Aller au contenu

Léon Bailby

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Léon Bailby
Léon Bailby en 1923.
Fonctions
Directeur
Le Jour (d)
-
Directeur
L'Intransigeant
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Léon Georges Alfred Bailby
Nationalité
Formation
Activité
Rédacteur à
Autres informations
Distinction

Léon Bailby, né le à Paris où il est mort le , est un journaliste et patron de presse français, engagé à droite puis à l'extrême droite[1].

Fils d'un rentier qui a été officier de cavalerie dans la garde impériale et attaché militaire au Caire[a], Léon Georges Alfred Bailby est issu d'une famille tourangelle. Il suit des études à Paris, au collège jésuite de la rue Vaugirard puis dans un autre établissement tenu par les Jésuites, l'Externat de la rue de Madrid[2]. Il suit des études de droit et fréquente l'École libre des sciences politiques[3]. Il s'inscrit au barreau, perd son premier procès et devient d'abord clerc de notaire chez un avoué[4]. Il rencontre le riche patron du grand magasin Le Printemps et député Jules Jaluzot et devient son secrétaire parlementaire[5]. Il entre comme rédacteur parlementaire au quotidien La Presse, que possède Jaluzot, et en devient en son rédacteur en chef, responsable de sa ligne politique nationaliste[6]. Bailby est antidreyfusard[7],[b], membre de la Ligue de la patrie française[8]. Il inaugure dans son journal une nouvelle rubrique d'échos, qu'il rédige lui-même à ses débuts[9].

Jaluzot ayant fait faillite en à la suite d'une spéculation sur les cours du sucre, les nouveaux propriétaires du journal ne gardent pas Bailby. Dès lors, il rejoint le , en tant que rédacteur en chef, L'Intransigeant d'Henri Rochefort, quotidien lui aussi de sensibilité nationaliste[10]. Rochefort, qui se contente alors de livrer chaque jour son éditorial, laisse Bailby diriger le journal, transformé en quotidien du soir. Rochefort finit par se brouiller avec lui et quitte son journal en [11]. Le journal est mis en vente en 1908 ; Bailby le rachète en février pour 75 000 francs, avec la création de la Société générale de publications ; il en possède la majorité des parts[12]. Ses premiers commanditaires sont le marquis Jules-Albert de Dion puis le constructeur d'avions Armand Deperdussin[13]. Bailby porte désormais le titre de directeur du quotidien.

Il en fait un journal parisien, littéraire — en créant par exemple avec Fernand Divoire un courrier littéraire quotidien en 1909, signé « Les Treize »[14] ou en attribuant la chronique artistique à Guillaume Apollinaire en 1910 — et politique. Son audience augmente avec la Première Guerre mondiale et le quotidien devient le plus grand journal du soir des années 1920[15]. Il embauche en 1919 le lieutenant-colonel Jean Fabry comme rédacteur en chef[16].

Sollicité comme d'autres dirigeants de journaux pour participer à la confection des listes de candidats du Bloc national à Paris, il pousse Jean Fabry à se présenter à ces élections législatives[17]. Bailby est lui-même en 1922 membre du comité directeur d'une coalition de partis de droite, l'éphémère Action nationale républicaine[18],[19], aux côtés de parlementaires. Fin 1923, il se trouve au siège de l'Union des intérêts économiques, pour préparer les élections législatives de 1924, aux côtés d'Ernest Billiet, de dirigeants de partis de droite et de deux autres directeurs de journaux[20].

Match l'intran du 16 novembre 1926.

En 1926, il crée Match l'intran comme illustré sportif de L'Intransigeant. C'est l'ancêtre de Paris Match. Il fonde deux ans plus tard un magazine de cinéma, Pour vous, et fait construire à Paris une salle de cinéma en 1930, rue Réaumur, là ou se trouve l'hôtel de L'Intransigeant inauguré en [21]. Le début des années 1930 est l'apogée de sa carrière, marqué par son accession à la présidence en d'un syndicat patronal, le syndicat de la presse parisienne, dont il était membre du comité depuis 1916[22]. Il est aussi vice-président de la Fédération nationale des journaux français. Chevalier en 1920, puis officier en 1925, il est promu en commandeur de la Légion d'honneur. Henri Lavedan est à chaque fois son parrain.

Malade et en proie à des problèmes de trésorerie, il doit cependant se résoudre à perdre le contrôle financier de son journal à partir de , au profit d'un nouveau commanditaire, le banquier, négociant et homme politique Louis Louis-Dreyfus, plus à gauche que lui[23],[24]. Il aurait vendu son journal pour 70 millions de francs, avec la promesse de conserver son poste et la direction effective du quotidien[25]. Il quitte son journal en , refusant de subir les pressions du nouvel actionnaire[26].

Le Jour du mercredi 4 octobre 1933.

Bailby fonde alors, à 66 ans, un nouveau quotidien, Le Jour (d) Voir avec Reasonator, après avoir créé la Société Publications-Élysées, au capital de 5 millions de francs ; il en possède officiellement la majorité des actions, aux côtés notamment d'un industriel lyonnais, Lucien Frachon, des verreries Souchon-Neuvesel, ou du député Antonin Brocard, et préside son conseil d'administration[27]. C'est un quotidien du matin, de droite ou d'extrême droite, installé luxueusement au 91, avenue des Champs Élysées. Son premier numéro paraît le . Y collaborent Henry Bordeaux, Xavier de Magallon, Edmond Jaloux, François Mauriac, plus irrégulièrement. Bailby écrit chaque jour un éditorial, sur-titré « Jours nouveaux » puis « Défense de la France » à la fin des années 1930.

Les débuts sont difficiles et les rédacteurs en chef valsent : Louis Thomas, Jean Prévost, anciens de L'Intran, Jules Haag[28]. Bailby est secondé par deux rédacteurs en chef, Jules Haag et Jacques Henri Lefebvre[29], puis Haag[c] et Jules Casadesus[30].

C'est l'affaire Stavisky et ses suites (affaire du conseiller Prince[31], commission d'enquête) qui font le succès du journal. Le Jour s'en prend aux francs-maçons[32] et aux politiciens corrompus, à Eugène Frot, Camille Chautemps et Édouard Daladier. Bailby participe en 1934 à une conférence de Philippe Henriot dénonçant la franc-maçonnerie[33]. Il embauche un temps comme secrétaire général adjoint Louis Darquier de Pellepoix et accueille son association, l’Association des Blessés et Victimes du [34]. Un directeur d'un autre journal de droite, Émile Buré, de L'Ordre, l'accusera plus tard d'avoir exploité l'affaire Stavisky, ainsi que la peur du communisme : « Après le bobard antistaviskyen, le bobard antimoscoutaire »[35].

Bailby et son journal voient avec sympathie l'Italie fasciste de Mussolini, mais Bailby estime que le modèle fasciste n'est pas souhaitable en France. À l'instar des autres journaux de droite, le journal milite contre les sanctions infligées par la Société des Nations à l'Italie après l'invasion de l'Éthiopie, et donne un assez large écho au Manifeste des intellectuels français pour la défense de l'Occident et la paix en Europe[36]. Dans ses premières années, le journal est germanophobe et antinazi[37]. L'ancien maurrassien Georges Dumézil (sous le pseudonyme de Georges Marcenay) est le chroniqueur chargé de la politique étrangère, du à . Ses articles sont à la fois anticommunistes et antiallemands, attentifs au réarmement de l'Allemagne et exhortant à la fermeté contre la menace allemande[38].

Bailby et son journal sont évidemment hostiles au Front populaire[39]. En 1937, il participe à la campagne de presse attaquant le colonel de La Rocque, après l'avoir soutenu. Ce dernier est alors accusé par ses adversaires d'avoir été financé au temps des Croix-de-Feu par les fonds secrets des gouvernements d'André Tardieu et Pierre Laval[40],[41]. C'est que La Rocque a racheté cette année-là Le Petit journal, un quotidien du matin concurrent du Jour[42].

Le , Bailby rachète pour 1,4 million de francs l'ancien journal d'Henri de Kérillis, L'Écho de Paris[43]. Il négociait pourtant avec Kerillis un rapprochement entre son journal et le nouveau quotidien de Kerillis, L'Époque. Il polémique avec ce dernier, l'accusant de vouloir se rapprocher des communistes qu'il abhorre et d'effrayer l'opinion publique avec le danger allemand, à un moment où la droite devient pacifiste et moins ferme à l'égard d'Hitler, par anticommunisme. Kerillis, en retour, l'accuse en , entre autres amabilités, d'avoir ouvert son journal au pro-allemand sinon pronazi Alphonse de Châteaubriant, d'être un « agent allemand (...) empoisonneur de la conscience nationale, (...) dictateur de la calomnie », de ne pas avoir fait son devoir militaire en 1914 et d'être un « mercanti de presse (qui a fait) fortune quand les autres se battaient pour leur pays grâce aux communiqués de guerre de l'après-midi dont les journaux du soir avaient le monopole »[44]. Après cette lettre, il relève cependant des articles de Bailby plus fermes à l'égard de l'Allemagne nazie et qui vont dans son sens[45], mais aussi des articles de Bailby hostiles à ses prises de position[46]. Lucien Rebatet, alors d'Action française, évoquera un Bailby en « plein désarroi » durant la crise de Munich. Selon Rebatet, Bailby est à cette époque « considéré selon de biens futiles et fragiles apparences comme un de nos proches voisins politiques ». Il a ainsi pris la parole lors du meeting organisé par L'Action française en pour célébrer la sortie de prison de Charles Maurras ; il a vanté le combat du dirigeant royaliste et dénigré Léon Blum[47].

En , il vend Le Jour-L'Écho de Paris à l'industriel Jacques Lemaigre Dubreuil. Bailby demeure un temps à son poste de directeur avant d'attaquer en justice le nouveau propriétaire[48],[49]. Son nom disparaît du journal le .

En , à 73 ans, il fonde en zone libre, un nouvel hebdomadaire, à Nice, L'Alerte[50], il y soutient le régime de Vichy et sa politique. Alors que Le Jour a dénoncé le racisme d'Hitler avant la guerre, L'Alerte fustige les francs-maçons et les juifs[51]. Un journal collaborationniste de Paris le critique pour avoir écrit que les Français n'ont aucune confiance dans les journaux de la zone occupée[52].

Ayant été décoré de l'ordre de la Francisque[53], il est après guerre membre du comité d'honneur de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain.

Il est président d'honneur de l'Association professionnelle de la presse républicaine et de la Caisse générale des retraites de la presse française[54].

Œuvres de bienfaisance, vie mondaine et vie privée

[modifier | modifier le code]

Il fonde en 1903 le gala annuel des pupilles, une fête de charité[55]. Elle procure des vacances à de jeunes et pauvres Parisiens. Bailby a offert 3 semaines de vacances aux colonies scolaires des pupilles de l'Intransigeant dans son domaine des Alpes-Maritimes, dans la seconde moitié des années 1920[56].

Il est surtout connu pour avoir lancé le bal des petits lits blancs. C'est en 1918 qu'il a fondé avec l'épouse d'Henri Lavedan, qui la préside, l'œuvre des petits lits blancs, destinée à venir en aide aux enfants atteints de la tuberculose osseuse. Pour financer cette œuvre, il crée en 1921 un gala de charité luxueux, le bal des petits lits blancs, qui devient rapidement l'une des attractions phares de la vie mondaine. Le gala a lieu tous les ans (sauf en 1933) à Paris, d'abord en hiver au Théâtre des Champs-Élysées puis à l'Opéra Garnier à partir de 1924, en juin 1935 dans le parc du Cercle de l'Union interalliée, et ensuite en été sur la Côte d'Azur à partir de 1936[57], notamment au casino Palm beach de Cannes[58]. Son gala attire des personnalités de l'aristocratie, française et européenne, du monde des affaires, de la diplomatie, du monde artistique, de la politique. Des présidents de la République sont venus présider le gala parisien. Interrompu durant la Seconde Guerre mondiale, il est relancé en 1947 et organisé par une œuvre issue de la résistance, Revivre[59]. Bailby l'organise à nouveau à partir de 1948, en tant que vice-président, jusqu'en 1953. Il se déroule à Paris en 1948 puis sur la côte d'Azur[60],[d]. Il remet en 1952 avec la présidente de l'œuvre, la baronne Seillière, 2 millions de francs pris sur les bénéfices du gala à la fédération nationale des syndicats et des associations professionnelles de journalistes[61].

Il demeure à Paris au 20, rue de Navarin, puis au 17, rue de l'Université, dans une partie de l'Hôtel Bochart de Saron[62]. Il y donne des réceptions et des dîners[e]. Selon Pierre Assouline, il vend son hôtel à Gaston Gallimard qui le convoitait depuis longtemps, en 1944, « quelques jours avant la Libération » et « pour une bouchée de pain », alors qu'il est « aux abois depuis peu »[63]. Il devient propriétaire du pavillon d'Artois à Vaux-sur-Seine vers 1933. D'abord propriétaire de la villa Beauregard à Dinard[64], il la vend et se fait construire à partir de 1925 une villa à Biot, le domaine des Aspres. Après l'avoir promis en 1929, il lègue son domaine en 1937 à la caisse de retraites de la presse. Il est alors estimé entre 5 et 6 millions de francs[65]. Sa donation doit prendre effet au lendemain de sa mort. Il renonce en fait à son usufruit en 1947[66]. Il a mené une vie mondaine dans cette villa[67].

Il aurait été homosexuel[68]. Il aurait eu une longue liaison avec l'esthète et critique littéraire Albert Flament[69], avec qui il participe à la vie mondaine et artistique parisienne dès les années 1890[70],[71]. Léon Daudet l'appelle « la petite Bailby » dans L'Action française au cours des années 1920[72]. C'est dans les années 1930 et 1940 qu'il est le plus moqué. D'abord par des artistes de gauche, tel René Crevel, qui l'a connu - il le caricature dans son roman Les pieds dans le plat (1933), sous les traits d'un personnage qu'il appelle le « prince des journalistes »[73] - ou Jacques Prévert, dans son poème-pamphlet de 1936 La crosse en l'air (« madame Léon Bailby monsieur Antinoüs »). Ce sont parfois juste des allusions dans la presse, comme dans ce communiqué de l'Union fédérale des associations françaises d'anciens combattants après que Bailby a dénoncé les gaspillages du ministère des pensions[74] ou bien dans des quotidiens de gauche[75]. Le quotidien socialiste Le Populaire le moque ouvertement : « Avec une malignité de vieille coquette, M. Léon Bailby s'est amusé comme une petite folle (...) »[76]. Le Libertaire le présente comme homosexuel[77]. Son homosexualité est aussi brocardée par des personnalités de droite et d'extrême droite. À l'occasion d'une polémique en 1938, Henri de Kerillis oppose sa paternité à Bailby, « vieillard [il a alors 71 ans] sans autre famille que l'entourage changeant des petits jeunes gens préposés à ses plaisirs[78] ». Le fasciste et collaborationniste Lucien Rebatet, qui l'a connu, le taxe de « vieille tante mondaine » dans Les Décombres (1942)[79].

Dans ses mémoires, le journaliste sportif Jacques Goddet affirme : « Comme Léon Bailby, fort distingué, ne cachait guère son penchant pour les beaux jeunes hommes, on l'avait surnommé la « chatelaine du lit blanc » (...) Longtemps, il eut des bontés pour l'athlétique champion de natation Jacques Cartonnet (...)[80] ».

Publication

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Voir Roland Ropion, Un grand patron de presse d'origine tourangelle; Léon Bailby 1867-1954 ), dans le Bulletin de la Société archéologique de Touraine, 2007, et son dossier de la Légion d'honneur. Les auteurs du livre Le Quatrième pouvoir : la presse française de 1830 à 1960 (1969, p. 83) le présentent faussement né au Caire. Son père Alfred, né en 1835, meurt en 1872. Sa mère s'est remariée avec un diplomate, puis agent de change, le comte Foulier de Relingue, et est morte en 1896.
  2. Sur son engagement dans l'affaire Dreyfus, voir sa notice du Dictionnaire biographique et géographique de l'affaire Dreyfus [1].
  3. Fils d'un commerçant de Saint-Brieuc, il est secrétaire de rédaction de L'Ouest-Éclair dans les années 1900, puis rédacteur à Excelsior. Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il est cité et blessé. Il préside en février 1927 l'association des poilus de l'Armée d'Orient. Il est alors chef des informations du quotidien Le Journal et rédacteur en chef de ses éditions départementales. Il devient vers mai 1927 directeur de L'Opinion, un quotidien de l'Indochine coloniale. Il revient en France vers novembre 1933 pour devenir rédacteur en chef du Le Jour (d) Voir avec Reasonator. En 1937, il préside l'association des journalistes bretons de Paris, après avoir présidé, dans les années 1920, l'Association professionnelle des journalistes de l'Ouest. Sous l'Occupation, il est directeur des services parisiens de L'Ouest-Éclair. Il regagne l'Indochine à la fin de la guerre, collabore au Journal de Saïgon, puis devient le directeur du Journal d'Extrême-Orient, qui succède au journal précédent en 1947.
  4. Emmanuel Bonini, Piaf, la vérité, Pygmalion, 2008 : le véritable organisateur aurait été Alain Duchemin, à la demande de Pierre Lazareff, à partir de 1947.
  5. Mary Marquet, Ce que je n'ai pas dit, J. Dullis, 1975, p. 86 (elle évoque un appartement), Marcel Jouhandeau, Bon an, mal an, Mémorial, vol. 7, Gallimard, 1948, p. 179, Feuille d'avis de Neuchâtel, op. cit., (dîners pour ses proches collaborateurs). Bailby a une sœur, Jeanne, qui a organisé des soirées chez lui, rue de Navarin, jusqu'à son mariage en 1899 (La Presse, 22 septembre 1899). Elle y recevait le dimanche après-midi.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Henri Michel, La 2e Guerre mondiale commence, Bruxelles, Éd. Complexe, 1980, p. 58.
  2. Roland Ropion, op. cit., Le Figaro, 31 juillet 1882, « Nouvelles diverses. Distribution de prix ».
  3. Les Nouvelles littéraires, 11 décembre 1926, p. 2.
  4. Roland Ropion, op. cit.
  5. Christian Delporte, Les journalistes en France : 1880-1950, Seuil, 1999, p. 150.
  6. La Presse, 10 janvier 1896.
  7. Simon Epstein, Un paradoxe français. Antiracistes dans la collaboration, antisémites dans la résistance, Albin Michel, 2008, p. 152.
  8. Laurent Joly, Naissance de l'Action Française, Grasset, 2015, note 176.
  9. Léon Bailby, Pourquoi je me suis battu, cité par Revue de Haute-Auvergne, avril 1966.
  10. L'Univers, 24 octobre 1905, « Petites nouvelles », L'Intransigeant, , L'Intransigeant, 4 novembre 1905, Léon Bailby, « La rentrée ».
  11. Son nom disparaît du bandeau le 11 octobre. Son dernier éditorial est publié la veille. Voir Bertrand Joly, Nationalistes et conservateurs en France: 1885-1902, Les Indes savantes, 2008.
  12. L'Univers, 26 février 1908, Le Temps, 25 février 1908, Bec et ongles, 24 décembre 1932.
  13. Roland Ropion, op. cit., p. 274.
  14. Les Nouvelles littéraires, 11 décembre 1926, Comœdia, 14 novembre 1934, « Le premier courrier littéraire fut créé il y a 25 ans ».
  15. Les Nouvelles littéraires, 16 août 1930 et 16 juillet 1932.
  16. L'Intransigeant, 11 février 1919
  17. « Nouveaux candidats », L'Intransigeant, 5 novembre 1919
  18. Jean Vavasseur-Desperriers, « Les tentatives de regroupement des droites dans les années trente », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 2002, 109/3, Action nationale républicaine.
  19. Action nationale républicaine
  20. Jean-Étienne Dubois, Leçon d’histoire pour une droite dans l’opposition ? : les mobilisations de droite contre le Cartel des gauches dans la France des années Vingt, Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2013, p. 64 (erreur factuelle sur le prénom de Bailby).
  21. Comœdia, 9 décembre 1930, Les Annales politiques et littéraires, 20 juillet 1924.
  22. Les Annales coloniales, 22 décembre 1930, Le Figaro, 10 février 1916.
  23. Bec et ongles, 24 décembre 1932, Les Documents politiques, diplomatiques et financiers, novembre 1933, « De l'Intransigeant au Jour ».
  24. L'Intransigeant, 16 décembre 1932, Léon Bailby, « Adieux à l'Intran ».
  25. Fred Kupferman, Philippe Machefer, « Presse et politique dans les années trente : le cas du Petit Journal », Revue d'histoire moderne et contemporaine, janvier 1975, p. 11.
  26. Léon Bailby, « Adieux à l'Intran », L'Intransigeant, 16 décembre 1932.
  27. Bec et ongles, 20 mai 1933, Les Documents politiques, diplomatiques et financiers, novembre 1933, « De l'Intransigeant au Jour »
  28. Souvenirs politiques de Pierre de Léotard, p. 195, dans Recherches contemporaines, n° 5, 1998-1999.
  29. Le Jour, 25 avril 1934, « Le Jour vient d'avoir six mois ».
  30. L'Écho de Paris, 27 mars 1938 (Présentation de l'équipe rédactionnelle et des collaborateurs du nouveau Jour-Écho de Paris).
  31. L. Bailby, « Un nouveau crime s'ajoute aux autres »Le Jour, 22 février 1934.
  32. L. Bailby, « Les forces occultes. Quel aveu inquiétant que leur silence ! », Le Jour, 21 mars 1934, « La Loge transporte ses archives à Bruxelles », Ibid., 29 mars, « La Loge essaye une justification », Ibid., 5 avril 1934, « Le mystère des loges », Ibid., 20 avril 1934, « Toujours la Loge », Ibid., 23 avril 1934, « 32e et sublime prince du royal secret. Tel est le rang du F. Chautemps dans la franc-maçonnerie. La déposition du duc Pozzo di Borgo devant la commission du 6 février », Ibid., 17 avril 1934, , etc..
  33. L'Action française, 24 mai 1934, « Une conférence de M. Philippe Henriot ».
  34. Laurent Joly, Darquier de Pellepoix, champion des antisémites français (1936-1939), dans la Revue d’histoire de la Shoah, p. 37.
  35. Le Populaire, 24 septembre 1938.
  36. Didier Eribon, Faut-il brûler Dumézil ?,, Flammarion, 1992, p. 121.
  37. Ibid., p. 122.
  38. Didier Eribon, op. cit. chap. III.
  39. « Votez français et votez tous », Le Jour, 26 avril 1936.
  40. Colonel de la Rocque, Pourquoi je suis républicain, Seuil, 2014, Jacques Nobécourt, Le colonel de La Rocque, Fayard, 1996.
  41. L. Bailby, « Les membres du PSF ne sont pas atteints par une faute individuelle », Le Jour, 6 août 1937, « Seule raison d'être d'un parti : son indépendance », Ibid., 10 août 1937, « Nous ne faisons pas du sentiment mais de la politique », Ibid., 14 août 1937, « Controverses sur la qualité des fonds secrets », Ibid., 18 août 1937.
  42. Presse et politique dans les années trente : le cas du Petit Journal, dans la Revue d'histoire moderne et contemporaine, janvier 1975 .
  43. Le Populaire, 14 mars 1938, L'Écho de Paris, 25 mars 1938.
  44. Jean-Yves Boulic, Annik Lavaure, Henri de Kerillis : L'absolu patriote, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1997, chap. 10. Bailby a voulu se battre en duel contre Kerillis, qui a refusé.
  45. Le Populaire, 3 mai 1938 (Le quotidien socialiste Le Populaire souligne alors les volte-face de Bailby sur l'attitude à avoir face à Hitler), L'Époque, 2 mai 1938, L'Époque, 19 novembre 1938, Ibid., 14 décembre 1938.
  46. L'Époque, 25 mai 1938, L'Époque, 27 mai 1938, L'Époque, 14 juillet 1939, Ibid., 16 juillet 1939.
  47. « L'Hommage national à Charles Maurras », L'Action française, 9 juillet 1937 ( Décombres de 1942).
  48. (en) William A. Hoisington, Jr., The Assassination of Jacques Lemaigre Dubreuil : A Frenchman between France and North Africa, Routledge, 2004.
  49. Claude Paillat, L'Échiquier d'Alger, Robert Laffont, 1986, p. 253.
  50. La Croix, 28 septembre 1940, Informations générales, 1er octobre 1940.
  51. Simon Epstein, op. cit., p. 153.
  52. Jacques la Brède, « Une mauvaise action », Paris-soir, Paris, vol. 2, no 512,‎ , p. 1 (ISSN 1256-0421, lire en ligne sur Gallica).
  53. Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 17 — première édition en 1987.
  54. Études de presse, 15 octobre 1951, Ibid., 15 octobre 1952.
  55. Comœdia, 15 mai 1908, Le Figaro, 9 juin 1911.
  56. L'Éclaireur du dimanche, 24 juillet 1927.
  57. Bailby n'a pas pu obtenir le Château de Bagatelle dans le bois de Boulogne : L'Humanité, 28 mai 1936.
  58. L'Intransigeant, 9 février 1921, La Femme de France, 1er février 1931, Le Figaro, 9 février 1924, Le Figaro, 14 août 1938, Le Figaro, 23 août 1939, La Soierie de Lyon, 1934, Le Figaro, 21 août 1936, Le Monde illustré, 3 septembre 1938, Paris-Soir, 1er février 1934, Le Petit Journal, 2 juin 1935, Le Figaro, 17 août 1939.
  59. Cinévie, 8 juillet 1948.
  60. Le Monde, 21 mai 1953, « Le bal des petits lits blancs au Moulin rouge », Ibid., 31 aout 1954, « On n'a pas dansé au bal des petits lits blancs », Paris-presse, L’Intransigeant, 2 novembre 1948, Léon Bailby, à 85 ans, prend son bain de mer , Paris-presse, L’Intransigeant, 5 août 1951, L'Aurore, 29 juillet 1950.
  61. Études de presse, 15 avril 1952.
  62. Les Annales politiques et littéraires, Volume 96, 1931, p. 129, Simone Benda Porché, Ce qui restait à dire, Gallimard, 1967, p. 125.
  63. Pierre Assouline, Trois hommes d'influence, Balland, 1994, p. 360. En 1943 selon la Feuille d'avis de Neuchâtel (mais l'article commet des erreurs en ce qui concerne les dates).
  64. Simone Benda Porché, Ce qui restait à dire, Gallimard, 1967, Gabriel Louis Pringué, Portraits et fantômes, Robaudy, 1951, p. 94, Arthur Meyer, Ce que je peux dire, Plon-Nourrit et Cie, 1912, p. 398.
  65. Le Figaro, 21 novembre 1937, Paris-Soir, 25 novembre 1937, Le Figaro, 23 décembre 1936 (photographie), Biot infos, octobre 2007.
  66. Le Monde, 27 décembre 1947.
  67. Carrefour, 5 mai 1948.
  68. Christian Gury, L'honneur piétiné d'un domestique homosexuel en 1909 : sur Gide et Corydon, Kimé, 1999, p. 45.
  69. Francesco Rapazzini, Elisabeth de Gramont : avant-gardiste, Fayard, 2004, p. 141, Bulletin de la Société des amis de Marcel Proust et des amis de Combray, no 21, 1971, p. 1124-1129 (Il a invité Flament dans son appartement de la rue Navarin pour la première fois en 1897. Flament appartenait au petit groupe constitué de Marcel Proust, Lucien Daudet, Reynaldo Hahn), Roger Peyrefitte, L'innominato : nouveaux Propos secrets, Albin Michel, 1989, p. 139. Notice de la BNF consacrée à Flament (1877-1956): Lire en ligne.
  70. Jacques Vincent, Un salon parisien d'avant-guerre, Tallandier, 1929, Lucile Delarue-Mardrus, Mes mémoires, Gallimard, 1938, p. 139, Marcel Jouhandeau, op. cit., p. 178, Albert Flament, Le bal du Pré-Catelan, Fayard, 1946, André de Fouquières, Cinquante ans de panache, Pierre Noray, Flore, 1951, Georges-Paul Collet, Jacques-Émile Blanche: biographie, Bartillat, 2006, p. 179, Maurice Rostand, Confession d'un demi-siècle, Jeune Parque, 1948, p. 245, Pierre Villoteau, La vie parisienne, Édito-Service, 1968, p. 164, Simone Berriau, Simone est comme ça, R. Laffont, 1973, p. 92, .
  71. Le Figaro, 26 juin 1898 (soirée donnée par Bailby, avec notamment François Coppée et Marcel Proust), Le Figaro, 21 juin 1901, Le Gaulois, 5 juin 1913, Comœdia, 14 janvier 1910, Revue musicale, 15 janvier 1913, Marianne, 28 juin 1933.
  72. L'Action française, 31 juillet 1926, Ibid., 7 septembre 1926, Ibid., 22 juin 1926, Ibid., 10 août 1926
  73. François Buot, Crevel, Grasset, 1991. Voir wikisource pour le roman : Lire en ligne (Il imagine son personnage masturbant son jeune voisin lors des obsèques d'un président de la République à Notre-Dame).
  74. Le Combattant du Limousin, juin 1935.
  75. Le Populaire, 9 mars 1935, L'Humanité, 31 décembre 1932.
  76. Le Populaire, 1er septembre 1937. Voir aussi : « Monsieur (si nous osons dire) Léon Bailby » (Ibid., 30 avril 1937), « cette vieille Bailby » (Ibid., 11 août 1937), « M. Léon Bailby, dont rien, en politique intérieure, n'alimente les commérages de vieille salonnarde » (Ibid., 16 août 1938). Voir aussi cet article du quotidien communiste L'Humanité citant Le Canard enchaîné, évoquant « l'Intransigrant du temps de Mlle Bailby » : L'Humanité, 10 septembre 1936.
  77. Le Libertaire, 7 avril 1938.
  78. Jean-Yves Boulic, Annik Lavaure, op. cit., chap. X.
  79. Le dossier Rebatet, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2015, p. 116.
  80. Jacques Goddet, L'Équipée belle, Robert Laffont / Stock, 1991, p. 105.

Sources et bibliographie

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Claude Bellanger, Histoire générale de la presse française, Paris, PUF, tome 3.
  • Christian Delporte, Les journalistes en France: 1880-1950, Seuil, 1999
  • Jacques Borgé, Nicolas Viasnoff, Archives des journalistes, M. Trinckvel, 1997 (contient un « portait du patron de l'Intran », p. 161-166)
  • Roland Ropion, « Un grand patron de presse d'origine tourangelle : Léon Bailby 1867-1954 », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Tours, Guillaud-Verger, vol. 3,‎ , p. 271-5 (ISSN 2540-430X, lire en ligne sur Gallica).

Liens externes et sources primaires

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]