LA PHRASE BTS

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LA PHRASE ET SON ENVIRONNEMENT

1-Définition de la phrase
La phrase est un groupe de mots ayant un sens complet. Elle commence par une lettre
majuscule et se termine par un point. Elle peut aussi se terminer par un point d’interrogation,
d’exclamation ou par des points de suspension.
Exemple : Ali mange du riz.
2-Identification des constituants de la phrase
Les constituants de la phrase sont : le groupe sujet et le groupe verbal qui sont tous deux des
groupes obligatoires. On ne peut ni les supprimer ni les déplacer.
Exemple : Mon père / achète des journaux.
« GS » « GV »

3- Les formes de phrase


On distingue :
A-Forme affirmative/Négative
-Affirmative : qui ne comporte pas de négation. Exemple : Les enfants vont à l’école.
ELARGISSEMENT : La forme affirmative est aussi appelée forme positive.
-Négative : qui porte une marque de négation (ne…pas, ne…point, ne…jamais,
ne…guère…). Exemple : Les enfants ne vont pas à l’école.

B-Forme emphatique/Neutre
-Emphatique : qui permet d’insister sur un élément de la phrase.
Exemple : Ce sont les élèves les plus vieux qui bavardent
-Neutre : qui n’insiste sur aucun mot en particulier. On parle de tournure neutre.
Exemple : Les élèves les plus vieux bavardent.

C-Forme personnelle/impersonnelle
La phrase impersonnelle a comme sujet le pronom personnel « il ». Ce sujet ne représente
rien, personne, pas un sujet bien précis. Il est indéterminé. Le « il » est appelé sujet apparent.
Exemple : Il est bon de respecter la nature. (Qui est-ce qui est bon de respecter la nature ?)
Réponse : Il, on ne le connait pas.
La phrase personnelle est toute phrase qui n’est pas impersonnelle. Le sujet est connu,
précis. Exemple : Le respect de la nature est bon. (Qu’est-ce qui est bon ?)
Réponse : Le respect de la nature

D-Forme active/Passive
Active : lorsque le sujet est actif, actionne sur le complément (fait l’action).
Exemple : Je prends le petit déjeuner.
Passive : lorsque le sujet subit l’action. Exemple : Le petit déjeuner est pris.
4- Les types de phrase
Il existe quatre types de phrase :
-Impérative ou injonctive : donne un ordre, un conseil, exprime un souhait ;
Exemple : Sors d’ici ! Ne pas sortir avant 10 heures.
ELARGISSEMENT : La phrase est dite injonctive lorsque le verbe est à l’infinitif et elle
est dite impérative lorsque le verbe n’est pas à l’infinitif mais plutôt à l’impératif.

- Exclamative : exprime une exclamation, une forte émotion de joie, de douleur…


Exemple : Quelle belle voiture !
ELARGISSEMENT : Les interjections (ah !, oh !, ouf !...), les onomatopées
(glouglouglou ! boum !, patatras !...) sont aussi des phrases exclamatives.

-Interrogative : pose une question


Exemple : As-tu eu cours aujourd’hui ?

ELARGISSEMENT: L’interrogation peut être partielle ou totale.


-Totale : lorsqu’elle porte sur toute la phrase et admet une réponse par oui ou par non.
Exemple : Les enfants ont-ils cueilli des fruits ? Oui/Non
Lorsque l’interrogation totale se combine avec la forme négative, la réponse attendue sera si
ou non. Exemple : Les enfants n’ont-ils pas cueilli les fruits ? Si ou non
-Partielle : si elle ne porte que sur un élément de la phrase. Elle est introduite par des
adverbes interrogatifs ou des pronoms. La réponse attendue ne peut être oui, si ou non.
Exemple : Qui a cueilli les fruits ? Les enfants

-Déclarative : informe simplement.


Exemple : Ali va à l’école.

5-La phrase simple et ses variantes


La phrase simple est une phrase qui contient un seul verbe. Il en existe deux sortes :
-La phrase verbale : c’est une phrase qui est constituée autour d’un verbe noyau conjugué ou
à l’infinitif. Exemple : Jessica essuie le tableau.
-La phrase averbale ou non verbale : c’est une phrase ne contenant pas de verbe. On en
distingue plusieurs types :
-La phrase nominale qui repose sur un nom. Exemple : Quelle belle histoire d’amour !
-La phrase adjectivale qui repose sur un adjectif. Exemple : Incroyable cette histoire.
-La phrase adverbale qui repose sur un adverbe. Exemple : Heureusement pour moi.
-La phrase mot qui est constituée d’un seul mot. Exemple : Silence !
6-La phrase complexe et ses composantes
a- Définition de la phrase complexe
La phrase complexe est une phrase qui contient plusieurs verbes conjugués, un verbe noyau
et un ou plusieurs verbes secondaires. Ces verbes sont tenus entre eux par un lien de
subordination ou de dépendance. Dans une phrase complexe, il y a autant de propositions que
de verbes conjugués.
ELARGISSEMENT : La phrase composée contient aussi plusieurs verbes conjugués
mais sans lien de subordination entre eux.

b- Notion de proposition

-Une proposition est un ensemble de mots regroupés autour d’un verbe pour
exprimer une idée ou un fait. Des propositions peuvent constituer une phrase.
On distingue plusieurs types de propositions :
-La proposition indépendante : c’est une proposition qui a un sens par elle-même ; elle ne
dépend d’aucune autre proposition. Elle se suffit donc à elle-même.
Lorsqu’il y en a plusieurs dans une phrase, elles sont soit juxtaposées soit coordonnées.
 Les propositions indépendantes sont dites juxtaposées si elles sont reliées par un
signe de ponctuation notamment la virgule.
Exemple : le hibou s’agitait dans sa cage, il voulait sortir.
 Les propositions indépendantes sont dites coordonnées lorsqu’une conjonction de
coordination (mais, où, et, donc, or, ni, car) les relie.
Exemple : Bilé hésita et ouvrit la cage.

-La proposition principale est la proposition qui ne dépend d’aucune proposition mais au
moins une proposition dépend d’elle. Exemple : j’ai vu l’enfant que tu cherches.
‘’J’ai vu l’enfant’’ : proposition principale
-Les propositions subordonnées dépendent de la proposition principale et ne peuvent exister
seules « sauf dans les phrases inachevées à l’oral en particulier ». Elles sont toujours
introduites par un mot de liaison.. Exemple : j’ai vu l’enfant que tu cherches. ‘’que tu
cherches’’ : proposition subordonnée.
On distingue :
-la proposition subordonnée relative : La subordonnée relative, appelée la relative, est
introduite par un pronom relatif simple (qui, que, dont, où…) ou par un pronom relatif
composé (à qui, auquel, à laquelle, lesquels, lesquelles etc.) qui la relie à son antécédent. Et,
l’antécédent est le nom ou le pronom relatif ou bien le syntagme nominal qui précède un relatif
ou une proposition auquel ou à laquelle ce dernier se rapporte. Dans « l’endroit dont je parle »,
endroit est l’antécédent.

On distingue deux types de subordonnées relatives :

1. la subordonnée relative déterminative : Elle détermine la proposition principale. Sans elle,


celle-ci n’est pas clairement indiquée ou désignée. Elle ne peut être supprimée de la proposition
principale au risque de modifier le sens de la phrase.
Exemple : La voiture que nous avons achetée est belle. Ici, que nous avons achetée est la
proposition subordonnée déterminative ; elle indique de quelle voiture il s’agit et donne ainsi
un sens à la proposition principale la voiture est belle.

2. la subordonnée relative explicative ou appositive : Elle ne donne qu’une simple explication


sur la proposition principale. Sa suppression ne modifie pas le sens de la phrase.

Exemple : La chaussure noire, qui scintille, appartient à Jean. Ici, qui scintille est la relative
explicative qui porte une simple explication dans la phrase. La principale information est : la
chaussure noire appartient à Jean.

-la proposition subordonnée complétive : La proposition subordonnée complétive a trois


composantes :

 La complétive conjonctive : elle est introduite par la conjonction de


subordination que ou par les locutions conjonctives « ce que, de ce que, par ce que, en
ce que, à ce que… » et complète la plupart du temps le verbe de la proposition
principale, comme le ferait un syntagme nominal complément d’objet. Elle fait partie
du groupe verbal.
Ex : Il affirme que le professeur viendra.
Les stagiaires s’en tiennent à ce qu’il dit.

 La complétive interrogative indirecte : elle est introduite par un mot


interrogatif (si, qui, quand, lequel, comment, combien, que…) et qui dépend d’un
verbe principal exprimant une interrogation implicite ou explicite (demander, se
demander, dire…).
Ex : Dites-moi qui vous êtes. Je demande quand vous venez.

 La complétive infinitive : dans les propositions, le verbe à l’infinitif possède


son propre sujet.
La proposition infinitive ne se rattache à la principale par aucun mot subordonnant.
Ex : Je vois chanter le coq. Je réalise les politiciens vendre l’illusion.

 la proposition subordonnée circonstancielle : La subordonnée circonstancielle


a plusieurs composantes : la circonstancielle de but, de cause, de lieu, de conséquence,
de comparaison, de concession, de condition, de temps, de participe ou participiale…
Toutes ses composantes se recoupent en un point, elles sont introduites par une
conjonction de subordination ou une locution conjonctive sauf le cas de la participiale.
Quant à la fonction de la proposition circonstancielle, elle est complément circonstanciel
de la circonstance afférente. Ainsi, l’on a des fonctions de complément circonstanciel
de temps, de cause, de lieu… du verbe de la proposition principale.
 La proposition participe ou participiale a pour noyau un verbe au participe
présent ou passé dont le sujet est distinct de celui du verbe de la principale. Mieux, c’est
une proposition subordonnée circonstancielle dont le verbe est au participe présent ou
au passé. Il a un sujet qui lui est propre et ne dépend pas d’un mot de la proposition
principale.

Ex : le beau temps revenant, nous pourrons reprendre nos sorties.

L’orateur prit la parole, le silence rétablit

 La proposition subordonnée circonstancielle de temps, appelée temporelle, indique


si l’action exprimée par le verbe de la principale est postposée ou antéposée ou bien
simultanée à son verbe. Elle exprime l'idée du temps.

Les principales conjonctions ou locutions conjonctives qui introduisent la proposition


subordonnée circonstancielle de temps sont :

Lorsque , quand , pendant que , tandis que , maintenant que , avant que , depuis que , comme
, dès que , une fois que , après que , aussitôt que , au moment où , en même temps que ,
jusqu’à ce que , aussi longtemps que , en attendant que…

Lorsque vous aurez terminé, vous me préviendrez

 La proposition subordonnée circonstancielle de cause ou causale indique pourquoi,


pour quel(s) motif(s) s’effectue l’action exprimée par le verbe de la principale. Elle
exprime donc l'idée de cause. Les principales conjonctions ou locutions conjonctives
qui introduisent la proposition subordonnée circonstancielle de cause sont :

Attendu que, comme, étant donné que, parce que, vu que, sous prétexte que…

Comme tu as faim, mange cette galette.

 La proposition subordonnée circonstancielle de but, appelée finale, indique dans


quelle intention s’effectue l’action exprimée par le verbe de la principale. Elle exprime
donc l’idée de but.

Les principales conjonctions ou locutions conjonctives qui introduisent la proposition


subordonnée circonstancielle de but sont :

Afin que, que, pour que, de crainte que, de peur que…

.Fermez la fenêtre de crainte que le petit ne prenne froid.

 La proposition subordonnée circonstancielle de conséquence ou consécutive,


indique le résultat de l’action exprimée par le verbe de la proposition principale. Elle
exprime donc l’idée de conséquence.

Les principales conjonctions ou locutions conjonctives qui introduisent la proposition


subordonnée circonstancielle de conséquence sont :

de telle sorte que, si.....que , en sorte que , de telle manière que tant....que , de telle manière ,
au point que , tellement que , trop/assez...pour que ,si bien que ,de façon que ,tel que ,sans
que…
Il pleut tant si bien qu'on ne puisse aller se promener.

 La proposition subordonnée circonstancielle de concession (concessive) dite parfois


d'opposition ou de restriction marque une opposition avec le fait exprimé par le verbe
de la proposition principale. Elle indique ce qui aurait pu s'opposer à la réalisation du
fait ou de l'action exprimée dans la principale.

Les principales conjonctions ou locutions conjonctives qui introduisent la proposition


subordonnée circonstancielle de concession sont :

Au lieu que, quoique, Bien que, quoi que, encore que, loin que, si...que, même si, quand
même, quelque...que, sauf que…

Quelles que soient les difficultés, je ne perds pas courage.

 La proposition subordonnée circonstancielle de condition ou conditionnelle,


indique à quelle condition se fait l’action exprimée par le verbe de la proposition
principale.

Les principales conjonctions ou locutions conjonctives qui introduisent la proposition


subordonnée circonstancielle de condition sont :

Si, à moins que, à condition que, à supposer que, pour peu que, pour vu que, en attendant
que, suivant que, selon que, au cas où, dans l’hypothèse…

Si je l'aurais su, je vous l'aurais dit.

 La proposition subordonnée circonstancielle de lieu indique à quel lieu est soumise


l'action de la proposition principale.

La proposition subordonnée circonstancielle de lieu est introduite par l'adverbe de lieu où


employé comme conjonction, ou par l'une des locutions adverbiales d'où, par où, jusqu'où…

Je retourne d'où je suis venu.


 La proposition subordonnée circonstancielle de comparaison, appelée comparative,
marque un rapport de comparaison avec le fait exprimé par le verbe de la proposition
principale. Mieux, elle établit entre la principale et la subordonnée, une comparaison,
un rapport d’égalité ou d’inégalité ou un rapport de proportion.

Elle est introduite par les locutions ou les conjonctions qui introduisent :

-la comparaison : de même que, ainsi que, tel que, comme…

L’égalité ou l’inégalité : ainsi…que, autant…que, plus/moins…que, autre…que…

La proportion : d’autant plus…que, dans la mesure …où, à la mesure que…

Cet élève travaille mieux que je croyais.


 La proposition subordonnée circonstancielle d’addition établit entre la principale et
la subordonnée un rapport d’addition. Elle est introduite par les locutions conjonctives :
outre que, en outre, de plus…
Outre que les stagiaires étudient les langues, ils font des travaux pratiques.

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