Chapitre 2 Alternatif

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Chapitre II

RégimeAlternatif
Symbole
I. Courant alternatif
I.1. Introduction
I.2. Définitions
II. Circuits en régime alternatif.
II.1. Notion d’impédance
II.2. Notion de déphasage.
a) Déphasage entre deux courants ou de tensions.
b) Déphasage d’un circuit.
III. Notion de puissance en alternatif
III.1. puissance active.
III.2. puissance réactive.
VI. Circuits résonnants.
VI.1. Définition.
VI.2. Résonance RLC série.
VI.3. Résonance RLC parallèle.
VI. 4. Circuits résonants LC

I. Courant alternatif

I.1. Introduction
L’onde sinusoïdale est primordiale dans les circuits, car c’est l’onde la plus
facile à engendrer, la plus facile à distribuer et utiliser, et il est possible de synthétiser toutes
les autres formes à partir des composantes.
L’énergie électrique utilisée dans l’industrie, le commerce et à domicile est produite par des
générateurs électromagnétiques de Faraday, appelés générateurs alternatifs ou alternateurs.
 C’est quoi un courant alternatif ?
On appelle courant alternatif un courant qui change périodiquement de
valeur et de sens.
Par exemple, nos prises de courant produisent un courant électrique qui passe du
positif au négatif 50 fois par seconde (50 hertz).

I.2. Définitions
a) Courant (ou tension) alternatif.
Un courant alternatif est un courant sinusoïdal périodique, tel que la
tension et le courant sont des fonctions sinusoïdales du temps, dont la forme
générale est :

Courant : i(t) = Imax cos (ωt +φ0).


Tension : e(t) = Emaxcos (ωt +φ).

e(t) = valeur instantanée de la f.e.m du générateur


une valeur à un instant donné c’est la Valeur d'une forme d'onde à un instant
donné. Elle se note par une lettre minuscule.
Emax =valeur maximale atteinte par période (volts). C’est la plus grande
valeur algébrique de chaque côté du zéro sur une période.
ω = pulsation ou vitesse angulaire ( rd/s).
ω = 2πf, f est la fréquence ; f = 1/T ( hz).
T = la période de e(t). C’est l’intervalle de temps pendant lequel une forme
d'onde périodique se reproduit. La période se mesure entre deux points
identiques de la forme d'onde, soit sur le flanc montant, soit sur le flanc
descendant. Son symbole de grandeur est T et son unité s’exprime en [s].

φ = phase à l’origine.

Valeur efficace = Veff = c’est la valeur principale utilisée pour mesurer des
tensions et des courants alternatifs. La valeur efficace d'une tension alternative est
égale à la valeur continue qui serait capable de produire les mêmes effets. Il en est de même
pour le courant.
On démontre que :
Veff  Vmax / 2.
I eff  I max / 2.

Valeur moyenne = Vmoy = la valeur moyenne d’une onde sinusoïdale


2Vmax
Vmoy 

b) Représentation des grandeurs alternatives par les nombres Complexes
On considère deux fonctions sinusoïdales de même fréquence, soit :
v = V0cos (wt + φ ).
i = I0 cos (wt +φ’).
Les éléments essentiels de ces deux fonctions sont :
- la même fréquence w.
- les deux amplitudes V0, I0.
- Les deux phases φ , φ’.
En natation complexe ces deux fonctions s’écrivent :
V = V0 e j(wt + φ).
I = I0 e j(wt +φ’).
J2 = -1 ; pour éviter la confusion avec le courant i.
V0, I0 : sont les modules des nombres complexes V et I.
φ , φ’ : sont les arguments des nombres complexes V et I.
Les fonctions réelles v et i sont représentés par les parties réelles de V et I. Les
termes en ejwt disparaissent lors des calculs. D’où la notation finale :
𝑉 = 𝑉0 𝑒 𝑗𝜑 En notation polaire V = V0∟φ.

𝐼 = 𝐼0𝑒 𝑗𝜑 En notation polaire I = I0∟φ’.
Ainsi, n’importe quelle fonction sinusoïdale peut être représentée par un
complexe pour exploiter la souplesse des calculs dans le plan complexe.
Tension : e(t) = Emaxcos (ωt +φ).

2Vmax
Vmoy 

Veff  Vmax / 2 .

e(t) = valeur instantanée de la f.e.m du générateur


ω = pulsation ou vitesse angulaire ( rd/s).
ω = 2πf, f est la fréquence ; f = 1/T ( hz).
φ = phase à l’origine.

En natation complexe ces deux fonctions s’écrivent :


V = V0 e j(wt + φ).
I = I0 e j(wt +φ’).

La notation finale : V = V0 ejφ. En notation polaire V = V0∟φ.


I = I0 ejφ. En notation polaire I = I0∟φ’.
II. Circuits en régime alternatif.

Nous admettons comme principe que, toutes les lois générales de l’électricité, à
savoir la loi d’Ohm, de joule, de conservation de charges et de Kirchhoff restent
applicables en régime alternatif.
Un générateur de f.e.m sinusoïdale e de module E0 et de fréquence w, débite
dans un circuit comprenant des éléments R, L, C. Un courant d’intensité i de
fréquence w.

A i(t)

e(t) vAB circuit R, L,C

B
e(t) = Eo cos (wt ). VAB et i(t) sont sinusoïdaux.

II.1. Notion d’impédance


Le circuit dans la figure précédente est caractérisé par une grandeur
complexe Z, dite impédance du circuit, tel que La loi d’Ohm s’écrit :
v AB
v AB  Z .i  Z  : Z impédance complexe s’exprime en Ω
i
1 i
Y  : Y représente l’admittance s’exprime en Ω-1.
Z VAB

v AB Vmax V ABeff
Z   
i I max I eff
 Une impédance est représentée symboliquement par :
Z Y
 L’expression d’une impédance complexe est de la forme :
Z=R±X si Z = R + X le circuit est inductif.
Si Z = R – X le circuit est capacitif.
 Association série :
Si ‘n’impédance, Z1, Z2, …,Zn, sont mises en série , l’impédance
équivalente est la somme des impédances.

Z1 Zn Zeq
Zeq = Z1 + Z2 +….+ Zn.

 Association parallèle :
Z1

Z2 Zeq

Zn

a- Impédance d’une résistance.

i
+ vAB R
e(t)

la loi d’ohm s’applique ici et nous donne :


vAB = Ri ZR = vAB / i ; ZR et YR sont réelles.
Le courant et la tension dans une résistance sont en phase.
b- Impédance d’un condensateur

i
+ vAB
C
e(t)

v AB  Z c .i
1 1 1
Zc  j    90
jcw cw cw

c- Impédance d’une bobine.

i
e(t)
+ L

v AB  Z L .i
Z L  j.Lw  jLw  Lw  90

Exemple : déterminer l’impédance équivalente aux associations suivantes.


R, L série ; R, C série ; R, L parallèle et R, C parallèle.

II.2. Notion de déphasage.


On ne peut parler de déphasage que si les grandeurs comparées sont de même
fréquence (ou pulsation).

a) Déphasage entre deux courants ou deux tensions.


La relation de temps qui existe entre deux courants ou deux tensions, de même
fréquence, dans un même circuit, est appelée Déphasage. Elle est exprimée à
l’aide d’un angle appelé angle de déphasage ‘θ’.
Soient deux tensions de même fréquence V 1(t) et V2 (t).
V1(t) = V01cos (wt + φ1 ).
V2(t) = V02cos (wt + φ2 ).
θ = φ1 – φ2 = déphasage de V1 par rapport à V2.
Si θ > 0 : on a un déphasage avant et V1 est en avance par rapport à V2
Si θ < 0 : on a un déphasage arrière et V1 est en retard par rapport à V2
Si θ = 0 : V1 et V2 sont en phase.
Si θ = π : V1 et V2 sont en opposition de phase.
Si θ = π/2 : V1 et V2 sont en quadrature de phase.
Remarque
Même raisonnement pour 2 courants.

b) Déphasage d’un circuit.


L’angle de déphasage d’un circuit ; c’est l’angle de déphasage entre la tension
totale v(t) et le courant total i(t) dans un circuit, en prenant la tension comme
référence. Il est noté φ.
φ = φv(t) - φi(t) : déphasage du circuit.
Si φ >0 : déphasage avant,
Si φ <0 : déphasage arrière,
Si φ = 0 : déphasage nul, le courant et la tension sont en phase.

i(t)
+ v(t) Zeq
j Zeq
Z eq  Z eq e

Donc on peut dire que :


v Veff
Zeq  
i Ieff
 Zeq  v  i   : déphasage.ducircuit

Remarque
On ne peut parler de déphasage que si les grandeurs comparées sont de même
fréquence.
III- Notion de puissance en alternatif.
Soit le circuit ci-dessous, où v(t) et i(t) sont les la tension et le courant total :

i
+ v Zeq
e(t)

v(t) = Vmaxssin(wt ).
i(t) = Imaxsin (wt + φ ).
La puissance instantanée est : p(t) = v(t) .i(t).
p(t) = Vmax.Imax. sin (wt).sin (wt+φ).
p(t) = ½.Vmax.Imax (cos φ - cos (2wt+φ)).
III.1. Puissance active.
La puissance active ou la puissance moyenne consommée est la valeur
moyenne de la puissance instantanée sur une période. Elle s’exprime en Watts.
T
V I
Pmoy  max max
2T  (cos   cos(2t   ))dt
0

Vmax I max
Pmoy  cos 
2
Pmoy  Veff I eff cos 

φ : déphasage du circuit.
Cosφ : est appelé facteur de puissance.
Remarque :
 Si le circuit est résistif ; alors φ = 0 donc cosφ =1.
Pmoy  Veff I eff  R.I eff
2

 Si le circuit est inductif ou capacitif ; alors φ = ± π/2 et cos φ = 0


Pmoy  0.
III.2. Puissance réactive.
La puissance réactive est la puissance définie par la relation :
Q  Veff I eff sin  .

La puissance réactive s’exprime en VAR. C’est une puissance fictive, qui


permet de caractériser l'échange d'énergie non utilisée en chaleur ou en travail
par une charge réactive.
Remarques :
 Si le circuit est résistif ; alors φ = 0 donc sinφ =0.
Q = 0.
 Si le circuit est capacitif ; alors φ = - π/2 et sin φ = - 1
Q  Veff I eff .

La puissance réactive est maximale ( négative). On considère que la


source reçoit de la puissance réactive de la capacité.
 Si le circuit est inductif ; alors φ = + π/2 et sin φ = + 1
Q  Veff I eff .

La puissance réactive est maximale ( positive). On considère que la source


fournit de la puissance réactive à l’inductance.
 Dans un circuit :
La puissance active totale = la somme des puissances actives.
La puissance réactive totale = la somme des puissances réactives.
 La puissance active est celle qui est le plus généralement utilisée car elle
correspond à la réalité du travail ou de la chaleur fournie par la charge en
tenant compte du déphasage entre la tension et le courant
VI. Circuits résonnants.
VI.1. Définition.
Dans un circuit contenant des éléments R, L et C, et lorsqu’à une
fréquence donnée les effets inductifs et capacitifs s’annulent complètement ; on
dit qu’on est à la résonance. Le circuit est dit résonnant. il est alors purement
résistif et cosφ =1.
A la résonance le circuit est purement résistif :
 Im(z) = 0  Im(y) =0.

 cos   1    0 le déphasage est nul.

VI.2. Résonance RLC série.


Soit un circuit RLC série :
R C

e(t)
L

Z = VR + VC + VL..
Z = R + j(Lw- 1 /cw )
A la résonance l’effet inductif et l’effet capacitif s’annulent entre eux. Le circuit
est purement résistif.
 Im(z) = 0  Im(y) =0.

Z=R
1
Lw – 1/cw = 0  wr  fréquence de résonance.
LC

 cos   1    0 le déphasage est nul. Le courant et la tension sont en


phase.
 Le courant qui traverse le circuit est maximal.
 La puissance dissipée est maximale.

VI.3. Résonance RLC parallèle.


Soit un circuit RLC parallèle :

R C
+ L
E(t)

Y = YR + YC + YL..
Y = 1/R + 1/jLw + jcw
Y = 1/R + j ( cw - 1/Lw )

A la résonance l’effet inductif et l’effet capacitif s’annulent entre eux. Le


circuit est purement résistif.

 Im(z) = 0  Im(y) =0.

Y = 1/R
1
cw – 1/Lw = 0  wr  fréquence de résonance.
LC

 cos   1    0 le déphasage est nul. Le courant et la tension sont en


phase.
 Z est maximale.
 La tension est maximale.
VI.4. circuits résonants LC.
 Circuit LC parallèle ou circuit bouchon.

C
e(t) + L

Y = YC + YL..
Y = 1/jLw + jcw
1  LCw 2
Y=
jLw

A la résonance l’effet inductif et l’effet capacitif s’annulent entre eux.


 L’admittance est nulle.
 L’impédance est infinie à la résonance.
 Le courant total est nul.
1
 wr 
LC

 Circuit LC série.

C
e(t) L

Z = ZC + ZL..
Z = jLw + 1/jcw
Z = j ( Lw -1/cw )
A la résonance l’effet inductif et l’effet capacitif s’annulent entre eux.
 Im(Z) = 0.
 L’impédance est nulle, Z =0.
 La tension totale est nulle.
1
 wr 
LC

De nombreux circuits fonctionnent grâce à des circuits résonants ; tel que, la


radio et la télévision. En effet, parmi le mélange de transmissions désirables et
indésirables, le récepteur radio sélectionne une transmission et rejette le reste.
Cette sélection et ce rejet se font grâce aux circuits résonnants.

Exercice :
Soit le circuit suivant :

1- Déterminer l’impédance équivalente Z AB vue entre les points A et B. En déduire la

phase de cette impédance lorsque le courant i(t) est en phase avec V AB .

2- A la résonance : - Déterminer la fréquence w0 et l’expression de i(t).


- Donner la relation entre R, L et C.
Corrigé de l’exercice
R jRLw
1- Impédance équivalente : Z AB  
1  jRCw R  jLw

R R L2 w2  LR 2 R 2C 
Z AB    jw 
 R 2  L2 w2 1  R 2 C 2 w2 
1  R 2 C 2 w2 R 2  L2 w2  

i (t) est en phase avec V AB : φZAB = 0 → Im (ZAB) = 0

2-
1
A la résonance: w0   avecCR 2  L  0
LC

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