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SMER – social-démocratie

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SMER – social-démocratie
(sk) SMER – sociálna demokracia
Image illustrative de l’article SMER – social-démocratie
Logotype officiel.
Présentation
Président Robert Fico
Fondation
Scission de SDĽ
Scission dans HLAS – social-démocratie
Siège Bratislava (Slovaquie)
Vice-présidents Robert Kaliňák
Dušan Čaplovič
Pavol Paška
Marek Maďarič
Peter Pellegrini
Peter Kažimír
Secrétaire général Ján Richter
Positionnement Gauche[1],[2] puis attrape-tout[3],[4],[5],[6],[a]
Idéologie Social-démocratie[8]
Nationalisme de gauche[9]
Nationalisme[10]
Populisme[11]
National-populisme[12]
Antisystème[13]
Conservatisme social[14]
Opposition à l'immigration[15]
Euroscepticisme modéré[16]
Russophilie[17]
Complotisme[18]
Affiliation européenne Parti socialiste européen (suspendu)
Groupe au Parlement européen NI
Affiliation internationale Internationale socialiste
Couleurs Rouge et vert
Site web strana-smer.sk
Représentation
Députés
42  /  150
Députés européens
3  /  14

SMER – social-démocratie (en slovaque : SMER – sociálna demokracia, SMER est un acronyme qui veut dire également « direction ») est un parti politique slovaque créé en 1999 sous le nom de Smer. Il a eu une ligne social-démocrate, puis nationaliste et populiste.

Il est dirigé depuis sa création par Robert Fico[19],[20],[21] qui a formé de 2006 à 2010 une coalition gouvernementale « rose-brune »[22] avec le Parti national slovaque, parti de droite nationaliste.

Il est membre de l'Internationale socialiste et du Parti socialiste européen, mais a été suspendu du Parti socialiste européen pendant 17 mois, du au pour son alliance avec le Parti national slovaque[23]. Post-2020 Smer défend des positions qui ont été décrites comme nationalistes, populistes, socialement conservatrices et russophiles[24]. Souvent accusé d’être « prorusse », Robert Fico s'en défend et déclare vouloir que la Slovaquie reste membre de l’Union européenne et de l’OTAN[25].

Le parti est de nouveau suspendu le par la présidence du PSE, tout comme le HLAS, entrainant de facto ses la même sanction pour ses eurodéputés du groupe S&D, étant accusés d’adopter des discours pro-russes, en faveur de l’extrême droite après avoir formé un gouvernement de coalition avec le parti SNS, mais aussi de leurs prises de positions sur « les migrations, l’État de droit, et la communauté LGBTIQ »[26],[27].

Développement rapide d'une nouvelle opposition social-démocrate

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Ce parti résulte d'une scission du Parti de la gauche démocratique (en slovaque : Strana demokratickej ľavice, abrégé en SDĽ) en 1999 (Robert Fico étant le membre le plus populaire du SDĽ à cette époque) et devient rapidement l'un des principaux partis de Slovaquie, tandis que l'assise du SDĽ, successeur social-démocrate du Parti communiste de Slovaquie (d'avant 1990) et partie prenante du gouvernement de 1998 à 2002, décline régulièrement.

En 2004, Smer est le troisième parti au Conseil national de la République slovaque, avec 25 de ses 150 sièges. Au début 2005, il est en tête des sondages d'opinion avec 30 % de soutien.

Au , Smer-SD absorbe plusieurs partis de gauche :

L’exercice du pouvoir

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Aux élections générales de 2006, le parti remporte à lui seul 29,14 % des voix et son chef constitue une coalition gouvernementale majoritaire avec les autres partis de l'opposition sortante, les nationalistes du Parti national slovaque (SNS) et le Parti populaire – Mouvement pour une Slovaquie démocratique (ĽS-HZDS) créé par l'ancien chef populiste du gouvernement Vladimír Mečiar.

Il reste au pouvoir pendant quatre ans.

Retour dans l'opposition après un succès électoral

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Lors des 12 juin 2010, le parti SMER arrive en première position avec 34,79 % des voix et 62 sièges sur 150 mais les mauvais résultats de ses alliés du gouvernement sortant, neuf sièges pour le SNS et aucun pour le ĽS-HZDS, l'empêchent de former un nouveau gouvernement, avec uniquement 71 sièges contre les quatre partis de l'opposition sortante qui en obtiennent 79 au total.

Retour en force

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Le gouvernement Radičová ayant été sanctionné par une motion de censure, des nouvelles élections sont décidées. L’affaire de corruption Gorila secoue le monde politique au moment de la campagne électorale. L’ensemble des partis politiques, du centre droit à l'extrême droite perdent des sièges. Le parti SMER-SD est la seule formation sortante du parlement à progresser. Il devient ainsi le premier parti politique de l'histoire slovaque à obtenir la majorité absolue au Conseil national de la République slovaque. Le gouvernement Fico II, soutenu par le parti SMER-SD, succède au gouvernement sortant et dispose d'une confortable majorité de 83 députés, soit 55 % des sièges au parlement.

En , bien que premier parti au soir des élections législatives, le SMER-SD perd sa majorité absolue au Conseil national. Il parvient toutefois à se maintenir au pouvoir en formant une coalition avec le SNS, le Most-Híd et le SIEŤ[28].

SMER arrive en tête des élections législatives de septembre 2023[29].

Idéologie et politiques

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Politique économique

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Le SMR défend une politique sociale sur l'économie.

Politique sociale

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Le parti a des opinions fortement conservatrices sur les questions sociales avec un bilan de déclarations anti-LGBT, anti-roms et anti-immigration. Il proclame sa ferme opposition au libéralisme et au progressisme, prônant les valeurs familiales traditionnelles et se présentant pour l'électorat patriotique[30],[31]. Les principaux politiciens du parti propagent des récits considérés comme antisémites, y compris contre George Soros[32].

Concernant les droits LGBT, il appelle à une interdiction constitutionnelle des unions civiles, des mariages et des adoptions entre personnes de même sexe. Il s'oppose à l'attribution de subventions publiques aux organisations de défense des droits LGBT. En 2022, la quasi-totalité des députés du Smer au Conseil national ont voté pour un projet de loi interdisant l'affichage de drapeaux arc-en-ciel sur les bâtiments publics.

Politique étrangère

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Le parti exprime un fort sentiment anti-occidental, en particulier anti-américain, se distanciant souvent des récits occidentaux[33].

Dans son manifeste de politique étrangère, Smer appelle à l'entente avec les pays « dotés d'une forme de gouvernement autre que la démocratie parlementaire », faisant référence à la Chine et au Viêt Nam[34]. Durant son mandat de Premier ministre, le chef du parti, Robert Fico, a fait l'éloge des systèmes politiques des deux pays, décrivant celui slovaque comme maladroit et peu compétitif en comparaison.

En 2007, Fico a effectué une visite d'État officielle au dirigeant libyen de l'époque, Mouammar Kadhafi , « pour discuter de la lutte contre l'impérialisme mondial » (citant Fico)[35].

Concernant la guerre russo-ukrainienne, Smer appelle à la fin de l'aide militaire à l'Ukraine ainsi qu'à la fin des sanctions contre la Russie. Il interprète l'invasion russe de l’Ukraine comme une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie, cette dernière « faisant face aux menaces qui pèsent sur ses intérêts nationaux »[36]. Il revendique une politique étrangère proche de celle du premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, notamment sur la guerre russo-ukrainienne[25].

Présidents

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Résultats électoraux

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Élections législatives

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Année % Voix Mandats Rang Gouvernement
2002 13,5 387 100
25  /  150
3e Opposition
2006 29,1 671 185
50  /  150
1er Fico I
2010 34,8 880 111
62  /  150
1er Opposition
2012 44,4 1 134 180
83  /  150
1er Fico II
2016 28,3 737 481
49  /  150
1er Fico III (2016-2018) et Pellegrini (2018-2020)
2020 18,30 537 172
38  /  150
2e Opposition
2023 22,95 681 017
42  /  150
1er Fico IV

Élections présidentielles

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Année Candidat 1er tour 2e tour
Voix % Rang Voix % Rang
2014 Robert Fico 531 919 28,0 1er 893 841 40,6 2e
2019 Maroš Šefčovič 400 379 18,7 2e 752 403 41,6 2e

Élections européennes

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Année Voix Mandats Rang Groupe
2004 17,0%
3  /  14
3e PSE
2009 32,1
5  /  13
1er S&D
2014 24,1
4  /  13
1er S&D
2019 15,7
3  /  14
2e S&D
2024 24,77
5  /  15
2e

Ligne politique

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Selon Jacques Rupnik, SMER « peut être considéré comme une version assagie, light, d’un national-populisme qui a dominé la scène politique slovaque au cours des années 1990 sous les gouvernements dirigés par Vladimír Mečiar »[37].

Identité visuelle

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Notes et références

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  1. Proche de l'extrême droite[7]

Références

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  1. « Smer sa zlúči so socialistami »,
  2. « Smer: Strana predstieranej identity »,
  3. « Législatives en Slovaquie : Robert Fico, retour d’infâme ? », sur Libération, Libération (consulté le ).
  4. Corentin Léotard, « Une Slovaquie écartelée par la guerre voisine se rend aux urnes », sur Mediapart (consulté le ).
  5. RFI, « Législatives en Slovaquie: retour en grâce de l'ex-Premier ministre populiste et pro-Kremlin Robert Fico », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  6. (sk) Michal Andrej Molnár, « Blog N: Prečo je Smer pravicová až krajnepravicová strana », sur Denník N, (consulté le )
  7. Jean-Marc Proust, « Si le RN prenait le pouvoir, il le garderait (mais pas de la manière dont vous l'imaginez) », sur Slate.fr, (consulté le ).
  8. (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur www.parties-and-elections.eu (consulté le ).
  9. (en) Constantin Iordachi et Péter Apor, Occupation and Communism in Eastern European Museums: Re-Visualizing the Recent Past, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-350-10371-9, lire en ligne), p. 76
  10. « Elections législatives en Slovaquie : l’influence croissante du camp prorusse », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  11. « Spécificités et diversité des populismes en Europe centrale et orientale », sur Les dossiers du CERI, (consulté le )
  12. « En Slovaquie, la course en tête du candidat prorusse Robert Fico », sur Le Figaro.fr, Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  13. (en) « Watch: Slovakia's ex-PM arrested on camera for alleged COVID breach », sur euronews, (consulté le )
  14. (sk) « Tvrdá kritika na Fica za zákaz adopcií detí homosexuálmi. Ide len o kampaň? », sur Pravda.sk, (consulté le )
  15. RFI, « Slovaquie: Robert Fico nommé Premier ministre d'un gouvernement de coalition », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  16. (en) Petit Press a.s, « Fico reserves privilege to oppose sanctions », sur spectator.sme.sk, (consulté le )
  17. « Slovaquie : démission du Premier ministre Eduard Heger », sur euronews, (consulté le ).
  18. « En Bulgarie et en Slovaquie, des socialistes copient le Hongrois Viktor Orban », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  19. (en-US) « Report on Panel #1 / Mapping European Populism: Populist Authoritarian Tendencies in Central and Eastern Europe, and Challenges to the EU – ECPS », (consulté le )
  20. « The Case of Smer Party in Slovakia », ECPR General Conference,‎ (lire en ligne)
  21. « Direction – Slovak Social Democracy party (Smer-SD) », sur Clean Energy Wire, (consulté le )
  22. Article à propos de la coalition
  23. Jean Quatremer, « Ligne rouge », sur bruxelles.blogs.liberation.fr, (consulté le ).
  24. (cs) « Odklon od Evropské unie a NATO směrem k Rusku. Fico cílí na extremistické voliče, říkají experti »
  25. a et b « La Slovaquie sur le point de basculer dans le camp prorusse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  26. « Le groupe S&D va suspendre ses eurodéputés slovaques », Communiqué de presse, sur www.socialistsanddemocrats.eu, (consulté le )
  27. « Les socialistes européens suspendent leurs membres slovaques affiliés à Robert Fico », sur Euractiv, (consulté le )
  28. (en) « Ministries have been allocated, names still not officially announced », sur spectator.sme.sk, (consulté le ).
  29. « Slovaquie : le parti populiste, vainqueur des législatives, doit former une coalition pour gouverner », sur France 24, (consulté le )
  30. (sk) « Dve tváre Smeru: na Slovensku dali „po papuli“ liberálom, v Bruseli schválili, proti čomu doma bojovali »
  31. (sk) « PRIZNAJME SI PRAVDU - MUSÍME SA POSTAVIŤ LIBERALIZMU »
  32. (sk) « Strašenie Sorosom je jasný antisemitizmus. Po vraždách sme sprísnili opatrenia, tvrdí šéf židovskej obce »
  33. « Fico's pro-Russian party takes poll lead ahead of Slovakia's Sept vote »
  34. (sk) « Návrat suverenity do slovenskej zahraničnej politiky »
  35. « Fico sa bavil s Kaddáfím o boji proti imperializmu »
  36. (sk) « Riešením rusko-ukrajinského konfliktu sú mierové rokovania, tvrdí Smer-SD »
  37. Jacques Rupnik, « Spécificités et diversité des populismes en Europe centrale et orientale », sur sciencespo.fr, (consulté le ).

Liens externes

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