030083659
030083659
030083659
MÉMOIRE PRÉSENTÉ À
L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES
PAR
ARIANE DROUIN
OCTOBRE 2008
Université du Québec à Trois-Rivières
Service de la bibliothèque
Avertissement
Je remercie également les Dr Denis Leroux et Léo Provencher, les membres de mon
comité d'orientation, pour leurs commentaires constructifs, leur intérêt pour mon projet
et pour la révision de mon mémoire. Et, merci également au Dr Denis Leroux pour son
aide et l'apport de son expertise dans la portion géomatique de ma recherche et au Dr
Léo Provencher pour sa minutie et son éthique de travail exemplaire. Je tiens
également à remercier sincèrement M. Pierre-André Bordeleau pour tout le temps, et
l'énergie consacrés à l'avancement de mes réflexions et de mon projet de maîtrise.
Merci également pour sa disponibilité, ses conseils et son soutien technique tout au
long de la réalisation de ma recherche.
Un grand merci également à Marlies Hahni pour son incroyable travail réalisé sur le
terrain de même que pour son écoute, son soutien et surtout son amitié. Merci aussi à
Marie-Ève Gauthier pour sa présence jours après jours, ses encouragements, son
dynamisme et sa spontanéité rafraîchissante. Un merci également à Patricia Duplessis
pour son support et ses encouragements. Je souhaite aussi mentionner mes collègues
du LIAGE (Laboratoire Interdisciplinaire d'Application en Géomatique
Environnementale), Mushombe Muma et Ghassen Ibrahim, ainsi que les personnes
m'ayant aidé lors de mes travaux de terrain soient Batiste Cutaïa et Marc Laurencelle.
Ill
Enfin, je désire remercier les différents organismes subventionnaires qui ont appuyé
financièrement ce projet de recherche, dont le Conseil de recherches en sciences
naturelles et génie du Canada (CRSNG) et le Fond québécois de la recherche sur la
nature et les technologies (FQRNT), ainsi que le Centre d'études universitaires de
l'Université du Québec à Trois-Rivières (C.E.U.) et le Décanat des études des cycles
supérieurs de l'UQTR pour son aide à la diffusion.
AVANT-PROPOS
Par ailleurs, ce projet de maîtrise s'inscrit dans un programme de recherche dirigé par
la professeure Diane Saint-Laurent, lequel programme porte principalement sur la
«Reconstitution chronologique des inondations et paléo-inondations en regard aux
changements climatiques - versant sud du fleuve Saint-�aurent», projet subventionné
par le CRSNG (2002-2007) et le fond institutionnel de l'UQTR (2002-2005).
RÉSUMÉ
Les plaines inondables sont soumises à diverses pressions anthropiques, en plus d'être
affectées par les variations du régime hydrique, dont les crues printanières et les
inondations qui causent parfois des dommages considérables aux populations
riveraines et aux infrastructures. Dans ce contexte, il apparaît nécessaire d'identifier
spatialement et de façon précise les zones les plus à risques lors des débordements,
afin d'améliorer la sécurité des populations et de protéger les infrastructures en place,
et parallèlement de mieux comprendre la dynamique fluviale associée à ces milieux
riverains. Ce projet de recherche vise l'élaboration et l'application d'un modèle de
représentation des niveaux d'inondation, à partir d'un Système d'information
géographique (SIG), le long du tronçon fluvial de la rivière Saint-François, entre
Sherbrooke et Drummondville. Le projet a pour objectif la cartographie des niveaux
d'inondation en milieu urbain, semi-naturel et naturel, impliquant la réalisation de
modèles numériques d'élévation (MNE) de haute précision, afin de représenter la
microtopographie des secteurs riverains. Au niveau de la démarche méthodologique,
des travaux de terrain réalisés à l'aide d'un GPS et d'une station totale ont d'abord été
effectués, afin d'obtenir des données ponctuelles d'élévation. Par la suite, des modèles
numériques d'élévation ont été créés à partir des données recueillies. Il faut rappeler
que de nombreux facteurs influencent la qualité des modèles numériques d'élévation,
dont les données sources et les méthodes et paramètres d'interpolation utilisés
notamment. Différentes méthodes d'interpolation - et les paramètres qui leurs sont
reliés - ont été comparées au moyen d'un SIG afin d'identifier celles étant les plus
efficaces dans un cadre microtopographique et considérant les données d'élévation
utilisées. L'efficacité de chacune des méthodes d'interpolation a été vérifiée au moyen
de la validation croisée, et les erreurs (Root Mean Square Error - RMSE) de celles-ci,
ont été calculées afin d'identifier la méthode et les paramètres d'interpolation
représentant le plus adéquatement la microtopographie des terrains à l'étude. Afin
d'améliorer la validation de la qualité des méthodes d'interpolation, des tests
statistiques, des cartes de l'erreur et des évaluations visuelles en trois dimensions ont
été réalisés. La méthode d'interpolation la plus performante, c'est-à-dire celle du
krigeage simple, a ensuite été utilisée pour créer les MNE. De pus, la précision
moyenne des MNE réalisés au moyen de la méthode du krigeage simple est de 27 cm.
Les modèles numériques d'élévation ont ensuite été couplés à des niveaux d'eau afin
Vl
CHAPITRE 2 ................................................................................................... 46
Résumé ...................................................................................................... 48
Abstract...................................................................................................... 48
1. Introduction ............................................................................................ 49
2. Les secteurs à l'étude .............................................................................. 52
3. Approches méthodologiques ................................................................... 54
3.1. Le modèle de simulation et la cartographie des niveaux d'inondation en
milieu urbain ............................................................................................ 54
3.2. Recension des points d'élévation sur le terrain ................................... 56
3.3. Création des modèles numériques d'élévation {MNE) .......................... 58
3.4. Données hydrologiques et courbes de tarage ..................................... 60
3.5. Principales difficultés méthodologiques rencontrées .......................... 61
4. Résultats et discussion ............................................................................ 62
4.1. Présentation des cartes des niveaux d'inondation............................... 62
4.2. Autres résultats ................................................................................. 65
5. Conclusion .............................................................................................. 66
Remerciements ........................................................................................... 68
Références bibliographiques ....................................................................... 69
Tableau 3.1 Les paramètres d'interpolation pouvant être modifiés dépendamment des
différentes méthodes d'interpolation ................................................................... 102
Tableau 3.2 Les combinaisons de paramètres d'interpolation donnant les erreurs
(RMSE) les plus faibles pour chaque méthode d'interpolation pour le site RIC-2 103
Tableau 3.3 RMSE des points «test» des méthodes d'interpolation (en mètres) pour
chacun des neuf sites à l'étude ........................................................................... 104
Tableau 3.4 Ordination des méthodes d'interpolation les unes par rapport aux
autrespour chacun des neuf sites à l'étude ......................................................... 105
Tableau 3.5 Nombre d'apparition de chacune des méthodes d'interpolation dans la
classe supérieure................................................................................................ 106
Tableau 3.6 Nombre de points «test» d'élévation avec une erreur absolue plus élevée
que 60 cm dépendamment de chaque méthode d'interpolation pour l'ensemble des
sites à l'étude...................................................................................................... 107
X1
Bien que les inondations 1 aient toujours été un sujet d'intérêt au Québec, ce sont les
événements du déluge du Saguenay en 1996 qui ont entraîné une prise de conscience
réelle de la vulnérabilité des digues et des barrages sur nos rivières et cours d'eau, et
des dangers encourus par les populations riveraines face à de tels événements
extrêmes. À la suite de ces événements hors du commun, plusieurs études ont été
réalisées et le gouvernement du Québec à mis sur pied une importante Commission
scientifique et technique sur la gestion des barrages (CSTGB), mieux connue sous le
nom de la Commission Nicolet, laquelle devait analyser cet événement de façon
détaillée et soumettre une série de recommandations au gouvernement afin d'éviter, à
l'avenir, de telles situations catastrophiques. La Commission en est venue à la
conclusion qu'il fallait se doter de normes plus strictes quant à la construction et à la
gestion des barrages. De là est née la Loi sur la sécurité des barrages (CEHQ) qui
instaure des mesures sur la construction, la modification et l'exploitation des barrages à
forte contenance. La Commission Nicolet a également fait des recommandations sur
l'aménagement du territoire au regard des zones inondables (Ministère du Conseil
exécutif du Québec, 1997). Suite à ces travaux, un document d'orientation sur la
gestion des zones inondables a été entériné en 1997. Puis en août 1998, le
gouvernement québécois lançait le Programme de détermination des cotes de crues
(PDCC) de récurrence de 20 et 100 ans.
Les recherches réalisées au Québec (et ailleurs dans le monde) jusqu'à présent
touchent de nombreux aspects du phénomène des inondations. On peut mentionner la
prévision du risque des inondations (Blin, 2001 ; Couture, 2001 ; Lavallée et al., 2000;
Secretan et al., 2003), la protection face à celles-ci et les mesures structurales et non
1
Définition d'une inondation: Submersion temporaire, naturelle ou artificielle, d'un espace terrestre. Cette
submersion affecte généralement des terrains avoisinant un cours ou un plan d'eau à niveaux variables
(par exemple lit majeur et parties basses d'une vallée, plaine côtière). Elle se produit lorsque de l'eau en
excès ne peut être évacuée par les voies naturelles (lit mineur des cours d'eau) ou artificielles prévues à
cet effet (drains ou réseaux d'assainissement).
Définition d'une crue: Phénomène hydrologique de base, c'est l'augmentation plus ou moins brutale du
débit et par conséquent de la hauteur d'un cours d'eau. Les causes de l'augmentation du débit peuvent
être diverses : précipitation atmosphérique, fonte des neiges, débâcle glaciaire·, vidange de réservoir, etc.
L'écoulement (superficiel) des eaux en se concentrant dans le réseau hydrographique produit la crue qui
peut produire des inondations (dans des "zones inondables").
(Définitions provenant du dictionnaire français d'hydrologie du Comité National Français des Sciences
hydrologiques / Commission de terminologie: http://www.cig.ensmp.fr/-hubert/glu/indexdic.htm).
3
Les inondations ont des conséquences parfois graves qui peuvent affecter les
infrastructures urbaines existantes (ponts, routes, digues, etc.) et peuvent également
modifier les milieux riverains naturels ou semi-naturels (érosion des berges, apports
sédimentaires, etc.). Les inondations peuvent aussi causer des inconvénients majeurs
aux populations riveraines, notamment par l'envahissement des eaux de débordement
qui endommagent les résidences et qui s'accompagnent de coûts substantiels pour les
propriétaires touchés. En milieu agricole, ce sont souvent les bâtiments de ferme qui
sont touchés par les fortes crues ou les inondations. Dans certains cas, des inondations
dites catastrophiques ont même entraîné des pertes nettes au niveau des
infrastructures urbaines, des bâtiments agricoles et du bétail (cf. Le Nouvelliste, juin
1942, juin 1943 et avril 1982).
1.1 Problématique
Les rives sont depuis toujours des milieux convoités pour leurs attraits physiques, leur
accessibilité et leurs ressources. Malgré les politiques gouvernementales qui visent la
protection des rives et des écosystèmes riverains, ces milieux demeurent toujours
l'objet de nombreuses pressions anthropiques. L'occupation progressive des plaines
inondables au cours des dernières décennies fait de ces milieux des zones vulnérables
pour les populations riveraines et les différentes infrastructures qui s'y trouvent. Dans le
contexte où les inondations constituent un enjeu majeur pour les municipalités
touchées par ce phénomène, il devient important d'analyser de façon détaillée les
zones à risque dans les différents secteurs (zones urbaines, agricoles, etc.) soumis à
4
La cartographie des inondations est d'une grande utilité pour les secteurs riverains
périodiquement affectés par les inondations puisqu'elle peut aider à réduire la
vulnérabilité face à ce phénomène ou du moins aider à l'amélioration de la préparation
face à celui-ci. Partout dans le monde, certaines rivières et certains secteurs riverains
sont davantage soumis aux inondations. Au Québec, les rivières Chaudière et Saint
François débordent fréquemment en raison, entre autre, de leur écoulement sud-nord.
Plus particulièrement, le bassin de la rivière Saint-François situé au centre-sud du
Québec est un des bassins versants du Québec le plus fréquemment soumis aux
inondations et aux crues. En effet, on dénombre, par exemple, dans la municipalité de
Sherbrooke, une inondation à tous les deux ans approximativement (Saint-Laurent et
5
Bien que la photogrammétrie assistée par ordinateur soit une technique moderne et
efficace, elle est encore peu utilisée par rapport à la télédétection. Ces deux techniques
d'acquisition d'informations ont, en fait, des finalités et des limites bien différentes. La
télédétection satellitaire est plus largement employée puisqu'elle permet l'utilisation
d'une grande variété d'images provenant de différents satellites et ayant des
caractéristiques particulières. De plus, l'utilisation d'images satellites permet la
couverture d'un territoire encore plus étendu que les photographies aériennes.
6
précis. La validation de la technique a ensuite été réalisée par une comparaison avec
une carte des zones inondées.
Il existe aussi d'autres approches que celle de la télédétection pour cartographier les
zones inondables. Certaines s'appuient sur l'utilisation des courbes de niveau qui
servent de données de base à la création de cartes de zones inondables. Ces courbes
de niveau sont utilisées pour réaliser des modèles numériques d'élévation représentant
la topographie de la zone d'étude (Mark et Bates, 2000 ; Wise, 2000). Enfin, Tourolle
(2003) utilise des données x, y, z provenant de levés topographiques qui sont ensuite
interpolées avec la méthode du krigeage pour donner un modèle numérique
9
d'élévation. Dans ce cas, le MNE n'est pas utilisé pour des plaines alluviales, mais
plutôt pour des zones côtières de manière à définir lesquelles sont à risque par rapport
au niveau marin extrême. D'autres études utilisent, quant à elles, un ensemble de
données différentes pour évaluer la topographie de la zone d'étude. À titre d'exemple,
Secretan et al. (2003) ont utilisé des données telles que des semis de points, des lignes
de rupture de pente, des orthophotographies et des données d'arpentage, et ce afin de
représenter le plus fidèlement possible le relief des plaines inondables. Afin de calculer
la profondeur de submersion lors d'événements d'inondation, un maillage
hydrodynamique a été réalisé. Ce maillage intègre différentes couches d'informations,
telles que la topographie, le substrat, le frottement, etc., qui permettent la réalisation de
la simulation hydrologique. Une relation niveau-débit a également été estimée et a été
utilisée pour calculer le débit lors d'un événement en particulier. Ainsi, le niveau d'eau a
été lié au régime hydrologique et des cartes de profondeur de submersion ont été
réalisées pour trois événements d'inondation. Enfin, Blin (2001) a utilisé des données
provenant de la photogrammétrie, d'un laser, d'un DGPS et d'une station totale. Ces
différentes données ont servi à la construction d'un modèle numérique d'élévation. Des
simulations hydrodynamiques ont également été réalisées de manière à déterminer les
niveaux d'eau pour des crues de référence. Ainsi, en soustrayant l'altitude provenant du
MNE aux niveaux d'eau, une hauteur de submersion a pu être calculée. Cette hauteur
de submersion permet d'identifier les bâtiments affectés par la crue des eaux.
dépend notamment des objectifs visés et des superficies couvertes (De Roo et al.,
2000).
Afin d'obtenir des valeurs d'élévation pour tous les endroits de la surface analysée, il
faut réaliser une interpolation des valeurs connues. L'interpolation à l'aide d'un SIG
permet la création d'une surface continue à partir de valeurs ponctuelles
échantillonnées. En effet, la cueillette de données en tout point sur un territoire est
difficile et dispendieuse, c'est pourquoi l'interpolation est utile car elle fournit des
valeurs en des endroits non échantillonnés (McCoy et Johnston, 2001 ). L'utilisation de
cette technique est possible car les éléments distribués dans l'espace sont aussi
corrélés spatialement. Il existe différents types d'interpolations ayant chacune leurs
particularités et donc, plus appropriées pour certaines situations et types de données.
L'inverse de la distance (Inverse Distance Weighting - IDW), le spline, le krigeage
(Kriging) et les réseaux de triangles irréguliers ou Triangu/ated lrregular Network (TIN)
sont des types d'interpolation souvent utilisés en géomatique et pour la représentation
du relief (Chaplot et al., 2006).
La fonction spline, quant à elle, estime les valeurs en utilisant une fonction
mathématique qui minimise la courbure d'ensemble de la surface donnant une surface
douce passant exactement, ou très proches, des points échantillonnés (McCoy et
Johnston, 2001 ). Les splines d'interpolation passent exactement par les points
échantillonnés, tandis que les splines de lissage passent à proximité de ceux-ci. Avec
cette méthode, par contre, les valeurs estimées peuvent être inférieures ou supérieures
aux valeurs échantillonnées (Arnaud et Emery, 2000).
12
Pour ce qui est du krigeage, qualifié de méthode géostatistique, il permet de créer une
surface de prédiction, en plus de fournir des mesures sur la précision des prédictions.
Le krigeage assigne un poids aux valeurs mesurées des alentours pour produire une
prédiction des endroits non mesurés. Cependant, le poids n'est pas seulement
déterminé par la distance entre les points connus et les points prédits, mais également
à partir de l'arrangement spatial de l'ensemble des points échantillonnés. En plus de
fournir des prédictions pour les endroits sans données, le krigeage permet également
d'estimer la dépendance statistique des variables connues à l'aide d'un variogramme.
Le variogramme permet la construction d'une estimation locale basée sur la géométrie
des données et sur les caractéristiques de la régionalisation (Arnaud et Emery, 2000).
Enfin, une autre méthode d'interpolation mentionnée précédemment est celle du réseau
de triangles irréguliers ou Triangulated lrregular Network (TIN). Elle consiste à
subdiviser l'espace géographique en triangles et puis à interpoler à chaque endroit, par
une combinaison linéaire pondérée, des valeurs voisines (Arnaud et Emery, 2000). Le
TIN représente une surface composée d'un ensemble de triangles contigus mais non
chevauchants. L'avantage principal des TIN est qu'ils incorporent les échantillons
originaux des points, c'est-à-dire que les points échantillonnés gardent leur position
dans le modèle, permettant ainsi de préserver la précision des données d'entrée. De
plus, les TIN sont efficaces dans l'interpolation de données d'élévation distribuées
irrégulièrement dans l'espace (Pedrini, 2001 ). Cependant, cette méthode d'interpolation
est moins efficace lorsqu'il y a peu de données échantillonnées. Le TIN est la méthode
d'interpolation la plus souvent utilisée (Bates et De Roo, 2000 ; Dempsey et al., 2000 ;
Lang et Erickson, 2003; Marks et Bates, 2000; Secretan et al., 2003; Wise, 2000).
Le second facteur influençant l'exactitude d'un MNE est «l'intensité» des données ou la
taille de l'échantillon. Pour MacEachren et Davidson (1987), l'intensité des données est
le facteur ayant la plus grande importance sur la précision des estimations. La taille de
l'échantillon serait plus importante dans l'estimation de valeurs intermédiaires que la
localisation des points échantillonnés et les méthodes d'interpolation. Effectivement, la
précision des valeurs estimées peut varier avec l'intensité de l'échantillonnage
puisqu'elle détermine la proximité des points échantillonnés. La précision des valeurs
estimées est donc inversement reliée à la distance entre les points échantillonnés et
positivement reliée à la densité des données. Comme le démontre MacEachren et
Davidson ( 1987), la précision des estimations augmente à un taux décroissant avec
l'augmentation de la taille de l'échantillon.
font en sorte de distribuer différemment les points échantillonnés, ce qui peut avoir un
effet sur les estimations. Plusieurs études ont été réalisées suivant ces modèles (Ayeni,
1982; Morrison, 1971; Peucker, 1979; Shepard, 1984) et aucun consensus se dégage
quant à l'utilisation d'un échantillon indépendant ou spécifique (non-indépendant).
L'évaluation de la qualité des MNE est un aspect très important dans la réalisation d'un
MNE. Cet aspect ne doit pas être négligé car il ne suffit pas seulement de représenter
la topographie, mais cette représentation doit être aussi fidèle que possible à la réalité
de terrain. Il existe plusieurs manières de valider ou d'évaluer la qualité des MNE.
L'incertitude des MNE est souvent mesurée, en premier lieu, à l'aide de mesures
statistiques. En effet, pour quantifier l'incertitude, il est nécessaire de comparer les
élévations originales avec les élévations provenant de la surface topographique
réalisée. On mesure donc l'écart entre les deux ensembles de données d'élévation. La
mesure la plus couramment utilisée pour quantifier cet écart est le RMSE (Root Mean
Square Error} ou en français «la racine carrée de l'erreur moyenne au carré»
(Anderson et al., 2005 ; Brivio et al., 2002 ; Chaplot et al., 2006 ; Desmet, 1997 ;
Fisher, 1998 ; Weng, 2002 ; Wise, 2000}. L'erreur moy�nne (ME pour Mean Errror} est
moins utilisée car elle additionne des valeurs positives (sous-estimation} et des valeurs
négatives (sur-estimation} ce qui ne permet pas d'observer le comportement réel d'une
méthode d'interpolation (Fisher, 1998 ; Lloyd et Atkinson, 2002 ; MacEachren et
Davidson, 1987}. Le RMSE annule l'effet des sur et sous-estimations, en raison de la
mise au carré et de la racine carrée, c'est pourquoi il est grandement utilisé. Weber et
Englund (1994} utilisent, quant à eux, l'erreur moyenne au carré, cependant cette
dernière semble également moins appropriée puisqu'elle ne permet pas de connaître
l'erreur réelle en mètres du MNE à cause de la mise au carré des erreurs réelles.
Weber et Englund (1994} améliorent toutefois la comparaison de l'erreur entre
différents types de terrain et différentes méthodes d'interpolation, en normalisant
l'erreur moyenne au carré, c'est-à-dire en divisant l'erreur moyenne au carré de chaque
méthode d'interpolation par la grande moyenne de l'ensemble des erreurs. Cela permet
une comparaison plus juste de la performance relative des méthodes d'interpolation.
Par contre, comme le mentionne Weng (2002}, le RMSE n'est pas suffisant pour
quantifier l'incertitude des MNE puisque celui-ci ne permet pas d'évaluer la distribution
spatiale de l'erreur. Pour pallier à ce manque, Weng (2002} suggère l'utilisation de
méthodes alternatives pour compléter l'évaluation de la qualité des MNE telles que des
indices d'auto-corrélation spatiales et des variogrammes, mais surtout un élément fort
important, la carte de précision. Les cartes de précision ou cartes de l'erreur permettent
16
de visualiser les erreurs les plus importantes sur les territoires à l'étude (Weng, 2002).
L'erreur peut ainsi être évaluée spatialement. Il résulte des cartes de précision que
l'incertitude se concentre davantage dans les zones accidentées où l'élévation change
rapidement. MacEachren et Davidson (1987) utilisent également le même genre de
cartes pour identifier les zones avec de plus grandes erreurs.
Une autre méthode d'évaluation utilisée par certains auteurs est la validation croisée
(Anderson et al., 2005 ; Chaplot et al., 2006 ; Desmet, 1997 ; Lloyd et Atkinson, 2002 ;).
La validation croisée consiste à enlever certains points de l'ensemble de données
d'élévation avant de réaliser l'interpolation puis ensuite, de comparer l'élévation de ces
points à l'élévation de la surface topographique du MNE. Cela permet de vérifier si la
surface topographique interpolée se rapproche de la réalité du terrain représentée par
les points enlevés de la base de données. La validation croisée peut être utilisée en
combinaison avec les diverses mesures statistiques mentionnées précédemment.
Enfin, Desmet (1997) utilise une technique très originale d'évaluation de la qualité des
MNE. Comme généralement les MNE servent de base à l'étude de phénomènes
naturels, il utilise des analyses de terrain pour vérifier la performance de différentes
méthodes d'interpolation. Chaplot et al. (2006) mentionnent justement que les MNE
devraient être examinés au moyen de l'évaluation des dérivées des surfaces
topographiques, tels que l'angle de la pente, la courbure de la pente, le réseau de
drainage, etc. Les analyses de terrain utilisées par Desmet (1997) sont au nombre de
cinq : le gradient de la pente, l'orientation de la pente (ou direction de l'exposition), la
courbure du profil, la zone de drainage supérieure et le modèle dynamique d'érosion.
Pour chacune de ces données d.érivées des MNE, Desmet (1997) compare la
performance de différentes méthodes d'interpolation. Si le MNE représente bien les
différentes analyses de terrain c'est que la méthode d'interpolation utilisée est
appropriée et donne des résultats convenables. Le gradient de la pente, son orientation
et la courbure du profil sont de bons indicateurs de la performance des méthodes
d'interpolation. Cependant, l'utilisation d'un modèle dynamique d'érosion est, dans ce
cas-ci, un peu exagérée. L'utilisation des dérivées des MNE permet à Desmet (1997)
de conclure que les interpolations du plus proche voisin et du krigeage ne sont pas
appropriées pour les zones très planes, car elles produisent des escaliers, ce qui ne
17
Le second objectif spécifique (2) vise à cartographier les secteurs riverains affectés par
les inondations. Il implique deux types de milieux différents soient les zones urbaines et
les zones de plaines alluviales en milieu naturel et semi-naturel. Pour les zones
urbaines, cet objectif vise à délimiter pour différents niveaux, les routes, les bâtiments
publics ou industriels, les résidences et autres infrastructures qui sont localisés dans
les zones inondables. Le système de représentation couplé aux informations sur ces
infrastructures permettra notamment d'identifier les secteurs riverains les plus touchés
au moment des débordements de la rivière. Il devient donc possible d'identifier de
façon précise les niveaux critiques au-de\ti desquels les constructions et les
populations riveraines occupent des zones à risques élevés d'inondation. Pour les
zones de plaine alluviale, cet objectif implique également une cartographie précise des
zones inondées et de leur topographie. Il s'agit de délimiter précisément les zones de
plaine alluviale qui seront envahies par les eaux de la rivière lors des fortes crues et
des inondations majeures. Le modèle permettra d'obtenir des données quantitatives et
visuelles de l'étendue des nappes d'eau pour différents niveaux de la rivière, ce qui
peut être d'un grand intérêt pour les municipalités dans la gestion et l'aménagement du
territoire en zone inondable ou à risques.
1.4 Méthodologie
Travaux de terrain
-
Création d• MNE
Figure 1.1
Schéma méthodologique du projet
Neuf sites ont ainsi été identifiés pour l'étude (Tableau 1.1). De ceux-ci, quatre ont été
sélectionnés en zone urbaine et cinq en milieux naturels ou semi-naturels (boisés,
terres agricoles, terrains en friche, etc.). La zone de récurrence de 20-100 ans des
cartes du risque d'inondation a servi de limite spatiale pour chacun des sites, c'est-à
dire que les relevés topographiques ont été réalisés jusqu'à la limite supérieure de
récurrence de 100 ans. La largeur des différents sites varie donc entre 75 et 250
mètres (transversale à la rive), tandis que la profondeur atteint entre 20 et 75 mètres
(Tableau 1.2).
Tableau 1.1
Les sites à l'étude et leur localisation
GPS pouvait être déplacée et les points relevés. Deux points GPS par site ont été
relevés puisque l'utilisation adéquate de la station totale nécessite un premier point
pour la positionner et un second pour l'orienter dans l'espace. Un GPS de ce type
permet d'obtenir une précision allant de quelques millimètres à 2 centimètres,
dépendamment des obstacles, de la distance entre la base et le mobile et de la
réception des satellites.
La station totale utilisée pour les relevés de terrain est le modèle TCR 705 de Leica qui
permet d'obtenir une précision horizontale et verticale de quelques millimètres. Les
relevés à la station totale ont été réalisés le long de transects perpendiculaires à la
rivière à dix mètres d'intervalle approximativement. On dénombre ainsi
app�oximativement une quinzaine de transects par site. Le modèle d'échantillonnage
utilisé suivait les ruptures de pente de manière à obtenir le plus fidèlement possible
toutes les modifications de la microtopographie. Un point d'élévation a donc été relevé
à chaque rupture de pente le long des transects (Tableau 1.2}.
Toutefois, il est à noter que pour le site RIC-1, aucun point géodésique n'a été trouvé à
proximité. Pour pallier à cette situation, une méthode alternative a été utilisée afin
d'obtenir les données d'élévation. Ainsi, un point altitudinal situé près de notre site a été
utilisé afin de contrer l'absence de point géodésique. Un point altitudinal ressemble à
un point géodésique, cependant il ne possède pas de coordonnées géographiques
précises mais simplement une élévation. Afin de localiser le point altitudinal, un GPS
MAP 76S de Garmin qui donne une précision horizontale d'environ 3 mètres a été
utilisé. Plusieurs points ont été relevés au GPS autour du point altitudinal et une
triangulation a été réalisée par la suite pour faire la mise en station de la station totale
sur le point altitudinal. La triangulation a été réalisée afin d'améliorer la précision
horizontale obtenue par l'appareil. Lors de la mise en station, l'élévation du point
altitudinal a été utilisée permettant ainsi d'obtenir une précision verticale du même
ordre que lors de l'utilisation des points géodésiques. Il est donc possible que la
précision horizontale pour ce site soit légèrement plus faible que pour les autres sites,
par contre, la précision verticale est comparable à celle des autres sites vue l'utilisation
du point altitudinal.
23
Tableau 1.2
Description des sites à l'étude
•• • •
•• • • •• •• ••
. .. ..
• • •• •
•• ••
• •• •• • ••
•• • •• •
• •
••
• • •
'
•• •• • • Levé topographique
• •• •• •• J • (données ponctuelles)
•
•I ••••
•I
10 20-.
l
•
•
• • •• • •
. .. ..
• • • • • •
•• • • • • • ••
•• • • •• •
•• • •• • • •
•
., '
• •
• • • •• •
• •• • Levé topographique et
• •• ••
,·
surfaces topographiques
• •I • interpolées
119.022 • 119.61
•I
119.61 -120.11
120.11 -120.13
120.63 -121.07
121.07 -121.47
121.47-121.83
121.83 -122.11
10 20MM!ff
122.11 -122.!1
Figure 1.2
Différence entre les données ponctuelles d'élévation
et les surfaces topographiques interpolées
26
- Correspondant aux
6 tests d'interpolation sur 1 site ----&méthodes
<f'mterpolation ---:1
--
•
----.- � ----- - - Inverse de la
distanceODW)
Variation des paramètres pour les 6 tests
- Fonction radiale
(RBF)
-Krigeage
ordinaire (OK)
&meilleurs Obtention de la meilleure combinaison de -Krigeage
tests (RIC-2) paramètres pour chaque test simple(SK)
/ -Krigeage
universel (UK)
-Réseau de
�
l
biangles
Application des meilleurs tests aux autres sites inéguliers (TIN)
RIC-1
8 aulres sites
à l'étude
Figure 1.3
Schéma explicatif des tests des méthodes et paramètres d'interpolation
Pour comparer sur une base sim!laire les différentes méthodes d'interpolation des sites
à l'étude, la technique de la validation croisée a été utilisée. Cette technique consiste à
séparer le fichier de points d'élévation de chaque site à l'étude en deux parties. La
première partie («training») est composée de la majorité des points d'élévation et sert à
réaliser l'interpolation et donc, à produire la surface topographique tandis que la
seconde partie («test>,) est composée de 30 points d'élévation provenant du fichier
initial. Les points «test>, sont retirés du fichier de points d'élévation avant l'interpolation
et sont superposés à la surface topographique une fois l'interpolation réalisée. Ils
permettent donc de comparer la différence entre les données d'élévation de terrain et
les élévations produites par les différentes méthodes d'interpolation.
utilisé (Weng, 2002). Il indique l'erreur moyenne des points «test» d'élévation pour
chaque méthode d'interpolation de chaque site à l'étude et permet donc de comparer la
performance des différentes méthodes d'interpolation. Cependant, n'indiquant pas la
structure spatiale des erreurs, trois types de cartes de l'erreur ont également été
produits afin de représenter la localisation spatiale des erreurs. Le premier type est
constitué de cercles de dimension variable représentant la taille des erreurs absolues
des points «test» d'élévation. Le second type de carte de l'erreur indique la localisation
des erreurs des points «test» supérieures à 60 centimètres (valeurs extrêmes ou
outliers). Enfin, le troisième type de carte de l'erreur représente au moyen de deux
couleurs distinctes les points «test» d'élévation. Ces dernières cartes indiquent les
surestimations et sous-estimations des méthodes d'interpolation, c'est-à-dire les
valeurs négatives versus les valeurs positives des points «test». Les surestimations
correspondent à des points «test» avec des valeurs négatives et les sous-estimations à
des points «test» avec des valeurs positives puisque l'on soustrait l'élévation des
méthodes d'interpolation à l'élévation des points «test». Chaque carte de l'erreur
réalisée correspond à un site à l'étude sur laquelle on peut comparer les résultats des 6
méthodes d'interpolation testées. De manière à corroborer les informations fournies par
le RMSE, des tests statistiques (p � 0,05) ont également été réalisés afin de déterminer
s'il y avait une différence significative entre les méthodes d'interpolation. Le premier
test statistique réalisé fut l'analyse de variance (ANOVA) qui a permis de déterminer
pour chaque site à l'étude s'il existait une différence significative entre l'ensemble des
six méthodes d'interpolation. Lorsqu'il y avait une différence significative entre ces
méthodes, des tests de t étaient ensuite réalisés afin de comparer la méthode
d'interpolation ayant l'erreur la plus faible aux cinq autres méthodes d'interpolation. Les
tests de t permettent la comparaison de deux méthodes d'interpolation à la fois. Ceux-ci
ont permis de diviser les méthodes d'interpolation en deux classes : la classe
supérieure correspondant aux méthodes d'interpolation non significativement
différentes de la meilleure méthode, et la classe inférieure correspondant aux méthodes
d'interpolation significativement différentes de la meilleure. Enfin, une évaluation
visuelle en trois dimensions a aussi été réalisée de manière à vérifier la ressemblance
des surfaces topographiques interpolées avec la topographie du terrain. Pour ce faire,
les surfaces topographiques produites par chacune des méthodes d'interpolation ont
été mises en trois dimensions à l'intérieur du module ArcScene du logiciel ArcGIS
(ESRI) ce qui a permis de détecter les diverses anomalies produites par les méthodes
28
217 m
Figure 1.4
MNE en trois dimensions réalisé au moyen de la méthode d'interpolation de
l'inverse de la distance (IDW) pour le site RIC-2
Toutefois, pour un site (SHE-2), en plus des niveaux d'eau, les données de débits
étaient également disponibles. Pour ce site, il a ainsi été possible de réaliser une
courbe de tarage, c'est-à-dire une courbe mettant en relation les variables niveau-débit,
ce qui a permis, pour ce site en particulier, d'associer les niveaux-débits afin d'indiquer,
pour différents débits de la rivière, l'étendue des nappes d'eau sur les plaines
inondables. Les données hydrologiques utilisées proviennent de sources diverses telles
que le CD-ROM Hydat d'Environnement Canada, les données et graphiques du Centre
d'expertise hydrique du Québec (CEHQ) et des niveaux d'eau relevés à la station
totale.
Par la suite, une cartographie des sites à l'étude a été réalisée en ajoutant certains
fichiers de la Base de données topographiques du Québec (BDTQ), tels que les cours
d'eau, les routes, les bâtiments, etc. de même que des orthophotos et les limites de
30
1. 5 Résultats et interprétation
Les tests des méthodes et paramètres n'ont pas permis de déceler les paramètres
optimaux applicables à toutes les méthodes d'interpolation puisque les combinaisons
donnant les plus faibles RMSE divergent dépendamment des méthodes d'interpolation.
Il est donc important d'identifier, pour chacune des méthodes d'interpolation, les
paramètres optimaux afin de diminuer les RMSE de quelques dizaines de centimètres.
les zones en pente. De plus, le troisième type de carte de l'erreur (Figure 1.5)
représente les sur- et sous-estimations des méthodes d'interpolation par rapport aux
points «test» d'élévation. Pour toutes les méthodes d'interpolation, il y a davantage de
sous-estimation que de surestimation. Toutefois, le pourcentage varie d'une méthode à
l'autre entre 45,4 et 48,5 % de surestimation et donc, entre 51.5 et 54,6 % de sous
estimation. Ainsi, il n'y a donc pas de grandes différences entre les méthodes
d'interpolation au niveau du nombre de sur et de sous-estimation. Cependant, les
méthodes de l'inverse de la distance et du krigeage universel produisent le plus grand
nombre de sous-estimation, tandis que le réseau de triangles irréguliers produit le plus
petit nombre.
31
Tableau 1.3
RMSE des points «test» des méthodes d'interpolation
(en mètres) pour chacun des 9 sites à l'étude
Les résultats de l'ensemble des sites à l'étude sont comparables à ceux du site RIC-2.
Les méthodes du krigeage simple, du krigeage ordinaire, du réseau de triangles
irréguliers et de la fonction radiale produisent généralement les erreurs les plus faibles,
ce qui se traduit également par la moyenne des RMSE de tous les sites à l'étude. Les
méthodes de l'inverse de la distance et du krigeage universel, quant à elles, produisent
généralement les erreurs les plus élevées.
•
0
i 0 i
••
0 0
,i). ,i). 0
0
••• ••
8 • 0
• 0 0 0 •
•
0
i i
••
0 0 0
,i). ,i) • •
0
• Point «test»
o Point «training»
0 50 100 Mètres
Figure 1.5
Exemple de carte de l'erreur du troisième type pour le site WIN-2
34
En outre, pour ce qui est des tests statistiques, les analyses de variance ont permis
d'établir qu'il y avait une différence significative entre les méthodes d'interpolation pour
six sites à l'étude sur neuf. Les trois sites à l'étude n'ayant pas de différence
significative entre leurs méthodes d'interpolation sont RIC-1, BR0-1 et SHE-2.
Quelques hypothèses ont été émises afin d'expliquer la situation de ces trois sites. Tout
d'abord, la différence entre l'élévation minimale et l'élévation maximale d'un site peut
avoir une certaine influence. En effet, les sites mentionnés plus haut ont trois des
quatre plus grandes différences d'élévation, et ce sont également les sites dont les
RMSE sont les plus élevés. Ainsi, plus les variations d'élévation - élévation minimale
versus élévation maximale - pour un même site sont grandes, plus les méthodes
d'interpolation ont des difficultés à interpoler convenablement, d'où des résultats
relativement semblables pour toutes les méthodes d'interpolation. L'hypothèse selon
laquelle l'alignement dans l'espace des sites pouvait avoir un effet a conséquemment
été éliminée. Après vérification, les trois sites avec des méthodes d'interpolation non
significativement différentes, les unes des autres, avaient des orientations semblables
aux autres sites à l'étude. Une fois les analyses de variances terminées, des tests de t
ont été réalisés. Les tests de t permettent de confirmer les résultats obtenus
précédemment avec les RMSE et les cartes de l'erreur puisque les méthodes de
l'inverse de la distance et du krigeage universel apparaissent très rarement dans la
classe supérieure contrairement aux autres méthodes d'interpolation.
Donc, à la lumière des résultats obtenus lors des tests et de l'évaluation de la qualité
des méthodes d'interpolation, les méthodes d'interpolation de l'inverse de la distance et
du krigeage universel doivent être évitées, puisqu'elles ne représentent pas
adéquatement la microtopographie des sites à l'étude. Par contre, les méthodes du
krigeage simple, de la fonction radiale, du réseau de triangles irréguliers et du krigeage
35
Pour les présents travaux, puisque des tests d'interpolation ont été réalisés pour
l'ensemble des sites à l'étude, la méthode d'interpolation produisant le meilleur résultat
pour chaque site à l'étude a été utilisée pour la réalisation du modèle numérique
d'élévation. Pour l'application à d'autres sites, le krigeage simple semble être la
méthode à utiliser puisque pour l'ensemble des techniques d'évaluation de la qualité
des méthodes d'interpolation, il a obtenu les meilleurs résultats.
Couplés aux données de niveau d'eau et aux infrastructures humaines en place, les
MNE ont permis de réaliser une cartographie des niveaux d'inondation pour chaque site
à l'étude. Les figures 1.6 et 1. 7 sont des exemples de cartographie des inondations
pour deux sites à l'étude: WIN-1 et SHE-1. Pour ces cartes, les limites de variation
d'un mètre des niveaux d'eau sont superposées aux MNE.
36
SiteWIN-1
Niveaux d'eau
Figure 1.6
Carte des niveaux d'inondation pour le site WIN-1
37
j
Élévation (en mètres) � um,te de crue de 20 ans
Site SHE-1 142.0 · 142 5 � Limite de crue de 100 ans
142.5- 143 0 � Limite supérieure de la berge
143.0 · 143 5 "1'4t., Niveau d'eau (en mètres)
143.5-144 0 � Voie de chemin de fer
-1440-144 5 -Route
-144.5 • 146 0 .. Bâtiment
•&i-... -•.-.• - 146.0 • 146 5
- 146.5 · 1470
11. ...r:,!l'J.�,
-147.0-1475
-147.5 · 148 0
-148.0 • 148 5
,;
� .r:.�1�,
Figure 1.7
Carte des niveaux d'inondation pour le site SHE-1
Par ailleurs, pour le site SHE-2, pour lequel les données de débit étaient disponibles, il
a été possible de représenter les événements d'inondation qui se sont produits
antérieurement. Connaissant les débits lors de ces événements, ceux-ci ont été reliés
aux niveaux d'eau de la rivière, permettant ainsi la représentation de l'étendue des
nappes d'eau lors de ces inondations.
Enfin, puisqu'il était essentiel à l'origine que le modèle de représentation des niveaux
d'inondation soit le plus précis possible, le tableau 1.4 présente les erreurs (RMSE) les
plus faibles obtenues pour chacun des sites à l'étude. Ainsi, dépendamment des sites à
l'étude, la précision des MNE varie entre 12 et 36 centimètres. Il y a une certaine
différence entre ces valeurs, puisque les méthodes d'interpolation ont davantage de
difficulté à interpoler lorsque les différences d'élévation d'un même site sont grandes,
38
d'où des erreurs plus élevées pour les sites SHE-2, RIC-1, BR0-1 et également SHE-3.
Par ailleurs, le RMSE des points «test» d'élévation de chacun des sites à l'étude
auraient pu être amélioré si des tests sur les paramètres d'interpolation avaient été
réalisés sur chacun d'eux plutôt que seulement sur le site RIC-2. Ainsi, il est pertinent
de croire qu'on puisse atteindre dans la majorité des cas, une précision supérieure à 30
centimètres. L'obtention de ce niveau de précision permet donc d'identifier des formes
du relief de petite dimension ayant un effet sur l'accumulation ou l'écoulement de l'eau
et pouvant donc influer sur l'étendue des nappes d'eau lors d'inondations.
Tableau 1.4
La précision en mètres des MNE des 9 sites à l'étude
RIC-1
RIC-2
. 0,33
0,16
WIN-1 0,17
WIN-2 0,22
BR0-1 0,27
SHE-1 0,12
SHE-2 0,36
SHE-3 0,27
CONCLUSION
Les tests des méthodes et paramètres d'interpolation ont rendu possible la réalisation
de modèles numériques d'élévation de haute précision, c'est-à-dire ayant une précision
de l'ordre d'une vingtaine de centimètres. Ces modèles numériques d'élévation sont
assez précis pour représenter la microtopographie des plaines inondables et ainsi des
formes du relief de faible dimension. Le travail réalisé au niveau des modèles
numériques d'élévation a, par conséquent, permis de réaliser un modèle de
représentation des niveaux d'inondation d'une précision considérablement supérieure à
ce qui est généralement produit. En effet, puisque les MNE ont une précision d'environ
vingt centimètres, les variations de la topographie de même que celles des niveaux
d'eau supérieures à cet ordre peuvent être identifiées. Le modèle de représentation des
niveaux d'inondation élaboré permet d'évaluer la limite des nappes d'eau pour
différents niveaux d'inondation. Couplé à des données sur les infrastructures en place,
il devient possible de déterminer les zones les plus à risque. Le modèle de
représentation des niveaux d'inondation permet ainsi l'amélioration de la cartographie
des inondations déjà existante, et ce en délimitant de façon précise l'étendue des
nappes d'eau lors des débordements. Il serait intéressant d'utiliser, éventuellement, ce
40
modèle en le couplant à un autre modèle de prédiction des inondations qui s'appuie sur
des données précises de débits et niveaux, comme c'est le cas pour le site de
Sherbrooke (SHE-2), pour lequel de telles données sont disponibles.
Par ailleurs, il faut mentionner que l'obtention de données d'élévation d'une si grande
précision (quelques centimètres) implique un temps d'acquisition important.
Effectivement, les travaux de terrain réalisés au GPS et à la station totale sont
relativement longs, il est donc important, avant la réalisation de travaux de cette
précision, de bien cibler les secteurs problématiques, c'est-à-dire, les zones les plus
fréquemment inondées et celles qui impliquent la sécurité des populations riveraines et
la protection des infrastructures en place (ponts, digues, etc.).
La méthode utilisée pour cartographier les inondations s'avère d'une grande précision
en comparaison aux méthodes généralement utilisées (courbes de niveau, images
satellites, photos aériennes). Le LiDAR permet aussi l'obtention de données d'élévation
et la création de MNE d'une précision semblable à celle obtenue avec la présente
méthode, toutefois les données LiDAR sont extrêmement dispendieuses et sont donc
peu accessibles aux groupes ou organismes publics ou aux municipalités dont les
budgets sont restreints. Le couplage de la photogrammétrie avec les données
d'élévation relevées, mais sur des· distances plus larges, pourrait aussi être envisagé
comme un autre outil cartographique. Il pourrait permettre la couverture d'un plus grand
territoire, tout en réduisant les coûts des travaux de terrain.
toujours dans l'objectif d'améliorer les modèles en vue d'une utilisation simple mais
efficace, et surtout utile pour les différents aménagistes ou gestionnaires du territoire.
RÉFÉRENCES
Anderson, E.S., Thompson, J.A., Austin, R.E. (2005) «LIDAR density and linear
interpolator effects on elevation estimates». International Journal of Remote Sensing.
26 (18-20): 3889-3900.
Ayeni, 0.0. (1982) «Optimum sampling for digital terrain models: A trend towards
automation», Photogrammetric Engineering an Remote Sensing. 48: 1687-1694.
Bates, P. D., De Roo, A. P.J. (2000) «A simple raster-based model for flood inundation
simulation»,Journal of hydrology. 236: 54-77.
Brivio, P. A., Colombo, R., Maggi, M., Tomasoni R. (2002) «lntegration of remote
sensing data and GIS for accurate mapping of flooded areas», International journal of
remote sensing. 23: 429-441.
Centre d'Expertise Hydrique du Québec (CEHQ) (2003) «La loi sur la sécurité des
barrages», Ministère du Développement durable, de l'environnement et des parcs du
Québec
http://www.cehq.gouv.qc.ca/loisreglements/barrages/index.htm.
Chaplot, V., Darboux, F., Bourennane, H., Leguédois, S., Silvera, N., Phachomphon, K.
(2006) «Accuracy of interpolation techniques for the dervivation of digital elevation
models in relation to landform types and data density», Geomorphology. 77: 126-141.
Dempsey, E. J., Marcy, D. C., Kolowith, M. A. (2000) «Two- and Three Dimensional
Visualization of National Weather Service Flood Forecasts Using ArcGIS», Uniform
Resource Locator gis.esri.com/library/userconf/proc03/p0138.pdf.
Desmet, P.J.J. (1997) «Effects of interpolation error on the analysis of DEMs», Earth
surface processes and landforms. 22: 563-580.
Dutta, D., Srikantha, H., Musiake, K. (2006) «An application of a flood risk analysis of a
flood control plan in a river basin», Hydrological processes. 20:1365-1384.
Gilvear, D., Bryant, R. (2003) «Analysis of aerial photography and other remotely
sensed data» ln Tools in fluvial geomorphology, Kondolf, G. M., Piégay, H., John Wiley
& sons, Chippenham, United Kingdom, pp. 135-170.
Jones, N.K. (1998) «A recent history of flooding in the Massawippi drainage basin»,
Journal of Eastern Townships Studies. 13: 41-57.
Jones, N.K. (2002) «Flooding in the Massawippi Basin during the 201h century», Journal
of Eastern Townships Studies. 20: 107-122.
Lang, G., Erickson, J. (2003) «Flood hazard zone modeling for regulation
development», Uniform Resource Locator
gis.esri.com/library/userconf/proc03/p0419.pdf.
Lavallée, O., Roy, L., Marche, C. (2000) «Un système de prévision appliqué aux crues
subites de la rivière Châteauguay», Canadian Journal of Civil Engineering. 27: 1311-
1315.
Lloyd, C.D., Atkinson, P.M. (2002) «Deriving DSMs from LiDAR data with kriging»,
International journal of remote sensing. 23 (12): 2519-2524.
McCay, J., Johnston, K. (2001) «Using ArcGIS Spatial Analyst», Coll. GIS by ESRI,
ESRI, Redlands, U.S.A., 230 pp.
Peucker, T.K. (1979) «Digital terrain models: An overview», Auto-Carto IV, Proceedings
of the International Symposium on Cartography and Computing: Application in Health
and Environment, Vol. 1, Reston, Virginia, pp. 97-107.
Pitman, S. (2003) «GIS for faster analysis of dam-break flows», Uniform Resource
Locator
http://www.crwr.utexas.edu/gis/gishydro04/lntroduction/TermProjects/Pitman.htm.
Tourelle, J. (2003) «Apports du MNT dans l'étude des risques de submersion marine»,
ln Notre-Planète.info, Uniform Resource Locator
http://www.notre-planete.info/geographie/outils/tr sig/sig jt.php.
Weber, D.D., Englund, E.J. (1994) «Evaluation and Comparison of Spatial lnterpolators
Il», Mathematical Geology. 26 (5): 589-603.
Wise, S. (2000) «Assessing the quality for hydrological applications of digital elevation
models derived from contours», Hydrological processes. 14: 1909-1929.
CHAPITRE 2
PREMIER ARTICLE
ÉLABORATION D'UN MODÈLE DE SIMULATION DES NIVEAUX D'INONDATION À
PARTIR D'UN SIG ET APPLICATION À UN SITE: RIVIÈRE SAINT-FRANÇOIS À
SHERBROOKE
[email protected]
Université du Québec à Trois-Rivières
Sciences de l'environnement, département de chimie-biologie,
3351, boulevard des Forges,
Trois-Rivières, Québec, Canada, G9A 5H7
Résumé
Afin de mieux identifier spatialement les zones les plus à risques pour les populations
riveraines et les infrastructures lors de fortes crues, un projet visant l'élaboration et
l'application d'un modèle de simulation des niveaux d'inondation à partir d'un Système
d'information géographique (SIG) a été mis en place. Ce modèle de simulation intègre
à partir d'un SIG des données de débits et niveaux, et un modèle numérique d'élévation
(MNE) de haute précision, rendant possible la simulation ainsi que la visualisation des
différents niveaux atteints par la rivière Saint-François. Les résultats du modèle sont
présentés visuellement sous forme de cartes permettant d'observer et d'identifier les
limites des nappes d'eau lors des crues ou inondations majeures.
Abstract
To better spatially identify the areas most at risks for the riverside populations and
infrastructures during important floods, a project aiming the elaboration and application
of a simulation model of flood levels from a Geographic Information System (GIS) has
been set up. This simulation model integrates, within a GIS, flows and levels data, and
a really precise digital elevation model (DEM), making possible simulation as well as
visualization of different levels reached by the Saint-François river. The model results
are presented visually in the form of maps to observe and identify the limits of water
slicks during inundation or major floods.
Key words : Simulation model, flood level, digital elevation model (DEM), Geographic
information system (GIS), urban areas
1. Introduction
Les plaines inondables sont depuis toujours des milieux convoités pour leurs attraits
inondables au cours des dernières décennies fait de ces milieux des zones vulnérables
pour les populations riveraines et pour les différentes infrastructures qui s'y trouvent.
zones les plus à risques pour les populations riveraines et les infrastructures présentes
certains secteurs sont davantage soumis aux inondations périodiques, c'est le cas de
inondations pour la municipalité de Sherbrooke (entre 1900 et 2000) est de l'ordre 1,89.
Il se produit ainsi une inondation pratiquement à tous les deux ans pour cette
rivière Saint-François est donc relativement élevée, ce qui justifie les études et les
actions entreprises par les chercheurs et gouvernements afin de diminuer les risques et
2
Voir l'article de D. Saint-Laurent dans ce même numéro pour le nombre d'inondations dans les
municipalités riveraines de la rivière Saint-François et les périodes de récurrence.
50
associés (Convention Québec-Canada, 1976) pour réaliser, dans les municipalités les
plus souvent affectées par les inondations, des cartes du risque d'inondation identifiant
ainsi les cotes de crue de récurrence de 20 et 100 ans. D'autres travaux au Canada et
ailleurs dans le monde ont également été réalisés afin d'identifier les secteurs pouvant
être inondés lors d'épisodes de crues. Dans le Guide pour déterminer et délimiter les
mentionne que la cartographie des zones inondables peut se faire au moyen d'un levé
photos aériennes (Chandler, 2003) et d'images satellites (Bates et De Roo, 2000) est
maintenant relativement étendue (Gilvear et Bryant, 2003). Les images satellites sont
utilisées afin de représenter les étendues d'eau recouvrant les plaines d'inondation en
période de crue (Overton, 2005 ; Townsend et Walsh, 1998). Les photos aériennes et
l'étude (Horritt et Bates, 2001), et pour la cartographie des zones inondables. Outre les
photos aériennes, des données d'élévation provenant du LIDAR (Light Detection And
Ranging) (Marks et Bates, 2000), de courbes de niveau, de points côtés, d'un GPS ou
d'une station totale peuvent être, entre autres, utilisées pour réaliser des modèles
sont faciles à obtenir, toutefois l'espacement vertical entre les courbes est
niveau de cinq mètres, ce qui ne permet pas d'obtenir des informations sur la
cartographie des inondations, des données de débit et niveau sont souvent utilisées.
Des modèles hydrologiques peuvent être couplés aux MNE ou aux images satellites
afin de prendre davantage en compte les variables tels que la couverture végétale, les
types de sol, l'infiltration de l'eau, etc. (Bates et De Roo, 2000 ; Blin, 2001 ; De Roo et
al., 2000).
premier lieu, un historique des inondations dans le bassin versant de la rivière _Saint
évaluer et délimiter précisément l'étendue des nappes d'eau sur les rives d'un cours
d'eau en période de crue ou d'inondation. Dans le cas de zones urbaines, il vise donc
plus spécifiquement à identifier les secteurs riverains et les infrastructures les plus
différents débits et niveaux de la rivière, les routes, les bâtiments publics, les
dans les zones inondables. Il s'agit d'identifier spatialement et de façon précise les
niveaux et/ou les débits critiques pour lesquels les populations riveraines et les
base au modèle. En effet, la précision des données d'élévation utilisées dans le modèle
interpolées et les modèles numériques d'élévation, ce qui est nettement plus précis que
les cartes de risque d'inondation et autres outils utilisés actuellement pour délimiter les
1998). La superficie couverte par les images satellites peut grandement varier
Toutefois, la résolution spatiale des images satellite relève plutôt de plusieurs mètres :
l'étendue des nappes d'eau en période de crue ou forte inondation. À cet égard, ce
modèle pourrait très bien servir d'outil d'aide à la décision pour les autorités
municipales qui doivent obligatoirement identifier les zones à risque dans les schémas
d'aménagement.
qui constitue la section fluviale la plus affectée par les inondations. Les municipalités
(Drummondville) sont périodiquement affectées par les crues et font l'objet de l'analyse
pour l'application du modèle de simulation des niveaux d'eau. La grande partie de ces
densité, dont les rives peuvent être complètement ou partiellement artificialisées, avec
zones agricoles. Par ailleurs, pour certains secteurs, on trouve des infrastructures
publiques ou privées à seulement quelques mètres des berges, tandis que pour
d'autres, une bande riveraine relativement large (20-30 mètres et plus) est présente. La
l'autre, ainsi chacun d'eux présente des niveaux plus ou moins élevés de risque
d'inondation. Nous nous sommes donc davantage attardés aux secteurs les plus à
Dans un premier temps, le choix des sites s'est fait à partir des cartes du risque
Montérégie et de l'Estrie, dont des cartes montrant les secteurs les plus souvent
touchés par les inondations. Le choix des sites s'appuie également sur les informations
provenant des données de l'historique des inondations dont une partie a été publiée
(Saint-Laurent et al., 2001; Saint-Laurent et Saucet, 2003), et une autre partie qui sera
(CIEQ-UQTR). À partir de ces données historiques, il est possible de recenser pour une
(rues, quartiers, etc.) les plus touchés par les inondations. Ces données permettent
terrain, seuls les sites les plus vulnérables ont été retenus dans cette étude. Ces sites
correspondent à des secteurs ayant été identifiés sur les documents fournis par le
situant dans les zones de récurrence 0-20 et 20-100 ans. Dans le cadre de cet article,
l'étude.
3. Approches méthodologiques
milieu u rbain
La figure 2.2 illustre les principales étapes méthodologiques menant vers la réalisation
du modèle de simulation des niveaux d'eau. Ces étapes se résument ainsi: (1) les
travaux de terrain et (2) la création des MNE, lesquels sont étroitement liés; (3)
l'incorporation des données hydrologiques qui peuvent être ajoutées en parallèle; (4) la
simulation des niveaux d'inondation qui repose sur les trois étapes précédentes; (5) et
55
enfin, la cartographie des niveaux d'inondations en milieu urbain par laquelle on ajoute
des informations sur les infrastructures urbaines aux résultats des simulations. Le tout
permettant d'évaluer les secteurs touchés et du fait même les infrastructures affectées,
dépendamment des débits et niveaux atteints par la rivière lors de différents épisodes
d'inondation.
Le modèle de simulation mis en place repose donc en premier lieu sur la création de
modèles numériques d'élévation précis pour les secteurs riverains sélectionnés le long
fonction des différents niveaux et débits de la rivière, l'étendue des nappes d'eau lors
des périodes de crue ou d'inondation. Avec les niveaux obtenus à partir des courbes de
tarage, des requêtes ont été réalisées sur les matrices topographiques. Ainsi, tous les
endroits ayant un niveau (une élévation) en-dessous du niveau indiqué dans la requête
sont submergés par la nappe d'eau. Il devient donc possible d'observer pour chaque
niveau (et pour chaque débit qui s'y rattache), l'étendue spatiale de la nappe d'eau
réaliser une cartographie des différents sites en milieu urbain permettant ainsi de
différents niveaux et débits. Pour chacune des cartes réalisées, la requête à l'intérieur
nappes d'eau pour un grand nombre de débits et niveaux différents. Il est ainsi possible
l'étendue des nappes d'eau pour d'éventuelles inondations. Ainsi, pour les différents
56
secteurs, le modèle de simulation peut faire ressortir les débits et niveaux les plus
l'ordre de 1273 m3/s (MSP, 2008), ce qui correspond à une période de retour pour cette
cote critique d'environ 5 ans pour la période entre 1994-2004, selon les données des
débits enregistrés à la station hydrométrique 030208. Par ailleurs, pour chacun des
sites, la limite supérieure de la berge a été localisée et son élévation a été déterminée.
Cela a permis d'identifier pour chaque site un niveau critique au-delà duquel
délimitation de cet élément caractéristique a été réalisée à partir des cartes des pentes
lesquelles tirent leurs informations des modèles numériques d'élévation des différents
sites à l'étude.
Afin d'obtenir des données topographiques précises pour les différents secteurs à
l'étude, des travaux de terrain ont été réalisés en 2006 et 2007. Les différents points
d'élévation topographique ont été relevés à l'aide d'un appareil GPS de haute précision
(Trimble, 5700 et 5800, mode RTK) et d'une station totale (Leica, TCR 705) permettant
ainsi d'obtenir des données précises des élévations de terrain (microtopographie). Ces
outils techniques ont été préférés à d'autres en raison de leur capacité de prélever et
d'emmagasiner des données d'une haute précision verticale ( c'est-à-dire plus ou moins
un à deux centimètres d'erreur). Chaque secteur a été subdivisé en deux ou trois sites
Puisque le GPS utilisé fonctionnait à partir des coordonnées provenant des points
57
repérage de ces points situés le plus près des sites choisis. Une fois la base fixe de
l'appareil installée sur le point géodésique, la partie mobile du GPS pouvait être
station totale nécessite un premier relevé de point GPS pour positionner l'appareil et un
second pour l'orienter dans l'espace. La station totale permet d'obtenir de l'information
sur la topographie, mais ne permet pas de situer spatialement avec une projection les
secteurs échantillonnés. Le GPS a donc été utilisé en premier lieu afin de fournir des
dix mètres d'intervalle chacun ont été réalisés. L'intervalle de dix mètres correspond à
d'acquisition utilisé, sachant que plus le nombre de données relevées est grand plus
l'erreur lors de l'interpolation risque d'être faible. Le long de ces transects, un point
réalisés à l'aide de la station totale et les points sur l'image représentent chacun des
points relevés à la station totale. Les transects ne peuvent pas toujours être en droite
ligne ou à distance égale, en raison des différents obstacles rencontrés (ex. présence
d'arbres). Il faut mentionner que cette méthode d'échantillonnage par transects a été
bien structurer les travaux de terrain. Par ailleurs, puisque la topographique à l'intérieur
de chacun des sites est relativement homogène et qu'un nombre suffisant de points
chaque site, cette méthode d'échantillonnage nous semblait la plus appropriée. Il est
certain que l'ajout de points additionnels entre les transects augmente la précision des
des points d'élévation aurait également nécessité une interpolation puisqu'on ne peut
souvent banalisée et réalisée sans grande précaution. Pour transformer des données
qui consiste à utiliser des données ponctuelles d'élévation, afin de créer une surface
d'interpolations basées sur différents principes et qui font en sorte de produire des
topographique» de terrain. Les méthodes d'interpolation qui ont été testées sont le
chaque méthode (Arnaud et Emery, 2000). Plusieurs paramètres ont également été
modifiés et testés pour chacune de ces interpolations, tels que le nombre de points de
59
d'élévation (MNE), certains indicateurs ont été comparés. La validation croisée a été
utilisée de manière à valider correctement le MNE. Pour ce faire, des points permettant
d'élévation avant l'interpolation. Ces derniers ont par la suite été superposés à la
surface topographique réalisée afin de vérifier les différences d'élévation entre les
(Chaplot et al., 2006 ; Oesmet, 1997). Pour mesurer ces différences, le RMSE (Root
Mean Square Error) ou erreur quadratique moyenne a été utilisé. Celui-ci permet
d'indiquer l'erreur moyenne ou l'écart entre les élévations échantillonnées sur le terrain
et les résultats de l'interpolation sur l'ensemble d'un site à l'étude (Chaplot et al.. 2006).
On peut ainsi connaître la marge d'erreur moyenne du MNE. Par ailleurs, une
topographie du terrain. En effet, dans certains cas, les données statistiques comme le
RMSE peuvent donner de très bons résultats, c'est-à-dire que l'err�ur peut être très
réalité de terrain (validation croisée, RMSE et évaluation visuelle) a été retenue et les
modèles· numériques d'élévation ont été créés à partir de celle-ci. Les tests sur les
méthodes d'interpolation ont été réalisés sur le site qui semblait le plus représentatif de
l'ensemble des sites. Suite aux différents tests, la méthode d'interpolation optimale a
été contre-vérifiée avec un autre site comparable afin de s'assurer de la similitude des
60
résultats. Pour plus de précision, une validation croisée et le calcul du RMSE ont été
réalisés pour chaque site afin de vérifier les marges d'erreur. La figure 2.4 représente
d'évaluer avec le modèle de simulation, l'étendue et la limite atteinte par la nappe d'eau
niveaux relevés sur le terrain à l'aide de la station totale et des tiges repères. Dans le
suffisant, il a été possible de tracer une courbe de tarage afin de lier les niveaux d'eau
relation entre les débits et niveaux d'eau pour ce secteur d'étude. Il existe également
haute précision. Pour obtenir des données précises, de nombreux relevés de terrain ont
été réalisés avec l'utilisation d'appareils de haute précision (cf. section 3.2). Toutefois,
ces mesures deviennent plus difficiles à recueillir avec la présence d'une couverture
forestière relativement dense, ce qui a été le cas dans certains sites boisés. Un autre
les interpolations réside au temps alloué pour réaliser les différents tests des méthodes
d'interpolation et des paramètres à modifier pour chacune des méthodes retenues. Une
autre difficulté se situe au niveau de la représentativité d'un site par rapport aux autres
dire de très faibles variations topographiques, les sites ont des caractéristiques
particulières qui les distinguent des autres. Ils produisent ainsi des résultats
relativement différents et, du fait même, différentes erreurs pour une même méthode
l'étude.
entre les niveaux d'eau et la topographie du terrain {données d'élévation) fut également
validité de la correspondance entre ces données. Pour ce faire, des cartes provenant
du modèle de simulation ont été comparées à des cartes semblables réalisées par la
municipalité de Sherbrooke.
4. Résultats et discussion
Plusieurs cartes ont été réalisées dont certaines montrent l'étendue des nappes d'eau
lors d'inondations passées, tandis que d'autres mettent en évidence les débits et
niveaux au-delà desquels les infrastructures urbaines sont affectées par les nappes
d'eau ou risque de l'être lors de débordements. À titre d'exemple, la figure 2.5 illustre
une carte des niveaux d'inondation réalisée à partir du modèle de simulation des
pont Aylmer. Les niveaux représentés correspondent à des niveaux atteints lors des
pour certaines de ces inondations les données de leur étendue sont connues. En effet,
des informations provenant de journaux (cf. sections 1 et 2). De cette façon, il est
nappes d'eau lors d'un débordement. Sur la figure 2.5, en plus d'observer les limites
63
atteintes par les nappes d'eau lors des inondations, on peut également examiner les
limites de récurrence des crues de 20 et 100 ans des cartes du risque d'inondation
regroupant ces données, on peut voir que l'inondation du 30 octobre 2003 fut d'une
que seule une partie du parc Saint-François, situé le long de la rivière, fut affectée par
d'importance située dans ce secteur n'a été affectée par cette crue. Par contre,
endroits la limite çe récurrence des inondations de 100 ans. Lors de cette inondation, la
Cette inondation a d'ailleurs été l'une des plus catastrophiques du siècle dernier.
Les figures 2.6, 2.7 et 2.8 représentent toujours le même site que celui de la figure 2.5.
Sur la figure 2.6, on peut observer les différentes classes de pente de ce secteur et
plus précisément l'inclinaison ou la dénivellation des pentes. Ainsi, les couleurs plus
foncées indiquent des pentes plus fortes et les couleurs plus pâles des pentes douces.
On peut donc facilement noter que près de la rive la pente est très abrupte (notamment
présence de ce mur bétonné peut limiter la propagation de l'eau, ce qui explique qu'un
débit relativement élevé, comme celui de l'inondation du 30 octobre 2003, n'ait atteint
supérieure de la berge (figure 2.6), endroit à partir duquel la pente devient pratiquement
64
endroit, les variations du niveau d'eau sont généralement plus faibles et entraînent des
particularité sur la figure 2.7, où plusieurs débits différents sont représentés. Ainsi, pour
distance, entre les limites d'eau, devient plus grande en zone plane.. La limite
supérieure de la berge, dans les zones de rupture, constitue donc un endroit critique à
partir duquel il faut porter davantage d'intérêt puisque le risque d'inondation y est plus
élevé. Enfin, pour ce site, il a été établi que la limite supérieure de la berge était située
à une élévation moyenne de 146 mètres, mais cette valeur diffère quelque peu d'un
De plus, sur chacune des figures 2.8 et 2.9, on peut comparer l'étendue sur le terrain
des nappes d'eau pour divers débits et niveaux d'eau. La figure 2.8 indique les limites
d'inondation selon des intervalles de niveau d'un mètre, tandis que la figure 2.9
renseigne sur les limites d'inondation pour des intervalles relatifs aux débits. La figure
niveaux d'eau et donc d'élévations. Cette carte fournit également des renseignements
sur les niveaux les plus critiques à partir desquels des infrastructures risquent d'être
affectées par la montée des eaux. À partir du niveau de 147 mètres, par exemple, les
que quelques bâtiments. De plus, une variation d'un mètre (ou moins) du niveau d'eau,
amène une reconfiguration des limites d'inondation. Par exemple, l'atteinte du niveau à
la rue Bowen Nord. Dans un même ordre d'idée, la figure 2.9 indique les limites
d'inondation pour des variations du débit de 200 m3/s et permet une comparaison des
65
distances atteintes par les nappes d'eau en fonction de ces différents débits. Cette
carte permet également d'identifier des débits critiques. Par exemple, un débit de 2000
m3/s implique l'inondation d'une grande partie du site à l'étude et donc la submersion
partielle ou même complète de plusieurs rues et bâtiments. Les débits de 1800 et 2200
m3/s sont également des seuils critiques à partir desquels plusieurs infrastructures sont
affectées.
Les différentes cartes présentées dans cet article touchent plus spécifiquement les
niveaux et débits propres au site SHE-2, localisé à Sherbrooke, près du pont Aylmer.
Des résultats semblables, mais avec des valeurs de débits et niveaux différents, ont
également été générés pour les autres sites à l'étude, à l'aide de ce modèle de
d'évaluer les débits et niveaux critiques à plusieurs endroits à risque le long de la rivière
Soulignons que l'ensemble des résultats obtenus pour les autres sites ne sont pas
représentés dans cet article, toutefois l'application du modèle de simulation pour la Ville
de Sherbrooke fournit ici un exemple concret des possibilités de ce modèle qui, pourrait
d'ailleurs, être appliqué à plusieurs autres municipalités du Québec affectées par des
inondations périodiques.
66
5. Conclusion
Le modèle de simulation des niveaux d'inondation fournit une évaluation des limites des
nappes d'eau lors des crues de la rivière Saint-François dans les différents secteurs
analysés, dont des exemples concrets pour la Ville de Sherbrooke. La simulation des
niveaux d'eau pour des territoires restreints, mais topographiquement très détaillés, a
modèles numériques d'élévation avec des erreurs (RMSE) de l'ordre d'une vingtaine de
sont peu précises. Ainsi, certaines formes du relief deviennent perceptibles et peuvent
permettre d'expliquer l'étendue des masses d'eau sur les plaines inondables en période
critique. Par exemple, il devient possible d'identifier la limite supérieure de la berge, les
même que les convexités qui facilitent son écoulement. Appliqué aux zones urbaines,
lors de divers débordements de la rivière, et ceci devient possible par l'utilisation d'un
système d'information géographique (SIG) qui permet d'associer les MNE et les
modèle fournit donc des résultats d'une grande précision et permet une cartographie
67
détaillée des niveaux d'inondation et des infrastructures qui sont touchées ou qui sont
municipalités affectées par les inondations périodiques, et pourrait guider des plans
d'inondation contribue à assurer une plus grande sécurité aux populations riveraines et
aux infrastructures qui sont fréquemment affectées par les inondations, et pourrait
servir d'outil d'aide à la décision dans le réaménagement des zones le long des
rivières.
modèle permet donc de déterminer avec une grande précision l'étendue des nappes
niveaux d'eau pourraient donc être utilisés par plusieurs autres municipalités riveraines
Toutefois, étant donné le temps relativement long alloué à l'acquisition des données
est largement recommandée puisqu'il peut améliorer les plans d'intervention face à des
situations de risque pour la sécurité des populations. Dans le cadre d'un plan de
utilisé par les municipalités afin de mettre en place un programme effectif d'évacuation
68
identifiant les zones d'évacuation prioritaires. De plus, puisque les municipalités doivent
identifier leurs zones inondables, les données d'élévation utilisées dans le modèle de
simulation des niveaux d'inondation pourraient également être utilisées pour délimiter
les zones inondables (MSP, 1998). Par ailleurs, en plus d'être utilisé en milieu urbain, le
servir de guide dans l'aménagement des rives et des plaines inondables et pour la
Remerciements
Laurent pour son aide et ses conseils de même que Monsieur Pierre-André Bordeleau
(UQTR) pour son soutien technique à la réalisation des différentes phases de ce projet.
69
Références bibliographiques
WISE, S. (2000). «Assessing the quality for hydrological applications of digital elevation
models derived from contours», Hydrologica/ processes, vol. 14, p. 1909-1929.
71
Bassin versant de la
rivière Saint-François
Site à l'étude
• Munlclpallté
1 : SHE-1
2: SHE-2
3: SHE-3
4:BR0-1
5: BR0-2
6: WIN-1
7: WIN-2
8: RIC-1
9: RIC-2
10. SNl-1
0 5 10
Figure 2.1
Localisation du bassin versant de la rivière Saint-François et des sites à l'étude
72
I'
Travaux de terrain
Choix des sites
à l'étude .- Station
totale
�
-
-r
Cniation du MNE �
1,
Tests des Choixde la Interpolation 11
méthodes
d'interpolation
-
p méthode: Krigeage
ordinaire
..
- des fichiers
de points
r···L�i�i�i;···;
'-
;_, __ ArcGIS .... 1 1 Création des matrices topographiques (MNE)
1
, Données hydrologiques
""
1 1
-
Compilation des données hvdroloaiaues
....
Couplage des MNE
et des relations
niveaux-débits
1---t Requête sur la matrice topographique pour
déterminer l'étendue des nappes d'eau en
fonction des niveaUI( et débits
\.. �
�
Cartographie des niveaux d'inondation en ZilD1& 11rbaines
Figure 2.2
Schéma méthodologique du modèle de simulation des niveaux d'inondation
73
• •
• '! •..
I ••
• ••
• • • •
••
•
•• • • •• • •• •
•• .. • •
0
••• • •
•
•• '•
0
•• •• •• • 0
• •
•
• •
• • •
• • • • 0
•
• •
0
• 0 0
I
•
0
•I ••
0 I
0
Figure 2.3
Exemple de l'échantillonnage par transects réalisé à la station totale
Validation croisée
•
•
•
•
• • comparaison entre la surface
IDpographique interpolée el les poinls
d'élévation de terrain enlevés avant
l'interpolation
•
•• ••. l ·ï - 1
.
• •• • •
• • •• •
•
•
• •• • • •. • .• • q • •
. . �
• • •L--y
••
i •
• • • •
• •• •
.,Q
• • • � �"' •
of:'�
"'
:<::"'� 'b
rv"
�
Figure 2.4
Schéma explicatif de la validation croisée
75
.. Bâtiment
• Route 15 30
Figure 2.5
Représentation des inondations de 1982 et 2003 (Site SHE-2)
Pente (en'/,)
Do-10
CJ10.20
J
CJ20.30
CJ30-40
CJ40.50
CJS0-60
60- 70
-70-80
-80-90
-90-100
o 15 JO mMèO..,
1 e e , 1 e , 1
'"'j,._�����--���
I: ..
_:153
e une,
�id&�
b:-----
, .-----
Figure 2.6
Les pentes et la localisation de la limite supérieure de la berge (Site SHE-2)
··......
··,.
Élévatlon (en mètres)
-155.5-170
-154.5-155.5
-153.5-154,5
-152.5-153.5
-151.5-152.5
-150.5-151.5
-149.5-150,5
-148.5-149,5
- 147.5-148, 5
146.5-147.5
145.5 -146,5
144.5 • 145,5
143.5 - 144.5
142.5-143,5
Figure 2.7
Les limites d'inondation pour quatre débits différents (Site SHE-2)
Niveaux en m�tres
-162
-161
-160
-159
-158
-157
-156
-155
-154
-15 3
-152
-151
- 150
-149
-148
-147
-146
-145
- 144
- 143
-142
0 Rivière Saint-François
.. Bâtiment
• Route o 15 lO 60 Mètres
1 , e , 1 t 1 1
Figure 2.8
Les limites d'inondation en fonction de la variation des niveaux d'eau
(Site SHE-2)
Limites d'inondation
D6bils ton m'/s) tl
nivtau• ten m)
�
-3800 et 150.0
-3600 et 149.7 \
-3400 el 149.4 %
-3200 et 149.1 iÎ>
-3000 el 148.8
-2800 et 148.4
- 2600 et 148.1
-2400 et 147.7
-2200 et 147.4
-200001147.0
-1800 et 146.6
-1600 et 146.1
-1400 et 145.7
-1200 et 145.2
-1000 et 144.6
•..
'
oet-\8
-800 et 144.0
-600 et 143.3
-400 et 142.5
0 Rivière Sain1-François
Bâtiment
Route 0 15 i!<l tlOMètr:.s
;. 1 1 1 1 t 1 1 1
Figure 2.9
Les limites d'inondation en fonction de la variation des débits (Site SHE-2)
2
Université du Québec à Trois-Rivières, Géographie, Laboratoire de recherche en
géomorphologie fluviale, 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières, Québec, Canada,
G9A 5H7
RÉSUMÉ
MOTS CLÉS
Modèle numérique d'élévation (MNE), Système d'information géographique (SIG),
microtopographie, plaine inondable, méthodes d'interpolation, paramètres
d'interpolation
1. INTRODUCTION
En regard à ces différentes méthodes, le présent projet vise à comparer des méthodes
et paramètres d'interpolation au moyen d'un Système d'information Géographique
(SIG), afin de réaliser des modèles numériques d'élévation de haute précision
représentant la microtopographie des plaines d'inondation. La comparaison s'appuie
sur six méthodes et seize paramètres d'interpolation. L'efficacité de chacune des
méthodes d'interpolation a été validée et les erreurs (Root Mean Square Error - RMSE)
ont été calculées afin d'identifier les méthodes et paramètres les plus performants. À
partir de l'ensemble des tests et évaluations réalisés sur les différents sites à l'étude, il
a été identifié que le krigeage simple (SK), la fonction radiale (RBF) et le réseau de
triangles irréguliers (TIN) étaient les méthodes d'interpolation les plus performantes
dans un cadre microtopographique, c'est-à-dire donnant l'erreur RMSE la plus faible,
tout en représentant adéquatement les particularités du terrain. La méthode et les
paramètres d'interpolation les plus performants ont ainsi été sélectionnés et utilisés
pour réaliser les MNE des sites de plaines inondables à l'étude. Dans cet article, les
comportements et erreurs des différentes méthodes d'interpolation et des paramètres
85
qui y sont reliés sont présentés. De plus, des cartes de l'erreur ont également été
réalisées de manière à localiser spatialement les erreurs et à identifier les difficultés de
représentation et ce, en lien avec les méthodes d'interpolation, les sites à l'étude et la
microtopographie.
2. MATÉRIEL ET MÉTHODES
Plusieurs valeurs ont été testées et des combinaisons de valeurs pour les différents
paramètres ont été comparées. Ces tests ont été effectués à travers les extensions
Spatial Ana/yst et 30 Ana/yst du module ArcMAP du logiciel ArcGIS (ESRI). Les
différents paramètres testés sont donc fonction de l'existence et de la capacité à
modifier ces éléments à l'intérieur de ce logiciel. Enfin, pour chacune des méthodes
d'interpolation testées sur le site à l'essai (RIC-2), la combinaison des paramètres
donnant l'erreur la plus faible a été identifiée. Puis, chaque méthode d'interpolation
avec ses meilleurs paramètres a été testée sur les huit autres sites à l'étude, afin de
vérifier si les résultats des méthodes et paramètres d'interpolation étaient constants
suivant les sites.
2.3.1. Validation croisée. Afin de tester la validité des surfaces interpolées, les
fichiers des points d'élévation ont été séparés en deux séquences : la séquence
«training» a servi à la réalisation de l'interpolation, tandis que la séquence «test» a
permis plutôt la validation de l'interpolation (Figure 3.1 ). Seule la séquence «training» a
été utilisée pour réaliser les modèles numériques d'élévation. La séquence «test»,
laquelle est composée de 30 points d'élévation obtenus aléatoirement à l'intérieur des
fichiers de données d'élévation, a été retirée avant la réalisation de l'interpolation. Une
fois l'interpolation réalisée, les points «test» ont été superposés à la surface
topographique. Les valeurs d'élévation des points «test» provenant directement du
terrain ont pu être comparées aux valeurs interpolées pour chacun de ces points. Les
mêmes points «training» et «test» ont été utilisés pour évaluer la qualité des diverses
méthodes d'interpolation pour un même site. Ce sont les points «test» provenant de la
validation croisée qui ont servi à la réalisation des autres méthodes d'évaluation de la
qualité.
1 Il
RMSE = - I(z 11111e -z,)2 (1)
n ;:1
Ainsi, pour chaque site à l'étude, les six méthodes d'interpolation ont été comparées à
l'aide du RMSE provenant de la différence d'erreur entre les points du fichier «test» et
les surfaces topographiques interpolées. En principe, la valeur la plus faible obtenue
avèc le calcul du RMSE indique quelle méthode d'interpolation est la plus fiable, c'est
à-dire celle qui fournit la surface topographique la plus représentative de la
microtopographie des sites à l'étude.
comparaison des six différentes méthodes d'interpolation sur une même planche
(feuille), facilitant ainsi la localisation des secteurs plus problématiques au niveau des
erreurs, dépendamment des différentes méthodes d'interpolation.
Avec l'ensemble des tests et des manipulations réalisés, il a été possible d'évaluer
l'efficacité des méthodes d'interpolation pour la réalisation de modèles numériques
d'élévation de haute précision et la représentation de la microtopographie des sites à
l'étude.
3.RÉSULTATS
Puisque les paramètres diffèrent d'une méthode à l'autre, il est difficile d'établir un
patron particulier qui serait valide pour l'ensemble des méthodes d'interpolation.
Toutefois, on peut noter que la «forme du secteur de recherche» la plus efficace est
composée d'une seule section, sauf pour la méthode d'interpolation du krigeage
ordinaire (voir Tableau 3.2). De plus, pour les paramètres de portée, de seuil partiel,
d'effet de pépite, de taille et de nombre de champs (paramètres du krigeage), les
valeurs par défaut calculées par le logiciel ont été utilisées malgré la réalisation de tests
sur ces paramètres. Le logiciel détermine adéquatement ces valeurs puisque les tests
réalisés sur ces paramètres n'ont pas réellement diminué l'erreur produite par les
méthodes d'interpolation. Ainsi, le logiciel permet donc d'épargner de nombreuses
heures de travail, tout en produisant des résultats satisfaisants. De plus, lors des tests
d'interpolation, on note que l'utilisation du paramètre de l'anisotropie pour les méthodes
du krigeage ordinaire et du krigeage simple produit des erreurs RMSE plus faibles.
L'angle de la forme du secteur de recherche s'aligne automatiquement de manière à
rechercher la tendance des données. Avec l'utilisation de ce paramètre, les RMSE des
méthodes du krigeage ordinaire et du krigeage simple sont ainsi améliorés d'une
vingtaine de centimètres.
Les RMSE des points «test» des méthodes varient donc pour les neuf sites à l'étude
entre 12,3 et 67,0 cm. D'un site à l'autre, les RMSE varient de façon relativement
importante. En effet, pour certains sites, le RMSE se chiffre à environ 20 cm, tandis que
pour d'autres, il est plutôt de l'ordre de 40 cm. Les RMSE des différentes méthodes
d'interpolation varient également. Les méthodes d'interpolation de la fonction radiale
91
On constate que les méthodes du krigeage ordinaire (OK) et du krigeage simple (SK)
(voir Tableaux 3.3 et 3.4), produisent souvent les erreurs les plus faibles et donc des
premières positions au niveau de l'ordination (voir Tableau 3.4). De plus, les méthodes
d'interpolation de l'inverse de la distance (IDW) et du krigeage universel (UK)
produisent généralement les erreurs (RMSE) les plus élevées. En effet, ces méthodes
se classent fréquemment en cinquième et sixième positions. Le réseau de triangles
irréguliers (TIN), quant à lui, arrive souvent en deuxième position, tandis que la fonction
radiale (RBF) se classe très souvent en quatrième position.
Pour les sites avec des méthodes d'interpolation significativement différentes, des tests
de t ont aussi été réalisés afin de comparer deux méthodes d'interpolation à la fois.
Ainsi, la meilleure méthode d'interpolation a été comparée à toutes les autres, et elles
ont ainsi été divisées en deux classes : supérieure et inférieure. Le «Tableau 3.5»
présente les résultats des tests de t et plus particulièrement le nombre d'apparition
dans la classe supérieure pour chaque méthode d'interpolation.
À la lumières des tests de t, on peut affirmer que les méthodes les plus performantes
quant à la représentation de la microtopographie des sites, sont la fonction radiale
(RBF), le krigeage simple (SK) et le réseau de triangles irréguliers (TIN). Aussi, ces
méthodes sont relativement équivalentes puisqu'elles ne sont généralement pas
significativement différentes sur le plan statistique. La méthode du krigeage ordinaire
(OK) présente également de bons résultats, bien que ceux-ci soient légèrement
inférieurs aux trois méthodes précédemment mentionnées. Les tests de t permettent
également de corroborer les résultats des RMSE au niveau des méthodes
d'interpolation de l'inverse de la distance (IDW) et du krigeage universel (UK). Ces
méthodes sont généralement situées dans la classe inférieure et sont donc moins
performantes que les quatre autres méthodes testées. De plus, le krigeage universel
(UK) serait légèrement moins performant que l'inverse de la distance (IDW).
des erreurs permet de découvrir que les erreurs absolues les plus élevées se trouvent
généralement le long de la rivière ou au pourtour des sites.
Les cartes de l'erreur du second type (Figure 3.3) localisent les points «test»
d'élévation avec des erreurs absolues supérieures à 60 centimètres ( «outliers») pour
chaque méthode d'interpolation. Sur ces cartes, la limite supérieure de la berge, c'est
à-dire la limite à partir de laquelle la pente du terrain devient pratiquement nulle, a
également été localisée. Les résultats obtenus pour l'ensemble des cartes indiquent
que 65 % des «outliers» sont situés avant la limite supérieure de la berge, ce qui
équivaut à 160 points «test» sur 247. Les méthodes d'interpolation semblent donc avoir
davantage de difficulté à interpoler convenablement les zones en pente forte.
Le «Tableau 3.6» a été réalisé à partir des cartes de l'erreur et indique le nombre total
de points «test» d'élévation avec une erreur absolue supérieure à 60 centimètres pour
chacune des méthodes d'interpolation testées. Ceci permet de fournir une autre forme
de comparaison des différentes méthodes d'interpolation et rend possible l'identification
des méthodes ayant des erreurs absolues considérées comme «élevées» ou
«extrêmes» ( «outliers»). Ainsi, les méthodes du krigeage ordinaire (OK) et du krigeage
simple (SK) possèdent le moins de outliers, tandis que les méthodes de l'inverse de la
distance (IDW) et du krigeage universel (UK) ont le plus grand nombre de points «test»
d'élévation avec une erreur absolue de plus de 60 centimètres. En fait, ces deux
dernières méthodes ont deux fois plus de «outliers» que le OK et le SK, ce qui
concorde avec les résultats précédents démontrant une grande différence de
performance entre l'IDW et le UK et les autres méthodes d'interpolation testées.
lors du choix d'une méthode d'interpolation puisqu'il joue beaucoup sur la qualité de la
représentation microtopographique des sites.
4. DISCUSSION
adaptée pour les terrains à faible dénivellation que pour les terrains plus accidentés,
d'où sa performance satisfaisante pour les sites à l'étude.
Les résultats obtenus dans le cadre de ces analyses diffèrent quelque peu de ceux
cités dans la littérature. Par exemple, Lloyd & Atkinson (2002) qui ont comparé des
méthodes d'interpolation pour la réalisation de MNE à partir de données d'élévation
LIDAR (Ught Detection And Ranging), ont conclu que lorsque la taille de l'échantillon
est relativement grande, les méthodes de l'inverse de la distance (IDW) et du krigeage
universel (UK) produisent des résultats semblables, et que l'utilisation de la méthode de
l'inverse de la distance (IDW) - qui nécessite moins de temps et d'ajustement pour les
calculs - est suffisante et convenable. Par contre, selon eux, plus l'échantillon est petit,
plus les avantages du krigeage universel (UK) sur l'inverse de la distance (IDW)
ressortent. Par ailleurs, Lloyd & Atkinson (2002) ont également comparé le krigeage
ordinaire (OK) et le krigeage universel (UK). Les deux méthodes produisent des erreurs
semblables. Cependant, le krigeage universel (UK) produit des erreurs maximums plus
faibles que le krigeage ordinaire (OK). Anderson et al. (2005) abondent dans le même
sens que Lloyd & Atkinson (2002). Il n'y aurait pas de différence notable entre l'inverse
de la distance (IDW) et le krigeage ordinaire (OK). Pour Weber & Englund (1994), par
contre, les erreurs produites par le krigeage ordinaire (OK) sont plus faibles que celles
produites par l'inverse de la distance (IDW). Ces auteurs ont également fait ressortir la
forte sensibilité de l'inverse de la distance (IDW) au type de données d'élévation
utilisées et à l'ajustement des paramètres d'interpolation, en comparaison au krigeage
ordinaire (OK). Enfin, pour les travaux à grande échelle, Chaplot et al. (2006) propose
le krigeage ordinaire (OK) qui produit, dans la majorité des cas, de plus petites erreurs
(RMSE). La fonction radiale multiquadratique semble aussi donner des résultats
satisfaisants.
Enfin, il faut noter que les différents résultats obtenus dépendent aussi des données
d'élévation utilisées. Chaplot et al. (2006) ont utilisé une station totale pour obtenir leurs
données d'élévation, alors que Lloyd & Atkinson (2002), de même que Anderson et al.
(2005), ont utilisé des données provenant du LIDAR, outil qui produit une quantité
importante de données d'élévation dispersées de façon aléatoire. Aussi, comme le
mentionne MacEachren & Davidson (1987), l'exactitude des valeurs estimées dépend
de cinq facteurs interreliés, soit : la précision des valeurs mesurées, l'intensité des
97
La localisation des erreurs tend à confirmer cette affirmation selon laquelle aucun point
de rupture de pente ne devrait être éliminé pour représenter adéquatement la
microtopographie. En effet, la majorité des «outliers» sont localisés dans les zones plus
abruptes. Les cartes localisant les points «test» d'élévation avec des erreurs absolues
supérieures à 60 centimètres («outliers») confirment cette hypothèse. En effet, 65 %
des «outliers» sont situés avant la limite supérieure de la berge, c'est-à-dire là où la
pente est abrupte. Le retrait de certains points d'élévation à cet endroit de la rive peut
donc modifier considérablement la surface topographique interpolée. D'ailleurs, comme
le mentionne Weng (2002), l'incertitude tend à augmenter dans les zones abruptes ou
accidentées, d'où la nécessité d'augmenter les points d'échantillonnage à ces endroits.
d'environ 30 points additionnels par site pourrait être envisagé, assurant ainsi une
meilleure validation des données. De plus, l'ajout de points d'échantillonnage de part et
d'autre des points de rupture de pente pourrait aussi être envisagé. Cependant, un
compromis est à faire entre le temps alloué à l'échantillonnage sur le terrain, qui peut
nécessiter de nombreuses heures de travail, et la précision souhaitée dans la
représentation topographique du site par les modèles numériques d'élévation.
Par ailleurs, il est probable que l'ajustement des paramètres d'interpolation pour
chacune des méthodes d'interpolation des neuf sites à l'étude aurait permis d'obtenir
des erreurs un peu plus faibles que la simple utilisation des résultats des tests des
paramètres d'interpolation du site RIC-2. Toutefois, puisque ce site est représentatif
des autres et que les tests des paramètres d'interpolation sont très longs à réaliser, il a
été admis que les valeurs des paramètres utilisés pouvaient être convenables pour
l'ensemble des sites à l'étude.
Enfin, la réalisation des tests des méthodes d'interpolation a permis de créer des
modèles numériques d'élévation d'une grande précision (allant jusqu'à 12 cm). Des
MNE d'une telle précision sont rares et permettent de représenter des formes
topographiques généralement non perceptibles avec des MNE d'une moins grande
précision, mais qui peuvent avoir une incidence sur l'étendue des nappes d'eau lors
d'inondations. Les résultats obtenus permettent également d'observer la différence de
performance des méthodes d'interpolation dépendamment des données utilisées
(données obtenues à la station totale versus données provenant du LIDAR). Ainsi,
malgré une précision semblable pour ces deux types de données, les méthodes
d'interpolation réagissent différemment. Les résultats obtenus permettent donc de
démontrer que le choix des méthodes d'interpolation dépend grandement du type et de
la localisation des données d'élévation utilisées, ce qui pourrait être utile pour de
futures études. Enfin, peu d'études sur la microtopographie ont été réalisées le long
des cours d'eau, notamment dans des zones où les pentes riveraines peuvent être
abruptes. Les travaux réalisés permettent donc de mettre en évidence les difficultés
des méthodes d'interpolation en lien avec cette particularité et le type d'échantillonnage
utilisé. Enfin, puisque le type d'échantillonnage à chaque rupture de pente a été
relativement peu utilisé jusqu'à présent, cette étude permet l'amélioration de la
compréhension du comportement des méthodes d'interpolation lors d'un
99
REMERCIEMENTS
Les auteurs tiennent à remercier tous les organismes qui ont contribué au financement
de ce projet de recherche dont le CRSNG (Conseil de recherches en sciences
naturelles et en génie du Canada, le FQRNT (Fond québécois de la recherche sur la
nature et les technologies), ainsi que le Centre d'études universitaires de l'Université du
Québec à Trois-Rivières (C.E.U.) et les Fonds institutionnels (FIR-UQTR). Nous tenons
à remercier sincèrement Monsieur Pierre-André Bordeleau (Géographie, UQTR) pour
son expertise et son soutien technique à la réalisation des différentes phases de ce
projet, ainsi que Messieurs Léo Provencher et Denis Leroux pour leurs conseils
judicieux.
100
RÉFÉRENCES
Anderson, E. S., Thompson, J. A. & Austin, R. E. (2005) LIDAR density and linear
interpolator effects on elevation estimates. /nt. J. Remote Sens. 26 (18), 3889-3900.
Bates, P. D. & De Roo, A. P. J. (2000) A simple raster-based model for flood inundation
simulation. J. Hydrol. 236, 54-77.
Chaplot, V., Darboux, F., Bourennane, H., Leguédois, S., Silvera, N. & Phachomphon,
K. (2006) Accuracy of interpolation techniques for the dervivation of digital elevation
models in relation to landform types and data density. Geomorpho/ogy. 77, 126-141.
Gilvear, D. & Bryant, R. (2003) Analysis of aerial photography and other remotely
sensed data. ln: Tools in fluvial geomorphology. (Ed. by G.M. Kondolf & H. Piégay),
135-170. John Wiley & sons, Chippenham, UK.
Johnston, K., Ver Hoef, J. M., Krivoruchko, K. & Lucas, N. (2001) Using ArcGis
Geostatistica/ Ana/yst. ESRI Press, Redlands, California, USA, 300 p.
Lloyd, C. D. & Atkinson, P. M. (2002) Deriving DSMs from LiDAR data with kriging. /nt.
J Remote Sens. 23 (12), 2519-2524.
McCoy, J. & Johnston, K. (2001) Using ArcGis Spatial Ana/yst. ESRI Press, Red lands,
California, USA, 230 p.
101
Wise, S. (2000) Assessing the quality for hydrological applications of digital elevation
models derived from contours. Hydrol. Processes. 14, 1909-1929.
102
Tableau 3.1
Les paramètres d'interpolation pouvant être modifiés dépendamment
des différentes méthodes d'interpolation.
Tableau 3.2
Les combinaisons de paramètres d'interpolation donnant les erreurs (RMSE)
les plus faibles pour chaque méthode d'interpolation pour le site RIC-2.
Tableau 3.3
RMSE des points «test» des méthodes d'interpolation (en mètres )
pour chacun des neuf sites à l'étude.
Tableau 3.4
Ordination des méthodes d'interpolation les unes par rapport aux autres
pour chacun des neuf sites à l'étude.
Tableau 3.5
Nombre d'apparitions de chacune des méthodes d'interpolation
dans la classe supérieure.
Tableau 3.6
Nombre de points «test» d'élévation avec une erreur absolue plus élevée que 60 cm
dépendamment de chaque méthode d'interpolation pour l'ensemble des sites à l'étude
•
•
•
•
• • --Poinls desb
• .......[•.. ....
;;
• •• • •• •
• • •• • • •• ••
• • • • • •
• •• • • . ·• .q• •• • • • • •
. ,�
• •• • /#.�6'
• • • •
• •• • li
r.b'�<
Figure 3.1
Schéma explicatif de la validation croisée
109
...
Site WIN-2
."'
Fonction radiale (RBF)
RMSE:0.25m
•
• •
• 0
0
• 0
• 0
e
• 0.15-0.30 0·92
Erreur absolue d'un
•
point «test» (en m}
0.30-0.45 j
Point «test»
N
0 Point «training»
• 0.45-0.60
100
�-----------'Mètres
Figure 3.2
Exemple de carte de l'erreur (type 1) pour le site WIN-2
110
Site WIN-2
Inverse de la distance (IDW) Fonction radiale (RBF)
RMSE: 0.46 m RMSE :0.25 m
0.60•
0.76.
0.63.
J
Erreur absolue d'un
0.92
point «test» (en m)
• Point «test»
0 Point «training»
-- Limite supérieure de la berge
100
�---------�Mètres
Figure 3.3
Exemple de carte de l'erreur (type 2) pour le site WIN-2
111
129 m
Figure 3.4
MNE en trois dimensions réalisé au moyen de la
méthode d'interpolation de l'inverse de la distance (IDW)
pour le site WIN-2
112
129 m
Figure 3.5
MNE en trois dimensions réalisé au moyen de la
méthode d'interpolation du krigeage universel (UK)
pour le site WIN-2
113
129 m
Figure 3.6
MNE en trois dimensions réalisé au moyen de la
méthode d'interpolation du réseau de triangles irréguliers (TIN)
pour le site WIN-2
114
129 m
Figure 3.7
MNE en trois dimensions réalisé au moyen de la
méthode d'interpolation du krigeage simple
pour le site WIN-2
115
ANNEXE A
Instructions aux auteurs
Revue Environnement urbain / Urban Environment
ELJ
ENVIRONNEMENT URBAIN
URBAN ENVIRONMENT
Les manuscrits doivent répondre aux exigences d'une revue scientifique de qualité. En
plus d'être lu par le rédacteur, tous les manuscrits seront soumis à une lecture à
l'aveugle effectuée par deux membres experts. Les auteurs des manuscrits doivent
s'assurer qu'il n'y ait pas d'indice permettant de révéler leur identité. Les exemplaires
contenant les commentaires des examinateurs seront envoyés à tous les auteurs sans
révélation de l'identité.
Les textes soumis doivent être originaux. Ils sont adressés, sous format électronique, en
précisant le logiciel et le format utilisés, à l'adresse suivante
[email protected]. La rédaction communiquera avec la personne qui lui
a acheminé le manuscrit principalement par courriel. Si les communications doivent être
effectuées avec une autre personne ou en copie conforme avec d'autres personnes,
veuillez le précisez. Une fois le manuscrit édité dans sa forme finale, la rédaction
l'acheminera à la personne responsable pour une dernière vérification et approbation.
Les manuscrits ne doivent pas excéder 10 000 mots (notes et bibliographie incluses)
pour un article et 4000 mots pour les notes de lecture et commentaires critiques. Tous
les manuscrits soumis contiennent un résumé (100 mots) et cinq mots clés. Le titre, le
résumé et les mots clés sont présentés en français et en anglais et, si possible, en
espagnol.
Le texte doit être saisi en double interligne et paginé (pied de page, droite). La police
conseillée est Aria! (taille de 11 points). Le texte est aligné à gauche et les marges sont
de 2,5 cm. Les titres des sections du manuscrit sont numérotés selon la numérotation
internationale (1. ; 1.1. ; 1.1.1., etc.). L'utilisation d'un seul espace après le point est
obligatoire. Les nombres de un à dix doivent être écrit en lettre ; 11 et plus en chiffres.
Les tableaux sont intégrés au texte. Leur titre est indiqué en minuscule, gras, centré et
écrit à la suite du numéro. La première ligne du tableau est en caractère gras et centré.
Les grilles des tableaux sont visibles
1 - Titre du tableau
Texte Texte
Texte Texte
Si elles sont de moins de 40 mots, les citations sont intégrées au texte, en utilisant les
guillemets français (avec espace insécable) ou anglais (sans espace insécable) selon la
langue du manuscrit. Les citations de plus de 40 mots sont en retrait de 1,25 cm, sans
guillemet.
::f
• ••
PAGÈ TITRE
1 • -,, ...,. • . ·
�' • >�-.
,, 1 1 . �- . . -�· '..
•I> t •
- en caractère gras, le titre du manuscrit tel qu'il apparaîtra dans sa forme finale
pour publication dans la Revue et sa traduction vers l'autre langue officielle
- les noms des auteurs, leur organisme d'appartenance et leur coordonnées
complètes (les numéros de téléphone, de télécopie, l'adresse électronique et
l'adresse postale de l'auteur correspondant doivent être précisés par un
astérisque).
- le résumé (100 mots) du manuscrit en français et en anglais (et, si possible, en
espagnol)
- les cinq mots clés en français et en anglais (et, si possible, en espagnol)
Les graphiques doivent être préparés dans Excel et la feuille de travail contenant les
graphiques et les données doit être acheminée en même temps que le manuscrit.
4. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Les appels de références bibliographiques sont mentionnés au fil du texte de la façon
suivante: (Berque, 1993). La liste des références est non numérotée et organisée par
ordre alphabétique en fin d'article par noms d'auteurs et par ordre chronologique pour
un auteur donné. Les références de la bibliographie doivent correspondre à des
références citées dans le manuscrit (et vice versa). La bibliographie est soumise en se
référant aux exemples suivants (tous les noms des auteurs apparaissent en petites
majuscules):
Livre (un auteur): BERQUE, A. (1993). Du geste à la cité. Formes urbaines et lien social
au Japon, Paris, Éditions Gallimard, 247 p.
Livre (plus d'un auteur): ALLEN, J., D. MASSEY et A. COCHRANE (1998). Rethinking the
Region, London, Routledge, 320 p. (Collection Entreprendre).
ANNEXE B
Lettre de l'éditeur confirmant le statut de l'article
Article dans la revue Environnement Urbain / Urban Environment
EUE
ENVIRONNEMENT URBAIN
UR6AN ENVIRONMENT
Ariane Drouin
Département de chimie, biologie et des sciences de l'environnement
Université du Québec à Trois-Rivières
Trois-Rivières, QC, CANADA
Objet : M-2008-a8
«Élaboration d'un modèle de simulation des niveaux d'inondation à partir d'un SIG et
application à un site : rivière Saint-François à Sherbrooke»
Madame,
Il me fait plaisir de vous informer de l'acceptation définitive du manuscrit que vous avez
soumis à la revue Environnement urbain/ Urban Environment. Celui-ci sera inclus dans
notre numéro thématique portant sur les inondations en milieux urbains et périurbains et
sera disponible en ligne prochainement ( http://www.vrm.ca/cyber-revues.asp ).
Je vous remercie de l'intérêt que avez porté à notre revue et je vous prie, par la même
occasion, d'accepter l'expression de ma considération.
Gilles Sénécal
Rédacteur
Environnement urbain / Urban Environment
122
ANNEXE C
Instructions aux auteurs
Hydrological Sciences Journal / Journal des sciences hydrologiques
GUIDELINES FOR AUTHORS
Published 2007 by IAHS Press, Centre for Ecology and Hydrology, Wallingford, Oxfordshire OX10 888, UK
The aim of IAHS Press is to publish papers which are clear, concise and uniformly presented, in a style
readily understood by an international readership. Microsoft Word is the preferred word processing format. ln
brief:
- write in English or French
- - present the materia/ simply and concise/y; in particular cross-check details of references
- use 12 pt Times New Roman font (a/so in Equation Editor 3.0) and set the paper size to
A4 (21 x 29. 7 cm)
- include tables and figures at appropriate points in the text (or at the end of the text); plan their layout to
use page space economical/y and ensure ail figures and tables are cited in the text, in numerica/ order
- use figures and tables sparingly; plan their /ayout to use page space economical/y and ensure ail figures
and tables are cited in the text, in numerica/ order
- check that al/ the figures and tables are clearly legible; colour figures wi/1 be printed in black and white,
unless co/our is requested (for which there is a charge)
- either embed graphies for al/ figures, saved in the word processed file (e.g. Word), or provide graphies
files of figures separately; make sure on/y standard fonts are used in graphies files; if
non-standard fonts are used they must be embedded
- a charge will be made if papers published in HSJ exceed 14 printed pages. The current charge per excess
page is f45 (plus VAT). ln general, 14 printed pages is equivalent to 21 pages of doub/e-spaced typescript,
including correct/y sized figures and tables. For Red Book papers, the number of pages of typescript
shou/d not exceed 12 (or refer to instructions from the Editor)
- send the word processed file and graphies by e-mail, or on a diskette or CD; also send either a hard copy
or a single PDF file with the complete manuscript as it appears in print
- PDF files are suitable for the peer-review process; however, for accepted papers, the word processor files
(preferab/y Word/RTF) will be required by IAHS Press for production
Before send ing your paper to IAHS Press, please note the d etailed instructions below; examples
---��- ---�
and/or explanations are given on the right:
Paper title The wording
------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Perception of the risk offlooding: the case of the 1995 flood in Norway
of the title is important
as it is the first thing
readers see. Keep the
-length to -:-16 words
AuthorsFir;fand� IRINA-KRA SOVSKAIA1, LARS GOTTSCHALK2,- ---------
second names; use NILS ROAR SJELTHUN3 & HALLVARD BERG1
numbers to indicate
-
affiliations if necessary
- __.___... -
Affiliation Provide full
- 1 Norwegian Water Resources and Energy Directorate, NVE, PO Box 5091, Maj.,
addresses including N-0301 Oslo, Norway
zip/post codes, and the
e-mail of the [email protected]
corresponding aufhor 2 Institute of Geophysics, University of Oslo, PO Box 1022, Blindem, N-0315 Oslo,
Norway
3 Norwegian Institute for Water Research, PO Box 173 Kjelsas, N-0411 Oslo,
� ... -- Norwax_______ __________
-
Abstract / Résumé Abstract This should present the main points of the paper and give the principal
conclusions. It should be a single paragraph of no more than 150 words and follow on
after the heading. Symbols and equations, as well as references, are discouraged
unless absolutely necessary.
- .-.....l ---
Key words / Mots clefs Key words flooding; risk; public perception; decision making; Norway
lnclude up to 10 key
words/phrases, such as:
approach; location;
models used;
techniques - to be
compiled in an index at
the end of the volume
Bilingual title, abstract Papers published in Hydrological Sciences Journal have bilingual tille, abstract and key words, in
and key words English and French. Il is not necessary to provide a French/English translation when submitting a paper.
Authors of accepted papers will be asked to provide the second language items but, if this is not
possible, the translation will be obtained from a member of the HSJ editorial board.
Papers in French accepted for IAHS Red Books should include English translations of the tille, abstract
-���_a_nd key words.
2 GUIDELINES FOR AUTHORS
IAHS Press
Notation (see also Ali symbols should be defined either in the body text, immediately after their first appearance, or in a
Mathematics) separate section, immediately after the key words. Do not use both methods.
If a list of Notation is used, they should be put in alphabetical order (Roman letters first, then Greek
letters).
Body text Sections HEADING 1
should have headings of
up to three levels. Upper case, bold, start at left margin
Heading 2
Lower case, bold, start at left margin
• • .,..
.,
figure, label these (a),
(b), (c), etc. .s
Ê
•
.
250
Legends The font used C • • •
•
0
for legends and labels :;:;
e!
should be sans serif 0 200
•• •
• •
a.
(e.g. Arial,) and -8pt (IJ
.
>
(1.5 mm).
' .. �:
Q)
:c •
.
>,
• . ...-
150
Figure captions Each ë
caption should be a brief 0
� • •• •
but complete description
of the figureït refers to.
To avoid lengthy
100
"' .-.
•• •
captions, include 50
legends and appropriate 15 20 25 30 35 40 45
labelling on the figures Mean monthly maximum temperature ( ° C)
themselves
Fig. l Relationship between mean monthly maximum temperature and
The acceptable resolution monthly pan evaporation at Bhakra.
of electronic images
depends on the type of Please also note the following points:
figure. Recommended (a) Graphies embedded in documents are acceptable; for graphies in separate files, the preferred
resolutions are: half-tone, formats are •.tif. •.gif and •.jpg. Excel (*.xis) graphies are also accepted.
300 dpi; line art, as high as
possible (minimum 1200 (b) Scanned figures: ensure that the resolution is sufficiently high to give good quality reproduction
dpi); images using grey (300-400 dpi is preferred).
scales, 600-1200 dpi. TIFF (c) ln drawing figures, make sure only standard fonts are used; if non-standard fonts are used they
or EPS are the preferred must be embedded in the graphie.
formats, but PS, JPEG or (d) Colour figures are acceptable, but authors must pay for colour printing (i.e. if the publication is in
PICT(Mac) may be used, print only, such as IAHS Red Books). ln HSJ, colour figures will appear in colour in the online version
preferably with a Bitmap or of the journal without additional charge, but black and white will be the default mode in the print
TIFF preview; GIF is tao version. Therefore, make sure that colour figures are legible even when converted to black and white
low-grade. or greyscale.
(e) The price for printing in colour is f'.300 (plus VAT) per figure, or page of colour figures. Payment must
be made ta IAHS Press before the publication goes to press.
Mathematics Ali Example:
mathematics should be
legible and ctear, = Cx/k) . 111-k - -
particularly in the rx/k) w1th Cx/k) =- �)x, -x)(yr+k -y) (1)
position of sub.scripts, axay n ,.,
superscripts aijd multi The following rules indicate the final appearance of mathematics in printed papers. The closer you
llne expressiqns. followthese rules in the initial manuscript, the smaller the risk of ambiguity and misprints:
Follow the ISO 31-11 (a) Variables and parameters should be italic (e.g. x, Y, f(x), p). However, multi-letter variables (e.g.
standard for notation RMSE) should be upright.
(refer to the summary
points opposite). (b) Fonction names should be upright (e.g. ln x, exp(x2)).
(c) Textual subscripts or superscripts should be upright (e.g. Xmax, Tmin where 'max' and 'min' stand for
ln Equation Editer, maximum and minimum, respectively).
define the font of all (d) Mathematical constants and mathematical operators should be upright (e.g. e = 2.718..., dx in
Styles (except Symbol)
to Times New Roman. integrals and derivatives).
(e) Vectors, matrices and vector or matrix function names should be bold (e.g. x, Y, w, KH as vectors or
Number ail displayed matrixes; f(x) as a vector fonction; dlag(a1, ..., an) as a matrix).
equations in
parentheses at the right (f) Do not use the hyphen (-) as a minus or subtraction sign; use the en-<fash (-) instead. Also do not
hand margin, even if use the letter 'x' or the symbol '*' as a multiplication sign; either use the symbol 'x' or middle dot (-)
they are not referenced between numerals, or use a thin space (or even no space).
in the text. (g) For simple expressions in the body of the text, an oblique line or solidus (/) should be used to denote
a fraction, rather than a horizontal line, e.g.
References in the text
should be in the forrn: x+y
-
" ... equation (10} ...- (x + y)/2,r = z rather than -= z .
2,r
(h) Write complex exponential fonctions in the form: exp(... ), e.g.
exp(a + bJt
e<n ,hy'>'
rather than
(i) Place limits above and below integral and sommation signs, rather than in line with them.
0) Parentheses, brackets and braces are nested in the order {[()]}.
(k) Do not punctuate displayed expressions with commas, full points, etc.
4 GUIDELINES FOR AUTHORS
IAHS Press
Acknowledgemen�
Place between the end
of the paper and the
references
REFERENCES Vou Examples of types of references:
should indicate a reference to Journal:
someone else's work in the
text by inserting the author's Hrissanthou, V. (2002) Comparative application of two erosion models to a basin.
sumame and date in brackets. Hydra/. Sei. J. 47(2), 279-292.
e.g. for single authors, use Robson, A. J., Jones, T. A. & Reed, D. W. (1998) A study of national trend and
the form: "...Gelhar (1993)"; variation in UK floods. /nt. J. Climatol. 18, 165-182.
for two authors: "...(Nunes &
Ribeiro, 2000)..."; and for Book:
three or more:,"Robson et al.
(1998) showed..." Gelhar, L. W. (1993) Stochastic Subsurface Hydrology. Prentice Hall, Englewood
The full details of all cited Cliffs, New Jersey, USA.
texts must be listed at the end Nunes, L. M. & Ribeiro, L. (2000) Permeability field estimation by conditional
of the tex! and all entries in simulation of geophysical data. In: Calibration and Reliability in Groundwater
the reference list must Modelling (ed. by F. Stauffer, W. Kinzelbach, K. Kovar & E. Hoehn)
be cited in the text. (ModelCARE'99, Zürich, Switzerland, September 1999), 117-123. IAHS Publ.
265, IAHS Press, Wallingford, UK.
Please refer to the
examples opposite. Edited book:
Yoshida, Z. (1963) Physical properties of snow. In: /ce and Snow (ed. by
An example list of W. Kingery), 124-148. MIT Press, Cambridge, Massachusetts, USA.
journal abbreviations is
given in the Appendix.
Report:
Other common Guo, W. & Langevin, C. D. (2002) User guide to SEAWAT: a computer program for
abbreviations used in simulation of three-dimensional variable-density groundwater flow. US Geol.
references are: Survey Open File Report 01-434.
vol.
ed. (edited) Thesis:
edn (edition)
PhD Shane, R. M. (1964) The application of the compound Poisson distribution to the
MSc analysis of rainfall records. MSc Thesis, Comell University, Ithaca, New York,
Proc. (Proceedings of the) USA.
lnst. (lnstitute)
lnstn (Institution)
Symp. doi:
Conf.
Tech. (Technical) Berg, A. A., Famiglietti, J. S., Walker, J. P. & Houser, P. R. (2003) Impact of bias
correction to reanalysis products on simulations of North American soil moisture and
hydrological fluxes. J. Geophys. Res. 108(016), 4490, doi:10.1029/2002ID003334.
APPENDIX
Commonly used IAHS Press house style expressions:
autocorrelation drawdown infrared northwest semi-arid sub-basin
baseflow field work interdisciplinary raingauge semi-axis subsurface
bed load flash flood lag lime rain recorder set-up surface water
borehole flood plain lognormal rainstorm sheet flow lime series
cooperate freshwater meltwater real lime snow caver upstream
coordinate groundwater multidimensional river bed snowmelt wastewater
cross-correlation geochemistry nongovemmental runoff storm water water table
database headwater nonlinear seawater streamflow worldwide
General abbreviations:
(a) Commonly used abbreviations such as:
a.m.s.l. above mean sea level RMS root mean square
BOD biochemical oxygen demand SD standard deviation
DO dissolved oxygen TDS total dissolved solids
need not be defined. Less obvious ones, such as ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler), ANN (artificial
neural networks) and PCA (principal components analysis), should be given in full when first used, followed by
the abbreviation or acronym in brackets.
(b) Abbreviations such as FAO, IAHS, UK, USA, UNESCO, WMO, do not have full points.
(c) Use 0 N, 0 S, 0E, 0W when defining geographical locations by lines of latitude and longitude, but north, south,
northeast, southwestern etc. otherwise.
(d) Dr, Mr, Engng etc. (which end with the last letter of the word they abbreviate) do not have a full point.
(f) For limes of day use, 04:30 h or 04:30 GMT; 18.00 UCT.
(g) Cross-references to equations, tables and figures in the text should be in the form "equation (1)", "Table 2",
"Fig. 3" or "Figs 4 and 5".
(h) Use: i.e., e.g., etc., cf., viz.
(i) Avoid starting a sentence with an abbreviation: spell out the abbreviation in full or rearrange the sentence.
Numerals
(a) Use numerals before units of measurement unless the number is at the beginning of a sentence, e.g. "Fifty
millilitre samples were taken every 10 s ... ".
(b) Leave a character space between the number and the unit except before units such as %, "loo, °C, 0 N.
(c) Numbers from one to nine should be spelt out, except where there are units or the number implies arithmetical
manipulation, e.g. a factor of 7. The decimal sign is a full point (period) on the line (in both English and French).
Numerals of five or more digits on either side of the decimal point are grouped in three-digit blacks by spaces,
e.g. 25 421.9314, 0.421 09. Numbers less than one must have O before the decimal point, e.g. 0.37, -0.824.
(d) Ranges should be given in full, e.g. 1956-1963, pages 241-243; to avoid confusion with subtraction, there
should be no space either side of the en-dash. Units need not be repeated in ranges, e.g. 0-213° C, from 829
2
to 32 100 km , between 829 and 32 100 km2•
(e) Spell out first, second, etc.
(f) Set out dates in the form 20-23 October 1980; the 1950s; 17th century.
PUBLICATION PROCEDURE
Note: For Red Books, please refer to book Editor's instructions; papers are generally submitted to the book Editor, not to IAHS Press.
The Editor (Dr Z. W. Kundzewicz) and Deputy Editor (Dr D. Koutsoyiannis) welcome original papers, scientific
notes and discussions. Ali papers submitted to the Journal are peer reviewed by an international panel of Associate
Editors and other experts. Authors are encouraged to suggest potential referees with their submission. Authors will
have to confirm that the work, or any part of it, has not been published before and is not presently being considered
for publication elsewhere.
Ali papers (Red Book and HSJ) will be reviewed and edited, including language review. Authors may be asked to
revise their papers according to the recommendations of the reviewer(s), and/or to answer queries raised by the
Editor(s). Accepted papers will be edited and formatted in a standard style; figures will be adjusted if necessary and
inserted correctly within the text. The corresponding author will be sent a proof for correction (usually by email), and
will be asked to mark errors and other essential changes on this and return it very quickly. The papers will then be
assembled and paginated in final publication order. (Note: final printed pages will be reduced to 87%).