Anthropo
Anthropo
Anthropo
Introduction
Localisation
Objectif(s)
Déroulement
Signification(s)
« Aza ny habehany na ny hakeliny no
zahavagna fa fônay manolotra azy ».
INTRODUCTION
Pour qui ?
Le famadihana est effectué en l'honneur des
«Razana». C'est une manière pour les vivants de les
célébrés.
Pourquoi ?
Il s'agit d'une occasion pour toute la famille de se
réunir. Aussi un moment pour dissiper les discordes
et renouer avec chacun,tout en faisant la fête.
Il est à préciser que ce ne sont pas les vivants qui
décident de faire le famadihana.
Quand ?
Le famadihana se déroule tous les 5 ou 7 ans
suivant la mort d'une personne. Il est effectué entre
le mois d' Août et le mois de Décembre. Le plus
souvent, le jour propice est un Lundi puisque c'est
un jour chanceux chez les Malgaches.
DÉROULEMENT
1/ Le rêve
Comme dit précédemment, ce ne sont pas les
vivants qui décident, mais ce sont les «razana». Ils
communiquent par le biais des rêves, à ceux avec
qui ils ont le plus d'affinité, leur besoin d'être
«retourné» ou autre.
2/ La prise de décisions
Suite aux rêves, la famille la plus proche se doit d'en
discuter. La date d'exécution dépend de la situation
financière (bonnes ou mauvaises récoltes du
girofles et de la vanille), de la situation
démographique (famille dispersée partout dans le
pays) et de la situation professionnelle
(disponibilité) de chacun
3/ L'annonce
Après que la famille concernée se soit mis d'accord
sur les dates et les détails, ils doivent annoncer aux
habitants du village d'origine l'avènement du
famadihana. La famille sollicite leurs aide,présence
et soutien pour ce «tsabo». Ainsi, des représentants
du village se joignent aux préparatifs: le
«tangalamena» (prêtre) et quelques personnes par
famille.
4/ Le «tsy mandrimandry»
Il s'agit d'une sorte de tradition effectué la veille de
chaque tsaboraha.
La journée, le tangalamena part pour le cimetière et
annonce aux défunts l'ouverture prochaine de la
tombe et les raisons à cela. Il peut être accompagné
de quelques membres de la famille ou y aller seul.
Le soir, le «savika» de plusieurs zébus (offerts par
les invités et la famille) a lieu. Puis un homme fort
venant de la famille ou du village procède au
décapitation des zébus après une intervention du
tangalamena pour les purifier.
Enfin, après un bref «kabary», la fête du tsy
mandrimandry peut commencer. Tout le monde
porte des «lambaoany» ou de «salovana» colorés
et les femmes se parent de leurs plus beaux bijoux.
On y boit du «betsabetsa» et/ou du café bien
chaud. On festoie et on danse.
Comme son nom l'indique, cette fête s'étale sur
toute la nuit pour éviter de «mandry» (dormir).
5/ Le jour-J: le famadihana
Pendant cette journée, beaucoup de choses se
déroulent en même temps. Dès que possible, une
grande partie de la famille va à la tombe. Après
l'intervention du tangalamena ,pour rappeler
l'annonce de la veille, les hommes commencent à
ouvrir la tombe et quelques-uns y entrent pour
s'occuper des ossements. Il est important de
souligner que si c'est un homme qu'il va être
retourné, alors ce sont des hommes qui se chargent
des ossements et si c'est une femme, alors ce sont
des femmes qui y pénètrent. Des serveuses se
dédient à partager du «betsa». Une fois les
ossements réunit et rangés dans un sac de voyage,
les membres de la famille procèdent au «manga
jorô». Il s'agit d'un rite. Puis ils prennent la route, à
pied, pour le lieu de festivité en chantant: c'est le
«miosoko».