Syllabus de Néphrologie-1
Syllabus de Néphrologie-1
Syllabus de Néphrologie-1
AVANT-PROPOS
Cet ouvrage a été élaboré à l’intention des étudiants en
Médecine.
Vulnérabilité
(1). Circulation :
Débit rénal très élevé (1.1 L/min soit 25% du débit
cardiaque, pour 2x 150 grammes de parenchyme) ;
Grande surface endothéliale de filtration (0,8 m2) : cible
privilégiée pour les atteintes toxiques ou
immunologiques de l’endothélium.
(2). Tubules :
Consommation élevée d’ATP pour les systèmes de
transport ;
Fragilité segmentaire : débit sanguin, accumulation
médullaire de toxiques ;
Compétition pour le transport : pénétration tubulaire de
substances pathogènes (métabolites, toxiques, …) ;
Concentration intratubulaire dans partie distale du
néphron constitution de cylindre néphrotoxiques
(dysprotéinémies, cristaux) ;
Précipitations de cristaux de calcium (lithiases,
néphrocalcinose).
(3). Glomérules : immuno sensibilité particulière (anticorps,
immun-complexes) ;
Cours de Néphrologie Page |2
Les agressions
(1). Circulatoires : mauvais débit ischémie rénale
Perturbation des mécanismes
d’autorégulation : hyperfiltration hypertension
artérielle
(2). Atteintes toxiques : aiguës ou chroniques ;
(3). Anomalies génétiques : glomérule, tubule, voies urinaires ;
(4). Infection (voies ascendante ou hématogène) ;
(5). Troubles de l’hémostase (lésion de l’endothélium) ;
(6). Conflits immunologiques (auto-immunisation contre des
structures du glomérule ou du tubule).
A. Préciser le problème
B. Antécédents
1) Personnels
2) Familiaux
C. Examen clinique
D. Examen des urines
1) Conditions de prélèvement
2) Bandelettes réactives
3) Protéinurie
4) Sédiment
5) Uroculture
E. Evaluation de la fonction rénale
1) Rappels physiologiques
2) Evaluation de la filtration glomérulaire
3) Pouvoir de concentration
4) Autres tests fonctionnels
F. Imagerie rénale
G. Biopsie rénale
A. Préciser le problème
Depuis quand ? Circonstances d’apparition ?
Localisation ? Caractères ? Durée ?
Cours de Néphrologie Page |3
1. Signes urinaires
2. Douleurs
1) Lombalgie chronique :
Le plus souvent d’origine vertébrale (effet des
mouvements de la colonne ? effet du repos ?) ;
Parfois due à une distension de la capsule rénale (kystes,
tumeur …)
2) Lombalgie aiguë :
Colique néphrétique : hyperpression (cfr cours
d’Urologie) ;
Œdème rénal (NIA, infarctus) ou collection sous
capsulaire (hématome, abcès).
3) Bas-appareil : cfr cours d’Urologie
3. Anomalies
1) Hypertension artérielle ;
2) Protéinurie ;
3) Hématurie microscopique
4) Glycosurie (cétonurie)
4. Découverte fortuite
5. Signes subjectifs
6. Œdème
B. Antécédents
a) Personnels :
Troubles mictionnels anciens ?
(Enurésie tardive, nycturie, boissons nocturnes, miction
en 2 temps …)
Résultats d’examens de santé
(Ecole, service militaire, médecine du travail,
assurance-vie …)
Date du dernier examen normal
Antécédents gravidiques
(Nombre et évolution des grossesses, nombre de fausses
couches, évolution de la pression artérielle, résultats de
la recherche de protéine)
Environnement : profession, voyages, habitudes
médicamenteuses
(Analgésiques, diurétiques, hypotenseurs, oestro-
progestatifs, sympathicomimétiques …)
b) Familiaux :
Arbre généalogique systématique ;
Age et cause de décès ;
Antécédents néphrologiques, vasculaires, généraux ;
Hypertension familiale ;
Malformations rein Ŕ œil Ŕ surdité Ŕ urologie.
Cours de Néphrologie Page |5
C. Examen clinique
a) Etat d’hydratation :
Hyper : œdèmes, hypervolémie (HTA, PVC, surcharge)
Hypo : pli cutané persistant
Hypotension orthostatique, tachycardie.
b) Pression artérielle (couché/debout ; effet blouse blanche)
c) Auscultation cardio-pulmonaire : souffle, surcharge,
tachycardie
d) Examen peau :
Couleur, lésions grattage
Purpura
Livedo reticularis
e) Examen vasculaire
Souffle vasculaire (aires rénales, fémorales, carotides)
Palpation pouls périphériques
Température des pieds
f) Examen de l’abdomen et des fosses lombaires :
Contact lombaire au palper bi-manuel (main antérieure
sur la paroi abdominale percevant une masse refoulée
par la main postérieure sur la fosse lombaire)
peut révéler un rein tumoral ou polykystique, une
lithiase
rein ptosé (qu’on peut refouler) ou pôle inférieur du
rein droit (en inspirant profondément) peuvent être
normalement perçus chez le sujet maigre.
g) Si symptömes/signes d’appel, rechercher :
Globe vésical
Pathologie prostatique au toucher rectal
Principe : nitrates
Toute Nitrites (virage tigelle)
anomalie par les bandelettes impose confirmation
et précisions au laboratoire (sauf pour cystite aiguë non
compliquée et symptomatique).
d) Protéinurie
1) Protéinurie physiologique : < 150 mg/24h
50% filtrées (dont 20-30 mg albumine) : endocytose
tubulaire proximale ;
50% sécrétées (surtout uromoduline au niveau du
TAL)
2)
Méthodes de dosage Tigelle Méthodes
turbidimétrique
Principe Indicateur Précipitation des
changeant de protéines
couleur en - mesure du trouble
présence de prot. (quantit)
(semi-quantit.
Seuil 10 mg/dl 5 Ŕ 10 mg/dl
Protéine détectée Albumine Toutes
Faux (+)
Cours de Néphrologie Page |7
Echantillon très + +
concentré
Hématurie macro + +
Urines alcalines (pH + -
> 8)
Produit de contraste - +
Rx
Antiseptique + -
Pénicilline, - +
céphalospor.
Faux (-)
Echantillon très - -
dilué
Bence-Jones - +
Prot. Tubulaires - +
! Confirmation et quantification : protéinurie de 24 h
! Etude qualitative : (immuno) électrophorèse
3) Protéinurie pathologique
a) Permanente
> 3,5 g/24h : glomérulonéphrite (GN)
0,5 Ŕ 3,5 g/24h : GN, néphrite interstitielle chronique
(NIC), néphrosclérose, …
< 0,5 g/24h : idem, polykystose, …
! protéinurie normale absence de néphropathie
! protéinurie monoclonale (dysglobulinémie)
! protéinurie tubulaire ou sélective
b) Intermittente
Effort physique
Fièvre
Protéinurie orthostatique du sujet jeune (>25 ans)
Définition : absence en décubitus Ŕ apparaît
en orthostatisme < 1,5 g/24h
isolée
Incidence : 2 Ŕ 5% des adolescents
Evolution : disparition avec l’âge dans 80%
des cas
Mise en évidence : ne plus boire après 20
heures, vider la vessie 2 heures après couches,
recueillir les urines du lendemain matin
(NI : < 50 mg/8h).
Cours de Néphrologie Page |8
(+)
Protéinurie de 24 h et
examen du sédiment Prot. < 1,5 g/24h et isolée
Protéinurie Protéinurie
permanente orthostatique
Mise au point de la
néphropathie Echographie rénale
Anormale Normale
Rassurer
Suivi
Cours de Néphrologie Page |9
e) Sédiment urinaire
1) Méthode conventionnelle (lecture au microscope)
décantation du surnageant
GB : Nl < 5
Cylindre (= moule d’une lumière tubulaire)
Hyalin : sans intérêt
Hématique : lésion glomérulaire
Leucocytaire : inflammation/infection rénale
Graisseux : syndrome néphrotique
Cristaux : sans intérêt, sauf si abondant
Cristaux d’acide urique, d’oxalate de calcium, de
phosphate, de CaH
Cristaux de cystine = diagnostic de cystinurie (voir
lithiase)
Dans un nombre croissant de laboratoires, l’examen est
automatisé, combinant tigelle et cytométrie de flux : seuls
les échantillons donnant un résultat anormal sont ensuite
examinés au microscope : importance qualitative.
Cours de Néphrologie P a g e | 10
f) Uroloculture
1) Méthode
a) Prélèvement : après nettoyage (sans antiseptique) du
méat urinaire recueil du milieu du jet.
b) Transport et ensemencement immédiat ou réfrigération
temporaire à 4°C (stagnation à température ambiante =
prolifération de germes saprophytes)
2) Interprétation des résultats
a) Nombre de germes :
> 105 germes/ml et germe unique : infection certaine
103 Ŕ 105germes/ml :
Méthodologie inadéquate Infection débutante
Germes multiples Germe unique
Pas de symptôme Symptôme
Pas de leucocyturie leucocyturie
1. Rappels physiologiques
3) Mesure du PRF :
Clairance de l’acide para-amino-hippurique (PAH), acide
organique exogène complètement épuré du plasma lors de
son premier passage rénal (filtration + sécrétion par le tube
proximal)
Outil de recherche
4) Mesure du GFR :
a) Méthodes
Clairance de l’inuline, polysaccharide (PM : 5500)
complètement filtré par le glomérule et qui n’est ensuite
ni réabsorbé, ni sécrété, ni synthétisé, ni métabolisé par le
rein …
! nécessité d’une perfusion et de prélèvements multiples
Alternatives : marqueurs isotopiques
* I-thalamate, * Cr-EDTA, * Tc-DTPA
b) Valeur normale et variation du GFR
Varie selon l’âge, le sexe, la taille
Stabilité atteinte à l’âge de 2 ans
Déclin à partir de l’âge de 40 ans ( 1 ml/min/an)
130 ml/min chez l’homme 120 ml/min chez la
femme
Normalisation/1,73 m2 surface corporelle
Augmentation discrète après apport protéique
Augmentation de 50% durant le 1er trimestre de grossesse
1) Clairance de la créatinine
a) Avantages :
Substance endogène produite par les cellules musculaires
Production constante en état stable (dépendant de la
masse musculaire) et élimination par filtration
glomérulaire.
b) Inconvénients :
Il existe une sécrétion tubulaire de créatinine d’autant
plus élevée que le GFR augmente et qui peut être inhibée
par certains médicaments : triméthoprime, cimétidine.
Il faut obtenir une récolte exacte des urines de 24 heures
S’attendre à une excrétion urinaire de
20 Ŕ 25 g/kg/j chez l’homme
Cours de Néphrologie P a g e | 12
H:
H, 40 ans, 72 kg F, 70 ans, 55
kg
Créatinine Sérique 1,0 : 100 ml/min 45
ml/min
(mg/dL) 2,0 : 50 ml/min 23 ml/min
1) Valeurs biologiques :
Osmolalité : nombre de particules osmotiquement actives
présentes dans 1 kg d’eau (mOsm/kg H2O)
Osmolalité du plasma et des urines : dosage à demander
(technique)
Densité de l’urine : poids de soluté/unité de volume
d’eau
2) Test de concentration maximale des urines :
Test simple : mesure de Osmo urine et densité le matin à
jeun
Osmo urine doit être > 800 mOsm/kg H2O
Densité urine doit être > 1024
Test à la soif : en clinique, protocole précis et suivi
médical
Test à la desmopressine (MinirimR, analogue ADH)
Exosomes
Futur : protéomique et métabolomique
F. L’imagerie rénale
2. Tomographies rénales
3. UIV
4. Tomodensitométrie
Surtout sténose
Echo-Doppler (sténose artères rénales, malformations, index
résistance)
Angiographie (aussi à visée interventionnelle)
Résonance magnétique.
Cours de Néphrologie P a g e | 15
6. examens radio-isotopiques
G. La biopsie rénale
1) Objectif : obtenir un prélèvement cortical permettant l’étude,
en microscopie optique et en immunofluorescence
(éventuellement en microscopie électronique) d’un
échantillon significatif de la population néphrotique (≥ 5
glomérules).
! Avenir : utilisation moléculaire (micro-puces ARN :
pronostic, diagnostic)
2) Indications principales :
Formelles : IR subaiguë d’étiologie imprécise
Syndrome néphrotique chez l’adulte
Possible : IRA ou IRC inexpliquées
Protéinurie Ŕ hématurie inexpliquées
3) Complications :
Hémorragie :
Hématurie macroscopique (5 à 10%)
Hématome péri rénal (10 à 20%)
Néphrectomie en urgence (< 1%)
Fistule a-v (10%), en général muette et régressive
Rarement, absence de résolution spontanée
( embolisation)
4) Contre-indications :
Rein unique
Petits reins
Trouble de la coagulation (prise d’anticoagulants à
considérer)
Cours de Néphrologie P a g e | 16
Hypertension sévère
5) Information indispensable : formulaire de consentement,
discipline post-biopsie et dans la semaine qui suit,
consultation pour résultat.
6) Interprétation : principe d’échantillonnage à garder en
mémoire
Exemple : lésions focales, granulomes.
En bref
Vasculaires
Veine Thrombose aiguë Thrombose chronique
Polyartérite macroscopique
A. Diabète sucré
B. Amyloses
C. Néphrites du lupus érythémateux disséminé (LED)
D. Autres maladies générales à expression glomérulaire
VI. Le syndrome néphrotique (SN)
Cours de Néphrologie P a g e | 19
I. Introduction
B. Physiopathologie
Les grands mécanismes physiopathologiques en cause
dans les néphropathies glomérulaires sont :
1. A la phase initiale :
a) Soit inflammatoires (« glomérulonéphrites » stricto sensu) :
Conflit immunologique :
Immunité humorale :
Anticorps circulant anti-GBM
Complexes antigène Ŕ anticorps circulants
Immunité cellulaire : lymphocytes T
… suivi de l’activation de la cascade du complément et
de l’afflux de cellules circulantes infiltrant le glomérule.
b) Soit non inflammatoires :
Altération de la GBM
Héréditaire (s° d’Alport)
Acquis (p.ex. diabète)
Dépôt de substances anormales
Substance amyloïde (fibrilles protéiques diverses)
Chaînes légères d’Ig.
Cours de Néphrologie P a g e | 21
2. A la phase d‘entretien :
a) Le développement de lésions interstitielles consécutives à
la réabsorption tubulaire des protéines ayant traversé le
glomérule ;
b) L’auto-aggravation des lésions glomérulaires sous l’effet de
l’hyperfiltration induite par la réduction néphrotique.
C. Présentation histologique
1. Distribution des lésions
a) Focale vs Diffuse
Certains glomérules > 75% des
glomérules
b) Segmentaire vs Globale
Une partie du glomérule tout le glomérule
2. Lésions élémentaire
a) Altérations cellulaires
Turgescence :
Des cellules endothéliales (p.ex. MAT)
Des podocytes (p.ex. au stade initiale de la HSF)
Effacement des pédicelles (uniquement microscopie
électronique), seule lésion glomérulaire du SNLGM.
b) Prolifération cellulaire
Endocapillaire :
Cellules sanguines : polynucléaires (GN
« exsudative ») ;
Cellules mésangiales (ex. GN à dépôts d’IgA)
Extracapillaire : en réponse à une rupture de la paroi
capillaire glomérulaire, irruption de cellules
inflammatoires sanguines et prolifération des cellules
épithéliales.
c) Vasculite : processus inflammatoire entreprenant les
artérioles et les capillaires glomérulaires (GNSA).
d) Dépôts (définis par l’examen en immunohistochimie) :
d’Ig et de fractions du complément, en position endo ou
extra-membraneuse, de façon granuleuse (complexes
Ag-Ac) ou linéaire (Ac anti-GBM)
de chaînes légères d’Ig (dans le myélome)
de protéines anormales dans les amyloses
Cours de Néphrologie P a g e | 22
e) Modifications de la GBM :
Epaissie et régulière (diabète), épaissie et irrégulière
(Alport), uniformément mince (hématurie familiale
bénigne).
Projections néoformées dans l’espace urinaire (GEM)
f) Sclérose : remplacement du glomérule par du collagène
(sclérose globale = « pain à cacheter).
D. Présentation clinique
Les conséquences cliniques de lésions glomérulaires sont
relativement similaires, quel que soit le type de GN en cause :
2. Un symptôme spectaculaire :
Une oligurie avec oedèmes, HTA et hématurie (voir
GNA)
Un tableau de GN « rapidement progressive » (voir
GNSA)
Hématurie macroscopique (totale et en principe
indolore)
Oedèmes du s° néphrotique.
3. Un tableau de GNC, associant :
Protéinurie abondante, éventuellement néphrotique
Cours de Néphrologie P a g e | 23
B. Anatomo-pathologie
Ce qui frappe est la prolifération diffuse des cellules
endothéliales et mésangiales ainsi que l’infiltration des glomérules
par des neutrophiles et des monocytes.
(1) Les plus fréquents et donc les plus importantes à connaître sont soulignées
Cours de Néphrologie P a g e | 24
C. Présentation clinique
Débutant assez brutalement 7 à 21 (moyenne 10 jours)
après l’infection (impetigo ou pharyngite dans la forme classique
due au streptocoque), correspondant à la formation des immuns-
complexes qui causent la néphropathie, le syndrome néphritique
aigu associe :
D. Anomalies biologiques
Hématurie glomérulaire (cylindres hématiques chez 70% des
cas)
Protéinurie (< 2g/24h dans 70% des cas)
FG le plus souvent conservée, transitoirement réduite dans
20% des cas
Abaissement du taux de complément C3 (activation de la voie
classique et de la voie alterne), avec retour à la normale dans
les 6 semaines.
E. Diagnostic
Il est habituellement aisé chez l’enfant dans la forme
classique. Il est parfois plus difficile chez l’adulte : s’enquérir de
l’épisode infectieux qui a précédé la GNA e st essentiel. Dans bien
des cas, la biopsie rénale permettra de poser le diagnostic : elle
permettra, notamment, de faire la différence avec une GNSA (les
mêmes germes pouvant en être la cause) dont la prise en charge
thérapeutique n’est pas la même. Attention aussi à ne pas confondre
ce tableau clinique avec celui de la GNIgA (voir plus loin) : le
timing de l’hématurie par rapport à l’infection est très différent.
Cours de Néphrologie P a g e | 25
F. Evolution
Elle est le plus souvent spontanément favorable chez
l’enfant. Le pronostic est plus réservé chez l’adulte, les séquelles
(microhématurie, HTA …) se rencontrant plus fréquemment :
l’éradication du foyer infectieux est recommandée. L’évolution vers
l’insuffisance rénale terminale est exceptionnelle. Durant la phase
aiguë, hypotenseurs et/ou diurétiques sont prescrits au besoin.
A. Définition / prévalence
La GNSA est un ensemble d’entités clinico-pathologiques
définies, d’une part par leur évolution dite « rapidement
progressive » (c.à.d évolution vers l’insuffisance rénale terminale en
quelques semaines à quelques mois si elle n’est pas traitée) et d’autre
part par un commun dénominateur anatomo-pathologique :
l’existence de croissants glomérulaires dans plus de 50% des
glomérules.
C’est une maladie rare (6 cas/106 habitant/an). Sa
prévalence augmente nettement avec l’âge (2 cas/106 habitant/an
avant l’âge de 40 ans, 17 après l’âge de 60 ans). Malgré sa rareté, la
GNSA est importante à reconnaître car c’est une des seules GN
curables … à condition de ne pas traîner. C’est une indication
formelle de biopsie rénale.
B. Présentation
La présentation habituelle associe :
C. Anatomo-pathologie
Le croissant glomérulaire, aisément reconnaissable, est
une accumulation de cellules, à la fois résidentes (cellules
épithéliales) et infiltrantes (mononucléaires-phagocytes) dans la
capsule de Bowman, occupant l’espace urinaire.
Cours de Néphrologie P a g e | 26
D. Mécanisme
Les GNSA ont en commun d’aboutir à l’activation des
leucocytes intra-capillaires, conduisant à la rupture de la paroi
capillaire, laquelle est le point de départ de la formation du
croissant. On distingue 3 variétés de GNSA se différenciant par le
mécanisme déclenchant, par leurs marqueurs sérologiques et
immuno-histochimiques (cfr tableau)
Type
IF glomér. Entités cliniques Sérologie
(fréquence)
IF : Immunofluorescence
ANCA : AntiNeutrophil Cttoplasmic Antibodies
c-ANCA : Localisation diffuse dans le cytoplasme des
neutrophiles (souvent dirigés contre la protéinas 3 ou
PR3)
p-ANCA : Localisation périnucléaire dans les neutrophiles
(souvent dirigés contre la myéloperoxydase, ou MPO)
Cours de Néphrologie P a g e | 27
1. Definition
2. Présentation
3. Diagnostic d’urgence
4. Traitement (urgentissime)
Il assoie :
plasmaphérèses
méthylprednisolone en emboles puis per os
cyclophosphamide.
Cours de Néphrologie P a g e | 28
1. Définition
2. Variétés / Présentation
3. Traitement
1. Définition / prévalence
2. Présentation
3. Diagnostic sérologique
4. Traitement
1. Définition / prévalence
2. Présentation
3. Mécanisme
4. Traitement
1. Définition /Prévalence
Dans les deux cas, l’évolution se fait vers l’IRC, sur une
durée plus longue (parfois sur plusieurs décennies) dans les formes
héréditaires.
a) Présentation de la « maladie-HSF » non héréditaire
1. Définition / Prévalence
2. Présentation
3. Etiologie
4. Evolution spontanée
30% : rémission
40% : SN persistant, avec maintien de la fonction rénale
30% : SN persistant, avec détérioration de la fonction rénale
Survie rénale : 70% à 10 ans.
5. Traitemet
1. Définition / Prévalence
3. Etiologie
4. Evolution
10% : rémission
40% : fluctuante
50% : progression IR
Survie rénale : 50% à 10 ans
Cours de Néphrologie P a g e | 34
5. Traitement spécifique
1. Définition / Prévalence
2. Présentation
3. Etiologie
4. Evolution
5. Traitement
A. Diabète sucré
1. Définition / Prévalence
2. Anatomo-pathologie
Epaississement de la GBM
Expansion mésangiale due à l’accumulation excessive de
plusieurs de ses composants (collagènes notamment)
Hyalinose des artérioles afférentes et efférentes
Finalement nodules mésangiaux (dits de Kimmelstiel Ŕ
Wilson) étoufffant le glomérule, aboutissant à la
glomérulosclérose).
3. Mécanisme
4. Présentation clinique
5. Prévention et traitement
B. Amyloses
1. Définition
2. Anatomo-pathologie
4. Traitement
C. Néphrite du LED
1. Définition
2. Anatomo-pathologie
3. Traitement
A. Définition
Le syndrome néphrotique (autrefois appelé néphrose) est
défini par la triade protéinurie > 3g/24h + hypoalbuminémie <
3g/dl+oedèmes. S’y associent habituellement une modification du
profil électrophorétique de protéines sériques ( des -globulines, de
petite taille, perdues dans les urines et des 2-globulines, de
grande taille, synthétisées en excès par le foie) ainsi qu’une
hypercholestérolémie (voir physiopathologie).
B. Etiologie
Il s’agit toujours d’une maladie glomérulaire. Les différentes
étiologies sont :
1. Soit une GNC primitive, la répartition des types lésionnels
différant chez l’enfant et chez l’adulte
Enfant Adulte (%)
SNLGM 76 20
HSF 8 10
GEM 7 40
GNMP 4 7
Autres 5 23
(notamment Alport)
2. Soit une GNC secondaire, l’ordre de fréquence étant le
suivant :
a) Diabète
b) Amylose (surtout Al)
c) Lupus
d) Cryoglobulinémie
e) Purpura rhumatoïde
C. Physiopathologie
(IgG) sér. Protéinurie Lipoprotéines Hyperlipémie
Pression oncotique
Facteurs procoagulants
Remarques :
Expansion volémique
Oedèmes
2. Propension aux thromboses : également due à la perte
urinaire de facteurs anticoagulants (comme l’antithrombine
III).
D. Traitement
1. Spécifique de la GNC
2. Non spécifique
a) IEC/sartans
Effet pas seulement hémodynamique retardé par
rapport à l’effet hypotenseur potentialisé par la
déplétion sodée (RSS, diurétiques) possibilité de
la protéinurie de 50%.
b) AINS … mais effets secondaires …
c) Pas de régime riche en protéines (car protéinurie et de
ses effets néfastes)
viser apport 0,8 Ŕ 1,0 g/kg/j
Traitement pratique du SN par IEC/sartans/diurétique
Commencer à faible dose (p.ex. enalapril 2,5mg/j) chez un sujet qui
n’est pas en contraction volémique sévère (au besoin, avoir arrêté
momentanément diurétiques, et dose par paliers (de 2 à 4 sem) en
surveillant TA, créat, K+.
II. Physiopathologie
V. Chez l’enfant
I. Introduction
II. Physiopathologie
A. Virulence du germe :
Certaines souches d’E. Coli ont des adhésines à leur surface,
econnaissant des récepteurs de l’urothelium.
B. Facteurs de risque dépendant de l’hôte :
1. Sexe :
Fréquence beaucoup moindre chez l’homme, en raison
de la longueur de l’urètre et des propriétés
antibactériennes du liquide prostatique.
2. Chez la femme :
Rapport sexuel
Utilisation de spermicides
3. Toute cause de stase (vessie neurogène, obstacle
prostatique, calculs, sténoses, kystes, …)
4. Diabète et états d’immunodépression
1. Diagnostic
E. Coli : 85%
Staphylo saprophyt : 10%
Proteus
Klebsiella
2. Diagnostic différentiel
(+) traitement
Nitrite
(+) (Ŕ)
4. Bilan
Aucun bilan
Schémas utilisés :
1 jour : fosfomycine (MONURIL) 3g en 1 prise
Ok, mais rechute fréquente
3 jours : fluoroquinolone, per exemple
Norfloxacine (ZOROXIN) 400mg 2x/j
Ofloxacine (TARIVID) 200mg 2x/j
Ciprofloxacine (CIPROXINE) 250mg 2x/j
7 jours : nitrofurantoïne (FURADANTINE ou
URFADYN) 100mg 2x/j
Récidive précoce ou tardive dans 20% des cas. Fdf
Cours de Néphrologie P a g e | 48
B. Cystite récidivante
Mesures prophylactiques
Mictions fréquentes
Mictions post-coïtale
Hygiène locale
Boissons abondantes
Particularités :
PNA favorisée par
l’atonie de voie urinaire
sa compression éventuelle
Certains médicaments ne peuvent pas être utilisés
(quinolones, sulfamides)
Attitude :
Traiter la bactériurie, même asymptomatique
(rechercher systématique recommandée)
Utiliser :
Nitrofurantoïne (FURADANTINE MC)
Amixicilline + ac. Clavulanique (AUGMENTIN)
Cefuroxime (ZINNAT)
Durée :
Cystite simple : 7 jours
PNA : 14 Ŕ 21 jours.
V. Chez l’enfant
Particularités :
Symptômes souvent peu spécifiques (t°, atteinte de l’état
général, problème d’alimentation, douleurs abdominales)
Cours de Néphrologie P a g e | 50
Rarement banale.
Attitude : rechercher une anomalie du système urinaire
(reflux, urétérocèle …)
Voir cours d’Urologie et de Pédiatrie
Particularités :
Beaucoup moins souvent banale que chez la femme
Soigner à la prostatite
Voir cours d’Urologie
Attitude :
Traitement d’au moins 7 jours plus prolongé si prostatite
Préférer d’emblée un médicament ayant une concentration
suffisante dans la prostate (p.ex. fluoroquinolone)
Mise au point requise (imagerie)
Particularités :
Fréquence de la bactériurie asymptomatique, surtout chez
la femme (> 65 ans : 20-50% F, 2-20% H)
Présentation parfois trompeuse (dégradation de l’état
général, anorexie, confusion)
Attitude :
Une bactériurie asymptomatique ne doit pas être traitée
pour autant qu’on ait exclu une pathologie urologique
(notamment obstructive)
Traiter les épisodes symptomatiques (adaptation des
posologies !)
Eviter le cathétérisme à demeure
A. Physiopathologie
Agent causal : M. tuberculosis
(M. atypique chez l’immunodéprimé)
Atteinte rénale par voie hématogène à partir d’un complexe
primaire
Granulome cortical
Granulome médullaire
Urétérite, cystite
Epididymite / Salpyngite
Ultérieurement :
Calcifications rénales
Fibrose cicatricielle tiges calicielles / Uretère
Sténose, obstruction
B. Manifestations cliniques
Leucocyturie isolée, asymptomatique
Cystite
Hématurie macroscopique
Colique néphrétique
Néphropathie obstructive
C. Diagnostic
Uroculture Löwenstein
Imagerie :
Calcification rénales
Erosions calicielles
Sténoses tiges calicielles, uretères
Cours de Néphrologie P a g e | 52
Urétérohydronéphrose
cystoscopie
NEPHROPATHIES INTERSTITIELLES
A. Médicamenteuses / Toxiques
B. Métaboliques
C. Immunologiques
I. Le syndrome de NIC
A. reflux vésico-urétéral
1. Fréquence : 10% des IRT chez l’enfant
2. Mécanisme : incompétence congénitale du mécanisme anti-
reflux opérant durant la miction
Régurgitation urine vésicale uretère rein
avec pour conséquence :
Infection ascendante (PNA), cependant inconstante
Coups de boutoir fibrose interstitielle
! Formes familiales (en cours d‘investigation)
Dépistage conseillé dans la fratrie (ex. urine, écho)
3. Manifestations initiales :
a) Le plus souvent : infection urinaire récidivante
y songer chez l’enfant qui a des poussées fébriles
récidivantes
b) parfois : miction en 2 temps
Rarement : lombalgie permictionnelle
c) parfois aucun symptôme avant l’IRC
4. Diagnostic : l’imagerie
a) Signes indirects :
à l’écho :
Atrophie rénale asymétrique
Contours externes bosselés
à l’UIV/CT Scan :
éversion des cupules calicielles avec, en regard,
rétraction du cortex (surtout au pôle supérieur)
uretère trop large
b) démonstration : cystographie rétrograde (3 stades)
5. Complications :
a) HTA : une des causes les plus fréquentes d’HTA chez
l’enfant
b) IRC (si atteinte bilatérale, résultant :
de l’amputation progressive du cortex
du développement de lésions d’HSF, secondaire à la
réduction néphronique (cf IRC)
Cours de Néphrologie P a g e | 55
A. Médicamenteuses / Toxiques
1. NIC du lithium (cause croissante)
Médicament très utilisé dans la maniaco-dépression : 30% des
patients traités par Li depuis > 5 ans ont des anomalies rénales
fonctionnelles et/ou lésionnelles.
Présentation :
Signe initial : déficit de concentration de l’urine (Li
expression aquaporine 2) poyurie ayant les
caractéristiques du diabète insipide néphrogénique.
Ensuite, fibrose interstitielle IRC progressive.
Prévention :
Surveillance traitement par Li (taux de lithémie)
Envisager alternatives thérapeutiques à temps
Evolution :
Réversibilité si arrêt quand créat. < 2mg/dl
Risque de tumeur urothéliale x 10
B. NIC métabolique
1. Hypokaliémie chronique :
Déplétion K + franche et durant > 3 ans (le + souvent abus
laxatifs/diurétiques) fibrose interstitielle (mécanisme
inconnu).
2. Hypercalcémie chronique :
Causes :
Hyperparathroïdie primitive
Intoxication vit D
Sacroïdose (granulomes synthétisant vit D)
Particularités : phase initiale de polyurie hypotonique (
pouvoir concentration urine car calcium expression
aquaporine Ŕ 2). Natriurèse inappropriée et DGF. Ensuite,
fibrose interstitielle ; pfs néphrocalcinose radiologique.
C. NIC immunologiques
Infiltration cellulaire majeure du tissu interstitielle,
évoluant parfois vers la fibrose (lupus, s° de Sjögren, cirrhose biliaire
primitive, sarcoïdise …)
Cours de Néphrologie P a g e | 58
V. Hypertension maligne
A. Définition / Prévalence
B. Anatomo-pathologie
C. Etiologie
D. Présentation
E. Pronostic et traitement
I. Introduction
A. Définition
La sténose de l’artère rénale se réfère à un rétrécissement
d’au moins 50% de la lumière artérielle.
B. Causes
La cause en est soit une dysplasie fibromusculaire, soit
(dans > 85% des cas), une lésion athéromateuse. La première affecte
le sujet jeune, plus souvent la femme et atteint les 2/3 distaux de
l’artère, avec souvent un aspect « moniliforme » c'est-à-dire en
chapelet (dû à la succession de sténoses contigües) ; la dysplasie de
l’artère rénale est parfois familiale et parfois associée à des lésions
dysplasiques d’autres lits artériels. La deuxième affecte le sujet de
plus de 50 ans, plus souvent l’homme (souvent dans un contexte
d’athéromatose connue ou de facteurs de risque cardio-vasculaire
avérés) et atteint l’ostium et le 1/3 proximal de l’artère avec souvent
un aspect typique de plaque athéromateuse irrégulière.
C. Présentation
La symptomatologie est aisément expliquée par l’effet de
la sténose sur le flux sanguin rénal et la filtration glomérulaire. Elle
comprend l’HTA et l’IRC et, si le rein est (anatomiquement ou
fonctionnellement) unique, une rétention hydrosodée, et, en cas
d’administration d’un bloqueur du système rénine-angiotensine
(SRA), un risque d’insuffisance rénale aiguë.
2. IRC
Bilatérale
Unilatérale sur rein unique
Unilatérale avec lésions de néphroangiosclérose de l’autre
rein.
3. Rétention hydrosodée
D. Diagnostic
On suspectera une sténose artérielle rénale dans les
situations cliniques citées dans l’encadré.
L’examen des urines ne révèle pas d’anomalie
E. Traitement
Chez tout patient ayant une sténose artérielle rénale, un
contrôle optimal des facteurs de risque cardio-vasculaire doit être
assuré.
N’envisager que si :
- sténose > 60% de la lumière
- taille du rein > 8 cm
- taux de créatinine < 2,5mg/dl …
Hospitaliser d’urgence.
Cours de Néphrologie P a g e | 65
A. Définition / Prévalence
Disons d’abord que cette appellation est fallacieuse,
puisque la néphroangiosclérose bénigne est une cause majeure
d’IRC, aujourd’hui responsable d’environ 15% des IRT. Elle n’est
bénigne que par rapport à la néphroangiosclérose maligne, autre
nom donné à l’HTA maligne (terme que nous préférons afin d’éviter
la confusion). Le nom semblable donné à ces deux affections très
différentes provient de l’idée qu’elles ont en commun d’être une
conséquence de l’HTA, résultant, pour l’une d’une HTA au long
cours induisant lentement des lésions chroniques des petites artères
et des artérioles, et pour l’autre d’un accès d’HTA très sévère
induisant brutalement des lésions aiguës de ces mêmes aisseaux
(voir plus loin).
B. Anatomo-pathologie
La lésion élémentaire, siégeant au niveau des petites
artères et des artérioles, consiste en un épaississement hyalin de
l’intima, avec multiplication des lames élastiques et un
épaississement modéré de la média, aboutissant au rétrécissement
de la lumière, et, in fine, à des lésions ischémiques (glomérules
flétris, fibrose interstitielle, atrophie tubulaire).
E. Traitement
Le traitement se résume à celui de l’HTA. Dans une vaste
cohorte américaine d’hypertendus, suivis durant 15 ans, le risque
d’IRT était réduit de 60% chez ceux dont la TA systolique s’était
abaissée sous traitement de 20mmHg, comparativement aux
hypertendus dont les valeurs n’avaient pas ou avaient peu varié sous
traitement. La maîtrise des autres facteurs de risque cardio-
vasculaire ne doit pas être négligée.
A. Définition / Prévalence
L’HTA maligne est la conséquence aiguë d’une HTA
majeure entraînant par son effet mécanique, des lésions très sévères
des petits vaisseaux du rein.
Elle est définir par une triade :
TA diastolique > 120mmHg
Rétinopathie hypertensive de stade III (hémorragie, exsudats)
ou IV (œdème papillaire)
Insuffisance rénale aiguë ou rapidement progressive.
B. Anatomo-pathologie
Les petites artères sont typiquement rétrécies « en bulbe
d’oignon » correspondant à une prolifération cellulaire et une
multiplication des lames élastiques réduisant considérablement la
Cours de Néphrologie P a g e | 67
C. Etiologie
L’HTA maligne complique dans 2/3 des cas une HTA
essentielle et dans le 1/3 restant une HTA secondaire, avec, au
premier rang, l’HTA réno-vasculaire.
E. Pronostic et traitement
Il est bon si l’insuffisance rénale n’est pas terminale au
moment où le traitement est institué. Une réversibilité reste
néanmoins possible tardivement, parfois après de mois de
traitement dialytique.
A. Définition / Prévalence
La néphropathie par emboles de cholestérol résulte de
l’impaction dans les petites artères du rein de fragments de plaques
d’athérome s’étant détachés de l’aorte ou des artères rénales. C’est
une maladie fréquente, dont la prévalence, certainement sous-
estimée, n’est pas bien précisée.
Cours de Néphrologie P a g e | 68
B. Etiologie
La cause de loin la plus fréquente de détachement d’une
plaque d’athérome est la manipulation de l’aorte (coronarographie,
angioplastie, pontage) ou des artères rénales. La deuxième cause est
l’institution d’un traitement anticoagulant ou thrombolytique par
dissolution du thrombus recouvrant une plaque d’athérome. Il
arrive enfin que des emboles de cholestérol se libèrent spontanément
d’une plaque athéromateuse ulcérée.
C. Tableau clinique
Il est extrêmement variable, rendant parfois le diagnostic
difficile. L’atteinte rénale peut se combiner à celle d’autres organes.
1. Atteinte rénale
2. Atteintes extra-rénales
D. Eléments diagnostiques
Emboles de cholestérol visibles au fond d’œil ou dans la
biopsie cutanée en zone de livedo
Hyperéosinophilie (50% des cas)
Hypocomplémentémie (assez rare).
G. Diagnostic différentiel
Il ne faut pas confondre cette entité avec l’Ira induite par
les produits de contraste iodés : celle-ci a son acmé 3 à 4 jours après
l’administration de produit de contraste et rentre dans l’ordre dans
les 8 jours, alors que la néphropathie par emboles de cholestérol
survient généralement plus tard et surtout ne s’efface pas en aussi
peu de temps.
Cours de Néphrologie P a g e | 69
A. Définition
Définition = lésion anatomo-pathologique.
Température,
Anémie hémolytique microangiopathique,
Purpura thrombopénique,
Atteinte rénale discrète,
Atteinte prédominante du SNC (somnolence, confusion,
convulsions etc.)
A. Définition
Enseignée ailleurs, cette maladie rare est une vasculite
atteignant les artères de moyen calibre de nombreux organes, dont
le rein (dans celui-ci, l’atteinte peut s’étendre aux artères de plus
petit calibre, voire jusqu’au capillaire glomérulaire).
B. Manifestations rénales
HTA, parfois très sévère
Anévrismes des artères rénales, infarctus rénal, souvent partiel
Parfois atteinte glomérulaire de type subaigu
C. Diagnostic
Contexte général (température, amaigrissement, atteinte
d’autres organes)
Détection des anévrismes
D. Traitement
Il associe corticoides et cyclophosphamide.
II. HTA
III. Prééclampsie
II. HTA
* proscrire IEC/sartans
* première ligne : méthyldopa
* deuxième ligne :
- labetalol ( et β-bloquant)
- antagonistes calciques
III. Pré-éclampsie
A. Définition et présentation
Syndrome apparaissant après la 20ème S.A (le plus souvent
après la 32ème S.A), caractérisé par la triade :
On peut ajouter :
B. Facteurs de risque
Primiparité
HTA
Obésité, diabète
Grossesse multiple
Histoire familiale
D. Formes graves
Elles traduisent l’extension des lésions endothéliales à
d’autres organes (cerveau, foie…)
1. Eclampsie (= convulsions)
Elle complique habituellement les formes avec HTA sévère
(diastolique > 120mmHg)
Cours de Néphrologie P a g e | 76
E. Traitement
Le but du traitement de la pré-éclampsie est d‘éviter :
1. Manifestations rénale
Les kystes rénaux restent parfois asymptomatiques jusqu’à
un âge avancé. A l’examen de routine, une microhématurie n’est
trouvée que dans 25% des cas et une protéinurie Ŕ toujours modérée
Ŕ dans 18% des cas. Les kystes rénaux peuvent en revanche se
compliquer de douleurs, d’hémorragie, d’infection, de lithiase,
d’hypertension et d’insuffisance rénale.
2. Manifestations hépatiques
La Polykystose hépatique est la manifestation extra-rénale
la plus fréquente de la PKD, tant dans les familles PKD1 que
PKD2. A l’inverse des kystes rénaux, les kystes hépatiques
apparaissent plus précocement et en plus grand nombre chez la
femme que chez l’homme, et davantage encore chez les femmes qui
ont eu des grossesses, ce qui suggère l’existence d’un rôle
modulateur de l’environnement hormonal dans le développement
des kystes, qui serait donc différent dans le foie et le rein.
3. Anévrisme intra-cérébral
L’anévrisme des artères cérébrales est une des
complications les plus redoutables de la PKD. Plusieurs études
récentes ont permis de mieux apprécier ses aspects cliniques. Sa
prévalence globale dans la PKD est d’environ 8% (soit 5 fois plus
que dans la population générale) ; elle atteint 16% chez les individus
issus d’une famille dans laquelle d’autres personnes présentent
l’association PKD-anévrisme, une concentration qui suggère un
effet prédisposant de certaines mutations.
Cours de Néphrologie P a g e | 83
6. Perspective
Le déchiffrage de la séquence des gènes PKD1 et PKD2 a
permis d’esquisser la structure des protéines qu’ils encodent. Le
produit du gène PKD1, appelé polycystine-1, est une glycoprotéine
fichée dans la membrane cellulaire et dotée d’un long domaine
extracellulaire : elle est probablement impliquée dans les
Cours de Néphrologie P a g e | 86
1.1. Néphropathie
1.2. Surdité
1.4. Leimyomatose
4. Perspective
A ce jour, le seul traitement de la néphropathie du SA est
celui de l’hypertension artérielle qui peut en accélérer l’évolution.
Le meilleur choix est, ici aussi, un inhibiteur de l’enzyme de
conversion de l’angiotensine, qui par son effet antiprotéinurique,
pourrait ralentir la progression de l’insuffisance rénale, comme dans
d’autres néphropathies.
VIII. Prévention
A. Définition
Détérioration rapide (quelques heures ou jours) de la
fonction rénale, avec pour conséquence :
Accumulation déchets azotés ( urée, créatinine sérique)
Perte de l’homéostasie hydro-électrolytique ( K+, CO2 tot,
hypervolémie)
Oigurie (< 500ml/j) dans 50% des cas
amplifie l’apparition des troubles hydro-électrolytiques
forme extrême, l’anurie (< 100ml/j), qui se rencontre dans
un nombre limité de causes (obstacle total voies urinaires,
occlusion bilatérale artères rénales, nécrose corticale,
GNSA à anti-GBM).
avec l’âge
Nb de cas n/106
hab/an
16 Ŕ 49 7 17
50 Ŕ 59 8 83
60 Ŕ 69 20 185
70 Ŕ 79 53 660
> 80 37 949
(Br. Med. J. 1993, 306, 481)
2
* Causes fréquentes : défaillance cardiaque, sepsis, néphrotoxiques, chirurgie cardiovasculaire
Cours de Néphrologie P a g e | 93
A. Y a-t-il un OAP ?
(parfois dû à un remplissage inapproprié)
R/ Stop remplissage, furosémide à haute dose, en attendant
l’épuration extra-rénale avec ultrafiltration
A. Causes
1. IRA ne survient que si obstacle bilatéral ou unilatéral sur rein
fonctionnellement unique)
2. Causes principales :
Adénome prostatique (le plus fréquent !)
Néoplasie petit bassin (prostate, gynéco, vessie, rectum)
Lithiase
Nécrose papillaire (diabète, analgésiques, drépanocytose)
Fibrose rétro-péritonéale (cf. ch. NIC)
Tuberculose urinaire (cf. ch. INF)
D. Imagerie
Echo = méthode de choix, dilatation cavités = obstacle
! Pas toujours de dilatation manifeste des voies urinaires (si
obstacle constitué lentement et étendu comme dans fibroses
rétropéritonéales)
simple visibilité des cavités pyélocalicielles + (oligo) anurie
= obstacle
Si doute et pour préciser nature obstacle :
TDM
Selon indication, poursuivre par pyélo rétro ou
antérograde.
E. Traitement
Drainage urgent, à discuter avec urologue / radiologue
A. Définition
de la FG due à une hypoperfusion critique, secondaire à
une perturbation de l’hémodynamique générale (par hypotension
et/ou hypovolémie) ou intra-rénale.
B. Rappel
1. Lors d’une hypotension ou d‘une hypovolémie modérée, la
FG reste constante, grâce à un phénomène d’autorégulation
(vasodilatation art. affér. Sous la dépendance des
protaglandines et vasoconstriction art. effér. Sous la
dépendance de l’angiotensine II).
2. Cette capacité d’adaptation est dépassée lorsque la PA
moyenne devient < 80mmHg.
! Capacité réduite chez les sujets âgés, athéroscléreux,
diabétiques
! Inhibition du phénomène par les AINS (inhibition de la
synthèse des prostaglandines) et les IEC (inhibition Ag II).
C. Causes
Tous les états d’hypoperfusion rénale sévère
D. Signes
1. Clinques : ceux de l’hypovolémie et/ou associés à l’étiologie
particulière
2. Biologiques : ceux d’un rein qui perçoit une hypoperfusion,
résultat : rétention avide d’eau et de Na+
Urines concentrées (concentration de créatinine élevée)
et pauvres en Na+ (sauf si étiologie est une perte rénale
de Na, …)
Ni protéinurie, ni anomalie du sédiment.
E. Evolution
Réversibilité sans séquelle si cause traitable, rapidement
Si l’hypotension se prolonge, peut évoluer vers la
nécrose tubulaire aiguë ischémique (elle-même
réversible) et, dans les cas extrêmes, vers la nécrose
corticale (irréversible).
a) 1ère phase :
Lésion des cellules tubulaires mort détachement
obstruction tubulaire FG
Rétrodiffusion liquide tubulaire
b) 2ème phase :
IRA constituée, nécessitant souvent traitement de
suppléance (dialyse)
c) 3ème phase :
Cours de Néphrologie P a g e | 97
2. Causes principales
Etat de choc
Hypovolémique
Cardiogénique
Seotique
Chirurgical (clampage aortique)
Toxiques :
Solvants : CCl4
Ethylène-glycol (antigel)
Médicaments :
Antibiotiques (aminosides)
Produits de contraste iodés !
Antinéoplasiques : cisplatine …
Rhabdomyolyse aiguë
Traumatique (« crush syndrome »)
Non traumatique (alcool, drogue, statines, neuroleptiques,
coma prolongé, ischémie artérielle, exercice musculaire
intense)
3. Signes biologiques
Ceux d’un rein dont les cellules tubulaires ont perdu leur
fonction urines diluées et riches en Na+
* Excrétion fractionnelle
4. Particularités de la rhabdomyolyse
a) Physiopathologie
Urines « porto »
Tigelle urinaire « sang » (+), pas de GR au sédiment
CPK (Nl x 1000) de même que LDH, SGOT
marquée créat. K, P et uricémie
Hypocalcémie initiale (dépôt Ca intramuscul.)
c) Traitement
2. Causes principales
C. Obstruction intratubulaire
1. Cristaux d’urate
2. Cristaux médicamenteux
Acyclovir, indinavir …
3. Cylindres protéiques
Tubulopathie myélomateuse
Hémo et myoglobinurie
D. autres
1. Glomérulonéphrites aiguë / subaiguë (cf. ch. GLO)
2. Néphropathies vasculaires aiguë (Ch. Néphropathies
vasculaire), notamment :
Occlusion artérielle bilatérale
Hypertension maligne
Emboles de cholestérol
MAT
Cours de Néphrologie P a g e | 101
VIII. Prévention
II. Fréquence
III. causes
IV. Circonstances de découverte
VI. Manifestation
A. Hydro-électrolytiques
B. Osseuses
C. Cardio-vasculaire
D. Hématologiques
E. Autres
VII. Traitement
A. Restriction protique
B. Préservation de l’équilibre hydro-électrolytique
C. Prévention des complications phospho-calciques
D. Traitement de l’HTA
E. Traitement de l’anémie
F. Prévention des complications cardio-vasculaire
G. Manipulations des médicaments
X. En résumé
Cours de Néphrologie P a g e | 103
I. Définition
Très diverses :
IV. Manifestations
A. Hydro-électrolytiques
1) Eau et Na+
a) L’eau :
FG/néphron charge osmotique maintien
volume de la diurèse
Au stade préterminal IRC, capacité dilution (par
réduction néphronique) risque intoxication à l’eau si
surcharge hydrique
L’augmentation de l’apport hydrique n’augmente pas la
FG ! pas d’indication de « faire boire le patient IRC »
(exceptions = maladie lithiasique, Polykystose, …)
b) Na :
excrétion Na/néphron risque de déplétion
volémique si réduction sodée stricte (NIC débutantes
avec perte de sel)
L’IRC stade 3 à 4 s’accompagne habituellement d’une
hypervolémie (assez souvent infraclinique : pas
d’œdème, …), d’où importance de modération apport
en sel (cfr infra) et/ou diurétique dans le traitement de
l’HTA
Aux stades 4 Ŕ 5, capacité globale d’excrétion (par
réduction néphronique) risque de surcharge hydro-
sodée en cas d’apport important en NaCl.
2) K+
3) Acidose métabolique
Réduction néphronique
1-25 (OH)2D3
Parathormone
Ostéomalacie Hyperparanthyroïdie
(Hyperplasie adénome)
Ostéodystrophie rénale
Cours de Néphrologie P a g e | 106
C. Manifestations cardiovasculaire
1. Hypertension artérielle (HTA)
2. Retentissement cardiaque
c) Péricardite : stade 5
Rarissime de nos jours.
Cours de Néphrologie P a g e | 107
D. Manifestations hématologiques
1. Anémie
2. Caractéristiques
3. Déficit immunitaire
E. Autres manifestations
1. Endocriniennes et métaboliques
a) Centrales :
Stade 5 : [ ], somnolence
Stade 3-4-5 : traquer la complication
Désordres hydro-électrolytique (hypo Na+)
AVC
Intoxication médicamenteuse
sepsis
b) périphérique : polynévrite (stade avancé) sensitive
(dysesthésies, impatiences), moins sévère que neuropathie
diabétique
! pfs induite par médicaments (nitrofurantoïne)
3. Digestives
4. Hyperuricémie
Traitement
A. Restriction protidique ?
Effet bénéfique démontré sur la progression de l’IRC chez
l’animal … beaucoup moins évident chez l’homme
Par ailleurs, risque de dénutrition (surtout patients âgés) et
de qualité de vie et auto-restriction apport protéique avec
progression IRC.
apport en protéines recommandé si IRC : 0,8 à 1g/kg/j
Apport protidique doit être constitué, au moins pour moitié,
de protéines de haute valeur biologique (viande, poisson,
volaille, œufs)
Maintenir apport calorique suffisant (30 calories/kg/j)
Recourir à l’aide d’une diététicienne si nécessaire
(exemple : tableaux I et II)
Evaluation de l’observance : mesure l’excrétion d’urée
urinaire sur récolte de 24h
A l’état stable : 1g = apport de 3,5 prot. Environ.
2. Prévention de l’acidose
3. Prévention de l’hyperkaliémie
D. Traitement de l’HTA
Impératif, en vue de :
1. Principes
3. Résultats
VIII. En résumé
I. Choix du traitement
A. Indications
B. Bilan pré-greffe
C. Le donneur
D. La réaction allo-immune
E. Greffe et période post-opératoire
F. Complication médicales
G. Résultats
I. Choix du traitement
A. Quel traitement ?
La transplantation (TP rénale est le traitement de choix
car offrant la meilleure qualité de vie ; les techniques de dialyse sont
un traitement :
B. Quand choisir ?
Dès que la clair. Créat. Approche de 20ml/min, ce qui
permet de :
A. Indications
1. Quand commencer ?
Idéalement, avant l’apparition de symptômes cliniques ou
biologiques.
Biologiques (habituellement clair. Créat.< 10ml/min,
hyperkaliémie, acidose métabolique)
Clinique (dégradation état général, asthénie,
hypervolémie sévère, troubles digestifs …)
B. Contre-indications
Patients ceux chez lesquels l’instauration du traitement paraît
peu compatible avec une qualité de vie acceptable (grand-âge,
démence, comorbidité majeure).
Evaluer :
Le désir de vivre
Le soutien de l’entourage
Le poids de la comorbidité (et pronostic vital)
F. Régime et médicament
a) Redouter la dénutrition, en particulier chez le patient âgé en
HD (perte acides aminés dans le dialysat, catabolisme
protéique induit par l’acidose …)
Apport protidique d’au moins 1,2g/kg/j, énergétique
d’au moins 30 à 35 kcal/kg/j
Evaluation périodique par diététicienne entraînée
b) Adaptation de la posologie des médicaments
Concertation avec le néphrologue
G. Pathologie du dialysé
1. Complications aiguës
2. Au long cours
a) Complications cardiovasculaire
Athérosclérose diffuse
Valvulopathie calcifiée
b) Complications phospho-calciques et ostéo-articulaires :
Hyperparathyroïdie secondaire évolutive, nécessitant
parfois la prescription de cinacalcet et une
parathyroïdectomie subtotale
Calcifications des tissus mous (favorisées par un produit
phosphocalcique élevé) nécessitant des chélateurs du
phosphore et parfois une intensification de la dose de
dialyse.
c) Infections :
Bactériennes (accès vasculaire risque d’endocardite)
Virales (hépatite chronique B et C, à éviter par des
mesures d’hygiène strictes au cours des séances)
d) Problèmes psychologiques et sociaux (affection chronique,
perte d’autonomie …) : rôle de l’entourage.
e) Amylose à β2-microglobuline (s’accumulant au cours de
l’IRC) :
Syndrome du canal carpien
Ostéoarthropathie érosive.
Cours de Néphrologie P a g e | 133
A. Indications
Tout insuffisant rénal terminal : qui a une espérance de vie
d’au moins 5 ans dont le risque opératoire n’est pas prohibitif chez
lequel il n’y a pas de c-i au traitement immunosuppresseur.
B. Bilan pré-greffe
1. Particularités tenant à la nature de la néphropathie
2. Evaluation générale
Bilan cardio-vasculaire
Echographie cardiaque (FEVG)
Dépistage d’une maladie coronarienne (scintigraphie
d’effort, éventuellement coronarographie)
Dépistage d’une athéromatose iliaque susceptible de
compromettre l’anastomose artérielle (angio)
Bilan hépatique (surtout si hépatite B/C chronique)
Bilan urologique éventuel
Recherche d’une néoplasie méconnue, notamment
prostatique ou gynécologique
Recherche d’un foyer infectieux en particulier dentaire ou
ORL
Examen sérologiques (VIH, hépatite B et C, CMV, EBV,
Herpès, toxoplasmose, syphilis).
Cours de Néphrologie P a g e | 134
3. Examens immunologiques
Typage HLA
Recherche d’alloanticorps anti-HLA (polytransfusé, grossesse
multiples)
C. Le donneur
1. Donneur décédé
2. Donneur vivant
Avantages :
Taux de servie du greffon légèrement plus élevé quand
donneur HLA identique ou haplo-identique
Caractère programmable de la TP : peu ou pas d’attente
en dialyse, préparation du receveur
Conditions pour être donneur :
être apparenté ou tout au moins très attaché au receveur
ne subir aucune pression
avoir reçu une information complète
avoir satisfait à une mise au point faisant la preuve de
l’absence de toute c-i au don de rein
D. La réaction allo-immune
Comporte successivement : reconnaissance immune,
transmission du signal, synthèse d’interleukine (notamment d’IL 2),
proliférative hymphocytaire.
b) Azathioprine (IMURAN)
Leucopénie
Perte (modérée) de cheveu
Métabolisation azathioprine inhibé par allopurinol
ne pas associer les 2.
c) Mycophénolate (CELL-CEPT)
Effets rénaux
Néphrotoxicité (vasoconstr. Artériole afférent)
HTA
uricémie, kaliémie
Effets extrarénaux
Hypertrichose
Hypertrophie gingivale
Nombreuses interactions médicamenteuses.
Principaux médicaments
Cyclosporinémie
f) Sirolimus (RAPAMUNE)
Thrombopénie
Dyslipémie
Retard de cicatrisation
g) Rejet chronique du greffon
Chronologie :
0-1 mois : bactéries ordinaires
1-6 mois : agents opportunistes
> 6 mois : infections virales chroniques
CMV (n°1 morbidité infectieuse)
Présentation : t°, s° mononucléosique, pneumopathie
interstitielle
Diagnostic : antigénémie spécifique
Prévention (chez les receveurs à haut risque) et
traitement : ganciclovir (CYMEVENE)
Autres infections :
EBV
Herpès (oral, génital, zona)
Hépatite B, C chronique
Tractus urinaire
Pneumopathies (germes ordinaires et opportunistes)
Méningo-encéphalite (Listeria …)
hospitaliser
Toutes les infections aiguës sont traitables
diagnostic précoce
b) cardio-vasculaires
HTA :
Fréquente (50% des greffés)
Causes : reins propres, greffon (sténose artérielle, rejet ;
chronique, récidive), médicaments (cyclosporine,
tacrolimus)
Cardiopathie ischémique : 1ère cause de mortalité à long terme
après TP.
c) Digestive
Ulcère gastro-duodénal
Perforation intestinale.
d) Squelettiques
Nécrose épiphysaire
Ostéoporose
G. Résultat
1. Survie (%)
5 ans 10 ans
Patient 95 90
Greffon 70 60