Developpement reproducteur
Developpement reproducteur
Developpement reproducteur
Développement Reproducteur
1. La Floraison.
a. Introduction
On passe d’un état végétatif (racines, tiges et feuilles) à un état reproductif (organes résultants de
la fécondation des fleurs) qui conduit à l’apparition d’inflorescences et de fleurs.
Dans une même espèce, toutes les plantes fleurissent au même moment. On parle de reproduction
allogame et, la fécondation croisée est nécessaire (une fleur de deux plantes)
Les mécanismes font intervenir des programmes génétiques, de la physio et de l’organogenèse (nouvelles
structures).
b. Les étapes de la floraison
a. L’induction florale
Etape initiale
La décision de fleurir est prise par certains organes tels que les feuilles. Il y a émission d’un signal vers le
méristème.
C’est une étape plus ou moins longue : 1jour à plusieurs mois.
L’induction florale est sous le contrôle de plusieurs facteurs : on parle de contrôle multifactoriel.
- Stimuli externe : dépend de la localisation géographique (saisons, climat : température et lumière).
- Stimuli interne (endogène) : capacité de la plante à fleurir (âge, taille de l’appareil végétatif…). Il
faut que la plante ait atteint un stade de développement suffisant (par exemple le chêne ne fleurit
qu’après 40ans)
Si les stimuli ne sont pas suffisants, la floraison s’arrête. C’est l’effet dose.
L’induction florale émet un signal de floraison, le florigène, qu’on peut assimiler à une hormone.
b. L’évocation florale
La taille du méristème augmente, il s’agrandit et s’arrondit. La zone apicale devient active, elle
contient trois couches qui donnent les différents organes de la fleur et, le méristème médullaire devient
inactif.
Morphogenèse florale
Emergence et épanouissement de la fleur. Cette phase est contrôlée par un programme génétique
indépendant de l’environnement. La morphogenèse florale se fait en deux étapes : l’initiation florale et la
floraison (floraison des bâtons floraux)
c. Initiation florale
L’initiation florale débute après la réorganisation du méristème végétatif en méristème pré floral ou
inflorescentiel.
d. La floraison
La floraison est reliée aux conditions environnementales surtout le déroulement des saisons et, la
température, la lumière et le stress favorisent ou défavorisent la floraison.
a. La vernalisation
Certaines plantes ne fleuriront qu’après une exposition au froid même si leur MAC est très développé.
La vernalisation est un traitement réfrigérant artificiel qui induit une acquisition de l’aptitude à la
floraison.
Attention Æ La vernalisation n’est pas la levée de la dormance et correspond à une aptitude à fleurir
différente de la floraison. Certaines plantes ne nécessitent pas de vernalisation pour fleurir.
Les annuelles d’été et de printemps ou les vivaces qui forment les ébauches florales avant l’hiver n’ont
pas besoin de vernalisation.
La vernalisation est importante en agriculture. Elle détermine la zone géographique des semis.
Propriété de la vernalisation
- Le moment de l’application dépend des plantes :
• Stade graine imbibée
• Plantes de plusieurs années
- Traitement minimum variable : notion dose
• Dépend de la durée (un jour à plusieurs mois)
• Dépend de la température (1°C à 15°C)
- Transformation progressive et réversible
- La vernalisation doit être complète pour assurer son rôle
- La dé vernalisation est possible :
• Une température élevée chaude bloque la floraison ou un traitement spécifique.
La plupart des espèces qui n’exigent pas de réfrigération hivernale ont une aptitude à fleurir qui ne
nécessite aucune exigence thermique particulière. Elles ont les mêmes exigences que celles nécessaires
à la croissance végétative. Excepté certaines plantes à bulbe et certains arbres dont la floraison est
précoce.
C’est l’influence de la durée relative des jours sur les réactions physiologiques telle que l’induction
florale. Il intervient quand la plante est à maturité florale. Dans le cas des plantes à besoin de vernalisation,
il intervient après la vernalisation.
Une période éclairée correspond à une photopériode ou héméropériode et, une période sombre ou
obscure correspond à une scotopériode ou nyctipériode.
Le minimum trophique T est la valeur en dessous de laquelle il n’y a pas de floraison donc plus la
photopériode est importante et plus la floraison sera importante (la floraison aura de toute façon lieu
quelque soit la photopériode).
La notion de jours courts et jours longs ne concerne pas la durée absolue du jour mais une valeur
par rapport à une limite supérieure ou inférieure : la Photopériode Critique.
Chaque plante possède sa propre Photopériode Critique
EXEMPLE :
Jusquiame noire : jours longs avec 11,5h de photopériode Æ floraison car sa PC > 10h
Xanthium : jours courts avec 14,5h de photopériode Æ floraison car sa PC < 15h
LUMIERE
+ Hypothèse d’une -
Horloge Interne
Floraison Floraison
Plantes jours longs Plantes jours courts
La maturité de floraison
La phase juvénile doit être dépassée car la plante doit :
- Être assez grande pour supporter la floraison et la fructification
- Avoir une surface foliaire suffisante pour l’activité photosynthétique
- Avoir une compétence du méristème à percevoir les signaux de floraison (florigène)
Facteurs trophiques
- Eléments minéraux
- L’eau
- Carbone – Azote
d. Le contrôle hormonal.
Les Gibbérellines
Elles peuvent remplacer de façon artificielle la vernalisation chez les bisannuelles à jours longs. Si
on les vaporise sur les feuilles on induit la floraison mais elles peuvent aussi être ralentisseurs ou
inhibiteurs.
Les citokinines
Elles sont activatrices.
- Indispensables à la floraison in vitro
- Elles n’agissent pas seules
- A fortes doses elles sont inhibitrices.
L’auxine
C’est une phytohormone inhibitrice antagoniste des citokinines.
L’éthylène – l’acide abcissique
Pas vraiment d’effet.
e. Le florigène
La perception de la photopériode est foliaire et la floraison est méristématique. La greffe d’une partie
d’une plante induite fait fleurir un porte-greffe non induit.
On peut donc parler d’un signal de floraison migrant dans la plante et activant le méristème végétatif à
reproducteur.
d. Morphogenèse florale
Les gènes d’identité des organes floraux permettent la formation de la fleur et la spécification des
organes floraux à partir d’ébauches florales.
Les verticilles sont déterminés par des gènes d’identité du méristème floral. Le type d’organe issu
de chaque verticille est déterminé par les gènes d’identité des organes floraux.
Cycle de reproduction des angiospermes. On a une alternance entre une phase haploïde et une phase
diploïde.
a. Gamétophytes et gamètes
Une fleur provient de la reproduction dont l’étape initiale est la gamétogenèse. La production des
gamétophytes se fait dans le sac embryonnaire pour les gamètes femelles et dans le grain de pollen pour
les gamètes mâles.
On a production de deux gamètes mâles et deux gamètes femelles et une cellule centrale et une
oosphère.
La microsporogénèse
Etape pré méiotique : activité des microsporocytes très intense. Cette période est très sensible aux
stress et la formation du pollen peut être altérée.
Après la méiose on obtient une tétrade de cellules haploïdes séparées par une paroi de callose (β
1-3 glucose).
Les cellules de la tétrade sont ensuite libérées sous la forme de microspores libres sous action de
la callase, enzyme produite par les cellules tapétales (tapis de l’anthère).
La palynogénèse
Apres cette libération, les microspores subissent une division mitotique asymétrique donnant lieu à
une grande cellule, la cellule végétative et, une petite cellule, la cellule générative ou reproductrice, incluse
dans la première (responsable de la génération des gamètes mâles).
Dans la plupart des angiospermes, les grains de pollen sont libérés de l’anthère sous forme
bicellulée et, la deuxième division mitotique se produit lors de la croissance du tube pollinique.
La cellule végétative est riche en tissus de réserves car elle doit permettre la croissance du tube
pollinique.
L’ovule est rattaché au placenta par un court filament, le funicule, et limité par des téguments
protégeant le nucelle. Un pore, le micropyle, sert à la pénétration du tube pollinique.
b. Phase progamique (pollinisation)
Transport du pollen
- Le vent : cas des espèces anémophiles (20%)
Ce sont des espèces anémogames : fleurs discrètes, pollen de petite taille, abondant, stigmates à
grande surface et inflorescences offrant une prise au vent (ex : le maïs)
- Les insectes : espèces entomophiles (80%)
Ce sont des espèces entomogames : fleurs voyantes souvent zygomorphes avec nectaires, pollen
à gros grain.
- Pesanteur, eau, animaux : baobab/chauve-souris, vanille/homme, colibri…
L’autopollinisation concerne un pistil et un pollen d’une même plante. Chez les espèces bisexuées,
monoïques tel que le maïs. Il n’y a pas de brassage génétique et cette pollinisation engendre de nombreux
obstacles à l’autogamie :
- Morphologie particulière de fleurs bisexuées (orchidée)
- Décalage dans le temps de la maturité des étamines et du stigmate : protandrie (tournesol),
protogynie (noisetier).
- Rejet du pollen par le pistil : auto incompatibilité.
L’allopollinisation concerne la germination du pollen sur le pistil d’une fleur d’un autre pied de la
même espèce. L’allopollinisation est la seule pollinisation possible chez les espèces dioïques et la plus
fréquente chez les espèces monoïques et bisexuées en raison des obstacles précédents. Génétiquement
c’est très avantageux et permet ainsi la diversité des angiospermes.
Le pollen germe s’il est viable (peu d’eau), s’il est compatible avec le stigmate (même espèce) et si
le stigmate lui est réceptif (protogénie).
La réhydratation est un phénomène actif contrôlé par une étape de reconnaissance du grain de
pollen. C’est un contrôle actif des flux d’eau par des aquaporines. A l’issue de cette réhydratation on a
l’émission d’un tube pollinique au niveau de l’aperture (pore germinatif) ou non.
Normalement on a un tube par grain qui pénètre le stigmate puis le style et croit jusqu’à l’ovule où
la double fécondation a lieu mais, il y a plusieurs tubes polliniques par pistil.
Dès que le tube pollinique commence à croître on a formation de bouchons de callose pour
maintenir la turgescence lors de cette croissance qui a lieu par l’apex. Il existe aussi un trafic intracellulaire
qui permet l’apport de nouveaux matériels à l’extrémité du tube pollinique par « courants cytoplasmiques »
d’où l’importance du cytosquelette (microtubules, micro filaments, filaments intermédiaires).
Le cytosquelette permet le déplacement des gamètes mâles (ou de la cellule générative) grâce aux
différentes protéines qui se fixent à la surface des gamètes (actine/myosine)
Comment s’opère la croissance du tube pollinique vers l’ovule ?
Des expériences montrent la nécessité des tissus femelles et l’existence de composés chimioattracteurs
guidant le tube pollinique vers le micropyle : le GABA.
b. L’auto incompatibilité
Il existe des phénomènes de reconnaissance au niveau moléculaire qui assurent une sélection des
grains de pollen notamment dans le cas d’autopollinisation ou de pollinisations interspécifiques.
Ces phénomènes conduisent parfois au rejet du pollen à deux niveaux :
- Non hydratation du grain (précoce)
- Arrêt de la germination du tube pollinique (tardif)
Le rejet du pollen s’effectue précocement au contact du stigmate pour les auto incompatibilités
sporophytiques et plus tardivement dans le style au niveau de l’ovule pour les auto incompatibilités
gamétophytiques.
L’auto incompatibilité est contrôlée par un locus génétique avec des allèles multiples : le locus S qui
inclut un ou plusieurs gènes exprimés dans les tissus reproducteurs mâles et femelles.
Les différences dans les protéines codées par ces gènes semblent être à la base de :
- La reconnaissance de l’autopollen (le soi) : incompatible
- La reconnaissance du non soi : compatible
Dans le cas de plantes présentant un allèle identique, la pollinisation échoue et la fécondation n’a pas
lieu.
L’incompatibilité gamétophytique chez les solanacées Æ RNAses présentes dans les tissus
femelles. Elles sont nécessaires.
Hypothèse : dégradation des protéines du tube pollinique
Coté femelle :
- Récepteur SRK qui va coder pour une glycoprotéine
- Protéine SLG qui va coder pour une kinase
Æ Interaction, reconnaissance du ligand
c. Phase syngamique
a. La double fécondation
Elle a lieu dans le sac embryonnaire : le contenu du tube pollinique se décharge dans le sac
embryonnaire. L’un des gamètes mâles s’unit avec l’oosphère et donne le zygote principal (à 2N). L’autre
gamète mâle s’associe aux noyaux polaires et va former un zygote accessoire (à 3N).
b. Fécondation in vitro
Il faut une isolation des deux gamètes puis on éclate le grain de pollen et on fait une dissection des tissus
femelles. On fait des croisements interspécifiques.
3. Développement de la Graine
Introduction
La graine est issue de la maturation de l’ovule après la double fécondation. Une graine mature
possède des tissus protecteurs appelés téguments, des structures de réserve et un embryon.
Le zygote vrai est l’oosphère fécondée et le zygote accessoire est la cellule centrale fécondée.
b. Le développement de l’embryon
Il est plus tardif que celui de l’albumen. En effet il commence quand l’albumen a envahi la quasi-
totalité du volume de l’ovule. Le suspenseur et l’embryon vrai se mettent en place.
Après la fécondation le zygote principal s’allonge et on a la première division asymétrique. On obtient une
cellule apicale à l’origine de l’embryon vrai et, une cellule basale à l’origine du suspenseur.
La cellule apicale se divise trois fois et la cellule basale donne le suspenseur par divisions
transversales.
Les divisions parallèles à la surface forment le protoderme qui sera le futur tissu épidermique et les
cotylédons apparaissent au stade cordiforme (« cœur »).
Aux stades plus tardifs les cellules du suspenseur dégénèrent et l’embryon grossit au détriment de
l’albumen.
Contrôle de l’embryogenèse
La mise en place de l’axe proviendrait de la distribution asymétrique des organites dans l’oosphère
et, la division asymétrique permet l’obtention de deux cellules filles au contenu cytoplasmique différent.
d. Le développement de l’albumen
Le noyau zygote accessoire va se diviser de nombreuses fois sans division cytoplasmique. C’est le
développement syncitial.
A partir d’un certain nombre de noyaux on a une cellularisation de l’extérieur vers l’intérieur au
stade « cœur ».
b. Accumulation des réserves
On a trois phases dans le développement.