Matériaux
Matériaux
Matériaux
A.U: 2020-2021
1
Programme du cours
1. Introduction à la science et ingénierie des matériaux
3
Introduction
4
Introduction
Production d’acier par pays (en Millions de tonnes/an):
1. Chine : 272,5 Mt
2. Japon : 112,7 Mt
3. États-Unis : 98,9 Mt
4. Russie : 65,6 Mt
5. Corée du Sud : 47,5 Mt
6. Allemagne : 46,4 Mt
7. Ukraine : 38,7 Mt
8. Brésil : 32,9 Mt
9. Inde : 32,6 Mt
10. Italie : 28,4 Mt
11. France : 20,8 Mt
12. Turquie : 20,5 Mt
6
Introduction
7
Classes de matériaux
Polymères
Céramiques
Composites
8
Classes de matériaux
9
Classes de matériaux
Polymères
Les thermoplastiques:
Très nombreux, ils sont les plus utilisés . Ils ramollissent et se
déforment à la chaleur. Ils peuvent en théorie être refondus et
remis en œuvre un grand nombre de fois .
10
Classes de matériaux
Polymères
Thermodurcissables
Ils ne ramollissent pas et ne se déforment pas sous l'action de la
chaleur. Une fois créés, il n'est plus possible de les remodeler par
chauffage .
11
Classes de matériaux
Polymères
Elastomères ou caoutchoucs
On peut les considérer comme une famille supplémentaire de
polymères aux propriétés très particulières . Ils sont caractérisés
par une très grande élasticité.
12
Classes de matériaux
Polymères
13
Classes de matériaux
Céramiques
14
Classes de matériaux
Céramiques
Céramiques traditionnelles
Elles regroupent les ciments, les plâtres , les produits à
base d'argile (terres cuites , faïence, porcelaine et les
produits à base de silice (verre . cristal...).
15
Classes de matériaux
Céramiques
Céramiques techniques
Plus récentes, elles sont soit fonctionnelles, à- usage électrique,
soit structurales , à usage mécanique ou thermomécanique.
Exemples , oxydes d'alumine, zircone , nitrures de bore ou de
silicium, carbures de silicium ou de tungstène .
Utilisations : fibres optiques (silicium) , outils de coupe
(carbures), abrasifs, isolants, joints d'étanchéité, prothèses
osseuses ..
16
Classes de matériaux
Céramiques
17
Classes de matériaux
Céramiques
18
Classes de matériaux
Céramiques
19
Classes de matériaux
Composites
20
Classes de matériaux
Composites
21
Propriétés des métaux
22
Propriétés des métaux
Malléabilité
23
Propriétés des métaux
Elasticité
24
Propriétés des métaux
Dureté
25
Propriétés des métaux
Ténacité
26
Propriétés des métaux
Fragilité
27
Propriétés des métaux
Ductilité
28
Propriétés des métaux
Résistance à la corrosion
29
Propriétés des métaux
La coulabilité
30
Comparaison des propriétés suivant la
famille des matériaux
31
2. Structure des matériaux
32
Energie de liaison
Liaison atomique: Attraction électrostatique entre les charges positives du noyau
atomique et les charges négatives des électrons.
33
Energie de liaison
34
Energie de liaison
A B
E m n
r r
L’exposant n est généralement élevé (n=8 à 12) tandis que l’exposant m dépend
fortement du type de liaison (de 1 à 8 selon le type de liaison). De nombreuses
propriétés découlent directement de la forme des interactions entre atomes.
35
Energie de liaison
36
Energie de liaison
Cette énergie présente un minimum pour une distance ro entre atomes telle que :
1 nm
dE A B nB
n 0r
dr
r r 0
m 1 n 1 0 mA
r r
Types de liaisons
38
Liaisons interatomiques
Electronégativité
- Capacité d'un élément à attirer vers lui des électrons
- Un élément est électronégatif s'il attire les électrons
- électropositif s'il laisse s'éloigner ses électrons
39
Liaisons interatomiques
Les liaisons entre atomes permettent de distinguer trois grandes familles de
matériaux: les métaux, les céramiques et les polymères.
40
Types de liaisons
41
Types de liaisons
Liaisons ioniques
42
Types de liaisons
Liaisons ioniques
43
Types de liaisons
Liaisons ioniques
44
Types de liaisons
Liaisons ioniques
45
Types de liaisons
Liaisons ioniques
Échange d'électrons
Tf élevée
élevées
Fragilité
46
Types de liaisons
Liaisons covalentes
47
Types de liaisons
Liaisons covalentes
48
Types de liaisons
Liaisons métalliques
49
Types de liaisons
Liaisons métalliques
50
Types de liaisons
Autres liaisons
51
Relations type de liaison - propriétés
52
Les céramiques
53
Relations type de liaison - propriétés
Les métaux
54
Relations type de liaison - propriétés
Les polymères
55
Notion d’ordre
-L'état cristallisé : état
ordonné de la matière sous
forme de cristaux
- L'état amorphe ou vitreux
: état désordonné de la
matière sous forme de
"liquide gelé"
56
Réseau cristallin
57
Réseau cristallin
58
Réseau cristallin
1 grain = 1 cristal + 1 orientation
Alliage Ni-20Cr
Rupture le long
des interfaces
entre grains
59
Réseau cristallin
Réseaux de Bravais
60
Réseau cristallin
61
Réseau cristallin
62
Réseau cristallin
Métaux
Structure de la plupart des métaux purs
64
Réseau cristallin Métaux
65
Réseau cristallin Métaux
66
Réseau cristallin Métaux
67
Sites dans les réseaux cristallins
Maille CFC
Maille CC
68
Systèmes de glissement (SG)
69
Structure cristalline parfaite
Bandes de glissement
70
Systèmes de glissement (SG)
Présence de défauts
71
Défauts des cristaux
Une structure n’est parfaite que sur des volumes très faibles
Ponctuels (0D)
Linéaires (1D)
Surfaciques (2D)
Volumiques (3D)
72
Les défauts ponctuels
73
Les défauts linéaires
Dislocation coin
74
Les défauts linéaires
75
Les défauts linéaires
Dislocation vis
Dislocation Vis : déplacement colinéaire à la dislocation
76
Les défauts linéaires
Dislocation mixte
77
Les défauts de surface
Les joints de grains
78
Les défauts de surface
Les macles
79
Les défauts de volume
Les précipités
80
Les défauts de volume
81
Défauts des cristaux
• d0 : lacunes, surplus d'atomes et impuretés
Propriétés Mécanique, Conductivité Electrique…
• d1 : dislocation
Propriétés Mécanique, Ductilité, Ténacité…
83
1. Les points caractéristiques du diagramme Fer-carbone
2. Définition des constituants micrographiques
3. Formation des aciers et fontes
4. Calcul de proportions
5. Exercices
84
Définitions
85
Définitions
Solidification d’un corps pur : elle s’effectue à température
constante
ex.: Cu 1083°C Ni 1453°C
Température
L
L+S
S
Temps
L
L+S
S
86
Temps
Diagramme d’équilibre
Aciers et fontes
%C < 2% aciers
%C > 2% fontes
Phases
: ferrite (c.c.)
ɣ : austénite (c.f.c.)
α: ferrite (c.c.)
Fe3C : cémentite
87
Diagramme d’équilibre
Ferrite (phase α): solution solide de C (max 0,02%) dans le fer de structure
cubique centrée
Transformations allotropiques
Transformations péritectique L +
89
Définition des constituants micrographiques
Ferrite
90
Définition des constituants micrographiques
Austénite
91
Définition des constituants micrographiques
La perlite
La cémentite
La cémentite ou carbone de fer (Fe3C) est une combinaison
chimique de fer et de carbone dont la teneur en carbone peut
atteindre 6,67%. Elle est magnétique jusqu'à 210°C et très dure
(HB = 700) mais fragile.
La microstructure de la cémentite peut se présenter dans les
aciers sous les formes suivantes :
- Lamellaire dans la perlite lamellaire.
- Grains dans les aciers ayant subit un traitement thermique de
recuit.
93
Définition des constituants micrographiques
Ledeberute
94
Les transformations de phases
Eutectoide
C'est une transformation de phase solide-solide à
température constante.
Elle a lieu a 727°C pour 0,85% de Carbone
Elle transforme l'austénite en perlite (ferrite +cémentite)
Eutectique
C'est une transformation de phase a température constante.
Le matériau se comporte comme un corps pur.
95
Les transformations de phases
96
Formation des aciers et fontes
ACIER DOUX
97
Formation des aciers et fontes
ACIER DOUX
98
Formation des aciers et fontes
Acier perlitique ou eutectoïde
99
Formation des aciers et fontes
Acier perlitique ou eutectoïde
100
Formation des aciers et fontes
Acier hypo-eutectoïde
101
Formation des aciers et fontes
Acier hypo-eutectoïde
102
Formation des aciers et fontes
Acier hyper-eutectoïde
103
Formation des aciers et fontes
Acier hyper-eutectoïde
104
Formation des aciers et fontes
Aciers : Propriétés mécaniques
105
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche hypoeutectique
106
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche hypoeutectique
107
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche eutectique
108
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche hypereutectique
109
Formation des aciers et fontes
Fonte blanche hypereutectique
110
Calcul de proportions
T(°C)
Ф1+ Ф2
T
Ф1 Ф2
A
B
111
Calcul de proportions
Règle de l’horizontale
112
Calcul de proportions
Règle des segments inverses
113
Calcul de proportions
Règle des segments inverses
114
Calcul de proportions
115
4. Traitements thermiques
116
Chapitre 4: Traitements thermiques
1. Généralités
2. La trempe
3. Essai de trempabilité
4. Diagrammes TTT et TRC
5. Le revenu
6. Le recuit
7. Exercices
117
Traitements thermiques
118
Traitements thermiques
119
La trempe
120
La trempe
121
La trempe
122
Constituants des aciers
Propriétés mécaniques = f(microstructure)
Microstructure = f(nature, pourcentage, morphologie et répartition des constituants
internes)
123
La trempe
Vitesse de refroidissement
125
La trempe
Caractéristiques mécaniques:
-Très dure (HV-800, HB-600)
- Très fragile 126
La martensite
127
La martensite
128
La Bainite
129
Résume des transformations de phases des alliages Fe–C
Austénite
Refroidissement
lent Refroidissement
Refroidissement rapide
modéré
Bainite Martensite
Perlite
Réchauffage
Martensite
revenue
130
Le revenu
Intérêt du revenu
132
Trempabilité
133
Trempabilité
Essai JOMINY :
Permet de déterminer la trempabilité d’un acier
-Essai normalisé.
-Éprouvette cylindrique de 25mm de diamètre et de 100 mm de
longueur.
-Chauffée à la température d’austénitisation.
-Refroidie sur la face terminale par Un jet d’eau.
135
Trempabilité
Courbe JOMINY :
137
Diagrammes de transformations isothermes
Diagramme TTT
138
Diagrammes de transformations isothermes
Diagramme TTT
139
Diagrammes de transformations isothermes
Diagramme TTT
140
Transformation de l’austénite lors d’un refroidissement continu
Diagramme TRC
141
Transformation de l’austénite lors d’un refroidissement continu
Diagramme TRC
142
Transformation de l’austénite lors d’un refroidissement continu
Diagramme TRC
143
Constituants des aciers
144
Constituants des aciers
145
Constituants des aciers
Bainite
146
Constituants des aciers
Différentes morphologies de Martensite
147
Effet des éléments d’addition
148
Le recuit
149
Le recuit
150
Le recuit
151
Le recuit
Types de recuit
Recuit complet
Recuit de normalisation
Recuit d’adoucissement
….
152
Le recuit
Comparaison recuit- trempe
(a) Recuit Perlite
(b) Trempe Martensite
(c) Revenu après trempe Martensite
revenue
153
Exercices
154
Essais mécaniques
155
Généralités
156
Généralités
157
Essai de traction
158
Essai de traction
159
Essai de traction
160
Essai de traction
161
Essai de traction
Courbe de traction
162
Essai de traction
Courbe de traction
163
Essai de traction
Courbe de traction
164
Essai de traction
165
Essai de traction
166
Essai de traction
167
Essai de traction
Plasticité
Activation des Systèmes de Glissement
168
Essai de traction
Plasticité
Mécanismes de déformation des cristaux
169
Essai de traction
Durcissement
170
Essai de traction
Re=Fe/S0
171
Essai de traction
Rm=Fm/S0
172
Essai de traction
Allongement à la rupture :
A = (Lf - L0)/L0
173
Essai de traction
Coefficient de Poisson :
υ=
174
Essai de traction
z = (S0 - Sf ) / S0
175
Courbe de traction
176
Essai de traction
Exercice 1 : traction d’un alliage de nickel
177
Essai de traction
Exercice 2
Sur la courbe de traction σ = f(ε) d’un fer polycristallin, on a relevé une limite
conventionnelle d’élasticité Re0,2 égale à 280 MPa. Sous cette contrainte, la
déformation totale et de l’éprouvette de traction était égale à 0,337 %.
1.a) Quelle est la valeur (en GPa) du module d’Young E de ce fer polycristallin ?
1.b) Si ce fer polycristallin est mis sous une contrainte de 350 MPa, quelle est la
valeur (en kJ/m3) de l’énergie élastique Wél emmagasinée par unité de volume de
matériau ?
178
Essai de traction
Exercice 3
On réalise un essai de traction sur une éprouvette cylindrique faite d’un matériau
cristallin ductile X. Les dimensions de l’éprouvette sont les suivantes :
Diamètre : d0 = 20 mm ,Longueur utile : l0 =200 mm
Au cours de l’essai, on observe que, sous une force F de 113,2 kN, l’éprouvette
s’allonge de 0,742 mm.
Après décharge complète à partir de cette force, la longueur de l’éprouvette est égale
à 200,4 mm.
On constate également que sous une contrainte de 200 MPa, le diamètre de
l’éprouvette diminue de 5,88 μm. Avec ces données, on vous demande de calculer :
- La limite conventionnelle d’élasticité Re0,2 (en MPa) de ce matériau.
- Le module d’Young E (en GPa) de ce matériau.
- Le coefficient de Poisson ν de ce matériau.
179
Essai de traction
Courbe de traction conventionnelle vs rationnelle
180
Essai de traction
Courbe de traction conventionnelle vs rationnelle
181
Essai de dureté
Principe de l'essai
- Pénétrateur enfoncé dans le matériau sous l'effet d'une
force constante
- Mesure de la taille de l'empreinte ou de sa profondeur
- Peu destructifs employés dans l'industrie
- Liée à la limite d'élasticité et résistance en traction
182
Essai de dureté
Essai de BRINELL
183
Essai de dureté
Essai de BRINELL
184
Essai de dureté
Essai de VICKERS
Le principe de l’essai de dureté Vickers est le même que celui
de l’essai Brinell, mais le pénétrateur est ici une pyramide en
diamant à base carrée d’angle au sommet 136 °, appliquée avec
une force F de 49 à 980 N. On mesure la longueur d moyenne
des deux diagonales de l’empreinte, à l’aide d’un système
optique approprié. La dureté Vickers HV est donnée par la
relation suivante :
185
Essai de dureté
Essai de VICKERS
136
°
d1 d2
186
Essai de dureté
Essai de VICKERS
187
Essai de dureté
Essai de ROCKWELL
188
Essai de dureté
Essai de ROCKWELL
F0
F1
F0 F0
120°
a
b e
189
Essai de dureté
Essai de ROCKWELL
D=1,5875
F0
F1
F0 F0
a
b e
190
Essai de dureté
Essai de ROCKWELL
191
Essai de dureté
192
Essai de résilience
193
Essai de résilience
194
Essai de résilience
• Entaille en U
– KCU =P.(h0 - h1)/0,5(en J/cm2)
• Entaille en V
– KCV =P.(h0 - h1)/0,8 (en J/cm2)
195
Essai de résilience
196
Essai de résilience
197
Essai de résilience
Application
Soit un mouton de Charpy dont le pendule mesure OG = 0,7 m et une masse en
extrémité de 22,5 k. Sachant que le pendule est lâché d'une hauteur ho = 1,34 m et
que l'angle de remontée mesuré est θ1 = 74°, en déduire la valeur du KCU.
198
Essais de flexion
Flexion uniaxiale:
Essai de flexion biaxiale:
Flexion 3-points
Piston sur 3 billes
Piston
Flexion 4-points
120°
199
Ténacité
Critère de Irwin-Griffith:
200
Ténacité
201
Essais de ténacité
SEVNB
P
P/2 P/2
a
B
202
Essai de double torsion DT
400 Capteur de
déplacement
350
Charge (N)
a
300 K = HP
a
Exemple 250
d’une courbe
de relaxation 0 1000 2000 3000 4000
lors d’un essai
DT pour LT Temps (s)
203
Croissance sous critique (CSC) : trois stades de
propagation de fissures et un seuil
Réaction entre les molécules Diffusion des molécules Rupture sous l’effet de la
d’eau et le front de fissure d’eau en front de fissure contrainte appliquée
204
Exercice
On réalise des contrôles non destructifs sur trois échantillons cylindriques (nommés A, B et C) d’alliage
d’aluminium 2014-T6 situés sur des ailes d’avion. L’alliage d’aluminium 2014-T6 a une limite d’élasticité Re= 414
MPa et une ténacité KIC = 21 MPa m1/2 . Les pièces doivent résister à une force de traction F égale à 320 kN sans se
déformer plastiquement. Le tableau ci-dessous résume les longueurs L et diamètres d ainsi que les défauts détectés
lors du contrôle de ces trois échantillons :
Pour chaque échantillon, déterminez s’il y a un risque de rupture ductile et/ou fragile. Quel(s) échantillon(s)
pourra(ont) être utilisé(s)? Détaillez vos calculs et expliquez brièvement votre conclusion
205
Le fluage
Le fluage correspond à une déformation générée par la combinaison de trois éléments agissant de
manière concomitante sur le matériau : la température, le temps et la contrainte. La contrainte est
inférieure à la limite d’élasticité du matériau et la température est généralement constante.
Le fluage est similaire à la fatigue en ce sens qu’il provoque des dommages irréversibles dans le
matériau. La différence entre ces deux modes d’endommagement réside dans le fait qu’en fatigue
c’est la fissuration qui provoque la rupture alors qu’en fluage c’est la déformation.
206
Le fluage
Les mécanismes microstructuraux
Le fluage est caractérisé par le déplacement de défauts ponctuels, typiquement les lacunes, au sein du matériau
soumis à une contrainte et porté à haute température. Ces défauts diffusent (rampent) et peuvent localement se
rassembler, préférentiellement aux joints de grains, pour former des cavités ou des porosités selon des
déplacements lents et progressifs. Ce sont donc les phénomènes de diffusion lacunaire, thermiquement activés qui
donnent naissance à l’endommagement par fluage parce que les lacunes peuvent collectivement s’agréger pour
former des défauts macroscopiques susceptibles de générer une décohésion des joints de grains. Ce mécanisme est
appelé fluage-diffusion.
La diffusion des défauts ponctuels est plus aisée le long de surfaces caractérisées par des désordres structurel et
physico-chimique, par exemple les joints de grains. Les joints de grains représentent des courts-circuits de diffusion
dont les caractéristiques micro-structurales conduisent à multiplier environ par 106 la vitesse de diffusion des
lacunes.
la densité de lacunes est particulièrement importante au niveau des joints de grains ou des joints de phases qui sont
des zones d’accommodation des différences d’orientation cristallographique entre grains ou de désaccords
paramétriques entre phases.
En conséquence, les matériaux destinés à la fabrication d’éléments dimensionnés pour résister à des sollicitations de
fluage présentent généralement des grains de grande dimension ou sont, le cas échéant, de structure
monocristalline de façon à être complètement exempts de joints de grains.
207
Le fluage
Pour les métaux, les céramiques et les polymères, la réponse expérimentale (courbe de fluage) comporte
trois domaines plus ou moins apparents selon le matériau et la température :
-Le fluage primaire au cours duquel la vitesse de déformation diminue corrélativement à une
augmentation de résistance du matériau,
-Le fluage secondaire au cours duquel la vitesse de déformation reste constante,
-Le fluage tertiaire caractérisé par une augmentation de la vitesse de déformation associée à l’apparition
d’un endommagement sensible à l’échelle mécanique (formations de cavités).
208
Le fluage
209
Le fluage
viscoélasticité viscoplasticité
210
Le fluage
211
Exercice
L’adamantium est un alliage métallique très résistant (Re = 1560 MPa) inventé par le Dr Myron MacLain en
1969. Vous trouverez ci-contre sa courbe de fluage à 80% de sa température de fusion, pour une
contrainte σ = 0,8 Re.
212
La fatigue
La répétition d’un chargement peut produire la rupture, même si la contrainte appliquée est inférieure à
la limite élastique du matériau
Cause de 70% des rupture !!
213
La fatigue
les courbes de Wölher
Evolution du nombre de cycles à rupture, ou durée de vie du matériau, en fonction de la contrainte maximale
appliquée au cours des cycles
La fatigue oligo-cyclique (LCF : Low Cycle Fatigue) : σmax est voisin, voire supérieur au seuil de plasticité
initial.
=> le nombre de cycles à rupture NR est faible (typiquement NR<104)
214
La fatigue
les courbes de Wölher
=> le domaine d’endurance illimitée : σmax est suffisamment faible pour ne pas provoquer
de rupture, même après un très grand nombre de cycles. Conventionnellement, on définit
une limite de fatigue σD, elle correspond à un nombre de cycles à rupture NR=107.
215
La fatigue
216
La fatigue
les courbes de Wölher
217
La fatigue
les courbes de Wölher
218
La fatigue
219
La fatigue
Facteurs influençant le comportement en fatigue
- Microstructure du matériau
- Rapports des contraintes R
- Etat des surfaces
- Effet d’entaille
- Environnement
- Fréquence de chargement
- Température
220
La fatigue
A l’échelle microscopique:
Etat de surface du matériau
(rayures d’usinage)
221
La fatigue
222
La fatigue
Rupture en fatigue : faciès de rupture en fatigue d'un acier Rupture en fatigue : stries de fatigue dans un acier au carbone
X38CrMoV5
223
Synthèse
224
Les différents modes de rupture
225
Les différents modes de rupture
Rupture fargile
Rupture ductile
Rupture par clivage
Rupture par fatigue
Rupture par fluage
Corrosion sous
contrainte…
226
Les différents modes de rupture
227
Les différents modes de rupture
Rupture ductile
Au plan microscopique, le
faciès, généralement orienté,
est pourvu de nombreuses
cupules et éventuellement
d’inclusions. Ces ruptures
sont transgranulaires
228
Les différents modes de rupture
Rupture fragile par décohésion
Les ruptures fragiles par décohésion présentent un aspect globalement plan et ne font pas apparaître de zone
d’amorçage et de direction de propagation. À l’échelle microscopique, elles font apparaître, parce qu’elles
sont intergranulaires, des polyèdres juxtaposés correspondant à la surface des grains définissant le faciès de
rupture. Des phases fragilisantes peuvent apparaître au niveau de la surface de rupture. Bien souvent, des
fissures secondaires sont observables
229
Les différents modes de rupture
Rupture fragile par clivage
La rupture par clivage est une rupture fragile qui s’accompagne de très
peu de déformation plastique. Dans les matériaux métalliques, le clivage
opère par rupture des liaisons interatomiques dans une direction
perpendiculaire au plan de rupture.
Un faciès de rupture par clivage dans l’acier 16MND5 et la schématisation de la formation des marches de
cisaillement observées sur ce faciès
230
Les différents modes de rupture
Rupture fragile par clivage
Les ruptures fragiles par clivage, transgranulaires, sont exemptes de déformation plastique. Leur surface est
plane et brillante. On ne distingue ni zone d’amorçage ni direction de propagation. À l’échelle
microscopique, on note la présence de plans et de rivières de clivage
231
Exercices
232
Choix des matériaux
233
Classes de matériaux
234
Propriétés des matériaux
235
Propriétés des matériaux
236
Propriétés des matériaux
237
Démarche
238
Fonction
239
Exemple de demarche
240
Exemple de demarche
Fonction objectif
241
Exemple de demarche
Indice de performance
242
Exemple de demarche
Diagrammes d’Ashby
243
Exemple de demarche
Diagrammes d’Ashby
244
Exemple de demarche
Indice de performance
245
Indice de performance
246
Exemple 2
247
Exemple 2
248
Exemple 2
249
Exemple 3
250
Exemple 4
251
Diagrammes d’Ashby
252
Diagrammes d’Ashby
253
Diagrammes d’Ashby
254
Biocéramiques
255
256
257
258
Biocéramiques inertes en orthopédie
259
Biocéramiques inertes en orthopédie
260
Biocéramiques inertes en orthopédie
261
Biocéramiques inertes en orthopédie
262
Biocéramiques inertes en orthopédie
263
Biocéramiques inertes en orthopédie
264
Biocéramiques inertes en orthopédie
265
Biocéramiques inertes en orthopédie
266
Biocéramiques inertes en orthopédie
267
Biocéramiques inertes en orthopédie
268
Biocéramiques inertes en orthopédie
269
Biocéramiques inertes: Cahier des charges
270
Réponse au cahier des charges : usure
271
Réponse au cahier des charges : Rupture
272