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Introduction à la topologie et au calcul différentiel

L2 Math & Physique, U.E. Analyse 3

c Jérôme Bertrand
Table des matières

1 Topologie 2
1.1 Introduction : notion de continuité pour une fonction d’une variable . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Notion de norme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.1 L’inégalité de Cauchy-Schwarz pour la norme euclidienne . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Normes proportionnelles et normes équivalentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Limites dans un espace vectoriel normé de dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Définition et premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.2 Limite de composition de fonctions et applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Définition et propriétés de la continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.1 Définition de la continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.2 Propriétés des fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4.3 Exemples de fonctions continues (ou discontinues) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4.4 Caractérisation de la continuité à l’aide des ensembles ouverts . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Topologie usuelle de Rd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.1 Définition et propriétés d’une topologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.2 Intérieur, adhérence et frontière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5.3 Caractérisation de l’intérieur et de l’adhérence d’un ensemble . . . . . . . . . . . . 9
1.6 Introduction à la compacité dans un espace normé (Rd , k · k) . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.6.1 Applications du théorème de Bolzano-Weierstrass . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.6.2 Preuve du théorème d’équivalence des normes sur des espaces vectoriels en dimen-
sion finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1
Chapitre 1

Topologie

1.1 Introduction : notion de continuité pour une fonction d’une


variable
Définition 1.1.1 (Continuité d’une fonction). Soit f :]a, b[−→ R et c ∈]a, b[. La fonction f est dite
continue en c si

lim f (x) = f (c).


x→c

La fonction f est dite continue sur l’intervalle ouvert ]a, b[ si elle est continue en tout point c ∈]a, b[.
Définition 1.1.2 (Définition de la limite). Soit f :]a, b[−→ R et c ∈]a, b[. On dira que

lim f (x) = l
x→c

où l ∈ R si, par définition

∀ε > 0, ∃η > 0; |x − c| ≤ η =⇒ |f (x) − l| < ε


ou, en termes ensemblistes,

∀ε > 0, ∃η > 0; x ∈ ]c − η, c + η[ =⇒ f (x) ∈ ]l − ε, l + ε[.

Lemme 1.1.3. Soit f :]a, b[−→ R et c ∈]a, b[. Les conditions suivantes sont équivalentes
1) lim f (x) = l
x→c

2) ∀(xn )n∈N , lim xn = c =⇒ lim f (xn ) = l.


n→+∞ n→+∞

1.2 Notion de norme


Définition 1.2.1 (Norme sur Rd ). Une fonction N : Rd −→ R+ qui vérifie les propriétés suivantes


i) N (→

u ) = 0 =⇒ →
−u = 0
ii) ∀λ ∈ R, →
−u ∈ Rd , N (λ→−u ) = |λ|N (→

u)


iii) « Inégalité triangulaire » : ∀ →

u,→−
v ∈ Rd , N (→

u + v) ≤ N (→

u ) + N (→

v)
est une norme sur Rd .

Exemple 1.2.2 (Exemples de normes sur Rd ). Les exemples suivants sont des normes :
p
— k(x1 , · · · , xd )k2 := x21 + · · · + x2d (norme euclidienne)
— k(x1 , · · · , xd )k1 := |x1 | + · · · + |xd |
— k(x1 , · · · , xd )k∞ := max{|x1 |, · · · , |xd |}

2
— Plus généralement, pour tout nombre réel p ≥ 1,
1/p
k(x1 , · · · , xd )kp := (|x1 |p + · · · + |xd |p ) (1.1)
est une norme
Dans les exercices, l’inégalité ci-dessous, valable pour tout (x1 , · · · , xd ), tout i ∈ {1, · · · , d} et tout
p ∈ [1, +∞] , peut s’avérer utile

|xi | ≤ k(x1 , · · · , xd )kp .


Lemme 1.2.3 (2e inégalité triangulaire). Considérons Rd muni d’une norme k · k. L’inégalité suivante
est vérifiée pour tout X, Y ∈ Rd ;

| kXk − kY k | ≤ kX − Y k. (1.2)

1.2.1 L’inégalité de Cauchy-Schwarz pour la norme euclidienne


Dans la suite, on notera hX, Y i = x1 y1 + · · · xd yd le produit scalaire usuel sur Rd . Rappelons que :
— hX, Xi = kXk22 ≥ 0. De plus, hX, Xi = 0 ⇒ X = 0,

— (X, Y ) 7−→ hX, Y i est une application bilinéaire et symétrique.

Proposition 1.2.4 (Inégalité de Cauchy-Schwarz). Pour tout X, Y ∈ Rd , l’inégalité ci-dessous est véri-
fiée

|hX, Y i| ≤ kXk2 kY k2 (1.3)

Corollaire 1.2.5. La norme euclidienne k · k2 vérifie l’inégalité triangulaire : pour tout X, Y ∈ Rd ,

kX + Y k2 ≤ kXk2 + kY k2

1.2.2 Normes proportionnelles et normes équivalentes


Définition 1.2.6 (Normes proportionnelles et normes équivalentes). Soit N1 et N2 deux normes sur Rd .
N1 et N2 sont dites proportionnelles s’il existe une constante C > 0 telle que N1 = C N2 .
N1 et N2 sont dites équivalentes s’il existe deux constantes α, β > 0 telles que

∀X ∈ Rd , αN1 (X) ≤ N2 (X) ≤ βN1 (X),


N2 (X)
ou, de manière équivalente, ∀X ∈ Rd , α ≤ N1 (X) ≤ β.

Théorème 1.2.7 (Équivalence des normes sur un espace vectoriel de dimension finie). Soit N1 et N2
deux normes sur Rd alors N1 et N2 sont équivalentes : il existe α, β > 0 (dépendant de N1 et N2 ) telles
que

∀X ∈ Rd , αN1 (X) ≤ N2 (X) ≤ βN1 (X). (1.4)

1.3 Limites dans un espace vectoriel normé de dimension finie


1.3.1 Définition et premières propriétés
Définition 1.3.1 (Notion de voisinage). Soit X0 ∈ (Rd , k · k), une fonction f est dite définie au voisinage
de X0 si il existe r > 0 tel que la fonction f est définie sur un ensemble Ω vérifiant Ω ⊃ {X ∈ Rd ; kX −
X0 k < r}. L’ensemble Ω est appelé un voisinage de X0 .

3
Définition 1.3.2 (Définition de la limite d’une fonction). Soit f une fonction définie au voisinage de
X0 ∈ Rd1 et à valeurs dans Rd2 . Soit L ∈ Rd2 , on écrira

lim f (X) = L
X→X0
si, par définition,

∀ε > 0, ∃η > 0; kX − X0 k2 < η =⇒ kf (X) − Lk2 < ε.


Remarque 1.3.3. Il est parfois aussi utile de considérer des limites « à l’infini », c’est à dire lorsque
kXk2 → +∞. Plus précisément, on écrira limkXk2 →+∞ f (X) = L lorsque

∀ε > 0, ∃η > 0; kXk2 > η =⇒ kf (X) − Lk2 < ε.


Lemme 1.3.4. Soit f une fonction définie au voisinage de X0 ∈ Rd1 et à valeurs dans Rd2 . Soit L ∈ Rd2 ,
N1 une norme sur Rd1 et N2 une norme sur Rd2 . Les propriétés suivantes sont équivalentes :
1) lim f (X) = L.
X→X0

2) ∀ε > 0, ∃η > 0; N1 (X − X0 ) < η =⇒ N2 (f (X) − L) < ε.


Corollaire 1.3.5. Soit f une fonction définie au voisinage de X0 ∈ Rd1 et à valeurs dans Rd2 , soit
L ∈ Rd2 . La propriété

lim f (X) = L (1.5)


X→X0

est indépendante du choix des normes sur Rd1 et Rd2 . Plus précisément, en notant
f (x) = (f1 (X), · · · , fd2 (X)) et L = (l1 , · · · , ld2 ),
la propriété (1.5) est équivalente à la convergence de chaque composante de f vers la coordonnée corres-
pondante de L :

∀i ∈ {1, · · · , d2 }, lim fi (X) = li .


X→X0

Définition 1.3.6 (Limite d’une suite vectorielle). Soit (Un )n∈N une suite d’éléments de Rd muni d’une
norme k · k. La suite (Un )n∈N converge vers le vecteur L ∈ Rd si, par définition,

∀ > 0, ∃ n0 ∈ N; ∀n ≥ n0 , kUn − Lk ≤ ε.
Lemme 1.3.7. Soit (Un )n∈N une suite de Rd . Écrivons Un = (u1n , · · · , udn ) les composantes d’un élément
de la suite. Alors,
lim Un = L ⇐⇒ ∀i ∈ {1, · · · , d} lim uin = li
n→+∞ n→+∞

où L = (l1 , · · · , ld ).
Lemme 1.3.8. Soit f : Ω ⊂ Rd1 −→ Rd2 , X0 ∈ Ω et L ∈ Rd2 . Supposons que Ω est un voisinage de X0 .
Les conditions suivantes sont équivalentes :
1) lim f (X) = L
X→X0

2) ∀ (Un )n∈N ∈ (Ω)N , lim Un = X0 =⇒ lim f (Un ) = L.


n→+∞ n→+∞

1.3.2 Limite de composition de fonctions et applications


Proposition 1.3.9. Soit f : Ω ⊂ Rd1 −→ ∆ ⊂ Rd2 et g : ∆ −→ Rd3 . Fixons X0 ∈ Ω et L ∈ ∆.
Supposons que Ω est un voisinage de X0 et ∆ un voisinage de L.
Sous ces hypothèses,
lim f (X) = L et lim g(Y ) = L
e
X→X0 Y →L
implique

lim (g ◦ f )(X) = L.
e
X→X0

4
Lemme 1.3.10. Soit f et g deux fonctions définies au voisinage d’un point X0 ∈ Rd1 et à valeurs dans
Rd2 . Supposons que les limites ci-dessous existent :

lim f (X) et lim g(X).


X→X0 X→X0

Alors, pour tout réel λ,

lim (f + λg)(X) = lim f (X) + λ lim g(X)


X→X0 X→X0 X→X0

De plus, lorsque f et g sont à valeurs réelles (d2 = 1),


  
lim (f g)(X) = lim f (X) lim g(X)
X→X0 X→X0 X→X0

et, lorsque limX→X0 g(X) 6= 0,


 . 
lim (f /g)(X) = lim f (X) lim g(X)
X→X0 X→X0 X→X0

Définition 1.3.11 (Petit o). Soit f une fonction à valeurs dans Rd2 et g une fonction à valeurs réelles
strictement positives. On suppose que f et g sont définies au voisinage d’un vecteur X0 ∈ Rd1 . La fonction
f est un petit o de g au voisinage de X0 si

kf (X)k2
lim = 0.
X→X0 g(X)
On écrira alors f = o(g) ou f = oX0 (g).

1.4 Définition et propriétés de la continuité


1.4.1 Définition de la continuité
Définition 1.4.1 (Ouvert de Rd ). Un ensemble non-vide Ω est un ouvert de Rd si pour tout X0 ∈ Ω, il
existe un rayon r > 0 tel que la boule euclidienne ouverte de centre X0 et de rayon r est incluse dans Ω :

B(X0 , r) := {X ∈ Rd ; kX − X0 k2 < r} ⊂ Ω.
En d’autres termes, un ouvert est un ensemble qui est un voisinage de chacun des points qui le
composent.
Définition 1.4.2 (Continuité d’une fonction de plusieurs variables). Soit f : Ω ⊂ Rd1 −→ Rd2 où Ω est
un ouvert de Rd1 . La fonction f est dite continue en X0 ∈ Ω si

lim f (X) = f (X0 ).


X→X0

De plus, la fonction f est dite continue sur Ω si elle est continue en tout point X0 de Ω.

1.4.2 Propriétés des fonctions continues


Lemme 1.4.3. Soit f = (f1 , · · · , fd2 ) : Ω −→ Rd2 une fonction définie sur un ouvert Ω ⊂ Rd1 . Étant
donné X0 ∈ Ω,

f est continue en X0 ⇐⇒ ∀i ∈ {1, · · · , d2 }, fi est continue en X0 .

Proposition 1.4.4.
— Soit f : Ω1 → Ω2 et h : Ω2 → Rd3 où Ω1 ⊂ Rd1 et Ω2 ⊂ Rd2 sont des ouverts. Soit X0 ∈ Ω1 .
Supposons que f est continue en X0 et h est continue en f (X0 ) alors la fonction composée h ◦ f :
Ω1 → Rd3 est continue en X0 .
— Soit f1 : Ω −→ R et f2 : Ω −→ R où Ω est un ouvert de Rd , soit X0 ∈ Ω. Supposons que f1 et f2
sont continues en X0 . Alors les fonctions f1 + f2 , f1 f2 et, si f2 (X0 ) 6= 0, f1 /f2 sont continues en
X0 .

5
1.4.3 Exemples de fonctions continues (ou discontinues)
– Les normes
Lemme 1.4.5. Soit N une norme sur Rd alors N est une fonction continue sur Rd .

– Les fonctions linéaires


Proposition 1.4.6. Soit L : (Rd1 ; N1 ) → (Rd2 ; N2 ) une application linéaire. Les propriétés suivantes
sont équivalentes
i) L est continue sur Rd


ii) L est continue en 0 :

∀ > 0, ∃η > 0; N1 (X) < η =⇒ N2 (L(X)) < .


iii) Il existe une constante C > 0 telle que pour tout X ∈ Rd1 ,

N2 (L(X)) ≤ CN1 (X).

1.4.4 Caractérisation de la continuité à l’aide des ensembles ouverts


Proposition 1.4.7. Soit f : Ω → Rd2 où Ω ⊂ Rd1 est un ouvert alors les propriétés suivantes sont
équivalentes :
i) f est continue sur Ω
ii) Pour tout ouvert U ⊂ Rd2 ,

f −1 (U ) = {x ∈ Ω; f (x) ∈ U } est un ouvert de Rd1 .


Corollaire 1.4.8. Soit f : Ω → R une fonction continue sur l’ensemble ouvert Ω ⊂ Rd . Alors pour tout
nombre α ∈ R, les ensembles

Ω>
α := {X ∈ Ω; f (x) > α}
Ω<
α := {X ∈ Ω; f (x) < α}

sont des ouverts de Rd .


Définition 1.4.9 (Fermé de Rd ). Un ensemble F est un fermé de Rd si son complémentaire F c est un
ouvert.

Corollaire 1.4.10. Soit f : Rd1 → Rd2 une fonction. Les propriétés suivantes sont équivalentes :
i) f est continue sur Rd1
ii) Pour tout fermé F ⊂ Rd2 ,

f −1 (F ) est un fermé de Rd1 .


Remarque 1.4.11. Attention, le résultat peut être faux lorsque la fonction n’est pas continue sur l’espace
Rd1 en entier.
Corollaire 1.4.12. Soit f : Rd → R une fonction continue sur Rd . Alors pour tout nombre α ∈ R, les
ensembles

Fα≥ := {X ∈ Rd ; f (x) ≥ α}
Fα≤ := {X ∈ Rd ; f (x) ≤ α}

sont des fermés de Rd .

6
1.5 Topologie usuelle de Rd
1.5.1 Définition et propriétés d’une topologie
Définition 1.5.1 (Boules de (Rd , k · k)). On définit la boule ouverte Bk·k (X0 , R) centrée en X0 ∈ Rd et
de rayon R ≥ 0 par :

Bk·k (X0 , R) = {X ∈ Rd ; kX − X0 k < R}.


La boule fermée B(X0 , R) centrée en X0 ∈ Rd et de rayon R ≥ 0 est définie par :

B k·k (X0 , R) = {X ∈ Rd ; kX − X0 k ≤ R}.


Enfin, on définit la sphère centrée en X0 de rayon R par la formule

Sk·k (X0 , R) = {X ∈ Rd ; kX − X0 k = R}.


On utilisera également les notations B(X0 , R), B(X0 , R) et S(X0 , R) lorsque la norme utilisée est
clairement identifiée.
Définition 1.5.2 (Ouvert et fermé de (Rd , k · k)). Un ensemble non-vide Ω est un ouvert de (Rd , k · k) si
pour tout X0 ∈ Ω, il existe un rayon r > 0 tel que la boule ouverte de centre X0 et de rayon r est incluse
dans Ω :

Bk·k (X0 , r) := {X ∈ Rd ; kX − X0 k2 < r} ⊂ Ω.


Un ensemble fermé est un ensemble dont le complémentaire est un ouvert de Rd .
Définition 1.5.3 (Notion de topologie). Soit X un ensemble. Une partie T de P(X) est une topologie
de X si :
1. ∅, X ∈ T .
2. Étant donné (Ui )i∈I , avec I un ensemble quelconque,
[
∀i ∈ I, Ui ∈ T =⇒ Ui ∈ T .
i∈I

3. Pour tout entier k,


\
∀i ∈ {1 · · · k}, Ui ∈ T =⇒ Ui ∈ T .
i∈{1···k}

Les éléments de T sont appelés les ouverts de X (pour la topologie T ). L’ensemble X munie d’une
topologie T est un espace topologique.
Lemme 1.5.4 (Propriétés des fermés). Soit X un espace muni d’une topologie T .
1. ∅, X sont des fermés de X.
2. Étant donné (Ui )i∈I , avec I un ensemble quelconque,
\
∀i ∈ I, Ui fermés de X =⇒ Ui fermé de X.
i∈I

3. Pour tout entier k,


[
∀i ∈ {1 · · · k}, Ui fermés de X =⇒ Ui fermé de X.
i∈{1···k}

Lemme 1.5.5. Dans (Rd , k · k), toute boule ouverte est un ouvert de Rd et toute boule fermée est un
ensemble fermé de Rd .
Proposition 1.5.6 (Connexité de Rd ). Les seuls sous-ensembles de Rd qui sont à la fois ouverts et
fermés sont l’ensemble vide et l’ensemble Rd tout entier.
Par ailleurs, pour d = 1, les ouverts de R sont les réunions au plus dénombrables d’intervalles ouverts
disjoints.

7
1.5.2 Intérieur, adhérence et frontière
Définition 1.5.7. Soit A ⊂ Rd un sous-ensemble et T la toplogie usuelle de Rd .
— L’ intérieur de A est le plus grand ouvert contenu dans A :
◦ [
A := Ω.
Ω∈T , Ω⊂A

L’intérieur de A sera aussi noté Int(A).


— L’ adhérence de A est le plus petit fermé contenant A :
\
A := F.
F fermé de Rd , F ⊃A

— La frontière (aussi appelé bord) de A est définie comme suit :



∂A = A \ A.


AC = (A)C . (1.6)

1.5.3 Caractérisation de l’intérieur et de l’adhérence d’un ensemble


Lemme 1.5.8. Soit B ⊂ (Rd , k · k) un sous-ensemble. Alors, l’intérieur de B peut se décrire comme
suit : ◦
B = {X ∈ Rd ; ∃η > 0| B(X, η) ⊂ B}.

Lemme 1.5.9. Pour tout sous-ensemble B ⊂ (Rd , k · k), on a

(B)C = Int(B C ).
Lemme 1.5.10. Soit A ⊂ (Rd , k · k) un sous-ensemble. Alors, l’adhérence de A peut se décrire de la
façon suivante :

A = {X ∈ Rd ; X = lim Xn où Xn ∈ A pour tout n}.


n→+∞

Corollaire 1.5.11. Un sous-ensemble A ⊂ (Rd , k · k) est un fermé de Rd si et seulement si, pour toute
suite (Xn )n∈N d’éléments de A qui converge alors la limite est nécessairement dans A :

lim Xn = X =⇒ X ∈ A.
n→+∞

1.6 Introduction à la compacité dans un espace normé (Rd , k · k)


Définition 1.6.1 (Ensemble borné). Un sous-ensemble A de Rd est dit borné s’il existe un réel R > 0
tel que


A ⊂ B k·k2 ( 0 , R).
En particulier, une suite (Un )n∈N est dite bornée si l’ensemble {Un ; n ∈ N} est bornée, c’est à dire :

∃R > 0; ∀n ∈ N, kUn k2 ≤ R.
Théorème 1.6.2 (de Bolzano-Weierstrass). Toute suite bornée de Rd admet une sous-suite convergente.

8
1.6.1 Applications du théorème de Bolzano-Weierstrass
Proposition 1.6.3. Soit A un sous-ensemble de Rd . L’ensemble A est fermé et borné dans Rd si et
seulement si toute suite (Un )n∈N d’éléments de A admet une sous-suite convergente dans A.
Théorème 1.6.4. Soit f : Ω −→ Rd2 une application continue sur l’ensemble ouvert Ω ⊂ Rd1 . Soit
A ⊂ Ω une partie fermée et bornée de Rd1 alors f (A) est une partie fermée et bornée de Rd2 .
En particulier, si d2 = 1, la fonction f est bornée et atteint ses bornes :

sup f = max f et inf f = min f.


A A A A

1.6.2 Preuve du théorème d’équivalence des normes sur des espaces vectoriels
en dimension finie
Théorème 1.6.5. Soit N1 et N2 deux normes sur Rd . Il existe deux constantes α > 0 et β > 0 telles
que, pour tout X ∈ Rd
α N1 (X) ≤ N2 (X) ≤ βN1 (X).

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