La Faute Médicale
La Faute Médicale
La Faute Médicale
1- La responsabilité civile est une obligation légale qui pèse sur un individu, une entreprise ou une
organisation lorsqu’ils causent un dommage à autrui, que ce soit volontairement ou non. Cette obligation
a pour objectif principal de réparer le préjudice subi par la victime en indemnisant celle-ci pour les pertes
et les dommages qu’elle a subis. Et on distingue deux types
■ la responsabilité civile contractuelle est mise en jeu lorsqu’un contrat a été établi entre deux
personnes (avec détermination d’obligations pour chacun des contractants) et qu’un des
contractants n’a pas rempli les obligations auxquelles il s’était engagé dans ce contrat
Les faits :
La partie demanderesse a déclaré qu’elle a eu le 13 novembre 1998 une opération chirurgicale de la
vésicule biliaire par le défendeur, médecin, dans une clinique à Casablanca, suite à laquelle elle a souffert
d'une paralysie du bras droit. Elle demande que le tribunal condamne les défendeurs susmentionnés
solidairement à lui verser une indemnisation pour le préjudice subi, qu'elle estime à cent mille dirhams,
en remplaçant les défendeurs par la compagnie d'assurance dans l'exécution de la décision.
La procédure :
■ Le jugement de première instance: la victime assignent en responsabilité le médecin chirurgien , la clinique. La
victime d’erreur médicale commise par une médecin indépendant de la clinique assurée ?
La solution :
La cour de cassation rejette le pourvoi en indiquant que la compagnie d’assurance couvre tous les
dommages causés aux patients de la clinique en raison des erreurs commises par les médecins qui y
travaillent, conformément à ce qui est couramment appelé "l'obligation dans l'intérêt d'autrui". Ainsi, la
cour a considéré à juste titre que la victime, a le droit d'intenter directement une action en justice contre la
compagnie d’assurance conformément aux règles générales basées sur l'obligation dans l'intérêt d'autrui.
La cour a souligné que le chirurgien était celui qui avait effectué l'opération chirurgicale sur la victime dans
les locaux de la clinique assurée par la compagnie d’assurance, avec l'approbation de la direction de cette
dernière et l'assistance de ses médecins, en particulier le médecin responsable de l'anesthésie. De plus, la
cour a noté que la patiente est restée sous la supervision et les soins de la clinique après l'opération. En
conséquence, la cour a considéré que le chirurgien était lié à la clinique en ce qui concerne l'intervention
qu'il avait effectuée, et que la clinique était responsable des conséquences des erreurs commises par le
médecin, conformément aux termes du contrat d'assurance conclu entre elle et la demanderesse.
Cour de cassation : 20-12-2006
• Les faits :
Madame A prétend avoir été enceinte et avoir subi une intervention médicale pour nettoyer
l'utérus après une fausse couche, sur les recommandations du Dr. N. Malgré trois opérations
de nettoyage, des restes de fœtus persistent, provoquant des complications graves,
notamment des lésions profondes, des inflammations, des gonflements abdominaux et des
blessures incurables. Ces complications sont considérées comme une faute professionnelle,
avec lien de causalité établie par les rapports médicaux entre l'erreur commise et les
dommages subis.
les prétentions des parties :
Le médecin a fait appel en contestant le jugement initial, arguant que celui-ci manquait de preuves solides, se
basant sur deux expertises médicales qui ne confirmaient pas de lien de causalité entre l'inflation de l'utérus et
ses actions.
L'expertise ordonnée par le tribunal en présence du premier médecin a confirmé que l'inflation de l'utérus
résultait des plusieurs interventions de nettoyage agressives. La deuxième expertise a également affirmé que si
la plaignante avait pris les mesures nécessaires, aucun résidu de placenta n'aurait persisté. Malgré cela, la
plaignante a subi plusieurs opérations de nettoyage, mettant sa vie en danger, alors que l'intervention pour retirer
le fœtus mort aurait été simple et n'aurait pas nécessité de répétition.
La cour d'appel a confirmé le jugement initial, statuant en faveur de la victime et lui accordant un montant de 44
048 366 dirhams.
La cour de cassation rejette le pourvoi vue que le médecin est responsable de fournir des soins, non
d'atteindre des objectifs spécifiques. Sa responsabilité découle du devoir de déployer des efforts
médicaux conformes aux connaissances scientifiques et aux principes établis de la profession médicale,
visant à maintenir la santé du patient et à éviter tout préjudice. C’est ainsi que les rapports médicaux,
confirment la probabilité d'un dommage placentaire et d'une déformation du col utérin. Le médecin
expert a conclut que le nettoyage n'était pas complet, et l'absence d'anesthésie générale a causé des
dommages psychologiques à la patiente.
Le demandeur, Moulay Idriss, a accusé le Dr. R d'avoir effectué une opération chirurgicale
le 19/09/1994 après un traitement préparatoire limité aux médicaments jugés insuffisants.
L'intervention, réalisée par voie trans-urétrale, a entraîné des complications graves
auxquelles le médecin n'a pas réagi, conduisant à une détérioration de la santé du
demandeur. Le Dr. M, médecin traitant, a ensuite sollicité le Dr. Noureddine pour une
deuxième opération visant à remédier aux complications, mais elle a échoué en raison d'un
rétrécissement persistant dans la partie inférieure de l'urètre, entraînant une perforation
dangereuse et une grave détérioration de l'état de santé du demandeur.
• Le jugement :
La plaignante, a porté son cas devant le tribunal de première instance, alléguant qu'une
opération chirurgicale a été effectuée pour elle le 30/05/1998 à la clinique Fadila à
Mohammedia en raison d'une tumeur utérine. Cependant, après l'intervention, elle est
tombée dans le coma, a perdu le mouvement complet de ses membres et a développé une
insuffisance rénale nécessitant une dialyse régulière. Les radiographies réalisées le
31/9/1998 ont confirmé les dommages neurologiques subis par elle, la conduisant à être
transférée en Europe pour un traitement, tous ces problèmes étant attribués à une carence en
oxygène dans le sang, entraînant des complications neurologiques graves, une paralysie des
membres et des troubles psychologiques.
La demanderesse réclame une erreur médicale de la part de son médecin et tient
responsable ceux impliqués dans les dommages qui lui ont été causés. Elle demande
également que la clinique Fadila soit tenue responsable et qu'une expertise médicale soit
effectuée pour déterminer ses droits.
Le jugement :