LM360 TD1
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TD n◦ 1. Espaces métriques
Exercice 2. Montrer que les sous-ensembles suivants de R2 sont ouverts (au sens de la topologie usuelle).
Déterminer leur adhérence.
A = {(x, y) : x > 0}, B = {(x, y) : x > 0 et y < 0}, C = {(x, y) : x + 2y > 0 et y 2 > x}
Exercice 3. Montrer que le sous-espace vectoriel de R3 défini par les équations x + y = 0, y + z = 0 est
fermé dans R3 . Montrer que dans Rn , l’ensemble des solutions d’un système linéaire est fermé.
Exercice 4. Montrer que dans R muni de sa topologie usuelle : N est fermé mais pas ouvert, Q n’est ni
ouvert ni fermé. On démontrera chaque point deux fois : une fois par des boules, une fois par des suites.
Exercice 5 (vrai ou faux ?). Si la proposition suggérée est vraie, la démontrer. Si elle est fausse, la
réfuter. Dans un espace métrique. . .
a) toute intersection de boules ouvertes est une boule ouverte.
b) toute intersection de boules ouvertes est un ouvert.
c) toute intersection d’ouverts est un ouvert.
d) toute union finie de boules fermées est un fermé.
e) Tout ouvert est union de boules ouvertes.
f) Toute partie est ouverte ou fermée.
g) Les seuls ouverts fermés sont ∅ et X.
h) Tout singleton est fermé.
i) Toute partie finie est fermée.
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2 Plus théorique
Exercice 8. Soit (X, d) un espace métrique. Soient Bo (a, r) = {x ∈ X : d(a, x) < r} la boule ouverte de
centre a et rayon r, et Bf (a, r) = {x ∈ X : d(a, x) ≤ r} la boule fermée.
a) Montrer que la boule fermée est un fermé de X.
˚
b) Montrer que Bo (a, r) ⊆ Bf (a, r) et Bo (a, r) ⊆ B̧f (a, r).
c) Soit à présent la fonction δ(x, y) : X 2 → R qui vaut 0 si x = y et 1 sinon. Montrer que δ est une
distance (la « distance discrète ») et déterminer les δ-boules ouvertes et fermées de rayon 12 , 1, 2.
d) En déduire qu’en général, Bo (a, r) et Bf (a, r) peuvent ne pas coïncider.
Morale : la « boule fermée » n’est pas toujours l’adhérence de la « boule ouverte ». (Dans le cas des
espaces vectoriels normés étudiés plus tard, on aura toutefois égalité.)
Exercice 9.
a) Déterminer dans R usuel l’intérieur, l’adhérence, et la frontière de [0, 1[, N, Q, et R \ Q.
b) Déterminer dans R2 usuel l’intérieur, l’adhérence, et la frontière de [0, 1[×N, N × Q, Q × (R \ Q).
c) Soient (X, d) un espace métrique et A, B ⊆ X. Démontrer les formules suivantes :
˙ ˚ ii) A ∪ B = A ∪ B ˙ ˚
i) A ∩ B = Å ∩ B̊ iii) Å ∪ B̊ ⊆ A ∪B
3 Topologie de R
Exercice 14. Montrer que tout ouvert de R est union dénombrable d’intervalles (indice : « intervalles à
bornes rationnelles »). En déduire que le cardinal de l’ensemble des ouverts de R est celui de R.
Exercice 15 (l’espace de Cantor). Soit F0 = [0, 1] et pour chaque n ∈ N, Fn+1 = 31 Fn ∪ 13 (2 + Fn ). Soit
enfin F∞ = ∩n∈N Fn .
a) Faire un dessin, puis montrer que F∞ est un fermé de R.
b) Montrer que F∞ ne contient aucun ouvert non-vide.
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c) En déduire F˚∞ , F∞ , ∂F∞ .
d) Plus dur : déterminer le cardinal de F∞ .
Exercice 16 (homéomorphismes).
a) Montrer que ]0, 1[ et R sont homéomorphes, mais que [0, 1] et R ne sont pas homéomorphes.
b) Montrer qu’un carré et un disque (ouverts) du plan sont homéomorphes.
Nous verrons dans la suite du semestre divers moyens de décider si deux espaces sont homéomorphes.
Exercice 17 (difficile). Soit ∅ =
6 A ⊆ R fermé sans point isolé (si a ∈ A et a ∈ U ouvert de R, alors
U ∩ A contient d’autres points que a). Montrer que A est de cardinal continu.
4 Fonctions et continuité
Exercice 18. Trouver une fonction continue et un ouvert O ⊆ X tels que f (O) ⊆ Y ne soit pas ouvert.
Même question avec un fermé.
Exercice 19. Soient (X, d) et (Y, δ) deux espaces métriques, et f : X → Y une fonction continue.
a) Soit A ⊆ X un sous-ensemble. Montrer que f|A : (A, d|A ) → (Y, δ) est continue (le démontrer
topologiquement, sans passer par les distances).
b) Application : montrer que SLn (R) est fermé dans GLn (R).
Exercice 20 (distance à un sous-ensemble).
a) Rappelons qu’une fonction f : (X, d) → (X 0 , d0 ) est k-lipschitzienne si ∀(x, y) ∈ X 2 , d0 (f (x), f (y)) ≤
kd(x, y). Montrer qu’une fonction k-lipschitzienne est continue.
b) Soient (X, d) un espace métrique, A ⊆ X un sous-ensemble. On pose dA (x) = inf y∈A d(x, y).
Montrer que cela a toujours un sens. Donner un exemple où la borne inférieure n’est pas atteinte.
c) Montrer que dA est une fonction 1-lipschitzienne (donc continue).
d) Montrer que dA (x) = 0 si et seulement si x ∈ A.
e) Soient F1 , F2 fermés disjoints. Montrer qu’il existe des ouverts disjoints U1 , U2 tels que Fi ⊆ Ui .
dF1
(On pourra considérer dF +d F
.)
1 2
c) Soit Un l’union de tous les ouverts U tels que diam(f (U )) ≤ n1 . Montrer que L = n Un .
T
S S
d) Montrer que m En,m est un ouvert de X (attention, ne marche pas avec m Dn,m ). Lien avec Un ?
L’ensemble de continuité de f est donc une intersection dénombrable d’ouverts (on dit que c’est un Gδ ).
5 Gros espaces
Exercice 22. Soit C([0, 1], R) l’espace des fonctions continues de [0, 1] dans R. On rappelle que C([0, 1], R)
peut être muni d’une distance en posant : d∞ (f, g) = supx∈[0,1] |f (x) − g(x)|.
a) Montrer que si fn → f au sens de cette métrique, alors pour tout x ∈ [0, 1], fn (x) → f (x) dans R.
b) Montrer que l’ensemble des fonctions continues croissantes est fermé dans C([0, 1], R).
c) Montrer que l’ensemble des fonctions continues strictement croissantes n’est ni ouvert ni fermé.
d) Soit C0 = {f ∈ C([0, 1], R) : f (0) = 0}. Montrer que C0 est une partie fermée.
e) Montrer que tout élément de C0 est limite d’une suite d’éléments de son complémentaire.
f) En déduire que C0 est d’intérieur vide.
g) Montrer de même que l’ensemble C≥0 des fonctions positives est fermé.
h) Déterminer l’intérieur de C≥0 .
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Remarque. Dans les espaces topologiques on utilise beaucoup de suites ; s’il s’agit d’espaces de suites,
on maniera des suites de suites.
Il est prudent de repasser en notation fonctionnelle pour une suite : x : N → C (les termes de la suite sont
alors les x(n)). Du coup, on peut considérer une suite (xp )p∈N de suites ; pour chaque p ∈ N, (xp )n∈N est
une suite, et pour chaque n, xp (n) est un nombre complexe.
Exercice 23 (partiel 2011). Soit a = (a(n))n∈N une suite de réels. Soit X l’ensemble des suites x =
(x(n))n∈N à valeurs complexes. Pour x = (x(n))n∈N et y = (y(n))n∈N dans X, on pose :
∞
X |x(n) − y(n)|
da (x, y) = a(n) ·
n=0
1 + |x(n) − y(n)|
P∞
a) Montrer que da est une distance sur X si et seulement si ∀n ≥ 0, a(n) > 0 et n=0 a(n) < ∞.
b) Dans toute la suite on suppose que da est une distance sur X. Montrer que X est borné pour da .
c) Soit (xp )p∈N une suite d’éléments de X. Démontrer que si ∀n ∈ N, limp→∞ xp (n) = x(n), alors
limp→∞ da (xp , x) = 0.
d) Réciproquement, démontrer que si limp→∞ da (xp , x) = 0 alors ∀n ∈ N, limp→∞ xp (n) = x(n).