TD-MAT-427

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Université de Douala Année Académique 2020-2021

Département de Mathématiques
et Informatique
UV. MAT 427: Travaux dirigés.

Chapitre 1
Exercice 1:
Soit X un espace vectoriel topologique, A ⊂ X. Montrer que:
a) Si A est équilibré alors on a λA = |λ|A et (|λ| ≤ |µ| =⇒ λA ⊂ µA), ∀λ, µ ∈ C.
b) Si A est convexe alors (λ ≥ 0, µ ≥ 0) =⇒ (λ + µ)A = λA + µA.
c) Si A est équilibré alors A absorbe B ⊂ X s’il existe λ0 ∈ C tel que λ0 A ⊃ B.
d) L’intersection finie d’absorbants est absorbante.
L’intersection d’équilibrés est équilibrée.
L’intersection de convexes est convexe.
Exercice 2:
Soient X et Y deux espaces vectoriels topologiques, A, A0 ⊂ X, B, B 0 ⊂ Y, Λ ⊂ C et f : X −→ Y une
application linéaire.
1) Etablir les égalités: Λf (A) = f (ΛA), f (A) + f (A0 ) = f (A + A0 )
Λf −1 (B) = f −1 (ΛB), f −1 (B) + f −1 (B 0 ) ⊂ f −1 (B + B 0 ).
2) Montrer que si A est équilibré (resp. convexe) alors f (A) est équilibré (resp. convexe).
3) Montrer que si f est surjective et A absorbant alors f (A) est absorbant.
4) Montrer que si B est équilibré (resp. convexe, resp. absorbant) alors f −1 (B) est équilibré (resp.
convexe, resp. absorbant).
5) Montrer que si f (linéaire) est continue en 0 alors elle est continue partout.
Exercice 3:
Soient X et Y deux espaces vectoriels topologiques, A ⊂ X.
1) Montrer que si f : X −→ Y est une application continue alors f (Ā) ⊂ f (A).
2) Utilisant 1) et les applications (λ, x) −→ λx, (x, y) −→ λx + (1 − λ)y,
établir que si A est équilibré alors Ā l’est aussi et que si A est convexe alors Ā est convexe.
Exercice 4:
Soient X, Y et Z trois espaces vectoriels topologiques, f : X × Y −→ Z une application continue en (0, 0).
Montrer que si f est bilinéaire alors elle est continue partout.
Exercice 5:
Soient X, Y deux espaces vectoriels topologiques, f : X −→ Y une application continue et A un borné de
X. Montrer que:
1) Si f est homogène i.e. f (λx) = λf (x), ∀λ ∈ C, alors f (A) est borné.
2) Si f est circulairement homogène i.e. f (λx) = |λ|f (x), ∀λ ∈ C, alors f (A) est borné.
Exercice 6:
1) Montrer que tout espace vectoriel topologique est connexe.
2) Montrer que dans un espace vectoriel topologique séparé, la somme de deux compacts est compacte.
3) Soit X un espace vectoriel topologique séparé, A un compact de X et B un fermé de X.
(i) Montrer que si A ∩ B = ∅ alors il existe un voisinage V de 0 tel que (A + V ) ∩ (B + V ) = ∅
(ii) En déduire que A + B est fermé.
Exercice 7:
Soit X un espace vectoriel topologique, M un sous-espace vectoriel de X.
a) Montrer que si l’intérieur de M n’est pas vide alors M = X.
b) Montrer que M est un sous- espace vectoriel de X. En déduire que si M est un hyperplan, alors M
est ou bien fermé ou bien partout dense.
NB: un hyperplan d’un espace vectoriel X est le noyeau d’une forme linéaire sur X.
Exercice 8:
Soient X un espace vectoriel, Y un espace vectoriel topologique, B une base de voisinages de 0 dans Y et
f une application linéaire de X dans Y .
1) Montrer que f −1 (B) est une base de voisinages de 0 dans X pour une topologie compatible avec la
structure d’espace vectoriel.
2) On suppose que la topologie de Y soit séparée; trouver une condition nécessaire et suffisante sur f
pour que la topologie de X ainsi structurée soit séparée.
3) Montrer qu’une suite généralisée (xj )j∈J converge vers x pour la topologie de X si et seulement si , la
suite généralisée (f (xj ))j∈J converge, pour la topologie de Y , vers f (x).
Exercice 9:
Soient X un espace vectoriel topologique et A une partie de X. On dit qu’un filtre F converge vers x ∈ X
si F ⊃ V(x) où V(x) est le filtre de voisinages de x. Un filtre F sur A est dit de Cauchy si quel que soit
le voisinage U de 0, il existe F ∈ F tel que F soit petit d’ordre U i.e. F − F ⊂ U .
1) Montrer que tout filtre convergent est de Cauchy sur X
2) Montrer que A est complet si et seulement si, tout filtre de Cauchy de A converge vers un élément a
de A.
Exercice 10:
1) L’union d’une famille d’équilibrés est-elle équilibrée?
2) On appelle noyeau équilibré d’un ensemble A, le plus grand équilibré , B, contenu dans A. Montrer
que B existe. Quelle est la condition nécessaire et suffisante pour que B ne soit pas vide?
T
3) Montrer que si A contient l’origine alors son noyeau équilibré est donné par B = λA.
|λ|≥1

Exercice 11:
Soient Pi , 1 ≤ i ≤ n des semi-normes en nombre fini sur un espace topologique X. Montrer que:
1) p(x) = sup pi (x) définit une semi-norme sur X.
1≤i≤n
P
2) q(x) = αi pi (x) où αi ≥ 0, définit une semi-norme sur X.
1≤i≤n
Chapitre 2: Espaces Localement Convexes
Les espaces vectoriels considérés ici, sauf précision contraire, seront les C-espaces vecto-
riels.

Exercice 1:
Soit X un espace vectoriel topologique localement convexe (e.l.c.) et p une semi-norme continue sur X.
On pose Np = {x ∈ X, p(x) = 0}.
1) Montrer que Np est un sous-espace vectoriel de X.
2) Montrer que ∀x, y ∈ X, x − y ∈ Np ⇐⇒ p(x) = p(y) et en déduire que l’application
p̃ : X/Np −→ R définie par p̃(x̄) = p(x) est une semi-norme sur l’espace quotient X/Np .

Exercice 2:
Soient X et Y deux e.l.c., p et q deux semi-normes sur X et sur Y respectivement. On définit sur l’espace
vectoriel X ⊗ Y l’application p ⊗ q par:
X X
(p ⊗ q)(u) = inf { p(xi )q(yi ), u = xi ⊗ yi }
P
On rappelle que tout élement u ∈ X ⊗ Y est somme finie de la forme u = xi ⊗ yi ; cette décomposition
n’étant pas unique. Le ”inf” est pris sur toutes les décompositions possibles.
1) On veut montrer que ∀(x, y) ∈ X × Y, (p ⊗ q)(x ⊗ y) = p(x)q(y).
a) Vérifier que (p ⊗ q)(x ⊗ y) ≤ p(x)q(y).
b) Soit (x, y) ∈ X × Y fixé. En utilisant le théorème de Hahn Banach appliqué à C.x et C.y, montrer
qu’on peut choisir deux formes linéaires f sur X et g sur Y telles que f (x) = p(x), g(y) = q(y), et
∀(x0 , y 0 ) ∈ X × Y, f (x0 ) ≤ p(x), 0
P g(y ) ≤ q(y) P
c) En déduire que si x ⊗ y = xi ⊗ yi alors p(x)q(y) ≤ p(xi )q(yi ) et donc p(x)q(y) ≤ (p ⊗ q)(x ⊗ y).
(on utilisera la linéarité de f ⊗ id ou de id ⊗ g.)
2) Soient Bp et Bq les boules unités achevées de p et de q. On veut montrer que l’enveloppe convexe
E(Bp ⊗ Bq ) de Bp ⊗ Bq est égale à la boule unité achevée Bp ⊗ q = {u ∈ X ⊗ Y, (p ⊗ q)(u) ≤ 1} de la
semi-norme p ⊗ q.
a) Vérifier que E(Bp ⊗ Bq ) ⊂ Bp ⊗ q .
b) Soit u = xi ⊗ yi tel que (p ⊗ q)(u) ≤ 1. On pose ti = Pp(x i )q(yi )
P
p(xi )q(yi )
.
0 0 0 0
P
Montrer que u = ti (xi ⊗ yi ) où xi ∈ Bp et yi ∈ Bq sont appropriés. En déduire que Bp ⊗ q ⊂ E(Bp ⊗ Bq ).
◦ ◦ ◦
N.B. De même on vérifie que E(Bp ⊗ Bq ) =B p ⊗ q . (pour les boules inachevées).

Exercice 3:
Soient X un espace vectoriel et B l’ensemble de toutes les parties convexes équilibrées et absorbantes de
X.
a) Montrer que B est une base de voisinages de 0 pour une topologie séparée, τ , localement convexe sur
X. Montrer que τ est la plus fine des topologies d’e.l.c. sur X.
b) Montrer que toute application linéaire f : X −→ Y entre l’e.l.c. (X, τ ) et un autre e.l.c. Y est
continue.
c) Soit A une partie convexe de X. Montrer que tout point a ∈ X interne à A (i.e. A − a absorbant )
est un point intérieur à A.
Exercice 4:
Soit X un espace vectoriel topologique (e.v.t.).
1) Montrer qu’une partie B de X est bornée si et seulement si pour toute suite (xn )n∈N dans B et pour
toute suite (λn )n∈N de réels positifs ou nuls telle que lim λn = 0, la suite (λn xn ) converge vers 0. (pour
n→+∞
la reciproque, on supposera B non borné donc ∃V ∈ V(0), B 6⊂ nV, ∀n ∈ N∗ .)
b) En déduire que B est bornée si et seulement si toute partie dénombrable de B est bornée.

Exercice 5:
Soient X et Y deux e.v.t.. Un sous-ensemble S de X est dit bornivore s’il absorbe toute partie bornée de
X. On suppose que X possède une base dénombrable de voisinages de 0. Montrer que:
(i) Toute partie équilibrée et bornivore est un voisinage de 0.
(ii) Toute application linéaire f : X −→ Y qui transforme tout borné en un borné est continue.

Exercice 6:
Soient X un e.v.t. et A ⊂ X. Un point a ∈ X est dit point interne de A si A − a est absorbant.
Montrer que si a est intérieur à A alors a est interne à A.
b) Soit p une semi-norme non continue sur X et B la boule unité inachevée de p.
Montrer que l’intérieur de B est vide et que B est égale à l’ensemble de ses points internes.
c) Soit A ⊂ X un convexe de X possèdant aumoins un point intérieur, a. Soit b ∈ Ā et 0 < t < 1.
◦ ◦
Montrer que ta + (1 − t)b est intérieur à A. Déduire que A = Ā et que A est égal à l’ensemble des points
internes à A.
d) Montrer que l’intérieur d’un convexe est convexe.

Exercice 7:
Soit (X, τ ) un e.l.c. , séparé, dont la topologie est définie par une suite croissante (pn )n∈N de semi-normes.

1 pn (x)
P
1) On pose ∀x ∈ X, |x| = 2n 1+pn (x)
, Montrer que: ∀x, y ∈ X,
n=0
a) (|x| = 0 ⇔ x = 0) et |x| = | − x|
b) |x + y| ≤ |x| + |y|
c) |λ| ≤ 1 =⇒ |λx| ≤ |x|
d) lim |λx| = 0, ∀x ∈ X.
λ→0
2) On pose d(x, y) = |x−y|. Montrer que d est une distance sur X et que la topologie (X, d) est identique
à (X, τ ).

Exercice 8:(Séries formelles et polynômes à n indéterminés.)


1) On considère l’ensemble E(Zn ) des suites multiples (up )p∈Zn à valeurs dans R: up = u(p1 ,p2 ,...,pn ) . Pour
chaque m ∈ N, on pose qm (u) = sup |up | où |p| = |p1 | + |p2 | + ... + |pn |.
|p|≤m
n
Montrer que E(Z ) muni de la topologie définie par la famille de semi-normes (qm )m∈N est un Fréchet.
2) Soit Km (Zn ) l’ensemble des suites u ∈ E(Zn ) telles que up = 0 si |p| > m. Soit K(Zn ) = ∪m∈N Km (Zn ).
On munit Km (Zn ) de la topologie induite par celle de E(Zn ) et on munit K(Zn ) de la topologie limite
inductive stricte de topologies des Km (Zn ).
a) Montrer que la topologie K(Zn ) est strictement plus fine que celle de E(Zn ) (il suffit de montrer alors
que l’injection du 1er dans le second et continue).
b) Montrer que K(Zn ) est partout dense dans E(Zn ) (pour tout u = (up )p∈Zn considérer la suite (uj )j∈N
définie par ujp = up , si |p| ≤ j, et ujp = 0, si |p| > j et montrer qu’elle converge vers u).

Exercice 9:(Théorème de Köthe)


Soit X un espace L.F. défini par une suite croissante d’espaces Xn . La topologie de X est notée τ .
1) Soit (Vn )n∈N une suite décroissante (Vn+1 ⊂ Vn ) de voisinages convexes de 0 pour τ . Soit U l’enveloppe
convexe de tous les Vn ∩ Xn .
Montrer que pour tout n on a U ⊂ Vn + Xn .
2) Soit F un filtre de Cauchy sur X pour τ . Montrer qu’il existe un entier k tel que pour tout M ∈ F et
pour tout voisinage V de 0 dans X, l’espace Xk rencontre M + V (raisonner par absurde en utilisant 1).)
3) Montrer que la famille {M + V, M ∈ F, V ∈ V(0)} est une base de filtre. Soit G le filtre engendré par
cette base. F est-il plus fin que G? G est-il de Cauchy?
4) En utilisant la complitude de chaque Xn , montrer que G converge. En déduire que tout espace L.F.
est complet.
Chapitre 3: Espaces vectoriels topologiques: Dualité et
transposition
Exercice 1:
Soient X un espace vectoriel topologique, τ une famille filtrante croissante de bornés de X recouvrant X.
Pour chaque x ∈ X, on associe la forme linéaire x̂ définie sur X 0 par x̂(x0 ) =< x0 , x >, ∀x0 ∈ X 0 .
a) Que veut dire ” famille filtrante croissante de bornés”?
b) Rappeler la définition de la τ -topologie sur X 0 .
c) Montrer que x̂ est continue sur Xτ0 .
d) Montrer que si X est séparé et localement convexe, alors l’application canonique x → x̂ est injective
de X dans (Xτ0 )0 . (On utilisera le théorème de Hahn Banach).
Exercice 2:
Soit X un espace vectoriel normé.
a) Montrer que la topologie duale forte sur X 0 peut être définie par la norme suivante:

||x0 || = sup | < x0 , x > |


||x||≤1

b) On suppose que la dimension de X est infinie. Soit S 0 = {x0 ∈ X 0 , ||x0 || = 1} la sphère unité de X 0 .
Montrer que pour toute partie finie F ⊂ X, ∃x0F 6= 0, x0F ∈ X 0 tel que supx∈F | < x0F , x > | = 0. En
déduire que F ◦ ∩ S 0 6= 0 et que 0 est dans l’adhérence de S 0 pour la topologie σ(X 0 , X).
Déduire enfin que tout fermé de Xb0 n’est pas nécessairement un fermé de Xσ0 , c’est-à-dire qu’en fait Xb0 est
strictement plus fine que Xσ0 .
Exercice 3:
Soit X un espace L.F., (Xk )k∈N une suite de définition de X. On admet que le dual fort d’un L.F. est
toujours complet.
1) On suppose que tous les Xk sont normables (donc des Banach). Soit Bk la boule unité fermée de Xk .
Montrer que {ρBk , k ∈ N, ρ ∈ N∗ } est une base (dénombrable) de bornés dans X, et que Xb0 est un espace
de Frechet.
Exercice 4:
a) Soit X un espace vectoriel et u1 , u2 , ..., un une famille finie de formes linéaires sur X. Soit u une forme
linéaire sur X telle que ker u ⊃ ∩nk=1 ker uk .
Pn
Montrer (par recurrence ) qu’il existe une famille de scalaires (λk )1≤k≤n telle que u = λk uk .
k=1
b) Soit X un espace localement convexe séparé. Montrer que l’application x 7→ x̂ de X vers (Xσ0 )0 est
bijective. (On remarquera que si f ∈ (Xσ0 )0 , ∃(xk )1≤k≤n ∈ X telle que |f (x0 )| ≤ sup |xˆk (x0 )|, ∀x0 ∈ X 0
k
et donc ker f ⊃ ∩nk=1 ker xˆk . )
Exercice 5:
Soit X un espace L.F. possèdant une suite de définition (Xk )k∈N constituée d’espaces vectoriels topologiques
(séparés) de dimensions finies. Montrer que:
a) Toute forme linéaire sur X est continue.
b) Sur X 0 les topologies σ(X 0 , X) et b(X 0 , X) coincident.
c) Xσ0 est un Frechet.
d) L’injection canonique de X dans (Xb0 )0 est surjective (utiliser exercice 4).
Exercice 6:
Soient X et Y deux espaces vectoriels topologiques, f : X −→ Y une application linéaire continue. On
pose (Im tf )◦ = {x ∈ X, < tf (y 0 ), x >= 0, ∀y 0 ∈ Y 0 }.
Montrer que ker f ⊂ (Im tf )◦ , et qu’on a l’égalité si Y est localement convexe séparé (on utilisera le
théorème de Hahn Banach).

Exercice 7:
Soient X et Y deux espaces vectoriels topologiques, τX et τY deux familles filtrantes croissantes de bornés
respectivement de X et de Y . Soit f une application linéaire continue de X dans Y telle que:
∀A ∈ τX , ∃B ∈ τY tel que f (A) ⊂ B.
Montrer que tf est continue de Y 0 dans X 0 (pour les topologies τX et τY ).

Espaces de fonctions continues

Exercice 8:
Soient X et Y deux espaces métriques. On munit l’espace des applications continues de X vers Y , C(X, Y ),
de la topologie de convergence uniforme.
Montrer que si Y est complet, alors C(X, Y ) est complet.

Exercice 9:
Soit X un espace métrique.
1) Montrer que C(X, R) est une algèbre.
2) Montrer que si X est compact alors la multiplication dans C(X, R) est continue.

Exercice 10:
Soient X un domaine compact de C et A l’algèbre des fonctions holomorphes sur X.
a) Montrer que A contient les fonctions constantes et que A sépare les éléments de X i.e.
∀x, y ∈ X, x 6= y =⇒ ∃f ∈ A, f (x) 6= f (y).
b) Montrer que A n’est pas dense dans C(X, C) (considérer z 7→ z̄).
c) Pourquoi ne peut -on pas appliquer le théorème de Stone-Weierstrass à A?
Chapitres 4-5: Espaces fondamentaux de Fonctions,
Transformation de Fourier

Dans ce qui suit, Ω est un ouvert non vide de Rn .


Exercice 1:
= {Cα , α ∈ N} une famille finie de fonctions C ∞ sur Ω. Pour chaque f ∈ E(Ω), on pose
Soit G P
PG f = cα D α f .
α
Montrer que l’application PG envoie continûment E(Ω) dans lui-même et D(Ω) dans lui-même.
Exercice 2:
On désigne par BH,m la boule unité fermée de semi-norme PH,m . Montrer que si H et K sont deux compacts
disjoints de Ω, alors BK,m n’absorbe pas BH,m . En déduire que pour tout k ∈ N, l’espace E k (Ω) n’est pas
normable.
Exercice 3:
Soient F un fermé de l’ouvert Ω et U ⊂ Ω, un voisinage ouvert de F . Montrer à l’aide d’une partition de
l’unité, qu’il existe une fonction ψ ∈ E(Ω), 0 ≤ ψ ≤ 1, égale à 1 sur un certain voisinage de F et s’annulant
identiquement sur le complémentaire de U .
Exercice 4:
Soit k ∈ N; on désigne par B k (Ω) l’ensemble des fonctions f ∈ E(Ω) dont toutes les dérivées d’ordre
inférieur ou égal à k sont bornées. Pour m ∈ N, m ≤ k, on pose

pm (f ) = sup sup |Dβ f (x)|


|β|≤m x∈Ω

a) Montrer que la famille {pm , m ∈ N, m ≤ k} est une famille filtrante et séparante de semi-normes sur
l’espace vectoriel B k (Ω).
b) On munira B k (Ω) de la topologie définie par cette famille de semi-normes. Montrer que B k (Ω) est
complet.
c) Montrer que Dk (Ω) ,→ B k (Ω) ,→ E k (Ω).
d) On désigne par B k0 (Ω) l’ensemble des fonctions f ∈ B k (Ω) dont toutes les dérivées d’ordre inférieur
ou égal à k s’annulent à l’infini (le point ∞ de l’espace localement compact Ω). Montrer que B k0 (Ω) est
fermé dans B k (Ω).
e) Montrer que l’adhérence de D(Ω) dans B k (Ω) est égale à B k0 (Ω).
Exercice 5:
Soit S(Rn ) l’ensemble des fonctions C ∞ et à décroissance rapide sur Rn .
Pour tous f, g ∈ E(Rn ), α, β ∈ Nn , on pose pα,β (f ) = ||Dβ (M α f )||∞ et p∗α,β (f ) = ||Dβ (M α f )||1
a) Montrer que f ∈ S(Rn ) si et seulement si l’une des conditions (équivalentes) suivantes est réalisée:
(i) pα,β (f ) < +∞, ∀α, β ∈ Nn
(ii) p∗α,β < +∞, ∀α, β ∈ Nn
(on pourra par la formule de Leibniz montrer que ql,m (f ) ≤ pl,m (f ) + c0l,m ql−1,m−1 (f ) et vérifier par recu-
urence que ∃cl,m , ql,m (f ) ≤ cl,m pl,m (f ).)
b) Montrer que la topologie naturelle de S(Rn ) est dédinie par lune des familles de semi-normes suivantes:
{pα,β , (α, β) ∈ Nn × N n } ou {p∗α,β , (α, β) ∈ Nn × N n }.
Exercice 6:
a) Soit (fj )j∈J une suite généralisée d’éléments de S(RN ). Soit f ∈ S(Rn ). Montrer que (fj ) converge
pour la topologie de S(Rn ) vers f si les conditions suivantes se réalisent simultanément:
(i) La suite (fj ) converge vers f pour la topologie de E(Rn )
(ii) Pour tout k ∈ N et m ∈ N il existe ck,m ≥ 0 tel que sup |fj |k,m ≤ ck,m . (On pourra toujours supposer
j∈J
2 k β ck+1,m
f = 0 et écrire que |fj |k+1,m ≤ ck+1,m =⇒ sup (1 + |x| ) |D fj (x)| ≤ 1+|x|2
)
|β|≤m
b) Soit (fj )j∈N une suite ordinaire d’éléments de S(Rn ) convergeant vers f ⊂ S(Rn ), pour la topologie
de S(Rn ).
c) Utilisant a), montrer que la topologie naturelle de S(Rn ) est complète. (On pourra utiliser le fait que
S(Rn ) ,→ E(Rn )).
Exercice 7:
Pour tout β ∈ Nn et ρ ∈ S(Rn ). On pose pρ,β (f ) = sup |ρ(x)Dβ f (x)|, f ∈ OM (Rn ). On munit OM (Rn )
x∈Rn
de la topologie définie par la famille de semi-normes {pρ,β , ρ ∈ S(Rn ), β ∈ Nn }.
a) Montrer que OM (Rn ) est complet pour cette topologie.
(On pourra utiliser OM (Rn ) ,→ E(Rn ) pour trouver la limite de la suite de Cauchy dans E(Rn ) puis dans
OM (Rn ).)
b) Montrer que le produit multiplicatif est séparément continu de OM (Rn ) × S(Rn ) −→ S(Rn )
Exercice 8:
La transformée de Fourier de f sera notée fˆ ou Ff . On rappelle que si k ∈ R∗ , f ∈ S(Rn ), g(x) = f (kx)
alors ĝ(ξ) = |k|1n fˆ( kξ ).
2
1) Soit g(x) = e−λxp, ∀x ∈ R où λ > 0.
2
Montrer que ĝ(ξ) = πλ exp( −πλ ξ 2 )
x2
2) On pose pour σ > 0, γσ (x) = σ√1 π exp(− 2σ 2)

Calculer γˆσ ,γˆσ .γˆτ et en déduire que Fγσ ∗ Fγτ = F(γ√ )


σ 2 +τ 2
−λ|x|
3) Pour tous λ, α > 0, on pose fλ,α (x) = e |x| et Cλ (x) = π1 x2 +λ
α−1 λ
2

a) Calculer F(fλ,0 ), F(fλ,α )


b) Calculer F(Cλ ) et en déduire que Cλ ∗ Cµ = Cλ+µ pour tous λ, µ > 0.
Exercice 9:
Soient a > 0, d > 0 deux réels strictement positifs. On consdère les fonctions réelles suivantes
d
1 si |t| < 2
f (t) = e−a|t| , g(t) = sin(at) , hd (t) =
πt 0 si |t| > d2
a) Calculer Ff et F(hd )
b) Déduire du calcul de F(hd ) celui de Fg.
Exercice 10:
2 dk −x2
Pour tout k ∈ N et x ∈ R. On définit le polynôme d’Hermite de degré k en posant Pk (x) = (−1)k ex dx ke
dk −x2 2
a) Vérifier par recurrence que Pk est bien un polynôme de degré k i.e. dx ke est de la forme q(x)e−x
où q est un polynôme.
−x2 √
b) On pose Qk (x) = e 2 Pk (x) et Hk (x) = C1k Qk (x) où c2k = 2k k! π
Vérifier que Pk+1 (x)−2xPk (x)+Pk0 (x) = 0, Pk00 (x)−2xPk0 (x)+2kPk (x) = 00 2
√ 0, Qk (x)+(2k+1−x )Qk (x) = 0.
c) On considère
√ les fonctions
√ d’Hermite H1k et0 on pose hk (x) = Hk (x 2π).
Montrer que 2khk (x) = x 2πhk−1 (x) − √2π hk−1 (x).
En appliquant la transformation de Fourier et la formule d’échange, montrer par recurrence que
F(hk ) = (−1)k hk .

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