Droit Pénal
Droit Pénal
Droit Pénal
Vitu & Merle prfrent parler de raction de l'Etat plutt que de rpression. Ainsi le droit pnal est l'ensemble des rgles juridiques qui dtermine les agissements contraires l'ordre social & qui organise la raction de l'Etat vis vis de l'infraction & des dlinquants.
Certaines parties du droit pnal spcial Cela concerne des domaines spcifiques font l'objet d'tudes particulire par la doctrine & parfois mme d'enseignement. Tel que le droit pnal des affaires & le droit pnal du travail... L'mergence de ces droit pnaux spciaux a pour origine le fait que le lgislateur a assortit de faon quasi systmatique les rglementations en matire conomique, financire ou social de sanctions pnales pour assurer le respect de ces rglementations. Il existe d'ailleurs des rgles procdurales spcifiques pour ce sanctions l.
C) L'environnement du droit pnal. 1. Le droit pnal et les autres disciplines s'intressant au phnomne criminel. a- la politique criminelle
C'est la foi une science d'observation du crime (science thorique) & une science pratique qui cherche dcouvrir les moyens de lutte plus efficaces contre les phnomnes criminels. Ces moyens peuvent tre de nature rpressive ou prventive ayant pour finalit de s'attaquer en amont tout ce qui a un caractre criminogne.
(Le droit pnal se nourrit des sciences non normatives criminalit) Deux gdes disciplines: criminalistique: Elle intresse la procdure pnale, science du procs . Elle dtermine & perfectionne les procds & techniques mis la disposition de la police & de la justice pour dterminer les circonstances exactes de la commission d'une infraction & pour identifier ses auteurs l'anthropomtrie criminelle Cre par Bertillon, qui inventa les 1er fichiers anthropomtrique o se trouve une photo de l'intress, ses mensuration & signes distinctifs. Il inventa aussi la dactyloscopie, il s'agit des empreintes digitales. La mdecine lgale: Elle s'intresse au cadavre & blessures afin de dterminer les circonstances dans lesquelles ont eu lieu les faits. (NB: le dment est irresponsable pnalement) La toxicologie: elle dtermine si le produit donn la victime tait destin ou non sa mort. Si oui, je juge qualifiera cela d'empoisonnement (30 ans de rclusion criminelle). Si non, administration de substances nuisibles La police technique & la police scientifique Police Technique = policier qui recherche & relve les indices sur la scne du crime. Police Scientifique = Il tente de faire parler les indices prlevs sur la scne du crime. La criminologie
C'est une science qui trouve son nom en 1885 grce Raphaele Garofalo qui publia criminologia (magistrat italien) Cette science a 2 versants, un versant thorique = criminologie gnrale, qui a pour objet l'tude des causes du crime & un versant pratique = criminologie clinique, qui a pour objet d'tude du traitement du dlinquant & de la prvention de la rcidive. C'est une science multidisciplinaire. Chaque science fait l'objet d'une criminologie spcialis L'anthropologie criminelle. C Lombroso (19me s) 1876 L'homme Criminel Cette science appuie ces thse sur l'ide qu'il y aurait un lien entre les comportements humain & la constitution physique de l'Homme. F-J Gall (18me s) cra la Phrnologie selon laquelle la propension d'un individu passer l'acte pouvait tre valuer en fonction des bosses du crne. La biologie criminelle: Elle s'intresse au systme physiologique de l'individu. Pour certain, il existerai un chromosome de dlinquant. La sociologie criminelle: Elle part du postula que la commission de l'infraction dpend du milieu dans lequel volue le dlinquant. La psychologie & la psychiatrie criminelle : Elle s'attache la formation de la psychologie de l'individu & au pathologies mentales. La criminologie constitue un guide pour les lgislateurs. Le lgislateur dcide d'incriminer un comportement car il est dangereux alors mme qu'aucun dommages ne se sont encore produit (ex: port d'armes). Ces enseignements sont aussi utiliss pour permettre l'adaptation des sanctions la personnalit des condamns. Ces travaux sont galement pris en compte pour l'excution des sanctions.
1. La vengeance prive
La premire forme de rpression a t que la victime se charge elle mme de riposter l'offense quelle a subit ou son propre clan. L'acte de vengeance est un droit pour la victime & un devoir pour ses proches car on considre que l'honneur de siens ne peut tre restaurer que si on a rpondu l'agression. Ce droit pnal primitif ne connait pas la responsabilit individuelle, la responsabilit est collective. La vengeance s'exerce l'encontre de tout les membres du clan de l'agresseur. La vengeance s'accomplit sans aucunes limites: aucune proportion entre le dommage subit & la raction gnre. La volont de mettre fin ces guerres & le regroupement de ces clans pour avoir une justice commune ont donn naissance la justice prive.
2. La justice prive
La vengeance prive se trouve canalise par les autorits. Certaines institutions sont mises en place pour limiter le degr de la vengeance. Ex la loi du Tallion, il pour il dent pour dent impose une proportionnalit entre l'attaque & la riposte. Elle individualise la rpression. Il s'agit l d'une responsabilit individuelle. Certaines institutions sont mises en place pour se substituer la vengeance tel que la composition volontaire qui est une alternative la vengeance. Selon la composition volontaire la victime dtermine avec l'agresseur une indemnit & si la victime accepte l'indemnit propose elle renonce son droit de vengeance. La justice procde donc d'un accord, rgne ainsi un esprit de rconciliation & non plus de reprsailles. L'tat va s'immiscer de plus en plus dans le domaine de la rpression. Ainsi, l'Etat va fixer le taux de l'indemnit verse la victime, c'est la composition lgale. La justice devient alors publique
3. La justice publique.
Une justice devient publique lorsque trois lments sont runis: Les partis qui s'affrontent ont l'obligation de recourir un tiers impartial & dsintress qui dtient le pouvoir de juger. On ne se fait plus justice soit mme mais on demande justice. L'tat la main mise sur le dclenchement & le droulement de la rpression. La sanction n'est pas prononce pour la victime mais au nom de la socit & pour la socit. NB, le procs pnal peut aussi tre dclench par la victime si elle se constitue partie civile alors mme que le ministre public ne souhaitait pas poursuivre l'affaire au pnal. L'mergence d'une justice publique a pour consquence que la rpression ne se focalise plus sur la victime mais sur la perturbation cre par la dlinquant sur l'ordre social. La rpression devient alors rtributive. Cela signifie que le dlinquant doit payer sa dette la socit par la peine qu'il subit. En payant sa dette, l'ordre social se retrouvera rtablit. Le droit pnal s'est construit partir de l'effacement progressif du caractre priv de la rpression au profit d'une dimension publique de l'exercice du droit de punir.
La Rigueur Du ct des peines: Les peines sont particulirement dures & cruelles dans leur excution dans un but de neutralisation & d'intimidation, elle doit tre exemplaire. Elle doit tre afflictive en ce quelle sanctionne & infamante par le blme quelle porte sur le comportement du condamn. Ainsi, dans de nombreux cas la peine de mort est prvue & accompagn d'autres supplices. (Michel Foucault surveiller & punir ) Du ct de la procdure pnale: Elle est rglemente par l'ordonnance de 1670 qui a adopter le modle inquisitoire oppos au modle accusatoire. Procdure inquisitoire: procdure secrte, l'poque l'intress n'tait pas au courant des charges pesant contre lui & pas tenu au courant du rsultat de la recherche des preuves. C'tait une procdure qui tait crite, donc quasi inaccessible la majorit des accuse, tout cela tait rassembl dans les PV qui n'taient lus qu'au moment du jugement. Procdure non contradictoire: l'accuser n'a pas les moyens de contredire la preuve apporter. Rle actif du juge dans la recherche des preuves (d'o la naissance du JI)
b- le droit intermdiaire
Art 8 DDCH: Principe de la lgalit des dlits & des peines est affirm. Une seule source = la loi. Systme prconis par Becaria, repris en partit par 2 lois de 1791, cela constitue notre 1er code pnal. On trouve dans ces lois l'affirmation du principe de la lgalit, celui de la personnalit des peines, celui de l'galit dans la rpression, suppression des peines corporelles, abolition du droit de grce, enfin la peine d'emprisonnement constitue la peine de droit commun. On substitut au modle inquisitoire le modle accusatoire. La procdure est donc publique, orale, et contradictoire. S'ajoute cela un juge qui est passif, qui n'a pour rle
que de trancher entre l'accusation & la dfense qui dbattent armes gales. On institue le jury pour juger les crimes les plus graves. Or ce nouveau systme prsente de graves dfauts. Il ne permet aucune nuance dans la rpression, en raison de l'abolition du droit de grce & de la mise en place de peines fixes. Le rle du juge est de distribuer automatiquement les peines sans qu'il puisse modifier la peine en fonction des circonstances, de mme que l'arbitraire s'est substituer une rpression aveugle. De plus il y a une recrudescence du banditisme. Enfin, il y a plus de protections individuelles que de protections de la socit. Sous la Convention cration du Code des dlits & des peines qui s'intresse qu' la procdure.
D) La priode impriale
Sous le 1er empire: 1808 code de rpression criminelle & 1810 code pnal. Rdig dans l'ide de faire un compromis entre ce qui avait de meilleurs dans l'ancien droit & dans ce qui avait de meilleurs dans le droit intermdiaire. Ils furent galement une influence dans la plupart des pays europens.
2. Le Code Pnal.
Il reprend des principes rvolutionnaire tel que celui de la lgalit des dlits & des peines, tel que la primaut des emprisonnement. Il s'loigne galement du droit rvolutionnaire de 2 faons: C'est un code qui met l'accent sur vertu de la prvention gnrale. Il est influenc par les ides par Jrmy Betham (aptre de l'utilitarisme) le crime doit se craindre davantage par la rpression laquelle il expose que dsirer par la satisfaction qu'il procure (ide de prvention gnrale). Le nombre des infractions criminelles est doubl par rapport au nombre de 1791, cas de peines de mort sont plus frquents, retour de peines corporelles & de l'exposition publique voire la mutilation du poing prcdant la peine pour la parricide, retour du droit de grce. Il abandonne le systme des peines fixes: le juge retrouve une possibilit de moduler la peine. Toutes les peines sont conues entre un maximum & minimum dans lequel le juge choisi, mais il peut condamn au-del du maximum lors de circonstances aggravantes & peut descendre en dessous du minimum en cas de circonstances attnuantes & d'excuses lgales. Il s'intresse davantage aux crimes qu'au criminels. Le dlinquant & sa personnalit n'intresse gure le lgislateur de l'poque. Pour ces deux codes, le bilan est plutt mitig. Pour le code d'instruction criminelle, il prsente plusieurs faiblesse par son manque de rigueur & de prcision, par son plan qui ne correspond pas au droulement chronologique de la procdure. Quant au code pnal, il envisage d'abord les sanctions puis les infractions ce qui n'est pas des plus logique. De plus, il n'tablit aucune thories gnrales d'o une vritable uvre prtorienne des juges l'poque qui vont tenter de combler les lacunes du code, dterminer des rgles que le lgislateur n'a pas prvu. Dans la priode qui va suivre, le lgislateur aura le soucis de corriger les pb des anciens codes & ce avec l'aide des doctrines pnales qui vont prendre place ct des doctrines classiques.
b- l'cole no-classique.
Annes 1830, regain des ides librales qui prennent appui sur les ides de Becaria. Cette cole est divis en 2 cole: cole clectique, elle s'intresse la responsabilit pnale de l'individu parmi ses reprsentant, il y a Ortholan, Rossi. Selon cette cole la socit ne doit punir ni plus ce qu'il n'est juste ni plus n'est utile. La rpression doit donc allier la double exigence de la justice & d'utilit. C'est sur cela que doivent s'appuyer les rgles de droit pnal. Cela doit tre utilis pour dterminer les comportement qui doivent tre incrimins. Seuls les comportements dont les rgles sont dtermins sont incrimins. Ex de Rossi: le meurtre rempli ces deux temps: il est juste et utile de l'incriminer. Mais pas le cas de l'usure. Selon cette cole, le libre arbitre de l'Homme existe, mais tout les Hommes ne disposent pas du mme degr de libert. Une peine est juste & utile lorsqu'elle est individualise, lorsque le juge prend en compte la personnalit du condamn. L'individualisation permet au juge d'avoir des pouvoirs plus important. Cette cole va influencer le droit positif de l'poque L'cole pnitentiaire. Elle s'intresse l'utilit de la peine au moment de son excution. Selon cette cole une peine est utile lorsqu'elle permet au condamn de s'amliorer. L'ide majoritaire de l'poque est que la prison doit avant tout protger la socit des criminels. Fin du 19me, des insuffisance du systme pnal subsiste
L'homme criminel est socialement dangereux, il faut donc l'carter de la socit. 2 mesures sont donc proposes: mesures gnrales & prventives qui cherchent neutraliser les facteurs criminognes + mesures individuelles qui ont vocation remplacer les mesures traditionnelles (mesures de suret) Ces mesure de suret ont pour but d'liminer le dlinquant dangereux ou de le radapter si il est moins dangereux. Ces mesures, sont antdlictum & indtermin (aussi longtemps que dure l'tat dangereux). A cette poque, cette doctrine influence car elle prend en compte les tats dangereux. Elle concilie la doctrine positiviste & classique. 1891: instauration d'un sursis l'emprisonnement. 1885: libration conditionnelle cre. Si le condamn est dangereux, son cas est alors aggrav. 1885: Mesure de la relgation, anctre de la rtention de suret. Internement dfinitif des multi rcidivistes. Philosophie de l'cole positiviste a suscit l'poque des critiques. En effet, d'autres mouvement de pens ont vu le jour qui ont chercher a combiner l'cole classique & positiviste. Cas Cuche, Salleils, G Tarde. Aprs la 2nd guerre mondiale: b-
politique, R. Bindater sera le prsident de cette nouvelle commission. Retouche du projet en 1983,1986 & 1989. En 1992, les diffrents livres de la partis lgislative du code pnal sont adopt par l'effet de 4 lois du 22 juillet 1992. L'laboration d'un nouveau code a rendu ncessaire des modifications dans d'autres code (modification de 26 codes) Loi d'adaptation fut promulgue le 16 dcembre 1992, & cration d'un 5me livre dans la partie lgislative. La loi du 29 juillet 1994, y ajoutera d'autres titre au sein de ce mme titre. 1er Mars 1994: Promulgation & entre en vigueur du Code Pnal. Dcret du 29 mars 1993 pour la partie rglementaire. Numrotation dcimale du code: Art 121, livre 1, chap 2, 3me position. Disparition de l'emprisonnement pour les contraventions. Plus de circonstances attnuantes. Responsabilit pnale des personnes morale sera institu. Nouvelles incriminations: crime contre l'humanit, harclement sexuel. Disparition de d'autre infraction: vagabondage, mendicit.
punit de 15 de rclusion criminelle & de 150 000 d'amande: crime. On parle alors de vol qualifi. En revanche, si la peine est aggrave en raison de l'tat de rcidive cela n'a aucune consquence sur la qualification de l'infraction. Ex: Dlit commis en rcidive: Art 132-9, peine d'emprisonnement est double. Mais elle ne change pas de nature, mme s'il y a un dpassement de peine prvue en matire correctionnelle. S'agissant de l'hypothse inverse savoir la diminution de la peine, la loi prvoit des causes de diminution de la peine, c'est le cas de la minorit du dlinquant. La JP considre que la qualification de l'infraction ne se trouve pas pour autant modifie. La qualification de l'infraction dpend de la nature de la peine prvue normalement sans tenir compte de la diminution de la peine. Ex: La cours d'assise peut condamner une peine d'emprisonnement mais cela reste un crime. La qualification de l'infraction reste la mme. Les contraventions de la 5me classe: 1500 ou plus contraventions par nature mais elles ont certaines spcificits qui les rapproches des dlits: certain parlent de contravention dlictuelle. La correctionnalisation judiciaire: Les magistrats qualifient des faits normalement constitutif d'un crime de dlit passible non plus de la CA mais du TC. EX: vol avec circonstances aggravante qui reste au TC: Procdure moins longue & moins couteuse, on vite le jury de sorte que la peine soit plus certaine. 2) En revanche certaines infractions sont soumissent un rgime particulier (CF: Tableau
CHAPITRE 2 : La Classification des infractions selon leur nature (voir tableau 2) Titre 2: Les sources de la norme pnale CHAPITRE 1: Le Principe De La Lgalit
Ce principe dtermine les sources du droit pnal.
C) La valeur du principe
Il fut concrtiser l'article 8 de la DDHC & l'art 7 de cette mme dclaration. Cela lui confre donc une valeur constitutionnelle. Cette valeur a pour effet que ce principe s'impose au lgislateur lui mme, ds lors doit tre annul toutes lois qui contreviendrait au principe de la lgalit par exemple en confrant la possibilit au juge de dterminer sa comptence. Ce principe a galement une porte internationale: il est affirm dans presque toutes les lgislations trangres & dans de nombreux textes internationaux Art 7 de la CEDH & Art 15 du Pacte international pour les droits civils & politiques. Ce principe signifie que seule la loi cre les rgles de droit pnal. Or cette affirmation reste incomplte.
Le rglement fixe les peines applicables aux contrevenant, dans les limites & selon les distinctions tablies par la loi. Il appartient au lgislateur de donner la dfinition gnrale des contravention & de dterminer leur rgimes. La loi qui fixe les PG de la responsabilit pnale. Elle fixe aussi la nature des peines contraventionnelles & l'amende. Le pouvoir rglementaire ne peut donc prvoir une autre peine que celle prvue par la loi. Cela n'a pas toujours t le cas: Dcision du CC du 23 novembre 1973. Malgr l'interdiction pose, l'ancien C.Pen reconnaissait la possibilit au pouvoir rglementaire de fixer des peines d'emprisonnement dans la limite de deux mois. 1993: loi du 19 juillet, le lgislateur a enfin poser cette interdiction. La loi fixe le plafond des peines contraventionnelles. Art 131-12 & suivants.
B) L'autorit judiciaire
Ce principe a t initialement conu comme un rempart contre le juge, il a pour consquence de limiter le pouvoir crateur du juge. On lui soumet deux obligations:
Cela fut fait propos des textes rprimant les atteintes involontaires la vie. Ass Plen C.Cass du 29 juin 2001: accident de voiture, femme enceinte passager, mort du ftus, l'assembl a considr que ces fait ne pouvaient tre qualifis d'homicide involontaire, car la victime ne peut tre considr comme un tre humain dj n.
C'est ce qu' rappeler la C.Cass, 17 juin 2003, affaire Gnral Ausarse, qui avait publier un livre dans lequel il reconnat avoir fait usage de la torture pdt la guerre d'Algrie, les poursuites se fondaient sur la coutume internationale. La C.Cass rappel que la coutume internationale ne saurait palier l'abs d'une texte incriminant les fait invoqus par la partie civile. Cependant les juges peuvent se rfrer aux coutumes & usages dans certaine hypothses: pour interprter le texte incriminateur ou pour exclure la rpression. Art 521-1 C.Pen dispose qu'en cas de tradition locales interrompues, les courses de taureaux & les combats de coqs sont licites & ce malgr l'incrimination prvu par l'alina 1er de ce mme texte. Cela n'est pas autoriser si a touche l'intgrit physique de la personne.
2. Les PGD
Ces principes sont dgags de la JP partir de l'esprit gnral de la lgislation. Cela ne s'oppose donc pas au principe de lgalit. Plusieurs principes ont t dgags par la JP surtout sous l'ancien code. Ex: personnalit des peines (arrt du 9 novembre 1954) principe du non cumul des peines (1893), principe non bis in idem (on ne peut pas tre punit 2 fois des mmes faits), principe selon lequel l'intention est un lment constitutif de l'infraction... Concernant la procdure pnale: publicit des dbats, respect au droit de la dfense...
1 Le droit de l'UE
Arrt du 22 octobre 1970, la ch criminelle de la C.Cass a proclamer la supriorit du droit communautaire sur le droit interne pour la 1re foi. Cela fut proclamer sur le fondement de l'art 55 de la C, or ce droit constitue un ordre juridique part entire, c'est pourquoi le principe de rciprocit prvu par l'art 55 n'est pas une condition de primaut. S'agissant du contrle de la conformit du droit interne & communautaire effectuer par les juges ordinaire, il faut prciser que l'interprtation du droit de l'UE ne se fait pas par le juge lui mme mais sur renvoi prjudiciel par le juge la cour de justice de l'UE.
Il s'agit de la convention de sauvegarde des droits de l'Homme & des liberts fondamentales (CEDH), adopt le 4 novembre 1950 adopt en France en 1974. Cette convention s'applique directement en droit interne. D'autre part, son application n'est pas soumise au principe de rciprocit. Cette convention porte sur la garantie de droit individuel de nature politique & civil (sans oublier les protocoles additionnels) Certain droit sont dit absolut en ce qui ne peuvent faire objet d'aucun amnagement ni d'aucune exception mme en cas d'urgence (guerre ou danger public menaant la nation). C'est le cas du droit la vie (art ), interdiction de la torture (art 3), principe de la lgalit (art 7), principe non dis in idem (art 4 du protocole n7)... Par opposition d'autres droits sont dit relatifs; les autorits publiques peuvent les amnager & mme y droger en cas d'tat d'urgence. Il s'agit par exemple du droit la libert & la suret (art 5), droit un procs quitable (art 6 & protocole n7), droit la libert d'expression (art 10).
biais du contrle de conventionnalit, ce qui lui permet alors d'tre juge de la loi & non plus d'tre seulement la bouche de la loi. (Daniel Mayer, Vers un contrle de constitutionnalit?) Lorsque le juge se trouve confront une question concomitante de constitutionnalit & de conventionnalit, il doit trait la 1re. Cet ordre viendrait donc limit les possibilits pour le juge de procder lui mme au contrle de la loi et cela devrait valoir pour les deux droits vu prcdemment. Pourtant l'articulation entre les deux contrles a t remit en question dans l'affaire Melki C.Cass QPC a propos d'un art du CPP 68-2 al 4) relatif au contrle aux frontire, par un arrt du 16 avril 2006, elle a dcider de saisir la cour de justice europenne d'une question prjudicielle car pour elle tait pos la foi une question de conformit de disposition l'union & la constitution. Elle introge cette cour en mme temps sur la question du caractre prioritaire de la nouvelle procdure. Rponse, dcision du 22 juin 2010: La cour ne tranche pas rellement la question, elle indique que le trait ne s'oppose pas la procdure de la QPC ds lors que le juge national peut saisir tous moments cour de justice d'une question prjudicielle & qu'il peut laisser inappliqu une disposition qui serait contraire au droit de l'UE. C.Cass, Arrt du 29 juin 2010, la C.Cass reprend la dcision de la cour de justice & conclu au non renvoi de la QPC devant le CC considrant qu'il appartient au juge qui a t saisit d'exercer un contrle de conventionnalit de la disposition jug contraire au droit de l'UE par la cour de justice.
1 L'exercice du contrle de lgalit par le juge pnal. A) La reconnaissance de la comptence du juge pnal
C'est au 19 s que la ch criminelle de la C.Cass a pos une exception au principe sparatiste: arrt du 3 aout 1810, elle reconnat la possibilit au juge pnal de contrler la lgalit des actes administratifs par voie d'exception c'est dire quand un individu poursuivit invoque le cours du procs pnal, l'illgalit de l'acte administratif comme
moyen de dfense. Cet individu excipe de l'illgalit de l'acte administratif devant le juge pnal. Position de la C.Cass a t suivit par le tribunal des conflits: arrts Avranche & Desmarets du 5 juillet 1951. Il existe deux moyens de contrle la lgalit d'un acte administratif: par voie d'action devant le juge administratif (but du procs: annulation de l'acte administratif) ou par voie d'exception devant le juge pnal. Raison de cette exception: Mission du juge pnal, gardien de la libert individuelle. (art 66 de la C). Cette justification ne fait pas l'unanimit, certain auteurs relvent que dans certain domaine comme en matire civile, le juge pnal doit se dclarer incomptent & sursoir statuer, une procdure de question prjudicielle se met alors en place. Aussi, ils considrent que la plnitude de juridiction du juge pnal trouve son fondement non pas dans sa mission mais dans le principe de la lgalit lui mme auquel le juge pnal est soumit, il puisse ses condamnations dans la loi, il ne peut pas prendre appui sur un fondement illgal. Fondement textuel de cette comptence: aucune dispositions spcifiques dans l'ancien code pnal. Au moment de la rforme du code, les rdacteurs en ont profiter pour formuler cette rgle dans le code: art 111-5 du C.Pen les juridictions pnales sont comptentes pour rgler l'acte administratif, rglementaire ou individuels et pour en apprcier la lgalit lorsque, de cet examen, dpend la solution du procs pnal qui leur est soumis Depuis le code de 1994 la ch criminelle a reconnu dans un arrt du 7 juin 1995 la possibilit au juge pnal de dclarer d'office l'illgalit d'un acte administratif sans que les parties aient souleves l'exception d'illgalit de ce dernier. B) les rapports entre le contentieux administratif & le contentieux pnal Acte administratif a t annul par le juge administratif aprs la dcision du juge pnal. Les condamnations antrieures fondes sur l'acte annul ne sont pas remises en cause. Acte administratif a t annul par le juge administratif aprs la commission des faits dlictueux mais avant la dcision du juge pnal. Arrt du 21 novembre 2007 (ch criminelle), Faits: conducteur avait fait l'objet d'une injonction de restituer son permis de conduire par arrt prfectoral en avril 2005 la suite la perte de tous ses points par effet d'un arrt ministriel de mars 2005, malgr cette injonction, il continu conduire & fait l'objet d'un contrle en octobre 2005: deux contentieux en // illgalit des actes administratifs & poursuite pour conduite sans permis Jugement du 16 dcembre 2006, le TPI annule les deux arrts. & au pnal, il est condamn par la cour d'appel au motif qu'au moment du contrle routier, la dcision de restitution du permis tait toujours en vigueur. Cette dcision tait conforme la JP rcente de la C.Cass selon laquelle l'annulation d'un acte administratif dont la violation tait reproch un justiciables n'empche pas la condamnation pnale. Cette JP conduisait une contradiction, le juge pnal peut carter un acte administratif illgal & ne pas condamner mais lorsque le juge administratif annule, le juge pnal peut malgr tout condamner. Cette solution n'a pas toujours t celle tenue par la C.Cass: arrt du 25 mars 1982, 22 dcembre 1971. De mme pour le CE l'annulation doit tre rtroactive: arrt du 11 mai 2004. Arrt du 21 novembre 2007, la C.Cass s'allie la position du CE en jugeant que l'annulation par une juridiction administrative d'un acte administratif prive de base lgale la poursuite engage pour violation de cet acte. Ainsi, l'annulation de 2006 a un effet rtroactif. Acte administratif invoqu comme moyen de dfense: (acte administratif qui l'autorise la personne faire ce quelle a fait) Son annulation n'autorise pas les juges a condamner le prvenu, il n'y a pas de rtroactivit de l'annulation dans ce cas. Ex: personne ayant abus d'un dbit de poisson dans une zone protg, elle invoque
devant le juge pnal quelle y tait autoris par un arrt: si annulation de l'arrt, cela n'autorise pas les juges pnal la condamner, pas de rtroactivit. Acte non annul par le juge administratif, la lgalit de cet acte peut tre conteste devant le juge pnal.
S'est pos la question de savoir si un juge pnal peut contrler la lgalit d'un acte administratif sans qu'il soit ncessairement sanctionn. T Conflits: Conception large, le juridictions pnales taient comptentes pour apprcier la lgalit d'un acte administratif qu'il serve de fondement la poursuite ou qu'il soit invoqu comme moyen de dfense. Arrt Avranches & Desmarets Ch.Criminelle: Arrt Dame Leroux & Arrts Dame Morets & Canivet, la ch limitait la comptence du juge pnal aux actes administratifs assortis d'une sanction pnale. Art 111-5 trancha en faveur du T Conflits. Il faut ainsi que la solution de l'affaire dpendent de l'acte pour tre utilis
son devoir de trouver la bonne qualification, il est autoris changer de qualification au cours du procs. NB: La modification de la situation de la personne poursuivie ultrieurement aux faits n'a aucun effet sur leur qualification mme si cette modification est favorable la personne poursuivie. Ex: Divorce, le parent divorc va tre poursuivie du chef de non reprsentation de l'enfant mme s'il obtient sa garde ultrieurement. Exception: restitution du permis de conduire Rgle: magistrats doivent se situer au moment de l'action pour qualifier les faits. La qualification est cristallise au temps de l'action.
Lorsque le juge a conclu un acquittement (CA) ou une relaxe (T correctionel) est-il possible de juger une personne sur la base de l'autre qualification auparavant exclut? Acquittement pour homicide volontaire, peut on poursuivre la personne pour homicide volontaire CPP: Art 368: la poursuite des mme faits sous une qualification diffrente est proscrite. Non bis in idem Cependant, dans l'hypothse d'apparition d'lments nouveaux, une relaxe ou condamnation sur une 1re qualification des faits n'empcherait pas en principe les poursuites sur une seconde qualification: Ch Criminelle le dcida dans une affaire o il y avait une 1er condamnation pour homicide involontaire & une 2nde poursuites pour meurtre car le dcs de la victime tait un acte dlibr (25 mars 1954)
peut tre prononce dans la limite du maximum lgal les plus lev non cumul des peines de mme nature (art132.3 al2) Ex: une personne poursuivie pour un dlit passible de 5 ans & de 7500 & une peine de dlit puni de 2 ans & de 15000 d'amende. Le juge pourra prononcer une seule peine de prison (max 5 ans) & une seule peine d'amende. Le principe tait diffrent sous le CP de 1810 Art 5 du CP de 1810 en cas de concourt de plusieurs crimes ou dlits, la peine la plus forte sera la seule prononce. Seule les peines attaches l'infraction la plus svrement sanctionne peuvent tre prononces Non cumul des peines Ex: Ca aurait t 5 ans & 75000 d'amende Ex: Concourt entre un crime & un dlit puni de prison & d'amende. Le juge ne peut pas prononcer l'amende car elle n'est pas rattache l'infraction la plus grave Cependant, arrt du 5 octobre 1978, la C.Cass dans l'affaire Fantaisie a pos la rgle du cumul des peines complmentaires. Mme attaches aux infractions les moins graves, elles peuvent tre prononces. /!\ Drogation en matire contraventionnelle (Art 132.7 C.Pen): les peines d'amende se cumulent entre elles pour les contraventions & aussi les dlits & crimes en concourt Cumul des amendes. Drogation au non cumul des peines de mme nature Ex: pour plusieurs contravention la personne peut avoir autant d'amendes que de contraventions Ex: pour une contravention, un dlit puni de prison & d'une amende prison + les deux peines d'amende Rgles retenue aussi par le CP de 1810 7 juin 2008, ch runies, Arrt Horcel & autres Lorsque les infractions n'ont pas t poursuivies en mme temps (pluralit de procdure), les rgles du concourt rel d'infraction seront mises en uvre lors de l'excution des peines (Art 132-4) les peines prononces s'excutent cumulativement dans la limite du maximum lgal le plus lev rgle du cumul plafonn Ex: 1re condamnation: 3 ans & 375000 d'amende, 2me condamnation 10 ans & 100000 d'amende cumul de peines jusqu' 10 ans & 375000 Concourt de qualification &concourt rel d'infraction sont en principe distinctes. Mais la JP retient la dfinition de concourt rel d'infraction alors mme que l'action dlictueuse se compose d'un fait unique. Pour cela, elle se fie la pluralit de valeurs violes. Arrt Ben HADDADI du 3 mars 1960 (GADPG N19): Ben H a jet une grenade dans un caf o se trouvent des personnes. Ainsi, il y a des blesses & des dgts matriels. Fait unique: jet de grenade. La C.Cass a considr qu'il y a deux crimes simultans double dclaration de culpabilit: atteinte aux biens tentative de destruction d'difice , atteinte aux personnes tentative d'homicide volontaire . La C.Cass considre que Ben avait deux intentions diffrentes, cela correspond ainsi 2 infraction diffrentes. Cette solution se justifie du point de vue de la rpression: si les deux qualifications ont t retenues, c'est car Ben a port atteinte par son acte deux valeurs sociales. Un fait unique peut mener dgager plusieurs infractions, l'usage d'un concourt rel d'infraction, ds lors que la pluralit d'intention d'un auteur a port atteinte deux valeurs il y a deux qualifications. De cette JP ressort: si le fait ne porte atteinte qu' une valeur sociale juridiquement protg = concourt de qualification. Une seule qualification sera retenue car du point de vue de la rpression, deux qualifications sont inutiles. Si l'acte porte atteinte deux valeurs cumul d'infraction concourt rel d'infraction Certain arrts n'appliquent pas toujours ce critre Arrt du 24 juin 1980 Blessures & ne porte pas secours. Une seule valeur est atteinte. On aurait pu retenir une seule infraction. La CEDH ne s'oppose pas la JP Ben HADDADI: double dclaration de culpabilit quand
plusieurs valeurs sont vises. Ce n'est pas contraire au principe non bis idem.
2. Exception
Ici il y a un fait, deux qualification, une mme valeur sociale atteinte, mais on retient toutes les qualifications. La C.Cass a dcider de retenir toutes les qualifications au concours lorsqu'un fait unique a occasionner des blessures de gravit diffrente plusieurs victimes. Cumul de qualification alors qu'une seule valeur a t atteinte. Cas d'un accident de la route l'origine d'une incapacit totale de travail infrieur 3 mois pour certaines victimes (contravention, R625 -2 CP), ITT suprieur 3 mois pour d'autres (dlit, Art 222-19 C.Pen): L'auteur du dommage sera poursuivit pour ces deux qualifications. Cela permet chacune des victimes d'exercer une action en partie civile devant le juge pnal. L'action en rparation devant le juge pnal: action civile, elle ne peut tre exerc que par la victime en raison du dommage dont elle a personnellement souffert du fait de l'infraction (art 2CPP) Si la JP avait conclu un concours de qualification, seule les victimes ayant souffert d'une ITT suprieure 3 mois aurait pu constituer partie civile devant le juge pnal. Il y aura cependant qu'une seule peine unique. Cela permet simplement aux victimes de se constituer partie civile. Les peines d'amendes contraventionnelles ne peuvent pas se cumuler. NB: S'il y a eu une erreur sur la qualification retenue, il se peut que le dcision des juges du fond ne soit pas pour autant annule par la C.Cass. En effet, la C.CAss refuse de censurer une qualification errone lorsque la peine prononce est identique celle que les
juges du fond auraient pu prononcer si les faits auraient t correctement qualifis. Il s'agit de la thorie de la peine justifie, issue de l'arrt des chambres runies du 30 mars 1847: la cour dclare justifi le dispositif d'un arrt de condamnation. Depuis le CPP de 1958 cette thorie a trouver un fondement dans l'art 598. Une QPC a t souleve pour contester la validit de cette thorie qui est contraire aux droits de la dfense & au principe d'individualisation de la peine. Arrt du 19 mai 2010: refus de transmission par le C.Cass car dnue de caractre srieux la question ne portait pas sur un texte du CPP mais d'une thorie labore partir de ce texte. Louis Boret l'appui de certain arrt considre que cette thorie est teinte. (Dalloz 2011 p251)
drogation pose au principe de la saisine In Rem. Cette acception se manifeste par une comparution volontaire par la partie suivie. Si elle ne comparait pas, il faut un nouvel acte de poursuite. Ces rgles ne sont pas toujours videntes: la requalification d'un vol en recle oblige seulement mettre le prvenu en mesure de s'expliquer sur la nouvelle qualification. Il n'y a pas injonction de faits nouveau mais ce n'est pas le cas ici. Ajout ncessairement de faits nouveaux (2nd cas de figure) Albert Maron: propose un critre pour dterminer s'il y a eu injonction ou substitution de faits nouveaux de la part des juges: c'est celui de la protection d'un intrt diffrent. Lorsque le qualification nouvelle protge un intrt diffrents, que celle que protgeait l'ancienne qualification, on doit considr que le juge dpasser le cadre de sa saisine, on doit alors avoir l'acceptation expresse de la personne pour requalifier les faits. Remarques: La C.Cass refuse de censurer une requalification effectu de faon non contradictoire (sans avoir entendu la personne poursuivie) lorsque la peine prononc au titre de la nouvelle qualification se trouve justifi au regard la qualification initiale. Depuis la loi du 10 aout 2007, le C.Pen envisage expressment une situation: circonstance aggravante de la rcidive alors quelle n'tait pas indiqu dans la qualification initiale: art 132-16-5 la juridiction de jugement peut relever d'office les circonstances aggravante mme si cela n'est pas relever dans l'acte de saisine la condition que le prvenu ai t en mesure de s'exprimer
Chapitre 2: Le domaine d'application de la norme pnale Section 1: L'application de la loi pnale dans le temps
Il n'y a pas de difficults savoir si la loi nouvelle s'applique au faits jugs avant son entre en vigueur: principe de la non rtroactivit. La loi nouvelle s'applique au fait commis aprs son entre en vigueur: principe de l'application immdiate. Difficults: loi nouvelle applicable aux faits lorsque ceux ci ont t commis avant son entre en vigueur mais sont jugs aprs son entre en vigueur. conflit de loi, Art 112-1 & s rsoudent ce pb
A) Principes
Lors de conflits de lois, deux principes s'appliquent aux loi pnales de fondamentales
B) La mise en uvre des principes 1. La dtermination des faits soumit l'application immdiate de la loi nouvelle
La loi nouvelle mme plus svre s'applique l'gard des faits aprs son entre en vigueur. Ce principe ne pose pas en soit de difficults.
Mais dans certaines situation, il peut tre difficile de dterminer la date de la commission de l'infraction & donc de savoir s'il s'agit de faits commis avant la loi nouvelle (ici pas d'application de la loi plus svre) ou aprs la loi nouvelle (application de cette dernire). Difficult quand l'infraction n'est pas instantane, quand elle ne s'excute pas en un trait de temps mais quelle s'tale dans le temps. C'est le cas des infractions dites continues & celle dites d'habitude . Difficult lorsque plusieurs infraction ont t commises;
a- l'infraction continue
C'est l'infraction qui se caractrise par une action ou une omission qui se prolonge dans le temps en raison de la persistance de la volont dlictueuse de l'agent. Ex: recle il ne s'excute pas en un trait de temps. Il dure le temps que la personne a la volont de conserver la chose en dpit de la connaissance de son origine frauduleuse. La question qui se pose est celle de savoir si la loi nouvelle s'applique uniquement aux agissement commencerons se commettre aprs son entre en vigueur ou si elle peut s'appliquer des agissements qui ont eu lieu avant son entre en vigueur mais qui ont continus aprs son entre en vigueur. La chambre criminelle a retenu la 2nd solution : Arrt du 23 dcembre 1925, l'infraction continue est sujette la loi nouvelle mme plus svre ds l'instant que l'infraction se prolonge sous l'empire de la loi nouvelle La loi nouvelle trouve application quand bien mme o le comportement a commencer un moment o il n'tait pas encore dlictueux. Cette solution apparat contraire au principe de la non rtroactivit de la loi pnale plus svre; or l'intress a bien manifester son intention de commettre une infraction aprs son entre en vigueur, pour ne pas tre poursuivit, il aurait du arrter son activit devenue dlictueuse par effet de la loi nouvelle.
b- l'infraction d'habitude
Ces infractions supposent une habitude, elles supposent la rptition d'actes identiques de sorte qu'un acte unique lui seul n'est pas dlictueux. Ex: Exercice illgal de la mdecine. La JP considre que l'on peut parler d'habitude ds lors que deux actes de mme natures ont t constats. Question de savoir si la loi nouvelle s'applique aux faits lorsque 2 actes ont t commis aprs son entre en vigueur ou si elle peut s'appliquer lorsque un acte a t commis aprs son entre en vigueur & que l'acte d'habitude a t commis avant son entre en vigueur JP a choisi la 2nd solution: Arrt du 23 dcembre 1853
auparavant la CEDH avait condamn la France en 2004 propos d'un arrt de la C.Cass qui avait retenu la solution traditionnellement retenue par la JP Faits: 2nd infraction commise aprs l'entre en vigueur de la loi nouvelle & dans le dlai prvu par la loi nouvelle mais aprs expiration de la loi ancienne, C.Cass applique alors la loi nouvelle. CEDH: contraire au principe de non rtroactivit de la loi nouvelle plus svre. Cette solution tait constante en France, de sorte qu'Achour tait en mesure de savoir quoi il s'exposait.
C) Les drogation aux principes 1. L'application immdiate de la loi pnale plus svre
Drogation dans plusieurs cas:
a- le choix du lgislateur
Il se peut que le lgislateur ait prvu des disposition pnales rtroactives & ce malgr la valeur constitutionnelle du principe de non rtroactivit de la loi pnale plus svre. Si la loi n'a pas t dfre au CC, le juge n'a d'autre choix que d'appliquer cette loi nouvelle aux faits soumis mme si elle plus svre que la loi ancienne Tempraments: Il doit appliquer la loi mais il peut faire un contrle de conventionalit, il peut s'appuyer sur des conventions pour carter la loi nouvelle Par effet de la reforme constitutionnelle du 23 juillet 2008; une exception d'inconstitutionnalit soit soulever, le CC peut tre saisi a postriori sur renvoi de la C.Cass
En revanche, il peut y avoir une vritable atteinte au principe lorsque ces lois se servent de l'interprtation d'un texte antrieur comme prtexte pour en modifier le sens & aggraver la rpression. Car elles crent du droit & deviennent alors de vritable lois pnales de fond.
libert suprieure ou gale 10 ans prsentant un risque lev de rcidive, peuvent tre soumis par une dcision du JAP une surveillance judiciaire qui comporte le placement sous bracelet lectronique (PSEM) & autres. Le lgislateur de 2005 a tendu l'application du bracelet lectronique aux suivis sociaux judiciaires. Ce dernier a t institu en 1998 dans un premier temps pour les dlinquants sexuels & dans un second temps l'a tendu d'autre cas: obligation de se soumettre des mesure de surveillance & d'assistance destines prvenir le rcidive & cette disposition peut depuis 2005 tre concilie avec le PSEM. Il tait prvu que la surveillance judiciaire applique aux personnes condamnes pour des faits commis avant l'entre en vigueur de la loi & que le PSEM soit appliqu dans le cadre d'une surveillance judiciaire aux personnes condamnes une peine privative de libert assortie d'un suivit sociaux & judiciaire pour des faits commis avant l'entre en vigueur de la loi. La C.Cass avait dcid dans un arrt du 2 septembre 2004 que le suivit sociaux tait une peine complmentaire & non une mesure de suret, elle ne pouvait s'appliquer aux faits commis avant l'entre en vigueur de la loi de 1998. C'est en raction a cette JP que fut cre la surveillance judiciaire qui est d'application immdiate. NB, Rappel: 1998: suivit sociaux judiciaire uniquement pour les dlinquants sexuels 2004: C.Cass, ce suivit est une peine complmentaire (non rtroactivit de la loi nouvelle plus svre) 2005: surveillance judiciaire est cre qui est d'application immdiate aux faits antrieure & aux personnes condamnes antrieurement + PSEM s'ajoute la surveillance + d'autres dlinquant sont touchs CC saisi il s'agit d'une peine, application ne peut alors qu'tre immdiate. Non rtroactivit de la peine plus svre ne s'applique qu'aux peines & sanctions prsentant des caractres punitifs. Or la surveillance judiciaire est une modalit d'excution de la peine car elle est ordonne par le JAP sur le fondement de la dangerosit du condamn & a pour but de prvenir le rcidive. La surveillance n'est alors ni une peine ni une sanction, ainsi le principe de la non rtroactivit ne s'appliquer, & le principe de l'application immdiate peut quant lui s'appliquer. Dcision du 21 fvrier 2008: porte sur le rtention de suret instaur par la loi du 25 fvrier 2008, art 1106 & suivant du CPP: Cette nouvelle mesure se destine aux personne prsentant une particulire dangerosit caractris par une probabilit de rcidive en raison de troubles graves de la personnalit 15 ans de rclusion criminelle pour ces personnes. Cette rtention constitue une mesure privative de libert qui fait suite l'excution de la peine de rclusion criminelle dans un centre mdico-sociale judiciaire dans lequel il est propos une prise en charge permanente de nature sociale, mdicale & psychologique. Cap Forme d'un enfermement qui prolonge la peine pour une dure indtermine, aussi longtemps que dure la dangerosit. Difficult pose au lgislateur: il faut attendre de nombreuses annes pour que la rtention de suret soit applique, puisque la cour d'assise doit avoir prononcer une peine d'au moins 15 ans de rclusion criminelle. C'est pourquoi, il y a une application immdiate de cette mesure prvue par le lgislateur CC saisit: Dcision en deux temps: Rtention de suret n'est ni une peine, ni une sanction caractre de punition. Mais en raison de sa nature privative de libert, de la dure de sa privation, son caractre renouvelable sans limit & du fait quelle est prononc aprs une condamnation par une juridiction, elle ne peut tre appliqu des personnes condamnes antrieurement la loi ou faisant l'objet d'une condamnation postrieure cette date pour des faits commis avant. Bilan des dcision du CC: Deux cat de mesures de suret ayant deux applications diffrentes dans la temps mesures restrictives de libert: Principe de l'application immdiate
mesures privatives de libert: Principe de la non rtroactivit CEDH: Dcision du 16 dcembre 2009 a propos de la rtention de suret allemande: deux types de sanctions dans le droit allemand: peines / mesures d'amendement & de prvention. Code pnal prvoit le principe de l'application immdiate sauf dispositions contraires de la loi. Espce: individu M a commit une infraction en 1985 (tentative de meurtre) & entre sa condamnation en 86 & la fin de sa peine en 2001 intervient une ref en 1998, la rtention de suret passe d'une dure limit & une dure illimite, en 2001 le trib de l'excution des peines, retient pour M une dure suprieure 10 ans, elle applique la ref de 1998, M se tourne vers la CEDH & invoque le non respect de l'art 71 de la convention: la cour observe que la notion de peine est une notion autonome et donc propre chaque pays, elle observe qu'il existe des similitudes entre la peine & le rtention de suret s'agissant de leur objet (privation de libert, mme modalit d'excution), elle dit que les objectifs de la peine et des mesures d'amendement & de prvention sont les mme, il s'agit pour les deux de protger la socit & d'aider le dtenu a devenir capable de mener une vie responsable sa sortie de prison. Elle souligne qu'en raison de sa dure illimit, la dtention de suret peut se comprendre comme une punition supplmentaire pour l'infraction commise & comporte un lment de dissuasion. La dtention de suret allemande est alors une peine. Le principe de la non rtroactivit de la loi plus svre s'applique alors.
1. Principe
Application immdiate aux faits commis antrieurement leur entre en vigueur. Ce principe est affirm l'art 112-2 1 pour les lois de comptence & d'organisation judiciaire
& 2 de cet article pour les lois fixant les modalits & les formes de la procdure. Du point de vue des fait: application immdiate Du point de vue des actes: cela ne s'applique qu'aux acte procduraux venir Art 112-4 al 1 l'application immdiate de la loi nouvelle est sans effets sur les actes accomplit conformment la loi ancienne JP: Concernant le 2me volet de la loi du 25 fvrier 2008 nouvelle procdure: la dclaration d'irresponsabilit pnale pour cause de trouble mental. Le lgislateur a prvu des mesure de suret qui sont pour la plupart des interdictions prvues art 706-136 du CPP. Question de savoir si ce second volet s'applique aux faits commis avant son entre en vigueur. Arrt du 21 janvier 2009 (Bull.Crim N24, Matsopolou Dalloz 2009 p.1911; F Rousseau Droit Pnal 2009 tude 9) , rep de la C.Cass: reproche la ch de l'instruction de ne pas avoir appliquer les nouvelles dispositions, Ccass rejette le pourvoi & dcide que ces dispositions ne sont pas d'application immdiate conformment au principe de la lgalit des peines vis l'art 112-1 La C.Cass retient le principe relatif aux lois pnales de fond alors que les dispositions concernent une nouvelle procdure pour laquelle le principe de l'application immdiate doit tre prvue. Justifie cela par le fait que cette procdure fait encourir des peines qui n'existaient pas sous la loi ancienne. La C.Cass requalifie en peine les mesures que le lgislateur a envisag comme des mesures de suret. Des peines sont applicables des personnes qui sont irresponsables pnalement Les interdiction vises l'art 709-136 sont envisages par ailleurs dans le code pnal comme tant des peines. La C.Cass a le soucis de prvoir un rgime uniforme c'est pourquoi elle requalifie ces mesures de suret en peine. CC arrt du 16 dcembre 2009 ( commenter en TD) a opr un revirement de JP ce sujet: en qualifiant les mesures de mesures de suret elle rejette le principe de non rtro qui ne s'applique qu'au peines & retient le principe d'application immdiate prvue l'art 112-2 pour les lois de forme. Retour l'orthodoxie, cela soulve des interrogations. On va appliquer un rgime diffrent selon que se soit une peine ou une mesure de suret. Par un soucis d'unit on aurait pu comprendre que le juge puisse combler les lacunes de la loi & pu choisir d'appliquer le principe de non rtroactivit. Ces mesures sont des mesures de suret, le principe de rtroactivit ne trouve pas application. Quelques soit la nature de la mesure de suret, on appliquerait le principe de l'application immdiate. Solution pas vidente: il faut avoir en tte la dcision de la CEDH du 19 dcembre 2010 ( chercher) 3 Prcisions: lois sur la comptence: la JP combine le principe de l'application immdiate avec les principe qui rgit les lois pnales de fond dans l'hypothse o une loi relative aux peines modifierait la comptence juridictionnelle du fait de l'aggravation des peines. Dans ce cas la juridiction nouvellement comptente est saisie (principe de l'application immdiate est ici appliqu) mais cette dernire ne pourra prononcer que les peines des lois anciennes, s'applique alors le principe de la non rtroactivit de la loi pnale nouvelle. Lois fixant les modalits des poursuites: Traditionnellement la JP considrait que si la loi nouvelle facilitait la mise en uvre ou l'exercice de l'action publique, elle ne s'appliquait pas immdiatement, cette loi tant considre plus svre. Ce n'est plus le cas actuellement avec l'art 112-2 2me qui pose le principe de l'application immdiate de la loi nouvelle sans faire de distinctions: que la loi nouvelle facilite ou non l'exercice de l'action publique. Lois portant sur les modes de preuves: Rien n'est dit dans le code pnal. La JP considre que la loi nouvelle doit tre applique immdiatement. Elle retient alors le principe de l'application immdiate.
NB: Revirement des JP quand la JP revient sur une interprtation favorable ( la personne poursuivie), le principe de la non rtroactivit s'applique t-il? La Ch Crim ne s'est pas expressment prononce sur cette question, elle a simplement juge dans un arrt du 30 janvier 2002 (Bull Crim n16) que le principe de non rtroactivit ne s'applique pas une simple interprtation jurisprudentielle. Dcision de la CEDH affaire o il ne s'agissait pas en tant que tel d'un revirement de JP mais d'une interprtation JP d'un texte d'incrimination dans un sens dfavorable qui n'tait pas prvisible. Elle a juger dans un arrt du 10 octobre 2010 affaire Pessino vs France: l'interprtation JP in malam partem imprvisible ne peut pas s'appliquer des faits commis antrieurement, l'art 7 de la convention a t en l'espce viol (Dalloz 2007 p.124 D.ROETS)
Chapitre 1: Le comportement
Diffrents modes d'excution sont possibles. Un classement a t effectu par la doctrine selon les diffrents modes d'excution possible
laisse par les membre de sa famille dans une chambre sans air & sans lumire & pendant plusieurs annes: la question qui s'est pose tait de savoir si ces faits pouvaient constituer des violence: cette qualification ne pouvait pas tre retenue en l'espce car l'abstention ne pouvait pas tre assimil une action que suppose les violences & mme si cette abstention entraine les mme consquences d'une action. Commentaire n28 GADPG En revanche les actes d'omission peuvent tre assimiler des actes d'action par les texte: art relatifs l'homicide involontaire (221-6) & au blessures involontaires (222-19) les textes permettent une assimilation car ils prvoient que ces infractions peuvent tre constitu par un acte de maladresse, d'inattention, de ngligence, d'imprudence ou par un manquement de scurit ou de prudence impos par la loi ou le rglement. Ici, une imprudence peut aussi bien rsulter d'une action ou d'une omission.
dpart se situe au jour o l'activit matrielle a prit fin. Ainsi le point de dpart en matire de recle se situe au jour o le receleur ne dtient plus la chose. Il existe des exceptions pour les infractions instantanes: la JP retarde parfois le point de dpart de la prescription. Ex: atteinte volontaire la vie ou l'intgrit physique de la personne, la JP retarde le point de dpart de la prescription au jour de la survenance du rsultat (dcs, infirmit de la personne). Ex: hypothse d'une infraction qui suppose une dissimilation, dont on ne peut se rendre compte immdiatement, la JP a dcider de reporter dans le temps le point de dpart du dlais de prescription au jour o l'infraction a t dcouverte par la victime. C'est le cas de l'abus de confiance (art 314-1, fait d'avoir dtourner un bien pralablement remit, ex: vendeur fait appel un livreur qui ne livre pas le bien en question) Infraction continues ne bnficient pas de la rgle non bis in idem, elles peuvent tre poursuivie aprs une condamnation si la volont coupable a persist.
Chapitre 2: le rsultat
Rsultat = consquence du comportement incrimin.
consquences sans les prdispositions de la victime Le lien causal devrait tre considr comme incertain. Pourtant dans un arrt du 30 janvier 2007, la C.Cass a considr que l'imputabilit du dommage corporel devait tre considr sans tenir compte des prdispositions de la victime ds lors que ces dernires n'ont pas eu de consquences prjudiciables au moment du dommage.
A) La tentative suspendue
Art 212-5 du CP: La tentative suppose un commencement d'excution & l'abs de dsistement volontaire
1. Le commencement d'excution
Ce commencement doit tre distinguer des actes prparatoires, les deux impliques des actes qui se sont extrioris, mais le 1er se situe lors de la 3me phase alors que le 2nd correspond la 2nd phase. Cette phase de la prparation de l'infraction est une phase o dans l'hypothse rien n'est dfinitif, l'intention de raliser l'action est rvocable, c'est aussi une phase qui n'est pas en soit parlante. Les actes prparatoire prsentent un caractre quivoque. Ces actes ne sont donc pas punissable. Pourtant la distinction entre acte prparatoire & commencement d'excution n'est pas tjr vidente: Il n'y aucune dfinition de la notion de commencement d'excution dans le CP. La dfinition est donc laisse au juge. La C.Cass a adopter plusieurs formules pour dfinir cette notion: le commencement d'excution se caractrise par deux lments objectifs & subjectifs & la C.Cass met l'accent parfois sur l'un parfois sur l'autre. lment objectif: cela se rapporte aux actes accomplis par l'agent. Pour qu'il y est commencement d'excution les actes doivent avoir pour consquence directe la consommation de l'infraction. Si ces actes avaient t continuais il y aurait eu a coup sure la consommation de l'infraction ce qui suppose l'accomplissement d'actes suffisamment loquents.
Dans certain arrt la C.Cass a exiger en plus du caractre directe, un caractre immdiat. Rapport d'immdiatet temporelle. Cette formule a t adopte dans deux arrts (de principe) : Benamart & Shib; Affaire Lacour rendus le 25 octobre 1962: pb juridique tait le mme: individu a demander un tiers de tuer une personne contre la remise d'une somme d'argent, mais le tiers sollicit ne passe pas l'acte mais garde l'argent: question: est-ce que le fait de commandit un meurtre tait constitutif d'un commencement d'excution ou de simples actes prparatoires non punissable. Dans ces affaire, double condition retenue si les faits tendaient bien directement vers l'infraction, en revanche il n'y tendaient pas immdiatement car l'excution dpendait d'un tiers; il s'agit d'immdiatet matrielle, l'intervention du tiers intermdiaire a donc pour effet que les agissement de l'investigateur sont trop loign de la phase de la consommation & que le rsultat est alatoire: ils n'ont pas pu tre condamn pour tentative de meurtre. Aujourd'hui la solution serait diffrente: apparition de la provocation d'un assassinat: art 221-5-1 + qualification de mandat criminel (association de malfaiteurs art 450-1) Accent sur l'lment objectif , elle ne prend pas en compte l'intention de l'action. lment subjectif: il se rapporte l'intention. Cette intention doit tre irrvocable, elle doit se dgager avec clart des agissements. Liens avec l'lment objectif. Affaire Pialla : 20 dcembre 1970: individu qui voulaient faire un hold-up d'une banque, voiture vole, arme, cagoul: intention irrvocable de raliser ce hold-up, il y avait bien commencement d'excution. Dans certain arrt la C.Cass fait le choix de ne retenir que l'lment subjectif pour qualifier le commencement de l'excution: arrt du 14 juin 1995 (bull crim n222). Faits: un homme s'est prsent sous la fausse qualit de mdecin & ce titre il convoque une jeune femme qui tait la recherche d'un emploi, il l'a convoque dans son appartement dguiser en cabinet. Il lui demande de se dshabill pour l'examen pralable l'embauche, or la femme prend la fuite. La C.Cass considre qu'il y avait bien commencement d'excution d'une agression sexuelle considrant que les actes tendaient directement & immdiatement la consommation de cette infraction. Pourtant cette qualification est discutable: il existe un doute sur l'infraction projet (intention de viol, intention de contempler). Les juges se sont attach l'intention de l'individu. Conception subjective du commencement de l'excution a t ici retenu. Pour autant les actes prparatoires ne sont pas tjr exclus de la rpression. Parfois les textes les rpriment en tant que tel: dlit spciaux. Ex: association de malfaiteurs qui se situe au moment de prparation de l'infraction. Il en est de mme pour le terrorisme. Parfois les textes les rpriment comme circonstances aggravante. C'est le cas de l'effraction ou de l'escalade pralablement un vol. (art 331-4 6 CP) Les textes peuvent aussi prendre en considration les actes prparatoires comme actes de complicit. Art 121-7 al 1 vise comme acte de complicit l'aide ou l'assistance apporte l'auteur au vue de faciliter la prparation de l'infraction
Dsistement non volontaire dans une affaire o un personne qui souhaitait voler de la marchandise dans un magasin a renonce car elle se sentait pie par les employs alors mme qu'ils ne se sont pas manifests: Arrt Berchem du 3 janvier 1973 (GDPG n31) La question qu'il faut alors se poser selon Merle & Vittu est de savoir si la cause dterminante du dsistement constitue une volont de l'agent ou une cause extrieure? Question qu'il faut se poser lorsque le dsistement a eu lieu par la peur: est-elle propre l'agent ou a t-elle t provoque par une cause extrieure? Ce dsistement doit tre antrieur la consommation de l'infraction. La personne qui a accompli l'infraction mais qui veut rparer les consquences de son acte demeure responsable. Le repenti actif n'a aucun effet sur les consquences pnales de son acte. Mais parfois cela est pris en compte par le lgis: art 132-78 qui concde une diminution de la peine quand la personne a averti les autorits administratives & judiciaire dans le cadre d'affaire de dlinquance & de criminalit organise. Cela reste exceptionnel.
B) La tentative infructueuse
Ici la tentative a manque son effet en raison de circonstances indpendantes de la volont de l'agent. Tout les actes d'excution ont t accomplis mais le rsultat voulu par l'agent ne se produit pas: infraction manque: ex: rate le tir, personne ne meure pas. Question de savoir s'il y avait bien tentative lorsque les actes d'excution ont t accomplis & lorsque le rsultat rechercher par l'agent tait insusceptible de se produire. L'infraction n'est plus manque mais impossible. Cette question se pose puisqu'on est face un acte qui n'a pas troubl l'ordre social. La JP a donne une rponse positive: elle a dcider de rprimer l'infraction impossible. C'est le cas au regard d'une personne qui cherche a voler un portefeuille en plongeant la main dans un sac alors qu'il est vide. C'tait le cas d'une personne qui a donner des coups un autre terre pensant quelle tait encore en vie alors quelle tait dj morte: Affaire Perderau, arrt du 16 janvier 1986 (bull crim n25, Dalloz 86 p.265, JCP 87 n20774) Une partie de la doctrine est plus critique ce sujet; elle considre que l'infraction est impossible faute d'objet, la tentative doit l'tre tout autant, ces actes n'ont plus alors d'incidence pnale , ils ne devraient pas recevoir de qualification pnale. Merle & Vittu ont formuler une critique en ce sens.
Si le rsultat est atteint en dfinitive, cela n'a aucun effet sur la qualification pnale. Si l'agent veut empcher que ses agissements produisent le rsultat voulu, cela constitue un repentir actif. Alors que dans le cadre d'une infraction matrielle il s'agit d'un dsistement volontaire. Est-ce que des poursuites peuvent exerces pour tentative d'une infraction formelle? Il a t admis pour certaine infraction puisse tre poursuivie pour tentative d'infraction formelle: ex le fait de jeter du poison dans un puits est constitutif d'une tentative d'empoisonnement (5 fevrier 1958, bull crim n126) si ces faits ne tendent pas donner directement la mort, en revanche ils tendent bien directement attenter la vie par l'administration d'un poison. Ce qui est considr comme des actes prparatoire pour des actes matriels constitue un commencement d'excution pour des actes formels.
2 Les infractions-obstacles
Cette infraction correspond l'incrimination d'un comportement dangereux susceptible de produire un rsultat dommageable. Elles sont nombreuses dans le CP: Association de malfaiteurs (art 450-1); menace de commettre un crime ou dlit contre des personnes (121-2); le complot (art 412-2); 431-5 attroupement en tant porteur d'une arme; usage de stupfiants (l-3421-21) du code de la sant publique; conduite en tat d'ivresse Parfois l'obstacle est indtermin. Le risque d'infraction n'est pas clairement identifi. Parfois en revanche, l'obstacle est dtermin de sorte que se trouve sanctionner des actes prparatoires d'infractions graves qui ne peuvent pas tre rprimes au titre de la tentative (cas de l'association de malfaiteurs). Lorsqu'il y a survenance du rsultat: il faut envisager 3 cas de figure: qualification de l'infraction obstacle est conserv mais une autre infraction y est ajoute (cas de menaces + ajout du crime ou de dlit que l'on menaait de commettre) infraction obstacle disparat & devient la circonstance aggravante d'une autre infraction: conduite en tat d'ivresse est la circonstance aggravante de l'homicide involontaire. Infraction obstacle est remplace par une autre infraction: c'est par exemple le complot qui en cas de survenance de rsultat devient un attentat. (art 412-1)
prcdemment dit. Raisonnement de la C.Cass: il y a prsomption de connaissance de la loi, ds lors, tant donn que l'on est cens ne pas ignorer la loi, si on ne la respecte pas, on a pu le faire alors que consciemment. On considre alors que la personne a agit en connaissance de cause & quelle se trouve coupable d'une infraction intentionnelle alors mme qu'en ralit elle n'avait pas conscience de transgresser la loi & ce par le jeu de la prsomption de connaissance de la loi. [Seule possibilit pour le prvenu serait d'invoquer une cause d'irresponsabilit pnale (qu'on verra plus tard). Il ne pouvait invoquer une erreur sur le fait ni sur le droit.] Prsomption quasi-irrfragable.
2 Le dol spcial
Dans la plupart des cas, les textes subordonnent l'existence de l'infraction une intention particulire: le dol spcial. C'est le but de nuire une valeur sociale dtermine. Ex: meurtre en plus de la volont consciente de transgresser la loi, il faut avoir eu l'intention de tuer: l'animus necandi. Pour le vol il faut avoir eu l'intention de porter atteinte la proprit d'autrui en se comportant comme le propritaire de la chose. Diffamation, il faut avoir eu l'intention de nuire l'honneur de la personne. L'existence d'un dol spcial permet de faire le choix entre plusieurs qualifications. Ex: dcs de la victime, s'il s'avre que l'agent n'avait pas l'animus necandit, le juge peut se tourner vers une autre qualification: violence ayant entrainer la mort, sans intention de la donner.
1 Le dol dtermin
Il est dtermin lorsque l'auteur des faits cherchait un rsultat prcis, lorsqu'il a voulu le rsultat tel que celui-ci s'est produit
2 Le dol indtermin
Le dol imprcis: l'agent a voulu causer un prjudice, mais sans chercher un rsultat prcis; sans savoir exactement en quoi le rsultat consistera. Ex: une personne donne des coup mais ne sais exactement quelles en serons les consquences. Pour punir l'agent il faut savoir si on doit tenir compte de la gravit du rsultat produit ou de l'imprcision des rsultats rechercher par l'agent. Notre droit considre que l'auteur a du prvoir le rsultat ou qu'il aurait du le prvoir de sorte qu'il doit assumer les consquences du risque qu'il a pris. Le dommage tant prvisible s'il n'a pas t vit, il a alors t voulu, on peut se douter du rsultat. Les coups et blessures sont ainsi punit proportionnellement la gravit du dommage subit par la victime (art 222-9 & 222-11, R625-1). Ex: destruction des choses par un procd dangereux (art 322-9 & 322-10) Le dol dpass ou le dol preater-intentionnel: il est dpasser lorsque l'agent cherchait un rsultat prcis mais le rsultat atteint est plus grave que celui initialement voulu. Le rsultat obtenu dpassait l'intention de l'agent. Ex: personne donne des coups, mais tue la personne. Question: doit-on tenir compte de l'intention 1re de l'auteur des faits ou doit-on retenir le rsultat finalement atteint? Dans certaines hypothses les textes prennent en considration le rsultat du dol c'est le cas de violence ayant entrain la mort prvu l'art 222-7 les violences ayant entraines la mort sans intention de la donne sont punies de 15 ans rclusion criminelle Ex: incendie ou explosion d'une bombe qui a cr des mutilation ou dcs de personnes: prise en compte du dpassement du dol alors que l'auteur ne cherchait initialement qu' provoquer des dgts matriels (art 322-6).
Deux cat de fautes non-intentionnelles sont dfinies: faute simple & faute qualifie.
rdacteurs du code de 1994. Les dlits matriels visaient les dlits constitus indpendamment de toutes faute: le seul fait de constater un acte matriel suffisait tablir l'lment de l'infraction. C'tait des dlits sans lment moral. Cela est diffrents pour les contraventions. (se souvenir de l'arrt avec les oiseaux, o seul le dlit matriel est retenu, cela va contre la rdaction de 1994)
L'obligation: obligation de prudence ou de scurit qui doit tre particulire prvue par la loi ou le rglement: obligation particulire: modle de conduite circonstancier est impos. C'est la def retenue Aix dans arrt du 22 novembre 1995: les textes doivent avoir dterminer de faon prcise le comportement qui doit tre adopter: si c'est n'est pas le cas, l'obligation demeure gnrale. Obligation prvue par un texte: (cela peut s'agir d'une obligation non pnalement sanctionne.) cette faute dlibre est prvue pour les atteinte involontaire la vie ou l'intgrit physique des personnes & pour les dgradations involontaires d'un biens appartenant autrui par effet d'un incendie ou d'une explosion comme circonstance aggravante. Cette faute a donc pour effet d'aggraver les peines. Ex: art 221-6 al 1 ... + al 2 Le lgislateur a incrimin le fait mme de mettre en danger dlibrment la vie ou l'intgrit d'autrui: dlit spcifique, dlit de risque caus autrui (art 223-1). Le seul fait de causer un risque de mort ou de blessure qui est rprim pas la fait de causer un dommage. C'est une infraction formelle.
2 La faute caractrise
L'institution d'une 2nd faute s'explique par la fait que certain comportements auraient t exclut de la rpression en cas de causalit indirecte alors qu'il s'agit de comportement grave. Ex: Personne qui laisse une arme charge, trouve par des enfants, & un des enfant est tu. Al 4 est une faute caractrise, une faute qui expose autrui... faute caractrise: il ressort des travaux du lgislateur, que la faute doit tre vidente & d'une certaine gravit sans pour autant tre exceptionnelle. Def de certains juges du fond: dcision de TC de la Rochelle du 7 septembre 2010: faute dont tout les lments sont bien marqus & d'une certaine gravit ce qui indique que l'imprudence ou la ngligence doit prsente une particulire vidence, elle expose autrui en toute connaissance de cause, que ce soit par un acte positif ou par une abstention un danger . Def similaire Poitiers: CA 2 fvrier 2001 (JCP 2, n 10534) CA de Lyon donne autre def allant dans ce sens: CA du 28 juin 2001 affaire du Drack : manquement caractris des obligations professionnelles essentielles ou comme l'accumulation d'imprudence ou de ngligence successive tmoignant d'une impritie prolonge Cette faute caractrise peut autant tre un acte positif que d'une abstention. Cette faute doit faire l'objet d'une apprciation in concreto. Risque d'une particulire gravit auquel autrui se trouve expos: Il doit s'agir d'un risque majeur pour la vie ou l'intgrit physique de personnes. Mme s'il y a dommage mais que la faute n'exposait pas autrui un risque majeur, il n'y aura pas de responsabilit pnale. La personne ne pouvait ignorer ce risque: le risque doit avoir t vident & prvisible: il ne parait pas vraisemblable que l'agent a conscience que ses agissements faisaient courir un risque grave autrui. Cette conscience du risque peut ce dduire des circonstances, de la nature de l'activit de l'agent si celle ci est par nature dangereuse, d'une connaissance notoire du danger La personne a expos autrui un risque grave par sa faute: elle n'a pas prvu les mesures permettant d'viter la ralisation du dommage. Prcisions: La faute caractrise contrairement la faute dlibr, elle peut rsulter de la
violation d'une obligation prvue par les textes ou pas. La faute dlibre implique que soit dmontr le caractre manifestement dlibr de l'action sans pour autant qu'il soit ncessaire de prouver la connaissance de la nature du risque. La faute caractrise ncessite la preuve de la connaissance ou de la conscience d'un risque grave sans qu'il soit ncessaire de prouver la violation manifestement dlibre de prudence ou de scurit. Faute de mise en danger dlibr: le prvenu a envisager le risque mais a agit malgr tout en esprant qu'il ne se produise pas. Faute caractrise: le risque est prvisible, le prvenu aurait du envisager se risque & prendre les mesures pour l'viter. Les juges peuvent s'appuyer sur l'une ou l'autre des deux faute.
constatation selon laquelle l'agent a commit les faits reprochs. La seule inobservation d'une prescription lgale ou rglementaire suffit tablir l'infraction. La doctrine parle d'infraction matrielle. Elles n'ont pas d'lment moral. Avant la rforme de 1994: les dlits pouvaient tre matriels dsormais seulement les contraventions le peuvent. Rserve: JP relative l'intention par application. Il reste un moyen pour l'intress de se dgager de sa faute pnale: la JP rappel que la faute contraventionnelle ne peut engager la responsabilit pnale que si l'auteur avait une volont libre au moment des faits: arrt du 27 mai 1969. toutes infraction mme purement matrielle, suppose chez son auteur une volont libre . c'est ce qu'il ressort de l'al 5 121-3, pas de faute en cas de force majeure. Dans certains cas les textes prvoient une faute d'imprudence ou faute intentionnelle. Ex: Art R625-1, violence volontaire ayant entrain une ITT infrieur 8 jours, art R625-2 ITT infrieure 3 mois.
Troisime Partie: La responsabilit pnale Chapitre 1: Les personnes physiques (fascicule) Chapitre 2: Les personnes morales Section 1: = Fascicule
Personnes morales = innovation du code pnale de 1994: jusque l le principe tait l'irresponsabilit des personnes morale. Mais la question n'tait pas pour autant ignore: un dbat doctrinal avait eu lieu sous l'empire du code pnal de 1810 (fascicule) Exceptions au principe d'irresponsabilit issus de la loi & de la JP
Section 2 : La responsabilit pnale des personnes morales depuis le code pnale de 1994
Ce nouveau principe est prvu par l'art 121-2 du CP
n'est pas pnalement responsables des infractions commises par la socit absorbe: Arrt du 20 juin 2000 (Bolloc; revue trimestrielle du droit commercial p. 2159) Dcision confirme par un arrt du 14 octobre 2003. Cette solution s'explique par un principe de la responsabilit pnale personnelle: il n'existe pas comme en droit civil, la responsabilit pnale du fait d'autrui: art 121-1 CP (temprament avec les chefs d'entreprises) Les auteurs considre que cette solution peut tre tendu l'hypothse de la fusion: 2 socit qui fusionnent en une autre: la nouvelle socit ne rpond pas pnalement des infractions commises par les socits fusionnes
2. Les personnes morales l'exclusion de l'tat a- les personnes morales de droit public
L'al 1 de l'art 121-2, exclu de faon catgorique l'E des personnes morales pnalement responsable: on ne peut pas engager la responsabilit pnale de l'E. Cette exclusion est d au fait que l'E dtient le droit de punir: par la force des choses, il ne peut pas se punir lui mme. Les CT & leurs groupements: l'al 2 de l'art 121-2 prcise que ces dernires peuvent tre dclares responsables pnalement lorsqu'elles exercent elles mme des activits qui auraient pu faire l'objet de convention de dlgation de service public. Il s'agit l d'activit relevant du secteur priv concurrentiel. Les CT ne peuvent pas tre contrario, dclare responsable quand il s'agit d'activits qui lui sont propres & qui ne peuvent pas tre par nature dlgues. Pour reconnatre responsable la CT, le juge pnale procde de la faon suivante: il se demande si l'activit en cause aurait pu faire l'objet d'une dlgation ou si elle correspondait un activit non dlgable. S'il s'agit du 1er cas, la CT pourra tre reconnue responsable pnalement. Activits pouvant faire l'objet d'une dlgation de service public: la loi ne donne pas de dfinition des activits dlgables. Ch Crim s'est alors forcer de dfinir ces activits: elle a tout d'abord procd au cas par cas sans donn une dfinition gnrale. Puis dans un arrt du 3 avril 2002, elle a profit d'une affaire portant sur une activit d'exploitation de thtre pour donner une dfinition gnrale des activits dlgables. Espce: c'tait le cas. (Bull Crim N77, comment la RSC 2004 p.341) Il ressort de cet arrt que le juge rpressif doit vrifier 3 points pour dterminer si la CT peut voir sa responsabilit pnale engage: il doit se demander si l'infraction a t commise dans l'ex d'une activit ayant pour objet la gestion d'un service public. Il doit vrifier si la nature du service ou si une disposition textuelle ne s'oppose pas ce que la CT puisse confi son activit un dlgataire. Il doit vrifier si le dlgataire aurait pu tre rmunr de faon substantielle en raison du rsultat de l'exploitation du service Ex: le services des ordures, le transport scolaire, l'exploitation d'un domaine skiable. Ne sont pas des activits dlegables: service public de l'enseignement, prrogatives de police. La C.Cass s'est inspire de la dfinition donne par une loi du 11 dcembre 2001 loi mursef art L1411-1 du code des CT. Autres personnes morales de droit public: sont responsables pnalement dans tout les cas, aucune restriction. Il s'agit des EP, des GIP, des personnes morales de droit mixte (socit d'conomie mixte, entreprises nationales, ordres professionnels)
civiles & commerciales ou les groupements d'intrt conomique. Il en est de mme pour celle but non lucratif: fondation, syndicat, congrgation religieuses, partis politiques.. Sont pnalement responsables toutes les personnes morales sauf l'E & les CT lorsque des infractions ont t commises dans l'exercice d'activits non dlgables. Le CP de 1994 a adopt le principe de gnralit quant aux personnes morales responsables pnalement.
responsable pour une infraction tente ou consomme, elle peut tre reconnue auteur ou complice d'une infraction.
1. La commission d'une infraction par un organe ou reprsentant de la personne morale a- Le principe de la responsabilit indirecte
Deux conceptions sont possibles: La personne est un tre rel: dans ce cas il est possible de lui imputer directement une infraction puisque tant autonome distincte de ses membres elle peut raliser elle mme l'lment moral de l'infraction. L'lment matriel de l'infraction ne peut, quant lui, tre le fait que de personnes physiques. On considre que la personne morale est une fiction. Selon cette conception l'tre moral est un tre incorporel dpourvu de corps & d'esprit de sorte qu'il ne peut pas commettre d'infraction aussi bien du point de vue matriel que moral. La responsabilit pnale d'une personne morale ne peut passer que par l'intermdiaire d'une personne physique, cela renvoi la thorie Substratum humain dvp par H.Danudevabre. Rdacteurs de 1994: la seconde conception fut adopte. C'est l'infraction commise matriellement & moralement par les personnes physiques dirigeantes ou reprsentante de cette personne, qui est imput la personne morale. Il s'agit donc d'une responsabilit indirecte. Certain parlent d'une responsabilit par ricochet. Le principe de la responsabilit indirecte a pour consquence que les juges doivent vrifier si les lments constitutifs de l'infraction peuvent tre relev l'encontre de la personne physique & non l'encontre de la personne morale. La C.Cass censure les dcisions des juges du fond qui se sont placs du cot de la personne morale pour caractriser l'infraction. La premire foi que la cour a censur cela fut dans un arrt du 2 dcembre 1997 (GADG n38): affaire d'usage de fausse attestations, elle a rappeler aux juges du fond qu'ils leur appartenait de rechercher si le directeur gnral de la socit avait eu personnellement connaissance de l'inexactitude des faits relats dans ces attestations & si l'lment intentionnel du dlit est ainsi caractris. Le mcanisme de l'art 121-2 ne repre pas l'existence d'une faute autonome de la personne morale. Il n'est pas ncessaire de rechercher une faute quelconque de la personne morale. Il n'est pas ncessaire de relever l'existence d'une faute distincte la charge de la personne morale, c'est dire quelle consisterait une organisation dlictueuse qui aurait jou un rle dans la commission de l'infraction. arrt du 26 juin 2001, la C.Cass indique que la faute pnale de l'organe ou du reprsentant suffit lorsqu'elle est commise pour le compte de la personne morale, a engager la responsabilit de cette dernire. (Bolloc Rev Sc Crim 2002 p. 199) Pourtant travers plusieurs arrts rcents, des auteurs voient une remise en cause de ce principe: Arrt du 23 mai 2006 , applique ce principe: affaire o le salarier d'une socit a fait une chute mortelle, des poursuites ont alors t engages conte un salarier coordinateur & prpos de la socit & contre la socit elle mme. La CA a confirmer le jugement du TC en condamnant le coordinateur pour homicide involontaire, mais elle a infirm ce jugement en condamnant la socit qui avait t relaxe en 1re instance. Pour autant la CA a
garder le silence sur l'identit de la personne physique auteur de ces ngligences. Aussi, la C.Cass a censur l'arrt de la CA au motif que cette dernire a pris cette dcisions sans rechercher si les ngligences & manquement aux obligation de scurit constat avait t commis par les organes ou reprsentants de la personne morale Dans une affaire similaires, la C.Cass rend un arrt le 20 juin 2006 qui semble contredire en tout point la solution prcdente. La C.Cass rejette le pourvoi au motif que l'on ne saurait faire grief la CA d'avoir dclarer la socit coupable sans prciser l'identit de l'auteur des manquements constitutif du dlit ds lors que cette infraction n'a pu tre commise pour le compte socit que par ses organes & reprsentants La C.Cass n'exige pas l'identification des personnes physiques, elle pose une prsomption de commission de l'infraction par les organes & reprsentants. Or sans l'tablissement prcis de l'identit de la personne physique ayant commit l'infraction comment peut on savoir s'il s'agit bien d'un organe ou d'un reprsentant de la personne morale. Certains auteurs considrent que si l'identification de la personne physique est indiffrente, cela revient rendre autonome la personne morale & remettre en cause le principe de la responsabilit indirecte. D'autres pensent qu'il n'y a pas de remise en question du principe. Selon eux, tel que E.Dreyer, le mcanisme de l'art 121-2 n'est pas neutralis, sa mise en uvre est tout au plus simplifi sur le terrain probatoire l'arrt de juin 2006 ne dispense pas de la rfrence l'organe ou reprsentant de la personne morale, il dispense de son identification prcise ds lors qu'il apparat que c'est ncessairement un organe ou un reprsentant qui est l'auteur des manquements. Il n'y a pas de doute ds lors que la 2nd condition est remplie, lorsque l'infraction doit avoir t commise pour le compte de la personne morale, cela signifie quelle a t ralise matriellement par une personne physique ayant la capacit d'engager la responsabilit de la personne morale. C'est ce que prcise M.Marchal sur un arrt du 9 mars 2010. DP 2006 commentaire n128;JCP 2006, note de Dreyer N10199; Rev sc crim 2006 p. 825 Dalloz 2007 p 618 (St-Pau) La solution de juin 2006 a t reprise dans d'autres arrts: arrt du 25 juin 2008 qui apporte une prcision concernant le domaine o cette prsomption est pose. La C.Cass rejette le pourvoir au motif que les infraction ne peuvent avoir t commises que pour le compte des socit que par les organes & reprsentant ds lors quelles s'inscrivent dans le cadre de la politique commerciale des socit en cause Bull n167, commentaire la revue droit pnale 2008 n140. arrt rendu dans le domaine mdical, arrt du 9 mars 2006: il s'agissait d'une personne transporte dans un CHU, qui dcde, plusieurs personnes ont t poursuivit le mdecin, des internes, des infirmire & l'hpital: la CA dcide de condamner un des internse & retient la responsabilit de l'hpital en raison d'une dfaillance manifeste du service de l'accueil de l'hpital. Faute certaine & directe. La C.Cass valide le raisonnement de la CA alors quelle ne fait pas rfrence un organe ou reprsentant de l'hpital & ce sans reprendre la formule que l'on retrouve dans les arrts prcdents. J-Y Marchal dit qu'un nouveau pas en franchit car la C.Cass ne cherche mme plus complt la dcision de la CA Bull Crim n49, Dalloz 2010 p. 2135 . Arrt sur une QPC du 11 juin 2010: QPC sur cette JP: le mmoire soutenait que les dispositions de l'art 121-2 taient contraire l'exigence de prcision de le loi de l'art 8 de la DDCH notamment en ce qu'il permet de retenir la responsabilit pnale de personnes morales sans mme que les organes ou les reprsentants soient identifis. La C.Cass a refuser de transmettre la question au CC au motif que la question pose tendait contester non pas le texte lui mme mais l'application qui en fait par la JP.
La commission d'une infraction par un simple prpos ne peut entraner la responsabilit pnale d'une personne morale, il faut un organe ou un reprsentant. Organe: correspond aux organes de reprsentation de la personne morale. Cela peut tre une AG, un conseil d'administration, un conseil municipal, un conseil gnral... Ce terme renvoi galement aux individu comme le directeur gnral, le prsident d'un syndicat, le maire, le prsident du conseil gnral... Reprsentant: ajoute aux reprsentant lgaux, d'autre cas de reprsentation comme le liquidateur d'une socit ou d'une association ou encore un mandataire spcial extrieur la personne morale, charg de la reprsent auprs de tiers. Deux prcisions: la C.Cass estime que le prpos qui agit par dlgation peut tre considr comme un reprsentant de la personne morale. Arrt du 1 dcembre 1998, bull crim n325 la responsabilit pnale de la personne morale peut-elle tre engage en cas de dpassement du pouvoir de la part de l'organe ou du reprsentant? La doctrine considre que si la responsabilit pnale des personnes morale tait exclu dans cette hypothses cela viendrait alors limit considrablement l'intrt d'une telle responsabilit. Certain tirent argument de l'art 131-39 du CP relatif aux peines & correctionnelles applicable aux personnes morales qui prvoit la possibilit de prononcer la dissolution de la personne morale lorsque celle ci a t dtourne de son objet, cela implique ncessairement un dpassement de pouvoir. (F.Desportes)
personne morale. Ainsi, cela permet de ne pas condamner des dirigeant pour des infractions dont ils ne connaissaient pas l'existence. Ds lors on peut penser que la rgle du cumul n'a pas vocation s'appliquer si la personne physique n'est pas implique personnellement dans la commission de l'infraction. En ce sens, la circulaire du 13 fvrier 2006 a propos de la mise en application de la loi Perben II s'agissant des infractions imputables aux personnes morales: cette circulaire a prciser qu'en cas d'infraction intentionnelle les poursuites seront engages l'gard des deux personnalits. En revanche, en cas d'infraction non intentionnelle ou de nature technique (lorsqu'il y a intention par implication ), la poursuites l'encontre de la personne morale devra tre privilgie il n'est pas ncessaire que la personne physique soit identifie pour engag la responsabilit de la personne morale: il ne peut pas y avoir cumul de responsabilit limite qui rsulte des termes de l'al 3 de l'art 121-2 & de la rfrence faite l'al 4 de l'art 121-3: il s'agit de l'incidence de la rforme opre par la loi du 10 juillet qui a dpnaliser certain comportement involontaire en instituant la distinction entre causalit directe & indirecte: la responsabilit pnale de la personne physique n'est pas engage en cas de responsabilit indirecte si elle a commis une faute d'imprudence simple. Cette restriction ne vaut que pour les personnes physiques, elle ne vaut pas pour les personnes morales: Il n'y a alors pas lieu de faire la distinction entre causalit directe & causalit indirecte: une personne morale peut alors tre juge pnalement responsable d'une infraction non intentionnelle commis par une personne physique qui n'en ai pas elle mme responsable pnale. C'est ce que la C.Cass a rappel dans un arrt du 24 octobre 2000 (bull crim n308, dalloz 2002 p.514). Ceci tant, cette rgle parrait en contradiction avec la thorie du substratum humain qui dcoule de l'al 1 de l'art 121-2: contraction entre les faits & les effets. La rgle de l'al 1 de l'art 121-2 implique de l'infraction qui a t commise soit apprcie au regard de la personne physique. Or l'gard de la personne physique, si l'infraction ici n'est pas constitue puisque l'lment moral fait dfaut, ou si la personne est relaxe car aucune faute dlibre a pu tre constat, cela est contradictoire avec l'art 121-2 al 3, on revient dire que la faute commise par un organe & reprsentant peut engager la responsabilit de la personne morale & ce contrairement ce que vise l'al 1.