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INSTITUT NATIONAL DE

FORMATION DES SAGES-FEMMES


DE TIZI-OUZOU

CONDUIT A TENIR DEVANT UN ENFANT HEMATURIE

Réalisées par :

NEDJAR kAOUTHER
MODULE PEDIATRIE KEDACHE MERIEME
KEDACHE KHADIJA
28/09/2021 DJAIDI AICHA
Dr Merad
PLAN :

•DÉFINITION

•ÉTIOLOGIE

•DIAGNOSTIC POSITIF

•DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

•CAT
1-interrogatoire

2 -Examen physique

•TRAITEMENT

•CONCLUSION
Définition:

L'hématurie est définie par la présence de globules rouges (GR) dans les urines en
nombre > 10 /mm3 (ou µL) à l'examen cytologique quantitatif d'urines fraîchement
émises.
L'hématurie est dite macroscopique quand les urines sont teintées (rouge, brun...),
ce qui correspond à une concentration d'hématies > 200 /mm3,
et microscopique quand la concentration d'hématies est comprise entre 10 et 200
/mm3.
On distingue ensuite l'hématurie selon son origine néphrologique
(hématies issues des glomérules [Aussi nommé glomérule de
Malpighi, un glomérule rénal est une structure indispensable au
bon fonctionnement des reins. Composé d'un amas de vaisseaux
sanguins, le glomérule permet la filtration du sang.]

ou de l'interstitiel rénal [est une inflammation de la région


du rein appelée interstitium]) ou urologique (hématies issues de
l'arbre urinaire)
Étiologies

1-TUMEURS : Néphroblastome, AdénoK T. vésicale, prostatique

2- TRAUMATIQUES : Traumatisme violent Hématurie d’effort

3-CORPS ETRANGERS : Corps étrangers lithiases,


néphrocalcinose(la présence de dépôts de calcium au sein du parenchyme rénal)

4-CONGENITALES :
-Kystes
-malformations urinaires ± infections
- syndrome du casse noix (La compression de la veine rénale gauche (VRG))
-angiome des voies urinaires
5- INFECTIEUSES :
- Cystite ou infection haut appareil
- bactérienne
-virale: adénovirus
- tuberculose urinaire
- Bilharziose (communément appelée schistosomiase, est une maladie parasitaire)

6-RENALES : vascularité: Purpura rhumatoïde


• Kawasaki (est une maladie infantile, d'origine immunologique, consistant en une
vascularite fébrile touchant les artères de moyen et petit calibre…)

• glomérulonéphrite segmentaire et focale


• Sd Hémolytique et urémique (une maladie le plus souvent d'origine alimentaire)
• ALPORT(maladie familiale (héréditaire) d'évolution progressive qui peut
provoquer un mauvais fonctionnement des reins ).

• BERGER (La maladie de Berger ou néphropathie à IgA est la glomérulopathie la plus


fréquente dans le monde. Elle est caractérisée soit par des épisodes d'hématurie
macroscopique coïncidant avec une infection ORL ou par une hématurie microscopique
persistante).
• Drépanocytose (anémie falciforme, est une maladie génétique héréditaire touchant les
globules rouges (ou hématies)) .

• Lupus ( maladie chronique auto-immune qui peut toucher toutes les régions du
corps humain (peau, articulations et / ou organes à l'intérieur du corps)).

•Connectivite (caractérisées par une production démesurée d'anticorps dirigés contre


des éléments du corps humain (auto-anticorps). La recherche des ces auto-anticorps
dans le sang est un élément important pour le diagnostic. D'un autre côté, la présence
de ces auto-anticorps n'est pas synonyme de maladie).

•Cryoglobulinémie (la présence anormale dans le sang de protéines ).

• Néphrites

•Interstitielles ( une lésion primitive des tubules rénaux et de l'interstitium qui induit une
réduction de la fonction rénale).
•MEDICAMENTEUSES : Cyclophosphamide , Néphrite médicamenteuse
•DIAGNOSTIQUE POSITIF:

•L’ hématurie peut être


• macroscopique :
-responsable d’ urine rouge, marron, noire parfois avec des caillots (rarement
responsable d’ une rétention aigue)
-volontiers motif de consultation du sujet
-compte d’Addis >500000 hématies/mn.

•L’hématurie peut être microscopique:

-découverte le plus souvent a l’occasion d’un examen systématique (bandelette urinaire


à la Médecin du travail)
-parfois découverte a l’occasion d’un symptôme d’appel associé
-compte d’Addis compris entre 5000 et 500 000 GR/mn.

Il n’ y a pas de parallélisme entre l importance du saignement et la


gravité de la maladie.
1-Circonstances de découverte :
-Motif de consultation : épisodes d’ émissions d’ urines sanglantes.
-Dépistage par bandelette dans le cadre de surveillance médicale.
Les bandelettes urinaires détectent l hémoglobine des globules rouges lysés ou intacts,
ainsi que la myoglobine.
*très sensible.90%
*les limites :l’existence de faux négatifs et de faux positifs.
2-Confirmes le diagnostic (urines foncées ≠ hématurie) :
-L’étude cytologique urinaire : pathologique lorsqu’elle dépasse 10 hématies/mm3
ou10000/ml.
-Compte d’Addis est la mesure du débit urinaire des hématies : pathologique à 10 000
hématies par minute.
•DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :

Urines colorées non hématuriques.

*par les pigments alimentaires (betteraves, choux rouge)

*par les pigments physiologiques (hémoglobine, myoglobine, porphyrine)

*par les pigments d origine médicamenteuse (phénindione, rifampicine,


métronidazole, laxatifs contenant de la dantrone ou de la phénolphtaléine).

-l’urétrorragie survenant en dehors de toute miction.


•CAT:

• Devant toute hématurie il faut :

-Eliminer ce qui n’est pas une hématurie.


- Confirmer l’hématurie.
- La rattacher à une cause :

➢ Urologique
➢ Néphrologique
➢ Autre

A - Eliminer ce qui n’est pas une hématurie


Coloration rouge des urines.

▪ Aliments : betteraves,
▪ Médicaments : rifampicine, érythromycine, métronidazole.
▪ Pigments : myoglobinurie, Hémoglobinurie
▪ Intoxication : plomb, mercure.
B-Confirmer l’hématurie
Bandelette urinaire :
▪ Examen de dépistage utilisé fréquemment
▪ Positif au-delà de 5000 GR/min
▪ Sensibilité : 90%
▪ Faux positif : Hémoglobinurie- Myoglobinurie- présence d’eau de javel  ECBU :
examen systématique : analyse cytologique
▪ Quantité et morphologie des hématies.
▪ Le seuil pathologique : ˃ 10000 hématie /ml ˃ 10 hématies / mm3s
▪ Rechercher une bactériurie, leucocyturie.
C-La rattacher à une cause
1-interrogatoire :
a) Antécédents personnels :
• Episodes similaires
• Les infections urinaires spécifique ou non spécifique.
• Lithiases urinaires
• Une infection ORL récente (glomérulonéphrites post-streptococciques).
• Un traumatisme, une chirurgie urologique ou une manœuvre endo urologique récente
(sondage, cystoscopie).
b) Antécédents familiaux :

• Cancer urologique
• Poly-kystes rénale
• Néphropathies

c) Caractéristiques de l’hématurie (si macroscopique):


• Chronologie de l’hématurie sur le temps mictionnel
(épreuve des 3 verres) :
d) Signes associés :

• Troubles mictionnelles : une pollakiurie, dysurie.


• Des douleurs lombaires chroniques ou des coliques néphrétiques.
• Fièvre, perte de poids, une asthénie (insuffisance rénale, cancer).
• Douleurs osseuses.

•2 -Examen physique :

❖ Examen général: TA, recherche des OMI.


❖ Examen des fosses lombaires : contact lombaire.
❖ Examen de la région hypogastrique : Globe vésical, une masse hypogastrique.
❖ Touchers pelviens rectal : systématique.
•3-Examens para clinique :

•Bilan biologique

▪ Créatinémie et urée plasmatique : pour l’évaluation de la fonction rénale.


▪ FNS et un bilan d’hémostase : pour apprécier le retentissement/
▪ ECBU :
- L’analyse bactériologique : rechercher une infection urinaire.
- L’analyse cytologique :
• De cylindre hématique
• Déformation érythrocytaire hématurie d’origine néphrologique

▪ La protéinurie des 24 heures : son taux est spécifique d’une atteinte


glomérulaire au-delà de 2 g/24 h.
•Bilan radiologique

▪ ASP : recherche une image calculeuse.


▪ L’échographie vésico-rénale permet de rechercher :
- D’une tumeur urologique : rein, VES et vessie
- Des lithiases urinaires (est la présence dans les reins de cristaux ou calculs
rénaux couramment appelés pierres aux reins).

-Des kystes rénaux


- Des signes indirects (dilatation des CPC(pyélocalicielle)
▪ L’UROSCANNER : l’examen de référence pour l’étude du parenchyme rénal et
des voies excrétrices urinaires supérieures.
- Sa sensibilité pour la détection des tumeurs et des calculs de petite taille est
supérieure à celle de l’échographie.
- Permet de mieux explorer l’uretère et de faire le bilan d’extension d’une
éventuelle tumeur urologique
▪ CYSTOSCOPIE: ( c’est un examen endoscopique de la vessie)

- Indication : en cas d’hématurie persistante avec une échographie normale


- Elle est réalisée habituellement par fibroscopie sous anesthésie locale pour
rechercher une tumeur de la vessie.
TRAITEMENT :

Les solutions dépendent évidemment de la cause, d’où l’importance d’identifier


rapidement l’origine des saignements.
Lorsqu’il s’agit d’une infection urinaire (cystite), un traitement antibiotique sera
prescrit et permettra de régler le problème d’hématurie rapidement. En cas de
pyélonéphrite, une hospitalisation est parfois nécessaire, afin d’administrer des
antibiotiques suffisamment puissants.
Les calculs rénaux ou urinaires sont souvent associés à de vives douleurs
(coliques néphrétiques), mais peuvent aussi se traduire par un simple
saignement. Selon les cas, on conseillera d’attendre que le calcul se dissolve de
lui-même, on prescrira un traitement médical ou chirurgical.
Enfin, si le saignement est dû à une pathologie tumorale, une prise en charge en
service de cancérologie sera bien évidemment nécessaire.
Conclusion:

Parfois banalisée, la macro hématurie n’est pas une pathologie à proprement parler.
Elle reste, jusqu’à preuve du contraire, le symptôme d’une maladie urologique
potentiellement grave, nécessitant une prise en charge approfondie. La prévalence de
plus en plus importante de la prise d’anticoagulants ou d’antiagrégants complique
parfois cette prise en charge, que ce soit en péjorant la situation clinique, ou au
contraire en participant à la banalisation de sa recherche diagnostique, qu’il est
impératif de proscrire. La micro hématurie n’est qu’une variante moins visible de la
macro hématurie, et selon les facteurs de risque associés, nécessite elle aussi une
recherche diagnostique méthodique.

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