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Guerre polono-turque (1683-1699)

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Guerre polono-turque (1683-1699)
Description de l'image Bitwa pod Parkanami.jpg.
Informations générales
Date 12 septembre 1683 – 26 janvier 1699
Lieu Autriche, Hongrie, Transylvanie et Moldavie
Issue Victoire polonaise[1] ; traité de Karlowitz[1]
Changements territoriaux L'Empire ottoman rend la Podolie et le sud de l'Ukraine de la rive droite à la Pologne-Lituanie ; la Pologne-Lituanie rend Khotyn (prise en 1673), ainsi que Câmpulung, Soroca, Suceava et le Neamț (prises en 1686 et 1691), à la Principauté de Moldavie.
Belligérants
Drapeau de la République des Deux Nations République des Deux Nations
Drapeau de la Principauté de Moldavie Principauté de Moldavie
Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Drapeau de la Principauté de Moldavie Principauté de Moldavie
Khanat de Crimée

Grande guerre turque et Guerres polono-turques

Pierre-Denis Martin : La Bataille de Yazlovets (1684, collection du château de Schleissheim)

La guerre polono-turque de 1683-1699 recoupe la la partie polonaise du conflit autrement connue sous le nom de grande guerre turque. Le conflit débuta par une victoire polonaise à la bataille de Vienne en 1683 et se termina par le traité de Karlowitz, restituant à la république des Deux Nations les terres perdues lors de la précédente guerre polono-turque (la guerre polono-turque de 1672-1676). Ce fut le dernier conflit entre la république des Deux Nations et l'Empire ottoman et, malgré une victoire polonaise, cette guerre marqua le déclin de la puissance non seulement de l'Empire ottoman, mais aussi de la république des Deux Nations, qui n'interviendra plus jamais dans les affaires extérieures du monde.

Après quelques années de paix, l'Empire ottoman attaque à nouveau l'Empire des Habsbourg. Les Ottomans assiègent Vienne, mais le secours du roi de Pologne Jean III Sobieski repousse leur assaut et ébranle l'hégémonie turque dans le sud-est de l'Europe[2].

Une nouvelle Sainte Ligue est initiée en 1684 par le pape Innocent XI qui englobait le Saint-Empire romain germanique, la république de Venise et la Pologne-Lituanie ; rejoints plus tard par la Russie tsariste en 1686. Les Ottomans subirent deux défaites décisives contre le Saint-Empire romain germanique : la deuxième bataille de Mohács en 1687 et, une décennie plus tard, en 1697, la bataille de Zenta.

La Campagne de Moldavie

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Sur le front polonais, après les fameuses batailles de 1683 (Vienne et Parkany), le roi Jean III Sobieski entreprend une offensive plutôt infructueuse en Moldavie en 1686, les Ottomans refusant tout engagement majeur et harcelant l'armée ennemie. Au cours des quatre années suivantes, la Pologne bloque la forteresse clé de Kamenets et les Tatars ottomans lanceraint des raids dans les régions frontalières. En 1691, Sobieski entreprend une autre expédition en Moldavie, avec des résultats légèrement meilleurs, mais toujours sans victoires décisives[3].

La dernière bataille de la campagne est la bataille de Podhajce, en 1698, où l'hetman polonais Feliks Kazimierz Potocki vainc l'incursion ottomane en république des Deux Nations. La Sainte-Ligue remporte le guerre en 1699 et force ainsi l'Empire ottoman à signer le traité de Karlowitz. Les Ottomans perdent une grande partie de leurs possessions européennes, la Podolie (y compris Kamenets) étant retournée à la Pologne.

Références

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Bibliographie

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  • (en) Nolan, Cathal J. (2008). Wars of the Age of Louis XIV, 1650–1715: An Encyclopedia of Global Warfare. Greenwood Publishing.
  • (en) Kołodziejczyk, Dariusz (2000). Ottoman-Polish Diplomatic Relations (15th – 18th Century): An Annotated Edition of 'Ahdnames and Other Documents. Leide – Boston –Cologne : Brill.

Liens externes

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