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    3 & 4 Organisation Des Services Médicaux Du Travail

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    Ce document décrit l'organisation des services médicaux du travail au Sénégal. Il explique les différents types de services (service médical d'entreprise, service médical interentreprises), leur fonctionnement, administration et personnel requis.

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    3 & 4 Organisation des services médicaux du travail

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    Organisation des services

    médicaux du travail

    Dr Bocar B. Diédhiou
    Médecin du travail, FMPO, UCAD
    INTRODUCTION (1)
    La MT est une pratique médicale à visée préventive, organisée et financée
    par le (s) employeur (s) au profit des travailleurs.

    Les familles peuvent bénéficier de soins d’urgence et de 1ère nécessité


    lorsque les services médicaux implantés dans l’établissement ou à proximité
    sont excentrés (ex : phosphates de Taïba, CSS).

    Le SMT des entreprises et établissements, prévu par l’article L186 du code


    du travail et par l’article 3 du décret 2006-1258 du 15 Novembre 2006 à
    l’exception des services de l’administration publique est chargé :

    .
    INTRODUCTION (2)

    . d’assurer la protection des travailleurs contre toute atteinte à leur santé


    pouvant résulter de leur travail ou des conditions dans lesquelles il s’effectue,

    . de contribuer à l’ adaptation des postes, des techniques et des rythmes de


    travail à la physiologie humaine.

    . de contribuer à l’éducation sanitaire des travailleurs pour un comportement


    conforme aux normes et aux consignes d’hygiène du travail.
    INTRODUCTION (3)

    assurer la protection des travailleurs contre toute atteinte à leur


    santé pouvant résulter de leur travail ou des conditions dans lesquelles il
    s’effectue,

    de contribuer à l’ adaptation des postes, des techniques et des


    rythmes de travail à la physiologie humaine.

    de contribuer à l’éducation sanitaire des travailleurs pour un


    comportement conforme aux normes et aux consignes d’hygiène du travail.
    INTRODUCTION (4)

    • La nature des service de médecine du travail (SMT) varie selon le nombre

    de travailleurs des établissements. Il se présente :

    - soit sous la forme de SMT d’établissement ou d’entreprise (SME) lorsque

    le nombre des travailleurs est au moins égal à 400

    - soit sous la forme d’un service de Médecine du travail interentreprise

    (SMTIE) dans le cas ou l’établissement emploi moins de 100 travailleurs


    INTRODUCTION (5)

    - si l’effectif est compris entre 100 et 400 travailleurs, l’entreprise organise

    après avis des délégués du personnel soit un service médical d’entreprise

    (SME), soit un service de médecine du travail interentreprise (SMTIE).

    Les entreprises du bâtiment et des travaux publics et les entreprises dont

    l’activité est saisonnière organisent un service médical d’entreprise (SME)

    ou adhèrent à un SMTIE quel que soit l’effectif des travailleurs.


    I. Service médical d’entreprise (SME)

    1. Administration et surveillance

    • Le SME est administré par l’employeur qui en a aussi la charge financière.

    • Les délégués du personnel sont saisis pour avis sur toute question relative au

    fonctionnement et à l’organisation du SME.

    • Ils sont informés des observations formulées par l’inspecteur du travail et de la

    sécurité sociale, ainsi que des observations d’ordre technique faites par le

    médecin inspecteur du travail.


    I. Service médical d’entreprise (SME)

    2. Déclarations, agrément, contrôle

    • Le fonctionnement d’un SMT d’entreprise fait l’objet d’un agrément pour la

    vérification de la conformité aux normes réglementaires.

    • La demande d’agrément est adressée en triple exemplaire par l’employeur au

    Ministre du travail.

    • Elle est renouvelée tous les cinq ans.

    • Le dossier est déposé auprès de l’inspecteur du travail qui le transmet


    II. Service médical du travail inter-entreprise (1)

    - institué par arrêté du ministre du travail sur déclaration des adhérents


    fondateurs, il intéresse les établissements qui emploient moins de 100
    employés, ou entre 100 et 400 employés.

    - C’est un organisme à but non lucratif doté de la personnalité civile et de


    l’autonomie financière.

    1. Modalités de la déclaration

    • La déclaration des membres adhérents (fondateurs ou non) doit fournir des


    renseignements sur la situation géographique du service.

    • La déclaration doit en outre être accompagnée du statut et du règlement


    II. Service médical du travail inter-entreprise (2)
    2. Organisation et contrôle du SMI

    - Placé sous l’autorité d’un Directeur nommé par les employeurs.

    - L’organisation et la gestion sont sous le contrôle d’un conseil de gestion.

    - Composition du conseil :
     9 membres au moins et 27 membres au plus

    (2/3 représentants des employeurs et 1/3 pour les travailleurs).


    II. Service médical du travail inter-entreprise (3)

    2. Organisation et contrôle du SMTIE


     Les représentants des employeurs sont nommés par ceux-ci

    ceux des salariés élus en assemblée générale.

    - Le statut et règlements du SMTIE doivent être transmis à l’ITSS


    du ressort.

    • Tout changement survenu dans l’administration ou le règlement


    du SMTIE doit être porté à la connaissance de l’ITSS et du
    Médecin Inspecteur du travail (M.I.T.).
    II. Service médical du travail inter-entreprise (4)
    • 3. Attributs du directeur du S.M.T.I.E
    Il est chargé de constituer le conseil de gestion dont le mandat est
    d’une durée de 3 ans renouvelables,
    Il assure le secrétariat lors des réunions du comité de gestion,
    .Il établit des rapports relatifs à l’organisation au fonctionnement et à la
    gestion du service qui sont présentés au conseil de gestion au plus tard
    à la fin du 4ième mois suivant l’année pour laquelle ils ont établis.
    Ensuite le Directeur du service de MTIE adresse un exemplaire des
    rapports accompagnés des observations formulées par le conseil de
    gestion à l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale dans
    un délai d’un mois à compter de sa présentation devant l’organisation
    concerné.
    II. Service médical du travail inter-entreprise (5)

    4. Fonctionnement du conseil de gestion du SMI

    • Le conseil de gestion élit en son sein un bureau composé d’1 président, d’1
    vice-président et d’1 secrétaire. Leur mandat est d’1 an.

    • Le conseil de gestion se réunit au moins 2 fois/ an et peut se réunir à la


    demande du tiers des membres. Le président établit l’ordre du jour des
    réunions en liaison avec le Directeur du service de Médecine du Travail.

    • Les médecins du travail assistent avec voix consultative aux réunions du


    conseil de gestion, en raison d’un représentant pour 1 à 5 médecins du
    travail, 2 représentants pour 6 à 10 médecins, de trois représentants pour
    II. Service médical du travail inter-entreprise (6)

    • Le conseil de gestion délibère sur toutes questions relatives à


    l’organisation et au fonctionnement du SMTIE, notamment sur :

    . la répartition des frais d’organisation et de fonctionnement du


    service entre les entreprises adhérentes,

    • les créations et suppressions d’emploi de médecin du travail.


    II. Service médical du travail inter-entreprise (7)
    • Le conseil de gestion est informé :
    . des observations formulées et des mises en demeure notifiées par
    les services de l’inspection du travail,
    . des observations d’ordre technique fait par le Médecin inspecteur
    du travail et des mesures prises en conséquences,
    . des suites apportées à ces recommandations.
    • Le conseil de gestion donne son avis sur :
    - Le rapport annuel relatif à l’organisation, au fonctionnement
    et à la gestion du service médical du travail inter-entreprise.
    - Le rapport d’activités de chaque médecin du travail.
    5. Le personnel des services médicaux du travail (1)

    a. le Médecin (1)

    • Le Médecin ne peut être nommé ou licencié que par accord entre


    employeur et salarié (conseil de gestion) au besoin après arbitrage
    de l’inspection du travail.

    • Il doit posséder le C.E.S. de Médecine du travail. L’agrément sera


    délivré au médecin généraliste par le Ministre chargé du travail
    après avis du Ministre de la Santé Publique et des Affaires
    Sociales, pendant toute la durée de la période transitoire.
    5. Le personnel des services médicaux du travail (2)

    a. le Médecin (2)

    • Il doit avoir un contrat passé avec l’employeur ou le président du


    service interentreprises et assure personnellement l’ensemble de ses
    fonctions.

    • Il assiste de droit aux réunions où sont discutées organisation et


    fonctionnement de son service.
    5. Le personnel des services médicaux du travail (3)
    • Le temps minimum dont le Médecin du travail doit disposer pour remplir ses
    missions est fixé à une heure par mois pour :

    - quinze (15) employés ou assimilés,

    - dix (10) ouvriers ou assimilés,

    - cinq (5) travailleurs y compris les travailleurs temporaires soumis

    à une surveillance médicale spéciale.


    5. Le personnel des services médicaux du travail (4)

    Les médecins du travail seront recrutés à plein temps, à raison de :

    - 01 médecin pour un effectif de 400 à 750 salariés ;


    - 02 médecins pour un effectif de 1.500 à 2.500 salariés ;
    - 03 médecins à compter d’un effectif de 2.500 salariés.

    Au-delà de 2.500 salariés, un MT sera recruté par tranche de 1.000 salariés.

    b. Les autres personnels

    - les infirmiers,
    - les secrétaires,
    - les secouristes.
    5. Le personnel des services médicaux du travail (5)
    Infirmiers et infirmières

    Les établissements doivent recruter un personnel infirmier possédant un

    diplôme d’Etat ou, à défaut, les titulaires de diplômes délivrés par une école

    reconnue par l’Etat ayant une autorisation d’exercer délivrée dans les

    conditions prévues par la législation sanitaire en vigueur. Ce personnel

    infirmier est recruté avec l’accord du médecin chef du service médical du

    travail d’entreprise ou interentreprises.


    5. Le personnel des services médicaux du travail (6)
    Infirmiers et infirmières
    Le personnel infirmier a pour mission d’assister le médecin du travail dans
    l’ensemble de ses activités. Il est recruté à raison de :

    - un(e) infirmier(e) dans les établissements commerciaux, les syndicats


    professionnels, les professions libérales ou les associations de quelque
    nature, occupant un effectif compris entre 100 et 500 salariés et au dessus
    un(e) infirmier(e) supplémentaire par tranche de 500 salariés,

    - un(e) infirmier(e) dans les établissements industriels occupant un effectif


    compris entre 100 à 300 salariés et au dessus un(e) infirmier(e)
    supplémentaire par tranche de 300 salariés,
    Infirmiers et infirmières

    Lorsque le nombre d’infirmiers ou d’infirmières, calculé conformément


    aux dispositions ci-dessus, le permet, les heures de travail des
    intéressés sont réparties de telle façon qu’au moins un infirmier ou une
    infirmière soit toujours présent pendant les heures normales de travail
    du personnel.

    Un service de garde doit être assuré par un infirmier ou une infirmière


    diplômé(e) dans les entreprises à feu continu ou à marche continue.
    Secrétaire médical

    Un(e) secrétaire médical(e) doit assister chaque médecin du

    travail dans les services médicaux du travail. Il ou elle est

    recruté(e) avec l’accord du médecin chef du service médical du

    travail d’entreprise ou interentreprises.


    Secouristes

    Dans chaque atelier, chantier ou service où sont effectués des travaux dangereux, un
    membre du personnel doit avoir reçu obligatoirement l’instruction nécessaire pour
    donner les premiers secours en cas d’urgence. Lorsque l’activité d’un établissement
    comporte un travail de jour et de nuit et en l’absence d’infirmier(e), ou lorsque leur
    nombre, calculé conformément aux dispositions de l’article 27 ci-dessus, ne permet
    pas d’assurer une présence permanente de ce personnel, l’employeur prend, après
    avis du médecin du travail, les dispositions nécessaires pour assurer les premiers
    secours en cas d’accident. Ces dispositions sont consignées dans un document tenu
    à la disposition de l’Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale du ressort.
    Cas particuliers

    Lorsqu’il n’est pas possible de pourvoir à l’organisation des SMT


    conformément aux prescriptions du présent décret, notamment par manque
    de candidats ou pour des raisons géographiques, l’entreprise doit, sauf cas
    de force majeure et sous réserve de l’accord de l’ITSS du ressort après
    avoir requis l’avis de l’inspection médicale du travail, passer un accord avec
    un service local de la santé publique qui sera chargé d’exercer les fonctions
    définies par le présent décret.

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