PSAUME 41 2-3
PSAUME 41 2-3
PSAUME 41 2-3
Un Psaume est une parole que Dieu aime entendre monter de nos
âmes. Et justement, mon âme désire-t-elle Dieu un peu, beaucoup,
passionnément ? Mais le silence divin peut mettre notre vie intérieure
en situation d’exil, comme un animal sans pasteur, comme un cerf
assoiffé. Le cerf ou la biche du psaume soupire, languit, halète et cire
de soif, parce que le cours d’eau est à sec au fond de la vallée. Ainsi,
l’âme a tout un pèlerinage intérieur à faire pour trouver l’eau vive qui
sourd au plus profond d’elle-même : Dieu vivant en elle et pas elle.
Et le moyen le plus sûr pour le psalmiste est de rencontrer Dieu
au Temple, en se présentant face à lui : être admis en sa présence, se
faire vois, lui parler et le prier, pour finalement voir sa face. L’âme peut
ainsi reprendre vie dans cette communion qui lui confère la grâce. Ces
versets expriment-ils les sentiments du Christ sur la Croix ? Et
inspirent-ils notre désir de Dieu au cœur du Carême ?
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Nos journées sont souvent submergées. Chercher Dieu en fait-il
explicitement partie sur nos agendas ? Comment avoir l’intelligence de
laisser de la place à la providence divine ? Nous pourrions déjà choisir
d’ouvrir des brèches dans nos emplois du temps, lorsqu’un évènement
inattendu survient.
L’émerveillement surgit quand le temps est suspendu par un regard,
un silence, un sourire discret, la beauté de l’infiniment petit ou
l’envahissement de l’infiniment grand. Dieu n’est pas toujours là où on
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l’attend, mais il nous invite à prendre conscience de sa présence dans
chaque instant de grâce.
PRIER
Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre.
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis.
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de Ton ombre rien que pour
aujourd’hui.
Si je songe à demain, je crains mon inconstance, je sens naître en mon
cœur la tristesse et l’ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance rien que pour
aujourd’hui.
Je dois Te voir bientôt sur la rive éternelle, ô Pilote Divin, dont la main
me conduit sur les flots orageux, guide en paix ma nacelle rien que pour
aujourd’hui.
Saint Thérèse de l’Enfant-Jésus