Physiologie AD

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Dr Ferdinand Ngoula

1
Objectifs
Ce cours constitue le point de départ de
l'étude des systèmes physiologiques
permettant le fonctionnement et la
régulation de l'organisme. L'enseignement
met l'accent sur la compréhension du
fonctionnement des systèmes et sur
l'importance de la physiologie comme
outil de réflexion permettant
ultérieurement de comprendre des
processus pathophysiologiques 2
Introduction
N° du Chapitre Intitulé du Chapitre

1 Fondements généraux de la physiologie animale

2 Les liquides corporels et leurs fonctions


3 Physiologie cardiovasculaire
4 Physiologie digestive
5 Physiologie rénale
6 Physiologie respiratoire
7 La chaleur corporelle et thermorégulation
8 Physiologie neuromusculaire
  TD
  TP (Visite Abattoir, Hémolyse …
4
La physiologie du grec phusis : nature et
logos : discours est une branche de la
biologie qui s’intéresse à l’étude du
fonctionnement normal de l'ensemble
de tous les organismes vivants présents
sur terre.
La physiologie animale porte sur le
fonctionnement des parties du corps
autrement dit sur la façon dont celles-ci
jouent leur rôle permettant ainsi le
déroulement normal de la vie. 5
L'explication de la physiologie animale
fait appel à l'anatomie qui est l'étude de la
structure des parties du corps et des
relations qu'elles ont les unes avec les
autres.
De façon générale la physiologie englobe
plusieurs spécialités dont on peut citer :
- La physiologie cardio-vasculaire
- La neurophysiologie
- La physiologie rénale
- La physiologie musculaire
- La physiologie digestive… 6
L'approche de la physiologie générale fait
appel à des notions de physique et de
chimie indispensables pour bien
comprendre le fonctionnement des
mécanismes physiologiques eux-mêmes.
C'est ainsi que la connaissance des
courants électriques, de la pression dans
les vaisseaux sanguins, de
l'hydrodynamique facilite la
compréhension du fonctionnement du
cœur. 7
Il en est de même pour la physiologie
musculaire ou osseuse qui fait appel à la
physique du mouvement.
L'organisation physiologique d'un
organisme fait appel à une notion
hiérarchique dans laquelle on retrouve
plusieurs niveaux :
La molécule chimique qui voit la
combinaison des atomes composant la
matière elle-même (constitution des
protéines, du glucose, de l'eau, etc.). 8
Ces molécules viennent s'agencer entre
elles pour former des organites faisant
partie des éléments fondamentaux de la
cellule qui est la partie la plus petite
(unité) composant un organisme vivant.
Chaque cellule possède un caractère et
une fonction propre.
À ce niveau les structures sont plus
complexes et les fonctionnements
également.
9
Plusieurs mécanismes physiologiques
cellulaires viennent s'intriquer à l'intérieur
d'un organe donnant la notion de
structures fonctionnelles spécialisées.
Chaque organe présente une structure
anatomique et fonctionnelle spécialisée.

10
La physiologie des animaux domestiques
constitue quant au fond une physiologie
comparée ; elle détermine les bases
communes des manifestations et des
processus vitaux chez diverses espèces
animales en prenant en considération les
particularités morphologiques et
fonctionnelles qui résultent de
l’adaptation de chaque espèce à des
conditions de vie déterminées.
11
Leur regroupement constitue les tissus
constitués eux-mêmes de cellules
semblables entre elles dont il existe quatre
types chez les humains et les animaux : le
tissu épithélial, le tissu musculaire, le tissu
conjonctif et le tissu nerveux. L'ensemble
de plusieurs tissus aboutit à la notion
d’organes.

12
13
1.1. Principes généraux
1.1.1. L’organisation corporelle
Tous les organismes pluricellulaires
aquatiques et terrestres sont constitués de
cellules baignant dans une mer intérieure
constituée par les téguments (la peau et les
muqueuses) et appelé le liquide
extracellulaire. C’est dans ce liquide que la
cellule puise son O2 et ses substances
nutritives. C’est aussi là qu’elle rejette les
déchets du métabolisme. 14
Même si le liquide extracellulaire est plus
dilué que l’eau de mer actuelle, sa
composition ressemble encore beaucoup à
celle de l’océan primordial dans lequel
toute vie semble avoir commencé. Chez
les animaux dotés de système vasculaire
clos. Le liquide extracellulaire comprend
deux parties :
 Le liquide interstitiel 
 Le plasma sanguin circulant
15
Le plasma et les éléments figurés du sang
constituées surtout par les globules rouges
occupent tout le système vasculaire et
constitue le volume sanguin total.
Le liquide interstitiel est la portion du
liquide extracellulaire qui se trouve en
dehors du système vasculaire qui baigne
les cellules.

16
Environ 1/3 de l’eau corporelle totale
(ECT) est extracellulaire, le reste (2/3) est
intracellulaire.

17
1.1.2. La composition corporelle
Le poids corporel d’un jeune adulte mâle
de taille moyenne comprend environ 18%
des protéines ou de substances
apparentées, 7% de minéraux et 15% de
graisses. Le reste 60% est constitué d’eau.
L’eau intracellulaire représente environ
40% du poids corporel et la fraction
extracellulaire représente 20%.

18
Environ 25% de composante
extracellulaire se trouve dans le système
vasculaire, et 75% en dehors des vaisseaux
sanguins. Le volume total du sang
représente environ 8% du poids corporel.

1.1.3 La mesure du volume des liquides


corporels
Il est théoriquement possible de mesurer le
volume de chaque compartiment liquidien
de l’organisme. 19
Pour cela, on injecte une substance qui
reste confinée dans un seul compartiment
et on détermine ensuite le volume dans
lequel la substance s’est distribuée : on
parle de volume de distribution.
Ce volume de distribution est égal à la
quantité qui serai enlevée de l’organisme
par métabolisme ou par excrétion durant
la période nécessaire au mélange divisé
par la concentration de cette substance
dans l’échantillon prélevé. 20
 
Eg. Soit 150 mg de sucrose injecté à un
animal de 70 kg, après le mélange, le
niveau plasmatique du sucrose est de 0,0 1
mg/ml (concentration du plasma en
sucrose). On sait par ailleurs que 10 mg
de sucrose on été excrété ou métabolisé
durant la période nécessaire au mélange.
Trouver le volume de distribution.

V = 14 L
21
On peut calculer le volume de distribution
de toute substance qui peut être injectée
dans l’organisme. Pour qu’on puisse
déterminer avec précision sa concentration
dans les liquides organiques et la quantité
qui disparait par excrétion ou par
métabolisme, certaines conditions doivent
être prises en compte à savoir, la substance
injectée :

22
 doit être dépourvue de toute toxicité ;
 doit se mélanger uniformément dans
tout le compartiment mesuré ;
 ne doit pas modifier la distribution
de l’eau ou des autres substances
dans l’organisme ;
 doit rester inchangé pendant la
période de mélange ;
 doit être facilement mesurable.
23
1.1.4 Les volumes plasmatiques, sanguin
total et globulaire
Le volume plasmatique peut être mesuré à
l’aide :
 d’un colorant comme le bleu d’Evans
qui se lie aux protéines du plasma ;
 du sérum albumine marqué à l’iode
radioactif ou I125.
La valeur habituelle du volume
plasmatique est de 3500 ml, chez un
animal de 70 kg. 24
Connaissant le volume plasmatique et
l’hématocrite (ou packed cell volume ou
PCV), on peut calculer le volume sanguin
total en multipliant le volume plasmatique
par la constante

eg : calculer le volume sanguin total d’un


animal ayant pour hématocrite 45
25
26
1.1.5 Les volumes globulaires
Il est égal au volume sanguin total moins le
volume plasmatique. On peut également le
mesurer séparément en injectant des
hématies marquées et en déterminant après
le mélange la fraction des hématies
circulantes marquées. Les marqueurs
utilisés sont le Cr51, Fe59 et P32.

27
1.1.6 Le volume du liquide
extracellulaire
Il est plus difficile à mesurer parce que
ses limites sont mal définies et qu’il n’y a
pas beaucoup de marqueurs qui s’y
mélangent rapidement et uniformément
tout en restant exclusivement
extracellulaire. On utilise néanmoins
l’uniline, le mannitol et le sucrose.

28
1.1.7. Le volume du liquide interstitiel
Il ne peut être mesuré directement parce
qu’il est difficile d’y prélever des
échantillons et que les substances qui s’y
distribuent s’équilibrent aussi avec le
plasma.
VLI = VLEC – VPS
VLEC = Volume du Liquide Extracellulaire
VPS = Volume du plasma sanguin

29
1.1.8 Volume du liquide intracellulaire
Il peut être mesuré directement. Toutefois,
on peut le calculer en soustrayant le
volume du LEC de celui de l’eau
corporelle totale (ECT). On mesure le
volume de l’ECT en utilisant l’oxyde de
deutérium (D2O) ou eau lourde.
VLIC = VECT – VLEC

30
1.1.9 Les unités de mesure de la
concentration des solutés
Quand on étudie les effets et interactions
des différentes substances
physiologiquement importantes, il est
plus avantageux d’utiliser le nombre de
molécule des charges électriques, ou de
particules de substances par unité de
volume d’un liquide corporel donné.
Ainsi, on exprime les concentrations en
moles, en équivalent ou en Osmoles. 31
1.2. Principes physiologiques
Le sérum physiologique
C’est essentiellement une solution
saline qui permet de perfuser les
organes et de les maintenir en vie.
L’eau pur ne peut maintenir les organes
en vie à cause du déséquilibre
osmotique considérable qui s’établit
entrainant la turgescence jusqu’à
l’éclatement des cellules.
32
Si on dissous le sel de cuisine (NaCl) dans
de l’eau à raison de 1 pour 1000 pour les
mammifères et 6,1 pour 1000 pour les
grenouilles, on n’observe plus de
turgescence. Si on associe au NaCl du KCl
ou du CaCl, le résultat est meilleur, on
peut aussi ajouter du bicarbonate de
sodium les résultats sont encore meilleurs
si on ajoute aux trois chlorures (NaCl, KCl
et CaCl) du glucose.
33
La diffusion
La diffusion est un phénomène
physiologique qu’on observe lorsque deux
liquides sont superposés l’un à l’autre et
qui avec le temps se mélange.
Les molécules de ces deux liquides se
combinent, se meuvent dans le champ de
diffusion.
Lorsque la température augmente, la
mobilité des molécules s’accentue et la
diffusion s’accélère. 34
La diffusion est d’autant plus rapide que
les molécules sont petites. Plus la
concentration est élevée, plus la diffusion
est meilleure.

La dialyse
La dialyse correspond à une diffusion
passive de molécules à travers une
membrane de dialyse. Cette dernière peut
être assimilée à une surface percée de
pores de tailles régulières.
35
Elle se comporte vis à vis des solutés
comme un tamis moléculaire : les
molécules de taille inférieure aux pores
passent à travers la membrane alors que
les molécules de taille supérieure aux
pores sont bloquées par la membrane.

On sépare un récipient par une


membrane de dialyse, on obtient ainsi
deux compartiments.
36
On place dans un compartiment (1) une
solution aqueuse contenant un soluté de
taille inférieure aux pores de la
membrane. On place dans l'autre
compartiment (2) de l'eau distillée. Par
diffusion passive, les molécules de soluté
diffusent de (1) vers (2), c'est à dire du
compartiment le plus concentré vers le
compartiment le moins concentré (dans
le sens des potentiels chimiques
décroissants). 37
L’osmose

Alcool

Vessie de porc

Eau

Eau + Alcool

38
Osmose : phénomène de diffusion à
travers une membrane semi-perméable,
sous l'action d'un gradient de
concentration. Le phénomène d'osmose
peut se traduire par un flux d'eau dirigé
d'une solution diluée vers une solution
concentrée à travers une membrane. En
effet considérons deux solutions aqueuses
de concentrations différentes et séparées
par une membrane perméable. 39
La membrane va laisser passer les
molécules d'eau tout en retenant les
substances dissoutes, l'eau va diffuser de la
solution hypotonique, c'est-à-dire la moins
concentrée, vers la solution hypertonique,
c'est à dire la plus concentrée.
Le phénomène s'arrête spontanément
lorsque la pression de la solution
hypotonique atteint sa valeur limite, dite
pression osmotique. Le résultat final est
une dilution du milieu le plus concentré. 40
Pression osmotique
La notion de pression osmotique fut
introduite par le médecin français René
Joachim Dutrochet, en 1826. Elle est
définie comme étant la différence de
pression qui s'exerce de part et d'autre
d'une membrane semi-perméable séparant
deux solutions du même solvant et du
même soluté, mais de concentrations C1 et
C2 différentes. 41
Ainsi, la pression osmotique, due au second
principe de la thermodynamique, indique la
facilité avec laquelle la solution concentrée
attire le solvant par le phénomène d'osmose.
Dans le cas de solutions faiblement
concentrées, la pression osmotique est donnée
par P=(C1-C2)RT/V, R étant la constante des
gaz parfaits (R = 8,31 J/K.mol), V le volume
molaire du solvant (volume occupé par une
mole), et T la température en kelvins.
42
Lorsque l'une des solutions est le solvant
pur, on peut appliquer la loi des gaz
parfaits : P=nRT/V, n étant le nombre de
moles de soluté et V le volume de la
solution contenant le soluté.
La détermination de la pression osmotique
(osmométrie) et la loi de Van't Hoff
servent à déterminer la masse molaire du
soluté, en particulier lorsque ce dernier est
un polymère ou une protéine. 43
Pfeffer a déduit des phénomènes
osmotiques un certain nombre de lois :
 1ère loi : Loi de concentration
A température constante, la pression
osmotique est proportionnelle à la
concentration du corps dissout, à
condition de ne prendre en considération
que les solutions peu concentrées.
 2ème loi : loi de la température

44
A concentration constante, la pression
osmotique est proportionnelle à la
température (n/V).
 3ème loi : loi de van’t Hoff
La pression osmotique d’une solution a la
même valeur que la pression qui serai
exercée par la substance dissoute si à la
température de l’expérience, la substance
dissoute se trouvait à l’état gazeux et
occupait un volume égale à celui de la
solution. 45
l’électrolyte
Un électrolyte est une substance qui mise
en solution conduit le courant électrique
Exemple : le sel de cuisine :

Les électrolytes forts sont fortement


ionisés c'est-à-dire qu’ils libèrent beaucoup
d’ions et sont donc des bons conducteurs.
46
1.2.6 Le pH
Le maintien d’une concentration stable
d’ions H+ dans les liquides corporel est
essentiel à la vie. Le pH d’une solution est
le logarithme en base 10 de l’inverse de la
concentration en ions H+. L’eau à 25°C qui
contient un nombre égale d’ions H+ et OH-
a un pH de 7. Pour chaque unité de pH au
dessous de 7, la concentration en ions OH-
remonte de 10 fois. On peut définir le pH
de la façon suivante : 47
L’activité des ions H+ étant toujours un
nombre très faible, on convient de le
représenter par le symbole p et H ou
exposant d’H ou encore puissance d’H
(pH). Le pH zéro correspondrait à
l’activité de la solution normale d’un
acide fort (acide chlorhydrique)
complètement dissocié s’il n’y avait pas
d’interaction entre les H et le pH = 14
correspondrait de même à une solution
normale de base forte. 48
1.2.7 Tampon
Le pH de nos humeurs –liquides corporels-
est remarquablement stable. L’équilibre
acide-base est essentiel, si non
indispensable à la vie. En effet, il se forme
d’une façon permanente dans notre
organisme des métabolites résiduels qui
peuvent être des acides ou des déchets
azotés basiques (ammoniac). Donc les
raisons de variation de pH sont multiples
49
mais ces variations n’ont pas lieu parce que
le milieu vivant est fortement tamponné
c'est-à-dire qu’il existe des substances qui
ont des propriétés tampons donc qui
peuvent neutraliser des acides et des bases
sans entraîner des variations importantes du
pH. Dans un organisme sain, la variation
maximale du pH est de l’ordre de 0,05 unité
de pH. L’effet tampon est développé par
certaines substances qualifiées de
substances tampons. 50
Exemple : acétate de sodium
(CH3COONa)
Les tampons naturels de l’organisme
sont :
L’acide carbonique provenant de l’action
de l’eau sur le CO2 et le NaHCO3
(bicarbonate de sodium).
le NaH2PO4 (phosphate monosodique) et
Na2HPO4 (phosphate monopotassique)
qui constituent des solutions tampon au
51
1.2.5 L’hémolyse
L'hémolyse est la libération dans le plasma
de l'hémoglobine contenue dans les
globules rouges par suite d'une rupture de
la paroi de ces globules.

L’hémolyse existe à l’état physiologique.


Elle accompagne la dégradation des
érythrocytes dans le système réticulo-
endothélial.
52
L’hémolyse peut être aussi provoquée par
divers poisons comme le venin d’abeille,
le venin de cobra, les hémolysines
bactériennes, etc. ou des substances
chimiques comme les saponines, les
solvants des graisses (éther,
chloroforme), les savons. L’hémolyse peut
être réalisée in vitro sous l’influence
d’agents physiques (Température élevée,
rayons X, ultrasons, agitation vigoureuse
du récipient). 53
L’hémolyse osmotique est obtenue par
action de solutions hypotoniques ou
hypertoniques. Les globules rouges
possèdent une perméabilité sélective qui
leur permet d’effectuer des échanges
hydrique particulièrement rapides. En
solution hypertonique, ils abandonnent
l’eau et prennent un aspect rétracté, en
oursin ; il en résulte une altération de la
membrane et une fuite de l’hémoglobine.
54
En solution hypotonique, ils absorbent de
l’eau, augmentent de volume et finissent
par éclater. La sensibilité des GR vis-à-vis
des solutions hypotoniques varie avec
l’espèce animale et dépend de l’âge des
hématies ; la résistance globulaire diminue
avec le vieillissement des hématies.
Pour déterminer la résistance globulaire, les
GR sont placés dans des solutions salines
de concentration décroissante, allant de 0,9
à 0,1 %, en diminuant chaque fois 0,02% ; 55
on définit la concentration pour la quelle
l’hémolyse commence (résistance
minimale) et celle pour laquelle elle est
totale (résistance maximale). Chez chaque
espèce animale, les limites de la résistance
globulaire sont bien définies. Elles sont
modifiées par divers états pathologiques ;
en particulier la résistance globulaire est
diminuée dans les anémies hémolytiques.

56
57
2.1. Le sang
Le sang est un véritable tissu liquide formé
d’éléments figurés, les cellules sanguines et
les plaquettes dispersées dans un liquide
interstitiel, le plasma. Le sang représente 6
à 10% de la masse corporelle. Sa viscosité
est de 5 fois supérieure à celle de l’eau. Sa
couleur dépend de son taux d’oxygène.
Ainsi, le sang veineux pauvre en oxygène
est rouge foncé alors que le sang artériel,
riche en oxygène est rouge vif.
58
Les fonctions du sang sont extrêmement
complexes. Les plus évidentes sont:
- la respiration,
- la nutrition,
- la régulation de l’équilibre hydrique de l’organisme,
- l’excrétion,
- la défense,
- la régulation du pH et de la pression osmotique,
- le transport des hormones,
- la transmission de la chaleur.
Le volume de l’irrigation d’un organe
donné en sang est dépendant de l’intensité
de son activité physiologique.
59
Ainsi chez les mammifères, en période de
repos, le sang se trouve d’une manière
générale réparti dans les différents territoires
de l’appareil circulatoire comme suit:
cœur 5% circulation pulmonaire 25%

veines 40%, artères2%

réservoirs 12% capillaires 6%.

Les cellules sanguines sont produites et


détruites dans le système réticulo-endothélial
formé de la moelle osseuse, du foie, de la
rate et le tissu lymphatique incluant le
thymus. 60
Le sang est un liquide composite formé du
plasma et d’éléments figurés avec des
origines variables:
Genèse du plasma
Le plasma constitue la partie liquide du
sang. Il est composé en majorité:
- d’eau dont 90% provient de l’absorption au
niveau du tube digestif et 10% de la respiration
cellulaire;
- des protéines (albumines, globulines, fibrinogène
et prothrombine) qui sont pour la majorité
élaborées au niveau du foie; 61
- des enzymes produites par les cellules spécialisée,
- des hormones sécrétées par les glandes
endocrines,
- des vitamines provenant des aliments et
- des électrolytes dérivés des aliments et boissons.

L’hématopoïèse
L’hématopoïèse est la formation des cellules
sanguines. Le modèle décrivant ce processus est
connu sur le non de théorie monophylétique de
l’hématopoïèse (figure).
Ce modèle montre que toutes les cellules sanguines
proviennent d’une cellule souche pluripotente 62
Celle-ci évolue et se multiplie suivant
deux orientations principales de
différenciation : les cellules lymphoïdes à
l’origine des lymphocytes et les cellules
myéloïdes produisant les granulocytes, les
monocytes, les érythrocytes et les
plaquettes sanguines.
Tout ce processus se déroule sous l’action
de divers facteurs d’activation que sont le
fer, la vitamine B12 et l’acide folique.
63
Composition du sang
Le sang est constitué du plasma
correspondant à la surface fondamentale dans
laquelle baignent les éléments figurés: les
globules rouges ou érythrocytes, les globules
blancs ou leucocytes et les plaquettes
sanguines ou thrombocytes.
Les globules rouges naissent comme
beaucoup d’autres cellules sanguines dans la
moelle osseuse. Leur maturation
s’accompagne de la perte du noyau (chez les mammifères mais pas

et de tous les organites cytoplasmiques.


chez les oiseaux) 64
Les globules rouges sont élastiques et
déformables. Leurs dimensions varient
avec l’espèces animale (Tableau). Le
globule rouge contient de l’eau et de la
matière sèche. Cette matière sèche est
formée de substances organiques (95 à
98%) et de matières inorganiques (2 à 5%).
Parmi les éléments inorganiques,
l’hémoglobine est de loin la plus
importante quantitativement.
65
Elle représente en effet 75 à 85 % de la
matière sèche, le reste étant constitué par
les protéines du stroma, les substances du
groupe sanguin et des lipoïdes.
Le nombre de globules rouges dans le
sang est variable selon l’espèce animale
(Tableau) il dépend également de divers
autres facteurs dont les plus importants
sont : l’âge, la race, l’altitude, le sexe, la
gestation et la digestion, l’état de
dégradation des globules rouges. 66
Les hématies contribuent par leur masse
au volume du sang et agissent par
conséquent sur la dynamique de la
circulation sanguine. Toutefois, leur
fonction essentielle est de servir de
support à l’hémoglobine.

67
L’hémoglobine est une protéine conjuguée
contenue dans le globule rouge, formé de
quatre groupes hémiques contenant du fer
qui donne sa couleur au sang et dont les
modifications assurent la respiration
cellulaire, et de globine, elle-même formée
de deux paires de chaines polypeptidiques.
Sa synthèse se fait au niveau des
érythroblastes, en particulier au niveau des
ribosomes cytoplasmiques.
68
Les hémoglobines de diverses espèces
animales diffèrent par leur copule
protidique alors que le groupement
prosthétique est toujours le même (figure).
La teneur du sang en hémoglobine reste
pratiquement constante et ne varie que
dans les limites bien définies chez une
espèce donnée (tableau).

69
Les globules blancs
Les globules blancs ou leucocytes sont des
cellules à noyau. Dans le sang, ils sont en
petit nombre par rapport aux érythrocytes.
Chez les mammifères, il y a environ 1 à 2
globules blancs pour 1000 globules
rouges. Chez la volaille, la tendance est à
la hausse (0,5 à 1%).

70
Le nombre de globules blancs et la formule
leucocytaire (tableau) de même que le
nombre moyen de leucocytes de différents
types (tableau) varient en fonction des
espèces animales. Les leucocytes peuvent
être classés en deux grands groupes : les
granulocytes ou polynucléaires et les
agranulocytes ou mononucléaires.

71
Les granulocytes
Les granulocytes sont des phagocytes de
grande taille à noyau multilobé et à
cytoplasme granuleux, les granules
présentant une affinité pour les colorants soit
basiques (cas des basophiles) soit acide (cas
des éosinophiles) soit neutre (cas des
neutrophiles).
Les agranulocytes
Les agranulocytes constituent le quart des
leucocytes et comprennent les monocytes et
les lymphocytes. 72
Les plaquettes sanguines
Les plaquettes sanguines ou thrombocytes
sont des éléments ovalaires, fusiformes de
2 à 4 µ de diamètre, montrant souvent des
excroissances en pseudopodes.
Lorsqu’elles sont au contact de particules
étrangères ou de surfaces dépolies, elles se
décomposent en fragments de petite taille
et libèrent les facteurs de coagulation
contenus essentiellement dans leurs
mitochondries. 73
Leur nombre varie de 150 000 à 600 000
chez les mammifères (tableau).
Les thrombocytes jouent un rôle essentiel
dans l’hémostase.
L’hémostase regroupe les différents
processus permettant l’arrêt des saignements
spontanés et des hémorragies par rupture de
la paroi d’un vaisseau sanguin. Il a pour but
d’empêcher les pertes fatales de sang. Les
principales étapes du mécanisme de
coagulation du sang (figure) sont les
suivantes : 74
L’enzyme thromboplastinogénase (libérée
à partir de la désintégration des plaquettes
sanguines) et les facteurs anti-
hémophiliques transforment la
thromboplastinogène en thromboplastine ;
La thromboplastine, en conjonction avec
les ions calcium active la prothrombine à
produire la thrombine ;
La thrombine catalyse la conversion du
fibrinogène soluble en fibrine insoluble ou
caillot sanguin. 75
76
Le plasma sanguin
Le plasma est une solution complexe de
protéines, de sels et de nombreuses
substances métaboliques. Il forme 55 % du
volume total du sang. Le plasma est
composé de 92% d’eau, et les 8% restant
sont constitués de nombreuses substances
en suspension ou dissoutes dans l’eau.

77
L’hémoglobine des globules rouges
représente 2/3 des protéines sanguines ; le
tiers restant est formé de protéines
plasmatiques (l’albumine, les globulines, le
fibrinogène, la prothrombine).
Le sodium, le chlore, le potassium, le
calcium, le phosphate, le sulfate et le
magnésium sont les principaux ions du
plasma. L’iode, le cuivre et le fer sont
présents sous forme de traces. La teneur du
sérum en électrolytes est variable selon les
espèces animales (tableau). 78
Le glucose constitue la fraction principale
des glucides. Il forme 0,08% à 14% du
plasma sanguins. Les lipides constitués
d’acides neutres, de cholestérols et de
phospholipides sont formés dans les
cellules.
L’acide lactique, l’acide citrique, l’urée, la
créatinine et les sels minéraux sont les
principaux déchets rencontrés dans le
plasma sanguin.
79
Les gaz rencontrés dans le plasma sanguin
sont l’oxygène, le gaz carbonique et
l’azote. Les protéines protectrices et
régulatrices et régulatrices englobent entre
autres les enzymes et les
immunoglobulines à concentration
variables. On y rencontre aussi des
vitamines nécessaires au bon
fonctionnement du métabolisme.

80
Les systèmes tampons qui permettent le
maintien d’un pH constant dans
l’organisme sont le tampon phosphate et le
tampon carbonate.
Les caractéristiques du sang
Le sang est un liquide complexe dont la
couleur est due à la présence d’un pigment
rouge, l’hémoglobine contenue dans les
hématies. Le sang a une saveur salée à
cause de divers sels qu’il contient. Son
odeur n’a rien de caractéristique. 81
Le poids spécifique varie de 1,023 à 1,032.
La viscosité du sang est conditionnée par le
nombre d’hématies et par la teneur du
plasma en protéines. Toute diminution de
ces deux constituants entraine une
réduction de la viscosité.
Les groupes sanguins
Les membranes des hématies comportent
des antigènes génétiquement déterminés
encore appelé agglutinogènes.
82
Il est possible de distinguer 15 systèmes de
groupes sanguins, les principaux étant le
système ABO et le système Rhésus ; les
autres systèmes (lewis, Kell, Kidd et
Duffy) ou sous groupes étant secondaire.
Le système ABO, du à Landsteiner (1900)
présente 4 combinaisons possibles selon la
présence ou l’absence sur la membrane de
l’hématie d’agglutinogènes A ou B.

83
ceux-ci peuvent réagir spécifiquement avec
deux agglutinines qui existent à l’état
naturel dans le plasma ou dans le sérum
(Anti-A ou α et Anti-B ou β). Le mélange
de sang de deux personnes de groupe
sanguin différent peut entrainer
l’agglutination et l’hémolyse. Les
antigènes érythrocytaires des groupes
sanguins sont transmis héréditairement par
des gènes selon les lois de Mendel.
84
Ils peuvent être utilisés pour la recherche
de parenté présomptive.
Le système rhésus est un système de cinq
antigènes découverts à partir du sang de
singe Macaque rhésus : D, C, E, c, e. Les
sujets dit rhésus positif (Rh+) sont ceux qui
possèdent l’antigène D ; les autres sont dits
Rhésus négatif (Rh-). Ce facteur peut être
source d’incompatibilité fœto-maternelle.

85
Le système HLA (Human Leucocyte
Antigen) désigne des groupes associés aux
leucocytes dont l’identification est très
importante en immunologie.
Chez les animaux domestiques, les
objectifs poursuivis sont peu orientés vers
la clinique et les possibilités de transfusion
comme chez l’homme, mais plutôt comme
marqueurs génétiques pour le contrôle de
parenté des animaux muni d’un pédigrée
86
ou pour des recherches en matière de
reproduction.

La Lymphe
Chez beaucoup d’animaux (par exemple
chez les mammifères, mais pas chez les
oiseaux) il existe un petit volume de liquide
qui a à peu près la même composition que
le liquide interstitiel (très proche également
du plasma sanguin).
87
Ce liquide transparent ne renferme pas de
cellules, contrairement au sang ; il circule
lentement (débit total de 0,5 L / h environ)
dans un réseau "semi clos". Les petits
vaisseaux lymphatiques "collecteurs" sont en
effet fermés au niveau des terminaisons qu’ils
ont dans la majorité des régions du corps. Ces
terminaisons laissent cependant transiter les
protéines et les microorganismes permettant
au système lymphatique de " drainer " et
" d’épurer " l’ensemble du liquide interstitiel.
88
Les petits vaisseaux lymphatiques se
regroupent pour former des troncs plus
volumineux. Ils auront traversé les
ganglions lymphatiques qui piègeront les
microorganismes ou substances étrangères
et déclencheront les premières étapes de la
réponse immunitaire. Le trajet de ces
vaisseaux est très complexe avec de
nombreuses anastomoses. Pourtant ces
vaisseaux sont clos.
89
La lymphe y progresse toujours dans le
même sens grâce aux contractions des
muscles lisses des parois et à la présence
de nombreuses valvules.
Se déversant de gros tronc en plus gros
tronc, la lymphe de l’ensemble du corps se
déverse finalement dans la veine
subclavière gauche où elle se mélange au
sang.

90
Les rôles physiologiques les plus importants de
la lymphe sont au nombre de trois :
- Epurer le liquide interstitiel des protéines qui
y sont arrivées soit par accident soit par la mort
de certaines cellules. (Ce rôle est fondamental dans le
maintien de la pression oncotique et donc dans la distribution de l’eau
dans l’organisme).
- Epurer le liquide interstitiel des substances
étrangères (microorganismes …..) et faire commencer
les réactions immunitaires au niveau des
ganglions lymphatiques
- Ramener les graisses de l’intestin vers le sang
(voir cours sur la digestion). 91
Le Liquide Cephalo Rachidien (LCR)
C’est un liquide qui a lui aussi une
composition proche de celle du plasma
sanguin. Il ne renferme pas de cellules
sanguines et est donc transparent comme
l’est la lymphe. Il baigne, comme son nom
l’indique, le système nerveux central, d’une
part par l’intérieur (il remplit les quatre ventricules et le
canal de l’épendyme), et d’autre part par l’extérieur
puisqu’il remplit l’espace sous arachnoïdien
qui sépare l’arachnoïde de la pie mère.
92
Au niveau du dessus des hémisphères, le LCR
traverse les villosités arachnoïdiennes pour
gagner le sang. Si le trou de Magendie est
obturé cela provoque chez l’adulte une
compression du système nerveux pouvant
amener des troubles majeurs. Si cette obturation
intervient pendant le développement
embryonnaire, la compression est si forte que le
système nerveux ne peut pas se développer ce
qui donnera l’hydrocéphalie, situation
équivalente à l’anencéphalie puisque la boite
crânienne est remplie d’eau. 93
Le LCR joue trois rôles physiologiques
importants :
Il constitue un " matelas " liquide entourant le
système nerveux central. Certes les os crâniens
constituent la protection solide majeure, mais
comme "flottant" dans le LCR, le système
nerveux central a les chocs encore atténués par
la présence de cette enveloppe liquide ;
Il joue un rôle d’épuration dans
l’environnement immédiat du système nerveux.

94
Le LCR est probablement une voie de
communication hormonale et même
" humorale " entre différentes régions du
système nerveux central.

95
96
3.1. Bases anatomiques
Le sang circule dans un système clos
composé du cœur, des artères et des
veines.
3.1.1. Le cœur
Puissant muscle creusé de 4 cavités :
2 supérieures : les oreillettes, à paroi
mince
2 inférieures : les ventricules, le ventricule
gauche ayant une paroi très épaisse.
97
L’oreillette communique avec le
ventricule du même côté, par un orifice
fermé par la valvule auriculo-
ventriculaire.

3.1.2. Vaisseaux sanguins et cours de la


circulation
On distingue deux circulations : la
grande et la petite circulation

98
3.1.2.1. Grande circulation 
Apporte l’oxygène et les nutriments aux
cellules. Le sang quitte le ventricule gauche
entre dans l’aorte et va se répartir dans tout
l’organisme par le système artériel et les
capillaires. Il est repris par le système veineux
débouchant finalement dans la veine cave,
celle-ci rejoignant l’oreillette droite. Le système
porte collecte le sang au niveau des intestins,
gagne le foie d’où le sang rejoint le cœur
(oreillette droite).
99
C’est le système qui transporte tous les
nutriments provenant de la digestion.
3.1.2.2. Petite circulation
Le sang revenant au cœur est chargé de CO2
et d’autres déchets. Il va se purifier et
s’oxygéner au niveau des poumons. Il quitte le
ventricule droit par l’artère pulmonaire (cette
artère transporte donc du sang veineux), va
vers les poumons puis revient au cœur par les
veines pulmonaires s’abouchant au niveau de
l’oreillette gauche. Le cycle est donc bouclé.
100
3.2. physiologie
3.2.1. Contraction cardiaque
3.2.1.1. Mécanisme général
Commence par la contraction des oreillettes
(systole auriculaire) qui, ensuite, se relâchent
(diastole auriculaire). Cette contraction vide le
sang dans les ventricules par les valvules auriculo-
ventriculaires largement ouvertes. Les ventricules
se contractent à leur tour : cette contraction sur un
liquide (par nature incompressible) entraîne
rapidement une élévation de la pression
ventriculaire, les valvules auriculo-ventriculaires
se ferment. 101
La pression ventriculaire continue à monter et
va finir par dépasser la pression artérielle. Le
sang passe alors dans l’aorte et l’artère
pulmonaire, et les ventricules se relâchent
(diastole).
La pression ventriculaire commence à
tomber et les valvules artérielles se referment.
Lorsque la pression est encore plus basse, les
valvules auriculo-ventriculaires s’ouvrent et les
oreillettes se vident dans le ventricule. Le cycle
est bouclé.
3.2.1.2. Manifestations extérieures de la
contraction cardiaque
Bruits cardiaques : au nombre de 2 :
• le 1er correspond à la fermeture des
valvules auriculo-ventriculaires (lors de
la systole ventriculaire) POUM
• le 2ème correspond à la fermeture des
valvules artérielles (diastole
ventriculaire) PA
Electrocardiogramme 
La membrane cellulaire est semi-perméable
et polarisée au repos. En effet, les anions
(ions -) se trouvent sur la face externe, les
cations (ions +) à l’intérieur. Si le
protoplasme est excité, une dépolarisation
va s’effectuer. On peut : distinguer 4
stades :
- polarisation de la cellule au repos
- dépolarisation active
- cellule dépolarisée
- repolarisation
Ces modifications électriques, bien que
très faibles, peuvent être enregistrées
grâce à un système d’amplification
(dérivation en plaçant la main ou le pied
dans un baquet d’eau). On obtient de ce
fait un électrocardiogramme se
schématisant comme suit :

105
106
3.2.2. Régulation cardiaque
3.2.2.1. Autonomie
Le cœur renferme:
- du tissu nodal, conduisant les influx nerveux,
- des nœuds (nœud de Keith et Flack, nœud
d’Aschoff-Tawara), centres moteurs :
- faisceau de Hiss, réseau de Purkinje.
La contraction cardiaque prend naissance dans le
noeud sinusal ou nœud de Keith et Flack (nodus
sinuatrialis) situé dans la paroi supérieure de
l'atrium droit puis gagne nœud atrio-ventriculaire
(noeud d'Aschoff Tawara), et de là, va se distribuer
dans le réseau de Purkinje, via le faisceau de Hiss.
107
Cette contraction est autonome et on peut s’en
rendre compte en isolant le cœur et en le
perfusant avec du sérum physiologique. Dans
ces conditions, le cœur continue à battre.
Cause fondamentale de la contraction
cardiaque
L’excitation prend naissance dans un nœud,
mais suite à quoi ? La contraction est liée à la
composition minérale du liquide interstitiel, en
particulier sa concentration en Na+, K+, Ca++.
Le Ca++ est stimulant
le K+ est dépresseur
108
Ces éléments interviennent plus en conditionnant
l’état de polarisation et de dépolarisation cellulaire
(c’est-à-dire par la charge qu’ils portent) que par leur
nature propre.
3.2.2.2. Facteurs nerveux 
N’interviennent que pour modifier l’activité
cardiaque.
Parasympathique : cardio-inhibiteur, c’est-à-dire
diminue le rythme, le tonus et l’amplitude des
contractions
Sympathique : cadio-accélérateur
Les voies sensibles sont multiples et l’on peut dire
qu’il n’y a pas de nerf sensible qui n’influence le
cœur (émotion, douleur). 109
3.2.3. Vaisseaux
Le sang est chassé dans les artères. A ce
niveau se manifeste plusieurs phénomènes 
3.2.3.1. Le pouls
Onde d’expansion d’élongation de la paroi
artérielle. Un volume important de sang quitte
le cœur par saccade. Pour contenir ce volume,
les artères vont se dilater et s’allonger. C’est ce
qu’on perçoit quant on prend le pouls (chez
l’homme, à l’artère radial, chez le cheval à l’artère
facial, chez le chien à l’artère fémorale) .
110
On observe les valeurs suivantes :
cheval : 36 pulsations / minutes
hommes : 72
bovin : 60-70
mouton, chèvre : 70-80
chien : 70-120
chat : 110-130
volaille : 200-400

111
3.2.3.2. Les pressions sanguines = tension
Vu que les vaisseaux se divisent en allant vers la
périphérie, la résistance à vaincre sera de plus en
plus forte. Pour la vaincre, le sang devra se trouver
sous tension dans les vaisseaux.
Cette pression est :
élevée dans les artères ;
modérée dans les capillaires ;
basse dans les veines, car le retour est aisé.
De plus, si elle n’existait pas, le sang ne pourrait pas
avancer. Elle se situe entre 125 et 170 mm de
mercure chez les animaux (120 à 150 mm chez
l’homme). 112
3.2.3.3. La vitesse sanguine
Chez la vache, le cœur débite 35 litres
par minute. Le sang fait donc le tour de
l’organisme en une minute
3.2.3.4. La vasomotricité
Les vaisseaux renferment les fibres
musculaires lisses et des nerfs appartenant
au système neuro-végétatif agissant dans
le sens d’une contraction ou d’un
relâchement des parois.
113
Utilité :
- régulation périphérique de la pression
sanguine ;
- adaptation de la circulation aux besoins
des organes (vasodilatation dans les
organes en activité) ;
- régulation de la température centrale ;
- modification de consistance de certains
organes ex : érection pénienne ;
- protection de l’organisme : inflammation.
114
3.3.3. Régulation :
3.3.3.1. Facteurs nerveux : arc reflex
a) voies sensitives incluses dans les
différents nerfs :
- sensibles à des pressions ou
dépressions ;
- sensibles à des modifications de
température (thermorégulation).
b) voies motrices
vaso-constrictives : fibres sympathiques
vaso-dilatatrices : fibres parasympathique115
c) Centres
Seul le centre vaso-constricteur est bien
connu et se situe dans le bulbe.
Le centre vasodilatateur n’est pas encore
localisé mais se situe probablement aussi
dans le bulbe.
3.3.3.2. Facteurs chimiques
Adrénaline : vaso-constrictive (peur)
Histamine : vaso-dilatatrice pour les
capillaires
116

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