Sciences Des Matériaux

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Chapitre 1

Présentation de la sciences des


matériaux
Introduction
Le comportement des matériaux et les méthodes de leur transformation
ainsi leur compatibilité avec l’environnement qui limitent leur
application dans un domaine ou un autre. Les propriétés des matériaux
sont liées à la nature des liaisons chimiques, l’arrangement structural et
la microstructure.
L’utilisation des matériaux dépend aussi de leur disponibilité, de leur
coût, de leurs méthodes de synthèse et de fabrication.

C’est quoi un matériau ?


La matière à l’échelle microscopique est composée de particules
discrètes. Ces Particule sont soient des atomes ou des molécules.
L’organisation de ces particules est très variée depuis le désordre
complet dans les gaz à faible pression jusqu’à l’ordre quasi parfait dans
les cristaux.
Dans ce cours nous définissons les matériaux comme les solides
qui sont utilisés pour la fabrication des objets utiles dans notre
vie. Cette définition exclu volontairement les liquides et les gaz.
Tous les secteurs de l’activité humaine dépendent fortement des
matériaux, de la fabrication des composants électroniques jusqu’à
la construction des navettes spatiales. Les matériaux jouent un
rôle indispensable dans le développement de la civilisation
humaine.
Les classes de matériaux
Les matériaux sont classés généralement suivants leur
composition, et leurs propriétés. Nous distinguons trois
grandes classes de matériaux :
· Les métaux et leurs alliages
· Les polymères et les matières plastiques
· Les céramiques et les verres
Cette classification est basée sur la nature des liaisons chimiques et
structures atomiques.
Il existe une quatrième classe de matériaux ajoutée au trois grandes
classes. C’est la classe des matériaux composites. En fait, ces matériaux
composites sont obtenus par la combinaison de deux ou plusieurs
matériaux appartenant aux trois premières classes. Un matériau
composite associe les propriétés spécifiques de ces constituants.
La plupart des métaux à la température ambiante sont des
solides. Les alliages métalliques sont, en général, la combinaison
de deux ou plusieurs métaux auxquels on peut leur ajouter des
éléments non métalliques
I.1.les types de matériaux
1.1.Les métaux et leurs alliages sont généralement de très bon
conducteurs de l’électricité et la chaleur. Ils sont souvent durs,
rigides et déformables plastiquement. Leurs températures de
fusion sont généralement élevées .
1.2.Les Polymères et les matières plastiques sont des matériaux
organiques. Ils sont constitués par des molécules formant des
chaînes très longues d’atomes de carbone sur lesquels sont fixés
des groupement d’atomes comportant de l’hydrogène, du chlore,
du soufre, de l’azote, etc. Les polymères organiques sont presque
toujours des isolants électriques et thermiques. Ils ont une
densité faible et sont très facile à les mettre en forme. Leurs
températures de fusion sont très faible comparées à celles des
métaux.
1.3.Les céramiques sont des matériaux où leur structure
atomique est la combinaison d’éléments métalliques (Si, Al, Ti, …)
et non métalliques dont le plus souvent est l’oxygène.
Généralement les céramiques sont des oxydes (silice SiO2,
l’alumine Al2O3, …) . Les céramiques sont des matériaux
réfractaires (résistance thermique élévée). Ils sont généralement
des matériaux très durs (abrasifs) mais fragiles, ce qui limite leur
emploi pour des applications où les chocs mécaniques et
I.2.Propriétés des matériaux
Les matériaux possèdent trois catégories de propriétés. On distingue
les propriétés :
·Les propriétés mécaniques qui reflètent le comportement des
matériaux lorsqu’ils sont sollicités par des efforts extérieurs
· Les propriétés physiques qui représentent le comportement des
matériaux sous l’action de la température, des champs électriques
ou magnétiques ou de la lumière.
· Les propriétés chimiques qui caractérisent le comportement des
matériaux dans un environnement réactif. Il est admit que la
réalisation de nouveaux objets est limitée par les propriétés des
matériaux utilisés et leur disponibilité. Donc, tout progrès
technologique est souvent lié au développement de matériaux ayant
des propriétés améliorées ou nouvelles.
I.3.Comparaison des grandes classes de matériaux

Composition Matériaux Matériaux synt Matériaux amo Matériaux crist


naturels hétiques rphes allins

Organiques Biopolymères Polymères Polymères amo Polymères semi


synthétiques rphes -cristallins

Inorganiques Céramiques,
non- Roches verres et semi- Verres Céramiques
métalliques conducteurs

Métaux et
Inorganiques alliages Alliages Cas le plus
métalliques métalliques métalliques Alliages métalli fréquent
ques amorphes
natifs
Organiques Matériaux
et/ou Bois, Os composites
inorganiques synthétiques
Composition Matériaux isol Matériaux se Matériaux con Matériaux the Matériaux the
ants mi-conducteur ducteurs rmolabiles rmostables
s
Cas le plus Cas le plus
Organiques fréquent Polymères se Polymères con fréquent Polymères the
mi-conducteur ducteurs rmostables
s

Inorganiques Cas le plus


fréquent, Cas le plus
non- Semi-conduct Non
métalliques exemple  eurs inorganiq fréquent
matériaux réfr ues
actaires

Inorganiques Cas le plus


Non Non Oui
métalliques fréquent

Organiques
et/ou
inorganiques
Chapitre 2
STRUCTURE DES MATÉRIAUX SOLIDES

Les métaux
Un métal est un corps chimique conducteur du courant et ayant un éclat
brillant, s'il n'est pas corrodé (oxydé, rouillé).
Exemples : le fer (Fe), l'aluminium (Al), le cuivre (Cu), le zinc (Zn), l'or (Au),
l'argent (Ag), le plomb (Pb), l'étain (Sn), le mercure (Hg), etc.
Il existe également des mélanges de métaux, appelés alliages : l'acier ou
fonte (fer + carbone), le bronze (cuivre + étain), le laiton (cuivre + zinc),
etc.
Dans un métal ou un solide en général, chaque ion ou chaque atome
occupe une position bien définie dans l’espace, non seulement par
rapport à ses premiers voisins, mais aussi par rapport à tous les autres
atomes. On dit qu’il existe un ordre à grande distance.

I-Arrangement des atomes dans les solides cristallins


Un cristal parfait est caractérisé par un arrangement régulier et
périodique des atomes liés entre eux par les forces de cohésion. Par
exemple le carbone se cristallise dans deux structures : Le diamant et le
graphite qui sont caractérisés par des propriétés mécaniques et
physiques très différentes. Cet exemple nous montre la relation étroite
entre la structure cristalline et le comportement macroscopique des
matériaux.
Les matériaux cristallisent sous une forme monocristalline ou polycristalline
(figure suivante)
Les matériaux métalliques couramment utilisés ont une structure
polycristalline qui est formée d’une multitude de microcristaux
(grains) relis entre eux par des joints de grains. Chaque grain d’un
matériau métallique est un monocristal.
II-Description de l’état cristallin
II.1 Structure cristalline
Le cristal représente l’état de la matière le plus fréquemment
rencontré dans les matériaux. Pour cette raison nous allons étudier
de façon plus approfondie certains concepts liés à cette structure.
La cristallographie décrit l’architecture des cristaux, c’est-à-dire la
répartition des atomes dans l’espace et les lois géométriques qui
en fixent la position. Les solides cristallins sont donc caractérisés
par un ensemble d’atomes arrangés périodiquement suivant les
trois directions de l’espace dans un ordre strict qui définit la
structure cristalline.
Deux concepts fondamentaux sont à la base de la
description de la structure cristalline : le réseau et le motif
Un réseau spatial est constitué par un ensemble de points appelés
nœuds, de dimension infinie, obtenu par translation dans l’espace de
trois vecteurs non coplanaires, a, b et c, qui déterminent les directions
et les distances entre les nœuds du réseau. Dans le cristal, chaque
nœud du réseau possède un environnement identique pour une
direction donnée.
Le motif constitue l’élément de base dont la répétition suivant le
réseau spatial engendre le cristal. Le motif peut être un atome ou un
groupe d’atomes ayant une orientation et une géométrie bien
déterminées.
La structure cristalline est engendrée par translation
dans l’espace du motif qui vient occuper les nœuds du
réseau spatial. La structure cristalline est donc
déterminée à la fois par son motif et par son réseau
spatial.
Systèmes cristallins qui se caractérisent par leurs symétries
respectives, résultat des transformations de réflexion, rotation,
inversion et rotation-inversion de la maille élémentaire. Ces
symétries ont une incidence sur la forme réelle des cristaux que
l’on peut observer dans la nature.
En 1848 Bravais a montré que les sept mailles élémentaires qui
définissent les sept systèmes cristallins forment 14 réseaux
cristallins existant dans la nature, appelés les réseaux de Bravais.

On appelle un plan réticulaire est tout plan passant par trois


nœuds du réseau. Toute droite passant par deux nœuds du
réseau constitue une rangée réticulaire.
Exemple : Système cubique
Exemple : Système Hexagonale (Système Orthorhombique)
II.2.Plan réticulaires et indices de Miller
La position d’un nœud dans l’espace est spécifiée en indiquant sa
position par rapport à un nœud du réseau choisi arbitrairement comme
origine et en exprimant les coordonnées à l’aide des trois vecteurs a,b et
c, qui définissent le réseau pris comme unité. Par exemple, pour la
maille cubique de la figure suivante,
Tableau 1.1 – Systèmes cristallins et paramètres des principaux métaux.

A voir le lien : http://nte.mines-albi.fr/SciMat/co/SM_uc.html


- Description du tableau périodique actuel:
Sous sa forme actuelle la classification périodique comporte 18 colonnes et 7
lignes.
a) Les périodes : les 7 lignes du tableau sont appelées périodes, elles
comportent un nombre d’éléments variable. Une période est caractérisée par
le remplissage des OA : ns, (n- 2)f, (n-1)d, np.
b) Les groupes : les colonnes de la classification périodiques sont appelées
groupes ou familles. Elles sont au nombre de 18. Au
sein d’un groupe, les éléments ont la même configuration électronique externe
c .à . D même nombre d’électron de valence.
Exp :
Groupe I ou (1) : 1e- de valence ns1 ou (n-1)d10ns1
Groupe II ou (2) : 2e- de valence ns2 ou (n-1)d10ns2
Groupe III ou (3) : 3e- de valence ns2np1 ou (n-1)d1ns2

Les groupes se subdivisent en 2 sous groupes A et B, un élément fait partie du


sous- groupe A si les éléments de valence occupent uniquement des OA ‘s’ et
‘p’.
Les blocs : suivant la configuration électronique externe des éléments.
On distingue 4 blocs dans la classification périodique :
* Bloc ‘’s’’ on éléments métalliques
* Bloc ’’p’’ on élément nom métalliques
* Bloc ‘’d’’ on élément de transition
* Bloc ‘’f’’ on élément de transition interne (lanthanides +actinides)
Les éléments d’un même bloc présentent des propriétés physiques et chimiques
assez voisines.
EFFETS DE LA COMPOSITION CHIMIQUE
4-1-Concentration ou composition
Concentrations atomiques.

Avec NA = nombre d’atomes de A dans le mélange; NB = nombre d’atomes de B dans


le mélange; N = NA + NB = nombre total d’atomes du mélange.

Concentrations massiques (ou pondérales).

Avec MA = masse de A dans le mélange; MB = masse de B dans le mélange; M = MA +


MB = masse totale du mélange.
Dans un mélange binaire A-B (= comportant seulement deux constituants A et B),
xA + xB = 100 % et mA + mB = 100 %. Concentrations atomiques et concentrations
massiques sont reliées par l’intermédiaire des masses atomiques A et B; on a ainsi
par exemple :
4.2.Solutions solides
– Si xA >> xB, les atomes B se disposent en général aléatoirement en solution
solide dans le cristal de A. L’élément B est le soluté, A est le solvant.
– Si les rayons atomiques des deux types d’atomes sont voisins (rB ≈ rA), les
atomes B prennent la place d’atomes A dans le réseau cristallin de A; on obtient
une solution solide de substitution (figure 3.2-1) :
– Si rB << rA, les atomes B peuvent s’insérer dans les interstices ou sites
interstitiels du réseau A, entre les atomes A en place; on obtient une solution
solide d’insertion (figure 4.2-2). Les atomes de petite

Figure 4.2-1 :Schéma à deux dimensions Figure 4.2-2: Schéma à deux dimensions
d’une solution solide de substitution de B dans A. d’une solution solide d’insertion de B dans A
4.3.La liaison chimique
La liaison chimique est un concept qui permet d’expliquer la cohésion de la matière
et par la suite une influence sur les propriétés des matériaux.
Il existe quatre types de liaison : la liaison ionique, covalente, métallique et
secondaire. La liaison chimique est le résultat de l’union des couches électroniques
externes des atomes qui constitue la molécule.
4.3.1.Liaison ionique
Lors de la formation de composés chimiques à liaison, il se produit un échange
d’électrons entre les différents éléments formant ainsi une association d’ions
positifs et d’ions négatifs.
4.3.2.Liaison covalente
La liaison covalente résulte de la mise en commun d’un ou de plusieurs paires
d’électrons par deux atomes dont la couche électronique externe est incomplète.
Prenons par exemple la liaison covalente de la molécule d’hydrogène H2 est
construite à partir de deux atomes d’hydrogène H.

4.3.3.Liaison métallique
Dans les métaux les électrons de valence (couche externe) sont très peu nombreux
et sont très faiblement liés au noyau de l’atome métallique.
La liaison métallique est caractérisée par une structure d’ions positifs noyés dans
un gaz d’électrons. Ce type de liaison favorise la création de structures cristallines
simple de grandes symétries et très compactes. La mobilité des électrons permet
d’expliquer la conductivité électrique et thermique élevée des métaux.
Liaison métallique
4.3.4.Liaison secondaire
Les liaisons secondaires sont des liaisons faibles. Elles n’induisent qu’un changement
minime de la position des électrons. Les forces de liaisons secondaires résultent
surtout d’interactions électrostatiques entre dipôles électriques. Les liaisons
secondaires ont une influence déterminante sur les propriétés physiques et
mécaniques des polymères organiques.
4.3.5. force de van der Waals, interaction de van der Waals ou liaison de van der Waals est
une interaction électrique de faible intensité entre atomes, molécules, ou entre une molécule
et un cristal. Bien qu'il soit possible de décrire sommairement cette interaction en considérant
les forces électriques qui sont présentes entre tous les couples de charges électriques qui
forment ces atomes et ces molécules en définitive, c'est un phénomène qui ne peut bien se
comprendre que dans le cadre de la physique quantique. Ces forces ont été nommées en
l'honneur du physicien néerlandais Johannes Diderik van der Waals (1837 — 1923)

4.4.Conséquence des différentes liaisons


4.5.Forces de liaison

La force de liaison est reliée à l’énergie de liaison par : F =dU/dr


U est le travail de la force F extérieure au système. Cette force
extérieure maintient deux ions à la distance r.
A l’équilibre, la distance entre les deux ions est 0 r pour laquelle
l’énergie est minimale et la liaison 0 U est stable.
CHAPITRE 3

CARACTERISTIQUES ET CHOIX DES MATERIAUX

1.Propriétés mécaniques des matériaux


Le comportement d’un métal est fonction des forces extérieures appliquées
et traduit les évolutions de la cohésion de l’édifice cristallin. Pour les métaux,
les forces qui assurent cette cohésion résultent de l’ionisation des atomes du
métal qui perdent des électrons de valence et circulent entre les ions.
Les propriétés mécaniques dépendent de la température d’utilisation, de
l’état de surface, des conditions d’application des efforts, de la vitesse de
déformation.. , Elles sont déterminées, avec un certain intervalle de
précision, au moyen d’essais normalisés.
Pour connaître les propriétés d’un matériau, il faut le caractériser.

Pourquoi caractériser les matériaux?


1- La caractérisation des matériaux c’est la quantification des
propriétés:
- Mécanique
- Électrique
- Thermique, etc.
2- Déterminer les données à utiliser en conception
- est-ce qu’une pièce va casser!!!
- est-ce qu’une pièce va se déformer !!!
Propriétés d ’usage
Elles peuvent être séparées en deux catégories:
- celles qui font l’objet d’une garantie : Rm (résistance max de rupture ),
Re(résistance élastique), A (allongement) à 20°C, ou la limite élastique à
chaud Rpt, la résilience à température donnée Kc.
- celles données à titre indicatif: résistance au fluage (allongement donné,
de 0,5 ou 1% à température donnée, en un temps donné : 10000 ou 100000
heures ), à la fatigue (limite d’endurance dépendant de nombreux facteurs
pour 107 cycles pour les aciers)

1.1.Essais mécaniques sur les matériaux


Essai de Traction
Il consiste à imposer un allongement à une éprouvette de section initiale So et
de longueur utile Lo. La courbe type obtenue pour un matériau ductile est la
suivante:
•La droite OA correspond à la déformation élastique réversible.
•La courbe AC est le domaine de déformation plastique homogène: si on supprime
la force de traction, il y a un retour élastique suivant une parallèle à OA et il reste
une déformation permanente.
•Courbe CD, la force nécessaire pour déformer le matériau diminue alors que
l’allongement continue d’augmenter : cette instabilité est appelée instabilité
plastique. La striction apparait. En D il y a rupture de l’éprouvette.
On donne les contraintes Re, Rm, Re0 ,2

Re (MPa) est la limite de proportionnalité ou limite élastique . Elle est bien marquée pour
les matériaux ductiles. Re correspond au seuil d’écoulement plastique.
Rm est la résistance limite à la traction. Cette valeur est utilisée pour estimer la limite
d’endurance à la fatigue (Figure 1) Re est atteinte quand on observe la première chute de
l’effort lors de l’essai. En l’absence de ce phénomène, quand OA n’est pas rectiligne, on doit
utiliser la limite conventionnelle d’élasticité
Re 0,2 qui correspond à un allongement plastique de 0,2%
Condition de résistance à la traction :
V ) Applications :

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