Prescription Médicamenteuse Chez l’Enfant

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Pathologies et thérapeutiques orales pédiatriques

Prescription médicamenteuse
chez l’enfant

Dr. Jalila HAMMOUTI


Département de Pédodontie-Prévention
Objectifs

• Distinguer les particularités de la prescription médicamenteuse chez l’enfant par

rapport à l’adulte.

• Décrire les classes thérapeutiques d’utilisation courante en odontologie pédiatrique.

• Rédiger une prescription médicamenteuse propre à la population pédiatrique .


PLAN
Introduction
I. Notions fondamentales
II. Particularités de la prescription médicamenteuse
chez l’enfant
III. Classes thérapeutiques d’utilisation courante en
odontologie pédiatrique
Conclusion
INTRODUCTION
En odontologie pédiatrique, la prescription médicamenteuse est omniprésente dans notre activité
professionnelle quotidienne. Le chirurgien dentiste est amené à prescrire plusieurs molécules
médicamenteuses.

Il est essentiel de considérer la prescription comme un acte médical à part entière qui engage notre
responsabilité professionnelle.

L’enfant n’est pas un adulte en miniature, il existe des différences pharmacocinétiques et


pharmacodynamiques . Ainsi, des précautions doivent être prise en compte lors de la prescription
qui ne peuvent pas se calquer sur le modèle adulte.
I. NOTIONS FONDAMENTALES
1. MEDICAMENT

1.1. Définition
Toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard
des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l'homme ou à l'animal
en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques.
1.2. Dénomination des médicaments
Chaque médicament fait l’objet d’une dénomination :
- scientifique ou chimique : complexe et inadaptée pour une utilisation courante.
- commerciale ou nom de marque : nom est court et facile à mémoriser, risque de confusion.
- commune internationale (DCI): identifier une substance dans tout les pays (éviter les allergies, les
erreurs de prescriptions, possibilité de gérer les problèmes de santé à l’étranger…) = intérêt à inscrire
prioritairement la DCI des médicaments sur l’ordonnance
I. NOTIONS FONDAMENTALES

Exemple :
Nom chimique DCI Nom commercial

N-(4-hydroxyphényl) PARACETAMOL Doliprane®, efferalgan®,


éthanamide dolostop®, cetamyl®…
Acide-méthylpropyl-phényl- IBUPROFÈNE Brufen®, nurodol®…
propanoïque
I. NOTIONS FONDAMENTALES
I. NOTIONS FONDAMENTALES
2. PRESCRIPTION

Définition

La prescription (LAROUSSE)

• Ordre formel et détaillé énumérant ce qu'il faut faire : les prescriptions de la loi. SYNONYMES :
commandement - injonction - loi - précepte - règle.

• Recommandation thérapeutique, éventuellement consignée sur ordonnance, faite par le médecin.

• Document écrit dans lequel est consigné ce qui est prescrit par le médecin.

La prescription médicale est un acte médical majeur qui consiste à prescrire un traitement sur un document
« l’ordonnance ».
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
1. Particularités pharmacologiques

Les paramètres pharmacologiques pédiatriques sont spécifiques, tend avec la croissance, vers les
paramètres pharmacologiques de l’individu adulte.

1.1. Particularités pharmacocinétiques

Pharmacocinétique: effet de l’organisme sur le médicament

Etapes

Classiquement la pharmacocinétique d’un médicament est

divisée en 4 étapes après administration : la résorption –

la distribution - la biotransformation (métabolisme) - l’élimination.


II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

LA RESORPTION

C’est le passage du médicament dans la circulation sanguine à partir de son lieu d’administration.

 Voie orale (per os) : absorption = résorption consécutive à l’administration par voie orale. vitesse de
résorption intestinale semble diminuée surtout chez le nourrisson .

 Voie cutanée : résorption cutanée plus importante chez l’enfant par rapport à l’adulte du fait de
l’épaisseur réduite de la couche cornée et de l’hydratation importante de la peau = augmentation du
passage systémique des médicaments administrés sur la peau, risque de surdosage.

 Voie intramusculaire : vitesse de résorption diminuée (masses musculaires faibles), douloureuse avec

un risque de lésion du nerf sciatique. Eviter cette voie, sauf pour les vaccins.

 Voie sublinguale : vitesse de résorption augmentée quelque soit l’âge.


II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

 Voie rectale : la résorption des suppositoires très variable et très aléatoire quel que soit l'âge.

 Voie intraveineuse : n’est pas soumise à l’influence de la maturation, mais aux formes galéniques

disponibles. Celles-ci ont souvent été préparées pour l’adulte, à des concentrations élevées nécessitant

une dilution préalable à l’administration en pédiatrie, ce calcul étant une source d’erreur importante.

 Voie sous cutanée : la résorption est réduite et aléatoire.


II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

LA DISTRIBUTION
Une fois résorbé le médicament passe aux tissus de l'organisme par
l'intermédiaire de la circulation sanguine. Elle est essentiellement réalisée
par les liaisons aux protéines plasmatiques.
Chez l'enfant le taux globulines et les albumines est inférieures à celles de
l'adulte donc la liaison aux protéines est plus faible, et par conséquent la
forme libre est plus importante et peut entraîner un surdosage.
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
LE METABOLISME = LA BIO TRANSFORMATION :
La plupart des médicaments subissent différente transformation métabolique qui se font essentiellement
au niveau du foie et qui ont pour but soit de les inactiver et de favoriser leurs excrétions soit de les
activer. Chez l'enfant l'immaturité du système enzymatique est responsable de la réduction du
métabolisme des molécules médicamenteuses ce qui peut augmenter leurs toxicités.
ELIMINATION
Les molécules sont éliminées par les fonctions excrétrices en particulier l’excrétion urinaire. Le rein est
le principal organe d’excrétion des médicaments.
Chez l'enfant les processus d'élimination sont ralentis car la fonction rénale est réduite par le fait que le
rein est fonctionnellement et anatomiquement immature. Ce qui implique souvent une dose moindre
que chez l’adulte et une augmentation des intervalles entre les doses.
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
1.2. Particularités pharmacodynamiques

= l’étude de l’effet d’un médicament sur l’organisme.

Les réponses aux médicaments peuvent être différentes de celles d’un enfant et d’un adulte.

- Les enfants tolèrent généralement mieux les médicaments que l’adulte : les poly-pathologies et les co-
prescriptions étant en général moins nombreuses.

- Certains effets secondaires surviennent préférentiellement, voire exclusivement chez l’enfant:

 Retard de croissance sous corticoïdes

 Hypoplasie ou dyschromie dentaire sous tétracyclines

 Quinolones provoquent des douleurs articulaires, voire des lésions des cartilages de
croissance…
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

1.3. Particularités pharmacogénétique

= Etude de l’influence des gènes sur la réponse à un traitement médicamenteux.

Certaines affections génétiques nécessitent des précautions d’emploi pour certains médicaments :

- Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) (maladie génétique héréditaire qui peut


entraîner la destruction des globules rouges après une maladie aiguë ou l’utilisation de certains
médicaments) : spiramycine, quinine…,

- Porphyrie (une maladie héréditaire due à un problème de synthèse de l'hémoglobine, la protéine


des globules rouges du sang et qui sert à fixer l'oxygène) : aspirine, ac nuflimique…

Il est utile que les parents aient dans le carnet de santé une liste des médicaments contre-
indiqués/déconseillée.
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

1.4. Répercussions des pathologies

Le praticien doit agir en membre d'une « équipe soignante » et prendre ses décisions en accord avec les

autres membres de cette équipe devant les patients présentant des dysfonctionnements physiologiques

Exemple : Insuffisance rénale

- Choix d'un médicament éliminé autrement que par voie urinaire (par exemple un macrolide plutôt

qu'une pénicilline) est souhaitable.

- Si cela n'est pas possible, trois solutions sont possibles :

 diminuer la dose unitaire

 augmenter l'intervalle entre deux doses

 ou les deux.
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
2. Voies d’administration du médicament

Le choix de la voie d’administration est toujours important à considérer : il convient d’utiliser les formes

galéniques adaptées à l’enfant en priorité, afin de limiter les erreurs de posologie ou d’administration et

d’améliorer la compliance.

2.1. Voie orale

- Se sont toutes les formes galénique qui s’utilisent par la voie orale: comprimés, gélules, paquets, dragées,

granulés, sachets, pastilles, sirops, tablettes et solutés buvables.

- La voie orale est la voie la plus couramment utilisée en odontologie pédiatrique.


II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
Avant 6 ans: privilégier la forme liquide

- Les comprimés et gélules sont contre-indiquées à cause du risque de fausses routes.


- Principe actif associé à un agent sucrant ou un aromatisant = goût agréable mais cariogène: préférer les
formes sans sucre quand elles existent, sinon recommander de se rincer la bouche à l’eau après les prises.
Attention : enfants diabétiques.
- Préparations liquides multidoses = maintenir un environnement propre, noter la date d’ouverture, nettoyer
le col du flacon pour éviter que le sucre colle, et conserver éventuellement le produit reconstitué au
réfrigérateur.
- Médicaments avec marge thérapeutique large = prescription en cuillères à café (5 ml), à dessert (10
ml), ou à soupe (15 ml) est possible.
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

- Médicaments avec marge thérapeutique étroite = utiliser une seringue, un compte-goutte, une
pipette ou une cuillère-mesure graduée en fonction du poids.

A partir de 6 ans : préférer les comprimés ou de gélules dès que l’enfant est capable de les avaler .

- Comprimés disponibles à des dosages non appropriés à la pédiatrie : ne pas casser en plus de 2 moitiés
= préparations magistrales ou utiliser une présentation adaptée à la pédiatrie.
- Comprimés gastro-résistants, présentations retard, comprimés sublinguaux ou buccaux, comprimés
effervescents : ne doivent pas être broyés = risque de destruction du principe actif par les sucs
digestifs, ou de lésion digestive, ou de perte de l’action prolongée.
- Gélules non gastro-résistantes : peuvent être ouvertes et mélangées à l’alimentation ou aux boissons.
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
2.2. Voie rectale
La résorption par le colon étant très réduite et aléatoire, on ne peut pas connaître la dose de médicament qui
sera finalement active, c'est la raison pour laquelle la voie rectale n’est pas certainement la meilleur voie
d’administration. Cependant elle est la plus utile devant un enfant présentant des vomissements, ou
des malabsorptions des médicaments amers, acides ou d’odeur nauséabonde.
2.3. Voie perlinguale
La voie sublinguale est rarement utilisée du fait de la faible compliance du jeune enfant.
Cette forme permet une absorption rapide et présente l'avantage d'éviter la barrière digestive ainsi que l'effet
de premier passage hépatique. Il existe encore peu de formes adaptées à cette voie d'administration en
Odontologie Pédiatrique.
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

2.4. Voie parentérale :


obligatoire devant certaines situations d'urgence ou d'impératifs liés aux médicaments ou à la gravité de
la maladie. L’appréhension de l’enfant pour l’injection est l’inconvénient de cette technique.
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
3. Les posologies chez l’enfant

3.1. En fonction de l’âge de l’enfant :

Les règles ne s'appliquent qu'aux enfants normaux du point de vue croissance et poids.

Règle de Catzel Règle de Hennequet


4 mois 6,5 kg 1/5 dose adulte Dose enfant =dose adulte x poids de l’enfant /70 x K
1 ans 10 kg 1/4 dose adulte - 0 à 6 kg : K = 2,5
3 ans 15 kg 1/3 dose adulte - 7 à 16 kg : K = 2
7 ans 23 kg 1/2 dose adulte - 17 à 36 kg : K = 1,5
12 ans 37 kg 3/4 dose adulte - 36 à 56 kg : K = 1,25
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

Règle de Fried (< de 2 ans) :


Quantité enfant =Q adulte x (âge en mois /150) Règle de Gaubuis Cottereau
De 1 à 3 ans 1/6 dose adulte
De 3 à 7 ans 1/3 dose adulte
Règle de Young (>2ans):
De 7 à 12 ans 1/2 dose adulte
Quantité enfant =adulte x (âge en années /âge en années +12 )
De 12 à 17 ans 2/3 dose adulte

Ces règles sont citées à titre indicatif. Leur application clinique est difficile.

Il est difficile de prendre en considération pour déterminer une posologie l’âge seulement, étant

donné les différences de mensurations (tailles poids) d'enfants d’âge égal.


II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
3.2. En fonction du poids

Règle que nous utilisons : pour les médicaments d'usage courant, comme ceux que nous prescrivons

(antibiotiques, antalgiques, anti-inflammatoires, fluor ), cette méthode est très fiable.

Dose (mg/g/unités/ml) par kg

Elle consiste à multiplier la dose spécifiée en mg, g, unités ou ml par le poids du patient en

kilogrammes. Par exemple, si la dose prescrite est de 50 mg/kg et que le patient pèse 20 kg, le calcul

serait : 50 mg x 20 = 1000 mg.


II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
4. Règle de prescription médicamenteuse chez l’enfant
La prescription est réalisée après avoir défini l’indication réelle et après avoir évaluer le risque
médicamenteux. Le choix de la molécule doit tenir compte du bénéfice/risque du médicament pour le
traitement de la pathologie et de son AMM (Autorisation de Mise sur le Marché).
La prescription engage la responsabilité du médecin. Elle doit répondre à un certain nombre d’exigences :
- être claire et précise : médicaments notés par ordre d'importance, préciser forme, présentation,
nombre de prises par jour, horaires/moment par rapport aux repas, quantité pour chaque prise, et le
nombre de jours de traitement.
- être simple : choisir les modalités les plus faciles à administrer.
- être réalisable : il est inutile voire dangereux de prescrire une thérapeutique que la famille ne pourra
appliquer faute de moyens intellectuels ou matériels ;
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT
- être compréhensible et comprise : détaillée avec une écriture lisible. Pour être comprise, elle doit être
expliquée à l’enfant et à son accompagnant en s’adaptant à leur niveau de compréhension. S’il le faut,
le commentaire est accompagné d’une démonstration. Une directive doit pouvoir être répétée, si
nécessaire il faut revoir la famille après 24 à 48 heures pour vérifier l’exécution de ce qui a été prescrit.
- être limitative : la multiplicité des médicaments va à l’encontre de la simplicité, elle est source
d’erreurs ou d’effets secondaires liés à des interférences nuisibles, elle encourage secondairement
l’automédication.
- être adaptée à l’enfant en question : le médecin indique qu’il s’agit d’un enfant, précise son âge et son
poids. La prescription est faite avec des produits qui correspondent aux caractéristiques de l’enfant et
de sa maladie (on ne prescrit pas des médicaments per os à un enfant nauséeux ou qui vomit) ;
II. PARTICULARITES DE LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE CHEZ
L’ENFANT

Dr: ……………… Rabat le ………………..


Adresse: ……….
Téléphone: …….

Enfant : Nada IDRISSI


Age: 7 ans , Poids : 20 Kg

1. AMOXICILLINE 500 mg : poudre pour solution buvable.


Prendre une cuillère mesure le matin et une le soir pendant
les repas, soit deux cuillères mesures par jour pendant 7 jours.

2. PARACETAMOL 300 mg : sachets


Prendre un sachet toutes les 6 heures , soit un sachet quatre
fois par jours pendant 3 jours
Signature et cachet du médecin
………………………………………………………
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
1. Prescription antalgique chez l’enfant
Evaluation de la douleur
La douleur chez l'enfant est difficile à évaluer et à maîtriser. Elle ne doit pas être négligée et exige toute
l'attention du praticien.
Par hétéro-évaluation : évaluation par les parents, le praticien…
- Observation de l’enfant
- Questionnement des parents (alimentation, sommeil, apprentissage scolaire…)
Par auto-évaluation: évaluation par le patient ( à partir de 4 ans) +++ :
- Plus objective
- Echelle de visages , Echelle Visuelle Analogique (EVA) ,Echelle Numérique (EN).
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
Classification des antalgiques

Classification de l’OMS (1989) réactualisée en 1996 mettant en Classification qui prends en compte les différents mécanismes de douleur
parallèle l’intensité de la douleur et l’efficacité présumée des (nociceptives, neuropathiques, nociplastique, mixtes) pour proposer une adéquation
antalgiques. entre les médicaments antalgiques et la physiopathologie de la douleur.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Différentes types de douleurs existent, celle qui concerne principalement les soins dentaires chez l’enfant
est la douleur aiguë dite par excès de nociception : pathologie (inflammation pulpaire aigue, pathologie
pulpo-parodontale aigue…) ou induite par un traitement dentaire (extraction dentaire, freinectomie…).
1.1. les antalgiques non opioïdes
Paracétamol
- En l’absence de contre-indications, il s’agit de l’antalgique de première intention prescrit en cas de
douleur légère.
- Dose journalière : 60 mg/kg/j réparti en 4 prises soit 15 mg/kg toutes les 6 heures
- Formes : différentes voies d’administration existent (orales, rectales, et même une forme injectable).
- Dosage: 100, 150, 200, 300 ou 500 mg, sirop: 1 dose-poids .
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
Anti-inflammatoire non stéroidiens
- Action antalgique plus importante que celle du paracétamol : douleurs modérées à sévères en
première intention (traumatismes buccodentaires sévères et actes de chirurgie buccale).
- Seules les préparations par voie orale ou rectale ont une AMM chez l’enfant : l’ibuprofène, le
kétoprofène, l’acide tiaprofénique, l’acide méfénamique, l’acide niflumique…
- La durée optimale du traitement à visée antalgique est de 3 jours. Elle ne doit pas en principe dépasser
5 jours. La persistance de la douleur sans diminution de son intensité doit conduire à une réévaluation
du cas.
- Comme chez l’adulte, tous la AINS sont susceptibles de provoquer chez l’enfant des effets
indésirables sur l’ensemble du tube digestif même à faibles doses : Allergies cutanées, gastralgies,
troubles hématologiques, insuffisances rénales ou hépatiques.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens

Ibuprofène +++ A partir de 3 mois, 20-30 mg/kg/j en 3-4 prises


Kétoprofène : A partir de 6 mois, 0,5 mg/kg/prise 3-4 fois /j sans dépasser 2 mg/kg/j

Acide tiaprofénique A partir de 4 ans, 10 mg/kg/j maximum en 3 prises

Acide méfénamique A partir de 12 ans, 250 à 500 mg/prise sans dépasser 1500 mg/j

6-30 mois : ½ suppositoire soit 200 mg 2 fois/j


Voie rectale
Acide niflumique (6 mois) 30 mois- 12 ans: : 1 suppositoire soit 400 mg par 10 kg/j

12 ans (voie orale) 2 à 3 gélules (250 mg/j)


III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
. ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

1.2. Les antalgiques opioïdes faibles


Codéine
- A réserver aux douleurs importantes, ne cédant pas aux traitements classiques (échec du paracétamol
et/ou des AINS) à partir de 12 ans.
- Posologie : 0,5 mg à 1 mg/kg toutes les 6 ou 8 heures (suivant le niveau de la douleur).
- Contre-indications: restriction d’utilisation avant 12 ans, insuffisance respiratoire, asthme.
- Association synergique : paracétamol + codéine : ne pas dépasser l'équivalent de 0,5 mg de
codéine/kg/24h et 60 mg de paracétamol/kg/24h.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
Tramadol
- Constitue une alternative intéressante aux AINS.
- Il peut être prescrit seul ou en association à un autre antalgique: paracétamol.
- Il est contre-indiqué chez les patients épileptiques.
- La posologie est de 1 à 2 mg/kg/prise, à raison de 4 prises/jour, sans dépasser 8 mg/kg par jour.
- Forme et dosage:
 A partir de 3 ans: gouttes (100 mg/ml)
 À partir de 12 ans: comprimés
 Paracétamol + tramadol (à partir de 15 ans) : cp efferv.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
2. Prescription antibiotique chez l’enfant
Exercice 1 :
- Nom et prénom : B. Hiba.
- Age : 7 ans.
- Motif de consultation : adressé par son
cardiologue pour une mise en état de la cavité
buccale.
- Etat de santé générale : cardiopathie
congénitale cyanogène type tétralogie de Fallot
non opérée.
- Quelle sont les précautions à prendre lors de la
PEC de Hiba ?
Cas clinique n°3COURANTE EN
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
Exercice 2:

• Patient âgé de 7 ans


• Bon état de santé générale.
• Motif de consultation : douleur au niveau du secteur maxillaire droit
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
2. Prescription antibiotique chez l’enfant
Deux grandes modalités thérapeutiques sont envisageables:
- la prise d’antibiotique pour prévenir l’apparition d’un phénomène infectieux, encore appelée
antibioprophylaxie, et
- la prescription d’antibiotique pour traiter une infection avérée encore appelée antibiothérapie (ne peut
se concevoir dans notre discipline que si elle est accompagnée d’un geste chirurgical).
2.1. Préalable :
Mener un interrogatoire précis afin de poser l’indication, de déterminer une posologie adaptée et
d’évaluer les risques :
- Rechercher une pathologie pouvant modifier le trajet ou l'action de l'antibiotique ( Ex : pathologie
gastrique ou duodénale influençant l'absorption, pathologie hépatique qui peut modifier la
métabolisation ou l'élimination, pathologie rénale pouvant modifier l'élimination...)
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

- Détecter /suspecter une allergie éventuelle à certaines molécules : le problème de l'allergie est délicat,
l'entourage ne pouvant pas toujours savoir si l'enfant a déjà eu recours à l'antibiotique prescrit. Le
questionnaire devra prendre en compte d'éventuelles autres manifestations d'hypersensibilité: cutanée
(eczéma, oedème de Quinke, urticaire), respiratoire, qui pourront indiquer un terrain allergique. Des
tests pourront être demandés en complément. Le praticien devra demander s'il existe dans la fratrie, des
antécédents, des cas d'hypersensibilité.
- Eviter tout risque d'interaction médicamenteuse, l'interrogatoire devra porter sur les médicaments
consommés par l’enfant. En cas de doute, ne pas hésiter à entrer en contact avec le médecin ou le
spécialiste traitant.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
2.2. choix de l’antibiotique
Il se fait selon 3 paramètres :
Le ou les germes en cause (bactéries gram + / gram -/ aérobies/ anaérobies )
Les caractéristiques de l'antibiotique
- Son spectre d'action.
- Sa pharmacocinétique, sa toxicité, ses effets indésirables et ses interactions médicamenteuses.
- Son coût, sa voie d'administration.
Le terrain
- Site/ localisation de l'infection
- pathologie éventuelle (hépatique, rénale, immunosuppressive ) et /ou traitement en cours.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
2.3. Molécules utilisées chez l’enfant:
- Les antibiotiques habituellement prescrits en odontologie sont en général applicables à l'enfant. La
plupart du temps notre choix se fera entre les pénicillines A (essentiellement amoxicilline) et les
macrolides et apparentés.
- Le métronidazole est prescrit essentiellement en association.
Bêtalactamines
- La plus largement utilisée est la pénicilline A, en particulier l’amoxicilline, qui a en plus du spectre
classique des pénicillines, une action bactéricide sur les bacilles Gram+ et Gram–.
- Ces principaux avantages, outre l’étendue du spectre d’action, sont une grande biodisponibilité, des
taux plasmatiques élevés, de rares effets secondaires et un faible coût.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
- D’un point de vue galénique, des formes adaptées à l’enfant existent et permettent d’être prescrites à
tout âge.
- Ses inconvénients sont les mêmes que pour l’adulte : la résistance aux bêtalactamases, les troubles
gastro-intestinaux et les allergies.
- L’association avec de l’acide clavulanique permet de contrer cette résistance en inhibant les
bêtalactamases bactériennes.
- Une contre-indication est à retenir, en dehors des allergies : la mononucléose infectieuse.
Macrolides
- La spiramycine, l’erythromycine, l’azythromycine, et la josamycine(---) .
- Spectre large: efficaces sur la plupart des infections en odontostomatologie.
- L’élimination est hépatique.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Lincosamides
- La plus connue en odontologie est la clindamycine.
- Molécule de choix dans l’antibioprophylaxie anti-oslérienne en cas d’allergie aux bêtalactamines :
grâce à une action efficace sur les bactéries orales, y compris celles sécrétant des bêtalactamases, et
une très bonne diffusion tissulaire.
- Pas de forme galénique adaptée à l’enfant de moins de 6 ans.

Synergistines
La plus connue est la pristinamycine. Sa mauvaise tolérance intestinale fait que cette molécule n’est plus
recommandée.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
Imidazolés
- Celui utilisé en odontologie, le métronidazole, est actif uniquement sur les bactéries anaérobies
strictes.
- Il prouve tout son intérêt dans les infections sévères, en particulier les infections à expression
parodontales, à germes anaérobies.
- Rarement utilisé seul, et le plus souvent prescrit en seconde intention, associé à l'amoxicilline pour le
traitement d'infections importantes ou à un macrolide.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
2.4. Modalités de prescription des antibiotiques en odontologie pédiatrique
Antibiorésistance: capacité d’une infection bactérienne à résister aux effets des antibiotiques
Eviter l'antibiotique lors de :
- Petits accidents d'éruption des dents temporaires.
- Foyers apicaux ou inter radiculaires (si le drainage est correctement effectué)
- Traumatisme alvéolo-dentaire avec ou sans effraction muqueuse ou osseuse.
- Réimplantation d’une dent luxée lors d’un traumatisme.
Prescrire lorsque :
- L'infection fait courir un risque local ou général au patient.
- Lorsque l'infection et l'inflammation rendent impossibles l'anesthésie locale et/ou l'intervention.
- L'infection est suffisamment importante et le drainage insuffisant.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
2.4.1. Antibiothérapie prophylactique (= antibioprophylaxie)
Indication
L’antibioprophylaxie n’est plus recommandée que pour les gestes buccodentaires à risque chez les
patients:
- à risque infectieux.
- immunodéprimés.
Schémas d’administration de l’antibiothérapie prophylactique
consiste en une prise unique dans l’heure qui précède l’acte: 50 mg/kg chez l’enfant; en cas d’allergie ou
d’intolérance aux β-lactamines, clindamycine: 20 mg/kg chez l’enfant à partir de 6 ans.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Prise unique dans l’heure qui précède l’intervention

Situation Antibiotique Posologies quotidiennes établies pour un


enfant à la fonction rénale normale, sans
dépasser la dose adulte
Sans allergie aux pénicillines Amoxicilline 50 mg/kg VO ou IV

En cas d’allergie aux pénicillines Clindamycine 20 mg/kg VO ou IV

Schémas d’administration préconisés pour l’antibiothérapie prophylactique


N.B : Du fait de sa présentation pharmaceutique disponible pour la voie orale, la clindamycine est
recommandée chez l’enfant à partir de 6 ans, elle peut être utilisée par voie intraveineuse chez
l’enfant à partir de 3 ans.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
2.4. Antibiothérapie curative
2.4.1.Indications
- est subordonnée à la mise en évidence d’un foyer infectieux ;
- ne doit ni différer, ni se substituer au traitement étiologique non médicamenteux, en particulier
chirurgical, du foyer infectieux ;
- en présence d’une infection accompagnée de fièvre, trismus, adénopathie ou œdème persistant ou
progressif, l’antibiothérapie curative sera toujours indiquée en complément du traitement local adéquat.
- La durée minimale du traitement ne doit pas être inférieur à 7 jours, sauf pour l’Azithromycine :
prescription sur trois jours.
- En première intention, la monothérapie est généralement la règle. Le traitement de deuxième intention
est envisagé en cas d’échec du traitement de première intention.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
 Complications des pulpopathies : abcès , cellulite
Traitement de première intention Traitement de deuxième intention
- Amoxicilline - Amoxicilline + acide clavulanique
- Azithromycine (hors AMM) - Amoxicilline + métronidazole
- Clarithromycine (hors AMM) - Spiramycine + métronidazole
- Spiramycine - Azithromycine + métronidazole
- Clindamycine - Clarithromycine + métronidazole
Schémas d’administration préconisés chez l’enfant
N.B: Pour les infection sévère (cellulite) : la flore endodontique dominante étant principalement composée de bactéries
à Gram positif et à Gram négatif anaérobie strict, l'amoxicilline doit être données en première intention, Si un échec
est constaté au bout de 48 à 72 heures (aggravation des symptômes), l’alternative peut être l'association de l'acide
clavulanique ou du métronidazole à l'amoxicilline.
Dans certaines situations, l’association en première intention peut être recommandé (le rapport bénéfice/risque pour le
patient doit toujours être évalué).
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
 Maladies parodontales:
Traitement de première intention Traitement
de deuxième
intention
Maladies parodontales nécrosantes Métronidazole _

Parodontite agressive chez l’enfant Amoxicilline + métronidazole ou métronidazole seul _


ou l’adolescent (=grade C) si allergie aux bêtalactamines

 Sinusite maxillaire d’origine dentaire:

Traitement de première intention Traitement de deuxième intention

Amoxicilline + acide clavulanique Pristinamycine


III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
2.4.2. Posologie des antibiotiques en traitement curatif
DCI AMM Posologie (kg/j) Dose maximale/j
(âge) (adulte)
Amoxicilline Naissance 50 à 100 mg en 2–3 prises 2g
Amoxicilline + acide clavulanique Naissance 80 mg en 3 prises 2–3 g
Azithromycine (hors AMM) Naissance 20 mg/kg/j en 1 prise 500 mg/prise
Clindamycine 6 ans 25 mg en 3–4 prises 1200 mg
Spiramycine Naissance 300 000 UI/j en 3 prises 9 M UI
Clarithromycine (hors AMM) 6 ans 15 mg en 2 prises 1000 mg
Métronidazole Naissance 30 mg en 2–3 prises 1500 mg
Pristinamycine 6 ans 50 mg en 2 ou 3 prises 2g

Posologies quotidiennes établies pour un enfant à la fonction rénale normale, sans dépasser la
dose adulte
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

3. Prescription anti-inflammatoire chez l'enfant


Les anti-inflammatoires comportent deux classes de médicaments : les anti-inflammatoires non
stéroïdiens ou AINS, et les anti-inflammatoires stéroïdiens (corticoïdes). Ils ont des propriétés
différentes.
C'est une prescription assez rare en odontologie pédiatrique. Ils doivent être réservés à des réactions
inflammatoires importantes.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
3.1. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
AINS possèdent tous, à de degrés variables, un effet antalgique, anti-inflammatoire, antipyrétique et
anti-agrégant plaquettaires.

 L’effet antalgique des AINS est supérieur à celui du paracétamol

Ils trouvent leur indication en odontologie uniquement grâce a leur propriétés antalgiques. Ces
propriétés sont observées à des doses plus faibles que les doses anti-inflammatoires.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
 Les AINS n’ont pas d’effet supérieur au paracétamol seul sur les autres manifestations
inflammatoires (œdème et trismus).
La prescription des AINS à visée anti-œdémateuse et anti-inflammatoire ne doit pas être réalisée en
prévention de l’œdème post-opératoire des actes de chirurgie buccale: les glucocorticoïdes se montrent
plus efficace pour cette indication.
 Aux doses anti-inflammatoires, les AINS doivent être utilisés avec précaution dans les
affections de nature infectieuse.
Ils sont susceptibles de réduire les défenses de l’organisme contre l’infection et, dans ce cas, ils doivent
être associés à une antibiothérapie. Il est préférable de les prescrire pour une durée limitée
n’excédant pas 5 jours et de bien déterminer le rapport bénéfice / risque de leur utilisation face au
paracétamol.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

3.2. Les anti-inflammatoires stéroïdiens AIS


- Les corticoïdes sont utilisés principalement pour leurs effets anti-inflammatoires et anti-œdémateux,
mais à forte dose ils ont une action immunosuppressive.
- Les glucocorticoïdes sont indiqués pour la prévention des manifestations inflammatoires post-
opératoires (œdème, trismus). La prescription d’un AIS doit rester limitée aux actes qui provoquent un
traumatisme important : germectomie, extractions multiples et compliquées…
Précautions d’emploi :
- La prise initiale doit tenir compte du délai d’action des glucocorticoïdes pour obtenir une efficacité
avant le début de l’intervention (au minimum 4 heures avant l’intervention pour une prise per os).
- Elle se fait classiquement le matin de la veille de l’intervention. La dose quotidienne moyenne
conseillée /kg de poids corporel, per os en une seule prise, le matin.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

- La durée optimale du traitement est de 3 jours, maximum 5 jours: le traitement est interrompu sans
avoir à diminuer progressivement la dose.
- Une prescription de glucocorticoïdes en cure courte ne justifie pas à elle seule la prescription
d’antibiotiques.
- La prescription de glucocorticoïdes doit tenir compte de leurs effets indésirables, de leurs précautions
d’emploi et de leurs contre-indications absolues (viroses et autres infections en évolution, psychoses
non contrôlées...) et relatives (diabète, déficit immunitaire...).
- Ils sont moins efficaces contre la douleur. Leur activité antalgique modeste justifie la prescription
associée d’antalgiques.
- L’association des corticoïdes et des AINS n’est pas conseillée du fait de la potentialisation de leurs
effets indésirables.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Molécules utilisées et posologies :

DCI Fromes galéniques Posologie en dose d’attaque


(voie orale)

Prednisolone Cp efferv. 5, 20 mg Jeune enfant


Sol. Buv.1 mg/ml 0,5 à 2 mg/kg/j

Prednisone Cp: 1, 5, 20 mg Enfant > 20 kg


0,5 à 2 mg/kg/j

Méthylprednisolone Cp : 4, 16 mg Enfant > 6 ans


0,4 à 1,6 mg/kg/j
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

4. Prescription anxiolytique
L’anxiété est définie comme un sentiment de danger imminent indéterminé, s’accompagnant d’un
état de malaise ou d’agitation.
L'abord de l'enfant pour des soins bucco-dentaires s'avère parfois problématique. L'angoisse du jeune
patient est difficilement contrôlable.
La préparation de l'enfant à la séance, son abord, l'aménagement du cabinet et des horaires, une
coopération positive de l'entourage, sont les meilleurs gages de séances réussies.
Les soins peuvent cependant rester impossibles à réaliser. Une prémédication peut alors être utile. Elle
doit néanmoins rester exceptionnelle.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Evaluation de l’anxiété :
Le niveau de l’anxiété varie d’un enfant à l’autre et se manifeste sous différentes formes (tensions du
corps, pleurs, refus d’ouvrir la bouche, évitement des soins, gestion difficile).
Différentes outils permettront de l’évaluer :
- Hétéro-évaluation: quelque soit l’âge de l’enfant : analyse de ses expressions gestuelles, de son
comportement…
- Auto- évaluation : fiable à partir de 6 ans (score de 0 à 10 / quatre questions de situation de soins
auxquelles l’enfant répond ).
Outre le niveau, c’est aussi la cause de l’anxiété qui doit être recherchée pour en tenir compte.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

La prescription sédative ne doit être envisagée qu’après échecs des moyens non médicamenteux
(distraction, relationnel, jeu) :

 Quand les soins sont impossibles à effectuer classiquement et qu'une anesthésie générale
serait une intervention trop lourde.
 Pour préparer un enfant à une séance de prise en charge sous sédation consciente (MEOPA =
Mélange Equimoléculaire Oxygène - Protoxyde d'Azote).

En odontologie, deux familles sont fréquemment prescrites : les benzodiazépines et les


antihistaminiques.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

4.1. Benzodiazépines
Seulement deux d’entres elles ont une AMM chez l’enfant :le midazolam et le diazépam. Le premier
est à usage hospitalier uniquement. Le diazépam, quant à lui, ne possède pas d’indication reconnue pour
les soins dentaires, il est donc prescrit hors AMM (comme toutes les benzodiazépines) .
Sa longue demi-vie d’élimination en limite son utilisation.
4.2. Antihistaminiques H1
La molécule la plus utilisée est l’hydroxyzine, un antihistaminique H1 anticholinergique, qui présente
des propriétés sédatives et anxiolytiques. À l’instar des benzodiazépines, les antihistaminiques n’ont
pas d’indication en odontologie (indication en prémédication avant l’anesthésie générale seulement) et
sont donc également prescrits hors AMM pour les soins dentaires.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

DCI AMM (âge Posologie Administration Indications Effets indésirables


minimal)

Hydroxyzine 30 mois 1 à 2 mg/kg 1 h 30 avant Anxiété faible à - Résultats inconstants


modérée - Effet paradoxal

Diazépam Naissance 0,5 mg/kg 1 h avant Anxiété - Dépression respiratoire


modérée à forte - Elimination lente (demi-
(son utilisation vie: 32-47 h).
doit rester
exceptionnelle).

Prescription des anxiolytiques en odontologie pédiatrique (toutes ces prescription


sont hors AMM)
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

5. Prescription antiseptique
- Antiseptiques: agents antimicrobiens utilisés sur une peau ou une muqueuse lésée, afin de
prévenir ou de traiter une infection localisée, superficielle ou profonde, par diminution de la
charge bactérienne.
- La Chlorhexidine, de la famille des biguanides, est de loin l’antiseptique permettant de réduire le
plus efficacement la charge bactérienne intra-buccale: activité bactéricide à large spectre et une
légère activité fongicide (Candidat albicans).
- Le traitement d'appoint des infections de la bouche ou des suites opératoire.
- Utilisation prolongée : déséquilibre de la flore bactérienne, colorations, goût métallique.
Remarque : le passage trans-muqueux étant facilité chez l’enfant, les produits à base d’alcool sont à
éviter.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

- Formes galéniques:
Elle peut se présenter sous la forme de solution pour bain de bouche ou spray pour application locale,
chez l’enfant âgé de plus de 6 ans :
 Solution pour bain de bouche à 0,12% (Kin ®, Paroex ® )
 Solution pour bain de bouche ou spray oral à 0,20% (Periokin®)
 Solution pour bain de bouche à 0,50% (Eludril®)
- Posologie:
10 à 15 ml de la solution pur ou diluée, maintenue en bouche pendant une minute puis recrachée , après
brossage soigneux et rinçage de la bouche à l’eau, 1 à 3 fois par jour.
Notez bien : un badigeonnage ou un tamponnage des muqueuses à l’aide d’une compresse enroulée
autour de doigt peut être réalisé chez l’enfant en bas âge ne sachant pas effectuer de bains de bouche.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

6. Prescription antifongique
6.1. Indications
Stomatites candidosiques (Candidat albicans)

Pseudomembraneuse = muguet
C’est une inflammation candidosique aiguë qui touche
essentiellement le nourrisson et le jeune enfant: taches
blanchâtres (semblables à des résidus de lait), en relief,
situées à l’intérieur des joues, des lèvres, sur le palais et sur
la langue. L’enfant refuse la nourriture, car il ressent de la
douleur lorsqu’il s’alimente.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Érythémateuse :
- Chez le grand enfant
- l'affection apparaît rouge plutôt que blanche.
- Pouvant faire suite à une antibiothérapie à large spectre ou secondaire à des corticoïdes inhalé chez le
jeune asthmatique, d’où l’intêret du rinçage de la bouche après la prise de ces médicaments.

Chronique:
Localisée, épaisse blanchâtre ne se détachant pas à l’abaisse langue : s’intègre dans des déficits
immunitaires (Ex: VIH, l’enfant cancéreux pendant les cures de chimiothérapie ou de radiothérapie…).
Principe actif Présentation Posologie
Candidose buccale/oropharyngée Sujet à risque/Candidose cutanée/Candidose
digestive…
Amphotéricine B Suspension Durée de traitement : 15 à 21 jours
.
(Fungizone ®) buvable Utilisation en bain de bouche 3 à 4 - Enfant de plus de 30 kg (plus de 10 ans) : 3
fois/j pendant 15 à 21 jours (1 dose cuillères à café de suspension buvable par
de 1 ml pour 2 kg/j). jour.
15 à 21 jours - Enfant et nourrisson : 1 pipette de 1 ml pour
2 kg de poids et par jour.
Nystatine Suspension Traitement à poursuivre pendant 48 heures après la disparition des symptômes
(Mycostatine ®) buvable Badigeonner la zone à traiter En plusieurs prises :
pendant quelques secondes - 1 mois à 30 mois: 1 à 2 ml 4 fois par jour
1 ml 4 à 6 fois par jour - 30 mois à 12 ans : 1 à 6 ml 4 fois par jour
- A partir de 12 ans:1 à 6 ml 4 fois par jour
Miconazole Gel buccal à 2 % Enfant de plus de 2 ans : 1 c-m (2,5
(Daktarin® ) ml), 4 fois par jour.
Nourrisson de 4 à 24 mois : 1/2 c-m,
4 fois par jour.
La durée : 7 à 15 jours.

LES PRINCIPALES MOLÉCULES ANTIFONGIQUES UTILISÉES EN ODONTO-STOMATOLOGIE


III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

7. Prescription des antiviraux


7.1. Indications:
Les infections liées à l'herpès virus humain (HSV) :
- Gingivostomatite herpétique :

Enfant de 6 ans. Gingivo-stomatite herpétique caractéristique : pré-


sence de multiples érosions postvésiculeuses gingivales, linguales et labiales
associées à une inflammation généralisée de la gencive marginale
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Un traitement antiviral à base d’aciclovir est indiqué en présence d’une altération de l’état général. Pour être
efficace, ce traitement doit être instauré pendant les 72 premières heures, dès l’apparition des prodromes
(démangeaisons et picotements), car l’aciclovir inhibe uniquement la réplication des virus. Prescrit
précocement, le traitement antiviral réduit la symptomatologie, limite l’extension des lésions cutanéo-
muqueuses et prévient l’apparition de lésions extra-orales.
- Herpès labial simple
- Herpès labial réccurent
7.2. Molécules prescrites:
- Aciclovir +++
- Valaciclovir
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
Infections Indications Posologie
.
Gingivostoma + (dans les 72 Aciclovir : 20 mg/kg par prise (maximum 400 mg), 4 par jour pendant
tite premières heures) 7 jours.
herpétique
Herpès labial _ _
simple
Herpès labial +/_ (fréquence et Traitement suppressif prolongé (pendant 4 à 6 mois) : aciclovir 20
récurrent retentissement mg/kg par prise (max. 400 mg), 2 par jour ou valaciclovir 20 mg/kg
fonctionnel) (max. 500 mg), 1 par jour dès que les comprimés peuvent être avalés ou
500 mg par jour après 12 ans.
Ou à chaque poussée : aciclovir 20 mg/kg par prise (max. 800 mg), 4
par jour ou valaciclovir 20 mg/kg (max. 1000 mg), 2 par jour dès que
les comprimés peuvent être avalés pendant 5 jours. À partir de 12 ans
2000 mg, 2 par jour pendant 1 jour.
Indications des antiviraux pour les infections buccales liées à l'herpès virus humain
(HSV)
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

8. Prescription des fluorures


Le fluor est l’un des facteurs clés en matière de prévention de la carie dentaire. Son usage est
aujourd’hui largement répandu et son efficacité dans la prévention de la carie dentaire n’est plus à
démontrer.
La fluorothérapie doit être bien réfléchi ( dent en formation /fluorose)et adaptée en fonction de l’âge
de l'enfant et de sa prédisposition à la carie
8.1. voie systémique
Indications :
- Prévention de la carie dentaire dès l'apparition des premières dents jusqu'à 18 ans chez l'enfant à
risque carieux élevé.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Posologie et mode d'administration


 Evaluation du risque carieux individuel
 Bilan personnalisé des apports en fluor

La dose prophylactique optimale est de 0,05 mg de fluor/kg/jour tous apports fluorés confondus (eau
de boisson, sel, dentifrice, alimentation…), sans dépasser 1 mg/j.
- solution buvable zymafluor 0,114% dont 4 gouttes apportent 0,25mg de fluor.
- comprimés dosés à 0,25mg , 0,,75mg ou 1mg
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

8.2 Voie topique


L’utilisation du dentifrice fluoré est la mesure la plus efficace de prévention des lésions carieuses. Cette
prévention repose sur un brossage 2 fois par jour, pendant 2 minutes, des dents avec un dentifrice fuoré
ayant une teneur en fluor adaptée à l’âge.

Dans certains cas, si le risque carieux de l’enfant et/ou de l’adulte est élevé, le dentiste après avoir
réalisé un bilan fluoré pourra prescrire une supplémentation en fluor (bain de bouche, dentifrice
fortement dosé) ainsi que des soins préventifs adaptées (scellement de sillons, pose de vernis fluoré…).
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Dentifrice fluorée
L’utilisation du dentifrice fluoré est la mesure la plus efficace de prévention des lésions carieuses. Cette
prévention repose sur un brossage 2 fois par jour, pendant 2 minutes, des dents avec un dentifrice fluoré
ayant une teneur en fluor adaptée à l’âge et au RCI.

Les nouvelles recommandations de l’UFSBD en matière de fluor dans les dentifrices


III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Bains de bouche fluoré


Il est possible en cas de risque carieux individuel élevé, en plus du dentifrice, de prescrire une
supplémentation en fluor par bain de bouche fluoré : Ces solutions fluorées jouent un rôle
complémentaire à celui du dentifrice dans l’hygiène bucco-dentaire quotidienne et permettent une
réduction plus importante des caries par rapport au dentifrice utilisé seul.
- Après la réalisation d’un bilan fluoré personnalisé.
- Ne peuvent être utilisés qu’à partir de 6 ans (en raison du risque d’avaler la solution).
- Peuvent être utilisés de façon quotidienne si dosés à 0.05 % NaF (225 ppm) ou de façon
hebdomadaire si dosés à 0.2% NaF (900 ppm) ; de préférence à distance du brossage.
- Utilisés sous supervision sont plus efficaces qu’une utilisation non supervisée.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Protocole d’utilisation : L’enfant se rince la bouche avec 10ml de solution pendant 1 min. Il ne doit pas
manger ou boire pendant 20 à 30 min après l’application.
III. CLASSES THÉRAPEUTIQUES D’UTILISATION COURANTE EN
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Gels fluorés
- Gels auto-appliqués : 1500 ppm = application avec brosse a dent à domicile.

- Gels à haut teneur en fluor : application professionnel au cabinet dentaire.

Ils Peuvent être prescrit en ambulatoire, notamment chez les personnes traitées par radiothérapie (
risque d’ingestion chez l’enfant de mois de 6 ans).
Leur mode d’emploi est le suivant: application du gel fluoré au moyen des gouttières pendant cinq
minutes tous les jours. Rincez la bouche, puis nettoyez les gouttières.
Exemple: FLUOGEL 2000 mg, gel dentaire : 100 g de gel dentaire contient 2000 mg ou 20000 ppm
de fluorure.
CONCLUSION

La prescription médicamenteuse n’est jamais « anodine » = acte médical à part entière.

La spécificité pédiatrique conduit le prescripteur à être particulièrement vigilant et à évaluer avec


vigilance le rapport bénéfice risque des molécules prescrites.

Il faut s’attacher tout particulièrement au choix des formes galéniques et à leur bonne adaptation aux
doses par prise et aux doses journalières qui seront le plus souvent guidées par le poids de l’enfant.

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