Cours Methode Geophysique

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Les techniques géophysiques couramment appliquées

aux recherches hydrogéologiques

A
Méthodes électriques

B
Méthodes électromagnétiques

C
Méthodes sismiques

1
1
Objectif principal de la géophysique appliquée à la reconnaissance des eaux souterraines

 L'intention majeure de la géophysique appliquée à l'hydrogéologie est de


fournir des paramètres et des modèles de sub-surface qui sont utiles pour le
processus de prise de décision dans:
- L’exploration des eaux souterraines;
- La protection des eaux souterraines.
 Pour répondre à ces deux principaux objectifs, la géophysique doit réaliser les
missions suivantes:
• • Discrimination des roches aquifères de roches non aquifères (Exploration),
• • Délimitation des dimensions d'un aquifère (Exploration, Protection),
• • Délimitation des voies d'écoulement préférentielles des eaux souterraines,
• • Exploration et protection,
• • Définir l’épaisseur des morts-terrains imperméables (Protection).
II-MÉTHODES GÉOPHYSIQUES APPLIQUEES A LA RECONNAISSANCE
HYDROGEOLOGIQUE

• Les méthodes géophysiques mesurent les variations spatiales et temporelles des


propriétés physiques du sous-sol. En fait, le géophysicien mesure certains
paramètres physiques du sous-sol afin d’en obtenir une image qu’il essaie
ensuite de traduire en terme géologique. Quand la prospection géophysique vise
à définir des paramètres qui sont en liaison directe ou indirecte avec les
ressources en eau souterraine, il s’agit de l’hydrogéophysique (Guérin, 2004).

 Les quatre principaux paramètres physiques sont la résistivité électrique,


la densité, la vitesse de propagation des ondes élastiques et la susceptibilité
magnétique.
 Chacun de ces paramètres détermine une méthode fondamentale de
prospection géophysique: électrique, gravimétrique, sismique et
magnétique. Le nombre de méthodes est donc restreint, mais les
techniques de mesures sont nombreuses et utilisent parfois conjointement
deux méthodes. Ainsi, on peut encore élargir les méthodes en ajoutant la
méthode électromagnétique.
Tableau: Méthodes géophysiques couramment utilisées en
prospection hydrogéophysique
Méthode de prospection électrique

• Les méthodes électriques font usage à des courants continus ou à très basse fréquence
rendant négligeables les phénomènes d’induction. Ces méthodes permettant de mieux
comprendre la structure du sous-sol grâce à l’étude des résistivités électriques des
formations qui le composent.
• -Prospection verticale
-Principe
• En prospection verticale, le sondage électrique est obtenu en effectuant une succession
de mesures avec un dispositif à quatre électrodes (quadripôle AMNB); en écartant
progressivement deux électrodes d’émission A et B de part et d’autre des électrodes de
réception M et N au centre desquelles on mesure la différence de potentiels. La
résistivité électrique ( est obtenue à partir de la différence du potentiel (V), du
courant (I) et de la géométrie des électrodes (K) selon la relation suivante:
II-1-Principe de mesure - Mise en œuvre
II-1-1- Notion de résistivité électrique

• La résistance mesure l'opposition au passage d'un courant électrique, et


peut permettre de caractériser un matériau. La loi d'Ohm stipule que la
résistance électrique est donnée par le quotient du potentiel V appliqué aux
bornes d'un matériau par le courant qui circule, soit:
La loi d’OHM nous permet de prévoir le cheminement des filets de courant dans un
milieu homogène isotrope.
Soit un terrain homogène et isotrope de résistivité ρ limité par une surface plane du
côté de l’air. Envoyons un courant continu I à l’aide d’une électrode ponctuelle A.
L’écoulement du courant se fera par filets rectilignes rayonnant autour de A et
produira des variations de potentiel dans le sol à cause de la résistance ohmique de
celui-ci. La répartition du potentiel peut être représentée par des demi-sphères
centrées sur A (Figure 1).

Figure 1: Représentation des équipotentielles et des filets de courant pour une


source unique.
Cependant, en prospection électrique la notion de résistance n'a pas vraiment de
signification puisque si on prend deux échantillons de longueur différente du même
matériau, ils n'auront pas la même résistance, tandis que deux échantillons de matériaux
différents peuvent présenter la même valeur. Puisque la résistance dépend de la géométrie
du corps, on doit se baser sur une propriété qui, tout en caractérisant la facilité laisser passer
le courant, est indépendante de la géométrie de l'échantillon choisi. Cette propriété s'appelle
la résistivité électrique (r)et est reliée à la résistance par:

Pour un prisme rectangulaire de longueur L et de section A (figure 2). L'inverse


de la résistivité est appelée la conductivité électrique (s= 1/r) et ses unités des
mho/m ou siemens/m.
Figure 2: Mesure de la résistivité en
laboratoire.
Notons que la loi d'Ohm sous la forme exprimée à l'équation (3.1) est une
forme simplifiée de la forme générale qui s'écrit:
et
II-1-2-Résistivité des roches et des minéraux

• La résistivité électrique est la propriété physique qui montre les plus forts
contrastes en géophysique. Par exemple, l'argent natif présente une résistivité de
1,6 10-8Wm, alors que celle du soufre est de 1016 Wm. On a donc 1024 ordres de
grandeur de différence entre les deux.
• On distingue trois grandes classes de conducteurs :
• -108 -1Wm: bon conducteurs,
• -1-107Wm : conducteurs intermédiaires,
• -107 – a a Wm: faibles conducteurs.
•  
• Les variations de résistivité pour un minéral particulier sont énormes, et peuvent
dépendre des impuretés et des cristaux. En général, dans les roches ignées, la
résistivité apparente est élevée. Si la roche est saine, peu fracturée, pas poreuses,
peu de vide y circule et elle sera très résistantes. Les fractures diminuent la
résistivité.
• Dans les sédiments et roches sédimentaires, la résistivité est généralement
plus faible. Plus ces roches sont vieilles, tassées et profondes, plus la
porosité diminue et la résistivité est élevée. En fait, le facteur déterminant
de la résistivité d'un sol est la teneur en eau. La formule d'Archie relie la
ra et la teneur en eau. C'est une relation empirique de la forme.

Où rw est la résistivité de l'eau contenue dans les pores, F est le facteur


de formation et est égal à f-m et I est l'index de résistivité et vaut S-n. Le
terme m est appelé facteur de cimentation, f est la porosité efficace et S est
la saturation. Le terme n vaut approximativement 2.
Tableau 1: Valeurs de a et de m à utiliser avec la formule d'Archie
II-2-Distribution du potentiel électrique dans les sols
II-2-1-Milieu infini, homogène et isotrope
II-2-1-1- Détermination du potentiel V par la loi d’ohm
a- Le milieu est l’espace entier (surface sphérique 4pr2)
On injecte le courant par une électrode et on cherche le potentiel V en un point M (x, y, z).

Figure 3: Potentiel généré par l'injection de courant dans un milieu infini,


homogène et isotrope.
Le champ électrique et donné par la loi de Coulomb compte tenu des
charges injectées en A. Le champ en M est:

 Q 1 
E u
4 0 r 2
b- Le milieu est un demi-espace (demi-sphère 2pr2).

Figure 4: Potentiel généré par l’injection de courant dans un demi-espace


II-2-1-2-Détermination du potentiel V par l'équation
de Laplace.
Soit une source ponctuelle P émettant un courant I et créant ainsi un potentiel V
en un point M (x,y,z) (figure 3). Le potentiel V obéit à l'équation de Laplace.

Notons que l'expression (3.9) découle de la loi d'Ohm exprimée en fonction du champ électrique
 
E et de la densité de courant J (équation (3.3)).
Puisque la conductivité s est constante dans le médium, le
premier terme de l’équation est nul et il reste  2V  0
Par ailleurs, pour une conductivité constante (milieu homogène et isotrope),
le Laplacien de V est égal à zéro. Parce que tout le système est symétrique, le
potentiel n'est fonction que de r, la distance à l'électrode. Sous ces conditions,
l'équation de Laplace en coordonnées sphériques se simplifie à:

avec x  r sin  cos  , y  r sin  sin  , z  r cos , on a alors


dv
Posons u  , donc
dr
du 2
 u
dr r
du dr
et  2
u r
En intégrant, on obtient (A est une constante d'intégration).

ln u  2 ln r  ln A
2
et u  Ar
Et finalement dV A
 2
dr r
A
En intégrant encore, V  B (3.12)
r
Où A et B sont des constantes
• Puisque V est nul si r tend vers l'infini, alors B est égal à zéro. Pour trouver A,
Il suffit de relier le potentiel V au courant I, connu par la loi d'Ohm. Le
courant suit un chemin radial provenant de l’électrode. Le courant traversant
une surface sphérique (4pr2) est donc égal à
I  4r 2  J (3.13)
 dV A
En utilisant (3.3) et E  V     2
,
dr r
I
On a J   A A
et I  4 r  2
2
Ainsi A  
2
r r 4
I 1
Alors V  (3.14)
4 r
V
ou bien   4r
I
Les équipotentielles sont donc sphériques puisqu'elles ne dépendent que de r.
-Une seule électrode en surface
• Il s'agit du cas du demi-espace homogène (figure 5). Le potentiel est toujours
donné par (3.12). On emploie le même stratagème que précédemment, à la
différence que la surface est celle d'une demi-sphère (2pr2), et

I  2r  J 2

A I
Ainsi I  2r  2
2
d'où A  
r 2
I 1
dans ce cas V (3.15)
2 r
V
Où   2r
I
Figure 5: Potentiel généré par l'injection de courant dans un demi-espace
homogène et isotrope
- Deux électrodes en surface
Lorsque la distance entre les deux électrodes émettrices du courant est fixe, le
potentiel en un point P1 est la somme des deux potentiels crées par l’électrode C1 et
par l’électrode C2 (figure 5).

I 1 V2  
I 1
Pour C1, V1  et pour C2
2 r2
2 r1

Figure 6: Dispositif à quatre électrodes en surface.


Puisque le courant qui sort par une électrode est égal au courant qui entre par
l'autre électrode, on peut écrire que I1 = -I2. Le voltage total à P1 est:

I 1 1
V1  V2    
2  r r2 
 
Ainsi, la différence de potentiel DV entre deux électrodes de potentiel sera

V   V1  V2   V3  V4 

ou encore
II-2-2-Distribution du courant électrique dans les sols.
Il est intéressant d'examiner comment le courant électrique se distribue dans les
sols sous l'effet de potentiels externes, car cela permet de comprendre une
caractéristique importante des méthodes DC: la profondeur d'investigation.
On a, par la loi d'ohm,

Figure 7: Dispositif d'injection à deux électrodes.


Pour deux électrodes à la surface (figure 7), on a:

avec pour dérivée selon x

La composante horizontale Jx pour le système à deux électrodes est donc:


La figure 8 montre l’évolution de la densité de courant sur un plan vertical situé à
x en fonction de la profondeur z et de l'écartement L des électrodes d'injection. Le
trait continu décrit la densité de courant en fonction de la profondeur lorsque
l'écartement L est constant. On remarque que la densité diminue très rapidement
(moitié de sa valeur en surface à z/L = 0.8). Cette figure montre également que,
pour une profondeur donnée, la densité de courant sera maximale pour un
écartement donné (trait pointillé).

Figure 8: Densité de courant en fonction de la profondeur et de l'espacement des


électrodes (J0 est Jx à z = 0).
La figure 8 montre que presque la moitié du courant injecté se propageant
dans la direction x ( Ix / I  0.5 ) se propage à une profondeur inférieure à
la moitié de l'écartement (L/z=2). A z =L, il ne reste guère que 30% du
courant à circuler sous z. Ceci a pour incidence première qu'il est peut être
très difficile d'aller chercher des données à grande profondeur lorsque les
points d'injection du courant sont en surface.

La figure 9 schématise la propagation du courant dans le cas d'un sol


homogène. On remarque d'abord que les lignes de courant (pointillées) sont de
plus en plus éloignées les unes des autres à mesure qu'on s'éloigne des
électrodes (la densité de courant diminue). On remarque également que les
lignes de voltage changent de signe au milieu de la géométrie (figure 10).
Figure 9: Fraction du courant circulant sous z pour un écartement L.
Figure 10: Lignes de courant et équipotentielles pour deux électrodes
d'injection au dessus d'un sol homogène. a- vue en plan, b- vue en coupe,
c- voltage le long de l'axe recoupant C1 et C2.
II-2-3-Effet des hétérogénéités dans le sol sur le potentiel électrique
-Distorsion du courant à l'interface d'un plan

On a dit que pour un courant se propageant dans le sol, le potentiel produit


obéit à l'équation de Laplace (3.10). Il y a deux conditions aux frontières qui
doivent être respectées au contact de deux milieux de conductivités différentes:
1- le potentiel est continu à l'interface,
2- la densité de courant perpendiculaire à l'interface est continue Jn(1) = Jn(2).

V V (1)
V ( 2)
Puisque V(1)=V(2), le gradient selon z, est aussi continu et 
z z z

En terme du champ E , on a
Si on a un courant de densité j dans un milieu 1 qui rencontre une interface
avec un angle q1 par rapport à la normale de l'interface (figure 11), on peut
trouver la direction du courant dans le milieu 2.

Figure 11: Distorsion du courant à une interface plane où r1<r2.


D’où

Ainsi, les lignes de courant sont déviées en traversant une frontière.


-Si r1>r2, les lignes sont déviées vers l'interface,
-Si r1<r2, les lignes sont déviées vers la normale.
C'est pour cette raison qu'il est difficile d'avoir une bonne pénétration du
courant. Lorsque la couche inférieure est conductrice, le courant a tendance à
suivre cette couche (figure 12).

Figure 12: Déviation du courant en fonction de la conductivité des couches


traversées.

Figure 13: Pénétration du courant électrique dans un sol tabulaire.


II-2-4- relation entre résistivité et résistance
transversale-conductance longitudinale
II-2-4-1-Cas d’un terrain homogène et isotrope
La résistance transversale d’un terrain est le produit de son épaisseur h par sa
résistivité r.

T  h
La conductance longitudinale est le rapport de son épaisseur par sa
résistivité.
h et T
S  , d’où h TS  
S

En une série de couches on les considère comme une série de résistances
parallèles,

Figure 14: Représentation schématique de la résistance transversale et de la


conductance longitudinale.
II-2-4-2-Cas d’un terrain homogène et anisotrope
-Ex. d’un calcaire fracturé

Certaines couches présentent une variation verticale dans leurs formations


qu’on appelle anisotropie verticale, elle liée à leur histoire de
sédimentation. Cette anisotropie provoque une déviation dans la trajectoire
du courant, qui se traduit par une résistivité transversale plus grande que la
résistivité longitudinale.

 t transversale
= résistivité

S = résistivité longitudinale
t
On définit alors le coefficient d’anisotropie apparent a  s

et la résistivité moyenne apparente  am  t   s


II-3-L'exploration verticale du sol:
les sondages électriques

L’exploration verticale du sous-sol se fait par le sondage électrique. Pour un


quadripôle AMNB placé en ligne et dans le cas d’un sous-sol homogène et
isotrope, la résistivité électrique est calculée selon l’expression suivante:

Où K est un facteur géométrique du dispositif d’électrode et où les unités


sont:
-I en mA,
-DV en mV,
- r en ohm-m,
-distances = m.
Du fait que le terrain prospecté n’est pas toujours homogène, le but de la
prospection verticale est donc de différencier la résistivité mesurée sur des
structures hétérogènes.
Ainsi, trois points essentiels à prendre en considération lors d’une prospection
verticale:
-les différentes formations qui constituent le sol se distinguent le plus souvent par
leurs résistivités électriques,
-une bonne partie du courant, émis par des électrodes en surface, pénètre en
profondeur,
-les résistivités mesurées sur des formations hétérogènes sont qualifiées de
résistivités apparentes.
La résistivité apparente (ra) est donnée par:
V
a  K
I
II-3-1-Types des sondages électriques
-Sondage électrique direct (Type Schlumberger)
Il s’effectue à partir d’un quadripôle AMNB placé en surface du sol et en faisant
augmenter progressivement la longueur AB, en gardant fixe le pont O (centre de
MN). On peut alors tracer la courbe représentative de ra en fonction de L/2=AB/2
sur papier bilogarithmique (Ex: figure 16).

Figure 15: Disposition de la mesure en quadripôle AMNB


type schlumberger.
Figure 16: Sondage électrique réalisé au Piedmont du Causse d’EL Hajeb.
-Sondage électrique inverse

Le sondage électrique peut être exécuté d’une manière inverse, il s’agit de fixer
les électrodes d’émission AB au milieu et d’écarter progressivement les électrodes
de réception MN.

Sondage électrique
inverse

Théoriquement et expérimentalement, ce sondage ne preste aucune différence


par rapport à celui classique (direct), puisque les valeurs de K et les résultats
sont identiques, c’est la raison pour laquelle on ne l’utilise pas couramment.
II-3-2- Interprétation des sondages électriques
(voir manuel des travaux pratiques)
II-4-Prospection horizontale.
Elle consiste en l’exploration du sous-sol par des dispositifs de dimensions constantes, en effet, la
distance entre les électrodes est fixe et le pas de déplacement est constant. Le but est de mettre en
évidence les différentes hétérogénéités du terrain sur une épaisseur définie.

II-4-1-Les dispositifs couramment utilisés.


►Trainé Wenner.
La distance entre les électrodes est identique. Le dipôle de mesure est au milieu. Il est
sollicité pour étudier les structures horizontales.

►Trainé Wenner-Schlumberger.
Il souvent utiliser pour étudier à la fois des structures verticales et horizontales, la
profondeur d’investigation est supérieure (10%) à celle atteinte par le dispositif de Wenner.

► Dispositif Dipôle-dipôle.
Le plus souvent recommandé pour l’étude des structures verticales. La profondeur
d’investigation est supérieure à celle atteinte par le Wenner et le Wenner-Schlumberger.

► Dispositif Pôle-Pôle.
Sa mise en œuvre permet d’obtenir le plus grand nombre de points d’acquisition, il est donc
très utile pour la réalisation des études en 3D. Le déplacement ne concerne que deux
électrodes, les deux autres sont portées à l’infini.
Figure
17
Figure 18: Principe d’un sondage électrique avec le dispositif Wenner Alpha
• Les traînés électriques sont utilisés en prospection horizontale et sont
sensibles surtout aux variations latérales de la qualité électrique du sous-sol.
Ils fournissent des informations qualitatives sur les terrains prospectés.

Figure: Sensibilité des dispositifs.


• Le dispositif carré (Figure ci-dessous) est destiné à mettre en évidence
des phénomènes d’anisotropie. Les électrodes sont arrangées selon un
carré et les mesures se font de la façon suivante:

Fig. : dispositif carré

La résistivité est donnée par:


Exemples de résultats de mesures réalisées au niveau de la plaine alluviale de Tadighoust.
 Résultat des mesures en prospection horizontale

Profils électriques

Tazyat

Barj Lakdim

Diagramme des isorésistivités mesurées en profil de Wenner, avec a = 60 m et


52
pas 10 m au niveau du Tadighoust.
II-4-2-Effet de certains contacts latéraux.
-Effet d'un contact vertical.
La figure 21 présente le profil de résistivité apparente que l'on obtiendrait
perpendiculairement à un contact vertical entre deux terrains de résistivité différente avec un
AB très grand et un MN infiniment petit. Dans la pratique, les dimensions de AB et MN sont
finies et l'allure de la courbe des résistivités apparentes se complique par des variations
brusques que l'on appelle des à-coups de prise.

Figure 21: Profil de résistivité sur un contact vertical, avec à-coups-de-prise (KUNETZ, 1966).
-Effet d'une couche mince
La figure 22 présente l'effet des couches minces dépendant du pendage. L'effet d'une
couche mince conductrice est maximum si elle est horizontale, presque nul si cette couche
est verticale (fracture conductrice). C'est l'inverse pour les couches minces résistantes,
l'effet est alors maximum quand elles sont verticales.

Figure 22:Profil de résistivité sur une couche vertical, avec à-coups-de-prise.


II-5- La tomographie électrique
-Procédure de mesure en tomographie

• La tomographie électrique de surface permet d'obtenir une coupe de résistivité (image électrique du sous-sol) en
fonction de la profondeur en mesurant le profil de résistivité pour différentes combinaisons d’électrodes de
courant et de potentiel.

La première étape dans l’interprétation des données en tomographie électrique consiste à construire une pseudo-section.
Celle-ci est obtenue en reportant la valeur de la résistivité apparente mesurée au centre du dispositif et à une profondeur
dépendant de l’écartement entre les électrodes. Cette représentation conduit à une image pour laquelle les valeurs de
résistivité et celles de profondeur ne sont pas correctes.
De manière automatique, on peut choisir des quadripôles de longueur croissante, permettant ainsi d’obtenir des
profondeurs croissantes de mesure. Plusieurs configurations existent (Wenner, Schlumberger, Pôle-pôle).
La figure ci-dessous montre la construction de la pseudo-section pour un dispositif Wenner.

Figure: Investigation par l’appareil de Tomographie (Abem TERRAMETER et principe de construction d'une
pseudo-section.
Le modèle d'inversion

 Toutes les méthodes d'inversion tentent essentiellement de déterminer un modèle de sub-surface qui se
rapproche au mieux des mesures.
 Un modèle est une représentation mathématique attribuée à la réponse aux terrains rencontrés.
 Il existe une application mathématique: la méthode des éléments finis ou des différences finies qui permet
de passer de l'espace des mesures la résistivité apparente à l'espace des paramètres physiques du modèle à
estimer la valeur de la résistivité en chaque point de la section (figure ci-dessous).
 Le logiciel res2dinv permet obtenir des modèles à partir de nos données de terrain (la pseudo- section).
 Le programme d'inversion peut être utilisé pour différentes configurations (Wenner, Schlumberger,
Dipôle-Dipôle) choisies selon structures géologiques que l'on cherche à mettre en évidence.
Représentation des différentes phases de traitement d’un profil en tomographie
électrique
Exemples de panneaux électriques: contact géologique anormal
obtenu par inversion (Extrait de ENS Lyon, 2011).
PROSPECTION SISMIQUE RÉFLEXION
-Principe
 Sur le terrain, la sismique réflexion consiste en la mesure du temps de trajet dans le sol d’une impulsion
mécanique de compression entre une source sismique (explosif, vibreur, etc …) située en surface et des
récepteurs placés également en surface.
 La source et le dispositif (géophone+cables) sont déplacés le long du profil avec un écart constant.

Figure 29: Principe de sismique réflexion

Pour les ondes réfléchies, la distance et le temps de


parcours sont:
Exemple d’application :Compte-rendu d’expertise du groupement IMSRN/CREOCEAN : Apport
des données de sondages de 2011
Principe
• La sismique étudie les variations de la vitesse sismique du sous-sol (la propagation des ondes
élastiques), variations qui sont en relation avec la dureté, le degré de consolidation et la
saturation.

Principe d’acquisition des mesures en sismique réfraction


Pour un système bicouche, le temps mis par une onde réfracté est :

On peut calculer également l’épaisseur de la couche à partir de l’abscisse du point


de brisure Xc ou distance critique.

Pour un terrain à n couches où les


vitesses successives sont croissantes on
aura l’expression générale:

Système d’acquisition en prospection par la sismique réfraction

Chaque géophone transmet le signal reçu à un enregistreur via des conducteurs rassemblés dans une gaine
appelée flûte sismique. Généralement, seules les ondes de compression sont observées (Vitesses Vp), elles
précèdent en effet à la fois les ondes de cisaillement (Vs) et les ondes de surface.
Figure: a-Sismogramme brut (image réelle et schéma qualitatif). b-
Dromochronique (image réelle et schéma qualitatif).
Figure: Coupe sismique interprétée par la méthode Tomographie (en haut) et la
méthode des Délais Plus / Minus (en bas) (Document SOLDATA Geophysic.
Appareillage (Source et enregistrement).
• Les sources peuvent être transportables sur un véhicule, sur une remorque, ou directement
véhiculée. Toutes les sources sont équipées d’un système de déclenchement à distance et d’un
système de commande. De plus, il est possible de réaliser des cycles automatiquement pour sommer
les tirs facilement. Les sources GISCO sont compatibles avec tous les sismographes du marché.

Figure: Sources sismiques GISCO Figure: Sismographe Terraloc Pro

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