ACC Cours 2023-24 E
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Chapitre 3 : Le cyberconsommateur 1
OBJECTIFS
Maîtriser les notions psychosociologiques fondamentales
permettant de prédire le comportement humain dans des
situations de consommation et de communication.
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INTRODUCTION : PANORAMA SUR LES FACTEURS
D’INFLUENCE DU COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR
3
4
5
6
On distingue 3 principaux types de situations : de communication, d'achat et de 7
consommation
CHAPITRE 1 : LES FACTEURS PSYCHOLOGIQUES
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Besoin
d’accomp-
lissement
Besoin
d’estime
Besoin
d’appartenance
Besoin de sécurité
Besoin physiologique
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Source : Maslow A. (1954), "Motivation and Personality", New York, McGraw Hill.
11
L’être humain possède des caractéristiques biologiques,
physiologiques voire même psychologiques universelles. Mais
l'ordre établi par Maslow ne peut pas s’appliquer d'une manière
universelle car certains facteurs culturels interviennent au niveau
de la détermination de l'importance de tel ou tel besoin au sein de
la pyramide ci-dessus.
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La théorie du concept de soi
Cette théorie explique le comportement d'achat d'un individu à partir
de l'idée qu'il a de lui-même. On parle de différents « moi » :
le moi réel : ce qu'il est réellement (références, formation,
CSP…)
l'image de soi : ce qu'il croit être (tout individu croit qu'il est
d'enfance…)
le reflet de soi : ce qu'il croit être aux yeux des autres (se voir à
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Parmi les principales théories, on en trouve :
La théorie de la congruence perceptuelle (Osgood) : explique comment
lorsque deux éléments se trouvent associés, les idées et les attitudes
formées envers l'un se transforment envers l'autre.
Exemple : La pub de Coca Cola avec Nancy 3ajrem; Tous ceux qui aiment
cette chanteuse, vont aimer Coca Cola.
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Les théories des valeurs
Une valeur culturelle peut se présenter comme une représentation
mentale permettant aux individus appartenant à un groupe social
d’orienter leurs comportements par rapport à une ligne de conduite
communément reconnue comme la plus respectée et la plus
estimée à travers les différentes générations de cet organisme.
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Rockeach (1969, 1973) a été l'un des premiers à étudier la relation entre le
système de valeurs et les attitudes. D'après cet auteur, la distribution des
individus entre les différents types de valeurs peut se faire à partir du critère
"moyens-fins". D'après la liste des valeurs établie par Rockeach dans le
"RVS" (Rockeach Value Survey), on peut distinguer deux grandes
catégories de valeurs.
Les valeurs instrumentales : Elles concernent les moyens nécessaires pour
aboutir à des conduites individuelles souhaitables et permettent de réaliser
des objectifs finaux (idéaux).
Les valeurs terminales : Elles constituent des fins en soi. Elles sont
considérées comme des valeurs de base car elles sont assimilées à des
objectifs finaux que les individus cherchent à atteindre.
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Les valeurs selon Rockeach (RVS)
NORMES :
FOURCHETTES
DE
COMPORTEMEN
TS APPROPRIÉS
VALEURS TENDANCES A LA
CULTURELLES CONSOMMATION
SANCTIONS :
PÉNALISATION
POUR VIOLATION
DES NORMES
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Les théories de l'implication
L'implication est une motivation caractérisée par l'intensité de
l'importance, de l'attirance du consommateur envers un produit ou
une classe de produits. Elle varie selon les types des
consommateurs, des produits et des situations d'achat.
L'implication est le reflet de composantes de nature cognitive et
affective. La composante cognitive est issue des motivations
utilitaires centrée sur les caractéristiques fonctionnelles du produit,
tant disque la composante affective traduit l'existence de besoins
émotionnels que le produit peut satisfaire.
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Il existe 5 principales facettes de l'implication à savoir :
l'intérêt,
la valeur de signe,
le plaisir,
le risque perçu,
la probabilité d'erreur.
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2. LA PERSONNALITÉ
c’est la configuration unique de caractéristiques, de croyances, de
comportements et des habitudes propres à chaque individu. Une
partie de cette configuration est innée, l'autre est le fruit de
l'apprentissage social (entourage), donc des expériences et de
l'histoire propres à chacun.
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Les 5 principales dimensions de la personnalité humaine :
la sincérité,
l'excitation,
la compétence,
la sophistication,
l'irrégularité.
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Des travaux en psychologie sociale ont découvert que certaines
propriétés de l’organisme peuvent déterminer et orienter aussi bien
le comportement social que la personnalité.
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3. LA PERCEPTION
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Ce processus se décompose en trois principales phases :
La sensation : c'est l'enregistrement des stimuli par certains sens.
La sélection : c'est l'attention portée à un stimulus. C'est un filtre
perceptuel. Cette phase s'effectue souvent par la partie inconsciente et
elle protège l'individu contre la multitude des stimuli qui nous entourent.
L'interprétation : c'est le décodage des stimuli en leur donnant un sens.
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La théorie de l'adaptation et les seuils perceptuels :
27
Une notion importante dans l'étude du processus perceptuel est
celle des seuils de perception.
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Le modèle de McGuire (EACARM)
Exposition
Attention
Compréhension
Acceptation
Rétention (mémorisation)
Modification de comportement
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Avec,
P(Perception) = P(E) x P(A) x P(C) x P(A) x P(R) x P(M).
Si on suppose qu'il existe une chance sur deux pour qu'on prête
attention à un stimulus, P(P) = (0.5)6 = 0.0156, soit 1.56% de
chance pour qu'on obtienne le comportement voulu.
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4. LA MÉMORISATION
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La mémoire et l'information
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Le traitement des informations est assimilé au décodage de
l'information visant à extraire le sens qui dépend des besoins des
individus, de leurs motivations et de leurs croyances. Ce
traitement s'effectue par juxtaposition de 3 processus : un
processus d'extraction sensorielle, un processus d'attention
focalisée et un processus de codage.
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5. L’APPRENTISSAGE
Dans le terme d'apprentissage, on regroupe les changements
relativement permanents des sentiments, des croyances et des
comportements qui résultent des expériences. On parle souvent en
Marketing de l'influence des comportements passés sur les
comportements futurs. Il existe deux écoles qui ont essayé
d'expliquer cette influence et qui se complètent souvent.
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5-1. L'apprentissage cognitif
Selon cette école, l'apprentissage est le résultat de l'accumulation
des connaissances par le consommateur. Celui-ci mobilise les
connaissances ainsi stockées pour atteindre les objectifs qu'il se fixe.
Apprendre est donc un processus raisonné. A cet effet, le processus
de mémorisation peut expliquer l'apprentissage cognitif.
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L'apprentissage
de la consommation par les enfants : Pourquoi étudier le
comportement de consommation des enfants ?
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Etapes Ages Caractéristiques
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Le conditionnement instrumental : il apparaît lorsqu'un comportement
résulte du renforcement des comportements antérieurs. Ce type de
conditionnement met l'accent sur la primauté des objectifs poursuivis
car le comportement est un instrument pour atteindre un objectif
donné. L'individu dispose de plusieurs choix et il n y a pas de réponse
prédéterminée à un stimulus. La réponse conditionne ses choix
ultérieurs. L'apprentissage se fait dans ce cas par un jeu de sanction /
récompense.
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Le conditionnement par apprentissage vicariant : c'est un apprentissage
qui résulte de l'observation de personnes considérées comme modèles. Il
se produit quand le consommateur observe le résultat positif du
comportement d'une tierce personne dans son environnement. Un
consommateur apprend à se comporter en fonction des comportements
qu'il constate dans son entourage et des conséquences de ces
comportements. Ce type d'apprentissage est très utilisé dans la publicité
pour créer des comportements d'achats auprès de la cible.
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6. LES ATTITUDES
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6-1. Les composantes de l'attitude
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La fonction d'adaptation par rapport au marché, aux marques, aux
concurrents…
La fonction d'évaluation des objets : structurer la perception par
rapport à un objet.
La fonction d'expression des valeurs qui permet d'affirmer la
personnalité d'un individu.
La fonction de défense de l'ego qui permet de protéger le
consommateur contre les choix dévalorisants (se mettre dans une
situation embarrassante).
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6-2. Mesure des attitudes
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Mesure de l'attitude envers la marque (Ab) : Elle peut être
mesurée à l'aide d’une échelle qui se compose de trois
sémantiques différentiels à 7 points (mauvaise / bonne, je
n'aime pas / j'aime et défavorable / favorable).
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6-3. Liens entre attitude et comportement
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6-4. La formation des attitudes
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6-5. La notion de croyance déterminante
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Les choix du consommateur dépendent davantage de leurs
croyances que des caractéristiques. Le rôle des croyances est
encore plus remarquable lorsqu'on s'intéresse à des
"caractéristiques psychologiques" : celles-ci n'existent en fait que
sous forme de croyances.
Dire qu'une voiture fait "jeune ou distinguée" n'a de sens que par
rapport à la relation entre personnes et produits. C'est le
consommateur qui attribue cette caractéristique psychologique au
produit en fonction des caractéristiques physiques de forme, de
couleur, etc. Cette attribution suppose une interprétation qui
définit la croyance.
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Les attitudes envers les caractéristiques qui sont le plus
étroitement reliées aux préférences ou aux décisions d'achats
réelles sont dites déterminantes. Une croyance déterminante est
généralement caractérisée par les trois aspects suivants :
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CHAPITRE 2 : LES FACTEURS SOCIOCULTURELS ET
SITUATIONNELS
SECTION 1 : LES FACTEURS SOCIOCULTURELS
1. LES FACTEURS SOCIODÉMOGRAPHIQUES
Les variables socio-démographiques sont le reflet de la structure de
la population et des processus qui l'affectent. Ces variables ont un
pouvoir explicatif important du comportement de consommation.
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Les facteurs démographiques : fécondité, mortalité, immigration…
La taille et la distribution géographique de la population :
superficie, population, densité...
Le profil et la population : âge, sexe, type d'habitat, situation
matrimonial, CSP, taille et composition de la famille, niveau
d'instruction…
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Le pouvoir prédictif de ces variables est souvent validée lorsqu'il
s'agit des comportements individuels, alors qu'il est très contesté
lorsqu'il s'agit d'analyser des comportements collectifs concernant
une marque donnée. Elle est utilisée non seulement pour la
segmentation des marchés, mais aussi pour élaborer les stratégies
commerciales.
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1-1. La courbe de vie de la famille
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1-2. Les classes sociales
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2. LES GROUPES DE RÉFÉRENCE
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Les caractéristiques des innovateurs concernent l'existence d'un
besoin de stimulation élevé, une attitude favorable vis à vis du
risque, une forte utilisation de produits similaires, un haut degré de
leadership d'opinion, l'utilisation importante des mass médias et
des sources d'informations externes au système social de
l'innovateur.
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3. LA FAMILLE
La famille constitue un groupe de référence par excellence. La
décision n'est pas généralement prise par une seule personne car
l'achat de plusieurs produits nécessite la participation de plusieurs
membres de la famille. Les rôles que ceux-ci jouent sont très variés.
le décideur;
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4. LA CULTURE
4-1. Définitions de la culture
"les cultures peuvent être définies comme des modes de pensées et
des manières d’être, qui sont largement partagées. Les lignes
frontières de la collectivité sociale à l’intérieur de laquelle ce
partage a lieu sont problématiques : de telle façon que cela peut
avoir autant de sens de se référer à une culture régionale ou à celle
d’une classe sociale qu’à une culture nationale". Cela veut dire
que chaque domaine d’activité humaine (sport, cinéma,
informatique, etc.) représente un mode de vie et une manière de
pensée spécifiques. C’est ainsi que cette spécificité peut créer une
différence réelle entre un groupe culturel et un autre.
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Les principales dimensions selon lesquelles cette notion serait
interprétée d’une manière assez différente.
La dimension classique : La notion de culture est plutôt marquée
par une connotation fortement intellectuelle et esthétique. Elle
permet de distinguer la qualité d’expression ou d’ouverture
d’esprit à la nouveauté. Elle englobe les domaines des arts
plastiques et celui de la littérature. C’est la culture savante.
La dimension sociologique : Le concept de culture s’identifie
avec celui de «style de vie » ou de «mode de vie ». Plusieurs
courants de recherche avaient contribué à donner un sens
"moderne" à ce concept en l'assimilant à une catégorie de pensées
qui sert à la description globale des sociétés. Et c’est bien ce sens
là qui est aujourd’hui dominant. C’est la culture vivante.
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La dimension éthique : Elle est principalement favorisée par les
hommes de la religion. Le fait de dire que "quelqu’un est cultivé
c’est quelqu'un qui a une morale" ne semble pas être totalement
faux. Toutefois, cette dimension n’est pas très présente de nos
jours dans la majorité des sociétés modernes. C’est la culture
morale.
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4-2. Importance des dimensions culturelles dans les études du
comportement du consommateur
Lorsqu'on observe le mode de consommation de certains produits
dans différents marchés, on peut aisément noter des différences
flagrantes au niveau des goûts, des préférences et d'appréhension
quand il s'agit de décrire le processus de prise de décision. Par
exemple, la quantité de pain consommée est assez importante dans
les sociétés arabes, alors qu'elle l'est beaucoup moins dans les
sociétés occidentales.
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Les principales composantes de la culture
5. Langue
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Ceux-ci comprennent les facteurs particuliers à un lieu ou à une
période d'observation qui ne découlent pas de facteurs spécifiques
SECTION 2 : LES FACTEURS SITUATIONNELS
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Les états psychologiques antérieurs du consommateur : l'humeur
(degré d'anxiété, d'excitation…), les conditions au moment de
l'achat (fatigue, maladie, argent disponible…)…
Le moment de l'achat : a quel moment de l'année, du mois, de la
semaine, du jour…
L'environnement physique : ambiance, décor, présentation,
climat dans le magasin, musique…
L'environnement social : avec qui on fait l'achat
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Les différents types de situations les plus fréquentes sont les
suivantes :
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CHAPITRE 3 : LE CYBERCONSOMMATEUR
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Les internautes ont des comportements très ambivalents : ils
peuvent passer des heures à flâner sur les réseaux sociaux et sont
en même temps très impatients quand ils ne trouvent pas
simplement le produit qu'ils recherchent. Comment recherchent-ils
les produits sur les sites e-commerce ? Quelles sont leurs attentes à
ce sujet ? Le moteur de recherche utilisé est-il à la hauteur de leurs
attentes ?
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Environ 75% des e-shoppers utilisent en priorité le moteur de
recherche d’un site e-commerce pour trouver ce qu’ils cherchent.
Le moteur de recherche est principalement utilisé quand le
consommateur est à la recherche d’un produit bien précis, tant
sur mobile que sur desktop.
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1. LA RECHERCHE PAR MOTS-CLÉS EN E-COMMERCE
Optimisation du référencement naturel (SEO).
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Quelques pistes d’améliorations de la fonction de recherche :
Proposer des réponses pertinentes uniquement ;
Ajouter des filtres/facettes pour faciliter la recherche ;
Afficher des suggestions d’articles ;
Prévoir une tolérance en cas de faute de frappe : les internautes voudraient que le moteur
de recherche soit capable de comprendre une requête qui comporte une faute de frappe ;
Des résultats de recherche correctement affichés sur mobile ;
Permettre au moteur de recherche de comprendre une demande exprimée avec les «
mauvais mots » ;
Ne pas afficher un produit indisponible dans les résultats ;
Ne pas proposer des produits qui ne correspondent pas exactement à la demande ;
Donner la possibilité de dicter la recherche plutôt que de l’écrire (recherche vocale) ;
Tenir compte des précédents achats ou recherches(personnalisation de l’expérience
utilisateur) ;
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Proposer un produit équivalent, au plus proche de la recherche.
3. QUI SONT LES INTERNAUTES DU E-
COMMERCE ?
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Les portraits-types des clients du e-commerce :
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Lecomparateur : Il représente 49% des futurs acheteurs. Il
est sensible aux fiches produits (prix, caractéristiques,
services…). Son choix repose sur la comparaison. Son
choix se révèle compliqué, il faut donc trouver le meilleur
argument pour le convaincre.
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Le connaisseur : Véritable expert, ce profil se rapporte à
20% des acheteurs. Avec un objectif d’achat déjà en tête et
un travail effectué en amont, le connaisseur est un acheteur
accompli.
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L’impulsif : On retrouve ce profil chez 12% des acheteurs.
Il est généralement poussé par un coup de cœur.
L’engourdi
: Ce profil correspond à 13% des internautes
du e-commerce. Il est souvent lent et hésitant.
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L’ambassadeur : Un des rares profil avec 0,5% des
utilisateurs. Très actif, il va interagir de manière accrue avec
le contenu et s’exprime sur votre offre.
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L’insatisfait : 11% des utilisateurs consultent rapidement
un site avant de le quitter. Il n’apprécie pas sa visite sur le
site et perd vite patience s'il ne trouve ce qu’il recherche.
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