00_chapitre_3 Etude systeme thermodynamique -Terminale

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 16

Etude d’un système

thermodynamique
I. micro, macro?
L’échelle microscopique:
C’est l’échelle des atomes et des molécules

L’échelle macroscopique: Image TEM


C’est notre échelle

Un système macroscopique est constitué d’un grand nombre


d’entités (atomes, molécules…) contenus dans une portion
d’espace délimités par une surface réelle ou virtuelle.
Image MEB
À l’échelle microscopique, il est quasi impossible de connaitre le
comportement individuel des entités. Cependant il est possible de
décrire le comportement collectif à l’échelle macroscopique à l’aide de
grandeur telle que la température, la pression…
3 images d’un même
matériau

Le lien entre l’échelle microscopique et macroscopique est fait par la constante d’Avogadro
définissant le nombre d’entité dans une mole
NA = 6,02.1023 mol-1
II. La thermodynamique
On peut dater les premiers développements de la thermodynamique des travaux de Sadi
Carnot (1796-1832) sur les machines thermiques. La thermodynamique est donc dès le
début l'expression de la réunion de deux disciplines jusque-là disjointes, à savoir la
thermique et la mécanique.
La thermodynamique est la science qui étudie les transformations d'un système d'un état
d'équilibre initial à un état d'équilibre final. Ces transformations sont étudiées sous l'angle
des échanges d'énergie, sous quelque forme que ce soit. En particulier, les échanges
d'énergie thermique sont systématiquement pris en compte, avec comme grandeur
principale la température.
Les concepts de la thermodynamique sont donc mis en œuvre dans l'étude :
• des moteurs,
• de l'effet de serre,
• des équilibres chimiques,
• des systèmes de réfrigération,
• des isolants thermiques,
• des apports énergétiques des aliments,
• …

Pour étudier un système thermodynamique, on utilise un nombre de grandeurs physiques,


nommées « variables d’état », comme la température, la pression, la masse volumique…
Ces variables mesurables permettent de caractériser l’état du système
III. Modèle du gaz parfait
1. Loi de Boyle-Mariotte
Pour modéliser le comportement des fluides, plusieurs lois existent
reliant certaines des grandeurs macroscopiques de description des
gaz (masse volumique ρ, pression P et température T).
L'une de ces lois est la loi de Boyle-Mariotte, reliant la pression P
d'un gaz et son volume V :
pour une quantité de gaz constante et à température constante, le
produit de la pression du gaz par son volume est constant :
𝑷 × 𝑽 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆
Cette loi n'est valide que pour des pressions inférieures à 100 bars, et ne s'applique pas aux liquides.

2. Le modèle du gaz parfait


Le modèle du gaz parfait, permet de décrire le comportement des gaz en faisant certaines
hypothèses simplificatrices concernant les entités (atomes ou molécules) qui composent
un gaz parfait:

• les entités sont considérées comme ponctuelles,


• on suppose qu'il n'y a aucune interaction entre les entités,
• on suppose qu'il n'y a aucune interaction entre les entités et les parois du récipient en
dehors des collisions (responsables de la pression).
III. Modèle du gaz parfait
3. Equation d’état d’un gaz parfait
L’équation d’état d’un gaz parfait permet de décrire le comportement d’un gaz en calculant
les valeurs de grandeurs macroscopiques et en anticipant les variations.
𝑷×𝑽= 𝒏×𝑹×𝑻
P : pression du gaz en Pa
V : volume occupé par le gaz en m3
n : quantité de matière du gaz en mol
R : constante des gaz parfaits, 8,314 J.K-1.mol-1
T : température en K

4. Limites du modèle
Ce modèle ne s'applique que si :
- P < 1 MPa (la pression ne doit pas être trop importante),
- T ne se rapproche pas de 0 K (la température ne doit pas être trop faible).
Ce modèle est donc une excellente approximation du comportement de tous les gaz à
pression et température normales
IV. Le système
En thermodynamique, l’objet étudié est appelé système par opposition à son
environnement encore appelé extérieur avec lequel le système peut échanger de la
matière et de l’énergie pendant sa transformation.
Un système est constitué d'un ou plusieurs objets, défini par une frontière extérieure
(déformable ou non). On peut donc toujours distinguer ce qui est à l'intérieur du système
de ce qui est à l'extérieur.
▪ l'air contenu dans une pièce forme un système, mais les molécules de diazote qui font
partie de l'air de la pièce ne forment pas un système : il n'existe pas de frontière qui les
délimite.
On définit trois types de systèmes
Système ouvert : Il peut échanger avec l’extérieur de la matière et de l’énergie (chaleur,
travail mécanique…)
Ex: un feu de bois en extérieur
Système fermé : Il peut échanger avec l’extérieur de l’énergie mais pas de matière.
Ex: la fonte d’un glaçon à l’air libre
Système isolé : Il n’échange avec l’extérieur aucune énergie et aucune matière.
Ex: de l’eau dans un thermos
Dans la pratique, la réalisation d’un système parfaitement isolé est très compliquée.
Cependant on admet cette approximation dans le cadre des études.
Conséquence importante: Le principe de conservation de l’énergie impose que l’énergie
totale E d’un système isolé est constante.
V. Energie d’un système
1. Energie interne (micro)
Chaque particule d’un système possède:
Une énergie cinétique due à son mouvement. La somme des énergies
cinétiques de toutes les particules définit la température du système,
l’agitation thermique.
Une énergie potentielle d'interaction due à l'interaction entre particules proches. Cette
énergie définit l'état physique du système.
Au sein d'un gaz, les atomes ou molécules interagissent peu entre eux et sont donc plus
"libres" de leur mouvement que dans un liquide. C'est pourquoi un gaz peut occuper tout
le volume disponible et pas un liquide.
Énergie interne
L'énergie interne d'un système, notée U, est la somme de toutes les énergies
microscopiques des particules qui le composent :

Elle représente l'énergie du système sans que celui-ci ne soit en mouvement


macroscopiquement.
On considère de l'eau dans un récipient sur une plaque chauffante. Pendant toute la durée de
l'expérience, le centre d'inertie du système {eau} ne bouge pas donc seule la valeur de l'énergie interne
pourra être modifiée. On règle la plaque chauffante sur 50°C. L'augmentation de température due au
chauffage va augmenter l'énergie cinétique des molécules d'eau donc l'énergie interne de l'eau sera
plus grande.
V. Energie d’un système
2. Energie mécanique (macro)
L’énergie mécanique est la somme de l’énergie cinétique et de l’énergie potentiel de
pesanteur dans la plupart du temps. Dans certain il est possible d’avoir d’autre énergie
comme l’énergie potentiel élastique.
Em = Ec,macro + Ep,macro
Avec Em l’énergie mécanique (en J), Ec l’énergie cinétique et Ep l’énergie potentiel

- Energie potentiel de pesanteur: Epp = m.g.z Avec m, la masse en kg


g, intensité de pesanteur en m.s-2
- Energie cinétique: Ec = ½.m.v² z, la hauteur en m
v, la vitesse en m.s-1

3. Energie totale
L’énergie totale du système est la somme des énergies macroscopiques et microscopiques,
c’est-à-dire la somme de l’énergie mécanique et de l’énergie interne.
𝑬𝒕𝒐𝒕 = 𝑬𝒎 + 𝑼
VI. Variation d’énergie
1. Variation de l’énergie totale

En thermodynamique, on étudie les transformations d'un système d'un état initial à un


état final, et donc les échanges d'énergie entre ce système et l'extérieur.
Ces échanges d'énergie peuvent faire varier l'énergie totale du système, en faisant varier
son énergie interne et/ou son énergie mécanique.

On s'intéresse donc à la variation des énergies du système, et on peut écrire :

La variation de l’énergie totale du système = variation de l’énergie interne de ce système +


variation de l’énergie mécanique de ce système.

∆𝑬 = ∆𝑼 + ∆𝑬𝒎
Cette écriture permet de réaliser des bilans d'énergie lors d'une transformation d'un système.
VI. Variation d’énergie
2. Types de transferts
Lors d’une transformation, les transferts d’énergie entre un système et l’extérieur peuvent
être réalisés par :

❑ Le travail, W, d’une ou plusieurs forces extérieures non conservatives,


Ex : un ballon gonflé sur lequel on exerce une pression. Cette force pressante
apporte de l’énergie au système {ballon} par l’intermédiaire de son travail.

❑ Le transfert thermique, Q, si la température du système est différente de l’extérieur.


Ex : un glaçon plongé dans un verre d’eau liquide. Le {glaçon} absorbe de
l’énergie de {l’eau} par transfert thermique.

3. Signes des transferts


Le travail, W, et le transfert thermique, Q, correspondent à des échanges d’énergie
exprimés en Joule (J).
Par convention, W et Q sont comptés:
▪ positivement si le transfert à lieu de l’extérieur vers le système (le système gagne de
l’énergie)
▪ négativement si le transfert à lieu du système vers l’extérieur (le système perd de
l’énergie)
VI. Variation d’énergie
4. Remarques sur le travail, W

❑ Dans l'inventaire des différents travaux des forces, on ne considère que les forces non
conservatives. En effet, le travail des forces conservatives ne modifiant pas l'énergie du
système, on ne les prend pas en compte.

❑ La principale force extérieure non conservative prise en compte en thermodynamique


est la force pressante exercée sur le système. Or, si on considère un système
incompressible, c'est-à-dire un système dont le volume ne varie pas, la force pressante
ne travaille pas dans ce cas :

W(force pressante) = 0 J.
VII. 1er principe de la thermodynamique
En considérant un système fermé qui subit une transformation.
Le 1er principe de la thermodynamique relie la variation de l’énergie totale du système aux
transferts d’énergie entre le système et l’extérieur au cours de cette transformation.
La variation d’énergie totale du système est égale à la somme de ces transferts d’énergie.

Ce principe est donc un principe de conservation de l'énergie : ce que gagne ou perd un


système fait varier intégralement son énergie totale :
∆𝑬 = 𝑾 + 𝑸
Si le système étudié est au repos au niveau macroscopique, alors son énergie mécanique
ne varie pas. Donc la variation d’énergie totale du système est :
∆𝑬 = ∆𝑼 + ∆𝑬𝒎 = ∆𝑼
Dans le cas d’un système macroscopique au repos, le 1er principe de la thermodynamique
devient :
∆𝑼 = 𝑾 + 𝑸

Pour appliquer le 1er principe, il faut préciser non seulement le système étudié, mais
également la transformation subie par ce système (état initial et état final)
VIII. Capacité thermique
1. Capacité thermique
La capacité thermique d’un système, représente l’énergie qu’il faut fournir à ce système
pour augmenter sa température de 1 K.
La capacité thermique est notée C, et s’exprime en J.K-1 (Joule par Kelvin)

Rq : La variation de la température de 1 K correspond à une augmentation de 1 °C, donc la


capacité thermique peut s’exprimer en J.°C-1.
Lors des calculs utilisant une variation de température, il est donc pas nécessaire de faire la
conversion K, °C.

2. Capacité thermique massique


La capacité thermique massique d’un système, représente l’énergie qu’il faut fournir à 1kg
de ce système pour augmenter sa température de 1 K.
La capacité thermique massique est notée c, et s’exprime en J.kg-1.K-1 ( on trouve parfois
kJ.kg-1.K-1)
Pour une masse de système m, on obtient 𝑪 = 𝒎 × 𝒄
VIII. Capacité thermique
2. Capacité thermique massique

Quelques valeurs de
référence

3. Capacité thermique molaire


La capacité thermique molaire d’un système, représente l’énergie qu’il faut fournir à 1
mole de ce système pour augmenter sa température de 1 K.
La capacité thermique massique est notée cm, et s’exprime en J.mol-1.K-1 ( on trouve parfois
kJ.mol-1.K-1)
Pour une quantité de matière de système n, on obtient 𝑪 = 𝒏 × 𝒄𝒎
IX. Bilan d’énergie pour un syst incompressible
1. Système incompressible
Un système incompressible est un système qui ne se compresse pas, c'est-à-dire dont le
volume ne varie pas lors des transformations thermodynamiques étudiées.
On peut considérer que les liquides et les solides sont des systèmes incompressibles dans
la plupart des transformations mises en œuvre au lycée.

2. Transfert thermique
Le transfert thermique, Q s’exprime par la relation :

𝑸 = 𝑪 × ∆𝑻 𝑜𝑢 𝑸 = 𝒎 × 𝒄 × ∆𝑻

Avec Q, le transfert thermique en Joule, C, la capacité thermique en J.K-1 et T (Tf – Ti) en K ou °C


c la capacité massique en J.kg-1.K-1 et m la masse en kg
IX. Bilan d’énergie pour un syst incompressible
3. Bilan énergétique
En appliquant le 1er principe à un système isolé au repos, on obtient

∆𝑼 = 𝑾 + 𝑸

En sachant que le système est incompressible alors:

𝑾=𝟎

D’où ∆𝑼 = 𝑸

On obtient donc, pour un système isolé incompressible, le bilan d’énergie interne:

𝑸 = ∆𝑼 = 𝑪 × 𝑻𝒇 − 𝑻𝒊 = 𝒎 × 𝒄 × ∆𝑻

Vous aimerez peut-être aussi