Pierre Héring
Gouverneur militaire de Paris | |
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Gouverneur militaire de Strasbourg (d) |
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Pierre Héring |
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Militaire, historien |
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Artillerie (d) |
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Service historique de la Défense (GR 13 YD 1541)[1] |
Pierre Héring, né le à Strasbourg et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un général et un historien français.
Officier d'état-major pendant la Première Guerre mondiale, il dirige l'école supérieure de guerre dans l'entre-deux-guerres. En 1939-1940, il est gouverneur militaire de Paris. Il publie ensuite des ouvrages d'histoire sur la guerre.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il entre à l'École polytechnique en puis à l'École d'application de l'artillerie et du génie en 1896. Il sert ensuite aux 26e, 32e et 38e régiments d'artillerie puis est élève de l'école de guerre en 1903 ; il fera partie de l'état-major de la 5e armée, sera commandant de batterie au 1er régiment d'artillerie (1907-1909)[2], affecté à l'état-major particulier du ministre de la Guerre Jean Brun, puis au 4e et 2e bureaux de l'Armée. Colonel, il est le chef d’état-major de l'armée d'occupation du Rhin en 1921.
Il sert à Madagascar de à et aussi sur le Charlemagne lors de manœuvres de 1910.
Inspirateur de la guerre de mouvement dès lorsqu'il commande l'école supérieure de guerre, il évoque le concept novateur des « groupements tactiques interarmes ». Parmi d’autres chefs militaires, le général de Gaulle apprécie ses enseignements sur la guerre de mouvement, et lui vouera une grande estime[réf. nécessaire]. Si elles sont écoutées, reconnues, et mises en pratique par les états-majors militaires étrangers, les idées novatrices du général Héring sont saluées par le haut commandement français, sans être pour autant appliquées dans l'armée, prisonnière d’une stratégie défensive datant de la Première Guerre mondiale[réf. nécessaire]. Les nécessités d’une guerre de mouvement, enseignées par le général depuis 1926, mises en pratique aux grandes manœuvres de 1934 et 1937, sont négligées par les gouvernements Daladier et Reynaud en 1939 et 1940[réf. souhaitée]. Au procès de Riom, Léon Blum rapporte les propos que lui a tenus le général : « Parmi tous les officiers rencontrés à l'École supérieure de guerre, seul le général von Brauchitsch a su tirer profit de mes enseignements. »[réf. souhaitée]
En , le général Gamelin[réf. nécessaire] le nomme gouverneur militaire de Paris, c'est-à-dire commandant militaire de la place de Paris. Il doit faire face, à l'intérieur, aux communistes qui sapent le moral des troupes en pratiquant des sabotages dans les usines de production d'armement du pays.
Le , il fait placarder, sur les murs de la capitale des affiches enjoignant sous peine d’arrestation les « ressortissants allemands, sarrois, dantzikois et étrangers de nationalité indéterminée, mais d’origine allemande [c’est-à-dire Juifs déchus de leur nationalité allemande], résidant dans le département de la Seine » à se présenter le jour même au stade Buffalo pour les hommes (parmi lesquels Walter Benjamin, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann et d’autres) ou le lendemain au Vélodrome d’Hiver pour les femmes (rafle des femmes indésirables)[3].
Le , il reçoit le commandement de l'armée de Paris, destinée à défendre la capitale. Paris étant déclarée ville ouverte, il quitte la zone de Paris le , et replie les troupes qui sont sous ses ordres au sud de la Loire. Le général Dentz le remplace le lendemain comme gouverneur militaire de Paris. Les troupes du général Héring se replient en combattant jusqu'au cessez-le-feu du 25 juin.
Le général Héring consacre le reste de sa vie, de à , à défendre la mémoire du maréchal Pétain. À ce titre, il crée l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP) et en est le premier président. Il fait paraître en 1956 aux Éditions Paris-Livres La Vie exemplaire de Philippe Pétain, chef de guerre, chef d'état, martyr. En , il entame avec le général de Gaulle, devenu président de la République, et Edmond Michelet, ministre des Anciens Combattants, des pourparlers pour le transfert de la dépouille à Douaumont, sans aboutir.
Historien, le général Héring publie un certain nombre d'ouvrages relatifs à la période 1939-1945, et écrit un essai de synthèse, La Destinée humaine.
Le général Héring meurt à Neuilly-sur-Seine le . Les honneurs lui sont rendus aux Invalides, en présence d'un émissaire du général de Gaulle[réf. souhaitée]. Sa tombe se trouve au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]- 1906 : capitaine
- 1914 : chef d'escadron puis lieutenant-colonel
- 1919 : colonel
- 1924 : général de brigade
- 1928 : général de division
- 1936 : général d'armée
Publications
[modifier | modifier le code]- Général Héring, La grande iniquité, Les Éditions Nouvelles, 1948.
- Général Héring et Commandant Le Roc'h, Révision, Les Îles d'Or, Paris, 1949.
- Général Héring, La vie exemplaire de Philippe Pétain : chef de guerre, chef d'état, martyr, Éditions Paris-Livres, Paris, 1956.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de la Légion d'honneur (décret présidentiel du 28 juin 1940). Elle lui est remise au mois d'août, lors d'une prise d'armes à Clermont-Ferrand, par le général Georges[4] ;
- Croix de guerre 1914-1918 (2 citations à l’ordre de l’armée) ;
- Croix de guerre –, palme de bronze (1 citation à l’ordre de l’armée en 1939-1940) ;
- Officier de l'Instruction publique ; officier d’Academie du 10 mars 1911[5] ;
- Chevalier de l'ordre du Mérite agricole[5] ;
- Ordre de la Francisque[6] ;
- Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges[7] ;
- Ordre du Service distingué (DSO) (Royaume-Uni) ;
- Officier du Nichan Iftikhar ;
- Officier de l'ordre de Léopold (Belgique) ;
- plusieurs autres décorations étrangères.
Références
[modifier | modifier le code]- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- François de Lannoy, Pierre Héring : un général anticonformiste avec Pétain et De Gaulle, (ISBN 978-2-8138-1132-5 et 2-8138-1132-7, OCLC 1031309048, lire en ligne)
- « Les femmes « indésirables » : les quatre principaux groupes », sur Amicale du Camp de Gurs (consulté le ).
- L'Illustration n° 5083, 10 août 1940, imprimeries Mont-Louis, Clermont-Ferrand, p. 3.
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », (ISBN 2-913044-47-6), p. 95.
- André Lichtenberger, « Silhouettes de guerre - Le général Héring », Revue des Deux Mondes, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- De Lannoy François, Pierre Héring: avec Pétain et De Gaulle, un général anticonformiste, Éditions Sutton, Tours, 2018.
- Alphonse Halter, « Pierre Héring », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 16, p. 1531.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Pierre Héring (1874-1963) (site familial dédié).
- Personnalité liée à l'Alsace
- Général français du XXe siècle
- Général strasbourgeois
- Historien français du XXe siècle
- Historien militaire
- Gouverneur militaire de Strasbourg
- Gouverneur militaire de Paris
- Président de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain
- Élève de l'École polytechnique
- Naissance en mars 1874
- Naissance à Strasbourg
- Naissance dans le district de Basse-Alsace
- Décès en janvier 1963
- Décès à Neuilly-sur-Seine
- Décès à 88 ans
- Décès dans le département de la Seine
- Personnalité inhumée au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Prisonnier de guerre français de la Seconde Guerre mondiale
- Antisémitisme en France
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Officier de l'Instruction publique
- Chevalier du Mérite agricole
- Membre de l'ordre de la Francisque
- Compagnon de l'ordre du Service distingué
- Officier de l'ordre du Nichan Iftikhar
- Officier de l'ordre de Léopold