L'audit
L'audit
L'audit
Pr.Abdellatif Bouazza
PLAN DU COURS
Définition 1
L’audit interne est une fonction rattachée au top management et qui vise à :
• Apprécier l’exactitude et la sincérité des informations notamment comptables,
Selon la théorie classique, l’audit interne assume par délégation une partie
de la responsabilité de contrôle de la direction;
Il est réalisé par un service de l’organisation et consiste à vérifier si les
règles édictées par l’organisation sont respectées.
Définition 2
La définition officielle de l’Institute of Internal Auditors (IIA):
"L'Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à l’organisation
une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils
pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée".
L’audit interne est une fonction de l’entreprise dont la mission est de donner
l'assurance aux responsables de tous niveaux que le système de contrôle interne
qu'ils ont mis en place pour maîtriser leurs activités fonctionne.
Le contrôle interne est l’élément primordial qui justifie l’existence de l’audit interne.
3. Objectifs de l’audit interne
Audit de Régularité
Activité Activité
d’évaluation d’assistance du
indépendante management
Activité
d’appréciation du
contrôle interne
Activité d’évaluation indépendante
L'auditeur interne
Par des:
enquêtes et analyses
évaluations
recommandations et avis
Informations
Le manager a une obligation de résultats
méthodologie et normes
indépendance
pas d’implication opérationnelle
Activité d’appréciation du contrôle interne
Le contrôle interne c’est l’ensemble des actions entreprises par les dirigeants
et le personnel en vue de fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs.
L’audit interne est une activité professionnelle qui aide les Le contrôle interne est un important moyen de
organisations à atteindre leurs objectifs déclarés: vérification institué par la direction pour avoir une
En analysant les processus clés, les procédures et les assurance raisonnable:
opérations Que les activités sont menées de manière
En déterminant les contrôles clés dans chacun de ces efficiente et efficace
processus, procédures et opérations
En évaluant l’adéquation de ces contrôles
Que les opérations sont enregistrées de façon
En vérifiant la conformité d’un échantillon d’opérations
exacte et complète
par rapport à ces contrôles
En communiquant les résultats de l’évaluation des
contrôles et de la vérification de la conformité des Que les actifs sont correctement enregistrés et
opérations
protégés
En recommandant un renforcement des contrôles chaque
fois que cela est nécessaire
En suggérant des méthodes pour améliorer la conformité Que les lois sont respectées
avec les contrôles clés
En suivant les mesures prises en application des
recommandations formulées dans de précédents rapports Que des rapports sincères sont établis
Type de contrôle Inspection Audit Contrôle interne
Périodique et
Ponctuelle, voire systématique
1. Périodicité Permanente
improviste (secret)
(plan accepté)
Extérieure au service,
2. Position Interne Intégrée
voire supérieure
Opérations Système Gestion
3. Objet
Personnes Résultats Risques
4. But La régularité
(préoccupation (voire découvrir des Efficacité Maîtrise
majeure) irrégularités)
Référentiels de Cl
5. Méthodologie Guides Standards
(piste d’audit)
Régularisations
6. Conséquences Sanctions Recommandations
(plan d’action)
Opinion Accountability( la
7. Responsabilité Garantie
Assurance raisonnable reddition des comptes)
1.2. Doivent respecter la loi et faire les révélations requises par les lois et
les règles de la profession.
2.1. Ne doivent pas prendre part à des activités ou établir des relations qui pourraient
compromettre ou risquer de compromettre le caractère impartial de leur jugement. Ce
principe vaut également pour les activités ou relations d’affaires qui pourraient entrer en
conflit avec les intérêts de leur organisation.
2.2. Ne doivent rien accepter qui pourrait compromettre ou risquer de compromettre leur
jugement professionnel.
2.3. Doivent révéler tous les faits matériels dont ils ont connaissance et qui, s’ils n’étaient pas
révélés, auraient pour conséquence de fausser le rapport sur les activités examinées.
3.1. Doivent utiliser avec prudence et protéger les informations recueillies dans le cadre de
leurs activités.
3.2. Ne doivent pas utiliser ces informations pour en retirer un bénéfice personnel, ou d’une
manière qui contreviendrait aux dispositions légales ou porterait préjudice aux objectifs
4. Compétence: Les auditeurs internes :
4.1. Ne doivent s’engager que dans des travaux pour lesquels ils ont les
connaissances, le savoir faire et l’expérience nécessaires.
4.2. Doivent réaliser leurs travaux d’audit interne dans le respect des Normes
Internationales pour la Pratique Professionnelle de l’Audit Interne.
Le responsable de l’audit interne doit gérer efficacement cette activité de façon à garantir qu’elle apporte une valeur
ajoutée à l’organisation.
Interprétation :
les résultats des travaux de l’audit interne répondent aux objectifs et responsabilités définis dans la charte d’audit
interne ;
l’audit interne est exercé conformément à la définition de l’audit interne et aux Normes ;
les membres de l’équipe d’audit agissent en respectant le Code de Déontologie et les Normes.
Le service d’audit interne apporte de la valeur ajoutée à l’organisation (ainsi qu’à ses parties prenantes) lorsqu’il
fournit une assurance objective et pertinente et qu’il contribue à l’efficience ainsi qu’à l’efficacité des processus de
gouvernement d’entreprise, de management des risques et de contrôle interne.
2010 – Planification
Le responsable de l'audit interne doit établir un plan d’audit fondé sur les risques afin de définir des priorités cohérentes avec les objectifs de l'organisation.
2020 – Communication et approbation
Le responsable de l'audit interne doit communiquer à la direction générale et au Conseil son plan d'audit et ses
besoins, pour examen et approbation, ainsi que tout changement important susceptible d'intervenir en cours
d'exercice.
Le responsable de l'audit interne doit également signaler l'impact de toute limitation de ses ressources.
Le responsable de l'audit interne doit veiller à ce que les ressources affectées à cette activité soient adéquates,
suffisantes et mises en œuvre de manière efficace pour réaliser le plan d'audit approuvé.
Le responsable de l'audit interne doit établir des règles et procédures fournissant un cadre à l'activité d'audit interne
Interprétation :
La forme et le contenu des règles et procédures dépendent de la taille, de la manière dont est structuré l’audit interne et de la complexité de ses travaux. La
complexité des travaux dépend du contexte de la mission (environnement plus ou moins stable, activités récurrentes ou non, caractère transverse,
novateur...). Elle peut également varier en fonction de la qualité du dispositif de contrôle interne sous-jacent, du niveau de détail des tests envisagés, de la
technicité des opérations auditées.
2050- Coordination
Afin d’assurer une couverture adéquate et d’éviter les doubles emplois, le responsable de l'audit
interne devrait partager des informations et coordonner les activités avec les autres prestataires
internes et externes d'assurance et de conseil.
2060 – Rapports à la direction générale et au Conseil d’administration
Le responsable de l'audit interne doit rendre compte périodiquement à la direction générale et au
Conseil des missions, des pouvoirs et des responsabilités de l'audit interne, ainsi que du degré de
réalisation du plan d’audit. Il doit plus particulièrement rendre compte :
de l’exposition aux risques significatifs (y compris des risques de fraude) et des contrôles
correspondants ;
des sujets relatifs au gouvernement d’entreprise et ;
de tout autre problème répondant à un besoin ou à une demande de la direction générale ou du
Conseil.
Interprétation :
La fréquence et le contenu de ces rapports sont déterminés lors de discussions avec la direction
générale et le Conseil et dépendent de l’importance des informations à communiquer et de
l’urgence des actions correctives devant être entreprises par la direction générale et le Conseil.
Les normes de fonctionnement / Nature du travail /
Contrôle
2110 – Gouvernance d'entreprise
L'audit interne doit évaluer le processus de gouvernance
d'entreprise et formuler des recommandations appropriées en
vue de son amélioration. À cet effet, il détermine si le
processus répond aux objectifs suivants:
promouvoir des règles d'éthique et des valeurs appropriées au
sein de l'organisation ;
garantir une gestion efficace des performances de
l'organisation, assortie d'une obligation de rendre compte ;
communiquer aux services concernés de l'organisation les
informations relatives aux risques et aux contrôles ;
fournir une information adéquate au Conseil, aux auditeurs
internes et externes et au management, et assurer une
coordination de leurs activités.
2120 – Management des risques
L'audit interne doit évaluer l’efficacité des processus de management des risques et
contribuer à leur amélioration.
Interprétation:
Afin de déterminer si les processus de management des risques sont effi- caces, les
auditeurs internes doivent s’assurer que :
Les auditeurs internes doivent fonder leurs conclusions et les résultats de leur mission
sur des analyses et évaluations appropriées.
Les auditeurs internes doivent documenter les informations pertinentes pour étayer les
conclusions et les résultats de la mission.
Les missions doivent faire l'objet d'une supervision appropriée afin de garantir que les
objectifs sont atteints, la qualité assurée et le développement professionnel du
personnel effectué.
Les normes de fonctionnement /
Communication des résultats
2500 – Surveillance des actions de progrès
Le responsable de l'audit interne doit mettre en place et tenir à jour un
système permettant de surveiller la suite donnée aux résultats
communiqués au management.
Interprétation :
Toute mission d'audit interne doit faire l'objet d'une planification technique afin de
s'assurer de son bon déroulement, et que les moyens utilisés sont adéquats par
rapport aux objectifs fixés.
La planification d'une mission d'audit doit comprendre les étapes suivantes :
1 Prise de connaissance du chantier
Cette étape consiste à recueillir les données clés caractérisant les activités de l’entité à auditer. Cette prise
de connaissance pourra être obtenue par l’exploitation des documents et informations suivantes :
· la vérification sur documents, pour prouver le bien fondé des écritures comptables,
· le contrôle arithmétique, pour s'assurer que les totaux sont corrects sur un document
ou sur un compte,
· l'étude séquentielle de toutes les opérations dans un circuit pour vérifier si la pratique
est conforme aux règles et procédures en vigueur,
3 Suivi et évaluation des travaux d'audit
Ces rapports doivent se baser sur l'ensemble des feuilles de travail insérées dans
le dossier d'audit et doivent contenir :
• les
recommandations
visant à remédier
· les faits, justifiant aux
· les conclusions dysfonctionnements
les points forts, les
validées par les et à améliorer
faiblesses et les
tests et les dysfonctionnements, l'existant.
vérifications,
L’auditeur interne est tenu également d’assurer le suivi des recommandations émises
dans les rapports d’audit.
Mission d’audit interne : les 3 phases
Une mission d’audit doit revêtir deux critères importants : le champ d’application et la
durée.
- Le champ d’application concerne l’objet et la fonction de la mission. Une mission est
soit, d’ordre général, sans limite géographique (audit des ventes), soit spécifique,
portant sur un point précis et un lieu déterminé (audit des ventes de véhicules essence
dans un garage Renault à Rabat).
De même, une mission est soit unifonctionnelle, portant sur une seule fonction (audit du
système informatique, au siège), soit plurifonctionnelle, portant sur une multitude de
fonction (audit d’une filiale de petite taille où tout va devoir être analysé).
Exemple : Mission d’audit de 10 jours. 10 jours / auditeur mais 2 auditeurs sont prévus
pour cette mission, soit une mission d’audit de 5 jours (10 jours / 2 auditeurs = 5 jours).
Mission d’audit interne : les 3 phases
Lors de cette phase, l’auditeur va adopter une position d’observateur. Il va analyser la situation, se renseigner sur les
procédures appliquées et les personnes concernées par l’objet de la mission d’audit. Il prépare le terrain et prend note
des fonctionnements et dysfonctionnements qui l’aideront dans la phase de réalisation.
Cette phase de préparation débute par l’établissement de l’ordre de mission. Ensuite, les auditeurs sont amenés à
prendre connaissance du fonctionnement de l’organisation, identifier les risques et enfin définir les objectifs à atteindre
dans les phases de réalisation et conclusion.
1. L’ordre de mission
Avant de commencer la phase de préparation, l’auditeur doit établir et diffuser aux parties concernées
le document permettant le déclenchement de toute mission d’audit : l’ordre de mission. Ce document
joue le rôle de mandat initié par la Direction Générale, à destination de l’équipe d’audit Interne.
Identification des risques : Identifier les signes (symptômes); Décomposer les signes, les faits et phénomènes.
Définition des objectifs : Repérer les interrelations; Classer; Situer par rapport à un système de référence.
Exemple
Info Graph Rabat, le 12/04/2018
ORDRE DE MISSION
Cette mission se déroulera dans les locaux de l’ entreprise à Agdal, avec un bureau mis à disposition de
l’auditeur.
Le rapport sera diffusé sur format papier et électronique le 28 mai 2017.
Signature:
Le gérant, Mr Ali
2. La prise de connaissance/familiarisation:
L’étape de « prise de connaissance » est l’étape la plus importante en termes de temps. C’est une étape où l’auditeur
prend connaissance de l’organisation et de son fonctionnement. Et pour mieux comprendre les informations et les
explications qu’il va rechercher et déclencher, l’auditeur doit appréhender rapidement le domaine ou la fonction auditée
afin d’y apporter les solutions adéquates.
Exemple : audit des installations de fabrication de pièces de l’industrie automobile. L’auditeur devra posséder des
connaissances et une culture technique pour parvenir à comprendre les explications des techniciens.
Le principal moyen utilisé pour obtenir les informations souhaitées est le "questionnaire de prise de connaissance »
(QPC).
La structure globale du questionnaire :
• méthodes et procédures ;
• informations règlementaires ;
• organisation spécifique de l’entité ;
• système d’information ;
• problèmes passés ou en cours ;
A travers cette norme, il faut comprendre que l’identification passe par les emplacements où les risques sont
susceptibles de se produire et non par l’analyse des risques en eux-mêmes.
Le but de l’évaluation des risques pendant la phase de planification de l’audit est d’identifier les secteurs importants
de l’activité à auditer.
Toutefois les normes ne proposent pas une méthode unique, chaque auditeur ou groupe d’audit effectuera donc cette
identification selon ses habitudes et sa culture.
Pour mener à bien cette identification, la méthode la plus utilisée est celle du « tableau des risques ». Ce tableau doit
prendre en compte les trois facteurs suivants :
- l’exposition: risques pesants sur les biens de l’organisation tels que: malveillances, dommages,...
- l’environnement : ce qui se trouve autour du bien et qui est susceptible de devenir dangereux.
- la menace : imprévisible et invisible.
Exemple de tableau de risque
C’est une sorte de cahier des charges qu’établissent les auditeurs avec les audités et qui va préciser les objectifs
recherchés, le champ d’action de la mission et les éléments d’identification des risques relevés lors de la phase de
• objectifs généraux : ce sont des objectifs permanents du contrôle interne (protection du patrimoine, fiabilité et
intégrité des informations, respects des lois et règlements, efficacité et efficience des opérations, suivi du précédent
audit).
• objectifs spécifiques : vont dépendre des risques identifiés et des dispositifs en place ou à mettre en place.
Ce cahier des charges devient réel et applicable lors de sa signature par l’audité, au moment de la réunion d’ouverture.
Ce caractère « contractuel » (document signé par les deux parties) insiste bien sur le fait que chacune des parties doit
savoir en tout état de cause de quoi il s’agit et dans quoi elle s’engage. Ce rapport va devenir le document de référence
de l’auditeur.
La phase de réalisation
La phase de réalisation prend place au sein même de la structure, afin de mener une étude « terrain ». L’auditeur va
être en contact direct avec les responsables et les équipes de travail. Cette phase de réalisation débute par la réunion
d’ouverture, puis par la réalisation du programme d’audit, la mise en place de tout le travail de terrain et enfin la
validation des conclusions pour établir le rapport.
1. La réunion d’ouverture
La réunion d’ouverture doit avoir lieu à l’endroit où se déroulera la mission d’audit (un service, une filiale, un
secteur,...). Cela va permettre à l’auditeur d’être en contact direct avec les principaux acteurs qui interviendront tout au
long de cette mission d’audit.
L’ordre du jour de la rénion est composé de six points devant systématiquement être abordés :
Etabli par l’équipe d’audit et le chef de mission, c’est un document interne au service d’audit, regroupant la définition et
la répartition des différentes actions à entreprendre. Au même titre que l’ordre du jour, le programme d’audit répond à six
objectifs :
le caractère contractuel : Ce programme va lier contractuellement l’équipe d’audit à sa hiérarchie, de ce fait le
programme sera la référence utilisée par les auditeurs et toutes modifications, ajouts, retraits, ne pourront se faire
qu’avec accord tacite de la hiérarchie, permettant ainsi d’éviter tout égarement de la part de l’équipe d’audit.
la planification du travail : C’est sur ce programme que chaque tâche va être répartie entre les auditeurs, selon
leurs compétences spécifiques, leurs expériences et selon un temps organisé et planifié.
• le rôle de « fil conducteur » : Ce programme permet à l’équipe d’audit de suivre les différentes étapes établies au
préalable. Le tout étant à la fin d’obtenir un ensemble cohérent permettant d’atteindre les objectifs fixés.
• l’outil de réalisation du Questionnaire de Contrôle Interne : C’est à partir de ce programme de travail que l’équipe
d’audit établira ensuite le Questionnaire de Contrôle Interne (QCI), reprenant alors les différentes étapes
d’identification des risques et du rapport d’orientation.
• le suivi du travail : Ce programme permet au chef de mission de pouvoir suivre l’avancée du travail de l’équipe
d’audit.
• un document « modèle » pour les audits à venir : Selon le thème de la mission d’audit, ce programme de travail
pourra servir de « modèle » aux futurs audits réalisés.
3. Le travail de terrain
Lors de cette démarche, l’équipe d’audit va réaliser des tests à l’aide d’outils spécifiques.
Chaque anomalie fait alors appel à la réalisation d’une Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème, plus couramment
appelée FRAP.
La première chose que l’équipe d’audit va mettre en place est l’observation globale. Cette observation va leur permettre
de comprendre les méthodes de travail et révéler des situations imprévues.
Ensuite, l’équipe d’audit va observer les zones à risques définies lors des phases précédentes. Pour
s’assurer de la qualité des résultats, ces tests doivent remplir un certain nombre de conditions :
- les questions posées doivent être précises pour déclencher une réponse tout aussi précise ;
- l’outil choisi doit l’être de façon réfléchie ;
- l’auditeur doit intégrer des révélations imprévues pouvant faire surgir des interrogations ;
- les résultats doivent être correctement interprétés ;
- le(s) test(s) doivent être élaboré(s) de façon logique et ordonnée.
Exemple : FRAP des achats de matières premières
QUESTIONNAIRES DE CONTROLE INTERNE
Les questionnaires de contrôle interne ont pour principal objectif la détection des
anomalies liées au dispositif, de contrôle interne.
Les dysfonctionnements relevés sont étudiés et justifiés par des preuves tangibles.
Les questions fondamentales: elles sont au nombre de cinq:
Il s’agit de confirmer une information par l’examen d’une source différente qui
procure la même information.
Exemple :
C’est une méthode très utilisée par les auditeurs et permet souvent de dégager
des anomalies.
La phase de conclusion
La présence de l’équipe d’audit sur le terrain est terminée et le déroulement de cette dernière phase a lieu dans les locaux
de l’équipe d’audit interne. C’est lors de cette phase, que les auditeurs vont rédiger le projet de rapport d’audit, validé lors
de la réunion de clôture. Après validation, ce projet devient définitif et c’est aux audités de mettre en place les actions
correctives.
Au début de la phase de conclusion, le rapport est au stade de « projet » car il est incomplet et n’a pas fait l’objet d’une
validation générale. En effet, à ce stade, les audités n’ont pas encore indiqué leur réponses face aux recommandations
faites par l’équipe d’audit et n’ont pas rendu leur plan d’actions regroupant les informations de temps et d’acteurs
mobilisés.
A ce stade, le rapport peut se présenter sous deux formes. Soit l’équipe d’audit a choisi de ne garder que les FRAP, de les
classer, sans y ajouter de rédaction plus poussée. Soit elle choisit de réaliser un document plus élaboré avec un
sommaire et des notes particulières. Dans les deux cas, c’est le document qui constituera l’ordre du jour de la réunion de
clôture au même titre que le rapport d’orientation lors de la réunion d’ouverture dans la phase de réalisation.
2. La réunion de clôture
Les participants de cette réunion sont les mêmes que lors de la réunion d’ouverture.
Désormais l’exposé des auditeurs aux audités n’est plus « nous allons faire... », mais « ce que vous avez fait... ».
Au même titre que la réunion d’ouverture, celle de clôture obéit à plusieurs principes :
• La totale transparence de diffusion de l’information de l’équipe d’audit aux audités lors de leur mission. En effet, aucun
document, aucune observation ne sauraient être cachés aux audités.
• Le respect de la hiérarchie. Cela signifie que rien ne doit être divulgué en termes d’informations tant que le responsable de
l’audit interne n’en est pas informé et tant que la réunion de clôture n’a pas eu lieu.
• La priorisation des recommandations. Elles doivent être répertoriées selon leur degré d’importance et selon l’analyse des
conséquences.
• La mise en place immédiate des actions correctives. Ce principe traduit la possibilité qu’ont les audités de mettre en place les
mesures correctives dès qu’ils en ont connaissance et avant même la publication du rapport d’audit.
• La connaissance collective des problèmes et recommandations. Tous les audités doivent connaitre l’existence d’un
dysfonctionnement et avoir conscience que ce dysfonctionnement est connu de tous.
Cette réunion permet de revenir sur tous les points vus lors du travail de terrain. Rien ne doit surprendre l’une des
parties et cette réunion doit éventuellement permettre de prendre en compte les dernières contestations. Celle-ci va se
dérouler en deux phases.
• Phase 1 : la présentation
La réunion doit être au préalable préparée et il ne s’agit pas là d’une simple lecture du projet de rapport. Chaque
participant, que ce soit du côté des audités ou du côté des auditeurs, doit être acteur de cette réunion. Celle-ci doit être
vivante et concrète.
Les auditeurs doivent avoir en leur possession tous les documents, classés rigoureusement, que les audités seraient
susceptibles de réclamer pour appuyer une information à éclaircir. Rien ne doit être fait au hasard et cette réunion doit
avoir fait l’objet d’une préparation.
Phase 2 : les contestations :
En règle générale, si le travail a été correctement fait et si les constats et recommandations ont été validés au fur et à
mesure avec les audités, la validation générale du projet de rapport d’audit ne pose pas de problème. Toutefois, cela
n’empêche pas certaines contestations de surgir.
Comme tout ce qui a pu se dérouler durant les phases de préparation et de réalisation, ce rapport d’audit répond à un
certain nombre de principes, respectant également une certaine forme et un certain contenu.
rare). La norme 2440 sur la diffusion des résultats confirme cette obligation : Le responsable de l'audit interne doit
• La finalité : En effet, ce rapport est le document final qui signifie que désormais le relais est passé aux audités. C’est
à eux de mettre en place les recommandations indiquées dans ce rapport. Bien sûr l’équipe d’audit continue de jouer
son rôle et notamment dans la réalisation du suivi.
• Présentation préalable aux audités : Ce rapport a été validé lors de la réunion de clôture, les audités ont donc été
préalablement informés sur le contenu de ce rapport d’audit interne et c’est ce qui rend définitif ce document final.
• Droit de réponse de l’audité : Lors de la réunion de clôture, les audités auront pu donner leur point de vue et leur
éventuel accord sur le projet de rapport, le validant définitivement. Malgré tout, les audités devront communiquer par
écrit leurs réponses aux recommandations, qui seront alors insérées dans le rapport définitif d’audit interne.
Ce type de document « officiel » doit revêtir une forme précise et incontournable dans le domaine de l’audit. D’autant
plus, qu’il va être à la fois un document d’information destiné à la hiérarchie de l’équipe d’audit interne, présentant
clairement l’identification des risques et les mesures à prendre, et un outil de travail destiné aux audités, indiquant
précisément les constats et recommandations à mettre en place par les responsables.
Afin de pouvoir concilier ces deux fonctions, la forme du rapport d’audit peut être découpée en 4 parties:
• La page de garde : La page de garde va regrouper toutes les informations essentielles à ne pas oublier.
• Le sommaire, l’introduction et la synthèse : Le sommaire est indispensable pour une lecture pratique et ordonnée
du rapport, surtout lorsque le rapport est volumineux et qu’il comporte un grand nombre de documents annexes.
• Le corps du rapport : Il s’agit du document dans sa version intégrale, destiné aux audités et devant comporter les
constats, recommandations et réponses des audités face à ces recommandations.
• La conclusion, le plan d’actions et les annexes : La conclusion du rapport d’audit est en réalité la note de
synthèse insérée en début de rapport.
4. Le suivi du rapport
Le suivi est indispensable et notamment parce qu’il semble naturel que les auditeurs souhaitent mesurer l’impact et
l’efficacité des solutions qu’ils ont proposé et surtout enrichir leurs dossiers pour des audits ultérieurs. Toutefois, s’il en
assure le suivi, l’auditeur interne ne prend en aucun cas la place de l’audité dans la réalisation et la mise en place des
recommandations.