Piotr Krasnov
Piotr Nikolaïevitch Krasnov | ||
Lieutenant-Général Piotr Krasnov | ||
Naissance | Saint-Pétersbourg |
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Décès | (à 77 ans) Moscou |
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Origine | Russe | |
Allégeance | Empire russe (1888-1917) République russe (1917-1918) République du Don (1918-1919) Mouvement blanc (1919-1920) Troisième Reich (1943-1945) KONR (en) (1945) |
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Arme | Armée impériale russe Armées blanches Wehrmacht |
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Grade | Général d'armée | |
Années de service | 1888 – 1920 1943 – 1945 |
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Conflits | Guerre russo-japonaise Première Guerre mondiale Guerre civile russe Seconde Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Offensive Broussilov | |
Distinctions | Ordre de Saint-Georges Ordre de Saint-Vladimir |
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Piotr Nikolaïevitch Krasnov (en russe : Петр Николаевич Краснов) né le 10 septembre 1869 ( dans le calendrier grégorien) dans une très ancienne famille de cosaques du Don, mort le est un officier russe et un écrivain militaire.
Biographie
[modifier | modifier le code]En sa qualité d’écrivain militaire, il est correspondant de guerre, chroniqueur, théoricien et romancier.
Ancien officier de la Garde impériale russe (régiment « Atamansky »), il est envoyé en mission diplomatique à Adiss-Abbeba en 1897. Puis en 1901 sur ordre du ministre de la guerre en tournée en Mandchourie, Chine, Japon et Inde. Il est correspondant de guerre lors de la révolte des Boxers et la guerre russo-japonaise. Il écrit entre autres pour Russkii Invalid, Scout, Bulletin de la cavalerie russe... Il est colonel du régiment cosaque sibérien Iermak Timofiev, en 1911, le long de la frontière avec la Chine.
En 1913, il est à la tête du 10e régiment de cosaques du Don du général Loukovkine sur la frontière avec l'Autriche-Hongrie. Il est un brillant chef d’unités de cavalerie pendant la Première Guerre mondiale (distingué par l’ordre de Saint-Georges de 4e classe). Il défend le gouvernement provisoire contre la révolution d'Octobre.
Fin 1917, il rentre dans la région du Don, où il mène la lutte armée anti-bolchévique. Il est élu ataman des cosaques du Don le . Il combat aux côtés des armées blanches durant la guerre civile russe, mais représente une tendance minoritaire pro-allemande avec sa Grande armée du Don. Après la défaite de l’Empire allemand en , Krasnov est contraint de reconnaître l’autorité de Dénikine, qui l’envoie en Estonie auprès des troupes de Ioudenitch.
L’exil
[modifier | modifier le code]Il est cofondateur de la Confrérie de la Vérité Russe en 1922. Il participe au Congrès de l'émigration russe, qui réunit des représentants de la diaspora russe de 26 pays, à Paris à l'Hôtel Majestic du 4 au , organisé à l'initiative de Pierre Struve pour unir les organisations politiques russes.
Selon les souvenirs de la romancière Lydia Avilova (grande amie de Tchekhov et émigrée en Tchécoslovaquie pendant la guerre civile), qu’elle révèle dans des échanges épistolaires avec l’écrivain Ivan Bounine en , « tout le monde ou presque est enthousiaste » du roman fleuve du général P. N. Krasnov paru à Berlin en 1921-1922, De l’aigle bicéphale au drapeau rouge. Il s’agit d’un panorama, ardent et subjectif, de la vie en Russie depuis le début du règne de Nicolas II jusqu’à la fin de la guerre civile. Ce livre rencontra un grand succès littéraire dans l’émigration et fut largement traduit à l’étranger - il est apprécié dans la Russie d’aujourd’hui comme un témoignage.
La Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Anticommuniste convaincu, Krasnov préconise dès 1941 la création d’unités de volontaires cosaques anti-soviétiques armés par la Wehrmacht. Début , après s’être constitué prisonnier auprès des forces britanniques en Autriche, il est livré avec ses troupes aux autorités soviétiques (tragédie dite de « Lienz »). Il est pendu à Moscou avec d’autres chefs cosaques (généraux Andreï Chkouro, Timofeï Domanov, Helmuth von Pannwitz, Sultan Ghirey-Keletch, Semion Krasnov (ru)) en 1947 après une longue instruction et un procès-éclair. Incinéré, ses cendres reposent dans une fosse commune du monastère Donskoï à Moscou.
Parenté
[modifier | modifier le code]Il est petit-fils du général Ivan Krasnov (en), le fils du général Nikolaï Krasnov et le frère du géographe et botaniste Andreï Krasnov et celui de l’écrivain Platon Krasnov.
Il est l'oncle du général Semion Krasnov (ru), compagnon d'infortune lors de son exécution, et grand-oncle du fils de ce dernier, Miguel Krassnoff (es), officier ayant participé au coup d’État de 1973 au Chili et condamné en 2000 par la justice de son pays adoptif pour les crimes et violations commises dans le cadre de ses activités de sécurité et de renseignement au profit du régime d'Augusto Pinochet.
Le rôle de Miguel Krasnoff dans les assassinats et tortures perpétrés durant la dictature de Pinochet est au centre du roman La Fin de l'Histoire de l'écrivain chilien Luis Sepúlveda.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Collaboration russe pendant la Seconde Guerre mondiale
- Helmuth von Pannwitz
- Ivan Kononov
- Andreï Chkouro
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative aux militaires :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Naissance dans le gouvernement de Saint-Pétersbourg
- Naissance en septembre 1869
- Naissance à Saint-Pétersbourg
- Décès en janvier 1947
- Décès à 77 ans
- Ataman
- Collaborateur russe pendant la Seconde Guerre mondiale
- Condamné à mort exécuté en Union soviétique
- Condamné à mort exécuté en prison par pendaison
- Prisonnier mort à la prison de Lefortovo
- Cosaques du Don
- Général russe
- Chef militaire de la Première Guerre mondiale
- Militaire russe de la Première Guerre mondiale
- Russe blanc
- Récipiendaire de l'ordre de Saint-Georges de 4e classe
- Récipiendaire de l'ordre de Saint-Stanislas (russe)
- Récipiendaire de l'ordre de Saint-Vladimir de 3e classe
- Récipiendaire de l'ordre de Saint-Vladimir de 4e classe
- Récipiendaire de l'ordre de Sainte-Anne
- Écrivain russe du XXe siècle
- Personnalité russe de la Seconde Guerre mondiale