Grammaire JPF Leçons 1-122

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APPRIVOISONS LA

GRAMMAIRE
-1-
Accord de l’adjectif qualificatif
• Qu’il soit épithète, attribut ou apposé,
l’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en
nombre avec le nom ou le pronom auquel il
se rapporte :
– Elle porte une robe élégante et un joli chapeau.
(Epithète).
– Elle est jolie (attribut).
– La jeune femme pénétra dans le salon, élégante et
radieuse. (apposé)
Comment l’adjectif épithète s’accorde-t-il ?

• L’adjectif épithète s’accorde en genre et en nombre avec le


nom qu’il qualifie :
Elle porte une robe élégante et un joli chapeau.
• Lorsqu’un même adjectif épithète qualifie plusieurs noms, il se
met au pluriel :
Elle porte un sac et un chapeau blancs.
Attention !
Lorsqu’un même adjectif épithète qualifie deux noms de
genre différent, il se met au masculin pluriel : Elle porte une
robe et un chapeau blancs.
• Lorsque plusieurs adjectifs épithètes qualifient un même nom
au pluriel, ils peuvent rester au singulier :
Les littératures anglaise et allemande.
Comment l’adjectif attribut s’accorde-t-il ?
1ère partie
• Lorsqu’il est attribut du sujet (phrase 1) ou du C.O.D (phrase 2),
l’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le sujet ou avec le
C.O.D :
Ces enfants sont très gentils. (1)
Je trouve ces enfants très gentils. (2)
• Lorsqu’un même adjectif est attribut de plusieurs sujets (phrase 1)
ou de plusieurs C.O.D. (phrase 2), il se met au pluriel :
La mère et la fille sont très gentilles. (1)
Je trouve la mère et la fille très gentilles. (2)
Attention !
Lorsqu’un même adjectif est attribut de deux sujets (phrase 1) ou
de plusieurs C.O.D. (phrase 2), il se met au masculin pluriel :
La mère et le fils sont très gentils. (1)
Je trouve la mère et le fils très gentils. (2)
Comment l’adjectif attribut s’accorde-t-il ?
2ème partie
• Lorsqu’il est attribut du pronom personnel on, l’adjectif se met :
– Au masculin singulier, lorsqu’il désigne une ou plusieurs
personnes : On est adulte ou on ne l’est pas.
– Au masculin ou au féminin pluriel selon le cas lorsqu’il équivaut
à nous. Le verbe lui reste au singulier :
On est bien seules depuis votre départ. (ce sont des femmes qui
parlent).
On est pareils tous les deux. (ce sont deux hommes ou un
homme et une femme qui parlent).
• Lorsqu’il est attribut du pronom ce, l’adjectif se met au masculin
singulier : C’est très bon.
• Lorsqu’il est attribut de vous, pluriel de politesse, l’adjectif reste au
singulier : vous seriez gentil, monsieur, de me répondre.
Comment l’adjectif attribut construit avec
avoir l’air s’accorde-t-il ?
• Lorsqu’il est construit avec avoir l’air, l’adjectif attribut du sujet
s’accorde indifféremment avec le sujet ou avec le nom air :
– Elle a l’air gentille. Elle a l’air gentil.
Mais :
• L’accord se fait obligatoirement avec le sujet :
– Lorsque le sujet est un nom de chose : Ces tartes ont l’air
bonnes.
– Lorsque le sens l’impose : Cette femme a l’air coquette.
• L’accord se fait obligatoirement avec le nom air lorsque l’adjectif
attribut est construit avec un complément :
Elles ont l’air craintif de quelqu’un qui a mal agi.
Comment l’adjectif apposé s’accorde-t-il ?

• L’adjectif apposé s’accorde en genre et en nombre avec le nom


ou le pronom auquel il est apposé, la plupart du temps le sujet :
- Il s’avança, souriant et détendu, et lui serra la main.
• Lorsqu’un même adjectif est apposé à plusieurs noms, il se met
au pluriel :
- La mère et la fille s’avancèrent vers lui, souriantes et
détendues.
Attention !
• Lorsqu’un même adjectif est apposé à deux noms de genre
différent, il se met au masculin pluriel :
- La mère et le fils s’avancèrent vers lui, souriants et détendus.
Dans quel cas l’adjectif qualificatif ne
s’accorde-t-il pas ? 1ère partie
Certains adjectifs qualificatifs restent invariables, il s’agit :
• Des adjectifs de couleur dérivés d’un nom (marron, orange,
aubergine, cerise…) :
Elle a acheté des chaussures orange.
Mais…
Mauve, rose, pourpre, fauve, incarnat et écarlate, bien que
dérivés d’un nom, s’accordent en nombre : Elle a de belles joues
roses.
• Des adjectifs de couleur déterminés par un autre adjectif ou
par un nom :
Le salon regorgeait de drapés jaune pâle et de tapis bleu roi.
Dans quel cas l’adjectif qualificatif ne
s’accorde-t-il pas ? 2ème partie
Certains adjectifs qualificatifs restent invariables, il s’agit :
• Des adjectifs plein et sauf lorsqu’ils sont employés comme prépositions :
Ils étaient tous là, sauf les enfants. Il avait des larmes plein les yeux.
Mais…
Lorsque plein et sauf sont placés derrière le nom auquel ils se
rapportent, ils sont alors adjectifs qualificatifs et s’accordent comme des
adjectifs ordinaires :
Les enfants sont saufs. Il avait les yeux pleins de larmes.
• Des adjectifs comme bas, bon, cher, clair, court, droit, dur, ferme, fort,
franc, haut, juste, net…employés comme adverbes après certains verbes:
Elles parlent haut. Ils chantent juste. Ces pommes coûtent cher.
Mais…
Elles sont hautes. Ils sont justes. Elles sont chères.
Dans quel cas l’adjectif qualificatif ne
s’accorde-t-il pas ? 3ème partie
Certains adjectifs qualificatifs restent invariables, il s’agit :
• Des adjectifs demi, semi, mi et nu, lorsqu’ils sont placés devant un
nom ou un adjectif et qu’ils en sont séparés par un trait d’union :
Il a mangé une demi-baguette. Ils habitent une région semi-
désertique.
Les volets sont mi-clos. Il est sorti nu-pieds et nu-tête.
Mais…
• Lorsque nu est placé après le nom, il s’accorde en genre et en
nombre :
Ils étaient pieds nus.
• Lorsque demi est placé après le nom, il s’accorde en genre
seulement :
il a mangé deux baguettes et demie.
Comment s’accorde le participe passé employé
seul.
1ère partie
Le participe passé employé seul suit les règles de l’accord de l’adjectif
qualificatif épithète (phrase 1), attribut (phrases 2 et 3) ou apposé (phrase 4).
Il s’accorde en nombre et en genre avec le nom ou le pronom auquel il se
rapporte :
Elle a un visage fatigué. (1) Catherine est fatiguée. (2)
Je trouve Catherine fatiguée. (3) Fatiguée, Catherine s’allongea. (4)
Exceptions :
• attendu, (non)(y) compris, entendu, excepté, ôté, supposé, vu, placés devant le
nom, s’emploient comme des prépositions et restent invariables :
Tous ont été invités, excepté les enfants.
Attention!
Ces mêmes participes s’accordent lorsqu’ils sont placés derrière le nom :
Tous ont été invités, les enfants exceptés.
• Etant donné, mis à part, passé, même lorsqu’ils sont placés devant le nom,
peuvent être accordés. On écrit indifféremment :
Passé(es) les vacances, ils ne se revirent plus.
Comment s’accorde le participe passé employé
seul.
2ème partie

• ci-annexé, ci-inclus, ci-joint, restent invariables lorsqu’ils ont valeur d’adverbe,


c’est-à-dire lorsqu’on peut les remplacer par ci-dessus, ci-dessous, ci-contre.
Dans cet emploi, ils sont généralement placés :
- en tête de phrase : ci-joint les exemplaires demandés.
- devant un nom sans déterminant : Trouvez ci-joint photocopie du document.
Attention !
• Ces mêmes participes s’accordent lorsqu’ils sont employés avec valeur d’un
adjectif qualificatif épithète ou attribut, c’est-à-dire lorsqu’on peut les
remplacer par un adjectif qualificatif. Dans cet emploi, ils sont généralement
placés :
- derrière le nom : Veuillez examiner les documents ci-joints.
- devant un nom précédé d’un déterminant : Je vous adresse ci-jointe ma
demande de congé.
• approuvé, lu, vu sont toujours invariables lorsqu’ils sont employés dans des
locutions comme : « lu et approuvé », « vu ».
Comment s’accorde le participe passé
conjugué avec l’auxiliaire être ?
Le participe passé des verbes conjugués avec l’auxiliaire être (conjugaison
passive et certains verbes intransitifs comme aller, venir, arriver…)
s’accorde en genre et en nombre avec le sujet :
Elles ont été déçues par ton attitude. Ils sont partis hier.
Exceptions :
• Le participe passé des verbes impersonnels conjugués avec l’auxiliaire
être reste invariable :
il est tombé des trombes d’eau. Il est arrivé un malheur.
• Le participe passé dans un infinitif à la voix passive ou dans un infinitif
passé à la voix active s’accorde :
après avoir été puni(e)(s) ; après être parti(e)(s).
Comment s’accorde le participe passé
conjugué avec l’auxiliaire avoir ?
Trois cas sont à considérer :

• Le verbe conjugué avec avoir n’a pas de C.O.D. il n’y a pas d’accord :
Elle a terminé. Nous avons déjà mangé.
• Le verbe conjugué avec avoir a un C.O.D. placé après le verbe, il n’y a
pas d’accord :
Nous avons mangé des pâtes.
• Le verbe conjugué avec avoir a un C.O.D. placé avant le verbe, il y a
accord en genre et en nombre du participe passé avec le C.O.D. :
Les pâtes que nous avons mangées étaient délicieuses.
Comment s’accorde le participe passé quand le
verbe conjugué avec avoir est suivi d’un infinitif.
• Si le C.O.D. fait l’action exprimée par l’infinitif, le participe s’accorde avec le
C.O.D. :
Corinne, que j'ai observée coudre. -> C'est Corinne qui réalise l'action de
coudre. 
Les musiciens que j’ai entendus jouer, étaient excellents. -> Ce sont les
musiciens qui jouent.
• Si le C.O.D. subit l’action exprimée par l’infinitif, il n’y a pas d’accord :
La musique que j'ai entendu jouer. -> La musique est jouée, mais elle ne "joue"
pas. La musique n'est pas le sujet du verbe jouer.
La maison que nous avons vu démolir. -> La maison est démolie.
Attention !
• Le participe fait suivi d’un infinitif est toujours invariable :
Je les ai fait courir. Elle s’est fait prendre à son propre piège.
• Selon la nouvelle réforme de l’orthographe, le participe passé de laisser suivi
d’un infinitif est rendu invariable dans tous les cas :
Elle s’est laissé aller. Je les ai laissé partir.
Comment s’accorde le participe passé quand il a
pour C.O.D. le pronom neutre le ?
• Dans ce cas, le a le sens de cela et le participe passé reste invariable :
Cette dissertation est plus facile que je ne l’aurais cru.

Comment s’accorde le participe passé quand il a


pour C.O.D. le pronom personnel adverbiale en ?
• Selon la plupart des grammairiens, le participe passé précédé de en reste
invariable. Néanmoins, dans l’usage, l’accord a souvent lieu :
J’ai ramassé des crevettes. J’en ai ramassé ou j’en ai ramassées.

Comment s’accorde le participe passé quand le C.O.D.


est un nom collectif suivi d’un complément au pluriel
• Le participe passé s’accorde avec le nom collectif (phrase 1) ou avec son
complément (phrase 2), selon que l’on veut porter l’accent sur l’un ou l’autre :
Son état ne m’étonne pas, vu la quantité de bonbons qu’il a mangée. (1)
Son état ne m’étonne pas, vu la quantité de bonbons qu’il a mangés. (2)
Comment s’accorde le participe passé quand il est en
rapport avec un adverbe de quantité suivi d’un
complément ?
• Le participe passé s’accorde avec le complément de l’adverbe :
Combien de bonbons as-tu mangés ?

Comment s’accordent les participes passés dit, dû,


cru, pensé, permis, prévu, su, voulu ?
• Ils suivent la règle générale lorsqu’ils ont un C.O.D. placé devant :
je les ai crus, lorsqu’ils m’ont dit que tu étais malade.
Il se souvient de toutes les paroles que j’ai dites.
Mais :
Ces mêmes participes passés ainsi que le participe passé du verbe pouvoir
restent invariables lorsqu’ils ont pour C.O.D.:
- un infinitif : Tous les progrès que j’ai cru faire ont été inutiles.
- une proposition ou un infinitif sous-entendus :
il a fait toutes les démarches qu’il avait dit. (qu’il ferait)
Elle a fait tous les progrès qu’elle a pu. (faire)
Comment s’accorde le participe passé de certains verbes intransitifs
accompagnés de C.C. exprimant la durée, la valeur… ?
• Certains verbes intransitifs comme courir, coûter, dormir, durer, marcher, mesurer,
peser, régner, reposer, valoir, vivre, etc., sont souvent accompagnés d’un
complément circonstanciel qui exprime la durée, la distance, le prix, la valeur et qui
ne doit pas être confondu avec un complément d’objet direct.
Le participe passé de ces verbes reste donc invariable :
Ce livre m’a coûté cent francs.
Les cent francs que ce livre m’a coûté.
Mais :
courir, coûter, peser, valoir et vivre peuvent, dans certains sens, être transitifs et
admettre un C.O.D. Leur participe passé est alors variable :
- courir est transitif lorsqu’il signifie « s’exposer à » :
Tu n’imagines pas les risques qu’il a courus.
- coûter est transitif lorsqu’il signifie « causer une peine » :
Tu n’imagines pas les efforts que ce travail m’a coûtés.
- peser est transitif lorsqu’il signifie « déterminer le poids », « examiner » :
Emballe les gâteaux que j’ai pesés.
- valoir est transitif lorsqu’il signifie « avoir pour conséquence » :
Oublions les critiques que m’a values votre comportement.
- vivre est transitif lorsqu’il signifie « passer », « éprouver » :
il n’oublierait pas les heures qu’ils avaient vécues ensemble.
L’accord du participe passé des verbes pronominaux
Comment s’accorde le participe passé si le verbe n’est
suivi ni d’un C.O.D. ni d’un infinitif ? 1/2
Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet. 1er cas :
• Les pronominaux sont de sens réfléchi ou réciproque, le pronom réfléchi est alors
C.O.D. de l’auxiliaire avoir sous-entendu. On applique alors la règle d’accord du
participe avec un C.O.D. placé devant le verbe :
Elle s’est levée.  elle a levé s’ = C.O.D. (sens réfléchi)
Ils se sont vus.  ils ont vu l’un l’autre = C.O.D. (sens réciproque)
Attention :
 Le participe passé dans l’infinitif passé s’accorde :
Après s’être regardée dans la glace, elle sortit.
 Les participes passés des verbes se complaire, se déplaire, se mentir, se nuire, se
parler (parler à soi), se plaire (plaire à soi), se ressembler, se rire de, se sourire, se
succéder, se suffire, se survivre, s’en vouloir, restent invariables car le pronom
réfléchi se n’est pas, dans ces verbes, C.O.D., mais C.O.I. :
Ils se sont nui. = ils ont nui l’un à l’autre.
Elles se sont plu.= Elles sont plu l’une à l’autre.
Ils se sont succédé sur la scène. = ils ont succédé l’un à l’autre.
L’accord du participe passé des verbes pronominaux
Comment s’accorde le participe passé si le verbe n’est
suivi ni d’un C.O.D. ni d’un infinitif ? 2/2
Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet. 2ème cas :
• Les pronominaux sont de sens passif ou de sens vague, on applique alors la règle
de l’accord en genre et en nombre avec le sujet :
Ces livres se sont bien vendus. = Ces livres ont été bien vendus. (sens passif)
Des prisonniers se sont échappés. (sens vague)
L’accord du participe passé des verbes pronominaux
Comment s’accorde le participe passé si le verbe a un
C.O.D. ?

Si le verbe a un C.O.D., on suit la règle d’accord avec l’auxiliaire avoir :


• Le C.O.D. est placé après le verbe, il n’y a pas d’accord :
Elle s’est coupé une énorme tartine. (= Elle a coupé une énorme tartine à elle.)
Dans ce cas, le pronom réfléchi se n’est plus C.O.D. mais C.O.I.

• Le C.O.D. est placé avant le verbe, il y a accord :


La tartie qu’elle s’est coupée est énorme.
L’accord du participe passé des verbes pronominaux
Comment s’accorde le participe passé
si le verbe est suivi d’un infinitif ?

Si le verbe est suivi d’un infinitif, on suit la règle d’accord avec l’infinitif :
• L’infinitif est de sens actif, accord :
Elle s’est entendue crier au secours. (C’est elle qui crie)

• L’infinitif est de sens passif, pas d’accord :


Elle s’est entendu appeler. (C’est elle qu’on appelle, quelqu’un l’appelle)
Comment s’accorde le participe passé
des verbes impersonnels conjugués avec avoir ?
Le participe passé reste toujours invariable :
Quelle tempête il a fait !
Quelle volonté il t’a fallu !
Accord du verbe – Cas d’un seul sujet.
Comment se fait l’accord quand le sujet est un nom collectif ?

Le sujet est un nom collectif, c’est-à-dire un nom qui, bien que singulier,
évoque une quantité plurielle (armée, bande, horde, nuée, foule, multitude,
troupe…).
 Si ce nom est employé sans complément du nom, le verbe se met au singulier :
La foule hurla.
 Si ce nom est suivi d’un complément du nom au pluriel, le verbe se met au singulier
lorsqu’on met l’accent sur l’ensemble (phrase 1), au pluriel lorsqu’on met l’accent
sur le complément (phrase 2) :
Un troupeau de moutons barrait la route. (1)
Un troupeau de moutons barraient la route. (2)
En pratique l’accord est indifférent.
Mais…
Lorsque le nom collectif est précédé d’un article défini, d’un adjectif possessif ou
d’un adjectif démonstratif, le verbe se met obligatoirement au singulier :
Le (son, ce) troupeau de moutons barrait la route.
Accord du verbe – Cas d’un seul sujet.

Comment se fait l’accord quand le sujet est une fraction ?

 Si cette fraction est au singulier (moitié, tiers…), ou un nom comme dizaine,


centaine, le verbe se met soit au singulier, soit au pluriel, selon que l’on met
l’accent sur la fraction (phrase 1) ou sur le complément au pluriel (phrase 2):
Une centaine de personnes était présente. (1)
Une centaine de personnes étaient présentes. (2)
 Si cette fraction est au pluriel, le verbe se met au pluriel :
Les deux tiers des personnes invitées étaient présentes.

Comment se fait l’accord quand le sujet est un groupe nominal


exprimant la quantité ?
 Le sujet est un groupe nominal exprimant la quantité comme nombre de,
quantité de, force, la plupart… Dans ce cas, le verbe se met au pluriel :
La plupart des élèves sont absents.
Nombre de personnes pensent qu’il sera élu.
Accord du verbe – Cas d’un seul sujet.
Comment se fait l’accord quand le sujet est un adverbe de
quantité ?
Le verbe se met au pluriel, que l’adverbe soit construit ou non avec un
complément :
Beaucoup d’élèves sont absents. Trop sont absents. Peu de choses vont.

Mais…
lorsque l’adverbe peu est précédé d’un article défini, d’un adjectif possessif
ou d’un adjectif démonstratif, le verbe se met généralement au singulier :
Le peu de chose qui m’appartient est à vous.
Ce peu de chose m’appartient.
Attention !
Après plus d’un, le verbe est au singulier ; après moins de deux, il est au
pluriel :
Plus d’un s’en souviendra.
Moins de deux jours lui ont suffi pour déménager.
Accord du verbe – Cas d’un seul sujet.

Comment se fait l’accord quand le sujet est le pronom neutre il ?

Le verbe est toujours au singulier :


Il est apparu de gros nuages. (il : sujet apparent d’un verbe
impersonnel).
Il a plu des cordes hier matin.

Comment se fait l’accord quand le sujet est le pronom neutre ce (c’) ?

Le verbe est généralement au singulier :


C’est nous, ne craignez rien.
Mais…
Avec les pronoms eux, elles, un nom ou un groupe nominal pluriel, il faut
mettre le verbe au pluriel :
Ce sont eux les coupables.
Ce sont ses vœux.
Accord du verbe – Cas de plusieurs sujets.
Comment se fait l’accord quand les sujets sont coordonnés
par ni ou par ou ?
Le verbe se met soit au singulier, soit au pluriel :
 Le verbe se met de préférence au pluriel, lorsque ou et ni signifient que l’on
considère les éléments coordonnés comme un ensemble :
Ni mon père ni ma mère ne viendront.
Une chute ou un choc peuvent lui rendre la mémoire.
 Le verbe se met de préférence au singulier lorsque ni et ou expriment la
disjonction ou l’opposition des deux éléments coordonnés :
Ni la douceur ni la violence n’en viendra à bout.
La douceur ou la violence fera le reste. (= ce sera l’un ou l’autre).
Comment se fait l’accord quand les sujets sont juxtaposés ou
coordonnés par et ?
Le verbe se met alors au pluriel :
Mon père et ma mère sont arrivés. Ma mère et ma sœur sont arrivées.
Mon père, ma mère et ma sœur sont arrivés.
Accord du verbe – Cas de plusieurs sujets.
Comment se fait l’accord quand les sujets sont résumés ou
annoncés par un pronom ?
Il y’a deux ou plusieurs sujets résumés ou annoncés par un pronom comme
aucun, chacun, nul, personne, rien, tout, etc. :
Le verbe se met alors au singulier :
Tout, assiettes, plats, verres, a été cassé.

Comment se fait l’accord quand les sujets sont joints par avec, ainsi
que, comme ?
Le verbe se met alors au singulier ou au pluriel :
Mon père ainsi que ma mère viendra (viendront).
Accord du verbe – Cas de plusieurs sujets.
Comment se fait l’accord quand le sujet est l’un et l’autre, l’un ou
l’autre, ni l’un ni l’autre ?

 Lorsque le sujet est l’un et l’autre, ou ni l’un ni l’autre, le verbe se met


indifféremment au singulier ou au pluriel :

L’un et l’autre se dit (se disent).


Ni l’un ni l’autre ne peut (ne peuvent).

 Lorsque le sujet est l’un ou l’autre, le verbe se met au singulier :


L’un ou l’autre se dit.
Comment l’accord en personne se fait-il
lorsqu’il n’y a qu’un seul sujet ?

Le verbe se met à la même personne que son sujet :


Je chante, tu chantes, les enfants chantent.
Mais…
Quand le sujet est le pronom relatif qui, le verbe se met à la même personne que
l’antécédent :
C’est moi qui ai cassé le vase.
On se plaint toujours à nous qui n’y sommes pour rien.
Attention !
Lorsque l’antécédent est le seul, le premier…et qu’il est attribut du sujet, le verbe
se met soit à la même personne que le sujet, soit à la même personne que
l’antécédent attribut :
Tu es le seul qui aies réussi. Tu es le seul qui ait réussi.
Comment l’accord en personne se fait-il
lorsqu’il y a plusieurs sujets ?

Pour bien accorder le verbe, il faut savoir que :


 La première personne (du pluriel) l’emporte sur les deux autres :
Mon frère et moi partirons demain. (3ème pers. + 1ère pers. = 1ère pers.)
Toi et moi partirons demain. (2ème pers. + 1ère pers. = 1ère pers.)
Ton frère, toi et moi partirons demain. (3ème pers. + 2ème pers. + 1ère pers. = 1ère
pers.)
 La deuxième personne (du pluriel) l’emporte sur la troisième :
Mina et toi êtes mes meilleurs amies. (3ème pers. + 2ème pers. = 2ème pers.)

Attention !
il ne faut pas oublier, pour l’accord en genre, que le masculin l’emporte toujours
sur le féminin :
Ton frère et Martine sont partis les premiers.
L’ADJECTIF DEMONSTRATIF
Quelles sont les formes de l’adjectif démonstratif ?

L’adjectif démonstratif a deux séries de formes :


 Des formes simples :
Ce livre ; cette table ; ces hommes.
 Des formes composées à l’aide des adverbes –ci et –là. Le nom s’intercale
alors entre l’adjectif qui le précède et l’adverbe qui le suit.
Il est toujours séparé de l’adverbe par un trait d’union.
Ce livre-ci ; cette table-là.
SINGULIER PLURIEL
MASCULIN ce (-ci, -là) – cet (-ci, -là) ces (-ci, -là)
FEMININ cette (-ci, -là)
Attention !
- Ce s’emploie devant les noms qui commencent par une consonne ou
un h aspiré : ce garçon ; ce hasard.
- Cet s’emploie devant les noms qui commencent par une voyelle ou
un h muet : cet enfant ; cet historien.
L’ADJECTIF DEMONSTRATIF
Qu’est-ce-que l’adjectif démonstratif sert à exprimer ?

 L’adjectif démonstratif sert à montrer l’être ou la chose évoquée :


 Dans l’espace : Regarde ce tableau, il est magnifique.
 Dans le temps : Il rentre de voyage cette semaine.
 Renforcé par -ci, il ajoute à sa valeur démonstrative une valeur de proximité
dans le temps ou dans l’espace. Renforcé par -là, il ajoute à sa valeur
démonstrative une valeur d’éloignement :
Je voudrais ce livre-ci (= là devant), s’il vous plaît.
A cette époque-là (= autrefois), l’économie était bonne.
Par ailleurs, -ci et -là s’emploient simultanément lorsqu’on veut opposer
deux êtres ou deux choses :
Lequel choisis-tu ? Ce pantalon-ci ou ce pantalon-là ?
L’ADJECTIF DEMONSTRATIF
Qu’est-ce-que l’adjectif démonstratif sert à exprimer ?

 L’adjectif démonstratif peut prendre une valeur figurée :


 Il sert souvent à indiquer que le nom qu’il accompagne désigne un être
ou une chose dont on vient de parler ou dont on va parler :
Hier, il avait vu un vieil ami. Cet ami avait quitté la France depuis deux
ans.
Il répondit en ces termes : « … »
 Il s’emploie à la place de l’article pour mettre en relief le nom qu’il
détermine, soit avec une nuance de respect, soit avec une nuance
péjorative :
Ce petit monsieur commence à me chauffer les oreilles !
Que souhaitent ces dames ?
 La tournure « un(e) de ces » met particulièrement en relief le nom
déterminé :
Tu nous as fait une de ces peurs !
L’ADJECTIF EXCLAMATIF
Quelles sont les formes de l’adjectif exclamatif ?

L’adjectif exclamatif accompagne un nom désignant un être ou une chose


dans une phrase exclamative. Il appartient à la classe des déterminants du
nom et fait partie du groupe nominale :
Quelle chance avez-vous !
SINGULIER PLURIEL
MASCULIN quel quels
FEMININ quelle quelles

Comment l’adjectif exclamatif s’accorde-t-il ?

il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine :


Quelle histoire !
Quel culot !
Quels petits diables !
Quelles petites diablesses !
L’ADJECTIF EXCLAMATIF
Qu’est ce que l’adjectif exclamatif sert à exprimer ?

Il sert à exprimer le sentiment que l’on éprouve devant l’être ou l’objet


désigné par le nom qu’il détermine. Il a une valeur affective et exprime des
sentiments comme :
• La sympathie, l’admiration, la joie, la satisfaction :
Quelle belle maison ! Quelle belle journée ! Quelle chance !
• L’antipathie, le mépris, le malheur, l’indignation :
Quel sot ! Quel malheur ! Quelle catastrophe !
L’ADJECTIF EXCLAMATIF
Quand emploie-t-on l’adjectif exclamatif ?

On emploie l’adjectif exclamatif :


• Soit dans des phrases nominales (sans verbe) :
Quelle chance !
• Soit dans des phrases verbales :
Quelle chance vous avez !

Quelle fonction l’adjectif exclamatif peut-il occuper ?

Il peut occuper la fonction d’attribut du sujet :


Quelle ne fut pas ma surprise en le voyant !
Quelle est attribut du sujet surprise.
Il ne faut pas confondre…
Quel (adjectif exclamatif) avec Quel (adjectif interrogatif) : Ils ont les mêmes formes. A l’oral, ils se
distinguent par l’intonation et à l’écrit par la présence d’un point d’interrogation ou d’exclamation en
fin de phrase.
Quel film ? (interrogation) Quel film ! (admiration)
L’ADJECTIF INDEFINI
Quelles sont les formes de l’adjectif indéfini ?

L’adjectif indéfini exprime, à propos du nom qu’il accompagne :


- une nuance de quantité :
J’ai rangé chaque livre. J’ai rangé quelques livres.
- ou une nuance d’identité :
J’ai acheté le même livre. J’ai acheté un autre livre.
Il appartient à la classe des déterminants du nom et fait partie du
groupe nominale.
On ne peut dresser une liste complète des adjectifs indéfinis. On
distingue néanmoins :
- Les mots simples :
Aucun, autre, certain, chaque, différents, divers, maint, même, plusieurs,
quelconque, quelque, nul, tel, tout.
- Les locutions :
je ne sais quel, n’importe quel, pas un…
L’ADJECTIF INDEFINI
Que sert à exprimer l’adjectif indéfini ?

 L’adjectif indéfini a de multiples valeurs, il peut exprimer :


• une quantité nulle [aucun(e), nul(e), pas un(e)]:
Je n’ai acheté aucun livre.
• une quantité partielle ou indéfinie [certain(e)(s), maint(e)(s),
quelque(s), quelconque(s), divers(es), différent(e)s, plusieurs] :
J’ai acheté quelques livres.
• une quantité totale distributive (chaque, tout, toute) ou globale (tout,
toute, tous, toutes) :
J’ai vérifié chaque livre. J’ai vérifié tous les livres.
• l’indétermination d’un être ou d’une chose [(n’importe quel(le)(s),
tel(le)(s), quelconque(s)] :
Je n’achète pas n’importe quel livre.
• l’identité, la ressemblance ou la différence [autre(s), même(s), tel(le)
(s)] :
il dit toujours les mêmes choses.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on aucun ?

• Employé dans une phrase exprimant le doute, l’interrogation ou la


comparaison, il est l’équivalent de « un » :
Je doute qu’il trouve aucune aide de leur part. (= qu’il trouve une
aide).
Le reste du temps, il a le sens de « nul », « pas un » et s’accompagne
toujours des adverbes ne, ne… plus, ne… jamais ou de la préposition
sans :
Il n’a reçu aucune aide de leur part.
• Aucun s’accorde en genre avec le nom qu’il détermine, mais il est
presque toujours au singulier :
Il n’y avait aucun bruit, aucune âme qui vive.
Il s’emploie quelquefois au pluriel, devant des noms qui n’ont pas de
singulier :
aucuns frais ; aucunes mœurs.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on autre ?

• Il sert à distinguer deux êtres ou deux choses. Il se place entre le nom et


ses autres déterminants. Il peut être coordonné à un(e) par les
conjonctions et ou ou :
Choisis l’une ou l’autre solution, cela m’est égal.
• Accompagné d’un nom qui évoque un moment ou une durée, il renvoie
au passé ou à l’avenir selon le contexte :
Je reviendrai un autre jour.
• Il sert enfin à renforcer les pronoms personnels nous et vous :
Nous autres, les bretons, sommes fiers de notre culture.
Attention !
Adjectif qualificatif, il signifie « différent » : il est tout autre depuis hier.
• Il s’accorde en nombre avec le nom qu’il détermine, mais il a la même
forme au masculin et au féminin :
Je viendrai un(e) autre jour (fois).
J’ai d’autres soucis (préoccupations).
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on certain ?
• Il s’emploie seul ou avec l’article indéfini un :
il est arrivé un certain matin de septembre.
• Devant un nom propre, un certain exprime que l’on ne connait pas la personne;
parfois, il marque aussi le dédain :
Un certain monsieur Durand vous demande !
Attention !
Adjectif qualificatif, il signifie « sûr » :
Une chose est certaine, il me manque.
• Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine :
Il est arrivé un certain matin, une certaine semaine d’août
Certains jours, certaines semaines, il pleut sans arrêt.

Comment emploie-t-on chaque ?

Il indique que l’être ou la chose qu’il détermine fait partie d’un groupe :
Chaque élève devra présenter une pièce d’identité.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on différents, divers ?

• Employés devant un nom au pluriel, ils perdent leur valeur d’adjectifs


qualificatifs et expriment la pluralité et la diversité :
Nous avons entendu différents témoins. J’ai besoin de divers objets.
Attention !
Adjectif qualificatif, différents est toujours placé après le nom et il
signifie « distincts » : Nous avons des points de vue différents.
• Différents et divers s’accordent en genre avec le nom qu’ils déterminent,
mais ils sont toujours au pluriel :
J’ai entendu différents (divers) témoins, différentes (diverses)
versions.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on maint ?

• Il exprime une quantité assez élevée mais sans précision :


Maintes gens le disent !
• Il s’accorde en genre avec le nom qu’il détermine, il est au singulier ou
au pluriel :
Il est abîmé en maint(s) endroit(s).
Je vous l’ai dit à mainte(s) reprise(s).
• Il est toujours au pluriel dans l’expression maintes et maintes fois.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on même ?

• Placé devant le nom, il se combine avec un autre déterminant :


Il répète toujours les mêmes choses.
• Placé après le nom ou le pronom, il renforce ce nom ou ce pronom :
C’est cela même. C’est la vérité même.
• Placé après les pronoms personnels moi, toi, nous, vous, elle(s), lui, eux,
soi, il en est séparé par un trait d’union :
Elles-mêmes l’ont reconnu.
• Placé après un nom indiquant une qualité, il indique qu’elle est portée à
son plus haut degré chez la personne dont on parle :
Il est la gentillesse même.
Attention !
Adverbe, il signifie « y compris ». Il est invariable : Même les voisins sont
venus.
• Il s’accorde en nombre avec le nom qu’il détermine, mais il a la même
forme au masculin qu’au féminin : Ils ont le même chapeau, la même
canne. Ils ont les mêmes vêtements et les mêmes lunettes.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on n’importe quel ?

• Il exprime l’indétermination :
Venez n’importe quel jour de la semaine.
• Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine ou, plus
exactement, la forme verbale n’importe reste invariable tandis que quel
s’accorde en genre et en nombre avec le nom déterminé :
Donnez moi n’importe quel crayon, n’importe quelle feuille.
Il voyagerait dans n’importe quels véhicules, n’importe quelles
voitures.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on nul ?

• Il s’accompagne toujours de l’adverbe ne ou de la préposition sans :


Il viendra, sans nul doute.
Attention !
Adjectif qualificatif, nul signifie « qui ne vaut rien » :
Votre devoir est nul.
• Il s’accorde en genre avec le nom qu’il détermine :
Il n’éprouve nul scrupule, nulle gêne à agir ainsi.
• Nul s’emploie quelquefois au pluriel, notamment devant des noms sans
singulier :
nuls frais ; nulles retrouvailles.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on plusieurs ?

• Il s’emploie sans article et sert à exprimer la multiplicité :


Il m’a appelée plusieurs fois aujourd’hui.
Attention !
Il est toujours au pluriel et à la même forme au masculin qu’au
féminin :
Passe-moi plusieurs vis et plusieurs écrous.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on quelconque ?

• Il se place avant ou après le nom qu’il détermine et signifie « n’importe


quel » :
Donnez-leur une excuse quelconque.
Attention !
Adjectif qualificatif, il signifie « banal » :
Il a une allure très quelconque.
• Il s’accorde en nombre avec le nom qu’il détermine, mais il a la même
forme au masculin qu’au féminin :
Interrogez un(e) quelconque passant(e).
Interrogez deux quelconques passant(e)s.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on quelque ?

• Au singulier, Il remplace l’article indéfini un pour renforcer


l’indétermination :
Elle ressemble à quelque princesse de contes de fées.
• Il sert aussi à exprimer une quantité indéterminée :
Ils ont vécu quelque temps en Angleterre.
• Au pluriel, il remplace l’article indéfini des et exprime une petite
quantité :
Il me reste quelques exemplaires de cet ouvrage.
Attention !
Adverbe, quelque est invariable et signifie « environ » :
Il a recueilli quelque trois cents francs.
• Il s’accorde en nombre avec le nom qu’il détermine, mais il a la même
au masculin qu’au féminin :
J’éprouve quelque scrupule, quelque gêne à agir ainsi.
J’ai ramassé quelques champignons et quelques châtaignes.
L’ADJECTIF INDEFINI
Comment emploie-t-on tel ?

• Il exprime l’indétermination :
Il m’a dit de me présenter tel jour, à telle heure.
Attention !
• Adjectif qualificatif, il exprime la similitude et signifie « pareil »,
« semblable » ; il peut, dans cet emploi, être suivi d’une subordonnée
de comparaison :
Il est resté tel / que je l’ai connu.
• Comme adjectif qualificatif, il exprime aussi l’intensité et signifie « si
grand », « si fort » ; il peut alors être suivi d’une subordonnée de
conséquence :
Ces informations sont d’une importances telle / que nous devons les
taire.
• Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine :
Il m’a dit de me présenter tel jour, à telle heure.
Il m’a dit de remplir tels imprimés et de faire telles démarches.
Comment emploie-t-on tout ?
• Au singulier, devant un nom sans déterminant, il peut être l’équivalent de
« chaque », « n’importe quel » ; au pluriel, combiné avec l’article défini, il a une
valeur distributive :
Toute peine mérite salaire.
Tous les samedis, nous allons courir à la campagne.
• Il peut signifier « dans son ensemble » et s’unit à d’autres déterminants :
Tous mes amis sont venus.
Attention !
• Adverbe, il signifie « complètement », « tout à fait » et il est invariable :
Mes vêtements sont tout trempés.
Mais…
• Devant un adjectif féminin commençant par une consonne ou un h aspiré,
tout s’accorde en genre et en nombre avec cet adjectif :
La(les) page(s) est (sont) toute(s) déchirée(s). Elle est toute hâlée.
• Au singulier, devant un adjectif féminin commençant par une voyelle, l’accord
n’est pas obligatoire : La page est tout(e) abîmée.
• Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine :
Tout travail, toute peine mérite salaire.
Tous mes amis et toutes mes amies sont venus.
L’ADJECTIF INTERROGATIF
Quelles sont les formes de l’adjectif interrogatif ?

L’adjectif interrogatif accompagne le nom d’un être ou d’une chose sur


l’identité duquel on se pose une question. Il appartient à la classe des
déterminants du nom et fait partie du groupe nominal : Quel élève a parlé ?
SINGULIER PLURIEL
MASCULIN quel quels
FEMININ quelle quelles

Comment l’adjectif interrogatif s’accorde-t-il ?

Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine :


Quelle heure est-il ? Quel temps fait-il ?
Quels numéros avez-vous ? Quelles fleurs voulez-vous ?
L’ADJECTIF INTERROGATIF
Qu’est ce que l’adjectif interrogatif sert à exprimer ?

Il questionne sur la qualité ou l’identité de l’être ou de la chose désignée par


le nom qu’il détermine.
Dans quelle rue habitez-vous ?

Comment emploie-t-on l’adjectif interrogatif ?

On le rencontre :
• Soit dans l’interrogation directe : Quel temps fait-il ?
• Soit dans l’interrogation indirecte : Je me demande quel temps il fait.
Dans ce cas, il n’y a plus d’inversion de sujet et le point d’interrogation
disparaît.

Quelle fonction l’adjectif interrogatif peut-il occuper ?

Il peut occuper la fonction d’attribut du sujet :


Quelle est votre adresse ?
L’ADJECTIF NUMERAL CARDINAL
Quelles sont les formes de l’adjectif numéral cardinal ?

L’adjectif numéral cardinal indique le nombre précis d’êtres ou de choses


désignés par le nom qu’il accompagne ; il annonce un nom en précisant son
nombre. Il appartient à la classe des déterminants du nom et fait partie du
groupe nominal : ils ont trois fils.
La série des nombres étant illimitée, les adjectifs numéraux cardinaux sont en
nombre illimité. Ils se présentent sous deux formes :
• Les mots simples :
zéro, un, deux, trois, quatre, cinq…
• Les mots composés par addition, multiplication, addition et multiplication :
Vingt-quatre (= vingt + quatre).
Quatre-vingts (= quatre fois vingt).
Trois mille quatre cents (= trois fois mille + quatre fois cent).
Attention !
Le trait d’union n’est utilisé qu’entre les dizaines et les unités :
Trois mille neuf cent vingt-trois ; quatre-vingt-dix ; quatre-vingt-deux.
L’ADJECTIF NUMERAL CARDINAL
Comment l’adjectif numéral cardinal s’accorde-t-il ?

L’adjectif numéral cardinal est invariable, mais :


• un s’accorde en genre :
un homme ; une femme.
• vingt et cent prennent un -s lorsqu’ils sont multipliés sans être suivis d’un
autre nombre :
quatre-vingts ; deux cents.
Mais…
Ils restent invariables lorsqu’ils sont suivis d’un autre nombre :
trois cent deux.
Attention !
• Un, vingt et cent restent invariables quand ils ont une valeur ordinale :
prenez vos livres page quatre-vingt.
C’était en l’an mille huit cent.
• Mille est toujours invariable, il peut s’écrire mil dans les dates :
Deux mille francs. Les mille et une nuits. Mil (mille) neuf cent.
L’ADJECTIF NUMERAL CARDINAL
Que sert à exprimer l’adjectif numéral cardinal ?

• Il indique avec précision le nombre du nom qu’il détermine (phrase 1), à la


différence de l’article indéfini pluriel (phrase 2) ou de l’adjectif indéfini
(phrase 3).
Comparons :
- il possède cinq hectares de terre. (1)
- il possède des hectares de terre. (2)
- il possède quelques hectares de terre. (3)
• Néanmoins, il arrive souvent que dans la langue familière il perde de sa
précision ; il exprime alors, comme l’adjectif indéfini, une quantité
indéterminée :
Je reviens dans cinq minutes.
Il est à deux doigts de partir.
Je l’ai dit cent fois.
L’ADJECTIF NUMERAL CARDINAL
Comment emploie-t-on l’adjectif numéral cardinal ?
• Il peut s’employer seul ou se combiner avec d’autres déterminants (article
défini ; adjectif possessif) :
Deux enfants, les deux enfants, mes deux enfants.
• Employé seul et précédé d’un article, il joue le role d’un nom avec toutes les
fonctions possibles du nom :
Elle a eu un quinze en grammaire. (C.O.D.)
• Employé seul il joue le rôle d’un pronom, avec toutes les fonctions possibles du
pronom :
Donnez m’en cinq. (C.O.D.) Ils sont douze. (attr. du sujet)
• Il peut être suivi d’un complément et prend une valeur partitive :
Trois de ses enfants sont déjà mariés.
• Lorsqu’il indique un rang, il équivaut à un adjectif numéral ordinal :
Relisez le chapitre deux. (le deuxième chapitre).
Louis XVI. (Louis le seixième)
Mais … : Chapitre premier ; François 1er (premier).
L’ADJECTIF NUMERAL ORDINAL
Comment forme-t-on l’adjectif numéral ordinal ?

L’adjectif numéral ordinal indique le rang précis occupé dans une série par les
êtres ou les choses désignés par le nom qu’il accompagne. Il appartient à la
classe des déterminants et du nom et fait partie du groupe nominal :
Leur troisième fils s’appelle Ridha.
On ajoute le suffixe -ième à l’adjectif numéral cardinal correspondant :
treize  treizième ; vingt-quatre  vingt-quatrième.
Mais…
• À un correspond premier, et unième dans les adjectifs composés :
vingt et un  vingt et unième.
• À deux, correspond deuxième et second :
vingt-deux  vingt-deuxième.
• Au lieu de troisième, quatrième, cinquième, on peut rencontrer les formes tiers
(tierce), quart(e), quint(e) :
le tiers-État ; le Quart livre ; Charles Quint.
L’ADJECTIF NUMERAL ORDINAL
Comment s’accorde l’adjectif numéral ordinal ?

Il s’accorde en nombre avec le nom qu’il détermine :


le(s) troisième(s) lundi(s).
La (les) troisième(s) semaine(s).
Attention !
Premier et second s’accordent en nombre mais aussi en genre :
Le (les) premier(s) jour(s).
La (les) première(s) journée(s).
L’ADJECTIF NUMERAL ORDINAL
Comment emploie-t-on l’adjectif numéral ordinal ?

• Employé sans le nom et précédé de l’article, il joue le rôle d’un pronom avec
toutes les fonctions possibles d’un pronom :
Le troisième est meilleur. (sujet)
• Employé seul et précédé d’un article, il peut devenir un nom par dérivation ;
il a alors toutes les fonctions possibles d’un nom :
J’habite le quatorzième (arrondissement). (C.C. de lieu)
• Il peut être suivi d’un complément et prend une valeur partitive :
il est le premier de la liste.
L’ADJECTIF NUMERAL ORDINAL
Quelles fonctions l’adjectif numéral ordinal peut-il occuper ?

Il peut occuper les quatre fonctions de l’adjectif qualificatif : épithète,


attribut du sujet (phrase 1), attribut du C.O.D. (phrase 2) ou apposé (phrase
3) :
Ma deuxième fille est première au concours. (1)
On l’a classé troisième. (2)
Cet essai, cinquième de la série, est le bon. (3)
PLUS
Emplois de second et de deuxième :
• second s’emploie pour désigner un être ou une chose qui prend place dans une
série de deux :
C’est ta seconde et dernière chance !
• deuxième s’emploie pour désigner une chose ou un être qui prend place dans
une série de plus de deux éléments :
C’est la deuxième fois qu’il m’appelle aujourd’hui et ce n’est pas la
dernière.
L’ADJECTIF POSSESSIF
L’adjectif possessif accompagne le nom et indique le possesseur de l’être ou
de la chose dont on parle. Il appartient à la classe des déterminants du nom
et fait partie du groupe nominal :
Prends mon livre. (= le livre qui m’appartient)
Prends ton livre. (= le livre qui t’appartient)

Quelles sont les formes de l’adjectif possessif ? (1 ère partie)

C’est le seul déterminant à porter une marque de personne en plus des


marques de genre et de nombre. Il a deux séries de formes :
• Les plus courantes (formes atones) :
SINGULIER PLURIEL
Masculin Féminin Masculin / Féminin
1rep. mon ma mes
un possesseur 2e p. ton ta tes
3e p. son sa ses
plusieurs 1rep. notre nos
possesseurs 2e p. votre vos
3e p. leur leurs
L’ADJECTIF POSSESSIF
Attention !
Lorsqu’un nom féminin commence par une voyelle ou un h muet, on emploie
mon, ton, son : Mets ton écharpe. Raconte moi ton histoire.
Quelles sont les formes de l’adjectif possessif ? (2 ème partie)
• Les formes peu usitées en français moderne (formes toniques : mien(ne)(s),
tien(ne)(s), sien(ne)(s), nôtre(s), vôtre(s), leur(s)) :
Cette victoire est mienne.
Ces formes s’emploient uniquement en fonction d’attribut du sujet (phrase 1)
ou du C.O.D. (phrase 2) :
Elle est mienne. (1) je la considère comme mienne. (2)
Attention !
Il ne faut pas confondre les formes toniques de l’adjectif possessif avec les
formes du pronom possessif composées de l’article défini et des formes
toniques de l’adjectif possessif (le tien, le mien, le sien…) :
Cette victoire est la mienne. (la mienne : pronom possessif)
L’ADJECTIF POSSESSIF
Comment l’adjectif possessif s’accorde-t-il ?

Il s’accorde :
• En personne avec le nom désignant le(s) possesseur(s) :
Pierre cire ses chaussures. (3ème personne)
• En genre et en nombre avec le nom désignant l’ (les) être(s) ou la (les)
chose(s) possédé(e)(s) :
As-tu pris ton livre ? (ton, un possesseur ; masc. sing. comme le nom
livre)
La distinction de genre ne peut se faire qu’au singulier :
mon livre ; ma chaise ; son manteau ; sa robe.
Mais…
nos livres ; nos chaises ; votre manteau ; votre robe.
L’ADJECTIF POSSESSIF
Qu’est-ce que l’adjectif possessif sert à exprimer ?

 Il indique que le nom auquel il se rapporte (chose possédée) est en relation


avec :
• la première personne = celle(s), celui, ceux qui parle(nt) :
mon livre ; notre livre.
• la deuxième personne = celle(s), celui, ceux à qui on parle :
ton livre ; votre livre.
• la troisième personne = celle(s), celui, ceux dont on parle :
son livre ; leur livre.
 Il peut aussi exprimer une nuance :
• de respect, de déférence (titres, grades) : mon capitaine ; sa Majesté.
• de mépris, d’ironie : votre petit monsieur ne me plaît guère.
• d’affection : mon Anne-Laure ; ma chérie.
• d’habitude : Je ne pourrais pas venir demain, j’ai mon cours de piano.
L’ADJECTIF POSSESSIF

PLUS
• Dans le cas où la possession est évidente, comme pour les parties du
corps, on emploie l’article défini au lieu de l’adjectif possessif :
J’ai mal à la tête.
• Sinon le sens change : J’ai mal à mon bras. (douleur habituelle)
Il ne faut pas confondre…
 leur(s) (adjectif possessif) et leur (pronom personnel) :
• leur, adjectif possessif, s’accorde en nombre avec le nom désignant l’objet
possédé. Il peut être remplacé par n’importe quel autre adjectif possessif,
ce qui n’est pas le cas du pronom personnel :
Ils ont pris leurs affaires et sont partis.  Ils ont pris vos affaires et sont
partis.
• leur, pronom personnel, est invariable : je leur ai parlé de vous.
L’ADJECTIF POSSESSIF

PLUS
 Pour bien accorder l’adjectif possessif leur, il faut savoir « qui possède
quoi »…
• leur s’accorde en nombre avec le nom désignant l’objet possédé :
Ils ont pris leurs bagages. (masculin pluriel)
ils ont pris leurs affaires.(féminin pluriel)
• leur se rapporte à plusieurs possesseurs, mais il faut distinguer trois cas :
 Il n’y a qu’un seul objet possédé pour l’ensemble des possesseurs, leur se
met alors au singulier :
Ils sont venus avec leur fille.
 il y a plusieurs objets possédés par possesseur, leur se met au pluriel :
Ils ont repris leurs dossiers.
 Il n’y a qu’un seul objet possédé par possesseur, leur se met indifféremment
au singulier ou au pluriel :
Ils ont mis leur(s) chapeau(x).
LES ADVERBES
Comment forme-t-on les adverbes en -ment ?

les adverbes en -ment sont formés sur le féminin de l’adjectif correspondant :


doux, douce --> doucement ; ferme, ferme --> fermement
Exceptions :
• Les adjectifs féminins en -aie, -ée, -ie, -ue perdent leur -e final devant le suffixe
-ment : vrai, vraie --> vraiment ; aisé, aisée --> aisément
poli, polie --> poliment ; éperdu, éperdue --> éperdument
Attention !
• La chute du -e féminin est signalée par un accent circonflexe dans les adverbes
suivants : assidûment, continûment, crûment, dûment, goulûment, incongrûment,
indûment.
• Notons que gaiement se rencontre parfois sous la forme gaîment.
• On trouve -ément au lieu de -ement dans certains adverbes : aveuglément,
commodément, confusément, énormément, expressément, intensément,
précisément, profondément…
• Gentil, impuni et bref ont donné : gentiment, impunément, brièvement.
• Tous les mots terminés par -ment ne sont pas des adverbes :
avec tous mes remerciements. (=nom)
LES ADVERBES
Comment forme-t-on les adverbes en -amment et -emment ?
• Lorsque un adjectif se termine en -ant, l’adverbe correspondant se termine en
-amment :
courant --> couramment ; constant --> constamment
• Lorsqu’un adjectif se termine en -ent, l’adverbe correspondant se termine en
-emment :
prudent --> prudemment ; violent --> violemment
Exceptions…
lent --> lentement
présent --> présentement
véhément --> véhémentement
Attention !
• Tous les adjectifs n’ont pas donné naissance à des adverbes :
charmant, concis, fâché, content…
• Tous les adverbes ne dérivent pas d’adjectifs :
diable --> diablement
notamment ; grièvement ; précipitamment…
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)

Quelles sont les formes des adverbes de circonstance ? 1


 Ils peuvent se présenter sous la forme :
• D’un mot simple :
- adverbes exprimant le lieu : ailleurs, autour, dedans, dehors,
derrière, dessous, dessus, devant, en, ici, là, loin, partout, près, où,
y…
- adverbes exprimant le temps : alors, aussitôt, bientôt, demain,
désormais, deuxièmement, encore, enfin, hier, jadis, jamais,
maintenant, naguère, souvent, tard, tôt, toujours…
- adverbes exprimant la manière : ainsi, bien, debout, ensemble,
exprès, mal, même, mieux, pire, pis, plutôt, vite, volontiers…
- adverbes exprimant la quantité et l’intensité : assez, aussi,
autant, beaucoup, bien, combien, comme, davantage, guère,
moins, peu, plus, presque, que, si, tant, tellement, tout, très, trop…
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Quelles sont les formes des adverbes de circonstance ? 2
 Ils peuvent se présenter sous la forme :
• D’une locution adverbiale :
- adverbes exprimant le lieu : au centre, au-dedans, au-dehors, au-
dessous, au-dessus, ça et là, deçà, delà, de-ci, de-là, d’ici, en arrière, en
avant, là-bas, là-haut, par ici, quelque part…
- adverbes exprimant le temps : à présent, après-demain, aujourd’hui,
avant-hier, d’abord, de loin en loin, de nouveau, de temps en temps,
depuis longtemps, dès lors, sur-le-champ, tout à coup, tout de suite…
- adverbes exprimant la manière : à califourchon, à cœur joie, à
contrecœur, à cor et à cri, à l’envi, à reculons, à tâtons, à tort, à tue-tête, à
vau-l’eau, au fur et à mesure, au hasard, bon gré mal gré, cahin-caha,
dare-dare, de plus belle, en vain, petit à petit, sens dessus dessous, tête-
bêche, tour à tour, tout de go…
- adverbes exprimant la quantité et l’intensité : à demi, à gogo, à moitié,
à peine, à peu près, pas du tout, peu à peu, peu ou prou, tout à fait…
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Quelles sont les formes des adverbes de circonstance ? 3
 Ils peuvent se présenter sous la forme :
• d’un adjectif qualificatif employé comme adverbe donc invariable : c’est le
cas des adverbes de manière suivants : bas, bon, cher, clair, doux, droit,
faux, ferme, fort, haut, net…
 Un grand nombre d’adverbes de manière sont formés à partir de l’adjectif
féminin et du suffixe -ment ou avec les suffixes -emment ou -amment (voir
la leçon n°50) :
rapidement, lentement, doucement…
savamment, méchamment ; violemment, excellemment…
 Certains mots ou locutions latins ou italiens sont employés comme
adverbes de manière ou de temps :
• manière : a fortiori, a priori, a posteriori, ad libitum, de visu, ex aequo,
gratis, manu militari, stricto sensu, vice versa, allegro, crescendo, franco,
incognito, moderato, piano…
• temps : primo, secundo, tertio…
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Que servent à exprimer les adverbes de circonstance ?
• Les adverbes de circonstance donnent différentes indications concernant le
sens du verbe :
ici --> lieu.
Il travaille de temps en temps --> temps.
Rapidement --> manière.
Beaucoup --> quantité.
• Les adverbes de circonstance jouent le même rôle qu’un nom ou un groupe
nominal en fonction de complément circonstanciel :
- ici peut correspondre au G.N. C.C. de lieu à la maison ;
- de temps en temps peut correspondre au G.N. C.C. de temps certains jours ;
- rapidement peut correspondre au G.N. C.C. de manière avec rapidité ;
- beaucoup peut correspondre au G.N. C.C. de quantité en grande quantité.
• Pour les adverbes de manière, l’équivalence n’est pas toujours possible,
certains adjectifs n’ayant pas donné naissance à un adverbe : content,
charmant, concis, fâché. Dans ce cas on peut utiliser une périphrase :
Il m’a remercié d’une façon charmante.
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Quelles fonctions les adverbes de circonstance occupent-ils ?

En général, l’adverbe « modifie » le sens du verbe, de l’adjectif ou de


l’adverbe auquel il se rapporte. Les adverbes de circonstance
occupent généralement la fonction de complément circonstanciel
(lieu, temps, manière, quantité…) :
Viens ici. (C.C. de lieu)
Il rentre demain. (C.C. de temps)
Les élèves travaillent bien. (C.C. de manière)
Elle mange trop. (C.C. de quantité)
Mais…
Ils peuvent aussi occuper la fonction de :
• sujet : peu me suffit.
• C.O.I. : il se contente de peu.
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Comment emploie-t-on les adverbes de lieu ?

 De la même manière qu’un nom ou qu’un G.N. C.C. de lieu, on emploie


l’adverbe de lieu pour désigner :
• le lieu où l’on est :
Il habite ici. (dans cette maison)
• le lieu où l’on va :
Il est parti là-bas. (en Espagne)
• le lieu d’où l’on vient :
Il arrive de là-bas. (d’Italie)
• le lieu où l’on passe :
Il est passé par ici. (par la fenêtre)
 Certains adverbes de lieu peuvent s’employer au comparatif et au
superlatif :
- Positif : loin.
- Comparatifs : plus loin, aussi loin, moins loin.
- Superlatifs : le plus loin, le moins loin, très loin, très peu loin.
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Comment emploie-t-on les adverbes de temps ?

 De la même manière qu’un nom ou qu’un G.N. C.C. de lieu, on emploie


l’adverbe de temps pour marquer :
• une date :
Elle arrivera après-demain. (le 13 février)
• une durée :
Elle a vécu ici longtemps. (vingt ans)
• la répétition d’une action :
Elle revient souvent nous voir. (tous les ans)
• la succession des actions dans le temps :
Avant (dans le passé), on se déplaçait à cheval, maintenant (de nos
jours), on circule en voiture.
 Certains adverbes de temps s’emploient au comparatif et au superlatif :
- Positif : tard.
- Comparatifs : plus tard, aussi tard, moins tard.
- Superlatifs : le plus tard, le moins tard, très tard, très peu tard.
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Comment emploie-t-on les adverbes de manière ? - 1 -

 L’adverbe de manière modifie le plus souvent un verbe :


Il parle couramment l’anglais.
 L’adverbe de manière est parfois suivi d’un complément introduit par
à ou de :
Il a agi conformément à mes instructions.
 Certains adverbes de manière peuvent être employés comme :
• Adjectifs qualificatifs : bien, mieux, debout, gratis… ils ont alors
toutes les fonctions de l’adjectif (épithète (1), attribut du sujet (2)) :
C’est un homme bien. (1) Elle est mieux que lui. (2)
• Noms : bien, mieux, ensemble… ils ont alors toutes les fonctions du
nom :
Il aime faire le bien. (C.O.D.)
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Comment emploie-t-on les adverbes de manière ? - 2 -

 Les adverbes de manière peuvent s’employer au comparatif et au


superlatif :
• Positif : poliment.
• Comparatifs : plus poliment, moins poliment, aussi poliment.
• Superlatifs : le plus poliment, le moins poliment, très poliment, très
peu poliment.
Attention !
• mieux, le mieux sont les comparatif et superlatif irréguliers de bien :
Il va bien, il va mieux.
• Pis et le pis sont les comparatif et superlatif irréguliers de mal :
Ça va de mal en pis.
Le pis de l’affaire.
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Comment emploie-t-on les adverbes de quantité (intensité) ? 1

 L’adverbe de quantité peut modifier un verbe, un adjectif, un autre


adverbe :
Il mange trop. Il est trop gourmand. Il mange trop peu.
 L’adverbe de quantité est parfois construit avec un complément
introduit par la préposition de :
Il a beaucoup d’amis, peu d’ennemis. Il y’a trop de monde.
Ce groupe adverbe + complément équivaut à un G.N. précédé d’un
déterminant indéfini ; il peut avoir toutes les fonctions d’un G.N. :
Beaucoup de ses amis sont partis. (= plusieurs amis : fonction
sujet)
Il a perdu beaucoup de ses amis. (fonction C.O.D.)
ADVERBES DE CIRCONSTANCE
(LIEU, TEMPS, MANIÈRE, QUANTITÉ, INTENSITÉ)
Comment emploie-t-on les adverbes de quantité (intensité) ? 2

 L’adverbe de quantité sert à former les comparatifs et les superlatifs


des adjectifs et des adverbes :
Elle est (plus, moins aussi, très, la plus, la moins) belle.
Elle parle (plus, moins, aussi, très, le plus) fort.
Il peut à lui seul exprimer un degré de comparaison :
Il travail plus (moins) en ce moment.
Attention !
Certains adverbes de quantité peuvent changer de sens :
Qui aime bien châtie bien. (adv. de manière)
C’était bien bon. (adv. d’intensité)
Il y’a bien des erreurs dans votre devoir. (adv. de quantité)
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Quelles sont les formes des adverbes d’opinion ? - 1 -

 Ils se présentent sous la forme :


• d’un mot simple :
- adverbes exprimant l’affirmation : absolument,
assurément, aussi, bien, certainement, certes,
effectivement, évidemment, exactement, oui, parfaitement,
précisément, si, soit, volontiers, vraiment…
- adverbes exprimant le doute : apparemment,
probablement, soit, vraisemblablement.
- adverbes exprimant la négation : non, ne.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on les adverbes d’affirmation ?

• On emploie oui pour répondre à une interrogation non négative.


Oui équivaut à une proposition : L’as-tu vu ? Oui. (= Je l’ai vu)
• On emploie si pour affirmer le contraire de ce qu’exprime la
proposition négative qui précède :
Vous n’irez pas ! Si. (J’irai) Tu ne l’as pas vu ? Si. (je l’ai vu)
• Oui et si peuvent être renforcés pour mettre en relief l’affirmation :
oui vraiment, oui certes, mais oui ; si vraiment, mais si.
• Bien et fort bien s’emploient pour exprimer l’assentiment,
l’approbation ou pour mettre fin à un entretien :
Bien, c’est d’accord. Fort bien, nous en reparlerons demain.
• Soit (le -t se prononce) s’emploie pour exprimer un oui affaibli :
Soit (puisqu’il le faut), je partirai demain.
• Voire a le plus souvent le sens de et même :
25%, voire 50% des français sont touchés par ce problème.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on les adverbes de doute ?

• Sans doute avait autrefois le sens de assurément, certainement (il n’y


a pas de doute), que reprend la locution sans aucun doute :
Il est sans aucun doute le meilleur.
Aujourd'hui considéré comme un adverbe de doute, il signifie
probablement : Il rentrera sans doute tard ce soir.
• Sans doute, probablement, peut-être, apparemment peuvent être
suivis de que :
Sans doute qu’il aura oublié. (il aura sans doute oublié)
Peut-être qu’il aura mal compris. (il aura peut-être mal compris)
Dans ces phrases, que n’a aucune fonction grammaticale. Il permet
de mettre l’adverbe en relief. On l’appelle que explétif.
Attention ! Lorsque sans doute, peut-être, probablement sont placés
en tête de phrase, il faut inverser le sujet :
Sans doute (peut-être, probablement) a-t-il raison.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on l’adverbe de négation non ? 1
• On emploie non pour répondre de façon négative à une
proposition ou une interrogation. Non est équivalent à une
proposition :
L’as-tu vu ? Non. (= je ne l’ai pas vu)
• Non est souvent renforcé, soit par répétition, soit par
adjonction d’un adverbe, d’une conjonction ou d’une
interjection :
Tu as froid ? Non, non. Vraiment non.
Mais non. Eh bien ! non, je n’ai pas froid.
• On emploie parfois pas à la place de non lorsqu’on veut nier le
verbe antérieur et opposer deux personnes ou deux choses :
Il y est allé. Moi, pas.
Cette machine est pratique. Celle-là, pas.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on l’adverbe de négation non ? 2
• Non sert de préfixe négatif devant certains noms auxquels il est
joint par un trait d’union :
un non-sens ; un pacte de non-agression ; la non-violence.
• On le trouve également, mais sans trait d’union, devant des
adjectifs qualificatifs, des participes, des adverbes ou certaines
prépositions :
débiteur non solvable ; leçon non sue
non loin d’ici ; non sans peine.
• Placé en tête ou en fin de phrase, non sert à renforcer la
négation :
Non, ce n’est pas ma faute.
Ce n’est pas ma faute, non.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on l’adverbe de négation ne ? 1
 L’adverbe ne est souvent accompagné d’un autre mot qui a pris
à son contact un sens négatif. Ce peut être un nom, un pronom,
un adjectif ou un adverbe :
On n’y voit goutte. (une goutte) On n’y voit rien.
Je n’y vois aucun inconvénient. On ne le voit jamais.
Attention !
• Il ne faut pas oublier, à l’écrit, le n’ derrière on, dans des
phrases du type :
On n’a pas le temps. On n’y peut rien.
• Dans le doute, il faut remplacer on par un autre sujet non
terminé par n :
Elle n’a pas le temps. Elle n’y peut rien.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on l’adverbe de négation ne ? 2
 En règle générale, la négation composée (ne…pas, ne…plus, ne…
jamais…) obéit à des règles strictes quant à l’ordre de la phrase :

• Elle encadre les pronoms atones et le verbe lorsqu’il est à un


temps simple : Je ne le vois pas. Ne le vois-tu pas ?
• Elle encadre les pronoms atones et l’auxiliaire lorsque le verbe
est à un temps composé : Je ne l’ai pas vu. Ne l’as-tu pas vu ?
• Elle se place devant le verbe lorsqu’il est à l’infinitif : je préfère
ne pas le voir.
 Accompagné de que, ne exprime la restriction et signifie
seulement : je n’ai que deux francs.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on l’adverbe de négation ne ? 3
 Ne est parfois employé seul. C’est le cas :
• Dans des proverbes ou certaines expressions toutes faites :
Il n’est pire eau que l’eau qui dort. Ne vous en déplaise.
Qu’à cela ne tienne.
• Avec ni joignant deux négations et avec ni répété :
Il ne boit ni ne fume. Il n’a ni enfants ni parents.
• Dans certaines subordonnées de condition :
Si je ne me trompe. Si je ne m’abuse.
 Ne est parfois omis dans les réponses :
Me pardonneras-tu ? Jamais. (= je ne te pardonnerai
jamais).
Tu y tiens ? Guère. (= Je n’y tiens guère)
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on ne explétif ? - 1 -

Il arrive que ne soit employé dans certaines subordonnées


affirmatives. Il n’a, dans ce cas, ni valeur négative ni valeur
grammaticale.
Cette « particule » appelée ne explétif, est souvent facultative et
tend à disparaître de la langue parlée. Le ne explétif s’emploie
généralement :
• Après les verbes de crainte employés affirmativement et après
de crainte que, de peur que :
Je crains qu’il n’arrive tard. J’ai rangé la vaisselle de peur
qu’il ne la casse.
• Après les verbes d’empêchement, de précaution, de défense :
Evitez qu’il ne parle
Prends garde qu’il ne parle.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)
Comment emploie-t-on ne explétif ? - 1 -
• Après les verbes de doute et de négation employés
négativement ou interrogativement :
Je ne doute pas qu’il ne vienne. Nierez-vous qu’il ne soit un
grand artiste ?
• Dans les propositions comparatives après plus, moins, mieux,
autre, autrement, meilleur, moindre, pire, plutôt :
C’est pire que je ne le pensais. Il veut paraitre plus grand
qu’il n’est.
• Après avant que, à moins que, sans que :
Pars avant qu’il n’arrive. Je l’ai fait sans qu’il ne le sache.
Il restera là à moins que vous ne l’invitiez.
ADVERBES D’OPINION
(AFFIRMATION, DOUTE, NÉGATION)

PLUS

non + non = oui


• Deux négations dans une même phrase s’annulent
et équivalent à une affirmation forte :
Vous n’êtes pas sans savoir. (= vous savez)
Vous n’êtes pas sans ignorer. (= vous ignorez)
APPRIVOISONS LA
GRAMMAIRE
-2-
L’APOSTROPHE
L’apostrophe consiste à prononcer le nom d’une personne
ou d’un animal pour l’appeler ou attirer son attention :
Michel ! Taxi ! Médor !
Quels sont les mots ou groupes de mots
qui peuvent être mis en apostrophe ?
• Un nom propre ou un nom commun :
Michel ! Taxi !
• Un groupe nominal :
Les enfants, au lit !
• Les pronoms :
Viens ici, toi.
L’APOSTROPHE
Comment emploie-t-on l’apostrophe ?
 L’apostrophe ne dépend d’aucun autre mot de la proposition :
Le mot en apostrophe peut être employé seul ; il constitue alors un
mot-phrase : Garçon !
 Employé dans une proposition, l’apostrophe peut :
• être isolée entre deux virgules :
Je souhaiterais, cher ami, que vous m’accompagniez.
• être placée en tête de proposition :
Cher ami, je souhaiterais que vous m’accompagniez.
• être placée en fin de proposition :
Je souhaiterai que vous m’accompagniez, cher ami.
 Elle est parfois précédée de l’interjection Ô ou d’un article défini :
Ô nuit désastreuse ! (Bossuet)
Les enfants, au lit !
L’APPOSITION
 Le terme « apposition », emprunté au latin, signifie : « poser à
côté ». En effet, le nom en apposition est placé à côté du nom
dont il complète le sens. Il désigne obligatoirement le même être
ou le même objet que le nom ou le pronom auquel il est apposé :
Pierre, mon frère ainé, est en terminale. (Pierre = mon frère)
 Le nom en apposition sert à préciser l’identité, la nature ou une
caractéristique de l’être ou de l’objet désigné par le nom auquel il
est apposé :
La ville de Paris ; une femme médecin.
Paris, capitale de France, est visitée par de nombreux
touristes.
L’APPOSITION
Qu’est ce qui distingue l’apposition
du complément du nom ?
Comparons :
La ville de Paris est très visitée. (1)
Les monuments de Paris sont très visités. (2)
• Dans la phrase 1, le nom Paris est apposé au nom ville. L’apposition
exprime une équivalence que l’on pourrait formuler de la sorte :
Paris est une ville.
Le nom Paris sert à préciser l’identité de la ville considérée.
• Dans la phrase 2, le nom Paris occupe la fonction de complément
du nom monuments. Il n’y a plus de rapport d’équivalence :
Paris n’est pas un monument.
L’APPOSITION
Comment le nom en apposition se construit-il ? 1
Trois constructions sont possibles :
1. Le nom en apposition suit directement, sans préposition ni
virgule, le nom auquel il se rapporte ; il s’agit de
l’apposition liée :
le roi Louis XIV
une femme médecin
mon ami le jardinier.
On constate que le nom en apposition peut être un nom
propre ou un nom commun. Il est, selon les cas, précédé ou
non d’un déterminant :
une femme médecin ; mon ami le jardinier.
L’APPOSITION
Comment le nom en apposition se construit-il ? 2
2. Le nom mis en apposition est relié au nom auquel il se
rapporte par la préposition de, explétive mais non
supprimable :
la ville de Strasbourg ; le mois de mai
un amour d’enfant.
Mais…
La préposition de est supprimable lorsque le nom auquel
se rapporte l’apposition est un mot qui sert à parler d’un
élément de la langue comme terme, mot, etc. ; on les
appelle des mots métalinguistique :
Le mot (de) liberté est universel.
L’APPOSITION
Comment le nom en apposition se construit-il ? 3
3. Le nom apposé est séparé par une pause à l’oral, une virgule à
l’écrit, du nom auquel il est apposé ; il s’agit de l’apposition
détachée :
Pierre, mon frère, est en 5e. (1)
Enfant, j’aimais courir à travers champs. (2)
Dans la phrase 1, le groupe nominal apposé ne peut être
déplacé sans changer de fonction :
Mon frère, Pierre, est en 5e.
Le sens de la phrase reste le même, mais le nom Pierre qui était
sujet devient apposé, et l’apposition mon frère devient sujet.
Dans la phrase 2, le nom apposé peut être déplacé :
j’aimais, enfant, courir à travers champs.
j’aimais courir à travers champs, enfant.
L’APPOSITION
Quelle est la nature et la fonction des noms
construits avec un nom apposé ? 1e partie
 Le nom apposé ne peut se rapporter qu’à un autre nom ou un
pronom :
La ville de Paris est très visitée ; celle de Lyon également.
 Un nom peut être apposé à un autre nom ou pronom
occupant la fonction :
• de sujet :
Pierre, son frère, est en 5e.
• de complément d’objet :
J’ai rencontré Pierre, son frère.
J’ai parlé à Pierre, son frère.
L’APPOSITION
Quelle est la nature et la fonction des noms
construits avec un nom apposé ? 2e partie
• de complément du nom :
J’ai emprunté la voiture de Pierre, son frère.
Attention ! Cette caractéristique distingue le nom apposé de
l’adjectif qualificatif ou du participe apposé. En effet, ce dernier
est toujours apposé à un mot ou un groupe de mots occupant la
fonction de sujet :
Pierre, petit et musclé, ne ressemble pas du tout à son frère.
 Le nom apposé peut être lui-même déterminé par un adjectif
qualificatif (phrase 1), un complément (phrase 2) ou une
subordonnée relative (phrase 3) :
Pierre, élève sérieux et travailleur, passe en 5e. (1)
Pierre, garçon de talent, réussira. (2)
Il habite rue Lepic, une rue qui donne sur la place blanche. (3)
L’APPOSITION
Quelles nuances le nom apposé
permet-il d’exprimer ?
Le groupe nominal apposé peut :
• avoir une valeur descriptive :
L’homme, petit vieillard bossu, entra.
• donner un équivalent de sens sous forme de périphrase ; il
constitue un groupe de mots synonyme du mot auquel il est
apposé :
Le lion, roi des animaux.
Le Caire, capitale de l’Egypte.
• apporter une caractéristique qui permet d’identifier l’être ou
l’objet évoqué :
Pierre, le frère de Paul. (à distinguer d’un autre Pierre, frère
de Jean)
Henri, roi de France. (à distinguer de Henri, roi d’Angleterre)
L’APPOSITION
Comment le nom apposé s’accorde-t-il ?
 Le nom apposé s’accorde en genre et en nombre avec le nom
ou le pronom auquel il se rapporte :
Pierre, l’époux de Jeanne.
Jeanne, l’épouse de Pierre.
Pierre et Paul, frères de Jean.
L’ABSENCE DE L’ARTICLE
Dans quel cas l’article est-il omis ? 1e partie
• Dans les locutions verbales :
prendre congé, perdre patience, avoir froid, avoir peur…
• Dans les formules générales, certains proverbes ou dictons :
Noblesse oblige. Ils s’entendent comme chien et chat.
• Sur les étiquettes, les pancartes :
Appartement à vendre. Café.
• Dans les titres (romans, œuvres, journaux) :
« Guerre et paix ». « Sonate en si mineur ».
Inondations dans le sud de la France.
• Devant certains compléments :
il tremble de froid. (C.C. de cause)
Un pantalon de toile. (C. du nom)
il est venu sans argent. (C.C. de manière)
Il est reparti en train. (C.C. de moyen)
L’ABSENCE DE L’ARTICLE
Dans quel cas l’article est-il omis ? 2e partie
• Devant certains attributs :
Il est médecin. (attribut du sujet)
On l’a nommé président. (attribut du C.O.D.)
• En apostrophe :
Garçon ! Taxi !
• Sur les étiquettes, les pancartes :
Appartement à vendre. Café.
• Dans l’apposition :
Paris, capitale de la France, est une mégapole.
• Dans certaines énumérations :
Femmes, enfants, vieillards, tous étaient venus.
L’ABSENCE DE L’ARTICLE
Dans quel cas l’article est-il omis ? 3e partie
Mais…
• Dans la plupart des cas précités l’article est rétabli lorsque le nom
est déterminé par un adjectif (phrase 1), un complément du nom
(phrase 2) ou une proposition subordonnée relative (phrase 3) :
Il a agi avec rapidité. --> il a agi avec une grande rapidité. (1)
J’ai faim. --> J’ai une faim de loup. (2)
Il est venu sans argent. --> Il est venu sans l’argent que tu lui
avais donné. (3)
Plus…
Quelques cas où le sens de la phrase tient à un mot : l’article…
il a pris congé de nous tard dans la nuit ≠ il a pris un congé.
Rex est un chien de berger ≠ Rex est le chien du berger.
Il n’a pas donné suite à ma demande ≠ Donne moi la suite de
ton devoir.
L’ARTICLE DÉFINI
L’article défini s’emploie devant un nom dénombrable et lui
donne un sens réel déterminé, c’est-à-dire qu’il nous renseigne
sur le nombre et l’identité de l’être ou de la chose désignés par
ce nom. Il appartient à la classe des déterminants du nom et fait
partie du groupe nominal.
enfant : nom commun ; masc. sing. (sens du dictionnaire, en
dehors de toute réalité)
L’enfant de la voisine joue dans la cour : (sens déterminé
dans une réalité. Il y a un enfant, et non plusieurs, dans la
cour et l’on sait de quel enfant il s’agit.
L’ARTICLE DÉFINI
Quelles sont les formes
de l’article défini ? 1e partie
L’article défini présente trois séries de formes.
• des formes simples :
SINGULIER PLURIEL
MASCULIN le les
FÉMININ la les

• des formes élidées :


Au singulier, devant une voyelle ou un h muet, l’article défini
remplace sa voyelle finale par une apostrophe et devient un article
défini élidé :
l’argent ; l’amour ; l’histoire.
L’ARTICLE DÉFINI
Quelles sont les formes
de l’article défini ? 2e partie

• des formes contractées :


Précédé des prépositions à, de ou en l’article défini se contracte
avec ces prépositions au masculin singulier devant une consonne
ou un h aspiré et au masculin ou au féminin devant une voyelle,
une consonne, un h muet ou aspiré :
A DE EN
masc. fém. masc. fém.
SINGULIER au (à le) du (de le)
PLURIEL aux (à les) des (de les) ès (en les)
Attention !
Ès est une forme vieillie qu’on ne trouve plus guère que dans
quelques locutions : il est licencié ès lettres.
L’ARTICLE DÉFINI
Qu’est ce qui distingue l’article défini
de l’article indéfini ? 1e partie
L’article défini, à la différence de l’article indéfini (un, une, des),
introduit un nom qui désigne un être ou une chose :
• soit connus de celui à qui l’on s’adresse :
En sortant de l’école, arrête-toi à la boulangerie.
Mais…
En sortant de l’école, arrête-toi dans une boulangerie.
(n’importe laquelle)
L’ARTICLE DÉFINI
Qu’est ce qui distingue l’article défini
de l’article indéfini ? 2e partie
• soit identifiables par celui à qui l’on s’adresse. Cette identification
peut se faire notamment grâce à un adjectif (phrase 1), un
complément du nom (phrase 2) ou/et une proposition subordonnée
relative (phrase 3) :
Pour partir, je prendrai le dernier train. (1)
Pour partir, je prendrai le train de 18 heures. (2)
Pour partir, je prendrai le train qui part à 18 heures. (3)
Mais…
Pour partir, je prendrai un train : L’interlocuteur n’est pas en
mesure ici d’identifier le train dont il s’agit ; s’il veut le faire, il doit
poser une question du type : « quel train ? »
Pour partir, je prendrai le train : l’emploi de l’article défini
indique ici qu’il s’agit de partir par le train par opposition à tout
autre moyen de transport.
L’ARTICLE DÉFINI
Comment l’article défini s’accorde-t-il ?
Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il
détermine :
le livre ; la table.
les livres ; les tables.
L’ARTICLE DÉFINI
Quelles nuances l’article défini
permet-il d’exprimer ? 1e partie
 L’article défini permet d’exprimer :
• une nuance démonstrative :
Regarde le clown là-bas.
• une nuance possessive :
J’ai mal à la gorge.
• une nuance d’habitude. Il est équivalent de l’adjectif indéfini
chaque :
Je fais mes courses le vendredi soir.
• une nuance affective, laudative ou péjorative :
Le beau feu d’artifice ! L’imbécile !
L’ARTICLE DÉFINI
Quelles nuances l’article défini
permet-il d’exprimer ? 2e partie
 Il sert enfin à désigner :
• une personne ou une chose unique :
Le soleil se lève à l’est.
Les Durand.
• une espèce :
Le chat est un mammifère.
• une réalité abstraite à valeur générale :
La curiosité est un vilain défaut.
L’ARTICLE INDÉFINI
L’article indéfini s’emploie devant un nom dénombrable et lui
donne un sens réel indéterminé, c’est-à-dire qu’il nous
renseigne sur le nombre mais pas sur l’identité de l’être ou de la
chose désignés par ce nom. Il appartient à la classe des
déterminants du nom et fait partie du groupe nominal :
enfant : nom commun ; masc. sing. (sens du dictionnaire, en
dehors de toute réalité)
un enfant joue dans la cour. (sens déterminé dans une
réalité. Il y a un enfant, et non plusieurs, dans la cour mais on
sait pas de quel enfant il s’agit.
L’ARTICLE INDÉFINI
Quelles sont les formes
de l’article indéfini ?

SINGULIER PLURIEL
MASCULIN un des
FÉMININ une des

Comment l’article indéfini s’accorde-t-il ?


Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il
détermine :
un livre ; une table.
des livres ; des tables.
L’ARTICLE INDÉFINI
Qu’est ce qui distingue l’article indéfini
de l’article défini ? 1e partie
 Au singulier, l’article indéfini, à la différence de l’article défini (le,
la), accompagne un nom qui désigne un être ou une chose :
• soit qu’il n’est pas nécessaire d’identifier :
En sortant de l’école, arrête-toi dans une boulangerie. (n’importe
la quelle)
Mais…
En sortant de l’école, arrête-toi à la boulangerie. (celle que tu
connais)
• soit inconnues de celui à qui l’on s’adresse :
J’ai trouvé un livre dans la rue. (quel genre de livre ?)
Mais…
J’ai trouvé le livre vert. (1)
J’ai trouvé le livre de papa. (2)
J’ai trouvé le livre que tu avais perdu. (3)
L’ARTICLE INDÉFINI
Qu’est ce qui distingue l’article indéfini
de l’article défini ? 2e partie
Le livre dont il est question est facilement identifiable par celui à qui
l’on s’adresse grâce à l’information apportée par l’adjectif (1), le
complément du nom (2) ou/et la proposition subordonnée relative.
(3). On emploie donc l’article défini.
Attention !
Le nom précédé de l’article indéfini peut également être précisé
par un adjectif, un complément du nom ou/et une proposition
subordonnée relative :
Demain, j’irai acheter un livre de mathématiques. (un livre non
identifiable)
Mais…
Demain, j’irai acheter le livre de mathématiques. (un livre
précis)
L’ARTICLE INDÉFINI
Qu’est ce qui distingue l’article indéfini
de l’article défini ? 3e partie
• Au pluriel, il exprime une quantité indéterminée, par opposition
notamment à l’adjectif numéral cardinal :
J’ai trouvé des livres dans le grenier.
Mais…
J’ai trouvé trois livres dans le grenier.
Attention !
• Devant un nom pluriel précédé d’un adjectif, on emploie de
préférence de la place de des :
Il a de très beaux tableaux chez lui.
• De même, dans les tournures négatives :
Il n’a pas de très beaux livres.
L’ARTICLE INDÉFINI
Quelles nuances l’article indéfini
permet-il d’exprimer ?
 Il sert aussi :
• à déterminer un nom qui évoque un spécimen, un
échantillon d’une espèce, un objet d’une matière
quelconque :
Il a un Picasso dans son salon.
Il a un très beau marbre sur sa cheminée.
• à exprimer une valeur affective, laudative ou péjorative :
Il est d’une gentillesse !
C’est un poète !
Elle m’a parlée sur un ton !
L’ARTICLE INDÉFINI
PLUS
Il ne faut pas confondre…
• des (article indéfini) et des (article défini contracté = de + les) :
Nous avons des amis en Angleterre.
Nous avons parlé des amis de Jean.
• un (article indéfini) et un (adjectif numéral cardinal) : À l’origine
un était un numéral. Le sens permet de les différencier :
J’attend une lettre.
Je n’ai reçu qu’une lettre cette semaine.
L’ARTICLE PARTITIF
L’article partitif s’emploie devant un nom non dénombrable,
c’est-à-dire un nom désignant une masse, un produit qui ne
peut être partagé en unités isolables. Il appartient à la classe
des déterminants du nom et fait partie du groupe nominal.
Elle a acheté de la viande.
Le mot viande représente ici une masse, un produit. On ne peut
dire :
Elle a acheté deux viandes.
L’ARTICLE PARTITIF
Quelles sont les formes de l’article partitif ?

SINGULIER PLURIEL
MASCULIN du (de l’) des
FÉMININ de la (de l’) des
Attention !
Au singulier, du et de la s’élident en de l’ devant une voyelle ou un
h muet.

Comment l’article partitif s’accorde-t-il ?


Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine :
du poisson ; de l’or ; de la confiture ; de l’eau
des chocolats ; des rillettes.
L’ARTICLE PARTITIF
Comment emploie-t-on l’article partitif ?
 Au masculin singulier, on peut l’employer devant un nom
de musicien, d’écrivain, de peintre :
Il écoute souvent du Mozart.
En ce moment, elle lit du Flaubert.
 Du, de la, des sont remplacés par de ou d’ :
• dans une tournure négative :
Il ne mange jamais de chocolat.
• en présence des adverbes beaucoup, trop, assez :
Il mange trop de chocolat.
 Des est remplacé par de ou d’ lorsque le nom qu’il
détermine est précédé d’un adjectif qualificatif :
Nous avons mangé de bons chocolats.
L’ARTICLE PARTITIF
PLUS - 1 -
IL NE FAUT PAS CONFONDRE…
• de la (article partitif) et de la (préposition + article défini) :
J’ai acheté de la laine pour te tricoter un gilet. (1)
Je me suis servie de la laine bleue pour te tricoter un gilet. (2)
Dans une tournure négative, l’article partitif de la devient de ; en
revanche de la (préposition + article défini) ne change pas :
Je n’ai pas acheté de laine.
Je ne me suis pas servi de la laine bleue.
Par ailleurs, dans la phrase 1, l’article partitif appartient au G.N.
de la laine, C.O.D. de ai acheté (construction directe).
Dans la phrase 2, la préposition de introduit le G.N. la laine,
C.O.I. de me suis servie (construction indirecte).
L’ARTICLE PARTITIF
PLUS - 2 -
• des (article partitif) et des (article indéfini) :
Du point de vue du sens, des n’est presque jamais un véritable
article partitif, mais plutôt le pluriel de l’article indéfini un dans
la mesure où l’article partitif, pour le sens, est aussi un article
indéfini :
J’ai acheté des pommes.
J’aime manger des pommes.
• du (article partitif) et du (article défini contracté) :
Le chat boit du lait.
Le chien a bu le lait du chat.
Dans une tournure négative du partitif devient de, l’article défini
contracté ne change pas :
Le chat ne boit pas de lait.
Le chien n’a pas bu le lait du chat.
LES AUXILIAIRES
On appelle auxiliaires, des verbes comme avoir et être qui,
vidés de leur sens propre, aident, comme leur nom l’indique, à
la conjugaison d’autres verbes (auxiliaires de temps ou de
conjugaison) ou à la formation de périphrases verbales
(auxiliaires d’aspect ou de mode) :
J’ai chanté. = présent de l’auxiliaire de temps avoir +
p. passé = passé composé du verbe chanter.
Je suis parti. = présent de l’auxiliaire de temps être +
p. passé = passé composé du verbe partir.
Il est sur le point de partir. = périphrase verbale (auxiliaire
d’aspect)
Je dois travailler. = périphrase verbale (auxiliaire de mode)
LES AUXILIAIRES
A quoi servent les auxiliaires ? - 1 -
Pierre a une voiture. (1)
Hier, Pierre a loué une voiture. (2)
Dans la phrase 1, avoir est un verbe qui exprime la
possession et situe le fait de posséder dans le présent par
sa forme dite de « présent de l’indicatif ».
Dans la phrase 2, le verbe avoir a perdu à la fois son sens
(possession) et sa valeur temporelle (présent) propres :
associé au participe loué, il situe l’action dans le passé et
forme le passé composé. On dit dans ce cas que avoir est
un auxiliaire de temps ou de conjugaison.
LES AUXILIAIRES
A quoi servent les auxiliaires ? - 2 -
Comparons :
Je vois Pierre qui vient. (1)
Pierre vient de tomber. (2)
Dans la phrase 1, le verbe venir exprime un mouvement
en train de se faire.
Dans la phrase 2, il marque l’accomplissement récent de
l’action de « tomber ». On dit dans ce cas que venir est un
auxiliaire d’aspect ou un semi-auxiliaire.
LES AUXILIAIRES
Comment emploie-t-on
les auxiliaires avoir et être ? - 1 -
 Les auxiliaires de temps avoir et être servent à former les
temps composés et surcomposés de tous les verbes, les
leurs y compris. L’utilisation des auxiliaires être et avoir
dans la formation des temps composés obéit aux règles
suivantes :
• Les temps composés des verbes transitifs à la voix active
sont toujours formés avec l’auxiliaire avoir :
J’ai mangé ; j’avais acheté ; j’eus donné…
• Les temps composés des verbes pronominaux sont
toujours formés avec l’auxiliaire être :
Je me suis blessée ; ils se seront battus
Nous nous étions regardés.
LES AUXILIAIRES
Comment emploie-t-on
les auxiliaires avoir et être ? - 2 -
• Les temps composés des verbes intransitifs sont formés
tantôt avec l’auxiliaire être, tantôt avec l’auxiliaire avoir :
sont formés avec l’auxiliaire être les verbes intransitifs
suivants : accourir, advenir, aller, arriver, décéder,
demeurer, descendre, devenir, échoir, éclore, entrer,
intervenir, monter, mourir, naître, partir, parvenir, rentrer,
repartir, ressortir, rester, retomber, retourner, revenir,
sortir, survenir, tomber, venir.
Les temps composés de tous les autres verbes intransitifs
ainsi que les temps composés des auxiliaires être et avoir,
sont formés avec l’auxiliaire avoir :
J’ai été ; J’ai eu.
LES AUXILIAIRES
A quoi servent les auxiliaires d’aspect
(semi-auxiliaires) ? - 1 -
Il existe certains verbes appelés parfois semi-auxiliaires
qui, construits avec un infinitif, forment une périphrase
verbale et servent à exprimer diverses nuances d’aspect.
Les temps et les modes du verbe en français ne
permettent de traduire qu’une action en cours
d’accomplissement ou déjà accomplie ; si l’on veut
nuancer un propos, on est obligé d’avoir recours aux
périphrases verbales suivantes qui permettent de situer
l’action par rapport à celui qui écrit ou qui parle :
LES AUXILIAIRES
A quoi servent les auxiliaires d’aspect
(semi-auxiliaires) ? - 2 -
Celui qui écrit ou qui parle se Celui qui écrit ou qui parle se
Celui qui écrit ou qui parle se
situe avant le début de situe à un point de la durée situe après
de l’accomplissement de l’accomplissement de l’action
l’accomplissement de l’action
l’action
Aller + infinitif : Commencer à + infinitif : Venir de + infinitif :
Je vais travailler. Je commence à travailler. Je viens de travailler.
Être sur le point de + infinitif Être en train de + infinitif : Avoir fini de + infinitif :
Je suis sur le point de
travailler. Je suis en train de travailler. J’ai fini de travailler.
Aller + participe présent
ou gérondif :
Le mal va croissant.
Finir de + infinitif :
Je finis de travailler.
Se mettre à + infinitif :
Je me mets à travailler.
LES AUXILIAIRES
A quoi servent les auxiliaires d’aspect
(semi-auxiliaires) ? - 3 -
Attention !
• Aller + infinitif : cette périphrase ne s’emploie qu’au
présent et à l’imparfait de l’indicatif :
Dépêche-toi, le train va partir. J’allais partir quand il est
arrivé.
• Aller + participe présent (ou gérondif) : cette périphrase
exprime la progression de l’action ou de l’état en cours :
La situation va en empirant.
• Venir de + infinitif : c’est le pendant d’aller + infinitif ; il
exprime l’aspect inverse :
Je viens de travailler. Je travaille. Je vais travailler.
LES AUXILIAIRES
A quoi servent les auxiliaires de mode ? - 1 -
Comparons :
Il travaille. Il ne travaille pas. Est-ce qu’il travaille ?
Il travaille ! Qu’il travaille.
Ces cinq phrases sont construites avec un sujet (il) et
un verbe (travaille) identiques. Elles n’ont cependant
pas le même statut : dans chaque phrase, l’énoncé est
formulé sur un mode différent : l’affirmation, la
négation, l’interrogation, l’exclamation, l’ordre. Ces
différents modes d’énonciation constituent les
modalités de la phrase. Certains auxiliaires expriment
également la modalité. On les appelle semi-auxiliaires
ou auxiliaires de mode. C’est le cas de :
LES AUXILIAIRES
A quoi servent les auxiliaires de mode ? - 2 -
• Devoir + infinitif ; cette périphrase permet :
- d’exprimer la nécessité :
Je dois travailler.
- d’atténuer une affirmation en probabilité :
J’ai dû me tromper.
• Pouvoir + infinitif permet :
- d’exprimer la possibilité :
Je peux vous raccompagner, si vous le souhaitez.
- d’atténuer une affirmation en probabilité :
Il pouvait être cinq heures.
LES AUXILIAIRES
A quoi servent les auxiliaires de mode ? - 3 -
• On peut considérer que vouloir, savoir et croire, lorsqu’ils
sont suivis d’un infinitif, jouent le rôle d’auxiliaires de
mode :
je veux partir. (= affirmation de la volonté).
Je sais conduire. (= aptitude).
Je crois savoir la vérité. (= affirmation atténuée en
probabilité).
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
 Les compléments circonstanciels sont des compléments du verbe.
Ils permettent de préciser dans quelles circonstances se déroule
l’action exprimée par le verbe.
 Un même verbe peut avoir plusieurs compléments circonstanciels.
Le mot « circonstances » est à prendre au sens large, car ces
compléments expriment non seulement des relations de temps, de
lieu, de manière, de cause, mais encore le but, la quantité, la
conséquence, la condition, la comparaison et bien d’autres
nuances qui n’ont pas toujours un nom en grammaire.
Il / est parti / à paris / ce matin / pour affaires / par le train.
v C.C. lieu C.C. temps C.C. cause C.C. moyen
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Comment construit-on
les compléments circonstanciels ? - 1 -
 La circonstance est exprimée :
• Soit par un complément construit sans préposition :
il habite un petit village.
Les compléments circonstanciels de ce type, construits
sans préposition, sont ordinairement des noms seuls ou
accompagnés d’un déterminant et exprimant une nuance
de lieu, de temps, de quantité (prix, poids ou mesure) :
Il habite rue Victor-Hugo. (C.C. de lieu)
Son père travaille la nuit. (C.C. de temps)
Ce livre coute cinquante francs. (C.C. de « prix »)
Bébé pèse cinq kilos. (C.C. de « poids »)
Ils ont parcouru cent kilomètres. (C.C. de « distance »)
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Comment construit-on
les compléments circonstanciels ? - 2 -
• Soit par la préposition ou la locution prépositive qui
l’introduit :
Il habite dans un petit village. (C.C. de lieu)
Une même préposition peut, selon le contexte, prendre
un sens différent et donc introduire des compléments
circonstanciels de nuance différente :
Il habite à Paris. (C.C. de lieu)
Il est parti à cinq heures. (C.C. de temps)
Il est venu à bicyclette. (C.C. de moyen)
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Comment construit-on
les compléments circonstanciels ? - 3 -
 Les compléments circonstanciels sont la plupart du temps
mobiles :
Dans le jardin les rosiers sont en fleurs.
Les rosiers sont en fleurs dans le jardin .
Attention !
Dans la plupart des cas, le complément circonstanciel peut
être supprimé sans que le sens général de la phrase soit
modifié. Celle-ci perd simplement de sa précision :
ils partent en vacances (en Italie)
mais…
Il habite à la campagne. (C.C. de lieu)
Dans ce cas, le complément circonstanciel ne peut être
supprimé.
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Que sert à exprimer
le complément circonstanciel de lieu ?
Il permet d’exprimer quatre nuances :
• le lieu où l’on est :
Il habite dans un petit village.
• le lieu où l’on va :
Il part en Ecosse.
• le lieu d’où l’on vient :
Il arrive de Londres.
• le lieu par où l’on passe :
Nous sommes passés par le raccourci.
Attention !
Généralement construit avec une préposition, il peut aussi
être construit directement :
Il habite un petit village.
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Que sert à exprimer
le complément circonstanciel de temps ?
Il permet d’exprimer deux nuances essentielles :
• une date ; il répond dans ce cas à la question « quand » :
Il faut tout préparer avant son départ.
• une durée ; il répond dans ce cas à la question « combien de
temps » :
Il a été absent pendant huit jours.
Attention !
Généralement construit avec une préposition, il peut aussi
être construit directement :
Il arriva le surlendemain.
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Que sert à exprimer
le complément circonstanciel de cause ?
Il indique pourquoi se déroule l’action exprimée par le verbe.
Il est introduit par les prépositions de, par, pour ou par les
locutions prépositives à cause de, faute de :
Il est arrivé là par hasard.
J’ai été puni à cause de toi.
Elle tremblait de rage.
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Que sert à exprimer
le complément circonstanciel de manière ?
Il indique de quelle manière se déroule l’action exprimée par
le verbe.
Il est introduit par les prépositions à, avec, de, en, par, sans :
Il m’a regardé avec consternation.
Il marchait à reculons.
en file indienne.
Elle n’a Ils progressent pas accepté de gaieté de cœur.
Elle a obéi sans une protestation.
Attention !
Généralement construit avec une préposition, il peut aussi
être construit directement :
Ne marche pas pieds nus.
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Que sert à exprimer
le complément circonstanciel de moyen ?
Il indique comment se déroule l’action exprimée par le
verbe ; alors que le complément circonstanciel de manière
représente le plus souvent un nom abstrait (phrase 1), le
complément circonstanciel de moyen représente un nom
concret (phrase 2).
Il est introduit par les prépositions à, avec, de, en, par et la
locution grâce à :
Il écrit avec application. (1)
Il écrit avec un stylo à encre. (2)
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
Que sert à exprimer
le complément circonstanciel de but ?
Il indique dans quel dessein s’effectue l’action exprimée par
le verbe.
Il est introduit par les prépositions à, dans, pour et les
locutions dans le dessein de, en vue de :
Il lutte pour la libération des prisonniers.
Il concourt en vue d’une médaille.
Attention !
La locution dans le but de est incorrecte. Il faut employer
dans le dessein de :
Il travaille dans le dessein de réussir.
LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS
PLUS
D’autres mots ou groupes de mots peuvent occuper la fonction
de complément circonstanciel :
• un adverbe ou une locution adverbiale :
Il roule vite. (manière)
• un infinitif prépositionnel :
À t’entendre, il l’a fait exprès. (condition)
• un gérondif : Il lit en mangeant. (temps)
• un participe apposé :
Épuisé, il alla se coucher tôt. (cause)
• une proposition subordonnée conjonctive :
Dis-moi quand tu pars. (temps)
• un pronom personnel :
Elle va avec lui. (accompagnement). Nous en venons. (lieu)
LE COMPLÉMENT D’AGENT
Le complément d’agent désigne l’être ou la chose par lequel
est accomplie l’action exprimée par le verbe passif.
La souris est mangée par le chat.

A quoi sert le complément d’agent ?


• Comme son nom l’indique, le complément d’agent désigne
celui qui agit, c’est-à-dire l’agent d’une action évoquée par un
verbe à la voix passive :
Les fenêtres sont fermées par Mustapha.
• Si on met le verbe à la voix active, le mot ou le groupe de mots
qui occupait la fonction de complément d’agent devient sujet :
Mustapha ferme les fenêtres.
Le mot ou groupe de mots qui occupait la fonction de sujet
devient C.O.D.
LE COMPLÉMENT D’AGENT
Par quelles prépositions
le complément d’agent est-il introduit ? 1
le complément d’agent est introduit par les prépositions par et
de. Aucune règle ne fixe l’emploi de ces prépositions,
néanmoins :
• de, s’emploie souvent avec les verbes pris au sens figuré, alors
que par s’emploie de préférence avec les verbes pris au sens
propre :
Le rocher est submergé par les vagues.
Je suis submergé de travail.
• de s’emploie plutôt avec les verbes exprimant un sentiment,
alors que par s’emploie de préférence avec des verbes
exprimant une action concrète :
Il est respecté de tous.
La maison a été détruite par les flammes.
LE COMPLÉMENT D’AGENT
Par quelles prépositions
le complément d’agent est-il introduit ? 2
le complément d’agent est introduit par les prépositions par et
de. Aucune règle ne fixe l’emploi de ces prépositions,
néanmoins (suite) :
• de, s’emploie souvent devant un nom sans déterminant, alors
que par s’emploie plutôt devant un nom précédé d’un
déterminant :
la maison est envahie d’enfants.
La maison est envahie par les enfants.
LE COMPLÉMENT D’AGENT
Quels sont les mots ou les groupes de mots
pouvant occuper la fonction de complément d’objet
?
La fonction de complément d’agent peut être occupée par :
• un nom ou un groupe nominal :
Il a été élu délégué par les élèves de sa classe.
• un pronom :
Elle est aimée de lui.
Elle est appréciée de tous.
• une proposition subordonnée relative :
Je suis révoltée par ce qu’il a fait.
LE COMPLÉMENT D’AGENT
Le verbe à la voix passive est-il toujours construit
avec un complément d’agent ?
• De très nombreuses constructions à la voix passive ne
comportent pas de complément d’agent. C’est le cas
notamment lorsque celui qui parle ou écrit estime qu’il n’est
pas important de préciser quel est l’agent de l’action. Cela
revient à mettre l’accent sur le résultat de l’action :
Cet édifice a été construit en 1890.
Elle est très appréciée.
• On peut néanmoins mettre ces phrases à la voix active en
employant le pronom personnel on comme sujet :
On a construit cet édifice en 1890.
On l’apprécie beaucoup.
LE COMPLÉMENT D’AGENT
PLUS
IL NE FAUT PAS CONFONDRE :
• Le complément d’agent et le complément circonstanciel,
introduits par par :
Il a été élu par ses collègues. (C. d’agent)
Il a été élu par erreur. (C.C. de cause)
• Seul le complément d’agent peut devenir sujet de la phrase
à la voix active :
Ses collègues l’ont élu.
On ne peut pas dire :
* Une erreur l’a élu.
On dira plutôt :
On l’a élu par erreur.
LE COMPLÉMENT DE L’ADJECTIF QUALIFICATIF

Le complément de l’adjectif est un


complément déterminatif qui sert à
préciser le sens de l’adjectif
qualificatif auquel il est relié par une
préposition ; il forme avec l’adjectif
un groupe adjectival :
Michel est fort en mathématiques.
LE COMPLÉMENT DE L’ADJECTIF QUALIFICATIF

À quoi sert le complément de l’adjectif qualificatif ?


Le complément de l’adjectif qualificatif sert :
• à préciser le sens de l’adjectif :
Osama est fort. Osama est fort en Physique.
• à modifier le sens de l’adjectif qualificatif :
Elle est riche. (1) Elle est riche de son expérience. (2)
Le complément de l’adjectif n’est pas indispensable, sauf lorsqu’un
même adjectif peut être employé dans un sens propre (phrase 1)
ou figuré (phrase 2).
Attention !
• Certains adjectifs sont toujours suivis d’un complément :
Il est désireux de bien faire. Il est enclin à jouer.
• Certains adjectifs comme mortel, rectangulaire, équestre, etc., ne
peuvent jamais être suivis d’un complément :
Tous les hommes sont mortels.
LE COMPLÉMENT DE L’ADJECTIF QUALIFICATIF
Comment le complément
de l’adjectif qualificatif est-il construit ? 1
• Le complément de l’adjectif qualificatif est introduit par les
prépositions à ou de :
Vous êtes apte à ce poste. Il est fier de son fils.
• Il peut être également introduit par les prépositions avec, dans,
en, envers, par, pour, sur… :
Il est gentil avec tous. Il est habile dans sa spécialité.
Il est fort en grammaire. Il est reconnaissant envers vous.
Il est inflexible par devoir. Il est bon pour les pauvres.
Il est rassuré sur son avenir.
Attention !
Un même adjectif peut être construit avec des prépositions
différentes :
Il est heureux au jeu. Il est heureux en amour.
Il est heureux de votre succès.
LE COMPLÉMENT DE L’ADJECTIF QUALIFICATIF
Comment le complément
de l’adjectif qualificatif est-il construit ? 2
• Le complément de l’adjectif au comparatif est introduit
par que :
Il est plus (aussi, moins) grand que son frère.
• Le complément de l’adjectif au superlatif est introduit par
de :
C’est le plus grand de tous les élèves.
LE COMPLÉMENT DE L’ADJECTIF QUALIFICATIF
Quelles nuances le complément
de l’adjectif qualificatif permet-il d’exprimer ?
Le complément de l’adjectif peut exprimer des nuances variées :
• le moyen :
Ma tirelire est pleine de pièces.
• la cause :
il est vert de peur.
• l‘origine :
Il est originaire de la Bretagne.
• la destination :
il est généreux envers les autres.
• le point de vue :
Il est fort en mathématiques.
LE COMPLÉMENT DE L’ADJECTIF QUALIFICATIF
Quels sont les mots ou groupes de mots pouvant
occuper la fonction de complément de l’adjectif ?
La fonction de complément de l’adjectif peut être occupée par :
• un nom ou un groupe nominal :
Ridha est capable de progrès spectaculaires.
• un pronom :
Il a été bon pour moi.
• un infinitif :
Elle est heureuse de vivre.
• une proposition subordonnée complétive :
Je suis content que vous vous plaisiez ici.
APPRIVOISONS LA
GRAMMAIRE
-3-
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
A quoi sert le C.O.D. ? - 1 -
Le chat poursuit la souris.
Du point de vue du sens, le verbe poursuit exprime une
action. Du point de vue de la fonction dans la phrase, il
établit une relation entre deux termes :
• Le premier terme le chat constitue la « source » de la
relation : il occupe la fonction de sujet du verbe
poursuit.
• Le second terme la souris constitue la « destination »
de la relation : il occupe la fonction de C.O.D. du verbe
poursuit. Le C.O.D. représente donc l’être ou la chose
sur lesquels porte l’action exprimée par le verbe.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
A quoi sert le C.O.D. ? - 2 -
Le verbe poursuivre, comme tous les verbes
construits avec un C.O.D., est dit transitif direct (du
latin transire, passer) parce que c’est par lui que
passe la relation entre le sujet et le C.O.D. sans
l’intermédiaire d’une préposition.
Attention !
le verbe transitif direct accompagné de son seul
sujet a un sens incomplet :
*Le chat poursuit.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Qu’est ce qui distingue
le C.O.D. du C.O.I. ?
Comparons :
Le chat poursuit la souris. (1)
Le chat pense à la souris. (2)
Dans la phrase 1, le complément d’objet (C.O.D.) est
construit directement, sans l’intermédiaire d’aucune
préposition. Dans la phrase 2, le complément d’objet
(C.O.I.) est construit indirectement : il est introduit par la
préposition à.
Attention !
Le verbe pense est transitif indirect et non transitif direct
puisque le C.O. est introduit par une préposition.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Qu’est ce qui distingue le C.O.D. d’un C.C.
construit sans préposition ? - 1 -
Comparons :
Le forgeron travaille le fer. (1) Mon père travaille la nuit. (2)
 Dans la phrase 1, le C.O.D. le fer répond à la question
« quoi ? » posée après le verbe, tandis que dans la phrase 2,
le C.C. de temps la nuit répond à la question « quand ? ». Les
autres C.C. répondent aux questions du type : quand, où,
pourquoi, comment, etc.
Par ailleurs, le C.O.D. peut toujours devenir le sujet du verbe
à la voix passive :
Le fer est travaillé par le forgeron.
Le complément circonstanciel ne peut subir la même
transformation.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Qu’est ce qui distingue le C.O.D. d’un C.C.
construit sans préposition ? - 2 -
 À la différence du C.C., le C.O.D. :
• n’est pas mobile :
La nuit mon père travaille.
*Le fer le forgeron travaille !!!
• est difficilement supprimable :
Le chat poursuit la souris (dans la maison).
*Le chat poursuit dans la maison !!!
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Qu’est ce qui distingue
le C.O.D. de l’attribut ? - 1 -
Comparons :
Le chat poursuit la souris. (1)
Le chat est un carnivore. (2)
• À la différence de l’attribut, le C.O.D. (phrase 1) n’est
jamais un adjectif et ne peut jamais être remplacé par
un adjectif. En revanche, le nom ou le G.N. attribut
(phrase 2) peut être remplacé par un adjectif de même
fonction :
Le chat est affectueux.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Qu’est ce qui distingue
le C.O.D. de l’attribut ? - 2 -
• À la différence de l’attribut, le C.O.D. désigne un
autre être ou une autre chose que le sujet :
Le chat poursuit la souris. (le chat n’est pas une
souris !)
Le chat est un carnivore. (Le chat = un carnivore)
Attention !
le seul cas où le sujet peut désigner la même personne
que le C.O.D. est celui des verbes de forme
pronominale :
Le chat se lave. (Le chat = se)
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Quels sont les mots ou groupes de mots qui
peuvent occuper la fonction de C.O.D. ? - 1 -
• Un nom ou un groupe nominal :
Le chat poursuit la souris.
• Un pronom personnel, démonstratif, possessif, indéfini,
relatif, interrogatif… :
Il la poursuit. (pronom personnel)
La souris que poursuit le chat est grise. (pronom relatif)
Qui le chat poursuit-il ? (pronom interrogatif)
• Un infinitif :
Le chat aime chasser.
• Une proposition subordonnée complétive :
Je veux que tu viennes.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Quels sont les mots ou groupes de mots qui
peuvent occuper la fonction de C.O.D. ? - 2 -
• Une proposition subordonnée interrogative indirecte :
Dis-moi si tu viendras.
• Une proposition subordonnée infinitive :
Je regarde les enfants jouer.
• Une proposition subordonnée relative sans antécédent :
Embrassez qui vous voudrez.
• Les pronoms personnels le, la, les, l’, variables en genre et en
nombre, occupent toujours la fonction de C.O.D. :
Il contemple le (la) paysage (mer). --> Il le (la) contemple.
Il admire le paysage. --> Il l’admire.
Il a rangé ses livres (affaires). --> Il les a rangé(e)s.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Quels sont les mots ou groupes de mots qui
peuvent occuper la fonction de C.O.D. ? - 3 -
Attention !
Les pronoms personnels en, me, te, se, nous, vous peuvent
occuper des fonctions différentes tout en conservant la
même forme :
Il mange du pain. Il en mange. (en : C.O.D. du verbe mange)
Il se sert de son vélo. Il s’en sert. (en : C.O.I. du verbe sert)
Ils se sont regardés. (se : C.O.D. du verbe sont regardés)
Ils se sont succédé. (se : C.O.I. du verbe sont succédé)
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETDIRECT
DIRECT
Quelle place le C.O.D.
occupe-t-il dans la phrase ?
• Il est important d’identifier le C.O.D. et de repérer sa place par
rapport au verbe. En règle générale, le C.O.D. se place après le
verbe :Le chat poursuit la souris.
Mais…
Le C.O.D. se trouve placé avant le verbe :
• Dans les phrases interrogatives avec inversion du sujet :
Quelle place occupez-vous ? Que voulez-vous ?
• Dans les phrases exclamatives :
Quelle jolie robe vous avez !
• Lorsque le C.O.D. est un pronom relatif :
La robe que vous portez est très jolie.
• Lorsque le C.O.D. est un pronom personnel :
Plus j'écoute cette musique, plus je l’aime.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
A quoi sert le C.O.I. ? - 1 -
Emma sourit à son père.
Du point de vue du sens, le verbe sourit exprime une
action. Du point de vue de la fonction dans la phrase, il
établit une relation entre deux termes :
• Le premier terme Emma constitue la « source » de la
relation : il occupe la fonction de sujet du verbe sourit.
• Le second terme son père constitue la « destination »
de la relation : il occupe la fonction de C.O.I. du verbe
sourit. Comme le C.O.D., le C.O.I. représente l’être ou la
chose sur lesquels porte l’action exprimée par le verbe.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
A quoi sert le C.O.I. ? - 2 -
Le verbe sourire est dit transitif indirect (du latin
transire, passer) parce que c’est par lui que passe la
relation entre le sujet et le C.O.I., et ce par
l’intermédiaire d’une préposition.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
Qu’est ce qui distingue
le C.O.I. du C.C.? - 1 -
Comparons :
Emma sourit à son père. (1)
Emma sourit de plaisir. (2)
• Dans la phrase 1, on ne pourrait utiliser une préposition
autre que à. Dans la phrase 2, on pourrait utiliser
diverses prépositions :
Emma sourit par habitude. Emma sourit avec
gentillesse. Emma sourit pour montrer sa joie.
• Le C.O.I. est toujours construit avec les prépositions à
et de ; le C.C. peut être introduit par diverses
prépositions qui ne dépendent pas du verbe choisi.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
Qu’est ce qui distingue
le C.O.I. du C.C.? - 2 -
• Le C.O.I. joue le rôle de destination dans la relation
exprimée par le verbe et qu’effectue le sujet. Il répond
aux questions : à qui ? à quoi ? de qui ? de quoi ?
• Le C.C. précise les circonstances dans lesquelles se
déroule l’action exprimée par le verbe. Il répond aux
questions : quand ? où ? comment ? à cause de quoi ?
etc.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
Quels sont les mots ou groupes de mots qui
peuvent occuper la fonction de C.O.I. ? - 1 -
• Un nom ou un G.N. :
Emma sourit à son père.
• Un pronom personnel, démonstratif, possessif,
indéfini, relatif, interrogatif :
Elle lui sourit. (pronom personnel)
Elle a cassé le vase auquel tu tenais tant. (pronom
relatif)
À qui Emma sourit-elle ? (pronom interrogatif)
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
Quels sont les mots ou groupes de mots qui
peuvent occuper la fonction de C.O.I. ? - 2 -
• Un infinitif :
Emma commence à sourire.
• Une proposition subordonnée complétive :
je m’attend à ce qu’il vienne.
• Une proposition subordonnée relative :
Il pense à ce qu’il leur dira.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
Quelle place le C.O.I.
occupe-t-il dans la phrase? - 1 -
En règle générale le C.O.I. se place après le verbe.
Mais…
Le C.O.I. se trouve placé avant le verbe :
• Lorsque ce verbe est complété par un autre
complément (un C.O.D.) :
À ses parents, il dit toujours la vérité.
• Quand on veut le mettre en relief ; il est alors repris par
un pronom personnel :
De ce voyage, j’en rêve toutes les nuits.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
Quelle place le C.O.I.
occupe-t-il dans la phrase? - 2 -
• Dans les phrases interrogatives avec inversion du sujet :
À quoi pensez-vous ?
• Lorsque le C.O.I. est un pronom relatif :
La personne à qui tu as téléphoné est arrivée.
• Lorsque le C.O.I. est un pronom personnel :
• Plus je lui parle, plus je l’apprécie.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
Qu’appelle-t-on
complément d’objet second (C.O.S.) ?
Le C.O.I. prend le nom de C.O.S. lorsqu’il est employé
dans une phrase comportant déjà un C.O.D. ou un
C.O.I. :
On ne prête qu’aux riches. (C.O.I.)
Pierre a hérité une maison / de son père.
(C.OD. / C.O.S.)
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTD’OBJET
D’OBJETINDIRECT
INDIRECT
Qu’appelle-t-on complément d’attribution ?

Le terme « complément d’attribution » est plus ancien :


comme son nom l’indique, il sert à désigner des C.O.S.
utilisés avec des verbes tels que donner, offrir, prêter
mais aussi dire, raconter… Avec des verbes du type
donner, céder, offrir, prêter (quelque chose) à quelqu’un,
le C.O.I. ou C.O.S. est parfois appelé complément
d’attribution dans la mesure où il indique à qui
s’adresse l’action ou qui elle concerne :
Il a donné son manteau à un pauvre.
La maîtresse raconte une histoire aux élèves.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
À quoi sert le complément du nom ?

La maison des voisins est à vendre. (1)


La maison voisine est à vendre. (2)
La maison qui appartient aux voisins est à vendre. (3)
• Le complément du nom (1) permet, comme l’adjectif
qualificatif épithète (2) ou la proposition subordonnée
relative (3), de compléter le nom. Il est une expansion
du groupe nominal.
• Le complément du nom peut être supprimé sans que le
sens change :
La maison (des voisins) est à vendre.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Comment emploie-t-on
le complément du nom ? - 1 -
 Le complément du nom est souvent joint au nom par
la préposition de ; il peut aussi être introduit par à,
contre, en, par, pour, sur :
une robe à poids ; une bague en argent ; un abri
contre le vent ; la preuve par neuf ; les toilettes pour
dames ; un appartement sur cour.
Attention !
Il arrive que le complément du nom soit construit
directement, sans préposition :
J’ai lu un livre sur l’affaire Dreyfus.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Comment emploie-t-on
le complément du nom ? - 2 -
 Il marque des rapports variés et indique, par rapport
au nom complété :
• Le possesseur :
La maison des voisins est à vendre.
• La matière :
Elle s’est acheté une bague en argent.
• La qualité :
C’est un homme de génie.
• Le temps, l’époque :
Nous passerons les fêtes de Pâques ensemble.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Comment emploie-t-on
le complément du nom ? - 3 -
• Le lieu :
La bataille d’Iéna s’est déroulée en 1806.
• L’origine :
Je préfère les pommes de Midelt.
• La manière :
Je ne fais jamais d’achats à crédit.
• La destination, le but :
La tenue de soirée est de rigueur.
• La cause, le moyen :
Sous le choc, elle poussa un cri de douleur.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Comment emploie-t-on
le complément du nom ? - 4 -
• Le contenu :
Passe-moi une cuillère à soupe.
• La quantité (prix, poids, mesure) :
Ils ont chez eux des tableaux de plusieurs millions.
J’ai acheté un poulet de deux kilos.
J’ai croisé un homme de deux mètres.
Ils ont un fils de dix ans.
Il a parcouru une distance de vingt kilomètres.
• L’auteur :
J’ai lu tous les romans de Yasmina.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Quels sont les mots ou groupe de mots pouvant
occuper la fonction de complément du nom ? 1
• un nom ou un G.N. :
J’ai lu tous le romans de Flaubert.
Il a reçu l’accord de tous les participants.
• un pronom personnel, démonstratif, possessif, indéfini :
C’est la responsabilité de tous.
Il faut encourager le don de soi.
• un adverbe :
Les gens d’ici sont très accueillants.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Dans quels cas le complément
du nom se met-il au singulier ?
 Le complément du nom se met au singulier lorsqu’il
désigne la matière, l’espèce ou la classe :
des années de service, des bourdonnements d’oreille,
des champs de bataille, des champs de blé, des chefs de
bureau, des chefs d’orchestre, des cartes de visite, des
coins de rue, des corps d’armée, des coups de canon ; de
dents ; de griffe ; de pied ; de poing, des cours d’eau, des
draps de lit, des draps de coton, des états de service, des
extraits de naissance, des fruits à noyau, des garçons de
café, des habits d’enfant, des hommes de métier, des
machines à vapeur, des manches à balai, des vers à soie.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Dans quels cas le complément
du nom se met-il au pluriel ?
 Le complément du nom se met au pluriel lorsqu’il
désigne des êtres ou des objets évoquant une quantité
plurielle :
des articles de journaux, un battement de mains, des
boucles d’oreilles, une compote de pommes, une
compagnie d’assurances, un conte de fées, un mal de
dents, des noms de lieux, un homme d’affaires, un pot de
fleurs, un papier à lettres, des troncs d’arbres, des jaunes
d’œufs, un sac de pommes de terre, un fruit à pépins, un
pays de montagnes, une ville d’eaux, des noms de
personnes, des noms de fleuves.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Dans quels cas le complément
du nom se met-il au pluriel ? suite
 Après des espèces de, des sortes de, il se met
généralement au pluriel :
Il y a deux sortes d’hommes.
Il y a différentes espèces d’oiseaux.

Mais…
Lorsque le complément du nom est un nom abstrait, il
reste la plupart du temps au singulier :
Il y a plusieurs sortes d’intelligence.
LE
LECOMPLÉMENT
COMPLÉMENTDU
DUNOM
NOM
Dans quels cas le complément du nom se met-il
indifféremment au singulier ou au pluriel ?
 Dans un grand nombre de cas, le complément du nom se
met indifféremment au singulier ou au pluriel :
de la confiture de groseille(s), un mur de brique(s), du
pain d’épice(s), une salle de bain(s), des toiles
d’araignée(s)…
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Qu’appelle-t-on concordance des temps ? - 1 -
• Soit une phrase simple à un verbe, prononcée par Jean :
Mustapha a réussi son examen. (1)
Cette phrase ne comporte qu’un verbe au passé
composé. Le choix du temps de ce verbe a été fait par
Jean en fonction de l’époque qu’il veut désigner, à savoir
le passé. Le point de référence est le moment où il parle
on comprend donc que le succès de Mustapha est
antérieur au moment où Jean parle.
• Soit une phrase complexe à deux verbes, prononcée
également par Jean :
Mustapha m’a dit qu’il avait réussi son examen. (2)
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Qu’appelle-t-on concordance des temps ? - 2 -

Le choix du temps du verbe a dit correspond, comme


dans la phrase 1, au moment où Jean parle. En revanche,
le temps du verbe avait réussi a été choisi par référence
au moment où Mustapha a parlé, moment passé,
puisque le succès de Mustapha est antérieur au moment
où il en fait part à Jean.
Le choix du temps du second verbe (= verbe de la
proposition subordonnée) est donc conditionné par le
temps du premier (= verbe de la proposition principale).
C’est cette dépendance que l’on appelle concordance.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Qu’appelle-t-on concordance des temps ? - 3 -

Si l’on considère que le plus-que-parfait sert toujours à


exprimer l’antériorité par rapport à un moment passé, le
choix de avait réussi a été dicté par la situation dans
laquelle se trouvait Jean. Dans une autre situation, Jean
aurait pu employer un autre temps, par exemple :
Pierre m’a dit qu’il réussira son examen.
La concordance des temps est donc l’application de la
valeur des temps.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps à l’indicatif ?
1er cas : le verbe principal est au présent ou au futur - 1 -

Le verbe subordonné prend le temps voulu par le sens :


Je sais qu’il travaille.
présent présent
• Dans ce cas, il y a simultanéité entre le fait exprimé par
le verbe principal et celui exprimé par le verbe
subordonné.
Je sais qu’il a travaillé. (qu’il travaillait, qu’il avait
présent passé travaillé)
• Dans ce cas, il y a antériorité du fait exprimé par le verbe
subordonné par rapport à celui exprimé par le verbe
principal.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps à l’indicatif ?
1er cas : le verbe principal est au présent ou au futur - 2 -

Je sais qu’il travaillera. (Qu’il aura travaillé)


présent futur
• Dans ce cas, il y a postériorité du fait exprimé par le
verbe subordonné par rapport à celui exprimé par le
verbe principal.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps à l’indicatif ?
2ème cas : le verbe principal est au passé - 1 -
Le verbe subordonné se met :
• À l’imparfait pour exprimer un fait simultané à
celui exprimé par le verbe principal :
Je savais (j’ai su, je sus) qu’il travaillait.
• Au plus-que-parfait pour exprimer un fait
antérieur à celui exprimé par le verbe principal :
J’ai su (je sus, je savais) qu’il avait travaillé.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps à l’indicatif ?
2ème cas : le verbe principal est au passé - 2 -
• Au conditionnel présent pour exprimer un fait
postérieur à celui exprimé par le verbe principal. Cette
valeur du conditionnel présent est d’ailleurs appelé
futur du passé :
Je savais (je sus, j’ai su) qu’il travaillerait.
• Au conditionnel passé pour exprimer un fait antérieur
(phrase 1) à un autre fait (phrase 3) lui-même
postérieur à celui exprimé par le verbe principal
(phrase 2) :
J’ai su (je savais , je sus) (1) qu’il viendrait (3) dès
qu’il aurait fini (2).
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps à l’indicatif ?
2ème cas : le verbe principal est au passé - 3 -
Attention !
Après un verbe principal au passé, le verbe
subordonné peut se mettre :
• Au présent pour exprimer une vérité générale ou
un fait qui dure encore au moment où l’on parle :
J’ai appris que deux et deux font quatre.
(= vérité générale)
J’ai appris que tu travailles à l’étranger.
(= en ce moment)
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps à l’indicatif ?
2ème cas : le verbe principal est au passé - 4 -
• Au futur ou au futur antérieur au lieu du
conditionnel pour exprimer que l’on considère les
faits à venir comme certains :
Ils m’ont dit qu’il repartiront samedi.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps au subjonctif ?
1er cas : le verbe principal est au présent ou au futur - 1 -

Le verbe subordonné se met :


• Au présent du subjonctif pour exprimer un fait
simultané à celui exprimé par le verbe principal :
Je regrette qu’il soit absent. (= maintenant ou
demain)
Attention !
Il n’existe pas de futur de subjonctif ; le présent du
subjonctif vaut pour le présent comme pour l’avenir :
Je regrette qu’il ne soit pas là demain.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps au subjonctif ?
1er cas : le verbe principal est au présent ou au futur - 2 -

• Au passé du subjonctif pour exprimer :


– un fait antérieur à celui exprimé par le verbe principal :
Je regrette qu’il ait été absent.
– un fait postérieur à celui exprimé par le verbe principal:
Je souhaite qu’il ait fini demain.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps au subjonctif ?
2ème cas : le verbe principal est au passé - 1 -
Le verbe subordonné se met :
• À l’imparfait du subjonctif pour exprimer un fait
simultané, concomitant à celui exprimé par le verbe
principal :
J’ai regretté (hier) qu’il fût absent. (hier)
• Au plus-que-parfait du subjonctif pour exprimer un fait
antérieur à celui exprimé par le verbe principal :
J’ai regretté qu’il eût été absent.
LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps au subjonctif ?
2ème cas : le verbe principal est au passé - 2 -
La règle de la concordance des temps au subjonctif
peut être schématisée comme suit après avoir
numéroté chacun des quatre temps du subjonctif :

Je veux qu’il parte 1 (présent)


qu’il partît 2 (imparfait)
Je voulais qu’il soit parti 3 (passé)
qu’il fût parti 4 (plus-que-parfait)

C’est la règle dite 1-3, 2-4


LA
LACONCORDANCE
CONCORDANCEDES
DESTEMPS
TEMPS
Comment s’applique la concordance des temps au subjonctif ?
2ème cas : le verbe principal est au passé - 3 -
Attention !
• Lorsque le verbe principal est au conditionnel présent,
on doit normalement appliquer la règle 2-4 :
Je regretterais qu’il fût absent.
Mais l’usage a généralisé l’emploi de la règle 1-3 :
Je regretterais qu’il soit absent
La langue parlée tend d’ailleurs à généraliser la règle 1-3
même après un verbe principal au passé. Cela est dû au
fait que les formes du subjonctif imparfait sont bien
souvent dissonantes ! : Il exigeait que nous fussions à
l’heure et que nous tinssions nos promesses.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Sous quelles formes se présentent les
conjonctions de coordination ? - 1 -
Elles se présentent :
• au sens restreint, sous la forme de 7 mots simples
(conjonctions) : mais, ou, et, donc, or, ni, car.
• au sens large, sous la forme de mots ou locutions
conjonctives de nature diverse – surtout des adverbes
parfois appelés adverbes de liaison – pouvant jouer le
même rôle dans la phrase :
à savoir, au contraire, ainsi, alors, aussi, bref, c’est-à-dire,
c’est pourquoi, cependant, d’ailleurs, de plus, du moins,
du reste, en effet, en outre, en somme, en revanche, ..
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Sous quelles formes se présentent les
conjonctions de coordination ? - 2 -
.. enfin, ensuite, même, néanmoins, par conséquent, par
suite, pourtant, puis, seulement, toutefois, etc. :
Elle passe un concours, donc (c’est pourquoi, alors)
elle ne sort pas.
Elle passe un concours, aussi ne sort-elle pas.
la conjonction peut se trouver dans des constructions
symétriques ou parallèles sous la forme : et… et, ni… ni,
ou… ou, d’une part… d’autre part, non seulement… mais
encore, soit… soit :
Je n’aime ni les fruits ni les légumes.
Ou tu fais ce que je te dis, ou je te punis.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
A quoi servent
les conjonctions de coordination ? - 1 -
Elles servent à coordonner :
• soit deux mots ou groupes de mots de même nature et
de même fonction :
Il a un chien et deux chats. (noms, C.O.D.)
Toi et moi sommes inséparables. (pronoms, sujets)
Il est doux et patient. (adjectifs, attributs)
Ils resteront demain et après-demain. (adverbes, C.C.
de temps)
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
A quoi servent
les conjonctions de coordination ? - 2 -
• soit deux propositions de même nature et de même
fonction :
Il est parti et je suis resté. (prop. Indép.)
je veux et j’exige que vous lui fassiez des excuses.
(prop. princ.)
Je veux que vous lui fassiez des excuses et que vous
vous réconciliez. (prop. sub. complétive.)
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
A quoi servent
les conjonctions de coordination ? - 3 -
Attention !
La conjonction de coordination peut unir deux mots qui
appartiennent à des classes de mots différentes, mais
qui ont une nature équivalente :
• Un nom et son équivalent (pronom ou autre) :
Mon frère et moi sommes invités à une fête.
Mon frère et beaucoup de ses amis étaient là.
• Un adjectif qualificatif et son équivalent (participe passé
ou autre) :
Il est sale et mal habillé.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Comment emploie-t-on
les conjonctions de coordination ? - 1 -
 Pour être coordonnés, les mots ou groupes de mots
doivent non seulement avoir la même nature, mais la
même fonction:
• Il est incorrect de dire :
Il est parti en Italie et pour quinze jours.
C.C. de lieu C.C. de temps

• De même il est incorrect de coordonner deux propositions


subordonnées de fonction différente :
Il est parti avant que tu n’arrives et pour que tu ne le
prop. sub. C.C. de temps prop. sub. C.C. de but
voies pas.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Comment emploie-t-on
les conjonctions de coordination ? - 2 -
• En revanche, on peut coordonner deux propositions de
nature différente :
j’ai beaucoup de travail et je préfère que tu me laisses
prop. indépendante prop.
seul. principale
 Deux termes coordonnés peuvent avoir un complément
commun :
Il aime et respecte ses parents.
Le groupe nominal ses parents est à la fois C.O.D. du verbe
aime et du verbe respecte.
Mais…
(voir diapo n°3)
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Comment emploie-t-on
les conjonctions de coordination ? - 3 -
• Il est incorrect de coordonner deux compléments de
fonction différente pour en faire un complément
commun :
*Il aime et obéit à ses parents.
Dans la phrase il aime ses parents, le G.N. ses parents est
C.O.D. du verbe aime.
Dans la phrase il obéit à ses parents, le G.N. ses parents
est C.O.I. du verbe obéit.
Il faut donc dire :
Il aime ses parents et leur obéit.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Comment emploie-t-on
les conjonctions de coordination ? - 4 -
 Lorsqu’il y a plus de deux termes coordonnés, ou comme
et, n’est généralement exprimé qu’entre les deux derniers :
Vous voulez une pomme, une poire ou une orange ?
Je veux des pommes, des poires et des oranges ?
À l’inverse, ni, soit et tantôt sont repris devant chacun des
termes :
Je ne veux ni pomme, ni poire, ni pêche.
Je voudrais soit des pommes, soit des poires, soit des
pêches.
Il veut tantôt des pommes, tantôt des poires, tantôt
des pêches.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Comment emploie-t-on
les conjonctions de coordination ? - 5 -
 La conjonction ni peut être employée seule :
• en corrélation avec sans :
« sans toit ni loi »
• pour coordonner deux propositions négatives :
Il ne fume ni ne boit.
• Pour coordonner deux propositions subordonnées
dépendant d’une proposition principale négative :
Je ne crois pas qu’il téléphonera ni qu’il écrira.
• La plupart du temps, elle est répétée, en corrélation
avec ne :
Je ne veux ni chien ni chat.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Quelles sont les nuances de sens exprimées
par les conjonctions de coordination ? - 1 -
 Les conjonctions de coordination peuvent exprimer des
nuances variées :
•l’addition (et, ni) :
J’ai acheté des pommes et des poires.
•la négation (ni) :
Il ne fume ni ne boit.
•l’alternative (ou, ou bien, ou…ou, soit…soit, tantôt…tantôt) :
Je voudrais avoir un chien ou un chat.
•L‘opposition (mais, pourtant, au contraire, en revanche,
cependant, néanmoins) :
J’aime les chiens, mais je n’aime pas les chats.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Quelles sont les nuances de sens exprimées
par les conjonctions de coordination ? - 2 -
•la cause (car, en effet) :
Tu seras puni car tu m’as désobéi.
•la conséquence (donc, c’est pourquoi, par conséquent) :
Tu m’as désobéi, donc tu seras puni.
•la transition (or, or donc) :
Tu sais que tu dois m’obéir, or tu m’as désobéi : tu
seras donc puni.
•l’explication (à savoir, c’est-à-dire, soit) :
Quel est le héros, c’est-à-dire le personnage principal de
cette histoire ?
•la gradation (de plus, en outre, mais aussi) :
Il travaille mal, il parle en classe. De plus, il est insolent.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Quelles sont les nuances de sens exprimées
par les conjonctions de coordination ? - 3 -
Il arrive qu’une même conjonction de coordination exprime
des nuances différentes. C’est le cas notamment de :
 et qui peut exprimer :
– l’addition :
Je voudrais des carottes et des poireaux.
– L‘insistance :
Alouette ! Je te plumerai et la tête et les yeux et le bec et
le cou.
– la succession :
Il frappa et entra (= puis entra).
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Quelles sont les nuances de sens exprimées
par les conjonctions de coordination ? - 4 -
– la conséquence :
Les routes sont verglacées et les voitures risquent de
déraper.
– l’opposition :
Il a de bonne notes et toi pas.
– la surprise ou l’indignation :
Et tu oses t’en vanter !
Dans cette phrase, la conjonction et ne relie pas deux termes
entre eux. Elle joue plutôt le rôle d’une interjection.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Quelles sont les nuances de sens exprimées
par les conjonctions de coordination ? - 5 -
 Mais qui peut exprimer :
– l’opposition :
Il a de bonnes note mais toi pas.
– la restriction :
Je veux bien, mais à une condition.
– la surprise ou l’indignation :
Mais qu’est-ce que tu as fait !
Dans cette phrase, la conjonction mais ne relie pas deux
termes entre eux. Elle joue plutôt le rôle d’une interjection.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DECOORDINATION
COORDINATION
Quelles sont les nuances de sens exprimées
par les conjonctions de coordination ? - 6 -
 Ou qui peut exprimer l’alternative avec deux nuances
différentes :
– une nuance de choix (= ou bien) :
Elle arrive demain ou après-demain.
– une nuance d’exclusion (= ou au contraire) :
La bourse ou la vie !
– l’équivalence :
« Dom Juan ou le festin de Pierre »
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
A quoi servent les conjonctions de
subordination ?
Elles servent à relier une proposition subordonnée à une
proposition principale ou à une autre proposition
subordonnée et permettent de marquer le rapport de
subordination qui existe entre deux propositions :
- Je veux (1) / que (2) tu fasses ton travail (3).
(1) : prop. princ. ; (2) : conj. de sub. ; (3) : prop. Sub.
- Je veux (1) / que (2) tu termines ton travail (3) / afin
que (4) je l’examine (5).
(1) : prop. princ. ; (2) : conj. de sub. ; (3) : prop. sub. ;
(4) : loc. conj. ; (5) : prop. sub.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Sous quelles formes se présentent les
conjonctions de subordination ?
Elles se présentent sous la forme :
•d’un mot (conjonction) : comme, lorsque, puisque, quand,
que, quoique, si.
•d’une locution conjonctive : à condition que, au cas où, afin
que, ainsi que, après que, avant que, bien que, de même que,
de peur que, dès que, parce que, pour que, sans que, sitôt que,
tandis que… la plupart des locutions conjonctives sont
formées avec que, soudé ou non au premier élément.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Quels rapports de subordination les conjonctions
de subordination servent-elles à exprimer ? 1
Elles marquent des rapports de subordination divers et peuvent
introduire :
soit une proposition subordonnée complétive par que :
J’espère que tu viendras.
soit une proposition subordonnée circonstancielle :
•de temps : après que, avant que, dès que, jusqu’à ce que, lorsque,
quand, tandis que…
Quand j’en ai le temps, j’aime lire des romans d’aventure.
Attention !
La locution conjonctive après que est suivi d’un verbe à l’indicatif,
avant que d’un verbe au subjonctif :
Après qu’il a eu fini de dîner, il s’est mis au lit.
Pars avant qu’il ne te voie.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Quels rapports de subordination les conjonctions
de subordination servent-elles à exprimer ? 2
•de cause: attendu que, comme, étant donné que, parce que,
puisque, sous prétexte que, vu que…
Vous devez gagner parce que vous êtes les meilleurs.
•de conséquence : au point que, de façon que, de sorte que, si…que,
tant…que, tellement…que…
Il a tellement pleuré que ses parents ont fini par céder.
•de but : afin que, à seule fin que, de crainte que, de peur que, pour
que…
Il se bat pour que les prisonniers soient libérés.
•de concession : alors que, bien que, même si, pour…que, quelque…
que, quoique, tout…que…
Il n’a pas d’amis bien qu’il soit très gentil.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Quels rapports de subordination les conjonctions
de subordination servent-elles à exprimer ? 3
•de condition : à condition que, à moins que, pourvu que, si,
soit que…soit que…
J’irais à condition que tu m’accompagnes.
•de comparaison : à mesure que, ainsi que, autant que, comme,
comme si, de même que, moins que, plus que…
Il a agi comme je l’avais prévu.
L’ensemble de ces propositions (1 complétive + 7 circonstancielles)
sont appelées propositions subordonnées conjonctives.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Comment éviter les confusions
sur la nature de que ? 1
Conjonction de subordination, elle introduit :
•soit une subordonnée complétive :
Je veux que tu m’accompagnes.
•soit une subordonnée circonstancielle :
-de temps :
Je ne partirai pas que tu n’aies fait des excuses.
-de cause :
Qu’as-tu dit qu’il rit tant ?
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Comment éviter les confusions
sur la nature de que ? 2
-de conséquence :
Il est bête que c’en est à pleurer.
-de but :
Approche, que je t’embrasse.
-de comparaison :
Il est plus intelligent que tu ne crois.
•Soit n’importe quelle subordonnée circonstancielle. Que
remplace alors une conjonctions de subordination Qu’on
ne veut pas répéter :
Si tu viens et que je ne suis pas là, attends-moi.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Comment éviter les confusions
sur la nature de que ? 3
Attention !
Il ne faut pas confondre que avec :
•Le pronom relatif qui introduit une subordonnée relative :
L’homme que tu aperçois là-bas est mon père.
•Le pronom interrogatif :
-Soit dans une interrogation directe : Que voulez-vous ?
-Soit dans une interrogation indirecte : Je ne sais que faire ?
•L’adverbe interrogatif : Que ne le disiez-vous plus tôt ?
•L’adverbe exclamatif : Que vous êtes belle !
•L’adverbe dans la locution adverbiale restrictive ne…que :
Je n’ai que vingt euros.
•La conjonction-particule du subjonctif dans une proposition
indépendante : Que Dieu vous bénisse.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Comment éviter les confusions
sur la nature de quand ?
Conjonction de subordination, elle introduit une
subordonnée circonstancielle :
•de temps : Quand je serais grande, je serai infirmière.
•de condition (hypothétique) :
Quand bien même tu essayerais, tu n’y arriverais pas.
Attention !
Il ne faut pas confondre quand avec l’adverbe interrogatif :
-Soit dans une interrogation directe : Quand arrive-t-il ?
-Soit dans une interrogation indirecte : Dites moi quand il
doit arriver ?
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Comment éviter les confusions
sur la nature de si ?
Conjonction de subordination, elle introduit une
subordonnée circonstancielle :
•de condition : Si je pouvais, je le ferais.
•de temps : Si je dis quelque chose, elle dit le contraire.
Attention !
Il ne faut pas confondre si avec :
•L’adverbe interrogatif dans l’interrogation indirecte :
Il me demande si je viens.
•L’adverbe exclamatif : Regarde si elle est belle !
•L’adverbe d’intensité : Je suis si heureuse.
•L’adverbe d’affirmation : Tu n’es pas contente ? Si.
LES
LESCONJONCTIONS
CONJONCTIONSDE
DESUBORDINATION
SUBORDINATION
Comment éviter les confusions
sur la nature de comme ?
Conjonction de subordination, elle introduit une
subordonnée circonstancielle :
•de cause: Comme tu as été gentil, je vais te récompenser.
•de temps : Il est arrivé, comme je sortais.
•de comparaison : Il a agi comme je le lui avais demandé.
Attention !
Il ne faut pas confondre comme avec :
•L’adverbe exclamatif : Comme elle est belle !
•L’adverbe interrogatif dans l’interrogation indirecte :
Regarde comme il a fait.
•L’adverbe de manière : J’étais comme pétrifié.

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