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    II- les types de phrases :

    Chaque type de phrase comporte au moins une caractéristique particulière soit morphologique, soit
    syntaxique, soit intonative, qui permet de la différencier des autres types.

    1- Modalité assertive ou déclarative :

    L’assertion est un acte de langage par lequel un locuteur constate un état de fait et assume la
    responsabilité de ce qu’il énonce en présentant son énoncé comme vrai, quelle que soit en fait son
    adéquation avec la réalité. Dire je t’aime c’est vouloir dire je déclare qu’il est vrai que je t’aime. Et ce,
    quelle que soit la sincérité réelle de l’énonciateur. Une assertion positive présente une structure
    canonique Sujet-Prédicat et un contour mélodique caractéristique en accent circonflexe, présentant
    une montée intonative suivi d’une baisse en fin de phrase.

    2- Modalité interrogative

    L’interrogation est une modalité qui suspend la valeur de vérité du contenu propositionnel et fait
    appel à un interlocuteur soit pour décider de sa validité, soit pour compléter son contenu informatif
    (interrogation totale/partielle). Les phrases interrogatives comportent le plus souvent des mots
    interrogatifs : -des déterminants : quel bus faut-il prendre ? -des pronoms : qui est-ce ? -des
    particules interrogatives : Est-ce que tu dors ? -des adverbes : combien ?, Quand ?, Pourquoi ?,etc.
    Les phrases interrogatives qui ne comportent pas de termes interrogatifs spécifiques sont marqués
    obligatoirement par une intonation particulière montante, appelée intonème interrogatif (Tu dors ?)
    On distingue l’interrogation directe, qui est un acte (ex. Qu’en sais-tu ?), et l’interrogation indirecte,
    qui est la description de cet acte, réalisée sur le mode assertif (ex. Je te demande ce que tu en sais).
    L’interrogation a une portée totale ou partielle. Les interrogations totales portent sur l’ensemble du
    contenu propositionnel et attendent une réponse positive (oui, si) ou négative (non). Vous avez
    trouvé la solution ? La phrase interrogative est marquée par une intonation particulière. Est-ce tu as
    reçu mon e-mail ? La phrase interrogative est marquée par la formule invariable est-ce que.
    Crois-tu ? sonne-t-on à la porte ? le sujet est un pronom personnel, donc l’inversion est pronominale.
    le facteur est-il déjà passé ? le sujet n’est pas un pronom personnel, il y a inversion complexe : on ne
    fait pas une inversion du sujet, mais adjonction d’un pronom personnel du même genre et du même
    nombre que le sujet après la forme conjuguée du verbe.

    Les interrogations partielles portent sur un constituant de la phrase. Elles comportent


    obligatoirement un mot interrogatif qui indique sur quel constituant de la phrase porte la question :
     Les pronoms interrogatifs « qui », « que », « quoi » et « lequel » sont placés en tête de phrase.
    Dans ce cas, l’interrogation porte sur le sujet, l’attribut, sur l’objet ou sur un complément non
    circonstanciel.

    - sur le sujet : Qui est venu ?

    - sur l’attribut : Qui est cet homme ? - sur le COD : Que voulez-vous ?qui cherchezvous ?
    - sur un complément prépositionnel non circonstanciel (COI/COS/complément d’agent etc.) : À qui
    penses-tu ?, De quoi parles-tu ?

    • Le morphème interrogatif est parfois doublé par est-ce que ou est-ce qui : il s’agit d’interrogation
    complexe :

    Qui attend l’enfant ? (la question porte sur le sujet ou sur l’objet)
    Qui est-ce qui attend l’enfant ? (la question porte sur le sujet)

    Qui est-ce que l’enfant attend ? ((la question porte sur l’objet)

     Les adverbes interrogatifs portent sur les circonstances de l’action : manière, lieu, cause et temps :

    Pourquoi riez-vous ?

    Quand partez-vous ?
    L’emploi de ces adverbes s’accompagne de l’inversion du sujet mais l’interrogation sur les
    circonstances peut être renforcée par « est-ce que » placé après l’adverbe interrogatif, ce qui permet
    d’éviter l’inversion du sujet :

    Quand est-ce que vous partez ?

    Pourquoi est-ce que vous riez ?

    3- MODALITE EXCLAMATIVE
    Elle traduit la réaction émotionnelle du locuteur face à l’événement considéré : étonnement,
    colère, admiration, etc.

    La phrase exclamative finit par un point d’exclamation.

     Quelle (déterminant exclamatif) joie de vous revoir !

     Quelle splendeur, ce spectacle ! (phrase non verbale)

     Hélas ! (interjection) j’ai terminé la lecture de ce roman grandiose.

     MARQUES PROSODIQUES : L’INTONATION

    Deux courbes mélodiques :

    Mélodie ascendante : Ex : Tu m’as fait peur! Une mélodie descendante, partant d’un niveau assez
    haut. Ex : Qu’il est mignon !

    MARQUES MORPHOSYNTAXIQUES

    1. Les mots exclamatifs


    Ils expriment le degré élevé en terme de quantité ou d’intensité. Certains de ces termes sont
    communs aux mots interrogatifs.
    Le déterminant quel. Ex :Quelle histoire !
    L’adverbe combien. Ex : Combien je le regrette !
    Le mot si qui introduit également l’interrogative indirecte totale. Ex : S’il est mignon ! Des
    adverbes d’intensité comme tant, que ou comme. Ex : Que d’histoires ! Comme il a changé !
    Il a tant changé !
    Enfin, rarement, un adverbe interro-exclamatif à tendance archaïsante issu de l’adverbe
    latin qui signifiant " pourquoi ", " en quoi ". Dans cette formulation, l’interrogation
    rhétorique se mêle à l’exclamation. Ex : Que ne le disiez-vous plus tôt ?!
    2. Postposition du sujet
    La modalité exclamative a parfois recourt à ce procédé. Ex : Est-il mignon !
    4- L’injonction :
    La modalité injonctive implique nécessairement la présence du couple locuteurinterlocuteur. Par
    cet acte de langage, un locuteur essaie de pousser l’interlocuteur à agir d’une certaine manière.
    Les actes de langage correspondant à cette modalité vont de l’ordre (au nom de la loi, ouvrez),
    au conseil (Mets ton bonnet), en passant par le souhait (sois à l’heure !) et L’hypothèse : Frappez,
    et l’on vous ouvrira. [Si vous frappez, on vous ouvrira.]
    • Sur le plan prosodique, l’intonation est descendante (venez !)
    LES MODES VERBAUX
    1. l’impératif :
    On ne peut utiliser le mode impératif que si l’on s’adresse à interlocuteur, ce qui explique le
    paradigme défectif de ce mode 2 e , 4 e et 5 e personne : regarde, regardons, regardez.
    2. le subjonctif :
    On emploi le subjonctif introduit par que quand l’être ou la chose à qui on demande un acte est
    distinct du locuteur : qu’il entre !
    3. L’infinitif :
    L’infinitif sans sujet s’emploie dans des inscriptions s’adressant à un public non précisé (recettes,
    instructions, textes directifs) Ne pas laisser à la portée des enfants.
     L’injonction s’exprime à l’aide d’autres structures de phrases:
     un énoncé sans verbe : La porte ! silence !
     une phrase assertive au futur ou au présent de l’indicatif : ex : Tu fermeras la porte en sortant.
     Phrases interrogatives associés indirectement à un acte de demande ou d’ordre : Pourriez-
    vous me passer le sel ? Voulez-vous m’indiquer où se trouve l’université ?
    Modulation de l’injonction :
    Renforcement de l’injonction ou de l’impératif Les phrases impératives peuvent être renforcées
    par:
    -des adverbes comme: donc, un peu, le pronom moi:
    Dépêche-toi donc ! Regardez-moi donc un peu ça ! Viens un peu ici !
    - des interjections déplacées en tête de phrase: Eh bien, allez au cinéma !
    - l’apostrophe: le nom mis en apostrophe attire l’attention de l’interlocuteur en le nommant.
    Dans la phrase, l’apostrophe n’a pas de fonction syntaxique. Elle est coréférence au sujet effacé:
    Charles, viens ici !
    Le destinataire n’est pas toujours un être humain: Mon petit village, adieu !
     L’atténuation de l’injonction
    L’injonction peut être atténuée en introduisant dans l’énoncé des formules de politesse
    particulières :
    Veuillez avoir l’amabilité de fermer la porte, je vous prie.
    Ayez la bonté de me donner le journal, s’il vous plaît.
    Parlez-moi , je vous prie, avec sincérité.
    L’ORDRE NEGATIF : LA DEFENSE
    Elle est constituée par la combinaison de la modalité jussive et de la négation à deux éléments.
    Ex : Ne crie plus ! Ne pas fumer

    Exercice:
    Soit les phrases
    a. Quel grand chercheur il est devenu !
    b. Pourquoi la Renaissance arrive-t-elle trois cents ans trop tard ?
    c. Pour qui me prenez-vous ?
    d. Triste nouvelle, cet accident!
    e. Venez ici immédiatement.
    f. Je te demande ce que tu en sais.
    g. Quand arrive le candidat ?
    h. Quel est votre avis?
    • 1- Donnez la modalité de chacune de ces phrases.
    • 2- Identifiez la nature et la fonction des termes soulignés.
    sa
    • 3 - Analysez la structure de l’interrogation en précisant la nature des mots interrogatifs, le type
    d’inversion et la portée de l’interrogation

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