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Andreï Kolmogorov

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Andreï Kolmogorov
Biographie
Naissance
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Nom de naissance
Андрей Николаевич КолмогоровVoir et modifier les données sur Wikidata
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Conjoint
Anna Dmitrievna Egorova (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 649)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Andreï Nikolaïevitch Kolmogorov (en russe : Андрей Николаевич Колмогоров Écouter ; à Tambov à Moscou) est un mathématicien russe et soviétique qui a apporté des contributions significatives en mathématiques, notamment en théorie des probabilités, topologie, turbulence, mécanique classique, logique intuitionniste, théorie algorithmique de l'information et en analyse de la complexité des algorithmes[2],[3],[4].

Kolmogorov est né à Tambov en 1903. Sa mère Maria Iakovlevna Kolmogorova (1871-1903), célibataire, meurt en accouchant. Elle est la benjamine d'une fratrie dont l'aînée est décédée elle aussi. Andreï est récupéré par son grand-père maternel, un homme noble et prospère qui n'avait pas accepté, semble-t-il, le mariage de sa fille avec un simple ingénieur agronome issu d'une famille modeste. Son père Nikolaï Matveïevitch Kataïev lui rend visite de temps à autre, mais il est déporté de Saint-Pétersbourg pour sa participation au mouvement révolutionnaire et disparaît, probablement tué pendant la Guerre civile russe en 1919. Le jeune Andreï est élevé par ses tantes à Tounochna, près de Iaroslavl, sur la propriété de son grand-père. Au domicile familial, elles mettent en place une école qui emploie de nouveaux outils pédagogiques visant à susciter l'intérêt de l'élève par la découverte et la diversité des activités. Le petit Andreï grandit dans cet environnement qui favorise la curiosité et bannit la paresse. Ses premiers efforts littéraires et articles mathématiques sont imprimés dans le journal de l'école. Il décrit lui-même le « plaisir de la découverte mathématique » qu'il ressent en trouvant, à six ans seulement, le motif suivant :

Sa tante Vera Yakovlevna Kolmogorova[n 1] l'adopte et déménage en 1910 avec lui à Moscou, où il commence à étudier à l'institut privé Repman[n 2]. Adolescent, il conçoit des machines à mouvement perpétuel, cachant tellement bien leurs défauts intrinsèques que ses professeurs d'enseignement secondaire n'arrivent pas à les découvrir[6]. Entre 1918 et 1920, la vie à Moscou est loin d'être simple, seuls ceux dotés d'une grande volonté peuvent étudier, car ils doivent concilier leurs études avec les « services à la patrie ». Andreï travaille à la construction de la voie ferrée Kazan - Ekaterinbourg et conduit des trains, tout en préparant les examens finaux du Gymnasium. De retour à Moscou, il connaît une grande déception : on lui délivre le certificat d'études sans se donner la peine de l'évaluer[7],[8].

Études et premiers résultats

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Ayant reçu son diplôme en 1920, Andreï s'inscrit en physique et mathématiques à l'université de Moscou[n 3], et intègre la section de mathématiques de l'Institut Mendeleïev de génie mécanique. Grâce au livre Nouvelles Idées de mathématiques, il apprend les principes de la théorie des ensembles, et étudie de nombreux sujets dans des articles du Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Efron, complétant lui-même ce qui est présenté de façon succincte[9].

Kolmogorov participe en tant qu'auditeur libre au séminaire du professeur Sergueï Bakhrouchine sur l'histoire ancienne russe. Pendant ses cours de première année, il suit les cours de Nikolaï Louzine sur la théorie analytique des fonctions, et ceux d'Alekseï Konstantinovitch Vlasov sur la géométrie projective. Pendant sa deuxième année, il s'inscrit au séminaire de Vyacheslav Stepanov sur les séries de Fourier où il résout un problème qui avait intéressé Louzine[n 4]. De 1922 à 1925, en parallèle avec ses études, il est professeur de mathématiques dans l'enseignement secondaire, à l'école modèle expérimentale Potylikha. En 1922, il trouve son résultat le plus célèbre sur les séries trigonométriques : la construction d'une série de Fourier qui diverge presque partout. Il publie aussi ses premiers résultats concernant la théorie des ensembles et, en 1923, ses travaux concernant l'analyse de Fourier. Il publie ses travaux sur la théorie de l'intégration et, en 1924, commence à s'intéresser à la théorie des probabilités. En 1925, il publie la première formalisation — partielle — de la logique intuitionniste, devançant le travail des plus grands logiciens de son époque. Malgré son jeune âge, il bénéficie déjà d'une certaine reconnaissance internationale. Après la fin de ses études supérieures en 1925 il commence son doctorat auprès de Nikolaï Louzine, qu’il termine en 1929[11],[12].

Son premier article, « Sur la convergence de séries dont les termes dépendent du hasard », publié en 1925, est préparé conjointement avec Alexandre Khintchine. Il est remarquable et comporte quatre parties, la première revenant à Khintchine, les suivantes étant de lui. Il commence ses études de troisième cycle sous la direction de Louzine, conscient des implications des méthodes analytiques de Louzine et Dmitri Egorov dans le développement des probabilités. Il partage sa passion du savoir avec Pavel Aleksandrov, qui travaille sur les aspects topologiques de la théorie des ensembles. Grâce aux enseignements reçus, il trouve plusieurs résultats sur la théorie des ensembles, et publie en 1928 son étude « Opérations sur des ensembles ». Cette année-là, il publie aussi un article sur les conditions nécessaires et suffisantes pour la validité d'une version de la loi des grands nombres (LGN) faisant appel à des séries de variables aléatoires (v. a.). À partir de la condition de Markov, il obtient comme résultat une condition nécessaire et suffisante pour que la loi des grands nombres soit respectée[n 5]. Entre 1928 et 1929, Andreï publie des travaux dans des revues spécialisées sur les opérations d'ensembles, les théorèmes limites, l'intégration. Son article « Sur la loi des logarithmes itérés », publié en 1929, est celui qui a le plus d'influence sur la communauté scientifique. Quand il termine ses études de troisième cycle en , il a déjà publié dix-huit articles. Sa promotion compte septante étudiants, et il se voit proposer un poste dans un institut de recherche ukrainien, mais il sait que le centre névralgique de la recherche se trouve à Moscou. Avec le soutien actif de Pavel Aleksandrov, conscient de ses dons en mathématiques, il entre en tant que collaborateur scientifique à l'Institut de recherches en mécanique et mathématiques d'État de Moscou[14].

Le , Andreï Kolmogorov, Pavel Aleksandrov et Nyuberg — un ami d'Andreï qui les accompagnera jusqu'à Kazan — partent en barque de Iaroslavl pour une excursion de 1 300 km, pendant vingt et un jours sur la Volga, et atteignent Samara où ils empruntent un bateau à vapeur jusqu'à la mer Caspienne et un autre bateau jusque Bakou. Ils se rendent près d'un monastère au bord du lac Sevan, où Aleksandrov travaille à son livre de topologie et aide également Kolmogorov à rédiger deux articles en allemand. Le premier est une étude approfondie sur l'intégrale, le second son important mémoire « Méthodes analytiques de la théorie des probabilités », un texte qui allait jouer un rôle clé dans le développement des processus stochastiques, et poser les bases théoriques des processus markoviens. Le , Kolmogorov envoie le manuscrit à la prestigieuse revue scientifique Mathematische Annalen, qui le publie en . L'article étudie de façon abstraite les processus de Markov, qu'on retrouve dans une multitude de phénomènes physiques, notamment le mouvement brownien, la prévision météorologiqueetc.. À l'issue de leur voyage sur la Volga et dans le Caucase, Pavel et Andreï décident d'habiter ensemble et s'installent avec la tante Vera — âgée de 66 ans, elle se charge encore des travaux ménagers —, dans un village proche de Moscou. En 1931, ils emménagent dans une maison de campagne du même village, propriété du frère d'Aleksandrov, un chirurgien renommé[15]

Kolmogorov et Aleksandrov sont invités à se rendre en Allemagne et en France entre et . De Berlin, ils se rendent à l'université de Göttingen où ils rencontrent Richard Courant, le tuteur des mathématiciens David Hilbert, Edmund Landau, Felix Bernstein, Emmy Noether et Hermann Weyl. Kolmogorov, qui cherche à généraliser le concept d'intégrale, se rend à l'université Louis-et-Maximilien de Munich où enseigne Constantin Caratheodory, qui salue ses travaux sur la théorie de la mesure, mais accueille la généralisation du concept d'intégrale avec une certaine indifférence. Il lui recommande tout de même de publier les deux travaux. En , Kolmogorov et Aleksandrov poursuivent leur voyage vers la France où ils travaillent, pendant un mois, auprès de René Maurice Fréchet qui a étudié les fondamentaux de la probabilité, les espaces abstraits et la théorie des ensembles. Ils quittent Fréchet en septembre pour se rendre à Paris, où ils rencontrent notamment Émile Borel, Henri-Léon Lebesgue et Paul Lévy. Après avoir contracté une forte bronchite (peut-être une pneumonie) à Noël, Kolmogorov reprend ses recherches en après être rentré à Moscou[16].

En 1931, il reçoit une chaire de professeur à l'université de Moscou[12].

En 1933, paraît en allemand son manuel des Fondements de la théorie des probabilités ((de) Grundbegriffe der Wahrscheinlichkeitsrechnung), dans lequel il présente son axiomatisation du calcul des probabilités, qui allait apporter des éléments au sixième problème de Hilbert, ainsi qu'une manière adaptée de traiter les processus stochastiques[n 6]. La même année, il devient directeur de l'Institut de mathématiques de l'université de Moscou.

En 1934, il publie son travail sur la cohomologie (concept de la topologie) et obtient, grâce à cette thèse, le titre de docteur en physique en 1935[17].

En 1936, est créée la nouvelle revue mathématique intitulée Uspekhi Matematicheskikh Nauk (UMN), dont Kolmogorov fait partie du comité de rédaction jusqu'à sa mort, devenant même rédacteur en chef de 1946 à 1955 et de 1982 à 1987. Il passe en 1938 chef du département de la théorie des probabilités, dont il occupera le poste de direction jusqu'en 1966. Il est élu à l'Académie des sciences de l'URSS en 1939[12],[18].

Dans les années 1930, l'Union soviétique est à la pointe dans le domaine de la recherche génétique, poursuivant les travaux de Gregor Mendel. À partir de 1935, la génétique portée par l'éminent généticien Nikolaï Vavilov est rangée dans la catégorie de pseudo-science bourgeoise, éloignée des valeurs soviétiques. Vavilov est peu à peu persécuté en raison de ses critiques à l'égard du pseudo-scientifique Trofim Lyssenko[n 7], et arrêté puis condamné à vingt ans d'emprisonnement. S'exposant à de terribles représailles, Kolmogorov publie en 1940 l'article « Sur une nouvelle confirmation des lois de Mendel » dans lequel il soutient que cette étude — bien qu'Ermolaeva soutienne le contraire — constitue en réalité une nouvelle et brillante confirmation des lois de Mendel. Dans son article, Kolmogorov critique les méthodes statistiques employées par Ermolaeva et offre sa propre analyse des données. Finalement, les données en faveur du mendélisme étaient à ce point probantes qu'il fut impossible d'occulter la vérité[20].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Kolmogorov contribue à l'effort de guerre russe en appliquant la théorie statistique aux tirs d'artillerie. Au tournant des années 1940, il s'intéresse à la turbulence, rédige quatre articles sur ce sujet — l'ensemble ne totalise pas plus de trente pages —, mais son influence est capitale. Il détermine la longueur des plus petits tourbillons susceptibles d'exister sans que la viscosité les défasse, que l'on appellera par la suite dimension de Kolmogorov. Il publie aussi les lois correspondant au mécanisme de la cascade turbulente, expliqué par Lewis Fry Richardson en 1922[21].

Kolmogorov à gauche donne une conférence à Tallinn en 1973.

Depuis des décennies, Kolmogorov s'était attaqué sous différents angles au problème à N corps[n 8]. Son intuition hors norme et la maturité que lui confère sa vaste culture mathématique lui permettent d'imaginer une stratégie gagnante. Il publie sa nouvelle technique en 1954 au Congrès international des mathématiciens à Amsterdam, ainsi que, la même année, dans son article « Sur la préservation de mouvements périodiques conditionnels subissant un léger changement en fonctions de Hamilton ». Les actes du Congrès seront publiés en 1957 dans l'article intitulé « La Théorie générale des systèmes dynamiques et la mécanique classique », dont les développements ultérieurs par son élève Vladimir Arnold et le germano-américain Jürgen K. Moser aboutiront à la théorie KAM (Kolmogorov-Arnold-Moser)[23].

Depuis les années 1940, l'URSS considère la théorie du calcul et la cybernétique comme des instruments du capitalisme occidental. Kolmogorov s'intéresse malgré cela à la théorie des algorithmes à partir de 1951, en proposant à un de ses étudiants, Vladimir Uspensky, d'étudier une nouvelle définition d'algorithme. Les idées et les résultats de ses recherches sont synthétisés lors de la conférence intitulée « Sur la notion d'algorithme » et donnée par Kolmogorov le — Joseph Staline est mort le 5 mars — : ces algorithmes seront par la suite appelés Algorithmes Kolmogorov-Uspensky. Cette conférence marque un tournant dans le traitement de la technologie informatique soviétique, dont la guerre froide imposera un développement technologique sans précédent. Il introduit également la notion d'entropie métrique pour les systèmes dynamiques mesurés. Alors que le mathématicien américain Claude Shannon insiste sur la notion d'entropie, Kolmogorov et Alexandre Khintchine concentrent leurs activités sur la théorie de l'information, vue comme une partie du calcul des probabilités[24],[25].

Dans les années 1960, quelques articles sont publiés sur la linguistique et la philologie, qui se consacrent à l'analyse de la parole et de la poésie. Ses études traitent de la capacité d'une langue à exprimer différentes idées, de l'entropie d'une langue, ainsi que de sa flexibilité (ou entropie résiduelle), à savoir la capacité d'exprimer une même idée de différentes manières. La flexibilité du langage fait l'objet de nombreuses études approfondies sur la métrique et le rythme de vers poétiques. Plus précisément, on organise dans les années 1970 au département de mécanique et de mathématiques de l'université d'État de Moscou (UEM) deux séminaires sur les méthodes mathématiques pour l'étude du langage dans les œuvres de fiction. Kolmogorov considère ces recherches comme une branche supplémentaire de ses travaux scientifiques. Il a aussi écrit des articles pour la Grande Encyclopédie soviétique[26].

En 1960, il crée le laboratoire de méthodes statistiques (LMS)[n 9] du département de mécanique et de mathématiques de l'UEM, qui vise à intensifier les applications des méthodes probabilistes et statistiques : théorie du contrôle optimal et statistique de la décision, théorie de la fiabilité, conception d'expériences, statistique en médecine, en géologie, etc. À la suite d'un séminaire organisé par le LMS, il participe à deux expéditions à bord du navire scientifique Dmitri Mendeleïev en 1969 et 1971, pour étudier la turbulence de l'océan[28].

Une école-internat rattachée à l'UEM, créée en 1963, a adopté son nom. Elle s'adresse aux étudiants dotés d'un talent scientifique exceptionnel et originaires de petits villages ou de villes sans université. Kolmogorov s'y implique dès sa création et, pendant quinze ans, participe à la direction de l'école, enseigne, fournit des exercices et donne des notes, organise des conférences sur des sujets divers, discute avec ses élèves de musique, d'art et de littérature, prépare des excursions et y participe. Cette expérience lui permet aussi de travailler à l'amélioration du programme d'enseignement secondaire[29].

En 1964, il prend la direction de la section mathématique du Comité de l'Académie des sciences et de l'Académie des sciences pédagogiques d'URSS afin de déterminer le contenu de l'éducation secondaire. Il conçoit en 1968 de nouveaux programmes de mathématiques, qui serviront de base pour l'amélioration ultérieure des programmes et pour la création de manuels scolaires. Il participe activement à la préparation des manuels Algèbre et les fondamentaux de l'analyse et Géométrie pour le premier cycle de secondaire. En 1969, il commence à préparer les documents pour la revue de vulgarisation scientifique Kvant (Quantique), destinée aux étudiants et aux professeurs, éditée à partir de 1970, et dont lui-même et le physicien Isaac K. Kikoin seront les premiers rédacteurs en chef[30].

Le , dans la Pravda, Kolmogorov cosigne avec son compagnon Aleksandrov un article intitulé « La trahison ne se pardonne pas », dans lequel ils félicitent le Præsidium du Soviet suprême d'avoir déchu Alexandre Soljenitsyne de la nationalité soviétique[31].

Dernières années

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Si tout le monde louait sa jeunesse perpétuelle, ses forces le quittent pourtant peu à peu. La maladie de Parkinson dont il est atteint précipite sa fin de vie. La mort de son ami Pavel Aleksandrov le l'affecte beaucoup. Cette année-là, il est dans l'incapacité d'assister en personne à un congrès sur la théorie des probabilités à l'organisation duquel il a participé. L'année suivante, la maladie de Parkinson progresse rapidement et de sérieuses complications pulmonaires apparaissent. Il meurt à Moscou le à 14 h 9. Sa compagne, Anna Dimitrievna, meurt l'année suivante. Il est enterré au cimetière de Novodevitchi[12],[32].[style à revoir]

Il a fait des avancées significatives dans des domaines aussi variés que :

Il a d'abord travaillé sur la logique intuitionniste et les séries de Fourier. Il a aussi étudié la turbulence et la mécanique classique.

Kolmogorov a résolu en partie les sixième et treizième problèmes de David Hilbert.

Distinctions

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L'Ordre du Drapeau rouge du Travail (1940[33]), le titre de héros du Travail socialiste (1963)[33], le prix Staline (1941) et sept fois l'ordre de Lénine. En 1955, il devient docteur honoris causa de la Sorbonne. Il reçoit le prix Balzan pour les mathématiques et le prix Lénine en 1965[34]).

Postérité

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Kolmogorov se distingue par la très longue liste d'étudiants brillants qu'il accompagne : Boris Vladimirovitch Gnedenko, Sergueï Nikolski, Vladimir Arnold, Israel Gelfand, Sergei Fomin, Alexandre M. Oboukhov, Akiva Yaglom, Per Martin-Löf, Anatoli Vitushkin, Giuseppe Da Prato[35]etc. Par ailleurs, il a encadré la thèse de Iakov Sinaï[36], lauréat du prix Abel en 2014[37],[34].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Andrey Kolmogorov » (voir la liste des auteurs).
  1. « L'objectif général de trouver une série, qui constitua pour moi un défi utile, je le dois à la tradition familiale, et en particulier à ma tante Y.V.Kolmogorova, qui m'a élevé, ainsi qu'à l'atmosphère qui régnait dans le merveilleux E.A.Repman où j'ai étudié »[5]
  2. « Les classes étaient peu nombreuses - 15 à 20 étudiants. Une part importante des enseignants était attirée par les sciences. Nous recevions parfois des professeurs d'université, et notre professeure de géographie avait elle-même participé à d'intéressantes expéditions »[5]
  3. Qui accueille à l'époque tous les candidats, sans test d'entrée[5]
  4. « Quand Louzine entendit ceci, il s'approcha de moi [...] et me proposa de m'entretenir régulièrement avec lui de sujets d'étude ». C'est ainsi que Kolmogorov devint un étudiant de Louzine[10]
  5. Sans entrer dans les détails, cette condition stipule que la loi des grands nombres se vérifie lorsque la probabilité de croissance de la variable aléatoire (en valeur absolue) est nulle ou tend vers plus vite que [13]
  6. C'est-à-dire les problèmes de variables aléatoires qui dépendent du temps.
  7. Dans un article paru en 1939, intitulé « Une fois de plus au sujet de la loi des petits pois », une certaine Ermolaeva publiait les résultats d'une expérience qui reprenait en partie ceux de Mendel et concluait erronément que la 2e loi de Mendel était fausse. Le travail d'Ermolaeva était soutenu par Lyssenko[19]
  8. Cette question l'avait captivé depuis sa lecture de l'Astronomie populaire de Camille Flammarion[22]
  9. L'implication de Kolmogorov dans le LMS était telle qu'en 1962, lorsqu'il se vit décerner le prix Balzan, il fit don d'une part substantielle de cette récompense afin de doter l'université d'une riche bibliothèque[27]

Références

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  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/f695b4765b03418f9910e7aec1f3a1ec » (consulté le )
  2. (en) « Andreï Kolmogorov », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  3. David George Kendall, « Andrei Nikolaevich Kolmogorov. 25 April 1903-20 October 1987 », Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society, Royal Society, vol. 37,‎ , p. 300–326 (ISSN 0080-4606, DOI 10.1098/rsbm.1991.0015)
  4. (en) John J. O'Connor et Edmund Frederick Robertson, « Andrey Nikolaevich Kolmogorov », sur history.mcs.st-andrews.ac.uk (consulté le )
  5. a b et c García Piqueras et Prime 2019, p. 16
  6. (en) Himonas, Calculus, Richard Dennis Publications, , p. 744
  7. Gowers, Barrow-Green et Leader 2010, p. 814
  8. García Piqueras et Prime 2019, p. 15-16
  9. García Piqueras et Prime 2019, p. 16-17/32
  10. García Piqueras et Prime 2019, p. 33-34
  11. García Piqueras et Prime 2019, p. 33-36/49/148.
  12. a b c et d Catherine Ferrieux, « Andrei Kolmogorov, un savant au pays des Soviets », La Recherche, no 367,‎ , p. 46
  13. García Piqueras et Prime 2019, p. 54
  14. García Piqueras et Prime 2019, p. 50/52-56.
  15. García Piqueras et Prime 2019, p. 57-60/85.
  16. García Piqueras et Prime 2019, p. 65-67/85.
  17. García Piqueras et Prime 2019, p. 86.
  18. García Piqueras et Prime 2019, p. 86-87.
  19. García Piqueras et Prime 2019, p. 88
  20. García Piqueras et Prime 2019, p. 87-90/93.
  21. García Piqueras et Prime 2019, p. 94/99-100.
  22. García Piqueras et Prime 2019, p. 115
  23. García Piqueras et Prime 2019, p. 115-118.
  24. (en) Dieter Hoffmann, Benoît Severyns, Raymond G. Stokes, Science, Technology and Political Change, Brepols, , p. 69
  25. García Piqueras et Prime 2019, p. 125.
  26. García Piqueras et Prime 2019, p. 145-146.
  27. García Piqueras et Prime 2019, p. 146
  28. García Piqueras et Prime 2019, p. 146.
  29. García Piqueras et Prime 2019, p. 148.
  30. García Piqueras et Prime 2019, p. 148-149.
  31. (en) Aron Katsenelinboigen, Soviet Economic Thought and Political Power in the USSR, Elsevier, , p. 49
  32. García Piqueras et Prime 2019, p. 150
  33. a et b « Колмогоров Андрей Николаевич / Летопись Московского университета », sur msu.ru (consulté le ).
  34. a et b García Piqueras et Prime 2019, p. 149
  35. (en) Sandra Cerrai et Giuseppe Da Prato, « A basic identity for Kolmogorov operators in the space of continuous functions related to RDEs with multiplicative noise », Annals of Probability, Institute of Mathematical Statistics,‎ , p. 1297-1336 (lire en ligne).
  36. (en) « Andreï Kolmogorov », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  37. Académie norvégienne des Sciences et Lettres, « The Abel Prize 2014 », sur abelprize.no (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Selected works of A.N. Kolmogorov, vol. I : Mathematics and Mechanics, Kluwer,
  • (en) Selected works of A.N. Kolmogorov, vol. II : Probability Theory and Mathematical Statistics, Kluwer,
  • (en) Selected Works of A.N. Kolmogorov, vol. III : Information Theory and the Theory of Algorithms, Kluwer,
  • (en) Turbulence and Stochastic Process : Kolmogorov's Ideas 50 Years On, Royal Society, coll. « Proceedings: Mathematical and Physical Sciences » (no 1890), (ISBN 0-85403-441-2, JSTOR i203079)
  • Roberto Livi et Angelo Vulpiani, L'héritage de Kolmogorov en physique, Belin, (ISBN 978-2-7011-3558-8)
  • Nikolaĭ Kapitonovich Nikolʹskiĭ, L'héritage de Kolmogorov en mathématiques, Belin, , 303 p.
  • (en) Adolf P. Youschkevitch, « A. N. Kolmogorov: Historian and philosopher of mathematics on the occasion of his 80th birthday », Historia Mathematica, vol. 10,‎ (DOI 10.1016/0315-0860(83)90001-0)
  • (en) Uriel Frisch, Turbulence : the Legacy of A.N. Kolmogorov, Cambridge University Press, , 296 p. (ISBN 978-0-521-45713-2 et 0-521-45713-0, lire en ligne)
  • Laurent Schwartz, « La vie et l'œuvre d'Andréi Kolmogorov », Comptes Rendus de l'Académie des Sciences. Série Générale. La Vie des Sciences, vol. 6, no 6,‎ , p. 573–581 (lire en ligne)
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  • (de) Hannelore Bernhardt: Zum Vergleich der wahrscheinlichkeitstheoretischen Konzepte von R. v. Mises und A. N. Kolmogorov. Perspektiven interkultureller Wechselwirkung für den wissenschaftlichen Fortschritt., Actes du XVIIIe Congrès international d'histoire des sciences à Berkeley tome 43, p. 205–209. Berlin 1985.
  • Manuel García Piqueras et Simon Prime (Trad.), La dualité entre chaos et déterminisme : Kolmogorov, Barcelone, RBA Coleccionables, , 158 p. (ISBN 978-84-473-9889-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Timothy Gowers, June Barrow-Green et Imre Leader, The Princeton Companion to Mathematics, Princeton University Press, , p. 814. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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Liens externes

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