Matériaux

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Cours Matériaux

EMI - Département G. Mécanique

A.U: 2020-2021

Pr. Imane TOUAIHER

1
Programme du cours
1. Introduction à la science et ingénierie des matériaux

2. Structure des matériaux : liaisons, Cristallographie, densité, phase,


défauts, microstructure, … (Cours + TD)

3. Diagrammes d’équilibre Fer-Carbone Aciers et fontes, classifications,


propriétés (Cours + TD)

4. Traitements thermiques ( Cours + TD)

5. Essais mécaniques : Propriétés et essais mécaniques: (ténacité,


résistance, dureté, fatigue, fluage… (Cours + TD)

6. Choix des matériaux (Cours + Projet)

7. Les céramiques biomédicales: Etude de cas

8. Travaux pratiques : Traitements thermiques et essais mécaniques 2


1.Introduction générale

3
Introduction

Rôle des matériaux :

Importance capitale dans le développement et les


découvertes stratégiques : Aviation, nucléaire, automobiles,
chemins de fer, industrie navale, sport, énergies
renouvelables, bâtiments et TP, et les nouvelles
technologies…..

Développement d’un pays Sa consommation en


Matériaux et Energie.

4
Introduction
Production d’acier par pays (en Millions de tonnes/an):
1. Chine : 272,5 Mt
2. Japon : 112,7 Mt
3. États-Unis : 98,9 Mt
4. Russie : 65,6 Mt
5. Corée du Sud : 47,5 Mt
6. Allemagne : 46,4 Mt
7. Ukraine : 38,7 Mt
8. Brésil : 32,9 Mt
9. Inde : 32,6 Mt
10. Italie : 28,4 Mt
11. France : 20,8 Mt
12. Turquie : 20,5 Mt

Tous les pays arabes : moins de 25 Mt


Monde : environ 1100 Mt/an)
5
Introduction

6
Introduction

7
Classes de matériaux

Quatre classes de matériaux

Métaux et alliages métalliques

Polymères

Céramiques

Composites

8
Classes de matériaux

9
Classes de matériaux

Polymères

il existe trois familles principales : les thermoplastiques , les


thermodurcissables et les élastomères.

Les thermoplastiques:
Très nombreux, ils sont les plus utilisés . Ils ramollissent et se
déforment à la chaleur. Ils peuvent en théorie être refondus et
remis en œuvre un grand nombre de fois .

Exemples : polyéthylène, polypropylène. polystyrène. P\/C

10
Classes de matériaux

Polymères

Thermodurcissables
Ils ne ramollissent pas et ne se déforment pas sous l'action de la
chaleur. Une fois créés, il n'est plus possible de les remodeler par
chauffage .

Exemples : phénoliques , époxydes...

11
Classes de matériaux

Polymères

Elastomères ou caoutchoucs
On peut les considérer comme une famille supplémentaire de
polymères aux propriétés très particulières . Ils sont caractérisés
par une très grande élasticité.

12
Classes de matériaux
Polymères

13
Classes de matériaux
Céramiques

ce sont les matières premières les plus abondantes de la croûte


terrestre et les matériaux les plus anciens utilises par l'homme.
Elles sont très dures , très rigides, résistent à la chaleur, à
l'usure, aux agents chimiques et à la corrosion . Leur principal
inconvénient est la fragilité.

Résistances mécanique et thermique élevées (réfractaires)


Très durs et fragiles
En général isolants électriques et thermiques

14
Classes de matériaux
Céramiques

Céramiques traditionnelles
Elles regroupent les ciments, les plâtres , les produits à
base d'argile (terres cuites , faïence, porcelaine et les
produits à base de silice (verre . cristal...).

15
Classes de matériaux
Céramiques

Céramiques techniques
Plus récentes, elles sont soit fonctionnelles, à- usage électrique,
soit structurales , à usage mécanique ou thermomécanique.
Exemples , oxydes d'alumine, zircone , nitrures de bore ou de
silicium, carbures de silicium ou de tungstène .
Utilisations : fibres optiques (silicium) , outils de coupe
(carbures), abrasifs, isolants, joints d'étanchéité, prothèses
osseuses ..
16
Classes de matériaux
Céramiques

17
Classes de matériaux
Céramiques

18
Classes de matériaux
Céramiques

19
Classes de matériaux
Composites

Ils sont composés d'un matériau de base (matrice ou liant:


polymère , céramique o u métal) renforcés par des fibres
d’un autre matériau afin de combiner au mieux les
avantages des deux corps de structures différentes .

20
Classes de matériaux
Composites

21
Propriétés des métaux

Les métaux les plus utilisés dans la construction sont la fonte et


l'acier puisqu'ils présentent les avantages suivants :
haute résistance, plasticité, conductibilité thermique élevée,
assemblage par soudage.
En revanche, ces matériaux présentent aussi des inconvénients
à savoir : corrosion en présence d'eau et déformation sensible
avec l'augmentation de la température.

22
Propriétés des métaux

Malléabilité

La malléabilité est la propriété possédée par certains métaux de


pouvoir être réduits en feuilles minces sous un effort de
compression, à froid ou à chaud, sans criques . Les procédés de
compression sont le forgeage et le laminage. La malléabilité
croît avec l’augmentation de la température.

23
Propriétés des métaux

Elasticité

L’élasticité d’un métal désigne sa capacité à reprendre sa


forme, tel un ressort que vous étirez et relâchez. La limite
d’élasticité représente le point à partir duquel la pièce est
déformée de manière permanente.

24
Propriétés des métaux

Dureté

La dureté d’un matériau est définie comme la résistance qu’il


oppose à la pénétration d’un corps plus dur que lui. Par
exemple, l’acier est plus dur que l’aluminium, car il est plus
difficile à rayer. En d’autres termes, la dureté dépend de la
facilité avec laquelle un corps peut déformer ou détruire la
surface d’un matériau en y pénétrant.

25
Propriétés des métaux

Ténacité

Connue aussi sous le terme de résilience, la ténacité est


la capacité d’un matériau à résister à la rupture sous
l’effet d’un choc. Par exemple , l’acier est plus tenace
que la fonte, et la fonte plus tenace que le verre.

26
Propriétés des métaux

Fragilité

Un métal fragile est un métal qui se rompt au lieu de se


déformer. Le verre, la fonte, le béton et les céramiques sont
des matériaux fragiles. Ils supportent pas les efforts de pliage
et se brisent lors d’un choc.

27
Propriétés des métaux

Ductilité

Un matériau est dit ductile lorsqu’il peut être étiré, allongé ou


déformé sans se rompre. Des métaux comme l’or, le cuivre et
l’acier doux sont ductiles.

28
Propriétés des métaux

Résistance à la corrosion

La résistance à la corrosion désigne la capacité d’un matériau


de ne pas se dégrader sous l’effet de la combinaison
chimique de l’oxygène de l’air et du métal. Les alliages
d’acier au nickel-chrome ( aciers inoxydables),.

29
Propriétés des métaux

La coulabilité

On appelle la coulabilité la propriété possédée par plusieurs


métaux d'épouser étroitement la forme des moules dans
lesquels ils sont introduits après fusion. C'est en quelque sorte
la fluidité des métaux fondus.

30
Comparaison des propriétés suivant la
famille des matériaux

31
2. Structure des matériaux

32
Energie de liaison
Liaison atomique: Attraction électrostatique entre les charges positives du noyau
atomique et les charges négatives des électrons.

L'équilibre entre cette force de répulsion et la force d'attraction électrostatique conduit


à l'existence d'une distance d'équilibre entre deux atomes, caractéristique de la liaison
considérée

33
Energie de liaison

34
Energie de liaison

Le potentiel d’interaction d’une molécule constituée de deux atomes à une


distance r l’un de l’autre est de la forme

A B
E m  n
r r

L’exposant n est généralement élevé (n=8 à 12) tandis que l’exposant m dépend
fortement du type de liaison (de 1 à 8 selon le type de liaison). De nombreuses
propriétés découlent directement de la forme des interactions entre atomes.

35
Energie de liaison

L’existence de ce minimum a plusieurs conséquences :

• Il existe une distance ro entre atomes pour laquelle le potentiel d’interaction


est minimum. C’est l’état le plus stable. En l’absence de sollicitations
extérieures les atomes vont se placer à la distance ro les uns des autres. Ceci
tend à favoriser l’apparition d’un ordre local dans le matériau voir sa
cristallisation. Pour une liaison forte (ionique par ex.) la distance r0 est de
quelques dixièmes de nanomètres). Pour une liaison faible (Van der Waals) ro
peut atteindre quelques centaines de nanomètres.

36
Energie de liaison

Cette énergie présente un minimum pour une distance ro entre atomes telle que :

1 nm
dE A B  nB 
 n 0r 
dr
r r 0
m  1 n  1 0  mA 
r r

• Si l’exposant m augmente, la distance ro entre atomes diminue. Ainsi, plus la


liaison est forte, plus le matériau est dense. La densité des métaux (moyenne
8000 kg/m3) est beaucoup plus élevée que celle des polymères (moyenne
1000 kg/m3).
• Si la valeur de m diminue, la valeur de Emin diminue également en valeur
absolue, c'est-à-dire que l’énergie à fournir pour séparer les atomes est plus
faible. Ainsi la température de fusion ou de transition vitreuse sera-t-elle
d’autant plus faible que la liaison est faible. La température de fusion des
métaux (moyenne 1000°C) est beaucoup plus élevée que la température de
fusions des liaisons faibles ou température de transition vitreuse des
polymères (moyenne 400°C). 37
Liaisons interatomiques

Types de liaisons

Fortes (énergie > 50 kj/mol)


Faibles (énergie < 50 kj/mol)
- Liaisons ioniques
Liaisons de van der waals
- Liaisons covalentes
Liaisons hydrogène
- Liaisons métalliques

38
Liaisons interatomiques

Nature des liaisons


- Essentiellement électrostatiques (électrons périphériques)
- De quelques kilo-Joules à plusieurs centaines de kilo-Joules
- Equilibre entre forces d'attraction (entre atomes) et de
répulsion (nuages électroniques) pour un minimum d'énergie

Electronégativité
- Capacité d'un élément à attirer vers lui des électrons
- Un élément est électronégatif s'il attire les électrons
- électropositif s'il laisse s'éloigner ses électrons

39
Liaisons interatomiques
Les liaisons entre atomes permettent de distinguer trois grandes familles de
matériaux: les métaux, les céramiques et les polymères.

- Les liaisons ioniques ou covalentes sont très fortes.


- Les liaisons métalliques sont fortes. Les électrons sont libres de se
mouvoir dans tout le cristal, les métaux sont conducteurs de la chaleur et
du courant.
- les polymères sont des molécules organiques entre lesquelles existent des
liaisons faibles.
Plus une liaison est forte, plus:

- La température de fusion est élevée


- La densité est élevée
- Le matériau a tendance à cristalliser
- Le module d’élasticité est élevé
- Le coefficient de dilatation thermique est faible

40
Types de liaisons

41
Types de liaisons
Liaisons ioniques

42
Types de liaisons
Liaisons ioniques

43
Types de liaisons
Liaisons ioniques

44
Types de liaisons
Liaisons ioniques

45
Types de liaisons
Liaisons ioniques

 Échange d'électrons

 Non directionnelles (électrostatiques)

 Forte énergie de liaison : 600-1500 kJ/mol

 Tf élevée

 Inerties électrique, thermique et chimique

élevées

 Fragilité
46
Types de liaisons
Liaisons covalentes

47
Types de liaisons
Liaisons covalentes

48
Types de liaisons
Liaisons métalliques

49
Types de liaisons
Liaisons métalliques

50
Types de liaisons
Autres liaisons

51
Relations type de liaison - propriétés

52
Les céramiques

Relations type de liaison - propriétés

53
Relations type de liaison - propriétés
Les métaux

54
Relations type de liaison - propriétés
Les polymères

55
Notion d’ordre
-L'état cristallisé : état
ordonné de la matière sous
forme de cristaux
- L'état amorphe ou vitreux
: état désordonné de la
matière sous forme de
"liquide gelé"

56
Réseau cristallin

57
Réseau cristallin

Disposition des atomes périodique en 3D


Réseau cristallin
Ordre à longue distance

Maille: Partie élémentaire du cristal, à partir de laquelle on peut reconstituer tout le


cristal

Réseau cristallin: Assemblage infini des mailles

58
Réseau cristallin
1 grain = 1 cristal + 1 orientation
Alliage Ni-20Cr

Rupture le long
des interfaces
entre grains

59
Réseau cristallin
Réseaux de Bravais

60
Réseau cristallin

61
Réseau cristallin

62
Réseau cristallin
Métaux
Structure de la plupart des métaux purs

Cubique à faces centrées Cubique centrée hexagonale compacte


(CFC) (CC) (HC)
Al, Ni, Cu, Au, Ag, Pt, Pb... Li, Na, K, Nb, Mo, Ta... Mg, Zn...

Compacité 0,74 Compacité 0,68 Compacité 0,74

Parfois plusieurs structures possibles : Fe, Zr, Co, Ti...


63
Réseau cristallin Métaux
Structure cubique

64
Réseau cristallin Métaux

Structure cubique simple (C)

65
Réseau cristallin Métaux

Structure cubique centré (CC)

66
Réseau cristallin Métaux

Structure cubique à faces centrées (CFC)

67
Sites dans les réseaux cristallins

Maille CFC

Maille CC

68
Systèmes de glissement (SG)

69
Structure cristalline parfaite

Bandes de glissement

70
Systèmes de glissement (SG)

Ductilité augmente avec SG

Fragilité baisse avec SG

Cas purement théorique, vrai pour les cristaux parfaits

Présence de défauts

71
Défauts des cristaux

Une structure n’est parfaite que sur des volumes très faibles

Toute structure comporte des défauts

Classification par types de défaut

Ponctuels (0D)
Linéaires (1D)
Surfaciques (2D)
Volumiques (3D)

72
Les défauts ponctuels

Types de défauts : lacune, auto-interstitiel (rare), soluté en insertion ou en substitution

73
Les défauts linéaires
Dislocation coin

74
Les défauts linéaires

Distorsion locale d’un réseau cristallin parfait

Dislocations dans un alliage de titane

75
Les défauts linéaires
Dislocation vis
Dislocation Vis : déplacement colinéaire à la dislocation

76
Les défauts linéaires

Dislocation mixte

Dislocation Mixte ou Boucle de dislocation

77
Les défauts de surface
Les joints de grains

78
Les défauts de surface
Les macles

79
Les défauts de volume
Les précipités

80
Les défauts de volume

Cavités : porosités (céramiques, métallurgie des poudres)


retassures (défauts de fonderie)...
Inclusions de matière étrangère au matériau
poussières de creusets
oxydes lors de l’élaboration d’un métal liquide...
Phases non désirées
impuretés chimiques insolubles dans le matériau (Fe dans Al...)
phases apparues en service (vieillissement)...

81
Défauts des cristaux
• d0 : lacunes, surplus d'atomes et impuretés
Propriétés Mécanique, Conductivité Electrique…

• d1 : dislocation
Propriétés Mécanique, Ductilité, Ténacité…

• d2 : joints de grains (1mm à 1cm)


Propriétés mécaniques, Ductilité…

• d2 : macles (discontinuités dans les grains)


Propriétés mécaniques, Ductilité…

• d3 : précipité (phase) / inclusion (impureté)


Propriétés Mécaniques, Traitement Thermique, Propriétés
Magnétiques…
82
3. Diagramme d’équilibre
Fe/C

83
1. Les points caractéristiques du diagramme Fer-carbone
2. Définition des constituants micrographiques
3. Formation des aciers et fontes
4. Calcul de proportions
5. Exercices

84
Définitions

Les matériaux utilisés sont rarement des corps purs


- ex.: alliages, acier, etc.
Composant - corps chimiquement pur (Tf définie)
- ex.: élément simple (Fe, Cu, Al, C, etc.) composés de
proportions fixes (NaCl. Al2O3, etc.)
Phase - régions homogènes d’un corps caractérisée par une
structure et un arrangement atomique identique
- ex.: H2O à 0°C; H2O + huile
Constituant - phases mélangées mais non confondues
- ex.: l’eutectique

85
Définitions
Solidification d’un corps pur : elle s’effectue à température
constante
ex.: Cu 1083°C Ni 1453°C

Température
L
L+S
S

Temps

Solidification d’un mélange : elle s’effectue sur un intervalle de


température
ex: Mélange 50% Cu 50% Ni : entre 1320°C et 1230°C
Température

L
L+S
S
86
Temps
Diagramme d’équilibre

Aciers et fontes
%C < 2% aciers
%C > 2% fontes

Phases
 : ferrite (c.c.)
ɣ : austénite (c.f.c.)
α: ferrite (c.c.)
Fe3C : cémentite

87
Diagramme d’équilibre
Ferrite (phase α): solution solide de C (max 0,02%) dans le fer de structure
cubique centrée

Austénite (phase ɣ) : solution solide de C (max 2,1%) dans le fer de structure


cubique à faces centrée

Cémentite - carbure de fer Fe3C (max 6,68% C)

Perlite - mélange «eutectoïde» de lamelles de ferrite et de cémentite créé par la


décomposition de l’austénite (0,8% C)

Transformations allotropiques    

Transformations eutectiques L  + Fe3C

Transformations péritectique L +  

Transformations eutectoïde    + Fe3C 88


Diagramme d’équilibre

le diagramme d’équilibre donne une représentation graphique


du domaine de stabilité des phases.

Dans un domaine biphasé, il donne...

(a) les phases en présence (L, S)


(b) la composition de chacune des phases en équilibre à une
température donnée

(c) la proportion des phases en présence dans le cas d’un alliage


de composition C0

89
Définition des constituants micrographiques

Ferrite

C'est une solution solide (dans la structure cubique centrée) d'un ou


de plusieurs éléments dans le fer α.
C'est du fer pratiquement pur qui ne contient que des traces de
carbone (0.008%) à température ambiante.
Sa solubilité maximale est de 0.02% en masse à 727°C.
Elle n'est pas très dure (Hv :80 à 100), peu tenace
(Rm=300N/mm2), mais elle est très ductile (A=35% après rupture).

90
Définition des constituants micrographiques

Austénite

C’est une solution solide de carbone dans le fer γ qui peut


dissoudre jusqu'a 1,7% de C à 1145°C.
Ce constituant n’existe pas à la température ordinaire, il est
stable qu’à haute température.
Elle est assez douce et assez facile a usiner. Elle possède un
coefficient de dilatation élevé et une bonne résistance a l'usure.

91
Définition des constituants micrographiques

La perlite

Formée d'un mélange de grains de cémentite sphéroïdaux noyés


dans la ferrite globulaire en couches alternées (88% de ferrite +
12% de cémentite) elle est obtenue lors du refroidissement et par
décomposition de l'austénite à 0,8% de carbone.
La perlite est dure (HV= 200) et assez ductile Rm = 800 N/mm2

Produit eutectoîde stable: ferrite α + cémentite

Structure lamellaire ou globulaire


92
Définition des constituants micrographiques

La cémentite
La cémentite ou carbone de fer (Fe3C) est une combinaison
chimique de fer et de carbone dont la teneur en carbone peut
atteindre 6,67%. Elle est magnétique jusqu'à 210°C et très dure
(HB = 700) mais fragile.
La microstructure de la cémentite peut se présenter dans les
aciers sous les formes suivantes :
- Lamellaire dans la perlite lamellaire.
- Grains dans les aciers ayant subit un traitement thermique de
recuit.
93
Définition des constituants micrographiques

Ledeberute

C'est un mélange eutectique entre l’austénite et la cémentite


et provenant lors du refroidissement du métal liquide avec
4,3% de carbone à la température eutectique.

94
Les transformations de phases

Eutectoide
C'est une transformation de phase solide-solide à
température constante.
Elle a lieu a 727°C pour 0,85% de Carbone
Elle transforme l'austénite en perlite (ferrite +cémentite)

Eutectique
C'est une transformation de phase a température constante.
Le matériau se comporte comme un corps pur.

95
Les transformations de phases

96
Formation des aciers et fontes
ACIER DOUX

97
Formation des aciers et fontes
ACIER DOUX

98
Formation des aciers et fontes
Acier perlitique ou eutectoïde

99
Formation des aciers et fontes
Acier perlitique ou eutectoïde

100
Formation des aciers et fontes
Acier hypo-eutectoïde

101
Formation des aciers et fontes
Acier hypo-eutectoïde

102
Formation des aciers et fontes
Acier hyper-eutectoïde

103
Formation des aciers et fontes
Acier hyper-eutectoïde

104
Formation des aciers et fontes
Aciers : Propriétés mécaniques

105
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche hypoeutectique

106
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche hypoeutectique

107
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche eutectique

108
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche hypereutectique

109
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche hypereutectique

110
Calcul de proportions

T(°C)

Ф1+ Ф2
T
Ф1 Ф2

A
B

111
Calcul de proportions
Règle de l’horizontale

A la température T, tous les alliages de composition X


tels que x1<X<x2 sont constitués de deux phases Ф1 et
Ф2:
Ф1 de teneur x1 en B et (100-x1) en A
Ф2 de teneur x2 en B et (100-x2) en A

112
Calcul de proportions
Règle des segments inverses

A température T, l’alliage de composition X est constitué de


deux phases Ф1 et Ф2 . Leurs fractions massiques y1 et y2 sont
données par la règle des segments inverses.

Si m1,m2 et m sont les masses respectives de Ф1 , Ф2 et de


l’alliage:
m1+m2=m et y1+y2=1

113
Calcul de proportions
Règle des segments inverses

114
Calcul de proportions

Exemple: alliage Ag-Cu

115
4. Traitements thermiques

116
Chapitre 4: Traitements thermiques

1. Généralités
2. La trempe
3. Essai de trempabilité
4. Diagrammes TTT et TRC
5. Le revenu
6. Le recuit
7. Exercices

117
Traitements thermiques

Un traitement thermique est une opération qui a pour but


de modifier la structure interne d’un acier, sans influer sur
sa composition chimique, afin de donner à cet acier les
caractéristiques mécaniques convenables pour son emploi.

118
Traitements thermiques

Faire subir des transformations de structure grâce à des


cycles prédéterminés de chauffage et de refroidissement afin
d'en améliorer les caractéristiques mécaniques :dureté,
ductilité, limite d'élasticité ...

119
La trempe

Le traitement thermique de la trempe permet d’accroître


de façon considérable certaines caractéristiques de l’acier
telles que:
-La dureté (H)
- la résistance à la traction (Rm)
-L a résistance à la limite apparente d’élasticité (Re)

120
La trempe

Cycle thermique de la trempe

A-B: chauffage assez lent de la pièce


Phase
B-C: Maintien à température T d’austénisation
C-D: Refroidissement continu à vitesse définie selon le résultat
escompté

121
La trempe

122
Constituants des aciers
Propriétés mécaniques = f(microstructure)
Microstructure = f(nature, pourcentage, morphologie et répartition des constituants
internes)

123
La trempe

Vitesse de refroidissement

La nature du bain de trempe (eau, huile…) caractérise la


vitesse de refroidissement de la pièce immergée après
chauffage. La vitesse de refroidissement conditionne
particulièrement la transformation de l’austénite

- A l’air calme: vitesse: 10°C/s


- A l’huile vitesse:100°C/s
- A l’eau vitesse: 500°C/s
124
La trempe

Cas 1: Refroidissement à l’eau

Transformation de l’austénite en martensite. Dureté finale


60 HRC

Cas 2: Refroidissement à l’huile


Transformation de l’austénite en bainite. Dureté finale 45
HRC

Cas 3: Refroidissement à l’air

Formation de ferrite, puis de perlite Dureté finale 12 HRC

125
La trempe

Martensite: produit de trempe d’un acier

La martensite est une solution solide sursaturée de carbone


en insertion dans une structure quadratique centrée

Après un durcissement brutal comme la trempe, la martensite


apparaît microscopiquement comme une structure en aiguilles
ou aciculaire

Caractéristiques mécaniques:
-Très dure (HV-800, HB-600)
- Très fragile 126
La martensite

127
La martensite

Influence de la teneur de carbone sur la dureté de la martensite

128
La Bainite

Bainite = matrice de ferrite et de particules allongées et très fines


de Fe3C
Aciers à structure bainitique plus durs et plus résistants que les
aciers à structure perlitique bon compromis entre la résistance et
la ductilité

129
Résume des transformations de phases des alliages Fe–C

Austénite
Refroidissement
lent Refroidissement
Refroidissement rapide
modéré

Bainite Martensite
Perlite
Réchauffage

Martensite
revenue
130
Le revenu

Intérêt du revenu

Après la trempe, l’acier peut présenter les défauts suivants:


-une grande fragilité produite par la martensite
- une dureté insuffisante due à la transformation incomplète de
l’austénite
- des contraintes internes élevées

Le revenu permet d’atténuer ces défauts et de donner


généralement à l’acier un état intermédiaire situé entre l’état
trempé et l’état recuit 131
Le revenu

Cycle thermique du revenu


a) Chauffage lent jusqu’à la température du revenu T< Ac1
b) Maintien à température T pendant une heure
c) Refroidissement lent

132
Trempabilité

Trempabilité = propriété utilisée pour décrire la capacité d’un


alliage à être durci par la formation de martensite résultant d’un
traitement de trempe

Trempabilité = mesure qualitative du taux de diminution de la


dureté en fonction de la distance vers l’intérieur de l’acier
résultant de la diminution du %martensite

133
Trempabilité

Essai JOMINY :
Permet de déterminer la trempabilité d’un acier

-Essai normalisé.
-Éprouvette cylindrique de 25mm de diamètre et de 100 mm de
longueur.
-Chauffée à la température d’austénitisation.
-Refroidie sur la face terminale par Un jet d’eau.

Le refroidissement provoque la création d’un gradient de température


selon la génératrice de l’éprouvette. 134
Trempabilité
Essai JOMINY :

135
Trempabilité
Courbe JOMINY :

Mesure de dureté pour le tracé de la courbe JOMINY de l’acier


étudié

Profondeur vitesse de refroidissement martensite


dureté 136
Trempabilité
Comparaison des courbes JOMINY de différents aciers :

137
Diagrammes de transformations isothermes
Diagramme TTT

138
Diagrammes de transformations isothermes
Diagramme TTT

139
Diagrammes de transformations isothermes
Diagramme TTT

140
Transformation de l’austénite lors d’un refroidissement continu
Diagramme TRC

- La transformation se produisant à différentes température, les


conditions se modifient. Il ya formation successive de différents
constituants

- Dans ce cas, le diagramme T.T.T n’est plus exploitable. Il est


remplacé par le diagramme TRC ( transformation en
refroidissement continu).
- Les courbes TRC représentent les résultats de la
transformation de l’austénite en refroidissement continu

- La température est portée en ordonnées, et le temps figure sur


l’axe des abscisses en échelle logarithmique

141
Transformation de l’austénite lors d’un refroidissement continu
Diagramme TRC

142
Transformation de l’austénite lors d’un refroidissement continu
Diagramme TRC

143
Constituants des aciers

144
Constituants des aciers

Différentes morphologies de Perlite

145
Constituants des aciers
Bainite

146
Constituants des aciers
Différentes morphologies de Martensite

Transformation sans diffusion (displacive): cisaillement et déplacement


collectif des atomes dans un milieu sursaturé en carbone.

147
Effet des éléments d’addition

148
Le recuit

Recuit: traitement thermique dans lequel le matériau est chauffé


à une T élevée pendant un certain temps puis refroidissement.

Buts généraux: relâchement de contraintes résiduelles,


diminution de la résistance, augmentation de la ductilité et la
ténacité.

Existence de différents types de recuits selon les changements


de microstructure induits et les changements de propriétés
mécaniques associés.

149
Le recuit

Etapes d’un traitement de recuit

150
Le recuit

151
Le recuit

Types de recuit

Recuit complet

Recuit de normalisation

Recuit d’adoucissement

….

152
Le recuit
Comparaison recuit- trempe
(a) Recuit Perlite
(b) Trempe Martensite
(c) Revenu après trempe Martensite
revenue

153
Exercices

154
Essais mécaniques

155
Généralités

Les caractéristiques mécaniques qui font l'objet de garanties dans les


normes de produit ou qui attestent la conformité d'une fabrication sont
déterminées suivant des processus normalisés : les essais.

156
Généralités

Il faut connaître les caractéristiques des matériaux

• Des machines bien définies


• des éprouvettes normalisées
• des conditions biens spécifiées

les résultats doivent être comparables et reproductibles

157
Essai de traction

Il consiste à placer une éprouvette du matériau à étudier entre


les mâchoires d'une machine de traction qui tire sur le matériau
jusqu'à sa rupture. On enregistre la force et l’allongement, que
l'on peut convertir en contrainte déformation.

158
Essai de traction

159
Essai de traction

160
Essai de traction

Ce type d ’essai est normalisé par des réglementations


nationales ou internationales :
• géométrie des éprouvettes
• machine d’essai et leur étalonnage
• techniques expérimentales mises en œuvre, le dépouillement
des résultats et leur présentation

161
Essai de traction

Courbe de traction

162
Essai de traction

Courbe de traction

163
Essai de traction

Courbe de traction

164
Essai de traction

165
Essai de traction

166
Essai de traction

167
Essai de traction

Plasticité
Activation des Systèmes de Glissement

Création et suppression de dislocations: Lors des glissements il y a formation et


suppression de dislocations

168
Essai de traction

Plasticité
Mécanismes de déformation des cristaux

Création et suppression de dislocations

169
Essai de traction

Durcissement

La déformation plastique crée + de dislocations qu'elle n'en supprime


Augmentation de la densité des dislocations
Blocage des dislocations
Consolidation ou écrouissage : il y a durcissement, il faut augmenter la
contrainte pour que les déformations plastiques se poursuivent

Accumulation des dislocations aux obstacles :


-Microfissures, rupture du matériau par durcissement,
fragilisation

170
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Limite d’élasticité : limite entre zones élastique et plastique

Re=Fe/S0

On peut définir une limite conventionnelle d’élasticité :Re 0,2


(contrainte correspondant à 0,2 % de déformation)

171
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Résistance à la traction Rm : contrainte maximale atteinte


durant l’essai de traction :

Rm=Fm/S0

Module d’élasticité longitudinale :

E=R/e avec e= (L-L0)/L0

172
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Allongement à la rupture :

A = (Lf - L0)/L0

Lo et Lf sont respectivement les longueurs initiales et


finales après rupture.

173
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Coefficient de Poisson :

υ=

do et d sont respectivement le diamètre initial et le


diamètre sous charge, Lo et L la longueur initiale et
la longueur sous charge.

174
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Striction à la rupture : variation de section à l’endroit où la


rupture s’est produite

z = (S0 - Sf ) / S0

S0 et Sf sont respectivement les sections initiales et finales après


rupture.

175
Courbe de traction

176
Essai de traction
Exercice 1 : traction d’un alliage de nickel

Un échantillon cylindrique en alliage de nickel présente un


module d’élasticité de 207 GPa et un diamètre initial de
10,2mm .Sous un effort de traction de 8900 N, sa déformation
élastique est maximale.

Calculer la longueur maximale de l’échantillon si l’allongement


maximum permis pour dans le domaine élastique est de 0,25
mm

177
Essai de traction

Exercice 2

Sur la courbe de traction σ = f(ε) d’un fer polycristallin, on a relevé une limite
conventionnelle d’élasticité Re0,2 égale à 280 MPa. Sous cette contrainte, la
déformation totale et de l’éprouvette de traction était égale à 0,337 %.

1.a) Quelle est la valeur (en GPa) du module d’Young E de ce fer polycristallin ?

1.b) Si ce fer polycristallin est mis sous une contrainte de 350 MPa, quelle est la
valeur (en kJ/m3) de l’énergie élastique Wél emmagasinée par unité de volume de
matériau ?

178
Essai de traction
Exercice 3

On réalise un essai de traction sur une éprouvette cylindrique faite d’un matériau
cristallin ductile X. Les dimensions de l’éprouvette sont les suivantes :
Diamètre : d0 = 20 mm ,Longueur utile : l0 =200 mm
Au cours de l’essai, on observe que, sous une force F de 113,2 kN, l’éprouvette
s’allonge de 0,742 mm.
Après décharge complète à partir de cette force, la longueur de l’éprouvette est égale
à 200,4 mm.
On constate également que sous une contrainte de 200 MPa, le diamètre de
l’éprouvette diminue de 5,88 μm. Avec ces données, on vous demande de calculer :
- La limite conventionnelle d’élasticité Re0,2 (en MPa) de ce matériau.
- Le module d’Young E (en GPa) de ce matériau.
- Le coefficient de Poisson ν de ce matériau.

179
Essai de traction
Courbe de traction conventionnelle vs rationnelle

180
Essai de traction
Courbe de traction conventionnelle vs rationnelle

181
Essai de dureté

La dureté quantifie la résistance d’un matériau à la pénétration sous une certaine


charge F

Principe de l'essai
- Pénétrateur enfoncé dans le matériau sous l'effet d'une
force constante
- Mesure de la taille de l'empreinte ou de sa profondeur
- Peu destructifs  employés dans l'industrie
- Liée à la limite d'élasticité et résistance en traction

182
Essai de dureté

Essai de BRINELL

L’essai de dureté Brinell fait appel à une bille en acier ou en


carbure de tungstène, maintenue pendant un temps bien défini et
avec une force bien déterminée.
Si F est la charge d’essai (exprimée en newtons), D le diamètre
(en millimètres) de la sphère (de la bille) et d le diamètre (en
millimètres) de l’empreinte, la dureté Brinell est donnée par la
relation :

183
Essai de dureté

Essai de BRINELL

HBS (bille en acier trempé poli)


HBW (bille en carbure de tungstène)

184
Essai de dureté

Essai de VICKERS
Le principe de l’essai de dureté Vickers est le même que celui
de l’essai Brinell, mais le pénétrateur est ici une pyramide en
diamant à base carrée d’angle au sommet 136 °, appliquée avec
une force F de 49 à 980 N. On mesure la longueur d moyenne
des deux diagonales de l’empreinte, à l’aide d’un système
optique approprié. La dureté Vickers HV est donnée par la
relation suivante :

Dureté Vickers = 1,854 . 0,102


où F est exprimée F/d2
en N, et d en mm.

185
Essai de dureté

Essai de VICKERS

136
°

d1 d2

Détermination de l ’aire de l ’empreinte

186
Essai de dureté

Essai de VICKERS

187
Essai de dureté

Essai de ROCKWELL

L’essai consiste à imprimer un pénétrateur de type normalisé


(cône ou bille) et à mesurer la profondeur de l’empreinte.
Afin d’obtenir une surface de référence à partir de laquelle sera
mesurée la pénétration du poinçon, on soumet celui-ci à une
précharge faible puis une seconde charge

On mesure ensuite la distance séparant les deux positions


successives occupées par l’extrémité du pénétrateur

L’utilisation de la précharge permet d’éliminer les erreurs dues


aux irrégularités de l’état de surface du métal

188
Essai de dureté

Essai de ROCKWELL

F0
F1
F0 F0

120°

a
b e

189
Essai de dureté

Essai de ROCKWELL

D=1,5875
F0
F1
F0 F0

a
b e

190
Essai de dureté

Essai de ROCKWELL

191
Essai de dureté

Correspondances entre les échelles de dureté

192
Essai de résilience

L’essai de résilience (flexion par choc) consiste à rompre


d’un seul coup de pendule, une éprouvette Charpy entaillée
en son milieu.

Le marteau du pendule, lâché d’une hauteur h1 frappe


l’éprouvette, la rompt et remonte jusqu’à une hauteur h2

La différence de hauteur h = h1 – h2 traduit l’énergie


dépensée pour rompre l’éprouvette.

193
Essai de résilience

194
Essai de résilience

• Entaille en U
– KCU =P.(h0 - h1)/0,5(en J/cm2)

• Entaille en V
– KCV =P.(h0 - h1)/0,8 (en J/cm2)

195
Essai de résilience

196
Essai de résilience

197
Essai de résilience

Application
Soit un mouton de Charpy dont le pendule mesure OG = 0,7 m et une masse en
extrémité de 22,5 k. Sachant que le pendule est lâché d'une hauteur ho = 1,34 m et
que l'angle de remontée mesuré est θ1 = 74°, en déduire la valeur du KCU.

198
Essais de flexion

Flexion uniaxiale:
Essai de flexion biaxiale:
Flexion 3-points
Piston sur 3 billes

Piston

Flexion 4-points

120°

199
Ténacité
Critère de Irwin-Griffith:

200
Ténacité

201
Essais de ténacité

Double torsion Indentation

SEVNB

P
P/2 P/2

a
B

202
Essai de double torsion DT

400 Capteur de
déplacement
350
Charge (N)

a
300 K = HP
a
Exemple 250
d’une courbe
de relaxation 0 1000 2000 3000 4000
lors d’un essai
DT pour LT Temps (s)

203
Croissance sous critique (CSC) : trois stades de
propagation de fissures et un seuil

Phénomène capital pour l’utilisation des matériaux

Un défaut croît jusqu’à KIC entraînant la rupture (fatigue statique)


V(m/s)
II II
Vitesse de propagation en I
Durée de vie
CSC I
𝑑𝑎
V= 𝑡 =
𝑉
A, n = f(matériau,
environnement) KI (MPa.m½)
𝐊 𝐈𝟎 𝐊 𝐈𝐂
Stade I Stade II Stade III

Réaction entre les molécules Diffusion des molécules Rupture sous l’effet de la
d’eau et le front de fissure d’eau en front de fissure contrainte appliquée

204
Exercice
On réalise des contrôles non destructifs sur trois échantillons cylindriques (nommés A, B et C) d’alliage
d’aluminium 2014-T6 situés sur des ailes d’avion. L’alliage d’aluminium 2014-T6 a une limite d’élasticité Re= 414
MPa et une ténacité KIC = 21 MPa m1/2 . Les pièces doivent résister à une force de traction F égale à 320 kN sans se
déformer plastiquement. Le tableau ci-dessous résume les longueurs L et diamètres d ainsi que les défauts détectés
lors du contrôle de ces trois échantillons :

Pour chaque échantillon, déterminez s’il y a un risque de rupture ductile et/ou fragile. Quel(s) échantillon(s)
pourra(ont) être utilisé(s)? Détaillez vos calculs et expliquez brièvement votre conclusion

205
Le fluage

Le fluage correspond à une déformation générée par la combinaison de trois éléments agissant de
manière concomitante sur le matériau : la température, le temps et la contrainte. La contrainte est
inférieure à la limite d’élasticité du matériau et la température est généralement constante.

Le fluage est similaire à la fatigue en ce sens qu’il provoque des dommages irréversibles dans le
matériau. La différence entre ces deux modes d’endommagement réside dans le fait qu’en fatigue
c’est la fissuration qui provoque la rupture alors qu’en fluage c’est la déformation.

206
Le fluage
Les mécanismes microstructuraux

 Le fluage est caractérisé par le déplacement de défauts ponctuels, typiquement les lacunes, au sein du matériau
soumis à une contrainte et porté à haute température. Ces défauts diffusent (rampent) et peuvent localement se
rassembler, préférentiellement aux joints de grains, pour former des cavités ou des porosités selon des
déplacements lents et progressifs. Ce sont donc les phénomènes de diffusion lacunaire, thermiquement activés qui
donnent naissance à l’endommagement par fluage parce que les lacunes peuvent collectivement s’agréger pour
former des défauts macroscopiques susceptibles de générer une décohésion des joints de grains. Ce mécanisme est
appelé fluage-diffusion.

 La diffusion des défauts ponctuels est plus aisée le long de surfaces caractérisées par des désordres structurel et
physico-chimique, par exemple les joints de grains. Les joints de grains représentent des courts-circuits de diffusion
dont les caractéristiques micro-structurales conduisent à multiplier environ par 106 la vitesse de diffusion des
lacunes.

 la densité de lacunes est particulièrement importante au niveau des joints de grains ou des joints de phases qui sont
des zones d’accommodation des différences d’orientation cristallographique entre grains ou de désaccords
paramétriques entre phases.
 En conséquence, les matériaux destinés à la fabrication d’éléments dimensionnés pour résister à des sollicitations de
fluage présentent généralement des grains de grande dimension ou sont, le cas échéant, de structure
monocristalline de façon à être complètement exempts de joints de grains.

207
Le fluage
Pour les métaux, les céramiques et les polymères, la réponse expérimentale (courbe de fluage) comporte
trois domaines plus ou moins apparents selon le matériau et la température :
-Le fluage primaire au cours duquel la vitesse de déformation diminue corrélativement à une
augmentation de résistance du matériau,
-Le fluage secondaire au cours duquel la vitesse de déformation reste constante,
-Le fluage tertiaire caractérisé par une augmentation de la vitesse de déformation associée à l’apparition
d’un endommagement sensible à l’échelle mécanique (formations de cavités).

208
Le fluage

209
Le fluage

Déformation lente que subit un matériau à une température


donnée, soumis à une contrainte permanente.
Déformation
Contrainte
Temps
Température

viscoélasticité viscoplasticité

210
Le fluage

211
Exercice

L’adamantium est un alliage métallique très résistant (Re = 1560 MPa) inventé par le Dr Myron MacLain en
1969. Vous trouverez ci-contre sa courbe de fluage à 80% de sa température de fusion, pour une
contrainte σ = 0,8 Re.

1. Délimitez sur la courbe les différents régimes de


fluage.
2. Déterminez le module d’Young de cet alliage à 80% de
sa température de fusion.

3. Déterminez la vitesse de fluage secondaire

4. Déduisez-en l’allongement d’une éprouvette de


longueur initiale l0 = 220 mm après 25000 h.

212
La fatigue
La répétition d’un chargement peut produire la rupture, même si la contrainte appliquée est inférieure à
la limite élastique du matériau
Cause de 70% des rupture !!

Risque de rupture même si σmax<Re

213
La fatigue
les courbes de Wölher

Evolution du nombre de cycles à rupture, ou durée de vie du matériau, en fonction de la contrainte maximale
appliquée au cours des cycles

La fatigue oligo-cyclique (LCF : Low Cycle Fatigue) : σmax est voisin, voire supérieur au seuil de plasticité
initial.
=> le nombre de cycles à rupture NR est faible (typiquement NR<104)

214
La fatigue
les courbes de Wölher

 le domaine d’endurance limitée : la rupture se produit sans déformation plastique


généralisée et pour un nombre de cycles élevé (typiquement NR est compris
entre 104 à 107).

=> le domaine d’endurance illimitée : σmax est suffisamment faible pour ne pas provoquer
de rupture, même après un très grand nombre de cycles. Conventionnellement, on définit
une limite de fatigue σD, elle correspond à un nombre de cycles à rupture NR=107.

215
La fatigue

Types de chargement cyclique à amplitude constante

216
La fatigue
les courbes de Wölher

La dispersion des valeurs de NR étant forte (de 1 à 3


typiquement), plusieurs essais sont réalisés pour la
même contrainte σmax.
Notons que le logarithme des (NR) suit une loi
normale. L’exploitation de ce caractère Log
normal permet en particulier de déterminer avec une
bonne précision le nombre de cycles admissibles
garanti pour un risque de rupture donné.
Généralement, lorsque les contraintes imposées sont
basses, dans le domaine de l’endurance par
exemple, on estime que 90% de la durée de vie
relève de l’amorçage des fissures et 10% concerne
leur propagation. Au contraire, lorsque les
contraintes sont élevées, typiquement dans le
domaine oligocyclique, ces proportions s’inversent.

217
La fatigue
les courbes de Wölher

218
La fatigue

Formation de microfissures sur éprouvette de fatigue polie

A chaque inversion du sens de la contrainte, le glissement


cristallographique n’est pas parfaitement symétrique.
Il y a formation progressive d’extrusions et d’intrusions.
Les intrusions sont des microfissures inclinées approximativement à
45° par rapport à l’axe de la contrainte. Elle constituent des amorces
de fissure.

Formation des intrusions et


extrusions dans une pièce en
cuivre sollicitée en fatigue

219
La fatigue
Facteurs influençant le comportement en fatigue

- Microstructure du matériau
- Rapports des contraintes R
- Etat des surfaces
- Effet d’entaille
- Environnement
- Fréquence de chargement
- Température

220
La fatigue

Influence des zones de concentration de contraintes sur la courbe de fatigue-endurance

A l’échelle microscopique:
Etat de surface du matériau
(rayures d’usinage)

Un usinage grossier entraîne une


diminution de la durée de vie pour une
amplitude donné de la contrainte
cyclique

221
La fatigue

Influence des zones de concentration de contraintes sur la courbe de fatigue-


endurance

A l’échelle macroscopique, la présence de


zones de concentration de contraintes entraîne
une diminution de la durée de vie
Tout changement de section (réduction de
diamètre, congé, logement de clavette..)
entraîne une diminution de la durée de vie pour
une amplitude donnée de la contrainte cyclique

222
La fatigue

Rupture en fatigue : faciès de rupture en fatigue d'un acier Rupture en fatigue : stries de fatigue dans un acier au carbone
X38CrMoV5

223
Synthèse

224
Les différents modes de rupture

225
Les différents modes de rupture

Rupture fargile
Rupture ductile
Rupture par clivage
Rupture par fatigue
Rupture par fluage
Corrosion sous
contrainte…

226
Les différents modes de rupture

227
Les différents modes de rupture
Rupture ductile

Au plan macroscopique, les


ruptures ductiles sont toujours
caractérisées par la présence
d’une zone déformée
plastiquement.

Au plan microscopique, le
faciès, généralement orienté,
est pourvu de nombreuses
cupules et éventuellement
d’inclusions. Ces ruptures
sont transgranulaires

228
Les différents modes de rupture
Rupture fragile par décohésion
Les ruptures fragiles par décohésion présentent un aspect globalement plan et ne font pas apparaître de zone
d’amorçage et de direction de propagation. À l’échelle microscopique, elles font apparaître, parce qu’elles
sont intergranulaires, des polyèdres juxtaposés correspondant à la surface des grains définissant le faciès de
rupture. Des phases fragilisantes peuvent apparaître au niveau de la surface de rupture. Bien souvent, des
fissures secondaires sont observables

229
Les différents modes de rupture
Rupture fragile par clivage
La rupture par clivage est une rupture fragile qui s’accompagne de très
peu de déformation plastique. Dans les matériaux métalliques, le clivage
opère par rupture des liaisons interatomiques dans une direction
perpendiculaire au plan de rupture.

Un faciès de rupture par clivage dans l’acier 16MND5 et la schématisation de la formation des marches de
cisaillement observées sur ce faciès

230
Les différents modes de rupture
Rupture fragile par clivage
Les ruptures fragiles par clivage, transgranulaires, sont exemptes de déformation plastique. Leur surface est
plane et brillante. On ne distingue ni zone d’amorçage ni direction de propagation. À l’échelle
microscopique, on note la présence de plans et de rivières de clivage

Rupture fragile par clivage

231
Exercices

232
Choix des matériaux

233
Classes de matériaux

234
Propriétés des matériaux

235
Propriétés des matériaux

236
Propriétés des matériaux

237
Démarche

238
Fonction

239
Exemple de demarche

240
Exemple de demarche

Fonction objectif

241
Exemple de demarche
Indice de performance

242
Exemple de demarche
Diagrammes d’Ashby

243
Exemple de demarche
Diagrammes d’Ashby

244
Exemple de demarche

Indice de performance

245
Indice de performance

246
Exemple 2

247
Exemple 2

248
Exemple 2

249
Exemple 3

250
Exemple 4

251
Diagrammes d’Ashby

252
Diagrammes d’Ashby

253
Diagrammes d’Ashby

254
Biocéramiques

255
256
257
258
Biocéramiques inertes en orthopédie

259
Biocéramiques inertes en orthopédie

260
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

261
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

262
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

263
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

264
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

265
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

266
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

267
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

Variante : pressage uniaxial ou isostatique, usinage à cru, frittage, finition

268
Biocéramiques inertes en orthopédie

Têtes fémorales en céramique - fabrication

269
Biocéramiques inertes: Cahier des charges

270
Réponse au cahier des charges : usure

271
Réponse au cahier des charges : Rupture

272

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