Biomatériaux M6 Ing - Co-Cr, Titane-1 - Copie 2
Biomatériaux M6 Ing - Co-Cr, Titane-1 - Copie 2
Biomatériaux M6 Ing - Co-Cr, Titane-1 - Copie 2
électrochimiques de:
Pr Khalid EL BOUSSIRI
LES ALLIAGES NON PRECIEUX
Cobalt-chrome/Nickel-chrome
INTRODUCTION:
Dans la classe des alliages non précieux , deux grandes classes peuvent être
distinguées: les alliages à base de nickel et de chrome et les alliages à base de cobalt et
de chrome.
Les alliages nickel-chrome, encore appelés *super alliages*, se sont développés
dans l’industrie vers 1930 pour répondre aux besoins d’alliages inoxydables résistants à
haute température, dans l’industrie aéronautique, puis dans tous les domaines de
l’industrie. En odontologie, il faut attendre les années 60 pour voir leur usage se
développer dans les restaurations prothétiques fixées, unitaires ou plurales.
Les alliages cobalt-chrome, improprement désignés sous le nom commercial
*stellites* ont été utilisés dans leur première utilisation odontologique dans la
confection des châssis métalliques de prothèse amovible partielle et en orthopédie dent-
faciale, en raison de leur excellente rigidité sous faible épaisseur et de leur bonne
tolérance biologique. C’est en raison de cette dernière propriété que leur usage s’est
étendu aux constructions prothétiques fixées entièrement métalliques ou cérame-
métalliques, se substituant ainsi aux alliages nickel-chrome, mis en cause en raison de
la toxicité et des risques d’allergies lies à l’utilisation du nickel. Ils sont souvent utilisés
dans toutes les réalisations prothétiques fixées ou amovibles, à la fois pour des raisons
mécaniques et économiques évidentes (3).
Prothèse adjointe partielle coulée
mandibulaire (Stellite)
Bridge céramo-métallique
(céramique+cobalt-chrome)
COMPOSITION ET CLASSIFICATION:
Composition:
Les compositions pondérales des différents alliages non précieux sont variables selon
les fabricants. Elles sont précisées dans les fiches techniques transmises aux
laboratoires de prothèse avec les principales propriétés mécaniques.
Classification:
Il n’existe pas de classification officielle des alliages nickel chrome, bien que
certaines soient acceptées par divers organismes.
Dès 1979, dérange et al proposaient de les classer en trois groupes:
- Les alliages nickel-chrome-fer contenant, comme éléments d’addition, du bore,
du manganèse et du fer.
- Les alliages nickel-chrome contenant de l’aluminium et du molybdène, avec
parfois des additions de béryllium, de titane, de tantale et de tungstène.
- Les alliages nickel-chrome riches en nickel, contenant du silicium et du bore.
Plus récemment, Meyer et dérange (9) ont réactualisé les spécialités commerciales de la
classification de 1979.
PROPRIETES MECANIQUES ET PHYSIQUES DES ALLIAGES
Co-Cr et Ni-Cr :
Les valeurs, très variables d’un alliage à l’autre, ont essentiellement un intérêt
comparatif.
Aussi est-il fortement conseillé aux utilisateurs de consulter la fiche technique de
l’alliage pour des informations plus précises sur des données. Il faut également
ajouter que celles-ci sont fortement dépendantes des conditions d’élaboration par
fonderie. Cette procédure associe un ensemble de phénomène comme la
solidification, la refusions et éventuellement des traitements thermiques. Tous ces
phénomènes interférent sur la microstructure et les propriétés mécaniques des pièces
coulées.
Propriétés mécaniques des alliages non précieux (5,9,10)
Types Limite Limite de Module Allongement Dureté
d’alliages élastique rupture d’élasticité (%) (Vickers)
(MP) (MP) (Gap)
Alliages
pour la
PAP
Co-Cr 495-690 640-825 186-228 1,5-10 300-380
Technique
cérame-
métallique
Ni-Cr 255-730 400-1000 150-210 8-20 210-380
Co-Cr 460-640 520-820 145-220 6-15 330-465
Parmi les propriétés thermiques, le coefficient d’expansion thermique (CET)
intéresse plus particulièrement les alliages destinés à la technique céramo-métalliques.
Les valeurs du CET sont comparables à celles des alliages précieux et permettent donc
l’utilisation des mêmes céramiques.
Pour les châssis destinés à la prothèse amovible, les propriétés des alliages
cobalt-Chrome ne peuvent être ni améliorés ni contrôlés par un traitement
thermique. En revanche, il est possible de faciliter le travail et la finition des
alliages nickel-chrome par un recuit à 982°C pendant 15 min, suivi par un
durcissement à 704°C pendant 15 min et une trempe pour améliorer la résistance
(9,10).
APTITUDE A LA LIAISON CERAMO-METALLIQUE:
CORROSION:
Pr Khalid EL BOUSSIRI
INTRODUCTION:
Actuellement, dans le domaine médical, le titane et ses alliages ont pris une
place de pelue en plus importante car ce sont des materai alliant la
biocompatibilité à de bonne propriétés physiques et mécaniques.
Implants en titane
COMPOSITION:
Le titane employé en odontologie est le plus souvent soit pur soit allié. Le titane dit
pur ou non allié, ou plus exactement titane commercialement pur (Ti-CP), présente sur
le plan chimique des éléments incorpores tels que l’oxygène, le fer, le carbone, l’azote
et l’hydrogène. En fonction du pourcentage de ces différents éléments, on distingue 4
types de Ti-CP (17) :
BIOCOMPATIBILITE-TOXICITE-ALLERGIE
Il est reconnu de façon unanime que le titane et les alliages de titane présente une
bonne biocompatibilité.
MISE EN ŒUVRE
L’usinage par soustraction comme décolletage, taraudage, fraisage est possible avec
le titane. Les outils d'usinage travailleront à vitesse de coupe très lente avec d'un bon
système de refroidissement. On obtient un excellent état de surface des pièces usinées.
L usinage mécanique direct du titane par des systèmes de conception et de
fabrication
assistées par ordinateur (CFAO) de couronnes et de ponts sont aujourd'hui performants
et nombreux sur le marché (12).
Cependant ces systèmes ne permettent pas de reproduire des formes très complexes,
telles qu'une armature de prothèse adjointe avec ses selles, crochets, taquets ... Ils sont
donc limités à des travaux de prothèse fixée.
Des prothèses fixées de très grande étendue sont réalisables mais nécessitent un
assemblage par soudage. Ce soudage par laser, microplasma ou infrarouge se fait sous
Les procédés d'électroérosion
L'électroérosion du titane met en oeuvre une soustraction du matériau à partir de
matière forgée. Cette élimination de matière se pratique par étincelage obtenu sous
forme de décharges électriques qui provoquent une fonte ponctuelle du métal qui est
immédiatement éliminé par le passage d'un liquide diélectrique entre la pièce forgée et
l'électrode. Actuellement, ce procédé est le moins utilisé des trois.
Les techniques de coulée et d'usinage présentent chacune des avantages et des
inconvénients :
2 - Baran GR. Oxide compounds on Ni-Cr alloys. J Dent Res 63 (11): 1332-4, 1984.
4 - Bezzon OL, Ribeiro RF, Rolto JM, Crosara S. Castability and resistance of
ceramometal
bonding in Ni-Cr and Ni-Cr-Be alloys. J Prosthet Dent 85 (3): 299-304, 2001.
5 - Breme HJ. Metals and Implants. In: Helsen J, Breme H, eds. Metals as
biomaterials.
Chichester: John Wiley & Sons Ltd, 1998.
10 - O'Brien WJ. Dental materials and their selection - 3rd edition. Carol Stream:
Quintessence Publishing Co, 2002.
11 - Wataha JC. Alloys for prosthodontic restorations. J Prosthet Dent 87 (4): 351-63,
2002.
24 - Troia MG, Jr., Henriques GE, Nobilo MA, Mesquita MF. The effect of thermal
cycling onthe bond strength of low-fusing porcelain to commercially pure titanium
and titanium-aluminium-vanadium alloy. Dent Mater 19 (8): 790-6, 2003.