CEA_EBM
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Présentée par :
Dr. MOHAMED ELARBI BENATTIA
Spécialité : MATHEMATIQUES
« …………………………………………………………………… »
Oran 2020
Table des matières
Remerciements 4
Dédicaces 5
Avant- propos 6
1
2.3.3 Fonctions croissantes, décroissantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.4 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.4.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.4.2 Limite en l’infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.3 Limite à droite et à gauche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.4 Les limites remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.4.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.5 Continuité en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.5.1 Continuité à droite et à gauche en un point . . . . . . . . . . . . . . 43
2.5.2 Prolongement par continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3 Comparaison de fonctions 46
3.1 Notion de voisinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.2 Négligeabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.2.1 Exemples fondamentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.2.2 Opérations sur les petits o . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.3 Equivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.3.1 Exemples fondamentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.3.2 Opérations sur les équivalents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.4 Lien avec les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.4.1 Limites et petit o . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.4.2 Limites et équivalents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4 Dérivabilité 57
4.1 Dérivabilité en un point, fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.1.1 Définitions et premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.2 Dérivabilité à gauche, à droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.2.1 Opérations sur la dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.3 Dérivée de fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.4 Dérivées successives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.5 Fonction croissante et dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.6 Théorèmes fondamentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.6.1 Théorème de Rolle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.6.2 Théorème des accroissements finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.6.3 Inégalité des accroissements finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.6.4 Règle de l’Hospital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
2
4.7 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Bibliographie 70
3
Remerciements
A l’issue de ce travail, je tiens à exprimer toute ma gratitude à l’ensemble des personnes
qui ont contribué, chacune à sa manière, à l’accomplissement de ce polycopié. Je tiens à
exprimer mes plus vifs remerciements à mon encadreur le professeur BELGHABA Kacem .
Les mots me manquent pour exprimer ma gratitude. Je le remercie pour son encadrement
et ses conseils avisés et aussi pour sa qualité humaine et chaleureuse, et surtout pour la
confiance qu’il m’a accordé.
Je remercie tous les enseignants qui m’ont donné une partie de leur savoir au niveau du
l’Ecole Supérieure d’Economie d’Oran et en particulier mes collègues qui m’a toujours aidé
scientifiquement, sans oublier mes parents, mes frères, mes sœurs et ma famille. Merci pour
votre patience
4
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail aux mes êtres les plus chers aux monde.
A la mémoire de ma Mère.
A mon Père qui a tant sacrifié pour mes études.
A mes Frères et Sœurs.
A tous mes amis et mes collègues.
A mes enfants Bilal , Abderrahmanne , Ibrahim et Zakaria.
A ma chère femme.
Enfin, je dédie ce travail à tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin.
5
Avant - propos
Ce polycopié couvre le premier semestre de programme d’Analyse de première année
d’école supérieure d’économie qui y trouveront autant les notions et les théorèmes qu’ils
doivent connaître que des exercices pour les illustrer. le respect du programme officiel est
un principe que nous avons suivi à la lettre. Nous avons privilégier l’exposé des méthodes
de calcul (théorèmes, propositions,..) sans démontrer quoi que ce soit pour aller directement
vers le but et ceci en ajoutant des exercices avec des solutions détaillées.
Le premier chapitre rappelle les nombres réels et les différentes application telles que les
intervalles, la valeur absolue, la borne supérieure et la borne inférieure et autres. Le second
chapitre initie le lecteur aux limites et fonctions continues à variable réelle. Le troisième
chapitre est consacré aux comparaison de fonctions( petit O et équivalence....). Le chapitre
quatre est réservé aux dérivabilité des fonctions dans l’ensemble des nombres réels et ses
applications. Nous espérons que la pratique de ce polycopié aidera les étudiants à assimiler
plus rapidement les notions et les méthodes introduit au cours. Nos plus grands remercie-
ments s’adresser à tout ceux et celles qui ont contribué à la formation des étudiants aux
Ecole Supérieure d’Economie.
6
Symboles logiques et mathématiques
6. ∈ : appartenance, a ∈ A : a appartient à A.
7. ⊂ : inclusion, A ⊂ B : A est inclus dans B.
8. ⊃ : contenance, A ⊃ B : A contient B.
9. ∩ : intersection, A ∩ B : A inter B.
10. ∪ : réunion, A ∪ B : A union B.
11. ∅ : vide.
12. ≤, ≥ inégalités larges, x ≤ y : x inférieur ou égal à y.
13. y ≥ x : y supérieur ou égal à x.
14. <, > inégalités strictes, x < y : x est strictement inférieur à y.
15. ∞ : infini.
16. N : ensemble des nombres entiers naturels.
17. Z : ensemble des nombres entiers relatifs.
18. Q : ensemble des nombres rationnels.
19. R : ensemble des nombres réels.
20. RrQ : ensemble des nombres irrationnels.
7
Alphabet grec
8
Types de raisonnement mathématique
Les principaux types de raisonnement mathématiques sont les suivants :
1)Raisonnement déductif :
Il se base sur le raisonnement logique suivant : si p est une proposition vraie et si la
proposition p ⇒ q est vraie, alors q est vraie. C’est le raisonnement le plus utilisé qui consiste
à déduire un résultat à partir d’axiomes ou de propositions déjà démontrées ou supposées
vraies, par une suite finie d’implications logiques de la forme suivante : supposons qu’on veut
démontrer que la proposition q est vraie sachant que la proposition p, appelée hypothèse, est
vraie, alors la chaine des implications suivantes :
p ⇒ p1 ⇒ p2 ⇒ ..... ⇒ pn ⇒ q
où p1 , p2 , ...., pn sont des résultats vrais intermédiaires, implique en fin de compte que q est
vraie.
(p ⇒ q) ⇔ (q ⇒ p)
Ainsi, si on veut démontrer que la relation (p ⇒ q) est vraie, il faut et il suffit de démontrer
la relation (q ⇒ p), appelée contraposée de la première.
9
4) Raisonnement par récurrence :
Celui-ci permet de démontrer qu’une proposition P (n), dépendant de l’entier n, soit vraie
à partir de n0 fixé. Il consiste :
1. à démontrer que P (n0 ) est vraie,
2. à supposer que P (n), n > n0 est vraie et démontrer que P (n + 1) est vraie.
Alors, on conclut queP (n)est vraie∀ n > n0 .
10
Chapitre 1
1.1 Rappel
n o
On rappelle que l’ensemble des entiers naturels est noté par N = 0, 1, 2, . . . , n, . . . ,
n o
l’ensemble des entiers relatifs noté par Z = . . . , −n, . . . , −2, −1, 0, 1, 2, . . . , n, . . .
où (−n) vérifie
n l’équation n + a = 0, ∀no∈ N, et l’ensemble des entiers rationnels est dé-
p
fini par Q = r = , p, q ∈ Z , q 6= 0 qui muni des lois somme et produit, est un corps
q
commutatif dans lequel : ∀ x, y ∈ Z, l’équation by + a = x (y 6= 0) admet des solutions.
Proposition 1.1. Un nombre est rationnel si et seulement s’il admet une écriture décimale
périodique ou finie.
Par exemple
4 11
= 0.8 = 1.←27
→2727...
5 8
Montrons que x = 4.2156← →156... est rationnel. L’idée est d’abord de faire apparaitre la
partie périodique juste après la virgule. Dans ce cas la période commence un chiffre après,
donc on multiple par 10, on obtient
11
Définition 1.1. On appelle nombre irrationnel tout développement décimal illimité non
périodique.
— On appelle ensemble des nombres réels, l’ensemble noté R, formé des nombres ration-
nels et irrationnels.
12
La racine n-ième d’un nombre réel positif a existe toujours dans R et elle est unique, c’est à
√ 1
dire il existe un seul x > 0 tel que xn = a. On note dans ce cas x = n a = a n . De même,
1. Si a > 0, a 6= 1 et x ∈ R, alors il existe un seul réel y, noté y = ax appelé puissance
de a avec exposant réel ou exponentielle de base a de x.
2. Si a > 0, a 6= 1 et y > 0, alors il existe un seul réel x, noté x = loga (y) appelé
logarithme de y de base a. Donc
Le nombre a > 0, a 6= 1 tel que loga (a) = 1 est appelé nombre de Néper, on le note a = e
(e = 2, 718281.....). Dans ce cas, on note exponentielle par ex ou exp(x) et loge (x) = ln(x)
appelé logarithme néperien.
0
9. Si 0 < a < 1, alors x > x0 ⇒ ax < ax et loga (x) < loga (x0 ) .
Proposition 1.2. Soit x ∈ R, il existe un unique entier relatifs, la partie entière notée
E (x), tel que
E (x) ≤ x < E (x) + 1
13
Exemple 1.1. E (2, 145) = 2, E (e) = 2, E (−1, 784) = −2.
E (x) = 0 ⇔ 0 ≤ x < 1.
— On note aussi E (x) = [x]
— Le graphe de la fonction x 7→ E (x)
14
Proposition 1.3. Soient x, y ∈ R :
√
1. x > 0, −x = x , x2 = x .
x x
2. xy = x y , = , y 6= 0.
y y
3. x + y 6 x + y . Inégalité triangulaire.
Démonstration.
Les inégalités triangulaires.
−x 6x6 x
i)- . En additionnant, − x + y 6 x + y 6 x + y ⇒ x + y 6
−y 6y6 y
x + y
ii)- Puisque x = x − y + y, d’après la première inégalité, on a
x − y 6 x−y
15
Proposition 1.4. Soit x ∈ R et a > 0 :
1. x = a ⇔ (x = a) ou (x = −a).
2. x 6 a ⇔ −a 6 x 6 a.
1.6 Intervalles de R
Définition 1.3. Un intervalle de R est un sous ensemble I de R vérifiant la propriété :
∀ a, b ∈ I, ∀ x ∈ R, (a 6 x 6 b ⇒ x ∈ I)
1.7 Densité
Théorème 1.1. i) - Q est dense dans R : tout intervalle ouvert (non vide) de R contient
une infinité de rationnels.
ii) - RrQ est dense dans R : tout intervalle ouvert (non vide) de R contient une infinité
d’irrationnels.
16
1.8 Borne supérieure, borne inférieure
1.8.1 Maximum, minimum
Soit A une partie non vide de R
a ∈A et ∀ x ∈ A, x 6 a.
S’il existe, le plus grand élément est unique, on le note alors maxA.
b ∈A et ∀ x ∈ A, x > b.
S’il existe, le plus petit élément est unique, on le note alors min A.
Remarque 1.1. Le plus grand élément ou le plus petit élément n’existent pas toujours.
ii) - L’intervalle ]a , b[ n’a pas de plus grand élément, ni de plus petit élément.
iii) - L’intervalle ]1 , 7 n’a pas de plus petit élément et a pour plus grand élément 7.
iii) Si un majorant (resp. Un minorant) de A existe on dit que A est majorée (resp.
Minorée). Comme pour le minimum et le maximum il n’existe pas toujours de majorant ni
de minorant, en plus on n’a pas l’unicité.
17
1.8.3 Borne supérieure, borne inférieure
Soit A une partie non vide de R et a un réel.
Définition 1.10. A est borné s’il est à la fois majoré et minoré c’est-à-dire s’il existes
M, m ∈ R tel que
∀ x ∈ A, m 6 x 6 M.
1. sup A = 2 et les majorants de A sont les éléments de 2 ; +∞ . Donc le plus petit des
majorants est 2.
2. inf A = −5 et les minorants de A sont les éléments de −∞ ; −5 . Donc le plus grand
Théorème 1.2. i) - Toute partie de R non vide et majorée admet une borne supérieure.
ii) - Toute partie de R non vide et minorée admet une borne inférieure.
minoré de R et m ∈ R , alors
Si A est un ensemble
i) − m est un minorant de A,
2) - m = inf A ⇔
ii) − ∀ ε > 0, ∃ x ∈ A : m 6 x < m − ε.
1.9 Exercices
Exercice 1.1. i) - Démontrer que les nombres suivants ne sont pas rationnels :
√ √
2, 2 + 1 , log2 (5).
p √ p √
ii) - Montrer que le nombre x = 2 + 3 + 2 − 3 est irrationnel et
p √ p √
y = 7 + 4 3 + 7 − 4 3 est rationnel.
18
Solutions
√ p
i)-1) Raisonnons par l’absurde, c’est à dire supposons que 2 = ∈ Q où p ∈ Z et q ∈ Z?
q
avec p , q sont premiers entre eux et trouvons une contradiction.
En élevant le carrée, on obtient
p2 = 2q 2 (1.2)
c’est à dire que p2 est un entier pair, et dans ce cas p est aussi pair. Soit alors p = 2k. En
remplaçant dans l’égalité (1.2) et après simplification, on obtient
q 2 = 2k 2
c’est à dire que q 2 est un entier pair, et dans ce cas q est aussi pair. Ceci contredit le fait
√
que p et q sont premiers entre eux. Donc l’hypothèse que 2 ∈ Q est fausse, c’ est à dire
√
que 2 ∈ / Q.
√ √
2)- 2 + 1 ∈ / Q, on utilise le résultat de 1). En effet, supposons que 2 + 1 = r ∈ Q, on
√
a 1 ∈ Q alors (r − 1) ∈ Q c’est à dire 2 ∈ Q, Ce qui contredit le résultat de 1). Donc
√
2+1 ∈ / Q.
p
3)- Raisonnons par l’absurde, c’est à dire supposons que log2 (5) = ∈ Q où p ∈ Z+ et
q
q ∈ Z?+ avec p , q sont premiers entre eux et trouvons une contradiction.
p
log2 (5) = ⇔ q ln(5) = p ln(2), (1.3)
q
on a
p/q ln(5)
d0 aprés Gauss
=⇒ p/ ln(5)
P GCD(p , q) = 1
19
Les deux valeurs possibles de y sont y = 4 ou y = −4, et comme y > 0, alors y = 4 ∈ Z.
√ √
Exercice 1.2. On rappelle que 2 est irrationnel (c’est-à-dire que 2 ∈ RrQ).
√ √
1. Montrer que α = 6 + 4 2 et β = 6 − 4 2 sont irrationnels.
√
2. Calculer αβ.
√ √
3. Montrer que α + β est rationnel.
Solutions
√ α−6
1. Si α est rationnel, alors 2 = est rationnel, ce qui est faux, donc α est irra-
4
tionnel. Et de même pour β.
√ q √ √ √ √
2. αβ = 6 + 4 2 6 − 4 2 = 36 − 32 = 4 = 2 ∈ Q.
√ √ 2 √ √ √ √ √
3. α+ β >0 .
α + β = α + β + 2 αβ = 12 + 4 = 16 ⇒ α + β = 4 ∈ Q,
Solutions :
1) x + 3 = 4 ⇔ (x + 3 = 4) ∨ (x + 3 = −4) ⇔ (x = 1) ∨ (x = −7).
1
2 − 4x si 2 − 4x > 0 2 − 4x si x 6
2
2) 2 − 4x = ou ⇔ ou .
−2 + 4x si x > 1
−2 + 4x si 2 − 4x 6 0
2
On résout deux équations :
1
Si x 6 , on a
2
2 1
2 − 4x = 3x ⇔ 7x = 2 ⇔ x = 6 .
7 2
1
Si x > , on a
2
1
−2 + 4x = 3x ⇔ x = 2 > ,
2
1
alors l’ensemble des solutions S = 2; .
2
2x + 3 = x − 2
x = −5
3) 2x + 3 = x − 2 ⇔ ou ⇔ ou .
x = −1
2x + 3 = −x + 2
3
20
1
Alors l’ensemble des solutions S = 2; .
2
x+4 1
4) = 1, cette équation a un sens si 2x − 1 6= 0 ⇔ x 6= .
2x − 1 2
x + 4 = 2x − 1
x=5
x+4
= 1 ⇔ x + 4 = 2x − 1 ⇔ ou ⇔ ou .
2x − 1
x + 4 = −2x + 1
x = −1
Deuxième méthode :
q
(x − 2)2 = −x + 2 ⇔ x − 2 = −x + 2, (1.4)
l’équation (1.4) admet une solution si et seulement si −x + 2 > 0 ⇔ x 6 2, mais dans cet
intervalle, on a x − 2 = −x + 2, par substitution dans (1.4), on obtient
−x + 2 = −x + 2, est vrais ∀ x ∈ R
6) x − 5 + x − 2 = 7, on a
x − 5 si x − 5 > 0
x − 5 si x>5
x−5 = ou ⇔ ou .
−x + 5 si x − 5 6 0 −x + 5 si
x65
x − 2 si x − 2 > 0
x − 2 si x>2
x−2 = ou ⇔ ou .
−x + 2 si x − 2 6 0 −x + 2 si
x62
On va dresser le tableau des valeurs absolus :
21
- Si x ∈ −∞ ; 2 : on a
7 − 2x = 7 ⇔ x = 0.
- Si x ∈ 2 ; 5 : on a 3 = 7( fausse).
- Si x ∈ 5 ; +∞ , on a
2x − 7 = 7 ⇔ x = 7.
Solutions :
7 1
1) 2x + 3 6 4 ⇔ −4 6 2x + 3 6 4 ⇔ −7 6 2x 6 1 ⇔ − 6 x 6 ,
2 2
7 1
donc l’ensemble des solutions S = − ; .
2 2
2 2
2) x − 2 > x ⇔ x − 2 > x ⇔ (x − 2)2 − x2 > 0,
⇔ [x − 2 − x] [x − 2 + x] > 0 ⇔ −2 (2x − 2) > 0
⇔ 4 (x − 1) < 0 ⇒ x − 1 < 0 ⇔ x < 1.
Donc, l’ensemble des solutions S = −∞ 1 .
22
1
donc l’ensemble des solutions S = −5 ; − .
3
x+4 1
4) < 1, cette inéquation a un sens si 2x − 1 6= 0 ⇔ x 6= .
2x − 1 2
x+4 2 2
< 1 ⇔ x + 4 < 2x − 1 ⇔ (x + 4) < (2x − 1)
2x − 1
⇔ (x + 4 + 2x − 1) (x + 4 − 2x + 1) < 0 ⇔ (3x + 3) (−x + 5) < 0.
On va dresser le tableau de signe de (3x + 3) (−x + 5) :
5) x − 1 + x + 1 < 10.
x − 1 si x − 1 > 0
x − 1 si x > 1
x−1 = ou ⇔ ou .
1 − x si x − 1 6 0
1 − x si x 6 1
x + 1 si x + 1 > 0
x + 1 si x > −1
x+1 = ou ⇔ ou .
−1 − x si x + 1 6 0
−1 − x si x 6 −1
23
On a, donc
−2x si x ∈ −∞ ; −1
x−1 + x+1 =
2 si x ∈ −1 ; 1 .
2x si x ∈ 1 ; +∞.
mn 1
0< 6 .
(m + n)2 4
mn
? ?
— En déduire que A = , n ∈ N , m ∈ N , , Admet une borne inférieure et
(m + n)2
une borne supérieure que l’on déterminera.
Solutions :
mn
-) m et n étant positifs, on a > 0. D’autre part
(m + n)2
mn
-) est borné donc A admet une borne inférieure a telle que a > 0 car il est le grands
(m + n)2
24
1
des minorants et une borne supérieure b telle que b 6 car il est le plus petit des majorants.
4
mn
Comme pour tout m > 0 et n > 0 : a 6 , en prenant m = 1 , on a
(m + n)2
n
a6 →0
(1 + n)2
n2 1
= 6b
(n + n)2 4
1 1 1
on a donc b = . Alors sup A = ∈ A, cela signifie que le max A = .
4 4 4
Exercice 1.6. Pour chacun des ensembles suivants, déterminer la borne supérieure, la borne
inférieure, leplus grand élément et
le plus petit élément
s’ils existent
:
1 1 1 1 1 + 4n
1)- E1 = 1, , , ......., , ..... , 2)-E2 = 2 − , n ∈ N , 3)- E3 =
? , n>2 .
2 3 n n n 3 − 2n
1 1 2
4)- E4 = , 16x62 , E5 = , 1<x<2 . E6 = n
, n ∈ N?
x x 2 −1
Solutions :
1
1)- On a ∀ n ∈ N? , 0 < 6 1. Alors inf E1 = 0, mais min E1 n’existe pas, et
n
sup E1 = max E1 = 1 (n = 1).
1 1
2)- On pose f (n) = 2 − telle que n > 1. On a f 0 (n) = 2 > 0, alors f est strictement
n n
croissante.
f (1) = 1 1
et d’après , on a 1 6 2 − < 2.
1 n
lim 2 −
=2
n→∞ n
Le plus petit élément de l’ensemble de E2 est 1, donc inf E2 = min E2 = 1.
Ainsi, on
trouve que sup / E2 , cela signifie que
E2 =2 ∈ max E2 n’existe pas.
1 + 4n 7 7
3)- E3 = , n > 2 = −2 + , n > 2 . Alors −2 + < −2, ce qui nous
3 − 2n 3 − 2n 3 − 2n
donne que E3 est majoré par 2. Donc sup E3 = −2 ∈ / E3 c-à-d max E3 n’existe pas.
7
D’autre part, pour n = 2, on a −2 + > −9, alors inf E3 = min E3 = −9.
3 − 2n
1 1 1
4) 1 6 x 6 2 ⇔ 6 6 1. Alors sup E4 = max E4 = 1 et inf E4 = min E4 = .
2 x 2
25
1 1 1
5) 1 < x < 2 ⇔ < < 1. Alors sup E5 = 1 et inf E5 = .
2 nx 2
2
6) On pose un = n est à valeur strictement positive,
2 −1
2n+1
un+1 n+1 2n+1 − 2
= 2 n− 1 = 2 × n+1 <1
un 2 2 −1
2n − 1
Solutions :
1
la suite de terme général un = (−1)n + est ni croissante ni décroissante, elle est même
n
de signe alterné. Nous allons considérer les deux sous suites (vn )n>1 , (wn )n>0 de nombres
réels définies par
1 1
vn = u2n = 1 + et wn = u2n+1 = −1 + .
2n 2n + 1
On a :
1
∀n > 1, vn0 = wn0 = − < 0.
2n2
Donc, les suites (vn )n>1 , (wn )n>0 sont décroissantes.
3
1
v 1 = , lim 1 + =1
2 2n
n→∞
1
w0 = 0 ,
lim −1 + = −1
n→∞ 2n + 1
1 1
Donc, A = 1 + , n ∈ N? ∪ −1 + , n ∈ N , alors :
2n 2n + 1 !
3 3
1 ?
1
sup A = max sup 1 + , n ∈ N , sup −1 + ,n ∈ N = max ,0 = .
2n 2n + 1 2 2
26
3
Alors max A = . De même, on a
2
1 ?
1
inf A = min inf 1 + , n ∈ N , inf −1 + ,n ∈ N = min (1 , −1) = −1.
2n 2n + 1
Le min A n’existe pas.
Solutions :
On pose
f : −2 ; +∞ −→ R
2x + 1
x 7−→
x+4
Nous allons étudier la fonction f .
f est définie, continue et dérivable sur −2 ; +∞ ( le seul problème de f est x = −4 qui est
!
2x + 1 3
sup B = lim = 2 et inf B = f (−2) = = min B.
x→+∞ x+4 2
27
Chapitre 2
28
2.2 Opérations sur les fonctions
Soient f , g : U −→ R, deux fonctions définies sur même partie U de R. On peut alors
définir les fonctions suivantes :
— La somme de f et g est la fonction f +g : U −→ R définie par (f + g) (x) = f (x)+g(x)
pour tout x ∈ U.
— Le produit de f et g est la fonction f ×g : U −→ R définie par (f × g) (x) = f (x)×g(x)
pour tout x ∈ U.
— La multiplication par un scalaire λ ∈ R de f est la fonction λf : U −→ R définie par
(λf ) (x) = λf (x) pour tout x ∈ U.
!
1 1 1
— L’inverse de f est la fonction : U −→ R définie par (x) = pour tout
f f f (x)
x ∈ U, f (x) 6= 0.
29
— f est minorée sur U si ∃ m ∈ R, ∀ x ∈ U : f (x) > m.
— f est bornée sur U si f est majorée et minorée sur U, c’est à dire ∃ M ∈ R, ∀ x ∈ U :
f (x) 6 M.
Exemple 2.3. Soit f (x) = x2 définie sur l’intervalle −1 ; 2 , voici le graphe de cette fonction
par 0.
∀ x ∈ U ⇒ −x ∈ U
30
Interprétation géométrique :
si f est paire, alors son graphe est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées (Oy) et
si f est impaire, alors il est symétrique par rapport à l’origine des axes.
∀ x ∈ U : x + T ∈ U, x − T ∈ U et f (x + T ) = f (x − T ) = f (x)
31
2.3.3 Fonctions croissantes, décroissantes
Définition 2.7. Soit f : U −→ R, on dit que f est :
Exemple 2.4. La fonction f (x) = x2 est croissante sur l’intervalle 0 ; +∞ , est décroissante
sur l’intervalle −∞ ; 0 .
Remarque 2.1. La fonction f est dite monotone sur l’intervalle I si elle est croissante ou
décroissante sur cet intervalle.
2.4 Limites
Définition 2.8. Une partie V ⊂ R est un voisinage de x0 ∈ R s’il contient un intervalle
ouvert de R contenant x0 .
Notons par ν (x0 ) l’ensemble des voisinages du point x0 . Ainsi, on peut reformuler les
termes de la définition précédente de la manière suivante :
V ∈ ν (x0 ) ⇔ ∃ δ > 0 : x0 − δ ; x0 + δ ⊂ V.
voisinage de −2.
Limite en un point
2.4.1 Définitions
Soit f : I −→ R, une fonction définie sur l’intervalle I de R. Soit x0 ∈ R un point de I
ou un extrémité de I.
on dit que f tends vers ` lorsque x tends vers x0 . On note alors lim f (x) = `
x−→x0
32
Exemple 2.6. Considérons la fonction f (x) = 4x + 2 qui est définie sur R. Au point x = 0,
on a lim f (x) = 2. En effet, pour tout ε > 0, on a f (x) − 2 = 4x = 4 x < ε. Si l’ on a
x−→0
ε
x < .
4
ε
Le bon choix sera alors de prendre δ = .
4
Proposition 2.1. Si f admet une limite au point x0 , cette limite est unique.
ε
∀ ε > 0, ∃ δ > 0, ∀ x ∈ I, x − x0 < δ ⇒ f (x) − ` <
2
ε
∀ ε > 0, ∃ δ 0 > 0, ∀ x ∈ I, x − x0 < δ 0 ⇒ f (x) − `´ <
2
Posons δ 00 = min(δ , δ 0 ), alors
∀ ε > 0, ∃ δ 00 > 0, ∀ x ∈ I, x − x0 < δ 00 ⇒ ` − `´ = ` − f (x) + f (x) − `´
ε ε
< f (x) − ` + f (x) − `´ < + =ε
2 2
ln(x + 1) ln(x + 1)
f (x) = et lim = 1.
x x
x−→0
33
Définition 2.10. Soit f une fonction définie sur un ensemble de la forme a ; x0 ∪ x0 ; b
— On dit que la fonction f admet ` comme limite à droite de x0 , c’est a dire quand x
0 si
tend vers x+
34
on notera lim f (x) = `.
x−→x+
0
— On dit que la fonction f admet ` comme limite à gauche de x0 , c’est a dire quand x
tend vers x−
0 si
Il y a des situations où l’on ne peut rien dire sur les limites. Par exemple +∞ − ∞ est une
forme indéterminée.
∞ 0 ∞
Voici liste des formes indéterminées +∞ − ∞, 0 × ∞ , , , 1 , ∞0 .
∞ 0
Proposition 2.4. - Si f 6 g et si lim f (x) = ` ∈ R et lim g(x) = `0 ∈ R, alors ` 6 `0 .
x−→x0 x−→x0
lim (f × g)(x) = 0.
x−→x0
35
1
Exemple 2.8. On va calculer lim x sin ,
x
x−→0
1
on a lim x = 0 et la fonction x 7−→ sin bornée au voisinage de 0, d’après la propo-
x−→0
x
1
sition (2.5), on a lim x sin = 0.
x
x−→0
ex emx
lim = +∞, lim = +∞, n, m ∈ N? , lim xn emx = 0 , n, m ∈ N? .
x xn x→−∞
x−→+∞ x−→+∞
x
e −1
lim = 1.
x
x−→0
2.4.5 Exercices
Exercice 2.1. Déterminer les limites suivantes
ln (1 + x2 )
1. lim 2 .
x→0
√ sin x √
1 + x − 1 + x2
2. lim .
x
x−→0
√
1+x−1
3. lim √3
.
x→0 x + 1 − 1
√ √
1 + x2 − 1 + x
4. lim .
x→+∞ x2
ln (x)
5. lim .
x−→1 x − 1
ln (1 + 4x)
6. lim
x x
x−→0
λ
7. lim 1 + , ∀λ ∈ R.
x→+∞ x
ln (1 + e2x )
8. lim
x→+∞ x
36
x3 + x − 2
9. lim .
x→1 x3 − 2x2 − x + 2
x2 − 1
10. lim .
x→1 sin πx
x+1
x+3
11. lim
x→+∞ x−2
x
x+a
12. lim
x→+∞ x−a
13. lim x (ln (x + 2) − ln (x)).
x→+∞
1
1
14. lim x e x − e x+1 .
2
x→+∞
Solutions :
ln (1 + x2 ) ln (1 + x2 ) x2
1. lim = lim . 2 = 1 × 1 = 1.
x→0 sin2 x x→0 x2 sin x
√ √
1 + x − 1 + x2 0
2. lim = = F.I. On va multiplier par l’expression conjuguée.
x→0 x 0
√ √ √ √ √ √
1 + x − 1 + x2 1 + x − 1 + x2 1 + x + 1 + x2
= √ √
x x 1 + x + 1 + x2
1 + x − 1 − x2 x (1 − x) (1 − x)
= √ √ = √ √ = √ √
x 1 + x + 1 + x2 x 1 + x + 1 + x2 1 + x + 1 + x2
√ √
1 + x − 1 + x2 (1 − x) 1
Alors, lim = l lim √ √ = .
x→0 x x→0 1+x+ 1+x 2 2
√
1+x−1 0
3. lim √ = = F.I. On pose x + 1 = t6 , x −→ 0 ⇒ t −→ 1. On a
3
x→0 x + 1 − 1 0
√
1+x−1 t3 − 1 (t − 1) (t2 + t + 1)
√ = 2 =
3
x+1−1 t −1 (t − 1) (t + 1)
Alors, √
1+x−1 (t − 1) (t2 + t + 1)
lim √ = lim
x→0 3 x + 1 − 1 t→1 (t − 1) (t + 1)
(t2 + t + 1) 3
lim = .
t→1 (t + 1) 2
37
√ √
1 + x2 − 1+x 0
4. lim = F.I. On va multiplier par l’expression conjuguée.
=
x→+∞ x2 0
√ √ √ √ √ √
1 + x2 − 1 + x 1 + x2 − 1 + x 1 + x2 + 1 + x
= √ √
x2
x2 1 + x2 + 1 + x
1 + x2 − 1 − x x (1 − x) (1 − x)
= 2
= 2
=
x x x
d’où √ √
1 + x2 − 1+x 1−x
lim = lim = −1.
x→+∞ x2 x→+∞ x
ln (x) 0
5. lim = = F.I. On pose x − 1 = t, lorsque x → 1 ⇒ t → 0. On a
x−→1 x − 1 0
ln (x) ln (t + 1)
=
x−1 t
D’où
ln (x) ln (t + 1)
lim = lim = 1.
x−→1 x − 1 t−→0 t
ln (1 + 4x) ln (1 + 4x)
6. lim = 4 lim = 4 × 1 = 4.
x−→0 x x−→0 4x
λ
ln 1+
x x
λ λ
λ x ln 1+ λ
7. lim 1 + = lim e x
= lim e x = eλ , car
x→+∞ x x→+∞ x→+∞
λ
ln 1+ ln (t + 1)
x
lim λ = lim =1
x→+∞
x
t→0 t
λ
avec t = .
x
ln (1 + e2x ) ∞
8. lim = = F.I. On a
x→+∞ x ∞
d’où
ln (1 + e2x ) ln (1 + e−2x )
lim = lim 2 + = 2.
x→+∞ x x→+∞ x
38
x3 + x − 2 0
9. lim 3 2
= = F.I. Alors 1 est un racine de (x3 + x − 2) et (x3 − 2x2 − x + 2) .
x→1 x − 2x − x + 2 0
x3 + x − 2 = (x − 1) x2 + x + 2
x3 − 2x2 − x + 2 = (x − 1) x2 − x − 2
d’où
x3 + x − 2 (x − 1) (x2 + x + 2) (x2 + x + 2)
lim = lim = lim = −2.
x→1 x3 − 2x2 − x + 2 x→1 (x − 1) (x2 − x − 2) x→1 (x2 − x − 2)
x2 − 1 0
10. lim = = F.I, on pose x − 1 = t, si x → 1 ⇒ t → 0. D’où
x→1 sin πx 0
x2 − 1 t (t + 2) 1 (t + 2) 2
lim = lim = −lim =− .
x→1 sin πx t→0 sin π(t + 1) t→0 π sin πt π
πt
x+1
x+3
11. lim = 1∞ = F.I. On a
x→+∞ x−2
5
x+1 5(x+1) ln 1+ x−2
x+3 x+3 5 5
(x+1) ln (x+1) ln 1+ x−2
=e x−2 = e x−2 = e x−2
x−2
D’où
5
x+1 5(x+1) ln 1+ x−2
x+3 x−2 5
lim = lim e x−2 = e5
x→+∞ x−2 x→+∞
5
ln 1 + x−2
5 (x + 1) ln (1 + t) 5
car, lim = 5, et lim 5 = lim = 1, avec =t .
x→+∞ x − 2 x→+∞ t→0 t x−2
x−2
x
x+a
12. lim = 1+∞ = F.I. On a
x→+∞ x−a
2a
ln 1+
x 2ax x−a
x+a x+a 2a 2a
x ln x ln 1+ x−a
=e x−a = e x−a = e x−a = e2a .
x−a
2a
ln 1 + x−a
2ax ln (1 + t) 2a
car, lim = 2a, et lim 2a = lim = 1, avec =t .
x→+∞ x − a x→+∞ t→0 t x−a
x−a
39
13. lim x (ln (x + 2) − ln (x)) = +∞ − ∞ = F.I. On a
x→+∞
2
ln 1 +
x+2 2 x
x (ln (x + 2) − ln (x)) = x ln = x ln 1 + =2
x x 2
x
D’où
2
ln 1 +
x
lim x (ln (x + 2) − ln (x)) = lim 2 = 2 × 1 = 2.
x→+∞ x→+∞ 2
x
2
ln 1 +
x ln (1 + t) 2
Car lim = lim = 1, avec = t.
x→+∞ 2 t→0 t x
x
1 1
14. lim x2 e x − e x+1 = +∞ × 0 = F.I, on a
x→+∞
1
1
1
1 1 1
1 −
2 2 2
x e x − e x+1 = x e x+1 e x x+1 − 1 = x e x+1 e x(x+1) − 1
1 1
e x(x+1) − 1 e x(x+1) −1
1 1 x2 1
= x2 e x+1 1 = e x+1 1
x(x + 1) x(x+1)
x(x + 1) x(x+1)
d’où
1
e x(x+1) −1
x2
1
1
1
2
lim x e x − e x+1 = lim e x+1 1 = 1 × 1 = 1.
x→+∞ x→+∞ x(x + 1)
x(x+1)
1
e x(x+1) −1
x2 et − 1 1
Car lim = 1, et lim 1 = lim = 0, avec t = .
x→+∞ x(x + 1) x→+∞ t→0 t x(x + 1)
x(x+1)
1
Exercice 2.2. Soit f une fonction définie sur l’intervalle − , +∞ par
2
x + sin x
f (x) =
2x + 1
40
1
1. Montre que pour tout x ∈ − , +∞
2
x−1 x−1
6 f (x) 6 .
2x + 1 2x + 1
Solutions :
1. On a : ∀x ∈ R, −1 6 sin x 6 1, alors
x − 1 6 x + sin x 6 x + 1 (2.1)
1
par multiplication de (2.1) par , on obtient
2x + 1
x−1 x−1
6 f (x) 6
2x + 1 2x + 1
1 1
car > 0 dans l’intervalle − , +∞ .
2x + 1 2
x−1 x+1 1 1
2. Puisque lim = lim = , alors lim f (x) = .
x→+∞ 2x + 1 x→+∞ 2x + 1 2 x→+∞ 2
Définition 2.14. On dit que f est continue sur I si f est continue en tout point de I.
41
Au point x0 = 0, on a
1
f (x) − f (0) = x sin 6 x <ε
x
42
2.5.1 Continuité à droite et à gauche en un point
Définition 2.15. On dit qu’une fonction f : I −→ R est continue à droite (respectivement
à gauche) en x0 ∈ I si lim f (x) = f (x0 ),(respectivement lim f (x) = f (x0 )).
> <
x→x0 x→x0
√
x − 1 , si x > 2.
f (x) =
4 , si 0 < x < 2.
x2
Solutions :
Etudions la continuité de la fonction f en 2.
√
D’une part, lim f (x) = lim x − 1 = 1 = f (2),
> >
x→2 x→2
4
D’une part, lim f (x) = lim = 1 = f (2).
<
x→2 x→2
<x2
Ainsi, lim f (x) = lim f (x) = f (2). Donc, la fonction f est continue en 2.
> <
x→2 x→2
Solutions :
1)- Pour tout x ∈ −∞, 1 , f (x) = x + x + 1. Sur cet intervalle, f est la somme de
43
√
Pour tout x ∈ 1, +∞ , , f (x) = x (x2 + 2) . Sur cet intervalle, f est le produit de la
44
2.5.2 Prolongement par continuité
Définition 2.16. Si la fonction f n’est pas définie au point x0 ∈ I et qu’elle admet en ce
point une limite finie notée `, la fonction définie par
f (x) , si x ∈ I − {x0 }
fe(x) =
` , si x = x0
x3 + 2x2 − 3
f (x) =
x2 − 1
Solution :
x3 + 2x2 − 3 0
On a lim 2
= = F.I. Alors x0 = 1 est un racine de (x3 + 2x2 − 3) et de
x→1 x −1 0
− 1) , donc
(x2
x3 + 2x2 − 3 = (x − 1) (x2 + 3x + 3)
, d’où
x2 − 1 = (x − 1) (x + 1)
x3 + 2x2 − 3 (x − 1) (x2 + 3x + 3) (x2 + 3x + 3) 7
lim 2
= lim = lim = .
x→1 x −1 x→1 (x − 1) (x + 1) x→1 (x + 1) 2
Ainsi, le prolongement par continuité de la fonction f au point x0 = 1 est
3
x + 2x2 − 3
, si x ∈ R − {−1, 1} .
x2 − 1
fe(x) =
7
, si x = 1.
2
45
Chapitre 3
Comparaison de fonctions
— a − ε, a + ε avec ε > 0 si a ∈ R.
— A, +∞ si a = +∞.
— −∞, A si a = −∞.
3.2 Négligeabilité
Définition 3.2. Soient f et g deux fonctions définies dans un voisinage V de a (éventuelle-
ment privé de a si f ou g n’est pas définie en a). On dit que f est négligeable devant g s’il
existe une fonction ε : V −→ R telle que :
46
Méthode : Négligeabilité en pratique
En pratique, la définition précédente est difficile à manipuler. Quand g ne s’annule pas
au voisinage de a,
f (x)
f = o(g) équivaut à lim =0
a x→a g(x)
Transitivité
Si f = o(g) et g = o(h) alors f = o(h).
a a a
47
Combinaison linéaire de fonctions négligeables devant une même
fonction
Si f1 = o(g) et f2 = o(g) alors pour tout λ1 , λ2 ∈ R, λ1 f1 + λ2 f2 = o(g).
a a a
Produit
1. Si f1 = o(g1 ) et f2 = o(g2 ), alors f1 f2 = o(g1 g2 ).
a a a
2. Si f = o(g), alors f h = o(gh).
a a
Composition à droite
Si f = o(g) et limϕ = a, alors f ◦ϕ = o(g ◦ ϕ).
a b b
Remarque 3.1. Opérations interdites
— On n’additionne pas des relations de négligeabilité membre a membre :
f = o(g) < ϕ ◦ f = ϕ ◦ g
a a
1 1 1
par exemple, x = o (x ) mais, si on compose à gauche par x 7→ , 2 =
2 4
6 o .
x x +∞ x4
3.3 Equivalence
Définition 3.3. Soient f et g deux fonctions définies dans un voisinage V de a (éventuelle-
ment privé de a si f ou g n’est pas définie en a). On dit que f est équivalente à g s’il existe
48
une fonction η : V −→ R telle que :
f ∼ g ⇔ f = g + o(g)
a a
f = o(g) ⇔ g + f ∼ g
a a
1
= 1 − x + o(x)
1+x 0
√ 1
1 + x = 1 + x + o(x)
0 2
49
Proposition 3.8. Fonctions circulaires
sin x ∼ x i. e sin x = x + o(x).
0 0
x2 x2
1 − cos x ∼ i. e cos x = 1 − + o(x).
0 2 0 2
tan x ∼ x i. e tan x = x + o(x).
0 0
Réflexivité
f ∼ f.
a
Symétrie
Si f ∼ g , alors g ∼ f.
a a
Transitivité
Si f ∼ g et g ∼ h, alors f ∼ h.
a a a
Equivalence et petit o
Produit
Si f1 ∼ f2 et g1 ∼ g2 , alors f1 g1 ∼ f2 g2 .
a a a
Inverse
1 1
Si f ∼ g et si f ne s’annule pas au voisinage de a, alors ∼ .
a f a g
50
Puissance
Composition à droite
Si f ∼ g et limϕ = a, alors f ◦ ϕ ∼ g ◦ ϕ.
a b b
Remarque 3.4. Opérations interdites :
f 1 ∼ g1 et f2 ∼ g2 ; f1 + f2 ∼ g1 + g2 .
a a a
f ∼ g ; ϕ ◦ f ∼ ϕ ◦ g.
a a
51
Remarque 3.5. La plupart des équivalents usuels sont donnés en 0. On essaiera donc presque
toujours de se ramener en 0 par changement de variable.
Soit f une fonction définie dans un voisinage de a (éventuellement non définie en a).
Alors
lim f = ` ⇔ f = ` + o(1)
x→a a
e2x − ex
Exemple 3.9. On veut déterminer la limite éventuelle de en 0. On a
x
e2x = 1 + 2x + o(x)
0
ex = 1 + x + o(x).
0
e2x − ex e2x − ex
Ainsi e2x − ex = x + o(x), donc = 1 + o(1). On en déduit que lim = 1.
0 x 0 x→0 x
52
x2
— 1 − cos x ∼ .
0 2
— sin3 x ∼ x3 . On en déduit que
0
2
ln(1 + x3 )(ex − 1)
∼2
sin3 x(1 − cos x) 0
2
ln(1 + x3 )(ex − 1)
donc lim = 2.
x→0 sin3 x(1 − cos x)
3.5 Exercices
Exercice 3.1. Déterminer un équivalent le plus simple possible des fonctions suivantes :
1)- x + 1 + ln x en 0 et +∞. 2)- cos(sin x) en 0 .
√ sin x ln(1 + x2 )
3)- cosh x en +∞. 4)- en 0.
x tan x
5)- ln(sin x) en 0. 6)- ln(cos x) en 0.
Solutions :
1. on sait bien qu’en +∞ les polynômes écrasent le logarithme, et en 0, ln x est la seule
fonction de la somme à aller vers l’infini. Ainsi, en 0, on a
x + 1 + ln x x 1
= + + 1 −→ 1
ln x ln x ln x 0
et donc x + 1 + ln x ∼ ln x. En +∞, on a
0
x + 1 + ln x 1 ln x
=1+ + + 1 −→ 1
ln x x x +∞
et donc x + 1 + ln x ∼ x.
+∞
53
4. On sait que sin x ∼ x et que tan x ∼ x. D’autre part, on a aussi tan(1 + x2 ) ∼ x2 (
0 0 0
via le changement de variable u = x2 ), et donc on en déduit que
5. On a
sin x sin x
ln(sin x) = ln( × x) = ln( ) + ln(x)
x x
sin x
Or ln( ) −→ 0. On en déduit que
x 0
ln(sin x) ∼ ln(x).
0
x2
6. On sait que cos x −→ 1, or ln(cos x) = ln(1 − (1 − cos x)) ∼ − .
0 0 2
Exercice 3.2. En utilisant des équivalents, déterminer les limites suivantes :
(1 − cos x)(1 + 2x)
1. lim .
x→0 x2 − x4
ln(1 + sin x)
2. lim .
x→0 tan (6x)
ln(cos x)
3. lim .
x→0 1 − cos 2x
√
3+x
4. lim x (3 + x) √ √ .
x→0 x sin ( x)
ln(sin2 x)
5. limπ π .
x→ (
2 − x)2
2 √
√
x+1
6. lim 4x + 1 ln 1 − .
x→+∞ x+2
x sin x
x−sin x
7. lim .
x→0 sin x
Solutions :
0
1. Il s’agit d’une forme indéterminée , au voisinage de 0, on a
0
x2
1 − cos x ∼ , 1 + 2x ∼ 1, x2 − x4 ∼ x2 .
0 2 0 0
x2
(1 − cos x)(1 + 2x) × 1 (1 − cos x)(1 + 2x) 1
Or 2
∼ 2 1 = , et donc lim = .
2
x −x 4 0 x 2 x→0 2
x −x 4 2
54
2. On a ln(1+sin x) ∼ sin x ( via le changement de variable u = sin x), et tan (6x) ∼ 6x(
0 0
via le changement de variable u = 6x), d’ou
ln(1 + sin x) 1
et donc lim = .
x→0 tan (6x) 6
3. On a
x2
ln(cos x) = ln(1 − (1 − cos x)) ∼ − (1 − cos x) ∼ −
0 0 2
(2x)2
1 − cos 2x ∼ = 2x2
0 2
x2
ln(cos x) − 1 ln(cos x) 1
or ∼ 22 = − , et donc lim =− .
1 − cos 2x 0 2x 4 x→0 1 − cos 2x 4
4. On a √ √
3+x 3 √
x (3 + x) √ √ ∼ x × 3√ √ = 3 3
x sin ( x) 0 x x
√
3+x √
et donc lim x (3 + x) √ √ = 3 3.
x→0 x sin ( x)
π π π
5. On pose u = − x ⇔ x = − u, lorsque x → , alors u → 0. D’où
2 2 2
u2
2
l ln(sin x) ln(cos2 u) ln(cos u) ln(1 − (1 − cos u))
π ∼ 2
=2 2
∼2 2
∼ −2 22 = −1.
( − x)2 0 u u 0 u 0 u
2
ln(sin2 x)
et donc limπ π = −1.
x→ ( − x) 2
2
2
1
6. On se ramène en 0 en effectuant le changement de variables u = . On trouve
x
r
√ √ 1 2 √ 2 2
4x + 1 = 2 x 1 + = √ 1 + 4u ∼ √ (1 + 2u) ∼ √
4x u 0 u 0 u
De plus, r
√ √ 1 √
x 1+ √
x+1 x 1+u
= = u
x+2 2 (1 + 2u)
x 1+
x
55
or √ √ √
√ √ √
x+1 1+u 1+u
ln 1 − = ln 1 − u ∼− u ∼− u
x+2 (1 + 2u) 0 (1 + 2u) 0
D’où √
√ √
x+1 2
lim 4x + 1 ln 1 − = lim √ × − u = −2
x→+∞ x+2 u→0 u
7. On passe à l’exponentielle :
x sin x
sin x x
x−sin x
= exp ln
sin x x − sin x sin x
or x x x x − sin x
ln = ln 1 − (1 − ) ∼− 1− =
sin x sin x 0 sin x sin x
On en déduit que
sin x x sin x x − sin x
ln ∼ =1
x − sin x sin x 0 x − sin x sin x
et donc
x sin x
x−sin x
lim = e1 = e.
x→0 sin x
56
Chapitre 4
Dérivabilité
Interprétation géométrique :
Une fonction dérivable en a admet une tangente en a et le nombre dérivé en a est la pente
de cette tangente.
57
Proposition 4.1. Dérivabilité implique continuité
Soit f : I −→ R une fonction dérivable en a ∈ I. Alors f est continue en a.
Interprétation géométrique :
Une fonction f dérivable à gauche (resp. à droite) en a admet une demi-tangente à gauche
(resp. à droite) en a et fg0 (a) (resp. fd0 (a)) est la pente de cette demi-tangente. Les équations
de ces tangentes sont
y = fg0 (a)(x − a) + f (a), si x 6 a
y = f 0 (a)(x − a) + f (a), si x > a
d
58
Proposition 4.2. Soient f : I −→ R et a ∈ I. Alors f est dérivable en a si et seulement
si f est dérivable à droite et à gauche et fd0 (a) = fg0 (a). Dans ce cas f 0 (a) = fd0 (a) = fg0 (a).
x x
lim = lim = 1 = fd0 (0)
>
x→0
x >
x→0
x
Mais fd0 (0) 6= fg0 (0).Donc, la fonction valeur absolue n’est pas dérivable en 0.
f (x) − f (a) x 3 − a3
= = x2 + ax + a2 −→ 3a2
x−a x−a x→a
On a même montré que le nombre dérivé de f en a est 3a2 . Autrement dit : f 0 (x) = 3x2 .
Exemple 4.3. Montrons que la dérivée de f (x) = cos x est f 0 (x) = − sin x. Nous allons
utiliser les deux assertions suivantes.
a+b a−b
cos a − cos b = −2 sin . sin
2 2
59
On a
x+a x−a x+a x−a
−2 sin . sin − sin . sin
f (x) − f (a) cos a − cos b 2 2 2 2
= = = x−a
x−a x−a x−a
2
x−a
. sin
x+a 2
Lorsque x −→ a, alors d’une part sin → sin a et d’autre part x − a → 1(
2
2
x−a f (x) − f (a)
posant u = , alors u → 0). Ainsi −→ − sin a et donc f 0 (x) = − sin x.
2 x−a
Somme
Produit
Inverse
0
1 1 −f 0 (a)
Si f (a) 6= 0. Alors est dérivable en a et (a) = .
f f [f (a)]2
Quotient
0
f f f 0 (a)g(a) − f (a)g 0 (a)
Si g(a) 6= 0 Alors est dérivable en a et (a) = .
g g [g(a)]2
Proposition 4.5. Opérations algébriques et dérivée sur un intervalle
Soient f : I −→ R et g : I −→ R. On suppose que f et g dérivables sur l’intervalle I.
Somme
60
Produit
Inverse
0
1 1 −f 0
Si f ne s’annule pas sur I. Alors est dérivable sur I et = 2 .
f f f
Quotient
0
f f f 0 .g − f.g 0
Si g ne s’annule pas sur I. Alors est dérivable sur I et = .
g g g2
0
1 −f 0
Démonstration. Prouvons par exemple = 2 .
f f
1
Soit a ∈ I. Nous allons réécrire le taux d’accroissement de (x),
f
1 1 1 1 f (a) − f (x)
(x) − (a) −
f f f (x) f (a) f (x)f (a) 1 f (x) − f (a) f 0 (a)
= = =− × −→ −
x−a x−a x−a f (x)f (a) x−a x→a f (a)f (a)
0 1 1
f −1 (b) = = .
f 0 (a) f 0 (f −1 (b))
61
Fonction Dérivée Fonction Dérivée
xn nxn−1 , n ∈ N un nu0 un−1 , n ∈ N
1 −1 1 −u0
x x2 u u20
√ 1 √ u
x √ u √
2 x 2 u
0 α−1
xα α−1
αx , α ∈ R uα αu u , α ∈ R
ex ex eu u0 eu
1 u0
ln x ln u
x u
cos x − sin x cos u −u0 . sin u
sin x cos x sin u u0 . cos u
1 u0
tan x tan u
cos2 x cos2 u
(f.g)(n) = f (n) .g + Cn1 f (n−1) .g (1) + Cn2 f (n−2) .g (2) + ........Cnk f (n−k) .g (k) + ... + f.g (n)
Autrement dit : n
(n)
X
(f.g) = Cnk f (n−k) .g (k) .
k=0
Exemple 4.4. Calculons les dérivées n − ième de x 7−→ (x2 + 1) ex . Notons f (x) = ex , alors
f (k) (x) = ex .
Notons g(x) = x2 + 1, alors g 0 (x) = 2x, g 00 (x) = 2 et pour k > 3, on a g (k) (x) = 0,
appliquons la formule de Leibniz :
(f.g)(n) (x) = f (n) (x).g(x) + Cn1 f (n−1) .g (1) + Cn2 f (n−2) .g (2)
62
4.5 Fonction croissante et dérivée
Proposition 4.8. Soit f : [a; b] −→ R une fonction continue sur [a; b] et dérivable sur
a; b .
f 0 (c) = 0.
Interprétation graphique :
Il existe au moins un point du graphe f où la tangente est horizontale.
63
4.6.2 Théorème des accroissements finis
Théorème 4.3. Soit f une fonction continue sur l’intervalle [a; b] et dérivable sur a; b .
Alors il existe c ∈ a; b tel que :
Interprétation graphique :
Il existe au moins un point du graphe f où la tangente est parallèle à la droite (AB) où
A (a; f (a)) et B (b; f (b)).
f (b) − f (a)
Démonstration. Posons ` = et g(x) = f (x)−` (x − a) . Alors g(a) = g(b) = f (a),
b−a
par le théorème de Rolle, li existe c ∈ a; b tel que g 0 (c) = 0. Or g 0 (x) = f 0 (x) − ` = 0. Ce
64
4.6.3 Inégalité des accroissements finis
Théorème 4.5. Soit f une fonction continue sur l’intervalle [a; b] et dérivable sur a; b .
f 0 (x) f (x)
Si lim = ` ∈ R ∪ {±∞} alors lim =`
x→x0 g 0 (x) x→x0 g(x)
4.7 Exercices
Théorème 4.7. Soient f : R −→ R une fonction définie par
3 − x2
si x61
2
f (x) =
1
si x>1
x
Solution :
1. Pour utiliser le théorème des accroissements finis, il faut d’abord montrer que f est
dérivable sur R. On a f est continue et dérivable sur R \ {1}. Etudions la continuité
de f en x0 = 1
3 − x2
lim f (x) = lim = 1 = f (1)
<
x→1
<
x→1
2
1
lim f (x) = lim = 1 = f (1)
> > x
x→1 x→1
65
donc, f est continue en x0 = 1. Maintenant étudions la dérivabilité, pour x < 1 :
3 − x2
f (x) − f (1) −1 1 − x2 x2 − 1
= 2 = =−
x−1 x−1 2 (x − 1) 2 (x − 1)
d’où
f (x) − f (1) x2 − 1 (x − 1) (x + 1)
lim = −lim = −lim = −1 = fg0 (1)
<
x→1
x − 1 < 2 (x − 1)
x→1
<
x→1
2 (x − 1)
1
f (x) − f (1) −1 1−x x−1
= x = =−
x−1 x−1 x (x − 1) x (x − 1)
d’où
f (x) − f (1) x−1
lim = −lim = −1 = fd0 (1)
>
x→1
x−1 >
x→1
x (x − 1)
Alors, f est dérivable sur R. En particulier, elle est continue sur [0; 2] et dérivable
sur 0; 2 . On peut appliquer le théorème d’accroissements finis sur l’intervalle [0; 2] ,
2. On a
1 3
f (2) = , et f 0) =
2 2
Par conséquent,
1 3 1
f (2) − f (0) = − = −1 = −(2 − 0)f 0 (c) = 2f 0 (c) ⇔ f 0 (c) = −
2 2 2
- Supposons 0 6 c 6 1, alors
1 1 1
f 0 (c) = − ⇔ −c = − ⇔ c = .
2 2 2
1 1 1 √
f 0 (c) = − ⇔ − 2 = − ⇔ c2 = 2 ⇔ c = ± 2
2 c 2
√ √ 1 √
on a − 2 ∈ / 1; 2 et 2 ∈ 1; 2 , il y a donc deux solutions c = et c = 2.
2
Exercice 4.1. Montrer que pour tout x , y réels, on a
1. sin x − sin y 6 x − y .
66
x
2. Montrer que pour tout x > 0, < ln(x + 1) < x.
x+1
Solutions :
1- La fonction sin est continue et dérivable sur R, on peut appliquer le théorème des
accroissements finis sur x; y si x < y( ou sur y; x si y < x) tel que
et comme cos c 6 1, on a
sin x − sin y 6 x − y
sin x 6 x
2-L a fonction x 7→ ln(x + 1) est continue et dérivable sur 0; +∞ . Donc on peut appliquer
1 x
ln(1 + x) − ln(1 + 0) = (x − 0) ⇔ ln(1 + x) =
1+c 1+c
d’autre part, on a
1 1 x x
0<c<x⇔1<1+c<1+x⇔ < <1⇔ < <x
1+x 1+c 1+x 1+c
Solution :
√
Appliquons le théorème des accroissements finis à la fonction f (x) = x sur [25; 26]. On
a, la fonction f est continuesur l’intervalle [25; 26] et dérivable sur 25; 26 .
√ √ 1
Alors, il existe c ∈ 25; 26 tel que 26 − 25 = (26 − 25) √ , c’est à dire
2 c
√ 1
26 = 5 + √
2 c
67
1
on cherche l’encadrement de √ dans l’intervalle 25; 36 . On a
2 c
√ √ 1 1 1
25 < c < 36 ⇒ 5 < c < 6 ⇒ 10 < 2 c < 12 ⇒ < √ < .
24 2 c 10
Donc,
1 √ 1 √
5+ < 26 < 5 + ⇒ 5.041 < 26 < 5.1.
24 10
Exercice 4.3. Calculer , à l’aide de la règle de L’Hôspital, les limites suivantes :
ex − 1 ex − e−x − 2x 1 1
1) - lim , 2) - lim , 3)− lim x(e x − 1), 4)−lim x2 e x2 .
x→0 sin x x→0 x − sin x x→+∞ x→0
π
sin (x − )
1 1
5) - limπ 3 . 6) - lim+ − .
x→ 1 − 2 cos x x→0 x ex − 1
3
Solutions :
ex − 1 0
1- lim = = (F/I). On vérifie que :
x→0 sin x 0
f (x) = ex − 1, f (0) = 0, f 0 (x) = ex .
g(x) = sin x, g(0) = 0, g 0 (x) = cos x. Prenons I = [0, 1], x0 = 0, g 0 (x) = cos x 6= 0,
∀x ∈ I \ {x0 } .
f 0 (x) ex
= −→ 1
g 0 (x) cos x x→0
Donc
ex − 1
lim = 1.
x→0 sin x
ex − e−x − 2x 0
2- De même, lim = = (F.I). On a
x→0 x − sin x 0
f 00 (x) ex − e−x 0
00
= −→ = F.I
g (x) sin x 0
x→0
68
Alors,
ex − e−x − 2x
lim = 2.
x→0 x − sin x
1
3- lim x(e x − 1) = +∞ × 0 = F.I. On a
x→+∞
1
1 (e x − 1)
x(e x − 1) =
1
x
Donc
1 1
f 0 (x) − 2 ex 1
= x = e x −→ 1
0
g (x) 1 x→+∞
− 2
x
Alors
1
lim x(e x − 1) = 1.
x→+∞
1
4- lim x2 e x2 = +∞ × 0 = F.I. On a
x→0
1 2 1
1 f 0 (x)
e x2 − 3 e x2 1
x 2 e x2 = ⇒ 0 = x = e x2 −→ +∞.
1 g (x) 2 x→0
− 3
x
x2
Donc.
1
lim x2 e x2 = +∞.
x→0
π
sin (x − )
5- limπ 3 = 0 = F.I. On a
x→ 1 − 2 cos x 0
3
π √
0
f (x) cos (x − ) 1 3
= 3 −→ √ =
g 0 (x) 2 sin x x→ π 3 3
3 2×
2
Donc
π √
sin (x − )
limπ 3 = 3.
x→ 1 − 2 cos x 3
3
69
1 1
6- lim+ − x = +∞ − ∞ = F.I. On a
x→0 x e −1
1 1 ex − 1 − x f 0 (x) ex − 1 0
− x = x
⇒ 0
= x x
−→+ = F.I
x e −1 x (e − 1) g (x) e − 1 + xe x→0 0
f 00 (x) ex
1 1 1 1 1
00
= x
= −→+ ⇒ lim+ − x =
g (x) e (x + 2) (x + 2) x→0 2 x→0 x e −1 2
70
Bibliographie
71