Néphro Pédiatrique Q9 - EPpdls
Néphro Pédiatrique Q9 - EPpdls
Néphro Pédiatrique Q9 - EPpdls
Plan du cours
1. Hématurie pédiatrique
2. Protéinurie pédiatrique
3. Pyélonéphrite
4. Hypertension artérielle en pédiatrie
5. Énurésie
Objectifs
Diagnostic différentiel
- RU : Hb (tigette)
- SU : GR ⇒ toujours vérifier par le sédiment
Rénales
- Glomérulaire
- Vasculaire
- Interstitielle
Arbre urinaire
- Bassinet
- Uretère
- Vésicale
- Urétrale
- Organes génitaux externes
Étiologie du saignement
Anamnèse
- Atteinte rénale
○ Infection cutanée ou ORL 1 à 3 semaines avant l’épisode : néphrite interstitielle
sur hantavirose, glomérulonéphrite post-streptococcique
○ Infection ORL en cours : néphrite à IgA
○ Prise de poids récente, apparition d’oedèmes : syndrome néphrotique
- Pathologie systémique : arthralgies, éruption cutanée, AEG, signes ophtalmologiques,
signes digestifs etc
- Atteinte urologique : signes fonctionnels urinaires, douleurs
- Traumatisme lombaire ou abdominal
- Lithiase rénale
- Surdité (syndrome d’Alport)
- Troubles de la coagulation
- Maladies auto-immunes
- Tumeurs
- Néphropathies
- Drépanocytose
- Hématurie familiale bénigne
- Prise récente de médicaments : AINS, ATB peuvent colorer
- Effort physique intense récent : microscopique plutôt que macro
- Voyage : infection
+ Caractériser le saignement
Exploration paraclinique
- Analyse d’urine : difficulté de récolte (sachet selon le contexte mais pas l’idéal pour faire
une tigette et un sédiment à la recherche d’une infection urinaire) et d’observation chez
le nourrisson
- Biologie sanguine
- Imagerie
○ Échographie prime sur le CT-scanner : limiter l’irradiation
○ Urographie intraveineuse n’a quasi plus d’indication
○ Uro-IRM : bonne résolution mais nécessité d’anesthésie générale ⇒ AG au moins
jusque 6 ans car nécessité d’immobilité (patient dépendant)
- Cystoscopie urétéroscopie
- Biopsie rénale
- ADN : origine génétique/maladie héréditaire
Hématurie macroscopique
D+ +++ Lithiase
AEG - masse abdominale Tumeur (Wilms) - Thrombose veine rénale (NN : rare)
Attitude
Attitude
- Glomérulopathie +++
○ Alport ou autre anomalie de la membrane basale familiale
○ Néphropathie à IgA : purpura rhumatoïde
○ Séquelle de GNA : peut longtemps continuer à donner une hématurie µscopique
○ Syndrome de Nutcracker
- Polykystose autosomique
- Lithiase
Diagnostic
Tigette : bandelette urinaire dépiste surtout l’albumine (et l’hémoglobine : pas les GR).
Attention aux faux négatifs si l’urine est très diluée ! Le résultat doit toujours être vérifié par une
quantification chimique.
La protéinurie est fréquente (prévalence de 5 à 15%), il ne faut donc pas hésiter à répéter le
prélèvement et la quantifier pour être sûr du diagnostic.
NB : spot urinaire est plus facile à faire chez le petit enfant et pour les plus grands, on récolte
les urines de 24 heures. Les résultats sont difficiles à interpréter chez les < 2 ans.
Rein pathologique
Mise au point
- Anamnèse :
○ ATCD personnels et familiaux de néphropathies, de surdité
- Écho rénale
Diagnostic différentiel
Syndrome néphrotique
Formes
- Idiopathique (la plus fréquente) : début brutal, sans hématurie ni IR ni HTA ⇒ 2 à 10 ans
3 éléments biologiques
⇒ Oedèmes = prise de poids > 10% (parfois le signe d’appel), non prurigineux donc
faire le DD avec l’allergie (en vérifiant la protéinurie)
Présentation clinique
Exploration
Depuis 30 ans
Types
Réduction néphrotique peut aussi donner des atteintes glomérulaires avec hématuries ⇒
recherche d’ATCD de lithiases, d’infections urinaires, de rein de choc (ischémie rénale en cas
de choc), SHU qui auraient pu abîmer les glomérules du rein.
GN post-infectieuse
- Complication retardée non suppurée d’une infection : infection à streptocoque sont les
plus fréquentes
- Inflammation aiguë diffuse des glomérules des 2 reins
- Foyers d’infection parfois multiples
- En général : épisode infectieux précède de 10 à 20 jours la GNA
- En voie de diminution en Europe : grâce au traitement ATB
Présentation clinique
- Phase d’état
○ Oedèmes gardant le godet
○ Parfois ascite, épanchement pleural
Exploration
- Urines
○ Protéinurie : de type néphrétique < 50 mg/kg/j ou 40 mg/m²/h
○ Baisse de l’urée, de la créatinine et du sodium urinaires
○ Culot urinaire : hématies, leucocytes, cylindres hématiques
- Sang
○ Protides et lipides : normaux
○ Ionogramme : hypoNa+, hyperK+, hypoCa2+, acidose métabolique
○ Urée et créatinine : peuvent être augmentées en cas d’oligurie (IRA)
- Immunologie
○ Mise en évidence de l’intervalle libre (15-21j) entre l’infection initiale (angine,
impétigo) et la maladie
○ Dosage de la fraction C3 du complément qui est toujours abaissée (si on est dans
la phase post-infectieuse)
- Bactériologie
○ Mise en évidence du streptocoque β-hémolytique par prélèvement de gorge
○ Dosage des antistreptolysines O (ASLO) et des streptokinases
○ Identification de tout autre germe (que le streptocoque)
Traitement
- Buts
○ Lutter contre l’infection streptococcique : pas d’amélioration du pronostic
○ Lutter contre la rétention hydrosodée : on traite les complications, pas la GN elle-
même
○ Prévenir et traiter les complications : IR
- Moyens
○ Suivre : oedèmes, PA, bilan hydrique, poids, urée, créatinine, ionogramme
○ Mesures hygiéno-diététiques : repos au lit, régime sans sel à la phase de début,
restriction hydrique
○ Traitement médicamenteux : antibiotiques - diurétiques - antihypertenseurs
○ En cas d’échec (si évolution vers l’IR) : dialyse
Purpura rhumatoïde
Maladie de Berger
Protéinurie tubulaire
- Cystinose
- Cytopathie mitochondriale
- Syndrome de Dent
- Toxique
- Ischémique
- Infectieuse
3. Pyélonéphrite : tuyau
Diagnostic
Principe
- Test rapide RU
- Confirmation par CU
- Prélèvement
○ Prélèvement à mi-jet : x2 car il faut toujours en garder un pour la culture
○ Prélèvement invasif par ponction ou sondage possible
○ Prélèvement sur une compresse stérile placée dans le lange : pour RU
○ Éviter le sac/sachet collecteur : se contamine et donne des faux positifs
- Enfant entre 3 et 6 mois : urgence ⇒ attitude assez agressive, on traite de facto comme
une PN et on considère qu’on a peu ou pas de cystites à cet âge là car c’est parfois dur
de faire la différence en clinique et que les PN sont plus graves et plus fréquentes (relatif
à la maturité immunitaire chez le jeune enfant)
○ Fiabilité moindre du RU
○ Prélèvement à confirmer si positif
Traitement
Objectifs
Imagerie
- Cystographie
○ Sondage ou ponction de vessie pour injecter le produit qui va opacifier les VU
○ But : détecter une anomalie anatomique telle qu’un reflux vésico-urétéral
○ À considérer si
- Scintigraphie DMSA : peut montrer un foyer d’infection, surtout utile en cas de doute
diagnostique (cultures douteuses si prélèvement pas fait correctement alors qu’on a des
signes cliniques par exemple)
Antibioprophylaxie
- Enfant < 3 mois dans l’attente d’une cystographie (si suspicion d’anomalie)
- Enfant avec anomalie échographique en attente d’une cystographie : pas la faire en aigu
quand l’infection est encore active sinon on va aller disséminer des germes plus haut
- RVU de grade 3 à 5
- Dysfonction vésicale avec des infections récidivantes
- Malformations urologiques complexes
- (Injection endoscopique et chirurgie)
Quoi
Récidives
- Risque de cicatrices rénales multiples : nécessité de détection rapide (fièvre sans foyer
doit systématiquement faire penser à une infection urinaire) + traiter précocement
- Choix de l’ATBthérapie est important
- Exploration recommandée : échographie et cystographie (à distance de l’épisode)
- Antibioprophylaxie si nécessaire
- Mesures éducatives si âge scolaire
○ Prévenir la constipation
○ Éducation à aller aux toilettes si rétention “volontaire”
○ Veiller à ce que l’enfant boive bien, reçoive un apport hydrique suffisant
○ 4-5 mictions par jour
- Éviter la dysfonction vésicale (fait de se retenir longtemps la journée à l’école etc)
Conclusion
- Symptomatologie peu spécifique : se méfier des fièvres sans foyer, avec vomissements
- Difficultés techniques de diagnostic : nécessité d’un prélèvement invasif chez le
nourrisson non continent (sinon faux positifs)
- Importance de la culture d’urine : la répéter
- Cibler le patient qui peut recevoir une antibiothérapie orale
- Programmer une exploration raisonnée : pour voir qui a des malformations et doit
bénéficier d’une antibioprophylaxie
4. Hypertension artérielle
Pathologie plus rare en pédiatrie et concept “inversé” par rapport à l’adulte : il faut en général
chercher une étiologie contrairement à l’adulte où on a plus souvent des HTA primaires, sans
étiologie sous-jacente.
Technique de mesure
Gravité de l’hypertension
Basée sur des percentiles et pas des valeurs fixes comme chez l’adulte.
Symptômes
Affirmation du diagnostic
Sauf en cas d’HTA menaçante (p95 + 30 mmHg) !!! Dans ce cas, on intervient en urgence.
Étiologies
Anamnèse
- ATCD familiaux
○ HTA
○ Néphropathie héréditaire : polykystose, Alport
○ Maladie systémique
○ Diabète
- ATCD personnels
○ Données néonatales : terme, poids de naissance, oligohydramnios (malformations
rénales !), anoxie périnatale, cathéter ombilical, thrombose de l’artère/veine rénale
○ ATCD néphrologiques : traumatisme, infections urinaires
- Situation actuelle
○ Prise de traitement
○ Soif
○ Polyurie
○ Nycturie
○ Hématurie
○ Signes d’HTA
Examen clinique
À contrôler 1x/an si HTA connue ⇒ atteinte d’un organe cible justifie le traitement de l’HTA.
Algorithmes de prise en charge d’une HTA chez l’enfant et d’aide au diagnostic étiologique (pas
à connaître par coeur, utile pour structurer notre raisonnement clinique et l’exploration) :
Contrôle Traitement
Objectifs
Traitements non-pharmacologiques
- Normalisation pondérale
- Réduction des apports sodés : 1-2 g/j
- Activité physique
- Arrêt tabac, alcool et cocaïne
- Absence d’autorisation
- Absence de forme galénique adaptée : doses d’adultes à adapter comme on peut
- Risque des préparations magistrales
○ “Erreurs” de préparation
○ Erreurs d’étiquetage
○ Durée de conservation
○ Absences d’études pharmacocinétiques
Absence de normalisation de la PA
- Vérifier la compliance
- Régime hyposodé ?
- Vérifier la préparation (gélules préparées par le pharmacien) si besoin
- Adjoindre une seconde médication ?
- Vérifier le diagnostic étiologique et le contrôle de la pathologie sous-jacente
Crise hypertensive
- Très rare chez l’enfant mais grave : envoi aux soins intensifs
- Utilisation d’un inhibiteur calcique de préférence : nicardipine IV (rydene) ⇒ avec les
autres médicaments, on a un plus gros risque de chute brutale de la PA avec ischémies
cérébrale et rénale conséquentes (particulièrement si sténose artérielle) à l’initiation du
traitement (sous surveillance)
- Si insuffisant : α- et β-bloquants en IV = labetalol IV (transdate)
- Diurétique : furosémide (lasix)
5. Énurésie
Contrôle de la miction
Définition
Troubles mictionnels
Épidémiologie
Diagnostic différentiel
Anamnèse
Examen clinique
Traitement
Conséquences
En résumé