Famille El Amrani
La famille El Amrani, ou Amrani (en arabe : العمراني), est une famille marocaine notoire. Le nom peut être écrit de différentes manières en caractères latins : El Amrani, Lamrani ou Amrani.
Idrissides
[modifier | modifier le code]La famille chérifienne des Idrissides de Fès, dynastie de souche alide ayant régné au Maroc entre 789 et 985[1] est communément considérée comme la fondatrice du premier État marocain[2].
Éparpillée à partir de 985 dans plusieurs régions marocaines ou de l'Al-Andalus, il faudra attendre le règne des Mérinides, favorables aux chérifs, pour assister au retour des familles idrissides à Fès au milieu du XIIIe siècle.
La majorité de leurs descendants vivent dès lors à Fès mais certains membres s'établissent dans les principaux centres citadins du Nord du Maroc (Séfrou, Meknès, Tétouan, Ouezzane, Chefchaouen, Rabat, Salé, Taza, Ksar El Kébir et Tanger) ainsi que dans certaines régions rurales du pays (Zerhoun, M'rirt, Beni Khirane, Khouribga, etc.), régions d'Oujda jusqu'à l’Algérie (de Tlemcen jusqu'à Chlef) et en Tunisie (régions de Bizerte, de Sfax et de Sousse).
Chef des chérifs de Fès au milieu du XVe siècle, Mohammed ibn Ali El Amrani El Joutey est proclamé sultan du Maroc en [3].
Histoire
[modifier | modifier le code]La famille El Amrani est reconnue comme une branche des Idrissides, issue de Qassim ben Idriss, fils de Moulay Idris II[4].
Principaux naqibs du sanctuaire de Moulay Idris II, la famille El Amrani participe au poids religieux et à l'influence des oulémas Fassis. Elle compte des saints et des soufis majeurs comme Moulay Ali ben Abderrahman El Amrani, dit Sidi Ali Al Jamal, dont la zaouïa se situe depuis le XVIIIe siècle à Er-Rmila à Fès[5].
La famille El Amrani compte de nombreux notables, femmes de lettres, hommes d'affaires, intellectuels, hommes d'État (tel que Lalla Ruqaya Al Amrani faqîha et mère de Moulay Abdelaziz, Mohammed Karim Lamrani, premier ministre de six gouvernements sous le règne de Hassan II ou encore Youssef El Amrani ministre délégué et chargé de mission au Cabinet Royal sous le règne de Mohamed VI), Hassan AMRANI Wali de la région Rabat Salé Zemmour et Zhaïre, ainsi que des personnalités ayant lutté contre le colonialisme (Moulay El Abbas ben Moulay Djafar El Amrani, Lalla Ruqaya Lamrania née c. 1919[6], Sidi El Ghali ben Sidi Hammad El Amrani etc.)[7].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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Notes et références
[modifier | modifier le code]- Larousse.fr, article Idrisides : Idrisides, Dynastie alide hasanide du Maroc (789-985)
- Ch.-A. Julien, Histoire de l'Afrique du Nord, de la conquête arabe à 1830 - Tome II, p. 44 (éd. Payot, 1961) : "Idriss Il n'était pas seulement un fondateur de villes, il fut le fondateur du premier État marocain"
- Abdeslam Chakkour, المحمدون من ملوك المغرب, dans: Da'wat al-Haqq, no. 368 (Ministère des Habous, Juillet 2002)
- « Les chorfas Idrissides de Fès d'après Ibn at-Tayyib al-Qadiry », sur am.mmsh.univ-aix.fr (consulté le 13 février 2021).
- Cheikh al-Darqâwî, Lettres sur le Prophète, et autres lettres sur la voie spirituelle, trad. fr. Tayeb Chouiref, éd. Tasnîm, 2010. [Introduction riche et détaillée sur la vie et l'enseignement du Cheikh al-Darqâwî qui fut le disciple du grand mystique Moulay Ali ibn Abderrahman Al Amrani Al Hassini Al Fasi dit "Jamal"]
- (en) Alison Baker, Voices of Resistance: Oral Histories of Moroccan Women, SUNY Press, (ISBN 978-0-7914-3621-9, lire en ligne), p. 74-76
- Mohamed Hassan Ouazzani, Le protectorat Crime de lèse-nation, p. 100, éd. Fondation Mohamed Hassan Ouazzani, 1992