FCE1 Livret Exercises

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Université de Lille

Département de Physique

«À ceux qui ne connaissent


rien aux mathématiques, il est
difficile de transmettre le
sentiment de la beauté de la
nature, de sa beauté la plus
profonde»
Richard Feynman
FCE1 - Livret d’exercices

University of Lille
Department of Physics

6 septembre 2022
Table des matières
1 Préambule 5
1.1 Rédaction de la solution d’un problème . . . . . . . . 5
1.2 Compétences mathématiques attendues en fin de semestre 7
1.2.1 Trigonométrie élémentaire . . . . . . . . . . . . 7
1.2.2 Fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.3 Dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.4 Calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.5 Vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2 Cinématique 13

3 Dynamique 21
3.1 Les lois de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2 Interactions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.2.1 Interactions gravitationnelles . . . . . . . . . . 24
3.2.2 Interaction coulombienne . . . . . . . . . . . . 32
3.2.3 Forces de Lorentz . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.2.4 Forces de frottements, de contact et de liaison . 43

4 Travail et energie 51

5 Miscellaneus 61
5.1 Liste des constantes physiques . . . . . . . . . . . . . . 61
5.2 Alphabet grec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

3
1 Préambule
Ce document précise ce qui sera évalué lors des devoirs surveillés ou
examens. Il est important de souligner que ce qui suit n’est pas ex-
haustif et ne peut en aucun cas se substituer à ce que vous préciseront
vos enseignants.

1.1 Rédaction de la solution d’un problème


La qualité de la rédaction est un élément fondamental de tout écrit
scientifique y compris vos copies d’examens ! La rédaction doit être à
la fois claire pour faciliter la lecture, mais aussi démontrer la rigueur
de vos raisonnements. Ceci signifie que les calculs doivent toujours
être accompagnés de phrases explicitant par exemple les hypothèses
faites, les théorèmes utilisés. De plus n’oubliez pas qu’un schéma est
souvent indispensable en Physique pour raisonner, expliquer ou tout
simplement définir des variables, des axes ou un système.

En ce qui concerne les calculs ...

Il est important (sauf indication explicite contraire dans un


énoncé) de ne pas mélanger calcul littéral (encore appelé cal-
cul analytique ou calcul formel) et application numérique (uti-
lisation des valeurs affectées à chacune des variables dans le problème
traité). En effet, lorsqu’on veut relire un raisonnement soit pour le vé-
rifier, soit pour rechercher une erreur, il est beaucoup plus simple de
le faire sur des résultats analytiques que numériques. Et surtout, le
résultat analytique permet de discuter la signification phy-
sique de l’équation et de faire une analyse dimensionnelle

5
1 Préambule

permettant, entre autres, de vérifier la cohérence du résul-


tat.
Il est important que vous preniez cette habitude dès le début de
vos études supérieures. Aucun des points du barème affecté au calcul
analytique ne pourra être attribué si vous avez mélangé calcul littéral
et numérique (sauf si cela est exceptionnellement et explicitement de-
mandé dans l’énoncé) ! De plus vous devez veiller à ce que le résultat
analytique final soit présenté sous la forme la plus élégante et la plus
compacte possible. Il doit être mis clairement en évidence (en l’enca-
drant). Lors du passage à l’application numérique, il est recommandé
d’exprimer les grandeurs intervenant dans le résultat dans les unités de
base du système international. N’oubliez pas d’indiquer pour chaque
grandeur figurant dans le résultat littéral l’unité qui sera employée
lors de l’application numérique qui va suivre.
Une part importante des barèmes sera affectée au soin avec lequel
les calculs seront rédigés.

Exemple :

Si vous devez obtenir la valeur de la vitesse v à l’aide de l’équation


2a
3v+b = c et que vous savez que a = 3, 0 m ; b = 4, 0 m/s et c = 1, 0 s,
vous devez présenter les calculs sous la forme suivante 1 :
3v+b = c ⇔ 2a = c (3v + b) ⇔ 3v + b = c ⇔ 3v =
2a 2a 2a−bc
c ⇔
v= 2a−bc
3c = 0, 67 m/s
Vous ne devez pas introduire les valeurs numériques de a, b ou c dans
le calcul formel (littéral) même si cela semble (par hasard !) faciliter
le calcul. Si vous introduisez les valeurs numériques dans les formules,
vous perdez une bonne partie de la signification physique des équations
ainsi que leur généralité
Enfin votre calcul ne doit pas s’arrêter en route : 3v = 2a−bc
c n’est
pas un résultat acceptable par exemple.

1. Si vous êtes sûrs de vous, il est évidemment possible de présenter le calcul


avec moins de lignes intermédiaires

6
1.2 Compétences mathématiques attendues en fin de semestre

1.2 Compétences mathématiques attendues en


fin de semestre
La modélisation physique nécessite un minimum de techniques ma-
thématiques, entre autres de savoir dériver et intégrer les fonctions
simples. Les formules élémentaires de trigonométrie et l’utilisation du
cercle trigonométrique pour retrouver facilement certaines d’entre elles
doivent être maîtrisées rapidement en ce début de semestre. Nous rap-
pelons ici pour exemple quelques-unes des formules indispensables à
savoir ou à savoir retrouver.

1.2.1 Trigonométrie élémentaire


1
B
sin θ M
θ
θ
0 cos θ 1

A C

Dans un triangle rectangle


— cos2 θ + sin2 θ = 1
— sin θ = BC
AC

— cos θ = BC
AB

— tan θ = cos θ = AB
sin θ AC

Sur le cercle trigonométrique


Le cercle trigonométrique sert à repérer et à mesurer la valeur de
certains angles, ainsi que le cosinus, le sinus et la tangente de ceux-ci.
Ce cercle a un rayon de longueur unitaire.

7
1 Préambule

Savoir retrouver avec le cercle trigonométrique :


— sin(−x) = − sin x ; cos(−x) = cos x ; tan(−x) = − tan x
— sin(0) = 0 ; cos(0) = 1 ; √
— sin π6 = 12 ; cos π6 = 23 ;
 
√ √
— sin π
= 2
; cos π
= 2
 
4 √2 4 2
— sin 3 = 2 ;
π 3
cos π3 = 12 ;
 

— sin 2 =1
π
; cos π2 = 0 ;
— sin 2 ± x = cos x ;
π
cos π2 ± x = ∓ sin x ;
 

— cos (π + x) = − cos x . . .

Connaître les relations


— sin(a ± b) = sin(a). cos(b) ± cos(a). sin(b)
— cos(a ± b) = cos(a). cos(b) ∓ sin(a). sin(b)
La mesure des angles est exprimée en radians, unité internationale.

1.2.2 Fonctions

Il est indispensable de savoir établir rapidement une représentation


graphique précise des fonctions simples, composées à partir des fonc-
tions élémentaires (exp, ln, sin, cos, tan), comme x(t) = x0 exp(−t/τ )

8
1.2 Compétences mathématiques attendues en fin de semestre

par exemple sans recourir à l’étude d’un tableau de variation mais en


précisant la valeur caractéristique t1/2 en fonction du paramètre τ :
t1/2 = τ ln 2, ainsi que sa signification physique.

1.2.3 Dérivation
La dérivée de la fonction f est notée en f ′ en mathémathique, mais
la physique privilégie la notation dx
d
f . On utilise aussi des notations
spécifiques pour désigner la dérivée par rapport au temps qui s’écrit
avec un point surmontant la lettre : f˙, la dérivée seconde s’écrivant f¨
(« notation de Newton »).
df f (a+h)−f (a)
dx (a) = limh→0 h

Règles générales de dérivation


— Constante : dx d
f (y) = 0 (si y indep de de x)
— Linéarité : dx (αf (x) + βg(x)) = α dx
d d
f (x) + β dx
d
g(x).
— d df
Produits : dx (f (x) · g(x)) = dx · g(x) + f (x) · dxdg
(x)
— Composée : dx f [g(x)] = dg (g(x)) · dx (x)
d df dg

Dérivées usuelles
— dx x = r x
d r r−1 , r∈R
— d x
dx e = e x d
dx ln(x) = x1 , x > 0.
— dx sin(x) = cos(x)
d
dx cos(x) =
d
− sin(x).
— dx tan(x) = cos2 (x) = 1 + tan (x).
d 1 2

9
1 Préambule

1.2.4 Calcul intégral


Rb
S= a f (x)dx = [F (x)]ba = F (b) − F (a)

Propriétés de l’intégrale
— Linéarité : (a f (x) + dx = (x) dx + g(x) dx
R R R
Rc
b, g(x)) Rb
a f Rc
b
— Rel. de Chasles : a f (x) dx = a f (x) dx + b f (x) dx et en par-
ticulierR : ab f (x) dx = − ba f (x) dx R
R R

— IPP : f (x) g ′ (x) dx = [f (x) g(x)] − f ′ (x) g(x) dxR


— Changement de variable (si f et φ′ sont continues) : ab f (φ(t)) φ′ (t) dt =
R φ(b)
φ(a) f (x) dx
Rb 1 R cb
et en particulier : a f (ct) dt = c ca f (x) dx

1.2.5 Vecteurs
Vecteur :

Un vecteur est représenté par un segment orienté (une flèche) ayant


pour extrémités un point de départ et un point d’arrivée. L’emplace-
ment dans le plan ou l’espace n’a pas d’importance, deux déplacements
de deux points d’origine distincts peuvent correspondre au même vec-
teur, seuls comptent sa longueur, sa direction et son sens. Il est donc
possible de le faire glisser librement dans le plan, parallèlement à lui-
même.

10
1.2 Compétences mathématiques attendues en fin de semestre

Composantes d’un vecteur :


La décomposition d’un vecteur de l’espace dans un repère ortho-
normé doit être parfaitement maîtrisé. Dans le repère orthonormé
R = (O, → −
e x, →
−e y, →

e z ) le vecteur →−
r se décompose de la manière sui-
vante

−r = x→ −e x +y→−
ey +z→ −
e z.
Le triplet (x, y, z) forme les composantes du vecteur →−r dans le repère
R

Vecteur position :
−→
La représentation particulière OA de → −r qui va de l’origine O du
repère au point A est appelée le vecteur position du point A.

Produit scalaire :
Le produit scalaire des vecteurs →−
u et →−
v , noté →
−u ·→−
v est égal à 0 si
l’un des deux vecteurs est nul, il vaut ∥ u ∥ × ∥ v ∥ × cos(→

− →
− −
u,→−v ) sinon.
Le produit scalaire est positif si l’angle est aigu et négatif si l’angle
est obtus.

Propriétés du produit scalaire


— →−u ·→
−v =→−v ·→

u

11
1 Préambule

— →−
u ⊥→ −v ⇔ → −
u ·→

v = 0.

− →

— u · u =∥u∥ →
− 2

Dans le repère orthonormé R = (O, → −


e x, →−
e y, →
−e z ) deux vecteurs → −
u
et →

v de composantes respectives (ux , uy , uz ) et (vx , vy , vz ) ont pour
produit scalaire


u ·→

v = ux vx + uy vy + uz vz .

Produit vectoriel :
On définit le produit vectoriel des deux vecteurs → −u et →

v , noté

− →

u ∧ v , comme étant le vecteur :
— normal au plan vectoriel de base (→ −
u,→ −v );

− →
− →
− →

— dont la norme vaut ∥ u ∥ ∥ v ∥ | sin( u , v )|
d
— tel que (→
−u,→−
v , (→

u ∧→
−v )) forme une base directe.

Propriétés du produit vectoriel : Si → −u et →


−v sont colinéaires on a

− →
− →

alors u ∧ v = 0 .
Le produit vectoriel est antisymétrique : →

u ∧→−
v = −→ −
v ∧→ −u

Base orthonormée directe de l’espace :


Ensemble de trois vecteur → −e x, →
−e x et →
−e z vérifiant les propriétés
suivantes
— → −ex·→ −
e x = 1, →
−ey ·→−
e y = 1, →−
ez ·→−ez =1
— e x · e y = 0, e y · e z = 0, e x · −

− →
− →
− →
− →
− →ez =0
— e x ∧ e y = e z , e y ∧ e z = e x, →

− →
− →
− →
− →
− →
− −
ez ∧→ −ex=→ −
e y.
Les composantes (ux , uy , uz ) dans une base orthonormée directe
(→
−e x, →

e y, →

e z ) d’un vecteur →−u quelconque sont définies par les re-
lations
x=→ −u ·→
−e x, y = →−
u ·→−e y, z = →−
u ·→−e z.

12
2 Cinématique

* Exercice 1


Sur chacun des schémas
→ de la figure 2.1, est défini un vecteur A ,
− →−
une base orthonormée i , j et un angle caractéristique défini, selon
le cas, par rapport à la direction verticale ou horizontale.

Figure 2.1


Exprimer
→ les composantes de chaque vecteur A n dans chaque base
− → − 
i , j , en fonction du cosinus et/ou du sinus de l’angle indiqué ;


ainsi que de la normeAn = 
∥ A n ∥ . On donnera l’expression vectorielle

− →
− →−
de A n dans la base i , j .

* Exercice 2

− √ − →
− √ −
On considère le vecteur A = 3.→ ex−→ −ey , B =→ −e x − 2.→ e y et

− →
− √ →
− →
− →
− →
− →

C = − e x − 3. e y − e z ou ( e x , e y , e z ) constitue une base ortho-
normée.

13
2 Cinématique

1. Calculer la norme de chacun de ces vecteurs.



− →

2. Montrer que les vecteur A et C sont orthogonaux.

− →−
3. Calculer le produit scalaire A . B et en déduire l’angle que font
ces deux vecteurs entre eux. Faire de même pour trouver l’angle

− →

que font les vecteurs B et C entre eux.
4. Soit →−
u B le vecteur unitaire ayant la même direction et le même


sens que le vecteur B .
a. Exprimer → −
u B dans la base (→−e x, →

e y, →

e z)


b. En déduire la projection (orthogonale) du vecteur C selon


l’axe du vecteur B . Retrouver ce résultat en utilisant le ré-
sultat établi en 3.

* Exercice 3
Soit →

r (t) un vecteur dépendant du temps. Dans le repère ortho-
normé R = (O, →−e x, →

e y) :


r (t) = cos(2t) · →

e x + t3 + 2 · →

 
ey (2.1)

1. Quelles sont les composantes du → −


r (t) dans le repère R. Que

− →

vaut r (t = 0) noté r (0)


2. Calculer les composantes du vecteur →

v (t) = d r (t) et donner son
dt
expression vectorielle dans R.
3. Calculer les composantes du vecteur →− Rt → −
w (t) = t=0 v (t) dt. Pour

− →
− →
− →

quel vecteur A a t-on w (t) = r (t) + A ?

* Exercice 4

1. Un mobile en mouvement circulaire uniforme est-il accéléré ?


2. Dans le repère (0, →

e x, →

e y, →

e z ) le vecteur vitesse d’un point est


v à la date t. Variera–t–il au cours du temps si le point est
animé
a) d’un mouvement rectiligne uniforme ?

14
b) d’un mouvement rectiligne uniformément retardé ?
c) d’un mouvement circulaire uniforme ?
3. Une balle de ping - pong rebondit sur un miroir horizontal. Les
vitesses de la balle et de son image sont-elles de même signe :
a) Si la verticale est orienté vers le haut ?
b) Si la verticale est orienté vers le bas ?
4. Qu’appelle-t-on un référentiel ? un repère ? Rédiger une défini-
tion et donner un exemple. (DS 2016)

* Exercice 5
Une bille, assimilée à un point, est lancée dans une gouttière inclinée
et la remonte. Dans le repère (O, → −
e x ), (ascendant) choisi selon sa
trajectoire, à la date t = 0, le point occupe la position M0 (x0 = 5 m)
et a une vitesse →−
v 0 = v0 →
−e x . Il est soumis à l’accélération →

a = a→ −e x.
1. À quelle date t1 et en quel point M1 la bille
s’arrête–t–elle ?
2. À quelle date t2 repasse–t–elle en M0 ? Quel est alors son vecteur
vitesse ?
3. À quelle date t3 passe–t–elle à l’origine ?
4. Préciser les phases de son mouvement pour t ≥ 0.
Application numérique v0 = 3 m.s−1 ; a = −2 m.s−2 .

** Exercice 6 Exercice de référence


Un véhicule se déplace sur une route rectiligne horizontale avec une
vitesse constante V0 →

e x . Le conducteur freine jusqu’à l’arrêt complet :
cette phase de freinage est assimilée à un mouvement uniformément
retardé dont la durée est τ . On note la distance D la distance par-
courue par le véhicule durant cette phase. On considère les deux cas
suivants :
1. V = 75 km/h et τ = 13 s. Déterminer →
0
−a et D.
2. V0 = 35 m/s et D = 295 m. Déterminer →

a et τ .

15
2 Cinématique

** Exercice 7
Un train roule à la vitesse de 72 km.h−1 ; après freinage, il ralentit
uniformément de 0, 4 m.s−2 . Trouver la durée de la phase de freinage
et la distance à laquelle elle doit commencer avant l’arrêt du train à
la gare.

** Exercice 8
Un objet est lancé verticalement vers le haut, du point de coordon-


née y0 = 110 m, avec une vitesse initiale V0 = V0 →

e y (V0 = 5 m/s). Il
est constamment soumis à une accélération a = −a→

− −e y (a = 10 m/s2 )
1. Quelle hauteur maximum atteint-il ?


2. A quel instant tf et avec quel vecteur vitesse V f passe-t-il en
y = 0 m?

** Exercice 9
Une voiture se déplaçant en ligne droite effectue une phase de frei-
nage, caractérisée par un mouvement uniformément retardé de la voi-
ture. L’objectif de cet exercice est de déterminer la durée et la distance
de freinage du véhicule.
On choisit le début de la phase de freinage comme instant initial
(t = 0) et on note :
— →−
v0 = →−
v (t = 0) le vecteur vitesse initial de la voiture par rapport
à la route.
— →−a le vecteur accélération de la voiture par rapport à la route.


( a est donc supposé constant sur toute la phase de freinage.)
1. Déterminer les lois horaires régissant l’évolution de la position
et de la vitesse de la voiture par rapport à la route pour t > 0.
2. Déterminer en fonction de a = ||→ −
a || et de v = ||→
0

v || la durée
0
∆t nécessaire à l’arrêt du véhicule.
3. Déterminer en fonction de a et de v0 la distance D parcourue par
la voiture entre l’instant t = 0 et l’instant où la voiture s’arrête.

16
*** Exercice 10
Le diagramme temporel de la vitesse verticale d’un ascenseur est
donné par la figure 2.2.
1. Déterminer graphiquement le distance parcourue par l’ascenseur
pendant les deux premières secondes. Pour cela montrer que la
distance correspond à la valeur de l’aire limitée par OA, l’axes
des abscisses et l’axe vertical passant par A.
2. Calculer également la distance totale parcourue aux dates 3 s et
4 s.
3. Déterminer les accélérations (éventuelles) du point et tracer le
diagramme a = f (t).

v (m/s)
A B
1O

C
O
O 1 t (s)
Figure 2.2

** Exercice 11
Un ballon-sonde M utilisé pour faire des mesures locales dans l’at-
mosphère est lâché au niveau du sol pus s’élève avec une vitesse ver-
ticale →

v 0 supposée constante. Le vent lui communique une vitesse
horizontale →
−v = vx →

u x orientée suivant l’axe Ox proportionnelle à

17
2 Cinématique

son altitude z vx = τz où τ est une constante positive. A l’instant


t = 0, le ballon-sonde est lâché despuis le point O.
On note (x(t), z(t) les coordonnées cartésiennes du point M .
1. En utilisant le vecteur →
−v du ballon-sonde, déterminer les équa-
tions horaires x(t) et z(t) en fonction de →

v , τ et t.
0
2. Déterminer l’équation z(x) de la trajectoire suivie par le ballon-
sonde au cours de son ascension. Quelle est la nature de la tra-
jectoire ?
3. Exprimer dans la base cartésienne (→−
u x, →

u y ) , le vecteur accélé-


ration a (t) du ballon-sonde.

Figure 2.3 – Ballon-sonde

* Exercice 12
On considère un point M se deplaçant dans le plan (O, → −
e x, →

e y)
suivant un mouvement régi par les lois horaires suivantes :

x(t) = A cos(ωt); y(t) = A sin(ωt)

où A et ω sont deux constantes positives.


1. Montrer que la trajectoire est un cercle de rayon A
2. Calculer les composantes du vecteur vitesse en coordonnées Car-
tésiennes. Montrer que le vecteur vitesse est perpendiculaire au
vecteur position.

18
3. Calculer les composantes du vecteur accélération en coordonnées
Cartésiennes. Montrer que le vecteur accélération est colinéaire
au vecteur position mais que son sens est opposé à celui du
vecteur position.

* Exercice 13
Une bille, supposée ponctuelle, fixée à un fil de longueur
√ R = 1, 5 m
décrit un cercle de centre O à la vitesse constante v = 2 m.s−1 .
1. Déterminer les caractéristiques de son vecteur vitesse →−v à un
instant t quelconque.
2. Déterminer les caractéristiques de son vecteur accélération →

a ,
au même instant.
3. Calculer la valeur de sa vitesse angulaire ω.
4. Donner les lois horaires s(t) et α(t) du mouvement de la bille.
5. Calculer la période de son mouvement.

** Exercice 14
Un train dont la vitesse initiale est de 54 km.h−1 a parcouru 600 m
dans les premières 30 s. Déterminer la vitesse et l’accélération du train
à la fin de la 30e seconde
— si le train roule en ligne droite.
— si le train roule suivant une circonférence de rayon R = 1 km.
On supposera accélération tangentielle constante.

19
3 Dynamique

3.1 Les lois de Newton

* Exercice 15
Pour chaque cas, on demande :
— indiquer le système et le référentiel d’étude
— faire le bilan des forces ;
— faire un schéma ;
— donner la relation reliant ces forces, ainsi que le principe de
Newton utilisé,
— le mouvement de l’objet et indiquer le système de coordonnées
le plus adapté au problème.
1. Un livre posé sur une table,
2. Un livre posé sur une table et tiré par un fil horizontal,
3. Une masse accrochée à un ressort horizontal, sans frottement,
4. Un singe immobile sur une liane,
5. Un singe se balançant au bout d’une liane,
6. Une bille tombant dans un liquide visqueux.

* Exercice 16
Répondre aux questions suivantes en justifiant le choix fait. Les
situations suivantes sont décrites dans un référentiel galiléen.
1. Toutes les actions, sauf une nécessitent l’intervention d’une force.
Laquelle fait exception ?
a) Faire passer un solide, assimilable à un point matériel de
l’état de repos à l’état de mouvement.

21
3 Dynamique

b) Conserver à cet objet un mouvement de vecteur vitesse constant.


c) Modifier la vitesse de cet objet sans changer le sens et la
direction du mouvement.
d) Modifier la direction du mouvement de cet objet sans changer
sa vitesse.
2. Un solide glisse sans frottement sur un plan incliné. Quel gra-
phique de la figure 3.1 représente la distance x parcourue par son
centre d’inertie en fonction du temps t ? La distance x est mesu-
rée dans un repère convenablement choisi, associé au référentiel
galiléen.

x x x x

O t O t O t O t

Figure 3.1

* Exercice 17
Attention, pour (a), (b) et (e), plusieurs réponses peuvent être bonnes.
Mais, une réponse fausse enlève des points ! Ne répondez pas au hasard !
1. Pour un mouvement rectiligne uniforme,
— le vecteur vitesse est constant et le vecteur accélération est
constant
— le vecteur vitesse varie et le vecteur accélération est nul
— le vecteur vitesse est constant et le vecteur accélération est
nul
2. Pour un mouvement circulaire uniforme,
— la norme de la du vecteur vitesse est constante et la norme
de l’ du vecteur accélération est constante
— la norme de la du vecteur vitesse varie et la norme de l’ du
vecteur accélération est nulle

22
3.1 Les lois de Newton

— la norme de la du vecteur vitesse est constante et la norme


de l’ du vecteur accélération est nulle
3. Notre poids est-il le même sur Terre et sur Mars ? Justifier votre
réponse.
4. Notre masse est-elle la même sur Terre dans l’air et dans l’eau ?
Justifier votre réponse.
5. Un solide sur un support incliné, glissant sans frottement, a une
vitesse qui dépend
— de l’angle de la pente du support incliné ?
— de l’accélération de pesanteur ?
— de sa masse ?
— de la planète sur laquelle il est placé ?
6. Le poids d’un mètre cube de fluide est de 1000 N à un endroit
où l’accélération gravitationnelle est g = 10, 00 m.s−2 . Si on
déplace ce fluide dans une région où g = 9, 50 m.s−2 , son poids
deviendra :
— 101, 9 N
— 950 N
— 9500 N
— Aucune de ces valeurs n’est exacte juste.

*** Exercice 18
Un objet (assimilé à un point matériel) se déplace en ligne droite et
est soumis à une accélération →−a = ax (t)→
−e x . Soit R(0, →

e x ) un repère
dont l’origine O correspond à la position de l’objet à l’instant t = 0 (→

ex
vecteur unitaire selon la trajectoire). Cet objet a pour vitesse initiale
le vecteur nul
1. Rappeler les équations vectorielles liant vecteurs position, vitesse
et accélération ainsi que leur projection selon →−
e x.
2. On donne ax (t) = A cos(ωt) (A et ω sont des paramètres constants).
Déterminer les lois horaires régissant l’évolution temporelle de
la position et de la vitesse.

23
3 Dynamique

3. A quel(s) moment(s) l’objet passe t-il par l’origine ? A quels


moments l’objet s’arréte t-il ?

* Exercice 19
On étudie le mouvement du centre de masse d’un corps, de masse
m, en mouvement dans un fluide par rapport à un référentiel galiléen.


Ce corps est soumis à l’action unique d’une force constante F . On
−−→
note OM (t) et → −
v (t) les vecteurs position et vitesse instantanée du
centre de masse par rapport au référentiel galiléen. À la date t = t0 , le
centre de masse est confondu avec le point géométrique M0 et possède


une vitesse V 0 .
1. Montrer que l’application du principe fondamental de la dyna-

→ →

mique conduit à l’équation différentielle m ddtv = F
2. En déduire rigoureusement les expressions des vecteurs accélé-
ration instantanée, vitesse instantanée et position, et montrer
qu’elles s’expriment sous les formes suivantes
1 →

— → −a (t) = m F,

− 1 →
− →

— v (t) = m F (t − t0 ) + V 0 ,
−−→ 1 →
− →
− −−→
— OM (t) = 2m F (t − t0 )2 + V 0 (t − t0 ) + OM 0 .
3. Quelle est la nature du mouvement ?
4. Sous quelles conditions le mouvement est–il plan ?

3.2 Interactions
3.2.1 Interactions gravitationnelles

* Exercice 20
1. Deux projectiles de masses différentes sont lancés avec la même
vitesse, verticalement. Atteindront-ils la même hauteur ?
2. Définir les termes : interaction gravitationnelle ; champs de gra-
vitation uniforme ; satellite géostationnaire.

24
3.2 Interactions

3. Exprimer l’unité de la constante gravitationnelle G en fonction


des unités du système international. Même question pour la
constante G.Ms (Ms désignant la masse du Soleil). La constante
G.Ms (Ms est–elle une constante universelle ?

* Exercice 21
On considère un corps ponctuel de masse M placé en un point O
de l’espace et un corps ponctuel de masse m placé en un point P de
l’espace. La distance séparant ces deux corps est notée d = OP .


1. Représenter sur un schéma clair la force F exercée par l’objet
de masse M sur l’objet de masse m.


2. Donner l’expression mathématique de la norme F = || F || de la
force exercée par le corps de masse M sur le corps de masse m.


3. Donner l’expression mathématique de la force F exercée par le
corps de masse M sur le corps de masse m.
4. Définir le champ gravitationnel généré par le corps de masse M
−−→
en un point P repéré par le vecteur →
−r = OP .

* Exercice 22
Dans cet exercice, on négligera les effets de la rotation des corps
célestes sur le champ de pesanteur qui sera assimilé au champ de
gravitation ; les corps seront considérés sphériques. (R⊕ = 6400 km)

Table 3.1 – Rayons et masses de quelques corps célestes


Objet Masse (M⊕ ) Rayon Terrestre (R⊕ )
Mercure 0,053 0,3825
Vénus 0,815 0,9488
Terre 1 1
Mars 0,107 0,53226
Lune 0,012 0,2726
Vesta 4,5 10−5 0,0414

25
3 Dynamique

1. Déterminer le poids d’une masse de 1 kg à la surface des corps


célestes de la table 3.1.
2. À quelle altitude l’accélération de la pesanteur est-elle divisée
par deux ?

* Exercice 23
Dans le repère orthonormé (O, → −e x, →

e y, →
−e z ), (→

e z vertical ascen-
dant) un projectile ponctuel est lancé dans l’espace du point O à la
date t = 0 avec la vitesse →−v 0 = v0 →−e x . On suppose que la parti-
cule n’est soumise qu’à l’accélération de la pesanteur (on néglige la
résistance de l’air).
1. Montrer que la trajectoire est plane. Déterminer ce plan.
2. Écrire les lois horaires x(t) et z(t) du mouvement du projectile,
puis l’équation cartésienne z = f (x) de sa trajectoire.
3. Déterminer le vecteur vitesse et la valeur de la vitesse du projec-
tile à la date t1 = 0, 5 s ainsi que les coordonnées de sa position
M1 .
4. À quelle date t2 le projectile rencontre–t–il le plan z = −5 m ?
Application numérique : v0 = 3 m.s−1 ; a = 10 m.s−2 .

26
3.2 Interactions

** Exercice 24
Un skieur, assimilable à un corps ponctuel de masse m, s’élance
sans vitesse initiale depuis le haut d’une piste O1 sur un tremplin de
saut à ski (fig. 3.2). On suppose qu’il glisse sans frottement sur une
distance d = O1 A, sur la piste inclinée d’un angle α par rapport à
l’horizontale. Puis le skieur saute en A suivant une direction β par
rapport à l’horizontale. Au point A de hauteur h par rapport au sol,
le skieur possède une vitesse de norme v. Il atterrit au sol au point B.
On négligera l’influence de la courbure de la piste autour du point
A. On négligera de plus tous les frottements dans l’air. Les phases
du mouvement sont étudiées en deux parties indépendantes.

Figure 3.2

Partie 1 : Le mouvement de O1 à A.
On choisit un repère le long du tremplin avec pour origine le point O1
d’où part le skieur sans vitesse initiale à t = 0.
1. À partir d’un bilan des forces agissant sur le skieur, déterminer
la composante de l’accélération suivant O1 A.
2. Déterminer les lois horaires régissant l’accélération, la vitesse et
la position du skieur.

27
3 Dynamique

3. En déduire la vitesse du skieur au point A en fonction de g, d


et α
Partie 2 : Le saut de A à B.
On suppose que le skieur ne donne aucune impulsion en A. Au point


A, il a donc une vitesse de norme égale à v et le vecteur V A fait un
angle β avec la direction horizontale →
−e x . Pour cette étude, l’origine
du repère est choisie en O2 et les vecteurs unitaires →−e x et →

e z sont
portés respectivement par les droites O2 B et O2 A. L’origine du temps
est choisie au moment où le skieur entame son saut.
Le champ de pesanteur est supposé homogène, vertical et dirigé vers
les z négatifs.
1. À partir d’un bilan des forces, déterminer les composantes de
l’accélération du skieur suivant les axes définis par (O2 , →

e x ) et


(O2 , e z ).
2. Donner l’expression des équations horaires de la vitesse et de la
position du skieur. En déduire l’expression de sa trajectoire en
fonction de v , β, g et h = O2 A.
3. En déduire la distance L = O2 B en fonction v, β, g et h.

*** Exercice 25
Afin de mesurer la vitesse initiale v0 , d’un projectile sortant d’un
pistolet jouet, on tire verticalement depuis un point O pris pour origine
et situé à 2 m au-dessus du sol. Le projectile retombe sur le sol 2,5 s
après son départ. Calculer la vitesse v0 .

** Exercice 26 Exercice de référence


On se propose d’étudier un coup de pied de pénalité au cours d’un
match de rugby. Au moment du coup de pied, le ballon de masse
500 g se trouve au sol en un point O face aux poteaux situés à une
distance de 60 mètres du point O. Le “botteur” (tireur) le fait partir
dans le plan (O, →

e x, →

e z ) avec un angle α = 60 degrés par rapport à
l’horizontale.

28
3.2 Interactions

La vitesse initiale du ballon est de v0 = 27 m.s−1 . On négligera


l’action de l’air ; on admettra que le champ de pesanteur de valeur
g = 10 m.s−2 est uniforme et on étudiera le mouvement du centre
d’inertie du ballon.
1. Etablir l’équation de la trajectoire du centre d’inertie du ballon
dans le plan (O, →
−e x, →

e z ) en fonction de g, α et v0 .
2. Pour marquer, il faut que le ballon passe au-dessus de la barre
transversale qui se trouve à la hauteur H = 3 m au-dessus du
sol. La pénalité est-elle marquée ?
3. Donner l’expression littérale, puis calculer, la durée entre l’ins-
tant du tir et l’arrivée du ballon au sol.

** Exercice 27
Un étudiant a reçu la visite d’un ami qui, en partant, a oublié son
trousseau de clefs. Pour éviter de se déplacer, l’étudiant choisit de
lancer le trousseau par la fenêtre pour que son ami le récupère sur
le trottoir. Problème : le trottoir est séparé de l’immeuble par un
jardin de longueur l, délimité par un grillage de hauteur h. Pour que
le lancer soit réussi, il faut que le trousseau passe au-dessus du grillage
et atterrisse sur le trottoir (et non sur la route). La route est à une
distance L du pied de l’immeuble.
L’étudiant décide donc d’utiliser ses connaissances en mécanique
pour déterminer la vitesse initiale permettant de réussir le lancer. Il
pose donc le problème ainsi :
— Le trousseau de clefs est assimilé à un point matériel ;
— Le trousseau de clefs est lancé d’un point A situé à une hauteur
H à partir du sol ;

29
3 Dynamique

— La pesanteur est la seule interaction agissant sur trousseau de


clefs.
— Pour simplifier ses calculs l’étudiant choisi de lancer le trousseau
avec une vitesse initiale →

v 0 horizontale, et de chercher le module
de la vitesse adéquat. Il note v0 le module de la vitesse initiale.
— Pour réussir le lancer il faut remplir deux conditions :
— Condition 1 : le trousseau doit passer au-dessus du grillage ;
— Condition 2 : le trousseau doit atterrir sur le trottoir.
Pas très sûr de lui, l’étudiant vous demande de vérifier indépendam-
ment ses calculs.

Étude générale

1. Établir l’équation de la trajectoire à partir des principes pre-


miers.
2. Déterminer la vitesse du trousseau de clefs lors de l’impact avec
le sol.
3. En utilisant l’équation de la trajectoire déterminer la valeur mi-
nimale de v0 permettant de remplir la condition 1, La valeur
minimale est noté vmin .
4. En utilisant l’équation de la trajectoire déterminer la valeur
maximale de v0 permettant de remplir la condition 2. La va-
leur maximale est noté vmax .
5. En déduire qu’il existe une condition sur H, h, L et l pour que les
conditions 1 et 2 puissent être toutes les deux remplies. Donner
alors l’intervalle de valeur possible pour v0 .

Application numérique

On donne les valeurs géométriques suivantes : H = 4 m, h = 2 m,


l = 3 m, L = 6 m.

1. La réussite du lancer est–elle possible ?

30
3.2 Interactions

2. L’étudiant qui vous avait demandé de vérifier ses calculs propose


de lancer le trousseau avec la condition v0 = 6 m/s, êtes-vous
d’accord avec lui ?
3. Quelle sera la valeur de la norme de la vitesse du trousseau de
clefs au point d’impact ? Est-il judicieux de la rapprater à la
main au lieu de le laisser tomnber ?

*** Exercice 28

Calvin lance une boule de neige, assimilée à un point matériel M


de masse m, du point A de l’espace de coordonnées (0, zA ) avec une
vitesse v0 , sous un angle α avec l’horizontale. On négligera la résistance
de l’air.
1. Trouver l’équation de la trajectoire dans le champ de pesanteur


g supposé uniforme.
2. Exprimer la portée et la flèche (altitude maximale atteinte), en
fonction de v0 , α, za et g.
Calculer la portée maximale et la valeur correspondante de l’al-
titude atteinte, dans le cas où v0 = 4 m.s−1 , α = 25o et za = 1 m.
3. La vitesse étant fixée, comment choisir l’angle de tir α pour que
la trajectoire passe par le point B de l’espace de coordonnées
(xb , zb ) ?
Application numérique : v0 = 4 m.s−1 ; za = 1 m ; zb = 1 m ;
xb = 10 m.

31
3 Dynamique

3.2.2 Interaction coulombienne

* Exercice 29
Le modèle de l’atome d’hydrogène en mécanique classique consi-
dère un électron (de masse me = 9, 109 × 10−31 kg et de charge
qe = −1, 602 × 10−19 C) orbitant autour d’un proton (de masse mp =
1, 672 × 10−27 kg et de charge qp = 1, 602 × 10−19 C) à une distance
de l’ordre de l’Angstrœm.
1. Déterminer la force d’interaction coulombienne du proton sur
l’électron.
2. Déterminer la force d’interaction gravitationnelle du proton sur
l’électron.
3. Conclure.

** Exercice 30
Deux ions Na+ et Fe2+ sont maintenus fixes à une distance d l’un de
l’autre. Déterminer, en l’absence d’autre charge la (ou les) positions
d’équilibre stable d’un ion Cl− dans l’espace.

*** Exercice 31
Une petite sphère de centre S est attachée au point O par un fil
isolant de masse négligeable et de longeur l. La sphère, de masse m,
porte une charge électrique q.


1. On applique un champ électrostatique uniforme E horizontal.
Le fil s’incline alors, dans le sens du champ, d’un angle α = 10
degrés par rapport à la verticale.
En déduire la valeur de la charge q en fonction de E, m et α.
2. On superpose au champ électrostatique précédent un autre champ


électrique uniforme E ′ , vertical.


Quels doivent être le sens et l’intensité du champ E ′ pour que
le fil s’incline d’un angle double ?
A.N : m = 5 10−2 g ; α = 10◦ ; E = 103 V.m−1 .

32
3.2 Interactions

** Exercice 32
Un tube cathodique est un tube à vide constitué d’un canon à électron dont
le faisceau est dévié par interaction électrostatique avant de frapper l’écran,
sur lequel est déposée une couche électroluminescente réagissant au choc des
électrons en créant un point lumineux.
Le tube cathodique fut utilisé pendant plusieurs dizaines d’années par la
plupart des postes de télévision, des écrans d’ordinateur et des oscilloscopes,
jusqu’à l’avènement des écrans LCD et écrans plasmas.

Dans un tube sous vide (Fig. 3.3), un faisceau d’électrons est émis,
sans vitesse initiale, par une cathode C. Ce faisceau est accéléré par
un champ électrique horizontale d’intensité Ea , dirigé de la plaque P
vers la cathode C. L’intensité du champ électrique d’accélération Ea
dépend de la tension U appliquée entre la plaque et la cathode et de
la distance d de la manière suivante Ea = Ud .
1. Étudier le mouvement des électrons entre la plaque et la cathode
pour déterminer les lois horaires du mouvement et la trajectoire.
2. En déduire que la vitesse des électrons arrivant sur la plaque ne
dépend pas de d.

33
3 Dynamique

3. Calculer U pour que les électrons arrivent sur la plaque avec la


vitesse v1 = 25 000 km.s−1 .

P Écran
Ea
A

C
O I H
B
D
d l

Figure 3.3 – Schéma de principe d’un tube cathodique

La plaque P est percée d’un trou et le faisceau entre ensuite, suivant


l’axe horizontal (0, →

e x ), avec la vitesse v1 , entre les armatures A et B
de forme carrée d’un condensateur plan où règne un champ électrique


vertical uniforme et constant E d d’intensité Ed .
On note : h la distance entre les deux armatures ; l leur longueur ; D
la distance au centre I du condensateur à l’écran.
4. Calculer la trajectoire d’un électron entre les armatures.
5. Montrer que, sur l’écran, la déviation est proportionnelle à Ed .
Calculer cette déviation pour Ed = 400 V.m−1 ; D = 0.4 m ;
l = 0, 1 m.

*** Exercice 33
Deux plaques métalliques rectangulaires A et B, de longueur l, ho-
rizontales, produisent dans l’espace qui les sépare un champ électrique


uniforme E , dirigé vers le haut (Fig. 3.4). On a choisi un repère
(O, →
−e x, →

e y ) dans un plan vertical. À la distance l de O, en C, on
a placé un écran, perpendiculaire à (O, → −
e x ). Lorsqu’un faisceau élec-
tronique frappe l’écran, on observe une tache lumineuse.
1. Un électron arrive en O avec la vitesse → −v 0 , contenue dans le
plan (O, e , e ). La mesure α de l’angle (→


x


y
−e ,→x
−v ) est comprise
0
entre − π2 et 2.
π

34
3.2 Interactions

— Établir l’équation de la trajectoire de cet électron. Quelle est


la nature géométrique de cette trajectoire ?
— Exprimer la condition qui doit être vérifiée par α si l’on veut
que l’électron arrive sur l’écran en C.
2. On envoie maintenant un faisceau d’électrons homocinétique en-
tièrement situé dans le plan (O, →−e x, →

e y ), convergeant en O, de
demi–angle au sommet β. La trace observée sur l’écran est–elle
ponctuelle ? Sinon, quelle est sa longueur ?
Données numériques : l = 15 cm ; E = 790 V.m−1 ; v0 = 107 m/s.

y
A
v0
α E C
O x
B
l

Figure 3.4

** Exercice 34 Exercice de référence


On considère un proton émis sans vitesse initiale au niveau d’un
point A de coordonnées (xA = −D, yA = 0) situé en sortie d’une
chambre d’ionisation (voir figure). Ce proton est accéléré sous l’action


d’un champ électrique uniforme E1 régnant entre deux plaques métal-
liques parallèles situées en x = −D et en x = 0. On notera q la charge
électrique du proton (q > 0) et m sa masse.
Dans tout l’exercice, on négligera les forces gravitationnelles devant
les forces électrostatiques.
−→
1. On considére que le champ E1 est parallèle à un axe (Ox) de
−→
vecteur unitaire →−
ex de sorte que E1 = E1 → −ex (avec E1 > 0).
Déterminer dans le repère (O, →

e ,→
x
−e ) les composantes du vecteur
y

35
3 Dynamique

accélération →−
a1 du proton entre le point A et le point O de
coordonnées (xO = 0, yO = 0).
2. Dans le repère (O, →

ex , →

ey ), déterminer les composantes du vec-


teur vitesse v du proton au point O en fonction de D, E , q et
O 1
m.

y
E1 E2
ey

A O ex B x

x=−D x=L
Figure 3.5 – Déviation d’un proton par un champ électrique

On s’intéresse maintenant au mouvement du proton dans une région


de l’espace située entre x = 0 et x = L (Fig. 3.5). Dans cette région

→ −→
règne un champ électrique E2 parallèle à l’axe Oy : E2 = E2 →−
ey (avec
E2 > 0).
3. Déterminer l’accélération →

a subie par le proton dans cette ré-
2
gion de l’espace.
4. Considérant que le proton dispose de la vitesse initiale −v→
O cal-
culée à la question 2, déterminer les lois horaires x(t) et y(t)
donnant l’évolution dans le temps de la position du proton dans
le repère (O, →

ex , →

ey ). Représenter schématiquement l’allure des
fonctions x(t) et y(t).
5. Déterminer l’équation de la trajectoire du proton dans le re-
père (O, →

ex , →

ey ). Représenter schématiquement cette trajectoire

36
3.2 Interactions

et faites-y figurer le vecteur vitesse en un point arbitrairement


choisi.

*** Exercice 35


→ −

v0
ey
α
d −
→ S
O ex −

E

Figure 3.6 – Schéma du condensateur


Entre deux plaques d’un condensateur (Fig. 3.6), espacées d’une
distance d, une particule de masse m et de charge q positive pénètre
en O, au milieu des deux plaques. Le vecteur vitesse initiale → −
v 0 situé
dans le plan (O, e x , e y ) fait un angle α avec le vecteur unitaire →

− →
− −e x.


Le champ électrique E régnant entre les deux plaques est dirigé en


sens opposé à → −
e y : E = −E → −e y (E > 0). Le poids est négligé devant
la force électrostatique.
1. Trouver les composantes du vecteur accélération de la particule
selon →
−e x et →

e y . Représenter le vecteur accélération sur le votre
schéma.
2. Trouver les composantes du vecteur vitesse de la particule dans
le repère (O, →
−e x, →
−e y ).
3. Trouver les composantes du vecteur position de la particule dans
le repère (O, →
−e x, →
−e y ).
4. En supposant que la charge est positive, quelles doivent être la
longueur l des plaques et la distance minimale d pour que la
particule ressorte en S, en fonction de α, q, m, E et → −
v0?

37
3 Dynamique

3.2.3 Forces de Lorentz

* Exercice 36
La figure 3.7 représente six configurations différentes où une parti-
cule de masse m, de charge q, de vecteur vitesse → −v et située en un
point M de l’espace, est plongée dans un champ uniforme de nature

− →

soit gravitationnel (→

g ), soit électrique ( E ), ou soit magnétique ( B ).
La nature, la direction et le sens du champ sont indiqués sur la figure,
de même que le signe de la charge.
Pour chaque configuration, reproduire sur votre copie le schéma en
traçant en plus la force sur la particule dûe au champ.

Figure 3.7 – Configurations

* Exercice 37
Dans le repère cartésien, (O, →−
e x, →

e y, →

e z ) trouver la force qui agit
sur une particule de charge q et en déduire l’accélération de la particule
si :

38
3.2 Interactions

1. La particule a une vitesse initiale →



v = v0 →

e x , dans un champ

− →

magnétique B = B0 e x .
2. La particule a une vitesse initiale →

v = v0 →

e x , dans un champ

− →

magnétique B = B e . 0 y

3. La particule a une vitesse initiale →



v = v0 →−e x + v0 →

e y , dans un

− →
− →

champ magnétique B = B0 e y + B0 e z .
4. La particule a une vitesse initiale →
−v dans le plan (O, → −e x, →

e y)


et dont sa direction fait un angle θ avec l’axe (O, e x ), dans un


champ magnétique B = B → −
e .
0 y

* Exercice 38
Une particule de masse m et de charge q (q>0) ayant une vitesse


initiale →

v 0 est placée dans un champ magnétique uniforme B . On

− →
suppose que B ⊥− v 0 . Dans un repère orthonormé (O, → −e x, →

e y, →

e z ),

− →
− →
− →

on a : v 0 = v0 e x et B = B0 e z . La particule est placée en O à t = 0,
−−→ →

OM (t = 0) = 0 .
1. Rappeler l’expression de la force de Lorenz. Faire un schéma
représentant le problème à l’instant t = 0. Préciser, notamment,
le vecteur force et le vecteur accélération à l’instant t = 0.
2. Rappeler l’expression du vecteur accélération dans le repère de
Frenet. En déduire que à tout instant t, l’accélération est nor-
male à la trajectoire et que la norme du vecteur vitesse reste
constante.
3. Montrer que le vecteur accélération est contenu dans le plan
(O, x, y). En déduire que le mouvement de la particule est plan
et que la norme du vecteur accélération est constante.
4. Déduire que le mouvement est circulaire uniforme de rayon R =
mv0
qB

* Exercice 39

39
3 Dynamique

Quelle est la vitesse d’une particule α animée d’un mouvement cir-


culaire uniforme de rayon 1 m dans un champ magnétique de 0,1 T ?

* Exercice 40
Combien de tours par seconde un électron effectue-t-il lorsqu’il évo-
lue dans un champ magnétique de 50 mT orthogonal à sa vitesse
initiale ? Ce résultat dépend-il de la vitesse initiale de l’électron ? De
la valeur de champ ?

* Exercice 41


On injecte des électrons dans un champ magnétique uniforme B .


La vitesse →

v de ces électrons fait un angle de θ avec B .
1. Déterminer, en grandeur et en direction, l’accélération des élec-
trons.
2. Trouver la composante de la vitesse suivant le champ magné-
tique. Comment cette composante varie-t-elle au cours du temps ?
3. Trouver la composante de la vitesse perpendiculaire au champ.
Montrer que cette composante est en rotation autour du champ
et trouver le rayon qui correspond à cette rotation.
4. Quelle est la distance parcourue parallèlement au champ durant
une rotation complète ?
5. Quelle sera l’allure de la trajectoire ?

* Exercice 42
La chambre à bulles a été inventée par Donald A. Glaser en 1952, ce
qui lui valut le Prix Nobel de physique en 1960. Elle permet de visualiser
la trajectoire de particules chargées émises lors de réaction nucléaire. Ces
particules qui passent dans une chambre à bulles laissent des traces visibles
formées de très petites bulles d’hydrogène gazeux dans de l’hydrogène liquide
maintenu à une température proche de la température d’ébullition.
Les chambres à bulles étaient très utilisées comme détecteur de particules
au milieu du XXe siècle. La plus célèbre, Gargamelle (CERN), permis la

40
3.2 Interactions

mise en évidence de l’interaction faible par courant neutre (boson Z 0 ) en


1973.

Figure 3.8

La figure 3.8 représente trois trajectoires (dans le plan de la feuille)


ainsi révélées de particules ainsi que le champ magnétique qui est
constant et perpendiculaire à la feuille.
2. Si les trois particules ont toute la même masse et la même charge
en valeur absolue, laquelle se déplace le plus vite ?
3. Si les trois particules ont la même vitesse et la même charge,
laquelle est la plus lourde ?
4. Comparer les charges électriques de ces 3 particules si elles ont
la même masse et la même vitesse ?
5. Dans une chambre à bulles règne un champ magnétique uni-
forme et stationnaire de module B et parallèle à → −
e z (le champ
électrique y est nul). Une réaction nucléaire en O crée une par-
ticule élémentaire de masse m et de charge q avec une vitesse
initiale contenue par le choix des axes dans le plan (O, →
−e x, →

e z ),

− →

de composante v0 sur e x et v1 sur e z . Mettre en équation le
mouvement de la particule et en déduire sa trajectoire.

41
3 Dynamique

** Exercice 43
Le cyclotron est un type d’accélérateur de particules circulaire inventé par
Ernest Orlando Lawrence et Milton S. Livingston de l’université de Califor-
nie à Berkeley au début des années 1930.

Figure 3.9

Dans un cyclotron, les particules placées dans un champ magnétique


suivent une trajectoire en forme de spirale et sont accélérées par un
champ électrique alternatif (Fig. 3.9).
1. Si la particule est chargée positivement, indiquer quelle doit être
la direction du champ magnétique, est-elle constante ?
2. Quelle relation lie la vitesse d’une particule avec le rayon et la du-
rée d’une demi révolution décrit par une particule chargée dans
le champ magnétique. En écrivant que l’accélération du mou-
2
vement circulaire vaut vR , démontrer que cette particule passe
périodiquement dans le champ électrique et que cette période
est bien indépendante de la vitesse.

42
3.2 Interactions

3. Application numérique : Des noyaux d’hélium de masse 6, 68 10−27 kg


et de charge 2e sont accélérés dans un cyclotron. La période or-
bitale est 10−7 s.
a) Que vaut le champ magnétique ?
b) Si le rayon maximum des orbites vaut 2 m, quelle est la
vitesse maximum atteinte par les particules ?

* Exercice 44
Un faisceau de particules de charge +e (e = 1, 6.10−19 C) est en
mouvement circulaire sur une orbite de rayon 3 m dans un champ
magnétique orthogonal de 0, 2 T.
1. Que vaut la quantité de mouvement des particules ?
2. Si les particules sont des protons, quelle est leur vitesse (masse
du proton 1.67.10−27 kg) ?

3.2.4 Forces de frottements, de contact et de liaison

* Exercice 45
Quelle est la tension du câble si m = 200 kg dans les trois cas
suivant ?

Figure 3.10 – Statique.

* Exercice 46

43
3 Dynamique

Une boule homogène O pesant 60 N repose sur deux plans inclinés


lisses orthogonaux AB et BC (Figure ci-dessous). Déterminer la force
exercée par la boule sur chaque plan sachant que le plan BC forme
avec l’horizontale un angle de 60°. Rep. ND =52N ; NE =30N.

Figure 3.11 – équilibre d’une sphère.

* Exercice 47
Une corde CAEBD passe sur deux poulies fixes A et B situées sur
la même droite horizontale [AB] tel que la distance AB=1m. Deux
masses m et une masse M sont suspendues respectivement aux extré-
mités C et D et au point E de la corde (Figure ci-dessous). Déterminer,
en fonction des masses m et M, la flèche x du point E à l’état d’équi-
libre en négligeant les masses de la corde et des poulies. On ne tiendra
pas compte du frottement dans les poulies.

Figure 3.12 – Equilibre de poulies.

44
3.2 Interactions

* Exercice 48

1. Rappeler l’énoncé de la première loi de Newton.


2. Comme l’indique la figure 3.16-a, on considère une caisse cubique
de masse m immobile sur le sol. Faire l’inventaire des forces
extérieures agissant sur la caisse et donner l’égalité vectorielle
régissant l’équilibre de la caisse. Projeter l’équation vectorielle
obtenue et en déduire l’expression de la norme N de la force de
normale de contact entre la caisse et le sol. On notera g la norme
de l’accélération de la pesanteur.
3. Reprendre la question 2 dans le cas où la caisse est immobile sur
un plan incliné d’un angle α par rapport à l’horizontale (figure
3.16-b). La caisse est retenue par une corde qui l’empêche de
glisser sur le plan incliné.

α
(a) (b)

Figure 3.13 – Statique du solide.

** Exercice 49
Un corps de poids P = 3 N repose sur une table. On attache une
ficelle à ce corps afin de la soulever. Si la ficelle rompt pour une tension
de T = 4, 2 N, avec quelle accélération maximale peut–on tirer sur la
ficelle.

** Exercice 50
Une pierre pesant 3 N est attachée à une ficelle longue de 1 m et
décrit une circonférence dans le plan vertical. Déterminer la plus petite

45
3 Dynamique

vitesse angulaire ω de la pierre pour laquelle la ficelle se rompt, si la


résistance à la rupture est de 9 N.

* Exercice 51


On applique une force F à un ressort de raideur K et de longueur à
vide l0 encastré à une extrémité figure 3.16. Exprimer la composante


horizontale de la force F en fonction de l la longueur totale du ressort,
tracer la courbe et faire apparaître sur cette courbe les caractéristiques
du ressort.

Figure 3.14 – force de rappel du ressort.

* Exercice 52


Exprimer l’effort F exercée par le ressort sur la masse M dans les
cas suivants en fonction des paramètres indiqués sur les schémas et de
la raideur du ressort k, l0 représente la longueur du ressort au repos,
léq celle à l’équilibre, c’est-à-dire vitesse et accélération de la masse
nulles. En déduire la résultante des forces exercées sur la masse ainsi
que le sens de l’accélération de celle-ci.

46
3.2 Interactions

Figure 3.15 – Force de rappel d’un ressort.

* Exercice 53
Deux ressorts de longueur au repos l0 =30 cm et de raideur k1 et k2 ,
sont positionnés dans une cavité de longueur totale L=0,5 m.

Figure 3.16 – ressorts couplés.

1. Déterminer l1 et l2 .
2. On positionne maintenant en A une masse M=10 kg, déterminer
les nouvelles valeurs de ł1 et ł2 .
3. En réalité k2 =2k1 que vaut alors l1 et l2 .

* Exercice 54
Un oscillateur mécanique élastique est constitué d’un ressort de
constante de raideur K = 10 N.m−1 associé à un solide de masse
m = 250g. On appelle l0 la longueur au repos du ressort et G le centre
de masse de la masse m. La masse m a été déplacée de sa position
d’équilibre et se met à osciller de manière périodique. Nous nous pro-
posons d’étudier son mouvement. On considère un axe (O, → −
e x ) avec

47
3 Dynamique

O qui coïncide avec la position du centre de masse G du solide à


l’équilibre (pour une longueur l0 du ressort) et le vecteur unitaire →

ex
parallèle au déplacement du solide. On repère la position G du solide
à chaque instant par l’élongation OG = x(t). La masse m glisse sans
frottement sur le sol.

Figure 3.17 – Mouvement harmonique.

1. Montrer que le mouvement du centre de masse G du solide obéit,


en absence de frottement, à l’équation différentielle suivante :

d2 x(t) K K
+ x(t) = ẍ(t) + x(t) = 0 (3.1)
dt2 m m

2. Vous vérifierez que la solution de cette équation différentielle est


de la forme :
x(t) = Acos(2π.Bt + C) (3.2)
a. Déterminer l’expression de B, que représente cette valeur ?
b. Déterminer les paramètres C et A, sachant qu’à l’instant t=0
, G passe par la position d’équilibre du ressort dans le sens
positif de l’axe (O, x) avec une vitesse v0 .→

e x , v0 étant positif
.


3. Déterminer les caractéristiques de la force F exercée par le res-
sort sur le solide dans les deux cas suivants :
1. Lorsque le solide passe par sa position d’équilibre .
2. Lorsque x(t)=A et x(t)=-A

48
3.2 Interactions

* Exercice 55
On considère un ressort de longueur au repos l0 et de raideur K
accroché à une potence verticale. On y attache à son extrémité basse
une masse M.

Figure 3.18 – Mouvement harmonique.


1. Quelle est la nouvelle longueur à l’équilibre léq
2. A l’instant t=0 une impulsion mécanique donne à la masse une
vitesse initiale v0 verticale et orientée vers le haut. Après avoir
défini un repère adapté à l’étude du mouvement, répondez aux
questions suivantes :
a. Montrer que le mouvement de la masse M obéit, en absence
de frottement, à l’équation déférentielle suivante :
d2 x(t) K K
2 + m x(t) = ẍ(t) + m x(t) = 0 (3.3)
dt
b. Vérifier que la solution de cette équation est de la forme :x(t) =
Acos(2π.Bt + C), et déterminer en fonction de v0 et de léq
les constantes A, B et C.
c. Exprimer v0 pour que la masse M ait une vitesse nulle quand
la longueur du ressort vaut l0 . Quelle est alors l’allongement
maximum du ressort ?

49
4 Travail et energie

* Exercice 56
On considère un satellite, de masse MS , en orbite autour de la Terre,
de masse MT .


1) Rappeler l’expression de la force gravitationnelle F g exercée sur
le satellite lorsque celui-ci se trouve à une distance RS du centre
de la Terre.
2) Déterminer l’expression du travail W1 effectué par la force gra-
vitationnelle lorsque le satellite parcourt une orbite circulaire de
rayon RS autour de la Terre.
3) Déterminer l’expression du travail W2 effectué par la force gra-
vitationnelle lorsque le satellite s’éloigne de sa position initiale
en suivant une trajectoire rectiligne (dont le support passe par
le centre de la Terre) jusqu’à une distance 2RS .
4) Faire les applications numériques. On donne : Ms = 103 kg,
MT = 5.97·102 4 kg, RS = 1.6·107 m, G = 6.67408×10−11 m3 kg−1 s−2

* Exercice 57
Un objet de masse m = 100 kg est poussé sur un plan incliné d’un
angle α = 10 ◦ par rapport à l’horizontale.
1. En l’absence de force de frottement, quelle force faut-il appliquer
pour déplacer l’objet à vitesse constante ?
2. Quel travail faut-il fournir sur une distance de 20m ?
3. Même question avec la présence d’une force de frottement de
coefficient cinétique µc = 0.2.

51
4 Travail et energie

* Exercice 58

1. Questions de cours
a. Rappeler la définition du travail W d’une force. Préciser son
unité. Quelle interprétation donneriez-vous à un travail W >
0 ? W < 0 ? nul ?
b. Rappeler le théorème de l’énergie cinétique en expliquant
clairement les notations adoptées.
2. La figure montre deux espions industriels qui font glisser un
coffre-fort de masse m = 225 kg, immobile au départ, sur un


plancher. Le déplacement d du coffre-fort a un module de 8,5 m
et est orienté en ligne droite vers le camion des espions. La pous-


sée F 1 de l’espion 001 est de 12 N et est orientée à un angle de


30° sous l’horizontale. La traction F 2 de l’espion 002 est de 10 N
et est orientée à un angle de 40◦ au-dessus de l’horizontale. Les
modules et les directions de ces forces ne varient pas pendant le
déplacement du coffre-fort et le contact entre celui-ci et le plan-

cher se fait sans frottement.




a) Quel est le travail effectué sur le coffre-fort par la force F 1

− →

et par la force F 2 au cours du déplacement d ?
b) Pendant le déplacement, quel est le travail Wg effectué sur
le coffre-fort par la force de pesanteur et quel est le travail
WN effectué par la réaction normale exercée par le plancher
sur le coffre ?

52
c) Le coffre-fort étant immobile au départ, quel est le module


de sa vitesse vF à la fin du déplacement d ?

* Exercice 59
Le conducteur d’une voiture de masse m freine en urgence afin d’évi-
ter la collision avec un autobus à l’arrêt. La voiture s’arrête juste à
temps pour éviter la collision. Les marques sur la route indiquent que
la voiture a eu besoin de la distance d pour s’arrêter. Le conducteur
affirme qu’il roulait à une vitesse inférieure à 50 km/h mais un témoin
de l’accident affirme le contraire.
Des tests effectués par des experts scientifiques ont montré que le
coefficient de frottement entre les pneus de la voiture et la route est
µc = 0, 6.
Exprimer la vitesse de la voiture en fonction de µc , g et d.
AN : avec d = 25 m et µc = 0, 6 ; déterminer qui du témoin ou du
conducteur a raison.

** Exercice 60
On considère une voiture initialement immobile de masse égale à
1000 kg située au sommet d’une route en pente. La route a un dénivelé
de 40 m, puis remonte.
Calculer, dans le cas où le mouvement s’effectue en roue libre :
1. En l’absence de force de frottement, la vitesse de la voiture au
bas de la pente.
2. La hauteur qu’elle aura atteinte dans la montée lorsque cette
vitesse aura diminué de moitié (toujours sans frottement).
3. On suppose maintenant qu’il existe une force de frottement dans
la montée. Cette force de frottement est supposée constante en
norme. La voiture remonte alors seulement d’une hauteur de
25 m par rapport au bas de la pente avant de s’immobiliser. Si
la distance parcourue dans la montée est de 400 m, calculer la
force de frottement, supposé constante, exercée sur la voiture
pendant la montée.

53
4 Travail et energie

** Exercice 61
Une skieuse de masse m se lance sans vitesse initiale sur une piste
schématisée sur la figure ci-dessous.
Elle part de A à une hauteur h au-dessus du point C, puis continue
sur sa lancée dans la partie CB. Les portions de pistes CA et CB
sont inclinées du même angle α avec l’horizontale. Les frottements sur
la piste sont modélisés par le coefficient de frottement cinétique µc .
L’élan de la skieuse lui permet de remonter la pente CB jusqu’à la
moitié de sa hauteur (point D).
1. Préciser sur une figure les forces qui s’exercent sur la skieuse
lorsqu’elle se trouve entre A et C d’une part et entre C et D
d’autre part.
2. Exprimer la norme de la force de frottement en fonction de m,
α, g et µc .
3. Exprimer, en fonction de h, le travail de la force de frottement
du point de départ A jusqu’au moment où la skieuse s’arrête en
D.
4. Déterminer le travail du poids entre A et D.
5. En déduire la valeur du coefficient de frottement cinétique µc en
fonction de α.
6. Quelle était la vitesse de la skieuse au bas de la pente (point
C) ?

** Exercice 62

54
Un bloc de masse m, qui repose sur un plan horizontal, est fixé à
l’extrémité d’un ressort de constante de raideur k. L’autre extrémité
est attachée à une paroi verticale fixe. On comprime le ressort d’une
quantité D et à l’instant t = 0 s on lâche la masselotte sans vitesse
initiale (voir figure a). On se place dans le référentiel terrestre sup-
posé galiléen. L’accélération de pesanteur est notée →
−g . On néglige les
frottements entre le bloc et le plan horizontal.

1) Donner l’expression analytique de la force de rappel du ressort,




notée F R .
2) Recopier le schéma de la figure b et le compléter en indiquant
les forces s’exerçant sur la masselotte.
3) Calculer le travail de chacune de ces forces le long du trajet AM .
4) Énoncer le théorème de l’énergie cinétique.
5) En déduire que la vitesse
qde la masselotte au moment où elle
passe en O est vmax = D k
m
6) Refaites la même étude en considérant maintenant qu’il y a une
force de frottement entre le bloc et le plan horizontal.

** Exercice 63
Un bloc de masse m = 2 kg est attaché à un ressort dont la constante
de rappel est k = 8 N/m. Le bloc glisse sur un plan incliné pour lequel
µc = 0, 125 θ = 37 ◦ .

55
4 Travail et energie

1. Si le bloc part du repos alors que le ressort a un allongement


nul, quel est le module de sa vitesse lorsqu’il a glissé d’une dis-
tance d = 0, 5 m vers le bas du plan incliné ? (NB : résoudre le
problème par application des théorèmes énergétiques plutôt que
de recourir à la 2ème loi de Newton)
2. Quel est l’allongement maximal du ressort ?

** Exercice 64
On laisse tomber un bloc de masse m = 250 g sur un ressort vertical
de constante de rappel k = 2.5 N/cm. Le bloc se fixe au ressort et le
comprime de 12 cm avant de s’immobiliser momentanément.

1. Pendant que le ressort est comprimé, quel est le travail effectué


sur le bloc par :

a. La force de pesanteur ?
b. La force de rappel du ressort ?

2. Quel est le module de la vitesse du bloc juste avant qu’il touche


le ressort ?
3. Si la vitesse était doublée au moment de l’impact, quelle serait
la compression maximale subie par le ressort ?

** Exercice 65

56
Les plaques P1 et P2 de la figure ci-contre sont respectivement sou-
mises au potentiel électrique VP 1 = 0 V et VP 2 = −U < 0 V. On
cherche à déterminer, à partir des concepts énergétiques, la vitesse
vA acquise par une particule α (4 He2+ ) en accélération sous l’effet du


champ électrostatique E qui règne entre les deux plaques. La parti-
cule pénètre à l’instant initial avec une vitesse quasi-nulle par la fente
située en O.



1. Représenter sur un schéma le champ électrique E et calculer sa
norme. On donne OA = d = 20 cm ; U = 100 V.


2. Donner l’expression de la force électrique conservative F agis-
sant sur la particule α. L’indiquer sur le schéma.
3. Justifier le fait que l’action du poids peut être ignorée.
4. Déterminer le travail de cette force entre OA.
5. Déduire la vitesse de la particule α à son arrivée à la fente de
sortie A. Faire l’A.N.

** Exercice 66
Une particule de masse m décrit un mouvement rectiligne sinusoïdal
le long de l’axe Ox de vecteur unitaire →

e x . L’équation du mouvement
est donnée par :
−−→
OM = x (t) →

e x = a cos(ωt)→

ex

57
4 Travail et energie

où a représente l’amplitude du mouvement sinusoïdal. On donne :


m = 10 g, a = 1 cm, ω = 2π rad/s,



1. Déterminer l’expression de la force F qui agit sur la particule
en fonction de la position x.
2. Décrire un système physique simple illustrant cette situation.
Calculer la valeur du paramètre généralement utilisé pour ca-
ractériser ce système physique.
3. Représenter graphiquement la fonction x (t) = a.cos(ωt) avec
a = 1 cm et ω = 2π rad/s
4. Vérifier le théorème de l’énergie cinétique entre les positions
x(t = 0 s) et x(t = T4 ).
5. Vérifier le théorème de l’énergie cinétique entre les positions
x(t = T4 ) et x(t = T2 ).

** Exercice 67

Un skieur décide de faire du hors-piste (voir figure). Il se retrouve


sur un passage en forme d’arc de cercle AO de rayon CA = CO = R
et aboutissant sur un fossé de largeur l. Le point O se trouve à une
hauteur h par rapport à l’autre bord D du fossé. Le skieur estimant
qu’il aura assez d’élan en O pour passer le fossé, part du point A sans
vitesse initiale (VA = 0 m/s).

Le référentiel d’étude est le référentiel terrestre considéré galiléen


et le skieur est assimilé à un point matériel M de masse m. L’origine
du repère est choisie en O.

58
1. Descente sur l’arc AO. On suppose les frottements négligeables.

a. Faire le bilan des forces exercées sur M et faire un schéma.


b. Déterminer le travail des forces entre A et O
c. En déduire l’expression de la vitesse V(O)=VO . Faire l’ap-
plication numérique.
d. A.N. : m = 60 kg, g = 10 m/s2 , R = 40 m, h = 3, 2 m, l = 7 m,
α = 60 ◦ .

2. En fait, il existe des frottements solides et la vitesse VO en O


est plus faible que prévue. On appelle f la valeur de la force de
frottement constante sur AO qui s’oppose au mouvement.

a. Exprimer le travail WAO de cette force entre A et O, on


déterminera d’abord le déplacement élémentaire.
b. Déterminer le travail de cette force

59
4 Travail et energie

c. En déduire une expression de f en fonction de m, g, R, VO


et α.
d. AN : On trouve VO = 10 m/s, calculer f .
3. Chute libre
1. Donner l’expression du vecteur vitesse VO , au point O, dans
la base cartésienne (voir figure).
2. Faire l’étude dans le repère (O, x, z), de la masse m en chute
libre (on néglige tout frottement). En déduire l’équation de
la trajectoire z = f (x) et faire l’application numérique avec
VO = 10 m/s.
3. Le skieur retombe-t-il de l’autre côté du fossé ?

** Exercice 68
Un bloc de masse m = 0, 2 kg est maintenu contre un ressort sans
lui être attaché. Le ressort, de constante k = 50 N/m est comprimé de
20 cm. Lorsqu’on lâche le ressort, le bloc glisse de 50 cm vers le haut
du plan incliné rugueux avant de s’arrêter. Trouver :
1. Le module de la force de frottement
2. Le module de la vitesse du bloc à l’instant où il quitte le ressort.
3. Lorsque le bloc redescend, quelle est la compression maximale
du ressort ?

60
5 Miscellaneus

5.1 Liste des constantes physiques

Table 5.1 – Constantes universelles


Nom Symbole Valeur Incertitude relative
Célérité de la lumière dans le vide c (ou c0 ) 299 792 458 m.s−1 exacte (déf. mètre)
Perméabilité magnétique du vide µ0 4π 10−7 kg.m.A−2 .s−2 exacte (déf. ampère)
Permittivité diélectrique du vide ε0 1
µ 0 c2
Par définition
Constante de Planck h 6,626 069 57 10−34 kg.m2 .s−1 (ou J.s) 4,4 10−8
Charge élémentaire e 1,602 176 565(35) 10−19 A.s (ou C) 2,2 10−8
Constante gravitationnelle G 6,673 84(80) 10−11 m3 .kg−1 .s−2 1,2 10−4

Table 5.2 – Constantes physico-chimiques


Nom Symbole Valeur Incertitude relative
Température du point triple de l’eau T0 273,16 K Par définition
Pression standard de l’atmosphère atm 101 325 Pa Par définition
Nombre d’Avogadro NA 6,022 141 29(27) 1023 mol−1 4,4 10−8
Constante des gaz parfaits R 8,314 462 1(75) J.K−1 .mol−1 9,1 10−7
Constante de Boltzmann kB 1,380 648 8(13) 10−23 J.K−1 9,1 10−7
Unité de masse atomique uma 1,660 538 86(28) 10−27 kg 1,7 10−7

Table 5.3 – Constantes atomiques et nucléaires


Nom Symbole Origine Valeur et Incertitude
h2 ε0
Rayon de Bohr a0 π me e2
5,291 772 108(18) 10−11 m
Masse du proton mp Mesure 1,672 621 71(29) 10−27 kg
Masse du neutron mn Mesure 1,674 927 28(29) 10−27 kg
Masse de l’électron me Mesure 9,109 382 6(16) 10−31 kg
Masse du muon mµ Mesure 1,883 531 40(33) 10−28 kg
Masse du tau mτ Mesure 3,167 77(52) 10−27 kg
Masse du boson Z◦ mZ ◦ Mesure 1,625 56(13) 10−25 kg
Masse du boson W mW Mesure 1,433 4(18) 10−25 kg

61
5 Miscellaneus

5.2 Alphabet grec

Table 5.4 – Alphabet Grec

A α alpha I ι iota P ρ rho


B β beta K κ kappa Σ σ sigma
Γ γ gamma Λ λ lambda T τ tau
E ϵ epsilon M µ mu Y υ upsilon
∆ δ delta N ν nu Φ ϕ phi
Z ζ zeta Ξ ξ xi X χ chi
H η eta O o omicron Ψ ψ psi
Θ θ theta Π π pi Ω ω omega

62

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