Gabon - Gabon Fertilizer Project - Résumé EIES

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 54

PROJET: Gabon Fertilizer Project (GFC)

PAYS:

GABON

RESUME DE LETUDE DIMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Chef de Projet

A. BENBARKA, Charg dInvestissement en Chef, OPSM-2 L. ORAMASIONWU, Charg dInvestissement, OPSM-2 M. KINANE, Spcialiste Suprieur de lEnvironnement, ONEC.3 A. OZBAFLI, Consultant, OPSM-1

Membres de lEquipe:

quipe Projet
Directeur Sectoriel : Directeur Rgional : Chef de division : T. TURNER M. KANGA M. NIANG

RESUME DE LEIES Octobre 2012

Intitul du Projet: Gabon Fertilizer Company (GFC) Pays: Gabon

Numro du Projet: P-GA-BAA-OO1 Dpartement: OPSM

i. Table des matires

1. 2. 2.1. 2.2. 3. 3.1. 3.2. 4. 4.1. 4.2. 5. 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. 5.5. 6. 6.1. 6.2. 7. 8. 8.1. 8.2. 8.3. 9. 10. 11. 12. 13.

Introduction Description et Justification du projet Description du projet Justification du projet Cadre politique, lgal et institutionnel Cadre national lgal et institutionnel en matire denvironnement Cadre international Description de lenvironnement du projet Environnement humain Environnement naturel Alternatives au projet Alternatives la localisation de lusine Alternatives la zone de dragage Procds de linstallation Pipeline deau Zro projet Analyse des impacts Impacts principaux et mesures dattnuation Impacts cumulatifs Plan de Gestion Environnementale et Sociale Changement climatique Principaux dfis Mesures dadaptation Mesures dattnuation Gestion des risques environnementaux Programme de suivi Consultations publiques et communication des informations Initiatives complmentaires Conclusion

6 7 8 12 14 14 14 16 16 19 23 23 23 25 26 26 27 27 35 37 43 43 43 43 44 45 46 48 49

RESUME DE LEIES Octobre 2012

ii. Liste des acronymes


Acronym AEFE BAD CCNUCC Definition Association Europenne des Fabricants dEngrais Banque Africaine de Dveloppement Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques Centre National des Donnes et Informations Ocanographiques Dioxide de carbone Direction Gnrale de lEnvironnement Direction Gnrale des Eaux et Forts Direction Gnrale de lIndustrie et des Mines Direction Gnrale lAquaculture de la Pche et de

CNDIO

CO2 DGE DGEF DGIM DGPA

EIES EPC EQR FCFA GES GFC H2O Ha HAZID HAZOP HSE HSSE

Evaluation de lImpact Environnemental et Social Engineering, Procurement and Construction Evaluation Quantitative des Risques Franc Communaut Financire Africaine Gaz Effet de Serre Gabon Fertiliser Company Eau hectare Hazard Identification Hazard Operability Hygine, Scurit et Environnement Hygine, Suret, Scurit et Environnement

RESUME DE LEIES Octobre 2012

IBA

Sites Importants pour les Oiseaux (IBA en Anglais) Union Internationale Pour la Conservation de la Nature (IUCN en anglais) Joint Venture Kilomtre mtre Millimetre Meilleures Techniques Disponibles Ammoniaque Organisation Mondiale de la Sant Organisation Non Gouvernementale Occupational Safety and Health Administration Occupational Health & Safety Advisory Services Programme dAdaptation en Afrique Plan dAction Environnemental et Social (ESAP en anglais) Personnes Affectes par le Projet Plan dAction de Rinstallation Programme Dtaill lAgriculture Africaine de Dveloppement de

IUCN

JV km m mm MTD NH3 OMS ONG OSHA OSHAS PAA PAES

PAP PAR PDDAA

PEPP PGES PIB PME PNUD

Plan dEngagement des Parties Prenantes Plan de Gestion Environnementale et Sociale Produit Intrieur Brut Petite et Moyenne Entreprise Programme des Dveloppement Nations Unies pour le

RESUME DE LEIES Octobre 2012

PNUE

Programme des lEnvironnement Rpublique du Gabon

Nations

Unies

pour

RdG SFI SIDA TB TPA TPJ USD VIH ZES ZnO ZnS

Socit Financire Internationale Syndrome dImmunoDficience Acquise Tuberculose tonnes par an tonnes par jour Dollar Amricains Virus dImmunodficience Humain Zone Economique Spciale Oxide de Zinc Sulfure de Zinc

RESUME DE LEIES Octobre 2012

INTRODUCTION

Ce document est un rsum des quatre rapports dEtude d'Impact Environnemental et Social (EIES), ainsi que d'un rapport dEIES complmentaire ( Addendum ), pour le projet dusine dengrais dvelopp par la socit GFC (Gabon Fertiliser Company). Les quatre rapports portent sur les quatre grandes phases du projet, et ont t prpars et finaliss par URS Scott Wilson pour le compte de GFC en 2011 et 2012. Ce rsum de lEIES a t prpar conformment aux Procdures dEvaluation des Impacts Environnementaux et Sociaux de la Banque Africaine de Dveloppement (BAD 2001). Afin de rpondre aux exigences de diffusion de l'information et de consultation publique de la Banque, le prsent rsum de lEIES sera publi sur le site internet de la Banque au moins 60 jours avant la prsentation de la proposition d'investissement pour approbation par le Conseil dAdministration. Plus prcisment, le prsent rsum fournit des informations sur les activits du projet, l'impact attendu de ses activits, les mesures qui seront mises en place pour attnuer les impacts ngatifs identifis et les dispositions institutionnelles qui permettront de faciliter la mise en uvre et le suivi du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). Un rsum des documents cadres relatifs au Plan d'Action de Rinstallation (PAR) tablis ce jour pour le projet est joint au prsent document, en Annexe 1.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

DESCRIPTION ET JUSTIFICATION DU PROJET

Gabon Fertiliser Company (GFC), coentreprise dirige par OLAM International en partenariat avec Tata Chemicals Limited et le Gouvernement du Gabon, prvoit de dvelopper une usine de fabrication d'engrais ammoniac-ure sur un site non exploit, sur la Parcelle F de la zone dite Zone Franche de l'le Mandji (Figures 1 et 2). La Zone Franche est situe 16 km de la ville de Port Gentil au Gabon. Port Gentil est la capitale de la Province d'Ogoou Province-Maritime sur la cte occidentale du Gabon.
Figure 1 : Localisation du Projet

RESUME DE LEIES Octobre 2012

Figure 2 : Localisation de la Parcelle F et du site du Projet

2.1

Description du Projet

Le projet propos est un complexe intgr de fabrication d'engrais ammoniac-ure. Le complexe comprendra des installations de traitement, de stockage et d'exportation. Le projet aura une capacit nominale de production de 1,3 million de tonnes par an (TPA) d'ure (sur la base de 330 jours de fonctionnement par an) et une capacit maximale de production de 1,4 millions TPA dure (sur la base de 365 jours par an). L'engrais produit sera directement charg sur des navires et transport vers diffrentes destinations en Afrique et ailleurs. L'usine d'engrais propose comprendra les installations suivantes: Une usine de production d'ure capable de produire 3 850 tonnes par jour (TPJ) dure granulaire (1,3 millions TPA en capacit normale, avec la possibilit de produire jusqu' 1,4 millions TPA) ; Une usine de production d'ammoniac dune capacit de 2200 TPJ (la totalit de l'ammoniac sera transform en ure) ; Des installations hors et sur site pour rpondre aux besoins de l'usine en nergie lectrique, vapeur deau, eau, air, etc ; Une jete pour lexportation de lure granulaire ;

RESUME DE LEIES Octobre 2012

Le prlvement et le pompage d'environ 72 millions de litres par jour (mlj) 1 de l'eau du fleuve Ogoou prs de Loanda et son acheminement jusquau site via un pipeline d'environ 57 km de long. Les schmas oprationnels de production d'ammoniac et d'ure sont prsents respectivement sur les Figures 3 et 4 ci-aprs.

Figure 3: Schma simplifi du processus de production dammoniac de lUsine dEngrais


Processus de production d'ammoniac

Gaz Naturel ZnO H2O Carburant Air nergie Reformeur Secondaire Chaleur Reformeur Primaire Gaz de combustion Dsulfuration ZnS

Conversion Catalytique Chaleur, nergie

Chaleur CO2

liminateur du CO2

Condensat

Mthanisation

Chaleur

nergie

Compression

Chaleur

nergie

Synthse dammoniac

Chaleur, gaz de purge

Ammoniac

ZnO = Oxyde de Zinc H20 = Eau

ZnS = Sulfure de Zinc CO2 = Dioxyde de Carbone

NH3 = Ammoniac

La totalit de leau prleve une source ne parvient pas la destination finale pour laquelle elle est prvue. Les pertes potentielles peuvent provenir, entre autres, de lvaporation des rservoirs de stockage. Ainsi, lEIES de la phase 4 a tenu compte dune quantit prleve de 80 mlj qui reste inchange. RESUME DE LEIES Octobre 2012

Figure 4: Schma simplifi du processus de production dure de lUsine dEngrais Processus de production dure

CO2 Energie Ammoniac Compresseur CO2 Racteur dure Stripper NH3 Dcomposeurs Energie UF-85
Concentrateur

Energie

Vapeur

Granulateur Ure Stockage Transport maritime

Le Projet sera divis en quatre phases distinctes, dcrites ci-dessous : Phase 1 : Activits de dfrichement du site et construction de routes d'accs temporaire, qui comprennent : (i) le dblaiement de toute vgtation sur les 182 ha du site, (ii) le stockage de la vgtation sur les sous-parcelles slectionnes avant rutilisation / limination; (iii) le dcapage de la couche suprieure du sol sur environ 0,5 m de profondeur sur les sous-parcelles slectionnes; (iv) le stockage et le schage de la couche suprieure du sol avant rutilisation / limination, et (v) la construction d'une route d'accs temporaire de 9 km de long, constitue d'un remblai de sable recouvert de deux couches de 150 mm de latrite. La main-d'uvre ncessaire pour cette phase est estime environ 100 travailleurs, constitus de personnels qualifis, semi-qualifis et non qualifis.

la date de la publication du prsent rsum de lEIES, le rapport de lEIES de la Phase 1 a t approuv par la Direction Gnrale de l'Environnement (DGE) gabonaise, et les activits de dfrichement ont dj eu lieu.
RESUME DE LEIES Octobre 2012

10

Phase 2 : Activits de dragage et remblaiement du site, qui comprennent : (i) le dragage, le transport et la mise en place de 4 millions de m3 de sable sur le site afin de crer une plate-forme pour lever le site actuel 3,5 m au-dessus du niveau de la mer, (ii) la construction d'une digue avec un mur de soutnement de 2 mtres de hauteur pour protger la plate-forme de l'rosion ctire. La main-d'uvre requise est estime environ 200 travailleurs la fois qualifis, semi-qualifis et non qualifis.

la date de la publication du prsent rsum de lEIES, le rapport de lEIES de la Phase 2 a t approuv par la DGE. Des permis ont t accords pour le dragage du sable jusqu' une profondeur de 3 m sur une large zone et de nouvelles demandes ont t transmises pour un dragage 15 m de profondeur deux endroits spcifiques. Les activits de dragage ne commenceront quune fois que les prteurs auront approuvs le plan de gestion du dragage. Phase 3 : Activits de conception, de construction et de mise en service des installations suivantes : (i) lusine d'ure, (ii) lusine d'ammoniac, (iii) les installations associes hors site pour rpondre aux besoins de lusine en lectricit, vapeur, eau et air, y compris la construction dun gazoduc de 6 km partir de la conduite de gaz de Perenco existante jusqu l'usine, et (iv) la jete de 500 m de long et 15 m de large qui sera utilise pour l'exportation de l'ure granulaire (3 5 navires prvus par mois). Jusqu' 3 000 000 m3/jour de gaz naturel gazeux seront fournis lusine par un fournisseur de gaz local. Environ 3 050 ouvriers seront requis pour la Phase 3, dont la majorit vivra dans un campement qui sera situ prs de la parcelle F.

Le rapport de lEIES de la Phase 3 a t approuv par la DGE. La Phase 3 ne pourra commencer quune fois la Phase 2 acheve. Phase 4 : La construction dun pipeline d'eau, qui comprendra : (i) l'acquisition et le dfrichement de terrains, (ii) la construction dune station de pompage et dun systme dadduction ddi, (iii) la pose de canalisations deau pour lusine ainsi que pour la ville de Port-Gentil (option envisage). L'eau sera prleve dans le fleuve Ogoou, prs du village de Loanda au moyen de deux puits et pompe vers le site via un pipeline de 57 km (voir Figure 5). Les activits de la Phase 4 impliqueront entre 200 et 300 travailleurs, la fois qualifis et non qualifis.

Le rapport de lEIES de la Phase 4 na pas encore t approuv par la DGE. GFC a modifi le lieu de prlvement d'eau de Ngola (point de prlvement retenu dans le rapport de lEIES de la Phase 4) Loanda, tant donn que le niveau de salinit et la quantit deau disponible Loanda ont t jugs acceptables. Cela permet de rduire la longueur du pipeline propos denviron 6 km par rapport au plan dorigine. 2.2 Justification du Projet

L'ure est lengrais base dazote le plus rpandu dans le monde et n'est pas considre comme dangereuse ou toxique dans des conditions normales d'utilisation. Le Gabon semble offrir les
RESUME DE LEIES Octobre 2012

11

meilleures perspectives pour la cration d'une usine d'engrais ammoniac-ure au regard des rserves de gaz naturel prix comptitifs du pays (le gaz naturel fournit la fois l'nergie et les matires premires pour la production d'ure) ; il offre un emplacement portuaire stratgique, et dispose dun gouvernement stable avec des politiques progressistes. Afin de sortir de la dpendance historique au ptrole et considrant le recul de la production et des prix du ptrole, le gouvernement gabonais a fait le choix de diversifier l'conomie du Gabon au dtriment du secteur du ptrole et de favoriser le dveloppement d'autres industries. Dans le cadre de cette diversification planifie, le gouvernement a identifi une zone de 1 500 ha au nord de Port-Gentil, la zone franche de l'le Mandji, pour des investissements industriels, commerciaux et de services. La loi portant cration de la zone franche a t promulgue en Octobre 2002 aprs 10 ans de dlibrations. Lusine d'engrais de GFC sera le premier projet dvelopp dans la zone franche. Le projet dcoule de la volont de la Rpublique du Gabon de rduire le torchage de gaz. Le projet permettra au Gabon de profiter de ses grandes rserves de gaz encore inexploites, de les utiliser afin de diversifier lconomie face aux revenus du ptrole et de dvelopper une industrie locale de transformation haute valeur ajoute pour produire des engrais. Le projet sinscrit dans la vision long-terme de dveloppement du Gabon pour faire de ce pays un pays mergent lhorizon 2035 en dveloppant des industries de transformation locales et renforant les infrastructures indpendantes de la croissance du march du ptrole. Le projet permettra galement daugmenter la comptitivit de lagriculture locale et rgionale par la vente dengrais des prix comptitifs sur les marchs locaux et rgionaux. GFC dmontrera de manire encourageante la rentabilit de lexploitation des rserves de gaz existantes ce qui sera galement profitable au secteur de lnergie, en accord avec les incitations fiscales et rglementaires formules par la Rpublique du Gabon. GFC soutiendra la stratgie de la Rpublique du Gabon qui souhaite stimuler le secteur industriel local par la cration de zones conomiques spciales (ZES) qui leur tour dvelopperont le secteur local priv, notamment les PME au travers dactivits de prestations externes. Le projet fera la promotion dun transfert de comptences techniques et de savoir-faire vers la main duvre local grce des programmes de formations consquents qui auront des retombes positives indirectes sur tous les secteurs industriels locaux. Enfin, le projet est galement dans la ligne du Programme Dtaill de Dveloppement de lAgriculture Africaine (PDDAA) quant laugmentation des revenus de lagriculture et la garantie de la scurit alimentaire, et de la Dclaration dAbuja de lUnion Africaine (2006) aspirant au dveloppement de la production locale et rgionale dengrais en Afrique.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

12

Figure 5 : Trac du pipeline deau

RESUME DE LEIES Octobre 2012

13

3. CADRE POLITIQUE, LEGAL ET INSTITUTIONNEL


Les analyses qui ont t ralises dans les EIES relatives ce projet ont t menes en conformit avec la lgislation environnementale gabonaise en vigueur, ainsi quavec les exigences internationales des EIES de la Banque Africaine de Dveloppement (BAD) et de la Socit Financire Internationale (SFI).

3.1

Cadre national lgal et institutionnel en matire denvironnement

Au niveau national, le Code de l'environnement du Gabon (Loi n 16/93 du 26 Aot 1993) est la pice matresse de la lgislation relative la protection et l'amlioration de l'environnement, et a fourni le cadre de rfrence pour les rapports dEIES. Le but des procdures dEIES au Gabon consiste : (i) aider lamnageur concevoir un projet respectueux de l'environnement, (ii) aider les populations mieux formuler leurs proccupations, et (iii) aider les dcideurs prendre compte les objectifs de dveloppement durable dans leur prise de dcision. La Direction Gnrale de la Protection de l'Environnement et de la Nature (DGE) a la responsabilit de la validation des rapports dEIES, ainsi que de la supervision des procdures d'EIES et de l'examen puis de l'approbation du PGES du projet. Le DGE garantit que le PGES est conforme la lgislation gabonaise relative l'eau, aux rejets dans l'air, aux sols, la gestion des substances dangereuses et des dchets, la protection de la flore et de la faune et la gestion des espaces protgs en matire d'environnement. Les ministres et agences gouvernementales qui jouent un rle cl dans ce projet sont les suivants: (i) la Direction Gnrale de l'Environnement et Protection de la Nature (DGEPN), qui valide les procdures dEIES dans le pays, y compris la mise en uvre du PGES, (ii) la Direction Gnrale des Eaux et des Forts (DGEF), qui fournit des informations pertinentes sur les ressources naturelles susceptibles d'tre affectes par le projet et valide la pertinence des mesures de protection du projet qui soutiennent les politiques de la DGEPN, (iii) le Dpartement de Gnie Civil et des Travaux Routiers, qui approuve les travaux de gnie civil et de construction routire, (iv) la Direction Gnrale de la Pche et de l'Aquaculture (DGPA), qui fournit des informations sur les activits de pche existantes et prvues, et (v) la Direction Gnrale des Mines et de l'Industrie (DGIM), qui approuve les travaux prvus pour les activits de dragage. En 2010, le Prsident du Gabon a cr le Conseil National Climat, plac directement sous sa supervision, afin d'laborer un plan national efficace pour lutter contre le changement climatique. Le Gabon participe galement au Programme d'Adaptation en Afrique du PNUD (PAA), qui soutient la conception et la mise en uvre des programmes d'adaptation au changement climatique. 3.2 Cadre International

Le Gabon est signataire de nombreuses conventions internationales sur l'environnement, y compris celles sur la protection de l'environnement marin, la biodiversit, le commerce des espces en voie de disparition, le changement climatique, et plusieurs conventions de
RESUME DE LEIES Octobre 2012

14

l'Organisation internationale du Travail. Toutes ces conventions ont t prises en compte dans l'laboration des rapports d'EIES. Daprs les lignes directrices de la BAD, ce projet est considr comme tant de catgorie 1. Les rapports de lEIES ont t raliss conformment aux lignes directrices et politiques de la BAD pour les projets de catgorie 1, et ont suivi les Critres de Performance de la SFI en matire de viabilit environnementale et sociale, les lignes directrices de la SFI en matire d'environnement, dhygine et de scurit industrielle, ainsi que les lignes directrices spcifiques un secteur de la SFI relatives aux usines d'engrais, aux ports et terminaux.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

15

4. DESCRIPTION DE LENVIRONNEMENT DU PROJET


Le projet occupera environ 120 ha dans la nouvelle "Zone Franche" conomique sur l'le Mandji. Le projet est situ 16 km de la zone urbaine de Port-Gentil, la capitale du dpartement de Bendje dans la province de l'Ogoou-Maritime et la deuxime ville du Gabon. Les terrains dans le voisinage de l'usine d'engrais ne sont pas actuellement dvelopps et se composent de terres vierges basse altitude, de marais, de petits lacs, de forts de niaouli, et de mangrove. Il est prvu que le pipeline de 57 km de long inclue un droit de passage de chaque ct de la canalisation d'environ 15 m de large. La majeure partie du pipeline traverse des prairies, mais proximit du point de pompage ct de Loanda, la rgion devient trs boise.

4.1

Environnement Humain

Le Gabon est un des pays dAfrique les moins densment peupls, avec une population qui est estime 1 545 255 habitants. Port Gentil compte environ 10% de la population du pays, avec 150 000 habitants. Dans le voisinage du projet, la majorit de la population rside dans la zone urbaine de Port-Gentil. Les donnes du Dpartement de Bendje montrent que 94% de la population vit dans Port-Gentil et seulement 6% dans les zones rurales. Un peu plus de 40% de la population est ge de moins de 15 ans, ce qui constitue un dfi potentiel pour la cration d'emplois au cours des annes venir. Le Gabon a un taux de natalit de 39 pour 1000 et un taux de mortalit de 15 pour 1000, avec une taille moyenne de mnage de cinq personnes dans les zones rurales comme dans les zones urbaines. L'esprance de vie la naissance est respectivement de 64 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes, et est l'un des plus levs en Afrique Centrale. Le taux de fcondit nombre de naissances par femme est de 3,2 pour 1000. Le Gabon ne semble pas avoir de problmes importants en matire de tensions raciales entre les diffrents groupes ethniques. La majorit de la population est d'origine bantoue. Bien que les bantous reprsentent la majorit de la population, il existe environ 40 groupes ethniques diffrents prsents dans le pays, mais les populations sont gographiquement mlanges et les mariages interethniques sont frquents. Les populations pygmes du pays constituent un groupe marginalis par rapport au reste de la population. Dans la rgion de Port-Gentil, il ne semble pas y avoir spcifiquement de groupes marginaliss. La vulnrabilit des sous-catgories de populations vulnrables semble tre lie au sexe (les femmes), l'ge (enfants / personnes ges), aux conditions de sant ou la pauvret. 4.1.1 Sant Les conditions sanitaires de base au Gabon indiquent que l'tat de sant gnral de la population, tel que mesur par les donnes de mortalit, est meilleur que dans le reste de la Rgion africaine de l'Organisation Mondiale de la Sant (OMS). Les taux de mortalit des adultes, des enfants de moins de cinq ans et des nourrissons au Gabon sont infrieurs ceux du reste de la rgion. Les taux dincidence et de prvalence pour Port Gentil et le Dpartement de Bendje dans la province de l'Ogoou-Maritime ne sont pas disponibles. Il est prsum que
RESUME DE LEIES Octobre 2012

16

les informations sur le profil du pays sont gnralement pertinentes pour les taux d'incidence / prvalence dans la rgion de Port-Gentil. Comme le montre la Figure 6, prs de la moiti des dcs au Gabon sont lis aux maladies transmissibles, savoir le paludisme, la tuberculose (TB), le sida et la diarrhe. Le sida, suivi du paludisme, reprsentent les causes de dcs les plus importantes. Le projet n'est pas susceptible d'avoir des impacts ngatifs sur le taux dincidence des maladies cardiaques ou crbrovasculaires, mais les taux de maladies transmissibles pourraient tre touchs. Les impacts des maladies transmissibles sont discuts dans la section 6 de ce document.
Figure 6 : Rpartition des causes de dcs, tout ge confondu (2002)
Les maladies diarrhiques, 3% Affections prinatales, 4% VIH/SIDA, 19% Maladies crbrovasculaires, 6% Tuberculose Rougeole Infections respiratoires basses Cardiopathies ischmiques,7% Paludisme, 8% Affections prinatales Infections respiratoires basses, 5% Les maladies diarrhiques Rougeole, 5% Tuberculose, 3%
Source: OMS. 2006. Profil de Sant du Gabon - 2006 (http://www.afro.who.int/fr/gabon/profil-de-sante-du-pays.ht ml)

Autre, 2% VIH/SIDA Paludisme

Cardiopathies ischmiques Maladies crbro-vasculaires

Autre

4.1.2 Hritage culturel et spirituel Le village de Nengabemb est situ proximit immdiate du site du projet de lusine dengrais. Environ 20 habitants sont recenss dans ce village. Les terres sur et autour de la Parcelle F abritent des zones dimportance culturelle, y compris d es terres ancestrales, des cimetires familiaux et des zones de rituels. Quelques objets dintrt archologique local ont galement t retrouvs sur lemprise de la zone franche et de la Parcelle F. De plus, la pche est identifie comme un lment important de la vie locale, sa culture, son identit. 4.1.3 Economique Le Gabon est un pays revenu intermdiaire et lun des pays les plus riches d'Afrique, avec un PIB par habitant d'environ 7 280 dollars EU - soit quatre fois la moyenne pour l'Afrique sub-saharienne. Son dveloppement conomique provient essentiellement de l'exploitation de ses ressources naturelles, en particulier de ses rserves de ptrole et de gaz, qui reprsentent
RESUME DE LEIES Octobre 2012

17

plus de 50 % du PIB. Cependant, cela na pas conduit un dveloppement quitable ni des diminutions significatives de la pauvret et des ingalits. Les principales villes que sont Libreville et Port-Gentil ont vcu la part la plus importante de la rcente croissance dmographique en lien avec les opportunits demploi et avec le dveloppement conomique prvu. Ceci a conduit une importante migration de travailleurs vers ces zones, augmentant la population urbaine et accentuant de manire relative le chmage. Port-Gentil est un port maritime de premier ordre. La ville a de longue date t associe aux industries du gaz et du ptrole. Les autres industries concernent la construction, les brasseries, les cimenteries, les produits chimiques, les cigarettes, les clairages lectriques, limpression textiles et la transformation des produits de pche, du riz, de lhuile de palme et du sucre. On estime environ 3 000 rsidents la population vivant dans la zone du trac du pipeline (y compris les villages de Nenga Bemb, Mbega, N'Tchengu et Loanda, ainsi que les zones affectes de N'Tchengu et Bac Aviation prs de Port Gentil). La plus grande partie de cette population est concentre dans quelques zones urbaines (N'Tchengu, Bac Aviation). Les rsidents dans la zone d'tude ont en majorit une activit conomique ou un emploi quelconque. Il est observ que le chmage est extrmement faible. Les rsultats de l'tude indiquent qu'en moyenne 88 % des hommes sont des travailleurs, et que 58 % des femmes sont galement employes. L'activit conomique dans la rgion est centre en majorit soit sur l'agriculture soit sur les pcheries. La majorit des travailleurs sont indpendants et travaillent frquemment seuls. Un petit nombre de travailleurs du secteur public taient prsents : deux instituteurs, des infirmires et des fonctionnaires de l'tat gabonais La pche artisanale est une source importante de subsistance/revenu pour les 300 pcheurs du Cap Lopez et constitue la principale source de revenu pour trois des foyers vivant proximit du site principal du projet. Elle procure la fois les revenus de ces foyers mais galement un mode de vie tant donn quil sagit du seul moyen de subsistance quils connaissent. La pche est galement une source de revenu pour un grand nombre dhabitants de la zone. Il existe trois types de pche au Gabon : la pche industrielle grande chelle, la pche semiindustrielle et la pche artisanale. La majorit des poissons pchs au Gabon le sont par les pches de type industrielle et semi-industrielle, par lintermdiaire de senneurs, piges, chaluts, et canneurs. 4.1.4 Infrastructures et services Les infrastructures au voisinage de la Parcelle F sont quasi inexistantes et ne sont constitues que de pistes non bitumes qui sont en mauvais tat pendant une grande partie de lanne voire impraticables pendant la saison des pluies. Les villages au voisinage du trac du pipeline souffrent d'un grand manque d'infrastructures et d'quipements, en particulier en ce qui concerne : laccs l'eau potable, les services de sant et l'ducation. Le manque d'tablissements scolaires va de pair avec l'absence d'enfants observe dans les villages pendant l'inspection du site. La majorit des populations vivant dans la zone du pipeline n'ont pas accs de l'eau potable et que les puits locaux ou l'eau du
RESUME DE LEIES Octobre 2012

18

fleuve sont les plus frquemment utiliss. L'clairage lectrique tait disponible dans 16 sur 23 maisons. L'lectricit tait gnralement produite par l'utilisation de gnrateurs diesel. Deux tiers des foyers dans la zone dtude cuisinent sur des feux de bois, le reste ayant la possibilit d'utiliser des systmes gaz ou lectriques. Ceci dmontre quel point la population dpend de la fort locale pour son combustible. Le systme ducatif gabonais semble tre relativement bon avec un taux dalphabtisation de plus de 86 %. Au Gabon, les enfants commencent leur scolarisation lge de 6 ans. Parmi les rsidents interviews dans le cadre de lenqute sociale, tous les rsidents ont reu une ducation primaire ou similaire, mais il a t not quaucune de ces personnes n'a atteint un niveau d'ducation suprieur au collge, la majorit d'entre eux ayant quitt l'cole l'ge de 11 ans. Il existe plusieurs coles primaires Port-Gentil mais aucune dans ou ct de la zone du projet ou de la route d'accs temporaire. Le niveau relativement bas de russite scolaire peut tre attribu en partie l'accs l'cole : les enfants rsidents peuvent aller l'cole Port-Gentil uniquement par bateau jusqu St Diambou puis en taxi. Les infrastructures de sant du Gabon sont considres comme parmi les meilleures dAfrique Centrale. Selon lOMS, de 2000 2009, on comptait 3 mdecins pour 10 000 personnes au Gabon, comparer aux 2 pour 10 000 dans le reste de la Rgion Africaine de lOMS ; de mme, au Gabon, on compte 13 lits dhpital pour 10 000 personnes comparer au 9 pour 10 000 dans la Rgion Africaine de lOMS. La plupart des services de sant sont publiques mais il existe quelques institutions prives. Au voisinage du site de lusine et le long des 57 km de pipeline deau, plusieurs centres de sant ont t identifis. Parmi ces derniers : Hpital de SOGARA ; Hpital de NTchengue (Hpital Central) ; La clinique Mandji ; La Clinique du Littoral ; La Polyclinique St Pierre. Le 21 aot 2007, le gouvernement lanait un vaste programme de sant, la Caisse Nationale dAssurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS). Ce programme met en vidence lengagement du gouvernement pour la sant et il couvre les cots mdicaux des chmeurs, des paysans fermiers, des indpendants et des pauvres.

4.2

Environnement naturel

4.2.1 Environnement physique Climat et qualit de lair : le climat du Gabon est quatorial, chaud et humide. Les quatre saisons sont : Une longue saison sche de mi-juin mi-septembre, caractrise par des tempratures plus fraches, un ciel nuageux et des pluies rares ou faibles. Le niveau des rivires baisse, la brise marine est rgulire et les vents sont orients au Sud ; Une courte priode pluvieuse de mi-septembre mi-dcembre, avec de fortes pluies et des tempratures maximales ;

RESUME DE LEIES Octobre 2012

19

Une courte saison sche de mi-dcembre fin fvrier ; De longues pluies de mars mi-juin, avec des orages et une pluviosit maximale en mars-avril.

Le delta de l'Ogoou est trs pluvieux, avec des prcipitations annuelles variant de 1 700 3 500 mm. La moyenne mensuelle des tempratures varie de 21 C 28 C ; les tempratures les plus basses surviennent pendant la saison sche de juin septembre. L'humidit relative avoisine 80 % tout au long de l'anne. Les zones humides reprsentent le composant le plus vaste de la rserve globale de carbone biologique et jouent un rle cl dans les cycles globaux du carbone. Ceci inclut les zones humides tidales salines semblables celles qui existent dans et autour de la zone du projet. Les forts de mangrove, en particulier, fournissent de nombreux services cosystmiques, dont les cycles des nutriments, le pigeage des sdiments, la protection contre les pisodes de tempte extrmes, l'habitat de nombreux organismes et le bois. L'un des plus importants services est le stockage du carbone. Bien que les quantits estimes de carbone stock dans ces cosystmes aient une importance vitale en termes d'attnuation du changement climatique, ces cosystmes sont particulirement vulnrables aux modifications du climat et de l'usage des sols. Sur la base des rsultats des mesures de la qualit de lair ralises autour de la Parcelle F, lammoniaque et le dioxyde de soufre nont pas t dtects dans lair, les teneurs en dioxyde dazote mesures sont trs faibles (moins de 3 g/m3) et la concentration en particules (PM10) varie de 28 70 g/m3. Topographie, gologie et sols : Le site est situ prs du niveau de la mer et il est caractris par une couverture de mangrove et darbustes. La gomorphologie de l'le Mandji est le rsultat de deux caractristiques distinctes. La premire est une flche littorale oriente Sud/Sud-Ouest Nord/Nord-Est et forme par des courants ctiers qui ont cr des plages et des dunes bien formes face la cte atlantique. Les matriaux dposs sont gnralement bien homogniss et composs principalement de sables. La seconde caractristique est le delta du fleuve Ogoou, compos de sdiments fluviaux et souvrant sur la baie du Cap Lopez. Les plages sont troites et la sdimentation est caractrise par une alternance de sables et de vase qui a cr des sols meubles compressibles. Sur toute la Parcelle F, ltude des sols a signal la prsence d'une couche de matires organiques en surface et jusqu' une profondeur maximale de 0,6 m, avec une profondeur moyenne de 0,5 m. Ce matriau est principalement compos de sable de plage fin avec des fragments organiques noirtres et des coquilles. Sous la couche organique, il a t observ du sable de plage blanc naturel. Ce sable tait principalement fin et de manire caractristique moyennement dense prs de la surface, pour devenir trs dense en profondeur. Hydrologie: L'hydrologie de l'le Mandji est caractrise par des rseaux de rivires, des bassins et des lagons soumis l'influence maritime et tidale (processus ctiers). Le delta de l'Ogoou est une caractristique gomorphologique prominente de l'le Mandji et le rseau du fleuve Ogoou est le cours d'eau le plus long du Gabon. Le lit du fleuve Ozunga se trouve l'Est du site de lamnagement propos et celui du fleuve Enogou l'Ouest. Le site mme est
RESUME DE LEIES Octobre 2012

20

proche du niveau de la mer et sujet aux inondations. Le point culminant se trouve 1,3 m audessus du niveau de la mer et il existe plusieurs canaux qui drainent les eaux vers la Baie du Cap Lopez (ocan Atlantique). La pluviomtrie du Delta de l'Ogoou est habituellement comprise entre 1 700 et 3 500 mm par an. 4.2.2 Environnement biologique Selon Lavenir de lEnvironnement en Afrique (AEO) 2 du Programme des Nations unies pour l'environnement, l'environnement tropical du Gabon a conduit une riche biodiversit qui inclut plus de 6 500 espces de plantes diffrentes ; avec une fort couvrant prs de 21,8 millions d'ha, soit environ 85 % de la surface totale du pays. On estime que le pays compte 190 espces diffrentes de mammifres, dont 3 espces endmiques ; et 678 espces diffrentes d'oiseaux, dont une espce endmique et 14 espces dont le statut de protection est considr. En raison de cette riche diversit et de l'tat extrmement sensible et vulnrable de certains habitants et espces dans le pays, il est considr que l'cologie et la protection de la nature sont des lments essentiels de cette EIES. En plus de lhabitat marin prsent dans les zones intertidales du site du projet, trois principaux types dhabitats terrestres et aquatiques deaux douces/deaux saumtres ont t dfinis sur la Parcelle F : La fort de Niaouli : Ce type d'habitat est entirement domin par l'espce exogne Melaleuca leucadendron qui semble avoir t plante pour drainer la prairie humide. Vgtation de mangrove en marais : Cet habitat comprend la 'mangrove humide' et la 'mangrove haute et dense'. Prairie humide et marais : Cette partie comprend un mlange de diverses plantes herbaces domines par Graminae (herbes folles), avec de frquents Cyperaceae (carex), Polygonaceae (centaures) et Nymphaeaceae (nnuphars) par exemple des marais recouverts de vgtation flottante et de Nymphaea lotus (lotus blanc). De rares arbrisseaux sont galement rapports.

Les habitats retrouvs au sein de lemprise du pipeline ont t diviss en trois types principaux: Les forts des les de Ngola et de Loanda : formations de type forestires avec prdominance d'arbres ligneux. Certaines formations ripicoles5 (mangroves et autres marcages) alternent avec des habitats de sol sec ; La savane ctire avec de petits bosquets entre Mandorob et Port Gentil : zone peu peuple prsentant principalement des savanes herbaces Xyris et Jardinea sur un substrat sableux. On trouve galement en alternance des marcages ferms et ouverts ; Le paysage pri-urbain entre la cte de Port Gentil et la Zone franche : les formations vgtales sont fragmentes par la croissance urbaine. Des zones de savane herbeuse se trouvent associes des populations parpilles de niaouli ou Melaleuca leucadron (Myrtaceae) sur sols sableux. proximit de la Zone franche, on observe des marcages, des savanes priodiquement inondes et des forts de niaoulis.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

21

Il existe sept Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (IBA) identifies au Gabon par BirdLife International ; elles couvrent 23 875 km2, dont la ZICO GA006 : le delta de l'Ogoou et l'le Mandji qui couvre 30 000 ha, et comprend la zone tudie. Bien qutant considre comme une zone dimportance par BirdLife International, cette ZICO nest pas identifie comme de protection nationale et est actuellement sans protection ni gestion pour sa sauvegarde. En la ralit, une partie de cette ZICO a t ddie une Zone franche en vue dun dveloppement industriel. Lhabitat marin dans la zone potentiellement affecte par les activits de dragage nest constitu ni de zones rocheuses, ni de rcifs coralliens, ni dherbiers marins. Lhabitat des bancs de sable peu profonds qui est prsent sur la zone est considr comme similaire aux habitats de la Baie du Cap Lopez et tout le long de la zone ctire gabonaise. Ainsi, il est considr que cet habitat a une valeur et une sensibilit faible modre du point de vue de la biodiversit. Il est galement estim que lhabitat des vasires identifi dans les strates plus profondes de la zone du projet soit dun intrt cologique modr au Gabon, tant donn ltendue limite des deltas de larges cours deau le long de la cte gabonaise. Aucune zone de reproduction, nourricire, ni dalevinage nest confirme dans la zone tudie ; cependant, en labsence de donnes solides et dans le but de dfinir des mesures dattnuation, il est prfrable destimer que des habitats de valeur modre leve dun point de vue de la biodiversit existent dans la zone tudie. Quatre espces de tortues marines en danger selon l'UICN ont t observes dans les eaux littorales du Gabon. Depuis 2011, le gouvernement du Gabon a dcrt que toutes les espces de tortues marines devaient tre intgralement protges. La saison de ponte des tortues marines au Gabon est variable mais se situe gnralement entre septembre/octobre et mars, avec un pic en novembre / dcembre. L'closion survient 2-3 mois aprs la ponte. Il est probable que des tortues soient prsentes dans la zone tudie pendant cette priode. En labsence de donnes saisonnires sur la population de mammifres marins au sein de lhabitat marin prsent dans la zone du projet, il a t estim que les espces de ctacs dimportance majeure, telles que le dauphin bosse de lAtlantique ou le rorqual boral, sont prsents. Aucune donne scientifique pertinente et vrifiable nest disponible sur la zone du projet concernant la diversit des espces marines, leur abondance et leur valeur ecosystmique. Les valeurs de la biodiversit critique et des services cosystmiques ont ainsi t estims de manire majorante. Par exemple, la prsence de plages utilises pour la ponte de tortue au sein de la zone dtude na t confirme ni de manire scientifique ni par tout autre indice. Cependant, la prsence despces classes par lIUCN sur la liste rouge, telles que des tortues ou des espces de poissons, comme le poisson Goliath, tendrait qualifier la zone comme un habitat critique. Des investigations complmentaires sont en cours afin de confirmer ces hypothses formules lors des valuations et de fournir des informations pour llaboration dun Plan de Gestion de la Biodiversit pour le projet qui contribuera son tour renseigner le plan de dragage qui doit tre approuv par les prteurs avant le dbut du dragage. Le site propos et le trac du pipeline ne sont pas sur lemprise de zone protge au niveau national et ne sont pas situs proximit de tels espaces protgs.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

22

5. ALTERNATIVES AU PROJET
Conformment aux exigences des procdures gabonaises pour les EIES ainsi quaux bonnes pratiques internationales, un certain nombre dalternatives ont t prises en considration au cours de la formulation du concept du Projet propos. Les alternatives ont t values par rapport leurs impacts environnementaux et la meilleure alternative a t slectionne, sur la base de critres danalyse reconnus au niveau international. A chaque tape du projet, des alternatives ont t prises en considration : Alternatives la localisation de lusine (EIES de la Phase 1) Alternatives la zone de dragage (EIES de la Phase 2) Alternatives aux procds de production (EIES de la Phase 3) o Options de licences pour la production dammoniac o Meilleures techniques disponibles Alternatives au pipeline (EIES de la Phase 4) o Options pour lapprovisionnement en eau (traitement de leau sale par rapport leau douce) o Etude de multiples points de prise deau douce o Examen des tracs alternatifs du pipeline Zro projet Alternatives la localisation de lusine

5.1

La Zone Franche de lIle Mandji a t retenue pour limplantation de lusine dengrais sur la base de la disponibilit du gaz naturel (matire premire), de la situation dans une baie protge, de la disponibilit des terrains pour un amnagement industriel (zone dsigne comme zone conomique par le gouvernement), et les moyens de transport par avion et bateau existants. Au sein de la Zone Franche, laptitude de cinq sites recevoir lusine dengrais a t value laide de neuf critres (ex. risque drosion ctire), voir Figure 7. Les rsultats de lanalyse des alternatives ont montr que le Site 5 ntait pas techniquement faisable. Parmi les sites restants, le Site 1 a t considr comme le moins sensible dun point de vue environnemental, (en raison de limpact le moins important sur les mangroves, la localisation par rapport au gazoduc et la mer), et il a galement montr de bons rsultats par rapport aux autres critres. Ainsi, le Site 1 a t retenu pour le Projet propos. 5.2 Alternatives la zone de dragage

Deux endroits ont t identifis comme appropris pour les activits de dragage (Figure 8), et les autres zones limines sur la base de limpact environnemental potentiel, ex. routes migratoires connues des ctacs le long de la Cte Atlantique. Ces zones ont t values par GFC sur la base dun certain nombre de critres dont la disponibilit et le transport du sable,
RESUME DE LEIES Octobre 2012

23

le trafic maritime et les impacts environnementaux. Lvaluation a identifi la Zone 2 comme la meilleure option, en raison de la technique de dragage qui serait utilise. Cette technique rsultera en un impact moindre sur la zone environnante (ex. matires en suspension), et des mouvements de transport moins importants dans la zone, rsultant en un impact moindre sur les mouvements en mer au niveau local.
Figure 7 : Cinq sites dimplantation alternatifs de lusine

RESUME DE LEIES Octobre 2012

24

Figure 8 : Zones de dragage potentielles

5.3

Procds de linstallation

En plus du choix de la localisation du projet propos, il existe un certain nombre dalternatives possibles qui ont t values en lien avec les procds de production et la conception de lusine dengrais proposes. Ceux-ci ont impliqu : La slection des concessionnaires de licence pour les procds ammoniac, ure & granulation ; et La slection des Meilleures Techniques Disponibles (MTD). Il existe trois principaux concessionnaires de licence pour le procd ammoniac et trois principaux concessionnaires pour la synthse de lure, reprsentant plus de 92% des usines de production dammoniac dans le monde. Le sous-traitant EPC devra dtenir la licence pour un de ces trois procds, indiquant ainsi quun procd sr et reconnu sera retenu. A travers lutilisation de lvaluation des MTD concernant les mthodes de construction et la conformit oprationnelle, le projet respectera voire dpassera les standards de lindustrie accepts pour les usines dengrais. Lorsque le projet dpassera ces standards, ce sera principalement d la mise en uvre des techniques ou procds les plus efficaces et avancs pour rduire les impacts environnementaux gnrs par lusine.
RESUME DE LEIES Octobre 2012

25

5.4

Pipeline deau

GFC a analys un certain nombre dalternatives diffrentes en lien avec le pipeline deau. Lanalyse initiale a valu laquelle entre leau de mer dessale ou leau douce t ait la plus approprie pour servir lalimentation en eau de lusine. Loption associe leau douce prsente un impact environnemental moindre en comparaison de la dsalinisation de leau de mer tant donn la consommation en nergie bien infrieure et des perturbations bien moins importantes des cosystmes marins. Loption eau douce retenue a slectionn le site de Loanda (Figure 5) comme le meilleur endroit pour la prise deau. La partie finale de lanalyse des alternatives du pipeline a consist en un examen des sources dlectricit possibles ncessaires au pompage du volume deau requis par lusine dengrais. Lalimentation lectrique par cble provenant de lusine dengrais a t considre comme la meilleure option, et il est considr que la mise en place de la majeure partie des cbles sous terre prsente le plus faible potentiel de risques pour lenvironnement et la scurit. Une alimentation de secours (gnrateurs diesel) sera fournie au niveau de la station de pompage en cas de coupure.

5.5

Zro projet

Le projet dusine dengrais ncessitera le dfrichement des terrains, des oprations de dragage, la construction de linstallation et la construction dun pipeline deau. De tels travaux sont essentiels pour tout amnagement sur la Parcelle F. Par consquent, loption zro projet entrainerait labsence damnagement de la Parcelle F. Cependant, la dcision relative lamnagement de la Parcelle F de la Zone Franche de lIle Mandji est une dcision qui a t prise par le Gouvernement afin dencourager le dveloppement conomique ncessaire dans cette rgion et crer des emplois. Les sous-parcelles au sein de la Parcelle F qui seront amnages par GFC sont comprises dans la zone prvue pour les industries en lien avec le secteur ptrolier et gazier, et les industries de stockage et de reconditionnement. Si le projet dusine dengrais base dammoniac-ure ne se faisait pas, il est probable quun autre amnageur prendra en charge les sous-parcelles slectionnes et quune ou plusieurs autres plateformes industrielles/commerciales seront amnages sur le site.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

26

6.

ANALYSE DES IMPACTS

La mthode utilise pour valuer limportance potentielle des impacts environnementaux et sociaux du projet dusine dengrais a impliqu lidentification des rcepteurs potentiels prsents dans ou autour de la zone du projet, la dfinition des sources potentielles dimpacts et lvaluation de leurs effets sur les rcepteurs identifis. La dtermination de limportance dun impact implique lvaluation la fois de la gravit de limpact et la probabilit que cet impact se produise. La gravit est value par lapprciation de plusieurs facteurs : le niveau de consquence ( quel point), la dure de lexposition (court terme ou or long terme), et la taille du rcepteur affect (ex. nombre de personnes, zone gographique, espces potentiellement affectes). En plus de classer la force des impacts, les effets sont galement classs selon sils sont positifs ou ngatifs. A laide de la formule gravit x probabilit , les impacts sont alors classs selon les catgories suivantes : Mineur non significatif, pas de mesure dattnuation ncessaire ; Moyen/modr non significatif, des mesures dattnuation pourraient tre ncessaires pour rduire les impacts ; Elev/ significatif des mesures dattnuation sont ncessaires, le projet ne peut pas tre mis en uvre sans ; et Critique (significatif) des modifications sur la conception du projet sont ncessaires pour permettre la mise en uvre de mesures dattnuation, ou le projet do it tre abandonn. Des valuations dimpact compltes ont t entreprises pour les domaines o les activits proposes pourraient entraner des changements significatifs sur les conditions environnementales initiales. Les rcepteurs suivants ont t pris en compte dans les rapports dEIES et sont prsents ci-aprs : (i) qualit de lair ; (ii) comptabilisation des gaz effet de serre (GES) ; (iii) Bruit et vibrations ; (iv) gologie, sols et sdiments ; (v) hydrologie, hydrogologie, dynamique ctire et qualit de leau (eau douce - eaux de surface et souterraines - et eau de mer) ; (vi) cologie et biodiversit (terrestre, aquatique et marine) ; (vii) hygine, scurit et procdures durgence ; (viii) dchets ; et (ix) impacts socioconomiques. Les rapports dEIES ont pris en compte des zones supplmentaires dimpact potentiel (ex. circulation et impact visuel) ; cependant, toutes ces zones ne sont pas prsentes en dtail dans cette synthse si les impacts sont trs mineurs et/ou facilement attnus.

6.1

Impacts principaux et mesures dattnuation

6.1.1 Qualit de lair En supposant la mise en uvre de mesures dattnuation des poussires au cours des phases de construction, et que lusine dengrais propose soit conue et exploite conformment aux directives de la SFI et aux bonnes pratiques de lindustrie afin de respecter les standards dmissions requis, il est attendu que les impacts de la qualit de lair sur la sant humaine et lenvironnement seront mineurs. Une modlisation dtaille de la dispersion atmosphrique a dmontr quil ny aura pas de baisse de la qualit de lair dans les zones urbaines ou habites environnantes, et que les vents dominants (soufflant en direction du nord-est) garantissent que les missions, sil y en a, provenant de lusine au cours de son exploitation, sont disperses au large.
RESUME DE LEIES Octobre 2012

27

6.1.2

Comptabilisation des GES

Une analyse complte des missions en GES a t ralise pour toutes les phases du projet. Les impacts par les GES au cours de la construction de lusine et du pipeline sont mineurs et seront attnus laide des bonnes pratiques (ex. utilisation de diesel faible teneur en soufre) et de compensations. Lusine dengrais propose reprsente potentiellement une source de GES. Sur la base de donnes relatives aux vents continus fournies par GFC, GFC estime que les missions seront denviron 641 590 tonnes de CO2 par an. GFC tudie toutes les options techniquement et financirement faisables pour rduire ou compenser les missions de CO2 en lien avec la production, au cours la phase de conception et de lexploitation ultrieure de lusine dengrais propose. La quantification des missions de GES est incomplte, la conception finale de lusine ntant pas termine. Une fois la conception de lusine finalise, une analyse complte du cycle de vie des GES sera ralise. Comme requis par les critres de performance de la SFI, GFC ralisera un suivi et tablira des rapports sur ses missions en CO2 sur une base annuelle, les estimations actuelles tant bien au-dessus du seuil de la SFI pour ltablissement de rapports. Ainsi, des mcanismes pour le suivi et le reporting relatifs au carbone seront tablis, et ce suivi et la prparation de ces rapports seront mis en uvre de manire continue au cours de la priode dexploitation de lusine dengrais. GFC valuera et, lorsque possible, mettra en uvre toutes les mesures dattnuation appropries pour la rduction des GES une fois que lusine aura dbut sa production. Les principales mesures dattnuation que GFC valuera pour ses missions de procd sont prsentes ci-aprs au Tableau 6.1
Tableau 6.1 Mesures dattnuation des GES proposes pour les missions de procd de lusine
Source des GES Emissions de procd Mesures dattnuation proposes Mise en uvre des MTD Ralisation dune analyse complte du cycle de vie du carbone aprs finalisation de la conception Suivi en continu des missions atmosphriques Dtermination annuelle de lempreinte carbone et rapport la SFI et la BAD Rduction des eaux uses Objectifs de rduction des eaux uses et dfinition des objectifs annuels Alternatives pour la gestion des eaux

6.1.3 Bruit et vibrations En raison de la distance entre lusine et les rcepteurs rsidentiels permanents les plus proches (environ 1,2 km) et lutilisation de mesures dattnuation du bruit lors de la conception de lusine, les niveaux sonores ressentis par les rcepteurs sensibles au cours et aprs la phase de construction respecteront les critres dfinis par la SFI pour les priodes diurnes et nocturnes, et les impacts du bruit sur les communauts seront mineurs. Les impacts sonores sur les ouvriers au cours de la construction et de lexploitation de lusine seront grs selon les bonnes pratiques dhygine industrielle, une bonne conception acoustique, et un programme de gestion du bruit conforme aux directives pertinentes de lOSHA.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

28

6.1.4 Gologie et sols En supposant que les mesures de bonnes pratiques sont mises en uvre, les impacts sur la gologie et la qualit des sols au cours de la construction et lexploitation de lusine dengrais propose ne seront pas plus que mineurs (non significatifs). 6.1.5 Hydrologie, hydrogologie, dynamique ctire et qualit de leau Des impacts de la phase de construction sur lenvironnement aquatique pourraient survenir au cours du dfrichement du site, de la construction des infrastructures du site, de linstallation des quipements de procd de lusine et des installations annexes, et au cours de la construction du pipeline. Des impacts sur lhydrologie et la qualit de leau pourraient survenir si ces matriaux de construction prsentent des fuites ou sont dverss lors de leur manipulation et de leur stockage ; si des huiles uses ne sont pas correctement limines ; et par lrosion des sols au cours des vnements pluvieux. En outre, toute installation de pieux ncessaires la construction de la jete et la construction de lexutoire en mer propos pourraient conduire une perturbation localise des sdiments marins. Les mesures dattnuation au cours de la construction incluent une gamme de bonnes pratiques sur site, dont : viter les terrassements au cours des priodes de fortes pluies ; concevoir un systme de drainage du site temporaire pour contrler les ruissellements ; fournir des stockages couverts pour les matriaux pouvant avoir un impact sur les cours deau ; limiter la construction des pieux certaines conditions de mare. En supposant que les mesures de bonnes pratiques sont mises en uvre, il est attendu que les impacts sur les ressources en eau au cours de la construction de lusine dengrais propose seront mineurs (non significatifs). Concernant la dynamique ctire qui pourrait tre affecte par les activits de dragage proposes, une modlisation hydrodynamique complte a t ralise dans le cadre de lEIES de la Phase 2 et de lEIES complmentaire. Un certain nombre de scnarios de modlisation ont t valus pour aider au processus de prise de dcision concernant les zones et profondeurs devant tre dragues. La modlisation a t ralise pour valuer les modifications sur le littoral, les niveaux deau, la hauteur des vagues, les courants et le dpt des sdiments. Les rsultats de la modlisation initiale ont montr que les changements potentiels concernant les vitesses des courants auront une influence limite sur lrosion au niveau local ou sur les chenaux de mare, aucune augmentation du risque dinondation ctire en raison de llvation du niveau de la mer, et des impacts ngligeables sur le rgime local de houle. Une modlisation complmentaire a t ralise pour valuer la grandeur et ltendue prvues des changements sur les conditions hydrodynamiques (i.e. niveaux de la mer et vitesse des courants) pour trois scnarios diffrents. Les rsultats de la modlisation ont montr que laugmentation locale prvue des vitesses des courants suggre que les zones de sable au nord de Port Gentil pourraient potentiellement subir une rosion en raison du dragage. Cependant, les zones de cisaillement des fonds montrent quaucune des zones o les vitesses de courant ont t augmentes cause du dragage nest susceptible de subir une augmentation relle de lrosion : laugmentation du cisaillement des fonds ntant pas suffisante pour mobiliser le sable. Par consquent, il est attendu que la modification des conditions hydrodynamiques due au dragage naura quun effet localis sur les processus de transport des sdiments.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

29

Lexploitation de lusine dengrais pourrait potentiellement avoir un impact sur lenvironnement aquatique en raison de la production deaux uses de procd ou non lies aux procds ncessitant une limination en mer via un exutoire ; la ncessit dliminer les boues provenant du traitement des eaux brutes/eaux uses sanitaires ; le rejet des eaux pluviales/ruissellements provenant de surfaces impermables (ex. toitures, routes, revtement en dur) ; dversements accidentels de matires premires et de produits finis ; ainsi que le rejet des eaux uses et/ou eaux huileuses provenant des navires utilisant la jete propose. Les ressources en eaux souterraines, eaux de surface et eaux de mer pourraient tre impactes par ces activits. Une srie de mesures dattnuation a t dfinie, dont : la rduction de la quantit deffluents rejets par le recyclage de leau sur site ; lutilisation dun systme de traitement des eaux uses qui collecte et traite les effluents devant tre rejets conformment aux standards de la SFI ; le stockage appropri des matriaux pouvant potentiellement gnrer une pollution des eaux ; et lutilisation dun systme de drainage des eaux pluviales qui garantira que les eaux potentiellement contamines sont spares des eaux de ruissellement et traites avant leur rejet en dehors du site. En supposant que ces mesures de bonnes pratiques seront mises en uvre, il est attendu que les impacts sur les ressources en eau au cours de la construction et de lexploitation de lusine dengrais seront mineurs (non significatifs). 6.1.6 Ecologie et biodiversit Certains habitats critiques et les espces associes sont susceptibles dtre affectes par les propositions concernant lusine dengrais et le trac du pipeline. Sont de la plus grande importance : les impacts gnrs par la perte dhabitats dans les mangroves et la perte dhabitat associ la zone de conservation des oiseaux en lien avec les Phases 1 3 du projet. Limpact sur la biodiversit est jug modr ; dans lensemble, et des mesures dattnuation pourraient tre ncessaires pour certains impacts. Les impacts particuliers qui pourraient ncessiter des mesures dattnuation comprennent : La perte de biodiversit due au dfrichement de la mangrove, de la fort et des habitats de prairies au cours des Phases 1 & 4 ; La perte de biodiversit due la pollution de lenvironnement, rsultant du dgagement dmissions et de dversements au cours de toutes les phases du projet ; La perturbation de la biodiversit marine au cours des activits de dragage et de la construction de la jete ; et La fragmentation des habitats, la mortalit animale accrue en raison de la traverse de routes, et laugmentation de la chasse/ du dfrichement dans les habitats forestiers li la construction de la voie daccs au cours de la Phase 4. Il est peu probable que limpact sur la biodiversit puisse tre vit, mais plusieurs mesures pourraient tre prises pour rduire les impacts. Tous les impacts sur la biodiversit seront abords dans le Plan de Gestion de la Biodiversit du projet, qui comprendra plusieurs manires de rduire les perturbations sur la diversit marine et inclura des mesures de compensation lorsque les impacts ne peuvent tre vits. Le Plan de Gestion de la Biodiversit est en cours dlaboration dans le cadre de lEIES complmentaire (addendum). Les impacts sur lcologie marine et terrestre sont prsents plus en dtail ci-aprs. Ecologie terrestre/intertidale sur le site de lusine : Les activits de construction pourraient entraner un certain nombre dimpacts sur lcologie. Ceux-ci sont en lien avec la perte
RESUME DE LEIES Octobre 2012

30

dhabitats cologiques au cours du dfrichement de la vgtation entre la limite du site et le littoral, et le long du trac du pipeline ; du dfrichement pour les camps dhbergement proposs pour les ouvriers ; les activits de construction en mer (jete et exutoire) ; les activits de dragage ; les dversements et/ou llimination inapproprie de matriaux de construction/fuel ; les poussires, bruit et lumire artificielle lis la construction. Une gamme de mesures dattnuation a t propose pour minimiser ces impacts, tandis quun suivi complmentaire est requis pour quantifier lutilisation potentielle des plages par les tortues au voisinage de lusine propose, voir ci-aprs. Habitat marin : Les activits de dragage pourraient rsulter (dans le cadre du principe de prcaution) en la perte directe de 270 ha dhabitat marin, tant donn ltendue des zones de dragage identifies. A ce jour, les tudes sur les habitats marins ont identifi labsence de prairies sous-marines dans la zone potentiellement affecte. Des investigations plus dtailles intgrant des facteurs de saisonnalit (saisons de hautes eaux dans le Golfe de Guine) seront ralises dans le cadre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). La gnration de panaches de sdiments pourrait rsulter en des impacts modrs travers ltouffement des habitats marins adjacents. Ces impacts pourraient t re minimiss et devenir mineurs grce des mesures dattnuation telles que des tudes de ltat initial dtailles pralablement au dragage, ainsi que ltablissement et la mise en uvre de plans durgence en cas de dversement pour les fuites provenant des pipelines ou de la coque des bateaux. Le dragage pourrait galement potentiellement rsulter en la perturbation, le dplacement ou la mort de la faune marine lintrieur du site de dragage. Ceci pourrait affecter des espces prsentant une importance commerciale et/ou en termes de scurit alimentaire, ainsi que des espces menaces de la liste de lIUCN. Les espces de la liste de lIUCN comprennent six espces de poissons, quatre espces de tortues marines, et le lamantin dAfrique. Sur la base des informations disponibles au moment de lvaluation, les effets sur ces espces sont modrs et pourraient tre attnus par des mesures telles que la mise en uvre dune interdiction de la chasse, le phasage des oprations de dragage pour viter les priodes de ponte des tortues, le choix dquipements et de mthodes de dragage vitant la mort accidentelle de ces espces, et le contrle des missions sonores et lumineuses. Une composante cl du Plan de Gestion de la Biodiversit correspond au recrutement dun biologiste/cologiste marin expriment avec une exprience de la plonge afin de sassurer que les mesures dattnuation sont effectivement mises en uvre. Les impacts sur lcologie au cours de lexploitation de lusine incluent la lumire artificielle et la nitrification et eutrophisation potentielles de lenvironnement marin. La pollution lumineuse pourraient potentiellement avoir un impact sur les tortues pondant sur les plages adjacentes au site et par consquent lclairage nocturne devrait tre baiss/dirig loppos des zones de plages pour viter toute pollution lumineuse non ncessaire. Le dpt de polluants atmosphriques pourrait rsulter en un changement de lenvironnement marin local sur une petite zone au nord du site de lusine. Des impacts additionnels sur la vgtation et la faune marines pourraient rsulter du rejet deaux uses traites partir de lexutoire en mer ou de dversement accidentels de matires premires et de produits au cours de leur stockage, utilisation, transport et chargement. Ceci comprend les dversements potentiels dhydrocarbures au niveau de la jete de chargement propose. De tels impacts potentiels doivent tre attnus par la mise en uvre des mesures de bonnes pratiques de la SFI pour la
RESUME DE LEIES Octobre 2012

31

prvention et le contrle de la pollution, et par lexigence que les rejets deaux uses par lexutoire en mer respecteront les standards dfinis par la SFI. Avec la mise en uvre approprie des mesures dattnuation dfinies, les impacts rsiduels sur lcologie et la conservation de la nature sont considrs comme mineurs. De plus, un suivi de la qualit de leau de mer et de lcologie aux exutoires et dans lenvironnement marin local sera ralis rgulirement afin de dtecter tout effet cologique. Ecologie terrestre le long du pipeline : La construction du pipeline entranera la perte ou la dgradation de la vgtation terrestre et des habitats, travers le dfrichement de la vgtation et les travaux de terrassement, ainsi que la perte danimaux ou des impacts sur leur comportement en raison de la perturbation de la faune sauvage. Les impacts cologiques associs au dfrichement et la perturbation de la vgtation sont jugs mineurs modrs, selon le volume et les types de vgtation dfrichs et lampleur de la perturbation. Le pipeline peut galement avoir un impact potentiel sur lcologie aquatique en raison du dragage et des terrassements lis sa construction ncessaires pour la traverse des cours deau. De tels impacts sont considrs comme mineurs. Une srie de mesures dattnuation a t propose pour minimiser les impacts cologiques potentiels dont la prparation et la mise en uvre dun Plan Cadre de Gestion de la Biodiversit, qui prsente les responsabilits des ouvriers, les bonnes pratiques pour le dfrichement de la vgtation, la protection de la faune sauvage et les mesures disciplinaires associes la chasse. Afin de sassurer que les mesures dattnuation dfinies sont mises en uvre, un suivi sera entrepris tout au long de la phase de construction et comprendra des inspections rgulires sur site, laudit du Plan Cadre de Gestion de la Biodiversit et du Plan de gestion applicable (qui sera prpar dans le cadre du Plan gnral de gestion de la biodiversit du projet). Au cours de lexploitation du systme dalimentation en eau propos, il est prvu un impact cologique mineur en raison de la perte despaces ouverts et dhabitat rsultant de lchec des activits de revgtalisation, ainsi que de la mort de la faune aquatique au niveau de la prise deau dans le fleuve.
6.1.7 Hygine et scurit

Les rapports dEIES ont fourni une vue densemble des aspects hygine et scurit pour les ouvriers et la communaut locale en lien avec la construction et lexploitation de lusine dengrais. Lentreprise en charge de la construction de lusine tablira un Systme de Gestion Hygine et Scurit appropri qui aura pour objectif de rduire le nombre des accidents du travail avec arrt zro. Concernant lexploitation de lusine, Les Directives HSE de la SFI pour la production dengrais azots identifient les risques les plus significatifs pour lhygine et la scurit comme tant : scurit des procds ; risques chimiques ; risques dincendie et dexplosion ; et stockage dammoniac. Lassociation europenne des fabricants dengrais (European Fertiliser Manufacturers Association - EFMA) a dvelopp des directives pour les Meilleures Techniques Disponibles (MTD) pour la prvention et la rduction de la pollution dans le cadre de la production dammoniac et de la production dure. LEFMA fournit des donnes historiques dmontrant que les accidents majeurs dans les usines dammoniac sont les explosions et les incendies. Les risques les plus significatifs pour lhygine et la scurit de la communaut locale sont lis : la gestion, le stockage et lexpdition de produits dangereux (ex. ammoniac) avec un potentiel de fuites/dgagements
RESUME DE LEIES Octobre 2012

32

accidentels de gaz toxiques et inflammables ; et llimination des dchets. Au titre de la loi N 16/93, les installations telles que lusine dengrais propose doivent disposer dun Plan dUrgence Oprationnel complet. Ce Plan dUrgence Oprationnel doit tre dvelopp conjointement avec, et approuv par, les autorits civiles et environnementales comptentes. GFC est en contact avec les autorits locales concernant le dveloppement de plans durgence coordonns et aura prsents sur site en permanence des quipements et quipes de lutte incendie. En supposant que les bonnes pratiques et les directives HSE de la SFI sont prises en compte, il est attendu que les aspects hygine et scurit potentiels pour les ouvriers et la communaut locale associs au projet seront mineurs. La mthodologie de GFC pour maximiser la scurit des procds de lusine est prsente au Chapitre 9.
6.1.8 Gestion des dchets

Les types de dchets gnrs comprendront des dchets de construction gnraux, des matriaux hors spcification et endommags, les dchets lis la maintenance de lusine et des dchets dont les quipements mis au rebut, des agrgats, du sable et du ciment, des produits en bton, des pices et chutes mtalliques, des sdiments marins et des dchets dangereux. Les dchets gnrs au cours de lexploitation de lusine comprennent les catalyseurs usags, des poussires azotes provenant du systme de rduction des poussires, des dchets lis la maintenance de lusine et des quipements, les boues de traitement des eaux et des eaux uses, les dchets produits par les ouvriers du site et les dchets provenant des bateaux utilisant la jete propose. Les dchets seront grs conformment un Plan de Gestion des Dchets qui fournira des procdures pour la prvention et la rduction des dchets ; lidentification et le tri des types de dchets l o ils sont gnrs (ex. ateliers) ; leur stockage, confinement, manipulation et transport appropris ; la rutilisation et le recyclage des matriaux ; leur traitement et limination appropris. Les dchets dangereux les plus communs susceptibles dtre produits sont les catalyseurs usags, qui seront recycls par des entreprises spcialises. En supposant que ces mesures de bonnes pratiques sont mises en uvre, les aspects potentiels de gestion des dchets associs la construction et lexploitation de lusine dengrais peuvent tre rduits au minimum. Une grande partie du dfrichement de la zone du site a dj t ralise. Ces dchets de vgtation et de terres sont actuellement stocks sur le site. Les opportunits de rutilisation de ces matriaux sont ltude. 6.1.9 Impacts sociaux Les impacts sociaux potentiels des activits du projet, dont la cration demplois, sur le dveloppement conomique et social au niveau national, provincial et local ont t valus. Il est attendu que les activits du projet entraneront la fois des impacts positifs et ngatifs sur les communauts locales, sur les foyers, et lconomie dans son ensemble. Les principaux avantages positifs sont lis la cration demplois, et les principaux impacts ngatifs sont lis la scurit des communauts, lafflux de population, et aux impacts culturels/rinstallation.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

33

Opportunits demploi : le principal avantage social associ au projet propos est la cration dopportunits demploi jusqu 3 050 ouvriers de chantier, pour des postes qualifis, semiqualifis et non-qualifis. Au moins 350 de ces postes seront remplis par des citoyens gabonais. Lconomie locale sera galement stimule par lutilisation de produits, biens et services gabonais, par les sous-traitants EPC, ce qui pourrait crer des opportunits demploi supplmentaires pour la population locale. Il est attendu que lusine dengrais sera exploite pendant 25 ans et que 350 emplois directs seront crs, dont des postes de cadres et ingnieurs qualifis, de techniciens semi-qualifis et de personnels non-qualifis. Il est galement attendu que 200 emplois indirects supplmentaires seront crs au cours de lexploitation de lusine. GFC sest engag former 100 personnes locales, des ouvriers avec les qualifications adquates au cours de la phase de construction pour les postes ncessaires lexploitation de lusine. En lien avec les impacts sur la communaut, laugmentation de lemploi et des revenus pour les ouvriers locaux non-qualifis aidera stimuler lconomie locale. Scurit de la communaut : Un certain nombre de risques majeurs ont t identifis en lien avec les usines de production dammoniac et dure (voir la section Hygine et scurit ci dessus). Les risques pour lhygine et la scurit de la communaut sont gnralement associs avec la manipulation des matriaux dangereux et des dchets, tandis que les aspects lis des accidents potentiels de lusine qui peuvent potentiellement affecter des zones lextrieur des limites du site de lusine, seront grs dans le Plan de Rponse durgence oprationnel de GFC qui sera dvelopp conjointement avec les communauts locales. Afflux de population : Au cours des phases de construction, lorsquil y a un afflux douvriers, beaucoup ne venant des communauts locales, il existe un impact potentiel pour la communaut avec lapparition de maladies, en particulier la tuberculose, la malaria et les maladies sexuellement transmissibles (MST), notamment le VIH/SIDA. Les conditions dhbergement dans les camps douvriers contribuent limportance de la tuberculose ; lafflux douvriers constitue la base principale dun impact par les MST ; et la gestion des eaux et des effets lis la construction sur les coulements des eaux de surface constituent la base principale dun impact sur la malaria, qui est une maladie par vecteur li leau. Ces impacts potentiellement graves provenant de lafflux douvriers seront rduits mineurs avec les mesures dattnuation appropries contenues dans le Plan de Gestion de lafflux de la population. GFC sest engag tablir des mesures pour la prvention et la rduction des impacts du projet par les maladies parmi les ouvriers et la communaut, sur la base des directives de bonnes pratiques tablies par la SFI. Afin de respecter leur engagement sensibiliser les ouvriers et la communaut sur ces impacts sanitaires potentiels lis au site, GFC se coordonnera avec les autorits locales et nationales ainsi que les ONG appropris afin de dvelopper et mettre en uvre des programmes de sensibilisation des communauts et des ouvriers, ainsi que des programmes de suivi et de surveillance pour les ouvriers, et des directives pour les interactions ouvriers-communauts. Culture/Rinstallation : Daprs la population locale, le dfrichement de la Parcelle F a compris ce jour lenlvement de trois sites rituels et de deux zones utilises pour les enterrements. Limpact du dfrichement du site a perturb les esprits habitant dans la zone, ce qui son tour a affect les personnes locales qui ont t inities dans les pratiques spirituelles traditionnelles. Il existait galement des reliques ancestrales enterres sur le site et des totems, qui selon les croyances protgent les populations locales et fournissent une sorte de pouvoir
RESUME DE LEIES Octobre 2012

34

aux tradipraticiens actuels en relation avec les anctres. Ceux-ci ont t perdus au cours du processus de dfrichement du site. Cependant, conformment aux coutumes gabonaises, lEtat a fourni la population locale une somme dargent afin de raliser une crmonie de clture qui a eu lieu en juillet 2011. Le temple Bwiti demeure intact lextrmit nord-ouest au-del de la Parcelle F. Au cours du dfrichement des terrains de la Phase 4, plusieurs familles pourraient perdre laccs leurs terres ancestrales. De plus, lamnagement pourrait avoir des impacts culturels dans le sens o les terres et leau sont considres comme prsentant une valeur et auxquelle s accdent les populations locales. Selon la coutume locale, les forts sont soumises des formes traditionnelles/communautaires de proprit (droits dusufruit) et laccs leau est libre. Lamnagement impliquera des changements en termes de proprits et dutilisation de ces deux ressources et pourrait avoir un impact sur le bien-tre des personnes dans la zone. En plus de ces aspects culturels/patrimonieaux, environ 27 foyers seront physiquement ou conomiquement dplacs du site du projet ou de son voisinage. Les mesures dattnuation/compensation de ces aspects de culture et de rinstallation en droite ligne avec les exigences de la BAD sont abordes plus en dtail en Annexe 1. 6.2 Impacts cumulatifs Les effets incrmentiels combins des activits humaines, appels impacts cumulatifs, peuvent poser une menace grave pour lenvironnement. Alors quils peuvent tre non significatifs en eux-mmes, les impacts cumulatifs saccumulent dans le temps, partir dune ou plusieurs sources, ou agissent sparment sur le mme rcepteur, et peuvent rsulter en la dgradation de ressources importantes. Lvaluation des impacts cumulatifs pour le projet a pris en considration deux aspects : (i) la possibilit dimpacts cumulatifs gnrs par lusine dengrais et les autres projets prvus aux alentours ; et (ii) la possibilit dimpacts cumulatifs gnrs par les quatre phases damnagement associes lusine dengrais. Impacts cumulatifs avec dautres amnagements Il existe un certain nombre de projets identifis/connus divers stades damnagement au voisinage immdiate de lusine dengrais (en cours de construction, ayant reu les autorisations ou devant les recevoir sous peu). Trois ont t valus dans le cadre des impacts cumulatifs potentiels en raison de leur proximit avec le site de lusine dengrais et de leur stade damnagement (i.e. autorisation reue ou devant tre reue sous peu ou construction dbute). Ceux-ci sont prsents ci-aprs : (i) Centrale lectrique (Parcelle C) ; (ii) pipeline TOTAL traversant la Parcelle C ; et (iii) extension de laroport de Port-Gentil. Il existe un certain nombre dautres amnagements qui en sont au stade prliminaire au sein de la zone (dont des amnagements associes avec la Zone Franche dans son ensemble, tels que le port en eaux profondes propos, et des travaux supplmentaires de dfrichement/dragage). Ces amnagements nont pas t inclus dans lvaluation des impacts cumulatifs pour ce projet, tant donn le stade prliminaire de leur dveloppement dans le processus dEIES (cest--dire que seules des informations trs limites sont disponibles). Limpact cumulatif des diffrents projets avec lusine dengrais sera valu de manire complte dans les EIES de ces projets lors de leur dveloppement.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

35

6.2.1

Construction

Les impacts cumulatifs potentiels provenant de lusine dengrais propose et des amnagements voisins sont principalement associs la perte permanente dhabitat pour faciliter les diffrents projets. La perte combine dhectares ncessaires pour l es projets et le manque dattnuation directe rsulte en une classification de leur importance en modre. De mme, lorsque, considre conjointement avec lusine dengrais, cette perte dhabitat rsultera en un impact modr associ la perturbation des lments archologiques et le patrimoine culturel, comme les terres perdues qui taient utilises pour des pratiques traditionnelles. Il est noter que GFC est en discussion avec la communaut locale pour financer les procdures ncessaires la relocalisation des sites culturels et rituels restants, et des mesures dattnuation par constatation appropries seront prises en considration. 6.2.2 Exploitation

Il nexiste pas deffets cumulatifs significatifs associs la phase dexploitation du projet dusine dengrais et aux amnagements proposs au voisinage du projet. Impacts cumulatifs entre les phases du projet Lvaluation a identifi des impacts cumulatifs potentiels associs aux diffrentes propositions damnagements au voisinage du site du projet. Lexprience indique que la majorit des impacts identifis au cours des phases de construction et dexploitation ont t classs comme ngligeables ou mineurs. De plus, en labsence dinformation suffisante, limportance des impacts cumulatifs valus qualitativement a t considre comme infrieure significative (i.e. pas dimpact, ngligeable ou faible). Lvaluation a identifi des impacts cumulatifs potentiels gnrs par les quatre phases distinctes du projet ncessaires la construction de lusine dengrais. Plusieurs impacts mineurs et trois impacts modrs ont t identifis. 6.2.3 Construction

Les impacts gnrs entres les quatre phases du projet comprennent un effet cumulatif mineur d au bruit et aux vibrations sur les rcepteurs sensibles, et un impact mineur sur la production de dchets de construction tout au long des quatre phases. Ces impacts sont jugs mineurs car une mise en uvre approprie des plans de gestion correspondants rduira les effets nfastes potentiels. Il est attendu quun impact cumulatif modr soit gnr par lenlvement de la vgtation et la perte dhabitat qui en dcoule, en raison du dfrichement des terrains pour linstallation de lusine, du pipeline et des infrastructures annexes. 6.2.4 Exploitation

Il nexiste pas deffets cumulatifs significatifs associs la phase dexploitation de lusine dengrais et aux autres phases prvues.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

36

7.

PLAN DE GESTION ENVIRONMENTALE ET SOCIALE

Un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) provisoire a t prpar et inclus dans le Rapport dEIES de la Phase 3, avec des informations supplmentaires prsentes dans le rapport dEIES complmentaire. Un PGES dtaill sera prpar avant le dbut des oprations de la Phase 2. Les mesures visant rduire les impacts et les responsabilits pour leur mise en uvre sont dcrites dans le PGES provisoire et les Plans de Gestion complmentaires, tels que prsents dans le tableau 7.1. GFC a la responsabilit finale de veiller ce que l'usine d'engrais et la jete proposes soient conues, construites et exploites en conformit avec les Directives HSE gnrales de la SFI, les Directives HSE pour la production d'engrais azots, les Directives HSE pour l'eau et l'assainissement et les Directives HSE pour les ports et terminaux, ainsi quavec les meilleures pratiques de l'industrie afin datteindre les niveaux d'missions et de rejets exigs. En outre, le PGES de GFC sera conforme non seulement toutes les directives et politiques de la BAD mais aussi au Code de l'Environnement 16/93 du 26 Aot 1993 et au dcret n 0539/PR/MEFEPEPN du 15 Juillet 2005. En rsum pendant la construction, la performance environnementale de l'entrepreneur sera surveille. Pendant la phase dexploitation, GFC devra surveiller la qualit des missions atmosphriques et des effluents rejets par l'usine dans la mer. Ces rsultats seront communiqus la Direction Gnrale de l'Environnement et de la Protection de la Nature (DGE) de manire rgulire (frquence dfinir) et, le cas chant, aux investisseurs. Ds l'approbation du projet, GFC soumettra un rapport annuel sur la mise en uvre et le suivi du PGES la DGE. Le rapport inclura toutes les informations ncessaires sur la protection et les mesures de gestion environnementale et sociale, comme convenu dans le cadre de l'approbation des projets et le processus de financement. Les Articles 52 et 74 du Code de l'Environnement 16/93 indiquent galement que les installations classes (par exemple, les installations industrielles susceptibles d'incommoder le voisinage, de nuire la sant ou de porter atteinte la qualit de l'environnement) sont tenues d'avoir un Plan oprationnel d'intervention d'urgence agre, d'alerter les pouvoirs publics et les populations voisines en cas d'accident afin de faciliter l'vacuation du personnel, ainsi que des moyens spcifiques permettant de limiter les dommages ventuels. Selon l'article 74, la DGE doit : tre assure que des mesures efficaces sont prises pour rendre le plan oprationnel, tre pleinement informe de la nature et de la qualit des mesures prises, et prendre des sanctions appropries l'encontre des oprateurs qui ne respectent pas les mesures prescrites. Le plan du PGES de GFC est structur comme suit: Politique environnementale et sociale ; Aperu du projet ; Registre des impacts environnementaux et sociaux ; Normes environnementales et sociales et objectifs de qualit ; Mesures d'attnuation et mise en uvre ; Suivi et valuation ; Structure de gestion ; Traitement des donnes ; et Audits et contrles.
RESUME DE LEIES Octobre 2012

37

Par ailleurs, GFC s'est engag acclrer le processus de certification ISO 14001:2004 et OHSAS-18001: 2007 et a cr une feuille de route pour la mise en uvre (inclue dans lEIES complmentaire). Une partie de la feuille de route aborde les questions de scurit des procds. En plus de l'engagement de mise en uvre des normes ISO 14001:2004 et OHSAS18001: 2007, GFC a labor une procdure intitule Gestion de la sant, de la scurit, de la suret et de l'environnement (HSSE) dans les projets qui, outre les diverses informations relatives aux aspects HSSE, comprend divers indicateurs des points forts et des points faibles tels que: aucun accident avec jours perdus sur le site ; pas de blessures ou accidents de la route ; la ralisation dexamens de sret avant dmarrage, et l'identification et la ralisation dtudes en matire de sant et de scurit et le dveloppement de politiques de prvention ou dattnuation des risques pour la sant. Le systme de gestion HSSE de GFC et deux procdures essentielles HSSE (Gestion HSSE dans les projets et Scurit de la construction) ont t dvelopps et comprennent les Standards et Indicateurs de Performance HSSE, les systmes de suivi, les informations sur la gestion de la scurit, conformment aux exigences HSSE des entrepreneurs et sous-traitants, la politique relative aux drogues et l'alcool, les besoins de formation en matire de HSSE et divers autres aspects HSSE. Un cadre pour la Gestion des matires dangereuses et des plans durgence a galement t prpar par GFC. Les plans de gestion ci-dessous apportent les solutions pour grer les effets environnementaux et sociaux potentiels mis en vidence dans les rapports dEIES et dans lEIES complmentaire, en prcisant les responsabilits, les listes de contrle des processus et les procdures d'intervention en cas dvnements nfastes l 'environnement. Les plans de gestion et les plans cadre de gestion, qui seront mis en uvre par GFC et le sous -traitant EPC dsign tout au long de la construction et de l'exploitation de l'usine d'engrais, sont prciss dans le tableau 7.1. GFC sest engag mettre en uvre le Plan dAction Environnemental et Social qui sera convenu avec les prteurs et qui figurera dans les conditions du prt.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

38

Tableau 7.1: Plan de Gestion et documents de rfrence de GFC / EPC


Plans dcrits dans les 4 rapports EIES Documents relatifs la phase de construction Nom gnrique du Plan de Gestion Phases de l concernees / identifies Acronyme Document EPC de rfrence

Prparation du Document
Documents relatifs la phase dexploitation Document GFC / OLAM de rfrence Documents URS

Surveillance et suivi pendant la mise en uvre (entit responsable)

Statut du Dveloppement

Date de soumission requise

Document URS de rfrence

Secteur

PGD

Plan de Gestion du Dragage

Phase 2

Elments contractuels et de mthodologie requis

PGD

Rfrence dans lEIES (URS) (Exemple pour Dragage et Remblaiement D&RP


PGE et D&R Lignes directrices de Gestion Environnementale du sous-traitant) N/A

Sous-traitant dragage / GFC

En cours de prparation

Oct-12 (cependant le document pourra voluer pendant la phase de dragage)

PFE Health and Safety

Plan de Formation sur lEnvironneme nt

Toutes phases

Plan HSSE pour le Projet GFC EPC Partie II Section 13 Plan HSSE pour le Projet GFC EPC Partie II Section 12

Feuille de route ERP Feuille de route OSHA OLAM ES (E-301) Feuille de route HMMS

Sous-traitant dragage/ Soustraitant construction/ GFC

En cours de prparation Manuel de formation GFC en cours de prparation pour la Phase 3 Des formations environnementales individuelles seront

Fin de la Phase 2 (pour le plan de construction), six mois avant lexploitation pour le plan dexploitation

RESUME DE LEIES Octobre 2012

39

fournies aux soustraitants pendant les activits de construction.

PSS

Plan de Sant et Scurit

Toutes phases

Plan HSSE pour le Projet GFC EPC

Feuille de route OSHA Feuille de route OHS

N/A

Sous-traitant dragage / Sous-traitant construction/ GFC

Prpar

PGM DS

Plan de Gestion des Matriaux Dangereux et de Scurit

Phase 3

Plan HSSE pour le Projet GFC EPC Partie II section 9.8 et Partie II Section 12

Feuille de route HMMS

N/A

Sous-traitant construction/ GFC

En cours de prparation pour incorporation dans le PGES consolid

PGCT

Plan de Gestion du Camp de Travailleurs

Phase 3 Phase 4

Plan HSSE pour le Projet GFC EPC

N/A

Sous-traitant construction/ GFC

En cours de prparation pour incorporation dans le PGES consolid

Oct-12 pour le plan de construction, 6 mois avant ouverture pour le plan dexploitation Le plan sera finalise avant le dbut des activits de la Phase 3 (construction)l, le plan dexploitation six mois avant le dbut de lexploitation Le plan sera finalise avant le dbut des activits de la Phase 3 (construction)l

RESUME DE LEIES Octobre 2012

40

PSV

Plan de Scurit et Vigilance

Toutes phases

Le PSV pour la phase de construction a t rdig pour approbation par EPC

IRCM P

Incident Reporting, Complaints and Management Plan

Toutes phases

Plan HSSE pour le Projet GFC EPC Partie II Section 13 Plan HSSE pour le Projet GFC EPC Partie II Section 12 Procdure type de suivi des incidents (dc. 2011) Plan HSSE pour le Projet GFC EPC Partie II Section 12 Plan de Gestion du Bruit (dec2011)

GFC a prpar un plan cadre pour la phase dexploitation Le PSV sera prpar en conformit avec les exigences de la SFI. OLAM SCoP (S101&S-102)

N/A

GFC

En cours de prparation pour incorporation dans le PGES consolid

Oct-12 pour le plan de construction, 6 mois avant ouverture pour le plan dexploitation

N/A

Sous-traitant dragage/ Soustraitant construction/ GFC

En cours de prparation partir des documents OLAM pour en affiner le contenu Document de travail fourni avec le PGES

Fin de la Phase 2 (pour le plan de construction), six mois avant lexploitation pour le plan dexploitation

PGB

Plan de Gestion du Bruit

Toutes phases

GFC prparera un Plan Cadre de Gestion du Bruit pour la phase oprationnelle

URS fournira les limites de suivi du bruit

Sous-traitant dragage/ Soustraitant construction/ GFC

Prpar en tant que Plan Cadre

Environmental

Fin de la Phase 2 (pour le plan de construction et le plan cadre), six mois avant lexploitation pour le plan dexploitation Fin de la Phase 2

CHAP

Cultural Heritage Action Plan

Toutes phases

N/A

N/A

Le cadre de ce plan est fourni dans la note technique sur lHritage Culturel

Sous-traitant construction/ GFC

Prpar en tant que plan cadre pour inclusion dans toute spcification contractuelle pour travaux sur site

RESUME DE LEIES Octobre 2012

41

PDF

Procdure de Decouverte Fortuite

Toutes phases

N/A

N/A

Plan cadre fourni dans la note technique sur lHritage Culturel

Sous-traitant construction/ GFC

PDE

Plan de Dveloppemen t de lEau Plan dAction pour la Biodiversit

Phase 4

Plan type de Gestion de lEau

OLAM ES (E-201)

EIES Rfrence I (URS)

Sous-traitant construction/ GFC

PAB

Toutes phases

N/A

N/A

PAB

Sous-traitant dragage/ Soustraitant construction/ GFC

Prpar en tant que plan cadre pour inclusion dans toute spcification contractuelle pour travaux sur site En cours de prparation pour incorporation dans le PGES consolid En cours de prparation pour incorporation dans le PGES consolid

Fin de la Phase 2

Plan finalise avant le dbut de la Phase 4 Fin de la Phase 2, cependant le document pourra voluer pendant les travaux et lexploitation Oct-12

PEPP

Plan dEngagement des Parties prenantes

Toutes phases

N/A

N/A

PEPP

GFC

Prpar

RESUME DE LEIES Octobre 2012

42

PREL

Plan de Recrutement et dEmbauche Local

Toutes phases

N/A

N/A

GFC

En vue de l'laboration de la politique RH et des documents associs, GFC est en train d'engager un consultant en RH avec une exprience pertinente dans l'industrie des engrais en Afrique. La politique RH prendra en charge le recrutement local et plan d'embauche en conformit avec la loi gabonaise et les exigences de la SFI.
N/A N/A Fourni par URS (PGFM) GFC

En cours de prparation

Document complet pour le dbut de la Phase 3

PGF M

Plan de Gestion des Flux Migratoirse

Phase 3 Phase 4

Prpar comme un plan gnral

Oct-12

RESUME DE LEIES Octobre 2012

43

PGD

Plan de Gestion des Dchets

Toutes phases

Plan HSSE pour le Projet GFC EPC Partie II Section 12 Plan type de Gestion des Dchets (dec2011) N/A

OLAM ES (E-301) GFC a prpar a un PGD cadre pour la phase dexploitation

N/A

GFC

En cours de prparation

Oct-12 pour le plan de construction, plan dexploitation finalis six mois avant le dbut de la phase dexploitation Document de travail modifiable sur le cycle de vie du projet (25 ans partir de louverture)

PGD m

Plan de Gestion de Dmantelemen t

Phase 3

Projet de Plan cadre de Fermeture de GFC (juillet 2012)

N/A

Sous-traitant phase de fermeture / GFC

Working Practices

PPDH

Plan de Prvention des Dversements dHydrocarbur e

Phase 2 Phase 3

HSES plan for GFC Project EPC Partie II Section 12

Plan cadre de gestion de GFC pour le carburant et ravitaillement Plan pour lexploitation

N/A

Sous-traitant dragage/ GFC Sous-traitant construction/ GFC

Prpar sous forme de projet Complt pour la date de fermeture (2030) for date of c.2030 Closure Document de travail modifiable pendant le cycle de vie du projet Document cadre finalis

Approbation du PGES Oct 2012 Plan dexploitation 6 mois avant le dbut de lexploitation Documents de construction finalises avant le dbut de la Phase 3, Plan dexploitation 6 mois avant le dbut de lexploitation

PGC R

Plan de Gestion du Carburant et du Ravitaillement

Phase 3 Phase 4

HSES plan for GFC Project EPC Partie II Section 12

Plan cadre de GFC de Gestion du Carburant et du Ravitaillement

Framework Plan outlined within the PGD the framework can be amended to be suitable.

Sous-traitant construction/ GFC Sous-traitant construction/ GFC

Prpar en tant que Document Cadre Prpar en tant que Document Cadre

RESUME DE LEIES Octobre 2012

44

PGT

Plan de Gestion du Trafic

Toutes phases

N/A

N/A

Le Plan de Logistique
/ Exploitation sera fourni par GFC ultrieurement

Sous-traitant construction/ GFC

En cours de prparation

Document finalise pour le dbut de la Phase 3

*NB: Tous les plans en cours de prparation doivent tre fournis la BAD pour revue en amont de toute mise en uvre en droite ligne avec le PAES. Par consquent les calendriers des plans pour les phases de construction et dexploitation doivent prendre en compte cette priod e de vrification.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

45

Les cots indicatifs (devant tre supports par GFC) relatifs aux mesures dattnuations du PGES ainsi quaux plans de gestion associs aux quatre phases du projet ont t calculs et sont prsents au tableau 7.2. Ces cots ne tiennent pas compte de ceux lis aux Plan dAction de Rinstallation (PAR) qui est dcrit dans le document de synthse du PAR associ. Le budget estimatif actuel relatif la mise en uvre du PGES des phases 1, 2 et 4 est de 914,306 milliers USD, auquel sajoutent un montant de 3,942,703 millions dollar EU qui a t provisionn pour supporter les cots annuels lis au suivi et aux mesures dattnuation pendant la construction, ainsi quun montant de 8,045,012 millions de dollar EU qui a t budgtis pour la mise en uvre des mesures dattnuation et de suiv i pendant la phase dexploitation. Il est attendu que ces montants annuels diminuent danne en anne au fur et mesure que limportant investissement initial pour la mise en uvre du programme de suivi est complt.
Tableau 7.2 : Cots indicatifs lies aux mesures dattnuation et de suivi telles que dfinies dans les EIES des phases 1 4.
Phase du projet Cots estimatifs en FCFA Cots estimatifs en dollars US2

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Conception et Ingnierie Phase 3 Construction Phase 3 Exploitation Phase 4

153 500 000 173 400 000 11 100 000 000 par an (priode de 3 ans) 2 056 500 000 par an (priode de 3 ans) 4 196 250 000 par an (priode de 25 ans) 150 000 000

294 288 332 440 21 280 820 3 942 703 8 045 012 287 578

Comme soulign prcdemment, ces estimations sont indicatives et prennent en compte les mesures dattnuation proposes au stade de rdaction de chacun des rapports de phase. Ainsi, ils pourront tre modifis lors de la prparation du PGES consolid.

1 USD = 521.596 FCFA, de xe.com le 4 septembre 2012 RESUME DE LEIES Octobre 2012

46

8 8.1

CHANGEMENT CLIMATIQUE Principaux dfis

LIle Mandji est particulirement vulnrable aux impacts du changement climatique. Sur la base des prdictions les plus rcentes, la Seconde Communication Nationale du Gabon lUNFCCC3 suggre que lIle Mandji subira probablement : Une lvation du niveau de la mer dentre 2 et 5 mm par an, rsultant en une lvation globale de 10 cm en 20 ans, 20 cm en 40 et 50 cm en 100 ans. Ceci sera probablement encore exacerb par les impacts de lrosion ctire l o elle se produit. Sur la base des mesures faites Port-Gentil par le CNDIO (Centre National des Donnes et Informations Ocanographiques), entre 1958 et 2008 le littoral dans la zone de lIle Mandji a recul de 4 m par an sur la cte Ouest de lle. Sur la cte Est (o le projet est localis ), il existe des zones localises la fois daccrtion et drosion, bien que les tudes indiquent que dans lensemble la cte soit reste globalement la mme au cours des dernires annes. Augmentation du risque dinondation rsultant de llvation du niveau de la mer et de lrosion ctire. Alors que ces inondations affecteront probablement des zones principalement non habites, il existe des inquitudes quant une contamination potentielle des ressources en eau douce, et, conjointement avec une augmentation des tempratures, la cration de nouvelles zones de reproduction pour les vecteurs de maladies telles que la malaria, le Chikungunya ou la Dengue. Salinisation des ressources en eaux de surface et en eaux souterraines, dont les sources deau douce pour la station de pompage Mandorob. Ceci pourrait galement potentiellement impacter la vgtation et les espces de poissons sensibles aux changements de teneurs en sel.

8.2

Mesures dadaptation

Le changement climatique en lien avec llvation du niveau de la mer a t pris en considration dans la conception du projet. Ladaptation retenue pour cet aspect a impliqu la surlvation du site 3,5 m au-dessus du niveau de la mer. La conception/localisation du point de prise deau pour le pipeline prendra galement en compte le rgime le plus faible dcoulement des eaux dans le cadre de scnarios ou prdictions climatiques pessimistes. Le processus didentification des Meilleures Techniques Disponibles pour lusine a galement entran lintroduction de mesures pour diminuer les consommations en nergie et en eau, et par consquence, rduire la dpendance sur des ressources naturelles potentiellement limites.

8.3

Mesures dattnuation

GFC estime que les missions annuelles de CO2 seront de lordre de 641 590 tonnes. Les mesures dattnuation concernant les missions de procd de lusine sont abordes au paragraphe 6.1 et comprennent ltude de compensations par des investissements dans des mesures visant amliorer la protection des mangroves intactes et des autres habitats prsentant un pouvoir de squestration important du carbone ailleurs dans le pays.
3

Ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme, de l'Ecologie et du Dveloppement Durable (2011) Seconde Communication Nationale du Gabon sur les Changements Climatiques. Au titre de la CCNUsur les Changements Climatiques, Novembre 2011 [online] disponible ladresse http://unfccc.int/resource/docs/natc/gabnc2.pdf RESUME DE LEIES Octobre 2012

47

9.

GESTION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX

GFC sest engag dans une analyse complte de scurit de la conception initiale de lusine dengrais, par la ralisation dvaluations HAZID (Hazard Identification) et HAZOP (Hazard Operability), et par la ralisation dune valuation quantitative des risques (EQR). Lvaluation HAZID examine comment les risques en lien avec les dangers dune installation et les dangers externes (ex. inondation) peuvent tre prvenus ou minimiss, tandis que lvaluation HAZOP se concentre sur lidentification et la gestion des risques associs aux procds spcifiques au fonctionnement interne des quipements de lusine. Lvaluation HAZID a identifi 33 mesures damlioration lies la scurit et lattnuation des accidents, et les valuations HAZOP ont identifi des centaines damliorations en lien avec les procds. Toutes les recommandations des analyses HAZID et HAZOP ont t ou seront intgres dans la conception finale de linstallation. LEQR calcule les risques de survenue dun dcs en cas de dfaillance dun procd/systme lintrieur de linstallation. Les rsultats de ces analyses ont entran un certain nombre de changements dans la conception, qui rsulteront en une rduction des impacts environnementaux, lamlioration de la scurit et lamlioration des conditions de travail. En outre, les recommandations de lEQR concernant les restrictions dusage des sols (usage industriel uniquement) et les mesures durgence coordonnes pour les oprations hors site proximit dans le cas dune explosion ou dun dgagement associs lammoniac. Ces recommandations ont men GFC communiquer les restrictions dusage des sols aux parties prenantes appropries (propritaires de terrains et autorits locales) et travailler avec les parties prenantes pour dvelopper des plans durgence coordonns. Cette communication est ncessaire pour maintenir un niveau de risque futur pour le public qui soit aussi faible que raisonnablement faisable.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

48

10

PROGRAMME DE SUIVI

Comme dtaill dans le PGES et le HSSE, il existe un certain nombre de programmes de suivi en cours qui seront grs par GFC pour sassurer du maintien de la conformit avec toutes ses politiques dhygine, scurit et environnement. Au cours de la construction, les suivis ci-aprs seront raliss : Qualit de lair ; Qualit de leau de mer et de leau douce ; Mammifres marins (au cours des activits de dragage) ; Bruit ; Mesures de surveillance de la sant humaine (ex. tests pour VIH/SIDA, malaria, et tuberculose avant embauche) ; et Pratiques de scurit (ralisation des tches selon les directives scurit appropries, utilisation des quipements de protection appropris). Au cours de lexploitation de lusine, le suivi des aspects suivants sera ralis rgulirement : Qualit de lair ambiant ; Qualit des missions des chemines ; Qualit de leau de mer et de leau douce ; Bruit ; Effluents de lusine ; Mesures de surveillance de la sant humaine (ex. tests pour VIH/SIDA, malaria, et tuberculose avant embauche comme tabli dans le HSSE) ; Pratiques de scurit (ralisation des tches selon les directives scurit appropries tablies par le HSSE oprationnel, utilisation des quipements de protection appropris, investigation des accidents/presquaccidents, et tenue jour des registres HSSE) ; Inspections de site rgulires pour sassurer de la conformit aux politiques HSE ; Registres de maintenance de la jete, de lusine et des vhicules ; Registres des plaintes des parties prenantes ; Etudes rgulires de la faune et registres des incidents impliquant la faune ; et Certificats de navigabilit des navires. Tout le suivi et les inspections seront entrepris par une personne ou une institution comptente. Ces personnes formes raliseront des visites rgulires du site pied, des visites en voiture des zones affectes par le projet et sur les routes locales, ou des vrifications bord des bateaux, lorsquappropri. Ceci fournira des informations utiles sur lesquelles baser les dcisions darrter ou de modifier les activits qui sont entreprises. Les rsultats seront nots dans un registre de suivi. Les inspections rgulires seront complmentes par des audits sur/hors site non planifis. Les rsultats des suivis et inspections, les recommandations, et les rapports sur les mesures prises, seront conservs. Pour souligner son engagement envers la scurit et les bonnes pratiques environnementales, GFC a dvelopp un organigramme pour le service HSSE dans le cadre des oprations de lusine. Le manager HSSE sera directement sous la responsabilit du directeur de lusine et grera un service dau moins 22 personnes.
RESUME DE LEIES Octobre 2012

49

Comme not au Chapitre 7, un grand nombre des rapports de suivi environnemental seront soumis rgulirement aux agences gouvernementales ainsi quaux prteurs (selon les cas sur, une base mensuelle, semestrielle ou annuelle).

11. CONSULTATIONS PUBLIQUES ET COMMUNICATION DES INFORMATIONS La consultation des parties prenantes a t entreprise la fois avant, pendant et aprs la soumission des quatre volumes de lEIES du Projet (finaliss en juin 2012) au gouvernement gabonais. La consultation publique a dbut avec des runions de consultation de pr-cadrage Port-Gentil en avril 2011. Ces runions de pr-cadrage ont rassembl des membres du gouvernement et des autorits locales. Elles ont t immdiatement suivies de consultations de cadrage, qui ont inclus le public, les autorits locales et les agences gouvernementales, et ont eu lieu fin avril 2011 et mai 2011 Port-Gentil, pour lesquelles les comptes-rendus sont annexs aux rapports dEIES adquats. Un Plan dEngagement des Parties Prenantes (PEPP) qui incluait les autorits gouvernementales comptentes, les reprsentants de communaut et les ONG potentiellement intresses a t prpar. Ce PEPP sera affin et publi tout au long du processus. La mise en uvre des actions contenues dans le PAES sera effectue par GFC. Ce PEPP dfinit des mcanismes clairs de rponse aux attentes, suggestions et plaintes des populations. Le PEPP dtaille tout au long du projet la stratgie dengagement et de communication pour toute partie prenante externe, conformment aux critres nationaux et internationaux mais aussi aux exigences du groupe OLAM. Lobjectif dun PEPP est de : (i) identifier des parties prenantes formes dindividus, de groupes, de communauts et dentreprises qui ont un intrt direct ou indirect dans le site du projet ; (ii) sassurer autant que possible que les parties prenantes potentiellement affectes par le projet sont correctement informes au sujet du projet et de ses impacts potentiels (positifs et ngatifs) et quelles ont accs aux informations lies au projet ; (iii) permettre aux parties prenantes de participer et dapporter des informations au processus dEIES et aux donnes de contexte initial ; (iv) conserver des archives de chaque runion (tant officielle quinformelle), chaque consultation et chaque engagement pris afin de favoriser la bonne gestion des engagements des parties prenantes. Les inquitudes des parties prenantes exprimes au cours de lexercice de cadrage ont t ou seront gres, comme dcrit dans les chapitres relatifs aux impacts et aux mesures dattnuation ci-dessus. Au titre de la loi gabonaise, afin dobtenir lapprobation du gouvernement pour une EIES, les documents soumis doivent tre valids par un examen et une participation aux runions de validation. Les runions de validation ont t tenues pour les Phases 1,2 et 3 du projet et ont concluent lmission dune autorisation environnementale. La consultation des parties prenantes aura lieu dans les mois prochains. Une inspection du site et une consultation ont eu lieu rcemment (du 13 au 19 juillet 2012) aprs lachvement du dfrichement de la vgtation du site. Les informations rassembles au cours de cette visite ont permis une comprhension de la situation actuelle sur le site du projet et des informations supplmentaires ont t obtenues concernant le dplacement physique et conomique des
RESUME DE LEIES Octobre 2012

50

Personnes Affectes par le Projet (PAP). De mme, il est actuellement prvu que la consultation pour les PAP vivant le long du trac du pipeline deau aura lieu dans le cadre dune consultation cible pour le Plan dAction de Rinstallation (RAP) des Phases 3 et 4. Pour lutilisation par le public avant les runions, des Rsums Non Techniques de chacun des documents dEIES ont t prpars, et ces documents ont t traduits en franais. Ces Rsums Non Techniques seront mis jour et mis la disposition des parties prenantes avant la consultation finale pour permettre lintgration des commentaires dans la conception du projet et sassurer dune consultation informe. La consultation sera un processus continu. GFC effectuera rgulirement des consultations avec les communauts pour examiner lEIES et les mesures dattnuation et mettre en uvre les actions convenues dans le PAES.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

51

12. INITIATIVES COMPLEMENTAIRES


GFC a indiqu son engagement envers le renforcement des capacits et la formation des ouvriers de lusine. Les comptences requises pour lexploitation et la maintenance de lusine GFC tant assez sophistiques, GFC travaille sur une stratgie deux branches : (a) coopration troite avec les institutions techniques au Gabon pour inclure les formations spcifiques afin datteindre ces comptences et (b) un cours structur en classe, plus des sessions pratiques, plus une formation continue, avant de les dployer sur lusine. GFC a galement lintention de travailler troitement avec les familles qui ont t physiquement ou conomiquement dplaces pour leur fournir des emplois alternatifs, des formations, et potentiellement une clientle pour les biens produits localement. Ceci est prsent en Annexe 1 (synthse des documents du Plan dAction de Rinstallation labors ce jour pour le projet). GFC explore galement de quelle manire apporter un soutien aux programmes/infrastructures sanitaires existants au niveau local afin de garantir la sant des ouvriers, mais galement de fournir un soutien pour les programmes sanitaires destination des communauts. Plus spcifiquement, GFC et le gouvernement du Gabon explore la possibilit que le nouveau pipeline deau alimentant lusine puisse galement servir lalimentation en eau propre de la ville de Port-Gentil, afin de fournir une ressource (dont le besoin se ressent) supplmentaire la ville. GFC sest engag soutenir la SZES de la Zone Franche de lIle Mandji dans le dveloppement dun Plan de Gestion de la Biodiversit complmentaire/gnral pour la Zone Franche. La mise en uvre de ce plan sera conduite par SZES, avec le soutien de lAssociation des Parcs Nationaux. Les activits cls relatives la mise en uvre du plan seront ltude des habitats dans lensemble de la Zone France, lvaluation des impacts potentiels pour toute la zone et le dveloppement de plans de gestion gnraux des habitats et espces, le cas chant. Les activits cls de GFC associes ces initiatives complmentaires afin de contribuer ce PAB global seront le partage de: Contacts et relations professionnelles ; Connaissances locales ; Donnes environnementales de base dj commandes par GFC ; et Mesures dattnuation mises en uvre pour lusine dengrais. Il est attendu que ces activits fourniront des lments pour ce plan global et seront mises en place quand le BAP pour la SZES sera dvelopp. En outr de ce qui est dcrit ci-dessus, les informations collectes dans le cadre des valuations sociales et environnementales de ce projet ont galement t fournies pour le dveloppement gnral du BAP de la SZES et des documents de support. Les cots associs aux initiatives complmentaires sont inclus dans les cots dattnuation estimes dcrits ci-dessus.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

52

13. CONCLUSION En conclusion, les EIES ralises pour le projet dusine dengrais ont identifi et valu tous les impacts potentiels du projet. La construction et lexploitation de lusine dengrais propos e pourraient potentiellement avoir des impacts ngatifs sur la qualit de lair, la qualit de leau, le changement climatique, la biodiversit, et lenvironnement social (rinstallation). Cependant, tous les impacts ngatifs peuvent tre grs/attnus et devenir modrs ou mineurs. Lusine dengrais propose est situe dans une zone isole, environ 6 km de Port Gentil. La localisation du site et ses caractristiques environnementales prdominantes ont t des facteurs-cls dans le choix de cette zone pour accueillir lamnagement propos, ainsi que sa localisation au sein dune Zone Franche dsigne, destine promouvoir ces types damnagement dans cette rgion. GFC sest engag concevoir, construire et exploiter lusine dengrais propose conformment aux Directives de la SFI relatives la production dengrais azots et aux bonnes pratiques du secteur, afin de rduire les impacts environnementaux ngatifs et de respecter les standards en termes dmissions/effluents. Les principaux impacts positifs sont conomiques. La phase de construction de lusine durera environ 31 mois et emploiera environ 3 050 ouvriers pendant cette priode, dont 900 seront des citoyens gabonais. Il est prvu que lusine fonctionnera pendant 25 ans, fournissant des emplois long terme pour environ 100 ouvriers locaux au cours de son exploitation. Au total, environ 350 ouvriers sont ncessaires pour exploiter lusine. De plus, lconomie locale sera galement stimule par lutilisation par lusine de produits, biens et services gabonais ce qui pourrait crer des opportunits demplois supplmentaires pour les populations locales. Les principaux impacts ngatifs (ceux valus comme potentiellement modrs) ont t identifis pour les aspects lis lenvironnement marin et certains impacts sur lhygine et la scurit. Ces impacts potentiellement modrs peuvent et seront attnus, rsultant en des impacts ngatifs uniquement mineurs. Ces mesures dattnuation (ainsi que toutes les autres identifies dans les EIES) et le suivi pour sassurer de leur succs seront mis en uvre travers le PGES du projet.

RESUME DE LEIES Octobre 2012

53

REFERENCES ET CONTACTS
Les rapports dEIES, dont les annexes et rapports dtudes complmentaires, ont t les principaux documents utiliss pour prparer cette synthse. Les rapports dEIES examins sont prsents ci-aprs. URS Scott Wilson 2011. Evaluation de dImpact Environnemental et Social - usine dengrais de Port Gentil (EIES), Phase 1 : dfrichement du site et construction de la route, Octobre 2011. URS Scott Wilson 2011. Evaluation de dImpact Environnemental et Social - usine dengrais de Port Gentil (EIES), Phase 2 : dragage et remblaiement, Octobre 2011. URS 2012a. Evaluation de dImpact Environnemental et Social - usine dengrais de Port Gentil (EIES), Phase 3 : Conception, Construction et Exploitation, Mars 2012. URS 2012b. EIES de lusine dengrais de Port-Gentil Phase 4 : pipeline deau, Avril 2012. URS 2012c. EIES complmentaire (Addendum) de lusine dengrais de Port-Gentil, 15 aot 2012.

Pour plus dinformation sur le projet dusine dengrais, GFC peut tre contact ladresse suivante : Contact GFC : Mr. Abdul Khader Kukkady, Chef du Gabon Fertilizer Project. Contact Nr: +91-875 44 99 208 Email: [email protected] Mr. .V.Jayaraman, Chef de la Construction Contact Nr. +91 875 44 99 206/ +241 06 00 70 00 Email: [email protected]

Banque Africaine de Dveloppement Mr Kurt Lonsway, Manager, Division de lEnvironnement et du Changement Climatique, BP 323 - 1002 Tunis Belvdre, Tunisia. Tel.: +216 71 10 3313, Email:[email protected] Mr. Anas Benbarka, Charg dInvestissement en Chef, Dpartement du Secteur Prive (OPSM), BP 323 1002, Tunis, Tunisie. Tel.: +216 71 10 2354, Email: [email protected] Mr. Modeste L. Kinan, Spcialiste Suprieur de lEnvironnement, Division de lEnvironnement et du Changement Climatique (ONEC.3), BP 323 - 1002 Tunis Belvdre, Tunisia. Tel.: +216 71 10 29 33, Email: [email protected]

RESUME DE LEIES Octobre 2012

54

Vous aimerez peut-être aussi