Cours Medoc IFSI 2018

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UE 2.

11 S3
PHARMACOLOGIE ET THERAPEUTIQUE

IFSI Valentine Labbé


Dr. Bruce DO VAN Novembre 2018
Objectifs de l’UE
Contenu du cours

• PARTIE 1 : Médicaments psychotropes, antiépileptiques et


antiparkinsoniens

• PARTIE 2 : Médicament du système cardio-vasculaire

• PARTIE 3 : Médicaments analgésiques, anti-inflammatoires et


anesthésiques
Organisation du SN
• 2 composantes :
 Le système nerveux
central (SNC) :
• Encéphale :
– Cerveau Traite l’info
– Cervelet
• Moelle épinière

 Le système nerveux
périphérique (SNP) :
• Comporte tout ce qui se
trouve à l’extérieur du
SNC.
Transmet l’info
4
Les maladies du SNC

Affections
Infections dégénératives
Anti-infectieux
Antiparkinsoniens
(antibiotiques,
Maladie d’Alzheimer
antirétroviraux)

SNC

Troubles
Troubles paroxystiques
psychiques Epilepsie
Migraine
Psychotropes Antimigraineux
(antidepresseurs, Antiépileptiques
neuroleptiques,...)
GABA Glutamate
30 à 40% des neurones tique 30 à 40% des neurones
p ile p
Effet inhibiteur Anti-é tique Effet activateur
y
Sédation, anxiolyse, Anxiol Mémoire, apprentissage er
anti-convulsivant motricité Anti-Alzheim
insoniens
Antipark
Antiépileptiques
s on iens
ntip arkin er Dopamine
Acétylcholine A h eim
-Alz
2% des neurones Anti 1 à 2% des neurones
(noyau de Meynert, septum, noyaux (substance noire, aire tegmentale
s on ie ns
pontins) ventrale, hypothalamus)
nti p arkin ques
Effet activateur Effet activateur A ntipsychoti
A
Mémoire, attention, sommeil motricité, émotion, cognition,
plaisir
e p re sseurs
Antid
Sérotonine x io ly tique seurs
An
m ig ra ineux Antidepres x
2% des neurones Anti neu
Noradrénaline Antimigrai
(noyaux du raphé, tronc cérébral) 1 à 2% des neurones
Effet activateur (pédoncules, moëlle épinière)
Émotion, humeur, éveil Effet activateur
sommeil, alimentation Vigilance, attention
LES MEDICAMENTS
DU SYSTEME NERVEUX

ANTIEPILEPTIQUES AFFECTIONS
PSYCHOTROPES
ANTIMIGRAINEUX DEGENERATIVES
ANTIEPILEPTIQUES L’épilepsie

• L’épilepsie
- Touche environ 3% de la population
- Est une maladie neurologique chronique (la + fréquente après
la migraine)
- Définie par la répétition spontanée de crises

« liée à une hyperactivité paroxystique d’un groupe plus ou


moins étendu de neurones et de son éventuelle
propagation »
ANTIEPILEPTIQUES L’épilepsie

Types de crises d’épilepsie

• Partielles
- Simples
- Selon l’état de conscience
Complexes

• Généralisées
- Absences
- Crises tonico-cloniques
ANTIEPILEPTIQUES L’épilepsie

Zonisamide 2013.

3ème génération

D’après Arzimanoglou, 2010.


ANTIEPILEPTIQUES L’épilepsie

• Pourquoi autant d’anti-épileptiques ?

1. Pharmacorésistance

– 25 à 30% des patients vont être résistants


• 5% ne prennent pas le traitement ou le prennent mal

– Quand nouvelle molécule


• 15% vont répondre favorablement
• Pour les autres on change à nouveau le traitement
– 15% de réponses favorables

 Multiplier le nombre d’antiépileptiques nous donne plus de chance de


pouvoir traiter les patients
ANTIEPILEPTIQUES L’épilepsie

• Pourquoi autant d’anti-épileptiques ?


2. Effets indésirables

– Antiépileptiques = pourvoyeur d’effets indésirables


– Certains EI limitent les indications

 Le risque médicamenteux explique, pour une part, le


grand nombre d’épileptiques
ANTIEPILEPTIQUES L’épilepsie

• Pourquoi autant d’anti-épileptiques ?


3. Interactions médicamenteuses

– Molécules qui donnent de nombreuses interactions


– Traitement bithérapie pour les épilepsies

 Permet de nombreuses alternatives


ANTIEPILEPTIQUES L’activité électrique neuronale

0mV

-70mV
Ca2+
Na+ Repolarisation
Ext.

« liée à une hyperactivité


paroxystique d’un groupe
Int. plus ou moins étendu de
neurones et de son
DépolarisationK+ éventuelle propagation »
ANTIEPILEPTIQUES L’activité électrique neuronale

GABA Glut

Na K+
Ca

Excitabilité neuronale normale


ANTIEPILEPTIQUES Physiopathologie de l’épilepsie

GABA

Glut

Na K+
Ca

Hyperactivité neuronale
ANTIEPILEPTIQUES Physiopathologie de l’épilepsie

Mécanismes favorisant l’action du GABA :


• Inhibition de sa dégradation par la GABA-transaminase
• Activation (ou renforcement) du récepteur GABA (Topiramate, Barbituriques)
• Inhibition de la recapture du GABA

Mécanismes bloquant la transmission glutamatergiques :


• Antagonise l’action du glutamate sur certains récepteur (Topiramate)
• Modulation du récepteur NMDA
• Interfère avec la libération excessive de glutamate (Lamotrigine)

Mécanismes bloquant les canaux cationiques :


• Blocage des canaux calciques de type T (Valproate)
• Blocage de canaux sodium voltage-dépendants (Valproate, Topiramate,
Lamotrigine, Phénytoine, Carbamazépine, Zonisamide)
ANTIEPILEPTIQUES Physiopathologie de l’épilepsie
ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

Activation du
Les barbituriques récepteur GABA
Phénobarbital (GARDENAL®)

Usage thérapeutique :
- Crises généralisées et crises partielles
Particularités :
- Demi-vie de 100h (1 prise/jour)
- Inducteur enzymatique => interactions avec les oestroprogestatifs
- Risque de grossesse non désiré

Effets indésirables :
- Troubles cognitifs ++
- Allergies cutanés

Classique mais pas en première intention


ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

Blocage de canaux
Phénytoine sodium voltage-dépend
Diphénylhydantoïne (Di-hydan®)
Usage thérapeutique :
- Crises généralisées et crises partielles
Particularités :
- La relation dose-concentration est exponentielle => Suivi des concentrations
plasmatiques ++
- Petites variations de posologie peuvent entrainer des grandes variations de
concentrations plasmatiques
- Inducteur enzymatique => interactions avec les oestroprogestatifs
- Risque de grossesse non désiré

Effets indésirables :
- Hypertrophie gingivale ++ (dose-dependant)
- Cutanés
- Hépatiques
ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

Interaction avec les autres anti-épileptiques


= diminue leur effet

Passage vers les deuxièmes générations


ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

Blocage de canaux
Acide Valproïque sodium voltage-dépend
DEPAKINE®
Usage thérapeutique :
- Crises généralisées
Particularités :
- Multiples site d’actions
- Canaux sodiques voltage dépendant
- Canaux calciques de types T
- Stimulation de la libération de GABA
- Interaction avec la Lamotrigine => potentialise les effets de la Lamotrigine
- Contre Indication : Méfloquine (LARIAM) => Paludisme d’Asie du Sud-Est

Effets indésirables :
- Atteintes hépatiques et pancréatiques (dosage des enzymes pancréatiques)
- Alopécie
- Prise de poids Risques Femmes enceintes
=> Malformation du foetus
Traitements de 1ère intention des épilepsies généralisées
ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

Blocage de canaux
Carbamazépine sodium voltage-dépend
Usage thérapeutique : TEGRETOL®
- Crises partielles
Particularités :
- Plateau d’équilibre qu’au bout d’une semaine
- Ne pas augmenter tout de suite sa posologie
- Ne pas changer trop vite d’antiépileptiques !

- Inducteur enzymatique => interactions avec les oestroprogestatifs


- Risque de grossesse non désiré
- Interaction avec les antidepresseurs (IMAO) (élimination rénale)
Effets indésirables :
- Hyponatrémie +++ (Somnolence, confusion, céphalée) => doser la natrémie
- BAV

Traitements de 1ère intention des épilepsies partielles


ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

Blocage de canaux
Lamotrigine sodium voltage-dépend

LAMICTAL® Interfère avec la libération


excessive de glutamate

Usage thérapeutique :
- Crises généralisées et partielles

Particularités :
- Métabolisme hépatique => Augmentation de sa concentration par Ac. VP
- Très utilisée en association bien que non recommandée

Effets indésirables :
- Cutanés ++ => nécessité d’une augmentation progressive des doses
- Hépatites ++

Traitements de 2ème intention des épilepsies


Association avec l’Ac. VP en bithérapie
ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

Activation du
Topiramate récepteur GABA

EPITOMAX® Antagonise l’action du


glutamate sur certains
récepteur (AMPA)
Usage thérapeutique : Blocage de canaux
- Crises partielles « rebelles » sodium voltage-dépend

Particularités :
- Multiples site d’actions => favorise son action dans les cas réfractaires
- Entraine une perte de poids

Effets indésirables :
- Manifestations cognitives (coordination des mouvements (ataxie), élocution)
- Atteintes rénales

Association avec la CBZ en bithérapie


ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

Diagnostic

Epilepsies Epilepsies
généralisées partielles

Monothérapie Ac. Valproïque Carbamazépine

Monothérapie Lamotrigine Lamotrigine

Ac.Valproïque Carbamazépine
Bithérapie + +
Lamotrigine Topiramate
ANTIEPILEPTIQUES Pharmacologie de l’épilepsie

AE
ZONISAMIDE (ZONEGRAN®)
3ème génération
Indications Epilepsies partielles (et généralisées)

Mécanisme d’action inhibition des canaux calciques et sodiques

Eruptions cutanées
Effets indésirables
Perte d’appétit

Interactions
Aucune
médicamenteuses

Demie vie longue : 60 heures


Particularités
=> très intéressant chez l’enfant
ANTIEPILEPTIQUES Rôle infirmier

• Rôle IDE dans le suivi thérapeutique


• Prise à des heures régulières
• S’assurer de la prise, ne jamais arrêter le ttt sans avis
• Surveillance des effets secondaires (NFS, BH, I/U/C)

• Rôle éducatif et informatif du patient et de l’entourage


• Le rapport à la maladie et au traitement
• Faire comprendre au patient que cette maladie n’est pas honteuse
• Dédramatiser la maladie auprès de l’entourage
• Rôle IDE dans le suivi thérapeutique
• Expliquer les interactions surtout au niveau des contraceptifs

• Le mode de vie
• Métiers à risque
• Ecrans…
LES MEDICAMENTS
DU SYSTEME NERVEUX

ANTIEPILEPTIQUES AFFECTIONS
PSYCHOTROPES
ANTIMIGRAINEUX DEGENERATIVES
ANTIMIGRAINEUX La migraine

• La migraine est une forme particulière de mal de tête (céphalée)


• La migraine se distingue du mal de tête « ordinaire »
– par sa durée
– son intensité

• Une crise de migraine


– commence souvent par une douleur ressentie d’un seul côté de la tête ou
localisée près d’un oeil
– La douleur est souvent perçue comme des pulsations dans la boîte crânienne
– aggravée par la lumière et le bruit (et parfois les odeurs)

• Dans 15 % des cas


– les crises avec aura
– les auras sont essentiellement des troubles visuels
ANTIMIGRAINEUX Physiopathologie de la migraine

• La crise migraineuse est :

- due une excitabilité neuronale


anormale
- Libération de sérotonine et NA
 Provoque une inflammation

- liée à l’activation du système


trigéminovasculaire
- composé des nerfs trijumeaux
- innervent les méninges et les
vaisseaux intracrâniens
- provoquent une vasodilatation au
niveau des méninges

 Elle déclenche la transmission


centrale de la douleur
ANTIMIGRAINEUX Physiopathologie de la migraine

AURA
Hyperexcitabilité
neuronale
VASOCONSTRICTION

Noyaux vasomoteurs NORADRENALINE

SEROTONINE

INFLAMMATION AINS

ACTIVATION DU TRIGEMINO IQ UE
IF
VASCULAIRE S PEC
N
NO
Ergot de seigle
Triptans VASODILATATION

Antalgique :
DOULEUR ASPIRINE
ANTIMIGRAINEUX Pharmacologie de la migraine

A. Traitement de la crise

Dérivés de l’ergot de seigle

1. Dihydroergotamine
• Voie nasale : DIERGO-SPRAY®
• Pas de voie orale : EPPH

2. Ergotamine
• Voie orale : GYNERGENE CAFEINE®
• (ergotamine + caféine) => effet additif
ANTIMIGRAINEUX Pharmacologie de la migraine

• Efficace en 2 h dans 75% des cas


• Effets indésirables
– ergotisme = surdosage
• accidents ischémiques des extrémités
• si paresthésies, douleurs, fourmillements… dans les extrémités = arrêt
immédiat du ttt, voire hospitalisation (risque gangrènes)

• Contre-indications et interactions médicamenteuses


- Elles découlent de l’effet vasoconstricteur
 /!\ Pathologie cardiovasculaire
- Pas d ’associations avec les triptans !!
ANTIMIGRAINEUX Pharmacologie de la migraine

Triptans

• Formes orales:
– IMIGRANE® (sumatriptan)
– ZOMIG® - ZOMIGORO® (zolmitriptan)
– NARAMIG® (naratriptan)
• Formes injectables
– IMIGRANE® (sumatriptan)
– IMIJECT® (sumatriptan)
ANTIMIGRAINEUX Pharmacologie de la migraine

Triptans
• Si pas de réponse au bout de 3 crises : changer de triptan
– les différences entre les triptans sont minimes
– un patient non répondeur à un traitement peut répondre à un
autre
– une non réponse à une première crise n’est pas définitive

• Effets indésirables :
– syndrome « des triptans » :
impression de « tête vide », faiblesse, somnolence, sensations de
fourmillements, lourdeur, pression, chaleur ou brûlure dans
n ’importe quelle partie du corps, bouffées de chaleur, bouche sèche,
augmentation transitoire de la pression artérielle
ANTIMIGRAINEUX Pharmacologie de la migraine

Triptans
• Contre-indications
– Associations médicamenteuses:
• dérivés de l’ergot de seigle
• autres triptans
• Antidépresseurs IRSS

– Affections ischémiques cardiaques


– HTA sévère ou non contrôlée
– Grossesse, allaitement

Traitements de 1ère intention des crises migraineuses


ANTIMIGRAINEUX Physiopathologie de la migraine

AURA
b-bloquants Hyperexcitabilité
Topiramate neuronale
VASOCONSTRICTION

Noyaux vasomoteurs NORADRENALINE

SEROTONINE

INFLAMMATION AINS

ACTIVATION DU TRIGEMINO IQ UE
IF
VASCULAIRE S PEC
N
NO
Ergot de seigle
Triptans VASODILATATION

Antalgique :
DOULEUR ASPIRINE
ANTIMIGRAINEUX Pharmacologie de la migraine

B. Traitement de fonds
But : Réduire la fréquence des crises de moitié

β-bloquant

Evaluation à 3
mois

Efficacité Echec
= réduction de 50% des crises

Pdt 6 mois Augmentation poso tant que


Poursuite du ttt puis rapport bénéfice/risque est
diminution très lente positif OU chgt de principe
de la poso jusqu’à actif
arrêt
ANTIMIGRAINEUX Pharmacologie de la migraine

b-bloquants
Propanolol (AVLOCARDYL®)
Métoprolol (SELOKEN®)

• Mécanismes d’action
- maintien d’un tonus vasoconstricteur

• effets indésirables
- risque d’hypotension
- somnolence

• contre-indications
- asthme ou BPCO
- insuffisance cardiaque
- Angor
ANTIMIGRAINEUX Pharmacologie de la migraine

• On distingue deux types de traitement :

- le traitement de la crise qui vise à diminuer la durée et la sévérité de la crise


1. Antalgiques : Aspirine, paracétamol
Non spécifiques de la migraine
2. AINS : ibuprofène®, kétoprofène®

3. Vasoconstricteurs
a. Noradrénergiques : Dérivés de l’ergot de seigle
b. Sérotoninergiques : Triptans

- le traitement de fond à envisager quand les crises sont trop fréquentes et qui
vise surtout à réduire la fréquence de ces crises

b-bloquants
ANTIMIGRAINEUX Rôle infirmier

• Tenir un agenda des crises


– nb de médicaments par mois
– risque de dépendance médicamenteuse
– céphalées par abus médicamenteux
LES MEDICAMENTS
DU SYSTEME NERVEUX

ANTIEPILEPTIQUES AFFECTIONS
PSYCHOTROPES
ANTIMIGRAINEUX DEGENERATIVES
ANTIPARKINSONIENS La maladie de Parkinson

Quelques chiffres

Deuxième pathologie neurodégénérative


Deuxième cause de handicap moteur
Age moyen d’apparition : 58 ans
2% des individus âgés de plus de 65 ans
5 à 10 % des cas sont d’origine génétique
ANTIPARKINSONIENS La maladie de Parkinson

La maladie de parkinson est caractérisée par la triade


Symptomatique suivante :

 l’akinésie, se caractérise par la rareté et la lenteur des gestes


automatiques des malades
 le tremblement, prédomine au niveau des doigts au repos et
cessent au cours des mouvements volontaires
 la rigidité, c’est une hypertonie qui touche
essentiellement le tonus de posture

Cette triade peut être associée ou non à des troubles dépressifs


ou cognitifs.
ANTIPARKINSONIENS Physiopathologie de la maladie de Parkinson

GLUTAMATE
CORTEX

+
DA
STRIATUM

AC
h

DA GABA

SN
THALAMUS MOTRICITÉ
ANTIPARKINSONIENS Physiopathologie de la maladie de Parkinson

GLUTAMATE
CORTEX

+
DA
STRIATUM
ACh
AC
h

DA
DA
GABA

SN
THALAMUS MOTRICITÉ
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson

Modulation dopaminergique :
• L-DOPA

• Agonistes dopaminergiques Modulation cholinergique :


 les anti-cholinergiques
• Inhibiteurs des MAO-B  les anti-cholinestérasiques

• Inhibiteur des COMT


ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson

Anticholinergiques
Trihexyphénidyle = Artane ®
Tropatépine = Lepticur®

• Premier traitement pharmacologique essayé

• Antagoniste des récepteurs muscariniques M1

• Effet anti-parkinsonien :
- Tremblements (+++)
- Akinéto-hypertonie (+/-)
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson

Anticholinergiques

Effets indésirables :
- Confusion ++
- Sechéresse buccale
- Rétention urinaire

• Globalement mal tolérés par le patient


• Réservé au formes jeunes (50-55ans)

• Médicaments de 2ème ou de 3ème intention


ANTIPARKINSONIENS Physiopathologie de la maladie de Parkinson

GLUTAMATE
CORTEX

+
DA
STRIATUM
ACh
AC
h

DA
DA
GABA

SN
THALAMUS MOTRICITÉ
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson

Dopathérapie
L-dopa + Bensérazide (MODOPAR®)
L-dopa + Carbidopa (SINEMET®)

Mécanisme d’action :
• Précurseur immédiat de la dopamine
• Capture par neurones nigro-striés
• Transformation en dopamine libération striatale

Effets pharmacologiques :
• Akinésie (+++) Effet très efficace et très rapide (45 minutes)
• Hypertonie (+++)
• Tremblement (++) Effet “lune de miel”
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson

Dopathérapie

Éléments de surveillance de la dopathérapie


Complications :
• fluctuations motrices (phénomène de « fin de doses ») = akinésies
mouvements involontaires
• Dyskinésie
mouvements choréiques et dystoniques
à forte dose et chez le patient jeune
Þ  doses ou fractionnement ou passer à 1 autre médicament
Þ Utilisation d’un journalier pour préciser les horaires de fluctuations

Si non réponse au traitement après plusieurs mois => penser à une


autre pathologie
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson

Agonistes dopaminergiques
Classification :
Agonistes de première génération : Agonistes de deuxième génération :
- bromocriptine (PARLODEL®) - ropinirole (REQUIP®)
- lisuride (DOPERGINE®) - pramipexole (SIFROL® Mirapexin)
- pergolide (CELANCE®) - rotigotine en patch (NEUPRO® )
- piribédil (TRIVASTAL®)

Mécanisme d’action :
- Stimulation des récepteurs dopaminergiques striataux
- Tous D2 ± D1

Effets indésirables :
- Nausées / vomissement +++ (Dompéridone : Motilium)
- Troubles du sommeil
- Addiction
- hypotension
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson

Inhibition du catabolisme de la dopamine

Les inhibiteurs de la MAO-B


Sélégiline (DEPRENYL®)
Rasagiline (AZILECT®)

Particularités :
- Sélégiline : métabolite amphétaminique = excitation et problème de sommeil des
patients
- Rasagiline tend à supplanter la sélégiline

Effets indésirables :
- Peu d’effet indésirables
- Interaction avec les antidepresseurs (IMAO)
ANTIPARKINSONIENS Pharmacologie de la maladie de Parkinson
ANTIPARKINSONIENS Rôle infirmier

• ADMINISTRATION
– La L-dopa doit être administrée 45 minutes avant les repas en raison
du risque de compétition de sa résorption avec quelques acides
aminés de l’alimentation

• SURVEILLANCE
– La tension artérielle : En général il faut la surveiller pour tout
traitement antiparkinsonien instauré.

– Prise de la L-dopa : Rechercher les mouvements anormaux de la face


ou des membres (inférieurs ou supérieurs), signe d’un surdosage
LES MEDICAMENTS
DU SYSTEME NERVEUX

ANTIEPILEPTIQUES AFFECTIONS
PSYCHOTROPES
ANTIMIGRAINEUX DEGENERATIVES
MALADIE
La maladie d’Alzheimer
D’ALZHEIMER

• 1ère cause de démence (900 000 personnes en France)


• Affection neurodégénérative du SNC, caractérisée par:
– Des symptomes cognitifs
• Perte de mémoire (faits récents)
• Troubles phasiques (language)
• Troubles gnosiques (reconnaissance)
• Troubles praxiques (incapacité de faire des gestes précis appris)

– Des symptomes neuropsychiatriques


• Négatifs : dépression, apathie
• Positifs : aggressivité, agitation
MALADIE
Physiopathologie de la maladie d’Alzheimer
D’ALZHEIMER

• Atteinte du système cholinergique :

– Atrophie du volume du cerveau


• Hippocampe
• Cortex

– Corrélation entre l’atteinte cholinergique et le degré


de déclin cognitif

Inhibiteurs de la cholinestérase
(donépézil, rivastigmine, galantamine)
MALADIE
Physiopathologie de la maladie d’Alzheimer
D’ALZHEIMER
MALADIE
Physiopathologie de la maladie d’Alzheimer
D’ALZHEIMER
MALADIE
Physiopathologie de la maladie d’Alzheimer
D’ALZHEIMER

• L’excitotoxicité du glutamate :

– Le glutamate est le principal neuromédiateur


excitateur du SNC

– Si le glutamate est en excès dans la fente synaptique, il


devient neurotoxique

Antagoniste des récepteurs NMDA


(mémantine)
MALADIE
Pharmacologie de la maladie d’Alzheimer
D’ALZHEIMER

Indications Mémantine

Indications IAChE

Léger Modéré Mod-Sév Sévère

MMSE

26 20 15 10 3

10<MMSE<15 : indications communes à IAChE et mémantine

MMSE : mini mental state examination (Exemple)


MALADIE
Pharmacologie de la maladie d’Alzheimer
D’ALZHEIMER

• Traitements symptomatiques
– Inhibiteurs de l’acétylcholinestérase
• ARICEPT® (donépézil)
• EXELON® (rivastigmine)
• REMINYL® (galantamine)
– Antagonistes des récepteurs NMDA
• EBIXA® (mémantine)
MALADIE
Pharmacologie de la maladie d’Alzheimer
D’ALZHEIMER

• EFFETS INDESIRABLES

- Effets digestifs
• nausée
• vomissement
• douleurs abdominales
• diarrhée par activation du système cholinergique périphérique

- Effets cardiaques
• syncope, bradycardie, donc faire ECG avant prescription

- Effets neuropsychiatriques
• Confusion

• INTERATIONS MEDICAMENTEUSES
– Bétabloquants : surveillance de la fréquence cardiaque
LES MEDICAMENTS
DU SYSTEME NERVEUX

ANTIEPILEPTIQUES AFFECTIONS TROUBLES


ANTIMIGRAINEUX DEGENERATIVES MENTAUX
TROUBLES
Classification des troubles mentaux
PSYCHIQUES :

 165 millions d’individus, soit environ 38 % de la population,


sont touchés par des troubles psychiques en Europe

 Les troubles psychiatriques touchent 1 adulte sur 4

 Affection des jeunes : 75% d’entre elles apparaissent avant


l’âge de 25 ans
TROUBLES
Classification des troubles mentaux
PSYCHIQUES :

• DÉPRESSION
Trouble mental courant et l’une des principales causes d’invalidité
La dépression touche 400 millions d’individus dans le monde et 10
millions en France

• TROUBLES BIPOLAIRES
touchent 6 à 10% de la population française
• TROUBLES DE L’ANXIÉTÉ
61,3 millions d’individus touchés rien qu’en Europe et 4
millions de personnes touchées en France
• SCHIZOPHRÉNIE
21 millions d’individus touchés dans le monde – soit environ 7 personnes sur 1000
600 000 personnes touchées en France

• TROUBLES PSYCHOTIQUES ET DE L’HUMEUR


5 millions d’individus touchés par des troubles psychotiques et 33,3 millions
touchés par des troubles de l’humeur en Europe
TROUBLES
Qu’est ce qu’un psychotrope ?
PSYCHIQUES :

Toute substance chimique (naturelle ou artificielle)


susceptible de modifier l’activité mentale

Activités mentales :
• Vigilance
• Conscience (soi, environnement)
• Pensée
• Jugement
• Humeur
• Conduites relationnelles et instinctuelles …
TROUBLES Classification des psychotropes
PSYCHIQUES : (Delay et Deniker, 1952)

Psycholeptiques : « sédatifs » psychiques


• Hypnotiques ou nooleptiques
• Anxiolytiques ou tranquillisants
• Antipsychotiques = Neuroleptiques
• Anesthésiques généraux
Psychoanaleptiques : « excitants » psychiques
• Psychostimulants = Nooanaleptiques
• Antidépresseurs
Psychodysleptiques : modification état conscience
Thymoisoleptiques : effet « stabilisant » de l’humeur
TROUBLES I. LES ANTIPSYCHOTIQUES
PSYCHIQUES : (NEUROLEPTIQUES)

• Les antipsychotiques

- l’ensemble des médicaments permettant de réduire les symptômes


présents au cours des psychoses

- affections psychiatriques caractérisées par une désorganisation de la


vie psychique
TROUBLES I. LES ANTIPSYCHOTIQUES
PSYCHIQUES : (NEUROLEPTIQUES)

Symptômes
cognitifs et
Symptômes thymiques : Symptômes
positifs : - mémoire négatifs :
- attention
- hallucinations - anhédonie
- dépression
- pensée désorganisée - une apathie
- anxiété
- délire - perte de l’initiative
- du contact.
SCHIZOPHRENIE
Hypoactivité
Hyperactivité Dopaminergique
dopaminergique 1952 et sérotoninergique
- Enfermement AP atypiques
1ère génération : (=antago dopaminergiques) Effets moteurs :
2ème génération :
- Traitements
- phénothiazines La chlorpromazine
(LARGACTIL®) de choc - Tremblements
- clozapine (LEPONEX®)
- (HALDOL®)
- les butyrophénones Douches froide ou chaude - dyskinésie
- rispéridone (RISPERDAL®)
- les benzamides -(DOGMATIL®)
ConvulsionsL’halopéridol 3ème génération :
- Electrochoc (Vol au dessus d’un nid de coucou)
- Aripiprazole (ABILIFY®)
TROUBLES I. LES ANTIPSYCHOTIQUES
PSYCHIQUES : (NEUROLEPTIQUES)

Mécanismes d’action
- Propriété communes : bloque le récepteur D2
- Les AP atypiques bloque également le récepteur sérotoninergiques 5HT2

- Certains jouent également sur l’acétylcholine et la noradrénaline


TROUBLES I. LES ANTIPSYCHOTIQUES
PSYCHIQUES : (NEUROLEPTIQUES)

Effets indésirables :
1. Liés aux récepteurs dopaminergiques
- tremblements, dyskinésie

2. Liés aux récepteurs cholinergiques


- Sècheresse buccale, potomanie

3. Liés aux récepteurs noradrénergiques


- Hypotension
Surveillance : Prise de T.A tension (2/jour pendant 48 heures puis chaque jour)
Pouls (risque de troubles du rythme les premières 48 heures)

Autres surveillances :
Surveillance de la température (x3/jour pendant 48 heures puis diminution)
 (surveillance syndrome malin)
Courbe de poids (risque d'augmentation)
 désordre métabolique
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

Modulation des monoamines

Tb Dépressifs Tb anxieux

Tb du sommeil
Modulation circadienne Modulation GABA

Mécanismes communs :

- sérotonine, noradrénaline, dopamine pour troubles dépressifs et troubles anxieux


- GABA pour troubles anxieux et troubles du sommeil
- La modulation circadienne (mélatonine) entre troubles dépressif et troubles du sommeil
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

• Troubles dépressifs :

• 2 mécanismes d’action :
- Inhiber la recapture
- Inhiber la dégradation
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

INHIBITEURS DE LA RECAPTURE
A. Inhibiteurs sélectifs :
1) Sérotonine (IRS)

- Fluoxétine (PROZAC®)
- Citalopram (SEROPRAM®)
- Escitalopram (SEROPLEX®)

 Anti-dépresseurs les plus utilisés (parfois à tort)

2) Noradrénaline

 Il y a eu des IRN mais ils en n’existent plus


TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

INHIBITEURS DE LA RECAPTURE

B. Inhibiteurs mixtes

Les tricycliques

- Imipramine (TOFRANIL®)
- Clomipramine (ANAFRANIL®)
- Amitryptiline (LAROXYL®)

Particularités :
- Courbe dose-réponse en cloche
 Si non efficace, inutile de monter les doses
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

INHIBITEURS DE LA RECAPTURE
Effets indésirables :
• Sur le plan psychique
- Levée d’inhibition : apparaît entre le 6ème et le 12ème jours du début du traitement.
 Evaluer le risque suicidaire
 Privilégier le LAROXYL

• Sur le plan physique (Semblable aux neuroleptiques)


- Hypotension (effet noradrenergiques)
- Tremblements (effet dopaminergiques)
- Bouche sèche, constipation, rétention urinaire, troubles sexuels, prise de poids (effet
sérotoninergiques)

• Les inhibiteurs mixtes sont plus efficaces


mais moins tolérés
• 1ère intention : IRS
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

INHIBITEURS DE LA RECAPTURE

• Délai d’action 15 jours/3 semaines


- à partir du moment où dose efficace atteinte
 Revoir patient pour efficacité/tolérance

• Durée du traitement = environ 6 mois


- Prolonger le traitement diminue le risque de récidives
- Nécessité d’un arrêt progressif des doses
 Bien évaluer le rapport bénéfice/risque

• 30% de non-répondeurs quel que soit le traitement


TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

• Troubles dépressifs :

• 2 mécanismes d’action :
- Inhiber la recapture
- Inhiber la dégradation
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

INHIBITEURS DE LA DEGRADATION

Les inhibiteurs de la mono amine oxydase (IMAO) inhibent la dégradation de la noradrénaline,


de la sérotonine et de la dopamine.
Les « IMAO A » sont plus spécifiques de noradrénaline et sérotonine,
Les « IMAO B » sont plus spécifiques de la dopamine.

MAO-A et MAO-B (iproniazide : MARSILID®)


MAO-A (moclobémide : MOCLAMINE®)

Risque effets cardiaques


- hypertension par effet « fromage » : rôle de la tyramine
- stimulation (insomnie)

Interactions : les anesthésiques : arrêt 15 jours avant une anesthésie


TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

3 grands problèmes avec ces traitements :

• Délai d’action 15 jours / 3 semaines


- Problème du passage à l ’acte

• Durée du traitement = environ 6 mois


- Prolonger le traitement diminue le risque de récidives
- Nécessité d’un arrêt progressif des doses
 Bien évaluer le rapport bénéfice/risque

• Pharmaco-résistance : 30% de non-répondeurs


TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

• 70% sont réceptifs au traitement MAIS :


- Trouble de l’humeur : répétition d’épisodes dépressifs majeurs
(mélancolie) et d’accès maniaques (manie=exaltation)
- rythme cyclique plus ou moins régulier
- en moyenne, intervalle libre de 6 mois à 2 ans

 Maladie psychiatrique chronique grave


= TROUBLES BIPOLAIRES

Accès dépressifs Accès maniaques Les récidives


Antidépresseurs Antipsychotiques Thymo-régulateurs
- Antiépileptiques
- Antipsychotiques
- Le lithium
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

Physiopathologie :
• Compliqué mais repose sur trois hypothèses :
- Anomalie de neuroplasticité
- Dysfonctionnement dopaminergique
- Hyperexcitabilité neuronale

1. Les antiépileptiques
- Acide valproïque (DEPAKINE®)
- Carbamazépine (TEGRETOL®) - Anomalie de neuroplasticité
- Lamotrigine (LAMICTAL®) - Hyperexcitabilité neuronale

2. Les antipsychotiques
- clozapine (LEPONEX®) - Dysfonctionnement dopaminergique
- Aripiprazole (ABILIFY®)

3. Le lithium
- Gold standard des thymorégulateurs - Anomalie de neuroplasticité
- Carbonate de lithium (TERALITHE®) - Hyperexcitabilité neuronale
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

1ère chose à faire :


- Doser le lithium : Pour adapter la posologie
 Très grande variabilité inter-individuelle
Le lithium est toxique à haute dose
 Etat confusionnel
 Troubles cardiovasculaires
 Convulsions
 Hyperthermie

Effets indésirables :
- Neuropsychiatrique : tremblements, vertiges
- Cardiaque : BAV, troubles du rythme
- Digestifs : nausées, vomissements, diarrhées
TROUBLES II. LES ANTIDEPRESSEURS ET
PSYCHIQUES : REGULATEURS DE L’HUMEUR

Avant tout traitement au lithium (et surveillance)


- Nécessité d’un bilan complet
- Bilan rénal : pour vérifier qu’il n’y a pas d’IR
- ECG : Pas de trouble du rythme pré-existant
- Bilan thyroïdien : bilan de base en cas de problème
- Glycémie : car il peut y avoir une tendance au diabète
- NFS

Autres surveillances :
- Extrêmement tératogène : associer à une contraception efficace
TROUBLES
III. LES ANXIOLYTIQUES ET HYPNOTIQUES
PSYCHIQUES :

• Les anxiolytiques
- agents tranquillisants permettant de réduire les états d’anxiété, de stress et
d’hyper-émotivité

• Les hypnotiques
- agents sédatifs qui permettent une induction du sommeil

• L’anxiété se traduit par


- des troubles comportementaux cognitifs et végétatifs
• Le manque de sommeil se traduit par
- une fatigue, un état de mal-être
- une agitation et une excitabilité

Modification de l’équilibre entre les systèmes excitateur et inhibiteur


 en faveur du système excitateur

 Nécessité d’augmenter le système inhibiteur


TROUBLES
III. LES ANXIOLYTIQUES ET HYPNOTIQUES
PSYCHIQUES :

Les benzodiazépines

• Facilitent la transmission GABAergique


par fixation sur les récepteurs au GABA
(canal Chlore)

• Favorisent le système inhibiteur


GABAergique
- propriétés anxiolytiques
- hypnotiques
- myorelaxantes
- Anticonvulsivantes

- sédatives
TROUBLES
III. LES ANXIOLYTIQUES ET HYPNOTIQUES
PSYCHIQUES :

Les benzodiazépines

Diazépam (Valium®)
Bromazépam (Lexomil®)
Alprazolam (Xanax®)
Lorazépam (Témesta®) BZD anxiolytiques
Oxazépam (Séresta®)
Clorazépam (Tranxène®)
Clobazam (Urbanyl®)

Nitrazépam (Mogadon®)
Estazolam (Nuctalon®)
Loprazolam (Havlane®) BZD hypnotiques
Lormétazépam (Noctamide®)
Zolpidem (STILNOX®)
Zopiclone (IMOVANE®)
TROUBLES
III. LES ANXIOLYTIQUES ET HYPNOTIQUES
PSYCHIQUES :

• Effets indésirables :
- Somnolence
- Difficulté de concentration
- confusion
- troubles de mémorisation (amnésie)

• Contre-indications
- Des précautions d’emploi avec les autres dépresseurs centraux (alcool !)
- Des risques de dépendance physique et psychique en cas de traitement
prolongé
- Un usage à éviter pour la conduite de véhicules et de machines

• Situations à risque
- femmes enceintes et allaitantes
- insuffisants respiratoires
- personnes âgées (fonction rénale)
TROUBLES
III. LES ANXIOLYTIQUES ET HYPNOTIQUES
PSYCHIQUES :

Principaux problèmes et enjeux médicaux liés aux benzodiazépines


• Ces molécules sont souvent prescrites de manière inappropriée
- indications
- population cible
(exemples : Témesta® prescrit pour dormir chez des sujets âgés ou
benzodiazépine prescrite pour un syndrome dépressif)

• Les durées réglementaires de prescription ne sont pas respectées


- 12 semaines pour les molécules prescrites dans l’anxiété
- 4 semaines pour les troubles du sommeil

• Les traitements poursuivis de manière chronique


- risque important de dépendance
Contenu du cours

• PARTIE 1 : Médicaments psychotropes, antiépileptiques et


antiparkinsoniens

• PARTIE 2 : Médicament du système cardio-vasculaire

• PARTIE 3 : Médicaments analgésiques, anti-inflammatoires et


anesthésiques
LES MEDICAMENTS
DU SYSTEME CARDIO-VASCULAIRE

CARDIOVASCULAIRE
Antihypertenseurs
Insuffisance cardiaque
Anti-arythmique
CARDIOVASCULAIRE L’hypertension arterielle (HTA)

• Pathologie très fréquente : 10 à 15 % des français


• 7,5 millions d’hypertendus en France
CARDIOVASCULAIRE L’hypertension arterielle (HTA)

• Un des facteurs de risque


vasculaire les plus
importants
• 63% des maladies cardio-
vasculaires sont dues à
l’hypertension
CARDIOVASCULAIRE Qu’est-ce qu’un médicament hypertenseur ?

Médicaments prescrits dans le but de réduire le risque


cardiovasculaire par diminution de la pression artérielle

Tension artérielle : définition


= Pression du sang dans les artères + élasticité de la paroi
-Maximale au moment de la contraction du cœur : systole
-Minimale au moment du « relachement » du cœur : diastole

Hypertension artérielle : définition


- Pression artérielle systolique > 140 mm Hg
- Pression artérielle diastolique > 90 mm Hg
CARDIOVASCULAIRE L’hypertension arterielle (HTA)

Tension artérielle (mesurée au brassard)


- Résultante : PA = DC x RAP
. débit cardiaque (pompe cardiaque, volémie)
. résistances artérielles périphériques (calibre)

- Régulation :
. Nerveux : système sympathique et para sympathique
. Humoral : SRAA : appareil juxtaglomérulaire
Hormone anti-diurétique : ADH
Adrénaline
HYPERTENSION
Régulation par le SNA
ARTERIELLE
Cardiostimulation : Bronchodilatation
• Effet inotrope + Utérorelaxation
• Effet chronotrope +
• Effet dromotrope + Vasodilatation
• Effet bathmotrope +
Vasoconstriction

Alpha êta2
B
Bêta 1

Adrénaline
HYPERTENSION
Régulation par le SRAA
ARTERIELLE
Vasoconstriction

Angiotensine II Rétention hydrique


aldostérone Action vasopressive

Enzyme de conversion

Artériole afférente
( ¯ PA)

Reins

Angiotensine I angiotensinogène

rénine

Recepteurs (AT1, AT2) nombreux dans tissu (muscle lisse vasculaire,


rein, utérus, cerveau, surrénales)
HYPERTENSION
Traitements médicamenteux
ARTERIELLE
fréquence cardiaque

Volume d’éjection systolique b-bloquants

diurétiques
PA = DC x RAP

Objectifs : calibre des vaisseaux Médicament du


SRAA
- diminuer la volémie

- diminuer l’efficacité cardiaque (fréquence et force)

- diminuer les résistances périphériques

EN FAIT, TOUS SONT DES VASODILATATEURS


HYPERTENSION .
Traitements médicamenteux
ARTERIELLE

- Diurétiques
- Inhibiteurs de l'enzyme de conversion
- Antagonistes de l’angiotensine II
- Médicaments à impact adrénergique:
. bêtabloquants
HYPERTENSION .
LES DIURETIQUES
ARTERIELLE

• Ils sont souvent utilisés en association avec d’autres médicaments


anti-hypertenseur

• Ils permettent d’augmenter la diurèse et l’élimination des


électrolytes
 Ils sont saliurétiques (élimination de sels dans les urines)
 Et natriurétiques (élimination de Na, et donc d’eau ce qui
permet de diminuer la volémie)

• Diminuent la pression artérielle


• réduisant le volume sanguin et le débit cardiaque (Début de ttt)
• diminuant les résistances vasculaires périphériques (6 - 8
semaines)
HYPERTENSION .
LE NEPHRON
ARTERIELLE

• Néphron = unité fonctionnelle


du rein (105/rein)
- Glomérule
- Tube contourné proximal
- Anse de Henlé
- Tube distal
- Tube collecteur
HYPERTENSION .
LES DIURETIQUES
ARTERIELLE
Tube contourné proximal :
- Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique
(acetazolamide DIAMOX) – ne sont pas
utilisés dans HTA

Branche de Henle :
- Diurétiques de l’anse
• (furosémide LASILIX)

Tube contourné distal :


- Diurétiques thiazidiques
(hydrochlorothiazide ESIDREX)

Tube contourné distal et tube


collecteur :
- antagonistes de l’aldostérone ou
diurétiques hyperkaliémiants
(spironolactone ALDACTONE)
HYPERTENSION .
LES DIURETIQUES DE L’ANSE
ARTERIELLE

• Ce sont des médicaments de l’urgence

Bumétanide BURINEX
Furosémide LASILIX
Pirétanide EURELIX

• Mécanisme d’action
– Augmentent l’excrétion urinaire de l’eau, du sodium et du
potassium
• Par inhibition du co-transporteur NA+-K+/Cl- => effet salidiurétique qui
augmente avec la dose
– Effet puissant, rapide (2 à 5 min en IV et 30 à 60 min par VO) et
bref
HYPERTENSION
LES DIURETIQUES THIAZIDIQUES
ARTERIELLE

Hydrochlorothiazide ESIDREX
Indapamide FLUDEX
Ciclétanine TENSTATEN

• Mécanisme d’action
– Augmentent l’excrétion urinaire de l’eau et du sodium
• Par inhibition du co-transporteur NA+ / Cl- => effet salidiurétique
modéré
• L’effet est indépendant de la dose
• Ils se prennent uniquement par voie orale
– Durée d’action variable (12 à 72heures)
HYPERTENSION .
LES DIURETIQUES
ARTERIELLE

• CONTRE INDICATIONS
HYPERTENSION .
LES DIURETIQUES
ARTERIELLE

• INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
HYPERTENSION .
LES DIURETIQUES
ARTERIELLE

• EFFETS INDESIRABLES

- déshydratation : dans les premiers jours du ttt


- hyponatrémie : crampes, faiblesses musculaires
- hypokaliémie
- hématotoxicité
HYPERTENSION
BON USAGE DES DIURETIQUES
ARTERIELLE

- Ionogramme avant traitement


- Kaliémie, créatinémie (fonction rénale), …
- Ionogramme après début du traitement puis régulièrement
- Surveillance de la pression artérielle
- Essayer de prendre le médicament le matin pour éviter les
levers nocturnes
INSUFFISANCE .
Traitements médicamenteux
CARDIAQUE

- Diurétiques

- Antagonistes du calcium
-Inhibiteurs de l'enzyme de conversion
Médicament du SRAA
- Antagonistes de l’angiotensine II

- Médicaments à impact adrénergique:


. bêtabloquants
INSUFFISANCE
Qu’est ce que le SRAA ?
CARDIAQUE

Cascade de régulation endocrinienne et enzymatique


destinée à préserver l’homéostasie hydrosodée

Activation chronique dans de nombreuses


pathologies : hypertension artérielle, insuffisance
cardiaque, athérosclérose, …

Plusieurs acteurs : rénine, angiotensinogène, enzyme de


conversion, angiotensine II, aldostérone = cibles
Inhibiteur de
l’angiotensine II
Vasoconstriction

Angiotensine II Rétention hydrique


aldostérone Action vasopressive

Enzyme de conversion Antagoniste de


l’aldostérone
Artériole afférente
( ¯ PA)

IEC

Reins

Angiotensine I angiotensinogène

rénine

Inhibiteur de la
rénine
INSUFFISANCE
Médicaments du SRAA ?
CARDIAQUE

• Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine


II (IEC)

• Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II

• Antagonistes des récepteurs de l’aldostérone

• Inhibiteurs de la rénine
INSUFFISANCE
LES INHIBITEURS DE L’ENZYME DE
CARDIAQUE CONVERSION

Captopril (LOPRIL)
Enalapril (RENITEC)
Fosinopril (FOZITEC)
Lisinopril (ZESTRIL)
Perindopril (COVERSYL)
Quinapril (ACUITEL)
Ramipril (TRIATEC)
Trandolapril (ODRIK)
INSUFFISANCE
LES INHIBITEURS DE L’ENZYME DE
CARDIAQUE CONVERSION

Mécanisme VASODILATATION
  Rénine
PGE2,
PGI2 Kininogène
Angiotensinogène Angiotensine I Kallicréine
 Bradykinine  Kallidine
Enzyme de
conversion
 Angiotensine II (-) Produits de
dégradation

 Angiotensine III
Inhibiteurs de
l’enzyme de
conversion
VASOCONSTRICTION
INSUFFISANCE
LES INHIBITEURS DE L’ENZYME DE
CARDIAQUE CONVERSION

• Effets indésirables
- hypotension artérielle
- Troubles digestifs
- Crampes musculaires, céphalées

• Interactions médicamenteuses
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (à fortes doses)
- Lithium
- IEC

Les posologies doivent être


réduites
! en cas d’insuffisance rénale.
Inhibiteur de
l’angiotensine II
Vasoconstriction

Angiotensine II Rétention hydrique


aldostérone Action vasopressive

Enzyme de conversion Antagoniste de


l’aldostérone
Artériole afférente
( ¯ PA)

IEC

Reins

Angiotensine I angiotensinogène

rénine

Inhibiteur de la
rénine
INSUFFISANCE LES ANTAGONISTES DES RECEPTEURS DE
CARDIAQUE L’ANGIOTENSINE II

(sartans ou ARA II)

Losartan (COZAAR)
Valsartan (NISIS, TAREG)
Irbesartan (APROVEL)
Candésartan
(ATACAND,KENZEN)
Telmisartan (PRITOR, MICARDIS)
Eprosartan (TEVETEN)
Olmesartan (ALTEIS)
INSUFFISANCE LES ANTAGONISTES DES RECEPTEURS DE
CARDIAQUE L’ANGIOTENSINE II
VASODILATATION
Mécanisme
Rénine
  PGE2,
PGI2 Kininogène
Angiotensinogène Angiotensine I Kallicréine
Bradykinine  Kallidine
Antagonistes des Enzyme de
récepteurs de conversion
l’angiotensine II
Angiotensine II Produits de
dégradation
(-)
Angiotensine III

VASOCONSTRICTION
 résistances périphériques =  PA
INSUFFISANCE LES ANTAGONISTES DES RECEPTEURS DE
CARDIAQUE L’ANGIOTENSINE II

 
• EFFETS INDESIRABLES
- Altération de la fonction rénale (hypoperfusion ou sténose ++)
- Hypotension

• INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
- Médicaments hyperkaliemiants
- Lithium
- AINS
INSUFFISANCE LES ANTAGONISTES DES RECEPTEURS DE
CARDIAQUE L’ANGIOTENSINE II

Bon usage des IEC et sartans

- Surveillance de la kaliémie, de la fonction rénale, de la pression


artérielle (hypotension) après le début du traitement, régulièrement
- Attention aux sujets âgés, diabétiques, insuffisants rénaux
INSUFFISANCE .
Traitements médicamenteux
CARDIAQUE

- Diurétiques

- Antagonistes du calcium
-Inhibiteurs de l'enzyme de conversion
Médicament du SRAA
- Antagonistes de l’angiotensine II

- Médicaments à impact adrénergique:


bêtabloquants
Cardiostimulation : Bronchodilatation
• Effet inotrope + Utérorelaxation
• Effet chronotrope +
• Effet dromotrope + Vasodilatation
Vasoconstriction • Effet bathmotrope +

a 2
Alpha Bêt
Bêta 1

b-bloquants cardio-selectifs : b-bloquants non cardio-selectifs :

- Acébutolol (SECTRAL) - Propanolol (AVLOCARDYL)


Aténolol (TENORMINE) - Pindolol (VISKEN)
- Métoprolol (LOPRESSOR)
INSUFFISANCE .
LES BETA-BLOQUANTS
CARDIAQUE

Propriétés pharmacodynamiques

• les bétabloquants lipophiles


• hautement métabolisés
• demi-vie courte
 LOPRESSOR, SECTRAL, AVLOCARDYL

• les bétabloquants hydrophiles


• peu métabolisés
• demi vie longue
=> TENORMINE, VISKEN
INSUFFISANCE .
LES BETA-BLOQUANTS
CARDIAQUE

Effets indésirables et précautions


• la fréquence et la contractilité cardiaque
• les capacités physiques à l’effort maximal limitées
• récupération plus longue

• Les symptômes d’hypoglycémie chez le diabétique traité


(tachycardie, tremblements) sont diminués, donc moins
perçus, d’où une précaution d’emploi chez eux

• Troubles du sommeil, dépressions


• surtout s’ils ont un passage dans le SNC (liposolubles)

Asthme: les beta-bloquants INTERDITS


! peuvent induire ou aggraver un état asthmatique.
HYPERTENSION ARTERIELLE
& Stratégies thérapeutiques .
INSUFFISANCE CARDIAQUE

Trithérapie
Diurétique + IEC +
b-

Amélioration Pas d’amélioration

Intolérance
À l’IEC + ARA II

Diurétique

ARA II
Les troubles du rythme
LES TROUBLES
GENERALITES
DU RYTHME

Rappel anatomo – physiologique

Le cœur est formé d’un tissu musculaire


: le Myocarde.

Il comprend également un tissu


spécialisé : le tissu nodal, responsable
de
la naissance et de la propagation d’une
onde d’excitation à l’origine de la
contraction myocardique.
LES TROUBLES
GENERALITES
DU RYTHME

 Les cellules du nœud sinusal


(Keith et Flack) se dépolarisent
 La dépolarisation se transmet
aux cellules musculaires des
oreillettes
 Les oreillettes se contractent
LES TROUBLES
GENERALITES
DU RYTHME

 La dépolarisation atteint le nœud


auriculo-ventriculaire (Tawara)
 La dépolarisation se transmet au
faisceau de His et aux fibres de
Purkinje
 La dépolarisation se transmet à
l’ensemble des cellules musculaires
des ventricules
 Les ventricules se contractent
LES TROUBLES .
DEFINITION
DU RYTHME

• Les troubles du rythme cardiaque surviennent lorsque l'excitation


électrique naît ailleurs que dans le noeud sinusal, ou que l'onde
électrique ne suit plus les voies préférentielles de propagation
LES TROUBLES .
MECANISMES ET CLASSIFICATION
DU RYTHME

• On distingue 2 principaux troubles du rythme


cardiaque :
• Les bradycardies
– ralentissement du rythme ventriculaire en
dessous de 60 bat/min
– interruption de la conduction entre les oreillettes
et les ventricules (Bloc auriculo-ventriculaire)
• Les tachycardies
– accélération du rythme cardiaque au dessus de
100 battements par minute.
LES TROUBLES .
MECANISMES ET CLASSIFICATION
DU RYTHME

• On distingue
– Les tachycardies sinusales
• simple accélération du rythme
normal

– Les extrasystoles
• Impulsion intempestive au
niveau du ventricule ou
l'oreillette produisant une
contraction prématurée du cœur

– Les tachycardies auriculaires


• Fibrillation auriculaire
multitude d'impulsions provoquant
une sorte de “tempête électrique”
dans les oreillettes.
LES TROUBLES
MECANISMES ET CLASSIFICATION
DU RYTHME

• Ils peuvent être corrigés par les anti-arythmiques qui sont des
médicaments qui vont modifier les courants ioniques
transmembranaires
– Les principaux ions sont :
• L’ion sodium Na+ (+++ à l’extérieur de la cellule)
• L’ion calcium Ca+ impliqué dans la contraction myocardique et
dans la conduction nodale entraînant l’automatisme cardiaque
• L’ion potassium K+ (+++ à l’intérieur de la cellule)
LES TROUBLES
MECANISMES ET CLASSIFICATION
DU RYTHME

La classification la plus répandue est celle de Vaughan Williams:


• Classe I : Les inhibiteurs du canal sodique
– 3 sous classes: selon la vitesse de dissociation
• Classe IA : prolongent le PA
• Classe IB : raccourcissent le PA
• Classe IC : ne modifient pas le PA

• Classe II :Les bêta-bloquants

• Classe III : Les inhibiteurs des canaux potassiques


– Allongent la repolarisation => ralentissent la conduction intra-
auriculaire et auriculoventriculaire

• Classe IV : Les inhibiteurs calciques


– Réduisent la vitesse de conduction
LES TROUBLES CLASSE I. LES INHIBITEURS DES CANAUX
DU RYTHME SODIQUES

• Classe I  Limiter le PA et augmenter le seuil d'excitabilité (moins facilement


excitable)
 Fibrillations auriculaires
Classe Molécules
Hydroquinidine SERECOR®
Ia Disopyramide RYTHMODAN®
EI : Torsades de pointe

Lidocaine XYLOCARD®
Ib
 Moins efficace que Ia (dissociation rapide)

Flécainide (FLECAINE®)
Ic  Classe la plus prescrite de la classe I
 Les plus efficaces (dissociation lente)

Effets indésirables :
• Toxicité neurologique
• Toxicité hématologiques Communs liés au blocage des canaux Na+ :
LES TROUBLES CLASSE III. LES INHIBITEURS DES
DU RYTHME CANAUX POTASSIQUES

• Classe III  Limiter le PA


 Extra-systoles

Classe Molécules

Amiodarone CORDARONE®
III
Sotalol SOTALEX®

- Traitement très puissants, très efficaces mais beaucoup


d’EI
LES TROUBLES CLASSE III. LES INHIBITEURS DES
DU RYTHME CANAUX POTASSIQUES

• Classe III

Effets indésirables :

- Trouble conductif → Bloc AtrioVentriculaire (BAV), torsade de pointe

- Troubles endocriniens  Dysthyroïdie

- Trouble pulmonaire  Pneumopathies

- Trouble neurologique → Neuropathie

- Trouble oculaire  Dépôt cornéen

Ces effets sont liés à la dose et à la chronicité.


→ Il faut pensez à réévaluer l'intérêt à long terme s’il y a persistance d'une arythmie
(balance bénéfice/risque)
LES TROUBLES CLASSE IV. LES INHIBITEURS DES
DU RYTHME CANAUX CALCIQUES

• Classe IV  Réduit la vitesse de conduction à travers le nœud AV


 Extra-systole
 Fibrillations

Classe Molécules

Vérapamil ISOPTINE®
IV
Diltiazem TILDIEM®

Effets indésirables :
- Trouble conductif → Bloc AtrioVentriculaire (BAV)
- Trouble digestifs  Constipation
LES TROUBLES RÔLE INFIRMIER
DU RYTHME

ADMINISTRATION

• Ne pas administrer simultanément 2 anti-arythmiques de la même classe

• Ne pas administrer simultanément deux anti-arythmiques donnant des


torsades de pointe (Ia et III)

• Si bloc auriculo-ventriculaire, arrêter immédiatement le traitement


LES TROUBLES RÔLE INFIRMIER
DU RYTHME

SURVEILLANC
E

• Surveillance du rythme cardiaque

• Surveillance ophtalmique

• Surveillance régulière du taux sanguins des hormones thyroïdiennes sous


Amiodarone

• Faire pratiquer une fois par an une radiographie thoracique Sous Amiodarone
LES TROUBLES RÔLE INFIRMIER
DU RYTHME

CONSEILS AU PATIENT

• Eviter les boissons


excitantes qui accélèrent ↳ Café, Thé
le rythme cardiaque et
favorisent les palpitations

• Eviter le tabac ↳Il est recommandé fermement


d’arrêter de fumer

• Eviter de s’exposer au soleil ↳Ce médicament rend la peau


sous Amiodarone plus sensible au coup de soleil
Contenu du cours

• PARTIE 1 : Médicaments psychotropes, antiépileptiques et


antiparkinsoniens

• PARTIE 2 : Médicament du système cardio-vasculaire

• PARTIE 3 : Médicaments analgésiques, anti-inflammatoires et


anesthésiques
LES MEDICAMENTS ANALGESIQUES, ANTI-
INFLAMMATOIRES ET ANESTHESIQUES

ANESTHESIQUES
ANALGESIQUES AINS Généraux
Locaux
ANALGESIQUES Définition

L’OMS a proposé de classer les analgésiques (ou antalgiques) en trois paliers ou


niveaux

Analgésiques
Palier III opioïdes forts
Douleurs très intenses
Morphine et dérivés
Palier II Analgésiques opioïdes faibles
Douleurs modérées à intenses
Codéine, Tramadol

Palier I Analgésiques non opioïdes


Douleurs faibles à modérées
Paracétamol, AINS, Aspirine
ANALGESIQUES Palier I
ANALGESIQUES Palier I : Paracétamol
ANALGESIQUES Palier I : Paracétamol

• Indications : Antalgique et antipyrétique

• Utilisation : Seul ou en Association avec des opiacés faibles


ou dérivés opioïdes mineurs. Action synergique et fait alors
partie du palier II OMS

• CI : hypersensibilité, insuffisance hépatocellulaire

• Effets secondaires: rares, bonne tolérance


ANALGESIQUES Palier I : Paracétamol

Posologies: identiques quelque soit la voie


d’administration
 Adulte: 3 g par jour MAX
Maximum: 1g par prise et
4g/jour 4 g/24h
 Enfant - Nourrisson : 15 mg/kg
x4/j
Soit 60 mg/kg/j Ne pas dépasser 3g/j MAX
 Nouveau Né : 7,5 60
mg/kg/j mg/kg/24h
en 4
prises
ANALGESIQUES Palier I : Paracétamol

Reste l’antalgique de référence

 pour les douleurs légères


 Pour la femme enceinte
 Pour le patient polymédicamenté

Risque de SURDOSAGE autour de 12 à 15 g chez l’adulte


Hépatites graves

Neutralisation du métabolite hépatotoxique par un


antidote: N acétylcystéine

Prévention des prises massives accidentelles ou volontaires par


vente de boites contenant 8g de paracétamol
ANALGESIQUES Palier II
ANALGESIQUES Palier II : Codéine

•Indications: Antalgique

•Utilisation: en Association avec le paracétamol =


Action synergique Efferalgan codeiné®,
Codoliprane® 400mg/20mg – 500 mg/30 mg
Codéine seule chez l’enfant : Codenfan®

•posologie: 2 Cp/prise 6 Cp/jour.


•Chez l’enfant: recommandée en 4 à 6 prises
•Doses Max: 1mg/kg/prise 3mg/kg/j
ANALGESIQUES Palier II : Codéine

• Mode d’action :
• Sur les récepteurs morphiniques :
Action antalgique dont la puissance est environ le dixième de celle
de la morphine
• Sur les centres respiratoires :
Action dépressive, elle est antitussive.
Dépendance

• CI :
- hypersensibilité, insuffisance hépatique, insuffisance
respiratoire
• Effets secondaires :
- Digestifs : constipation, nausées, vomissements,
- Détresse respiratoire
ANALGESIQUES Palier II : Tramadol

 Contramal®, Topalgic®
 Ixprim®, Zaldiar® en association avec le paracétamol

Double mécanisme d’action:

• Par fixation sur les récepteurs morphiniques

• Effet monoaminergique (inhibe la recapture de


l’adrénaline et la sérotonine)
ANALGESIQUES Palier II : Tramadol

 Contramal®, Topalgic®
 Ixprim®, Zaldiar® en association avec le paracétamol

Formes orales à libération immédiate ou prolongée


Formes injectables
Formes gouttes buvables pour la pédiatrie
ANALGESIQUES Palier II : Tramadol

Effets Contre-indications
secondaires
 Nausées, vomissements  Attention aux autre dépresseurs
 Somnolence, céphalées, vertiges, du SNC. Agonistes – antagonistes
hypersudation, Sécheresse buccale morphiniques
Constipation  Femme enceinte ou allaitante
 Risque de convulsion  Epilepsie
 Réactions allergiques  Jamais associés aux morphiniques
 Troubles neuropsychiques:
confusion, hallucinations ou délires
 Risque de dépendance
Les médicaments de palier II

Ne sont jamais associés aux

médicaments de palier III


ANALGESIQUES Palier III
ANALGESIQUES Palier III : Morphine

• Alcaloïde extrait du Pavot à opium = Opioïde de référence


Récepteurs opioïdes douleurs

3 types de récepteurs opioïdes : stress


émotions
 Récepteurs µ (mu) : morphine, enképhaline et endorphine.
 Récepteurs (kappa) : dynorphine A
 Récepteurs (delta) : enképhaline

Les substances agonistes des récepteurs opioïdes peuvent exercer un effet analgésique en
étant soit :
•Agonistes complets : stimulent les 3 types de récepteurs.
•Agonistes partiels : stimulent 1 ou plusieurs des trois types de récepteurs mu, kappa et
delta
•Agonistes – Antagonistes : agoniste pour certains récepteurs, antagoniste pour l'autre.

Certaines substances s'opposent à tous les effets des agonistes ce sont des antagonistes
morphiniques: naloxone.
ANALGESIQUES Palier III : Morphine
ANALGESIQUES Palier III : Morphine

INDICATIONS
 Douleurs modérées ou sévères dues aux
chimiothérapies

 Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de


niveau II

FORMES GALENIQUES
 Voie orale: Cp ou gélules à LI ou LP

 Sirop, formes buvables unidoses

 Ampoules injectables
ANALGESIQUES Palier III : Morphine
ANALGESIQUES Palier III : Morphine

• Effets Indésirables

Symptômes Fréquence Traitement


Constipation Nausées, Très fréquents Laxatifs en systématique
vomissements Somnolence Inconstants Anti émétiques
Confusion, hallucinations Fréquents
Rétention urinaire Prurit Fréquents/âgées Halopéridol
Sueurs, dépression Fréquents/âgées Sondage
respiratoire
Anti
histaminiques
LES MEDICAMENTS ANALGESIQUES, ANTI-
INFLAMMATOIRES ET ANESTHESIQUES

ANESTHESIQUES
ANALGESIQUES AINS Généraux
Locaux
AINS Définition

 Médicaments ayant une action symptomatique


contre l’inflammation et les douleurs

 Propriétés : - antipyrétiques
- analgésiques
-anti-inflammatoires
-antiagrégant plaquettaire

 Mécanisme d’action identique : empêchent la


synthèse
des prostaglandines par inhibition des cyclo-
oxygénases
AINS Mécanismes d’action

• Aspirine
• Ibuprofène
• Kétoprofène
• Autres
AINS Effets secondaires et CI

• Effets indésirables
- Gastro-intestinaux
- Rénaux : IRA par mauvaise perfusion
- Respiratoires : Bronchospasme
- Cardiaques : HTA
- Hémorragique

La survenue d’effets indésirables peut-être minimisée par l’utilisation de la dose la


plus faible possible pendant la duré la plus courte possible
• Contre-indication
- Grossesse ++ (fermeture prématurée du canal artériel)
- Ulcère gastroduodénal ++
- Toute maladie hémorragique constitutionnelle ou acquise ++
- Insuffisance hépatique ou rénale sévère ++
AINS Effets secondaires et CI

ASSOCIATIONS DECONSEILLEES

 Autres AINS
Augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif (synergie)

 Anticoagulants oraux
Augmentation du risque hémorragique

Lithium
Baisse de l’excrétion rénale du Lithium
AINS Effets secondaires et CI

– Surveillance IDE

• Dépister les signes d’une hémorragie digestive: hématémèse,


méléna, pouls filant, chute de PA
• Surveillance: pouls, PA, apparition de signes de déshydratation
• Surveillance clinique: pâleur, anxiété, cyanose des extrémités
• Surveillance biologie: anémie
• Fibroscopie (réalisée lors d’un accident hémorragique)

– Conseil au patient
- Apprendre à reconnaitre les premiers signes d’une hémorragie digestive
- Prise des comprimés au milieu du repas (forme retard: une ou 2 prises /j)
- Pas d’automédication car risque de potentialisation de médicaments à
risque hémorragique type Préviscan®, Plavix®, Kardégic®
- Respecter la durée du traitement et consulter le médecin

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