MEMOIRE JUSTIN SIG-1

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Année Académique République de Côte

d’Ivoire
2011-2012

Union-Discipline-
Travail

Mémoire professionnel en vue de l’obtention du Diplôme d’Ingénieur


en Sciences de Gestion des Activités Minières, Pétrolières
et Energétiques
(Master professionnel)

THÈME :

Présenté par :
NIANGORAN Justin Valère

Soutenu le……………………………………

Encadrant Pédagogique Encadrant en


Entreprise
Pr AHOUSSI Kouassi Ernest M. SOUMAHORO Ségbé
Consultant à SuP-Mines, Pétrole et Ingénieur des mines et pétrole
Energies
Année Académique République de Côte
d’Ivoire
2011-2012

Union-Discipline-
Travail

Mémoire professionnel en vue de l’obtention du Diplôme d’Ingénieur


en Sciences de Gestion des Activités Minières, Pétrolières
et Energétiques
(Master professionnel)

THEME :

Présenté par :
GOMEUNIANGORANMekeu JustinJules-
DorgelèsValère

Soutenu le……………………………………

Encadrant Pédagogique Encadrant en


Entreprise
Pr AHOUSSI Kouassi Ernest M. SOUMAHORO Ségbé
Consultant à SuP-Mines, Pétrole et Ingénieur des mines et pétrole
Energies
DÉDICACE

DÉDICACE

À mon Père adoptif ASSI Ernest ;


Papa, tu m’as inculqué le goût du travail et le respect d’autrui en m’envoyant très tôt, à l’école
de la vie.
À ma mère ACHI Api ;
Maman, tu m’as appris très tôt les vertus du courage, de la bonté et du travail bien fait,
l’amour d’autrui ainsi que le respect de tous les hommes quel que soit leur origine et leur rang
social. Tes conseils avisés m’ont toujours guidé dans la vie.
À mes frères et sœurs ;
Vous avez été toujours présents pour m’aider lors de mes difficultés. Sans vous, il m’aurait
été difficile de terminer cette formation, soyez en remercier et, à travers vous la Grande
Famille EGOU.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page i


REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS

Je remercie Dieu, sans qui, tous nos efforts ne valent rien.


Le présent travail porte, certes, ma signature, mais il reste le fruit de toute une équipe.
C’est donc la conjugaison des efforts des uns et des autres qui a abouti à la rédaction de ce
mémoire. Il me paraît, à ce titre, au moment où cette étude s’achève, de manifester ma
gratitude et ma reconnaissance envers les personnes qui, à divers titres, m’ont permis de
mener à bien mon travail.
Mes premiers mots vont à l’endroit de Monsieur ABY Raoul, PDG du groupe CSI.
Mes sincères remerciements s’adressent au Dr ASSOUMOU Ekié, responsable de la
filière SUP-MINES, qui m’a donné la chance de bénéficier de cette prestigieuse formation.
Un vif remerciement à M. YAPI Becho Jean, responsable adjoint de la filière SUP-
MINES pour ses conseils et à tous les enseignants du Groupe CSI Pôle Polytechnique plus
particulièrement ceux du Département mines, géologie et pétrole qui m’ont fourni les
supports pédagogiques et les formations durant ces années passées au sein de l’école.
Mes remerciements vont à l’endroit du Professeur BIEMI Jean, Doyen honoraire de l’UFR
STRM de l’Université F.H.B de Cocody et Directeur Général du BEEMG pour l’intérêt qu’il ne
cesse d’accorder à la recherche scientifique et surtout à la formation de techniciens supérieurs et
ingénieurs des Mines, Pétrole et Environnement dans son cabinet (BEEMG),
Je tiens à dire un grand merci à mon encadreur pédagogique le Professeur AHOUSSI
Kouassi Ernest enseignant chercheur en hydrogéologie à l’UFR STRM à l’Université FELIX
Houphouët Boigny de Cocody et enseignement au département des Mines, Géologie, Pétrole
au Groupe CSI Pôle polytechnique, chef du département Formation Education et Stage
(DFES) du BEEMG, qui a proposé le thème et avec qui j’ai eu le privilège de collaborer
durant la réalisation de ce mémoire,
J’adresse mes remerciements chaleureux à mes encadreurs qui sont :
Monsieur SOUMAHORO Ségbé ingénieur de conception en Mines et Pétrole et
Directeur du Département Formation, Education et Stage (DFES), mon encadreur qui n’a pas
ménagé ses efforts pour me prodiguer ses conseils opérants sinon efficaces pour la rédaction
de ce mémoire et à tout le personnel du BEEMG pour leur disponibilité, leur soutien moral et
leurs judicieux conseils. Ils ont manifesté tous leur entraide en me guidant dans la longue
route qui est la recherche.
Le Professeur KOFFI Yao Blaise Enseignant chercheur à l’UFR-STRM à l’Université
FELIX Houphouët Boigny de Cocody et enseignement au département des Mines, Géologie,

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page ii


REMERCIEMENTS

Pétrole au Groupe CSI Pôle Polytechnique, chef du Département Eau Assainissement et


Environnement (DEAE) du BEEMG, qui m’a guidé sur le choix du BEEMG pour mon stage.
Ses critiques, ses observations et ses orientations scientifiques nous ont été fort utiles.
Aux Dr YAO Salomon et Dr KARAMOKO, pour l’intérêt qu’ils ont porté à notre travail.
Ils n’ont cessé de nous prodiguer des conseils, des critiques des suggestions pour la rédaction.
Docteur SORO Tanina Drissa, Enseignant chercheur en hydrogéologie à l’université Jean
Lorougnon Guédé de Daloa, qui a accepté de lire ce mémoire et faire des suggestions pour
son amélioration et qui très souvent, nous a soutenu moralement.
Je tiens également à manifester mes sentiments de gratitude envers Monsieur TOURE
Ibrahim, titulaire d’un Master 2 en ressources minérales et environnement, qui m’a beaucoup
aidé dans la rédaction de ce mémoire. Que le TOUT PUISSANT te bénisse.
Je n’omettrais pas de dire un mot à tous mes amis de classe qui, tout au long de ces années
d’études, ont témoigné leurs amitiés et sympathies.
Enfin, je remercie ma famille, surtout mes parents, frères et sœurs, au sein de laquelle je
me suis épanoui. Vous m’avez fait preuve d’une très grande patience et d’un très grand
amour. Je vous en serai éternellement reconnaissant.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page iii


AVANT- PROPOS

AVANT- PROPOS

La Côte d’Ivoire dès le début des années 1960 a axé sa politique de développement sur
l’expansion des matières premières notamment le café et le cacao et la substitution aux
exportations reposant sur quelques industries. Cette politique invite les ivoiriens à une
er è
pratique des cultures de rente (cacao et café) d’où les rangs respectifs de 1 et 3 occupé
mondialement par le pays. L’on a donc parlé de « miracle ivoirien ».
Mais la chute des cours mondiaux de ces deux produits de base a conduit les autorités a
opté pour une diversification de nos ressources.
C’est dans cette optique que le sous-sol à l’instar de bien d’autres secteurs d’activités a
bénéficié d’importants investissements pour la recherche de l’exploitation de ressources
minérales et énergétiques. Pour atteindre ses objectifs l’Etat a procédé à la mise en place des
structures dynamiques qui font aujourd’hui la fierté de notre pays. Nous avons les structures
telles que : la PETROCI, la GESTOCI, la SIR, la SODEMI etc.
Par ailleurs le sous-sol nécessitant des connaissances très poussées et une technologie de
pointe. L’Etat a donc créé des structures de formation comme l’Ecole Supérieurs de Mines,
Géologie et Pétrole au sein de l’INPHB, mais surtout incité les investisseurs nationaux et
internationaux à la création de grandes écoles privées ; ce qui value la création de la filière Mines,
Géologie et Pétrole au sein des grandes écoles prestigieuses de la place en l’occurrence le Groupe
CSI Pôle Polytechnique. La fin de la formation d’ingénieur est sanctionnée par un stage en
entreprise. C’est dans cet élan que nous avons effectué un stage au Bureau d’Etude en
Environnement, Mines et Géologie qui a pour thème : « APPLICATION DES SYSTÈMES
D’INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES DANS L’EXPLORATION MINIÈRE EN
CÔTE D’IVOIRE : CAS DE LA MINE D’OR D’AFÉMA (ABOISSO) ».

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page iv


SOMMAIRE

SOMMAIRE

DÉDICACE.................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS..................................................................................................................ii
AVANT- PROPOS....................................................................................................................iv
SOMMAIRE...............................................................................................................................v
LISTES DES ABREVIATIONS...............................................................................................vi
LISTE DES FIGURES.............................................................................................................vii
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................viii
RÉSUMÉ...................................................................................................................................ix
ABSTRACT............................................................................................................................... x
INTRODUCTION GÉNÉRALE................................................................................................1
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS................................................................................... 3
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL................................. 4
CHAPITRE 2 : CADRE GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE . 7
CHAPITRE 3 : SYSTÈMES D’INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES ET L’ANALYSE
MULTICRITÈRE.....................................................................................................................19
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES.......................................................... 25
CHAPITRE 4 : DONNÉES ET MATÉRIEL...........................................................................26
CHAPITRE 5: MÉTHODES....................................................................................................30
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL 46
CHAPITRE 6 : CARACTÉRISTIQUES DES LINÉAMENTS.............................................. 47
DISCUSSION...........................................................................................................................52
CHAPITRE 7 : CARTOGRAPHIE THÉMATIQUE DE L’EXPLORATION MINIÈRE......54
DISCUSION.............................................................................................................................65
CHAPITRE 8 : APPORT PERSONNEL.................................................................................68
CONCLUSION GÉNÉRALE.................................................................................................. 71
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................. 72
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES...................................................................................77
ANNEXES................................................................................................................................78
TABLE DES MATIÈRES........................................................................................................87

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page v


LISTES DES ABREVIATIONS

LISTES DES ABREVIATIONS

ACP : Analyse en Composantes Principales


BEEMG : Bureau d’Etude en Environnement, Mines et Géologie
BTS : Brevet de Technicien Supérieur
CCT : Centre de Cartographie et de Télédétection
COMITTAS : Commission Ministérielle de Terminologie de la Télédétection Aérospatiale
DAM : Département Administratif et Marketing.
DEAE : Département Eau et Environnement.
DFES : Département de la Formation, de l’Education et de Stage
DMGP : Département Mines, Géologie et Pétrole.
EMC : Evaluation multicritère
ETM+ : Thématique Mapper amélioré
INS : Institut National de la Statistique
Ma : Million d’année
MNT : modèle numérique de terrain
SIG : Système d’Information Géographique
SODEMI : Société de Développement des Mines
SOMIAF : Société des Mines d’AFÉMA
SPOT : Satellite de positionnement pour l'observation de la terre
UTM : Universal Transverse Mercator
WGS 84 : World géodésic system 1984

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page vi


LISTE DES FIGURES

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Schéma de la localisation du BEEMG......................................................................4


Figure 2 : Organigramme du BEEMG...................................................................................... 6
Figure 3 : Localisation de la zone d’étude.................................................................................7
Figure 4 : Carte de la végétation de la zone d’étude................................................................. 9
Figure 5 : Carte pédologique de la zone d’étude.....................................................................10
Figure 6 : Carte du MNA de la zone d’étude.......................................................................... 11
Figure 7 : Carte du réseau hydrographique de la zone d’étude...............................................12
Figure 8 : Carte de la population............................................................................................. 13
Figure 9 : Carte géologique de la Côte d’Ivoire à l’échelle 1/4000........................................ 15
Figure 10 : Carte géologique de la zone d’étude.....................................................................17
Figure 11 : Principaux composants du SIG.............................................................................20
Figure 12 : Illustration d’un projet SIG...................................................................................21
Figure 13 : Modèles de données géographiques......................................................................22
Figure 14 : Organigramme d’élaboration de la carte du réseau de fracturation......................31
Figure 15 : Extraction de la zone d’étude................................................................................31
Figure 16 : Synthèse méthodologique de la réalisation des différentes cartes de sites favorables
à la minéralisation au sein d’un S.I.G.......................................................................................44
Figure 17 : Résultats de l’Analyse en Composantes Principales (ACP).................................47
Figure 18 : Composition colorée des canaux ACP3 (R), ACP2 (V), ACP1 (B) mettant en
évidence les cours d’eau et les linéaments............................................................................... 48
Figure 19 : Résultat de l’application des filtres directions de Sobel 7x7................................49
Figure 20 : Carte linéamentaire de la zone d’étude.................................................................50
Figure 21 : Carte de validation des linéaments....................................................................... 51
Figure 22 : Rosace directionnelle des linéaments................................................................... 51
Figure 23 : Histogrammes du nombre et des longueurs cumulées de linéaments...................52
Figure 24 : Carte d’importance de la densité de fracturation..................................................54
Figure 25 : Carte d’importance de la densité de la population................................................56
Figure 26 : Carte des classes d’importance des types de sols................................................. 57
Figure 27 : Carte des classes d’importance de la lithologie....................................................58
Figure 28 : Carte de densité des indices aurifères...................................................................60
Figure 29 : Carte des zones de minéralisation.........................................................................61
Figure 30 : Carte des niveaux de praticabilité de l’exploration minière................................. 62
Figure 31 : Carte des sites potentiels à l’exploration minière d’Aféma..................................64
Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page vii
LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Caractéristiques de Landsat 7 ETM+ ( NASA/USGS)........................................ 27


Tableau II : Matrice 7x7 des filtres directionnels de Sobel.................................................... 34
Tableau III : Pondération des critères de zones de minéralisation......................................... 38
Tableau IV : Pondération des critères de niveaux de praticabilité..........................................39
Tableau V : Pondération des indicateurs.................................................................................39
Tableau VI : Classification et standardisation des critères des zones de minéralisation........41
Tableau VII : Classification et standardisation des critères des niveaux de praticabilité de
l’exploration minière................................................................................................................ 42
Tableau VIII : Étude comparative entre la cartographie manuelle et le SIG......................... 69

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page viii


RÉSUMÉ

RÉSUMÉ

Le thème "Système d'Informations Géographiques" (SIG) désigne un système de stockage,


de traitement et d'analyse de données, spécifiquement conçu pour traiter conjointement
l'information graphique et attributaire.
La présente étude se propose de Déterminer les sites potentiels à l’exploration minière à
partir de la mise en place d’un Système d’Information Géographique dans la région du Sud
Comoé (Aboisso) précisément Aféma.
Dans ce travail, plusieurs méthodes ont été appliquées. Il s’agit :
- du traitement des images Landsat 7 ETM+ qui a été initiée pour l’identification des
fractures (linéaments),
- de la méthode d’analyse multicritère qui a été utilisée, du fait qu’elle s’avère
particulièrement adaptée en ce qui concerne la localisation des zones aptes à
l’exploration minière.
De plus une base de données géographiques a été conçue à l’aide du SIG.
L’analyse statistique de la cartes linéamentaire montre que les directions principales de
fracturation sont N0-N10 (14%), N10-N20 (10%), N20-N30 (11%), N30-N40 (10%), N40-
N50 (9%) et N50-N60 (8%). De ces directions, la direction N0-N10 est la plus prédominante
avec une proportion de 14%.
Des critères tels que la densité de fracturation, la densité de la population, les types de sols,
la lithologique et les indices aurifères ont été identifiés pour cette étude. Le SIG couplé à la
méthode d’analyse multicritère a permis de montrer que 56% de la zone d’étude est favorable
2
à l’exploration minière, soit une superficie de 127 km et 44% de la zone d’étude non favorable
2
à l’exploration minière, soit une superficie 100 km en s’appuyant sur la combinaison des
différentes cartes indicatrices (zones de minéralisation, niveaux de la praticabilité de
l’exploration minière). En effet, l’analyse de la carte de synthèse révèle que 21% de la zone
d’étude est moyennement favorable, 17% est favorable et 18% est très favorable.
Mots clés : S.I.G, analyse multicritère, or, recherche minière, Aféma, Côte d’Ivoire.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page ix


ABSTRACT

ABSTRACT

The theme "Geographic Information System" (GIS) refers to a system for storing, processing
and analyzing data, specifically designed to process graphic and attribute information jointly.
The present study proposes to determine the potential sites for mining exploration starting
from the establishment of a Geographic Information System in the South Comoé region
(Aboisso) precisely Aféma.
In this work, several methods have been applied. It's about:
- Of the processing of Landsat 7 ETM + images which was initiated for the
identification of fractures (lineaments),
- Of the multicriteria analysis method that has been used, as it is particularly suited to
the location of areas suitable for mineral exploration.
In addition, a geographic database has been developed using GIS. The statistical analysis
of the lineament maps shows that the principal fracturing directions are N0-N10 (14%), N10-
N20 (10%), N2O-N30 (11% N50 (9%) and N50-N60 (8%). Of these directions, the direction
N0-N10 is the most predominant with a proportion of 14%.
Criteria such as fracturing density, population density, soil types, lithology and gold indices
were identified for this study. The GIS, coupled with the multi-criteria analysis method, showed
that 56% of the study area is favorable to mining exploration, an area of 127 km2 and 44% of the
study area that is not favorable to mining Mineral exploration, an area of 100 km2, based on the
combination of different indicator maps (zones of mineralization, levels of practicability of
mineral exploration). Indeed, analysis of the synthesis map reveals that 21% of the study area is
moderately favorable, 17% is favorable and 18% is very favorable.
Keywords: S.I.G, multicriteria analysis, gold, mining research, Aféma, Ivory Coast

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page x


INTRODUCTION GÉNÉRALE

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Située en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est un pays en voie de développement tirant
la majeure partie de ses ressources économiques de la vente de produits agricoles notamment
le café et le cacao. Mais à la suite de la chute des prix des matières premières agricoles dans
les années 80, l’État engage des réformes politiques dans le but de diversifier l’économie du
pays. C’est ainsi que le secteur des mines et du pétrole devient l’un des piliers de l’économie
grâce aux devises générées par des investissements privés. En effet, de nombreuses sociétés
minières se sont vues octroyer des permis de recherches et d’exploitations en particulier dans
le domaine de l’or.
Les productions d’or de l’Afrique de l’Ouest proviennent principalement des formations
birimiennes (Milési et al., 1989). La Côte d’Ivoire dispose de la plus importante part de ces
formations mais peu de gisements d’or à grand tonnage y ont été découverts. Bien qu’elle
possède beaucoup de zones prometteuses, elle demeure un pays sous exploré voire même
inexploré, probablement pour des raisons culturelles plutôt que géologiques.
Les méthodes habituelles de cartographie et d’exploration minière requièrent un travail
long, laborieux, coûteux et à risques. Ces méthodes habituelles entraînent d’énormes
difficultés pour localiser les zones favorables à l’exploration minière.
Depuis plusieurs années les méthodes de télédétection et de géophysique aéroportée sont
utilisées pour l’acquisition de données sur l’infrastructure géologique de larges territoires.
Ainsi, les méthodes d’imagerie multispectrales (Landsat, ASTER, etc), fournissent des
couvertures homogènes et géoréférencées, de résolution contrôlée (qualité des mesures,
altitude, espacement) dans des délais très courts d’acquisition, de traitement et d’archivage.
Ces images fournissent des informations détaillées sur la minéralogie et la géochimie des
roches de la surface terrestre.
En plus de la télédétection et de la géophysique aéroportée, le Système d’Information
Géographique (SIG) né de l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la
communication (NTIC), permet par ces applications diverses, de mieux localiser les zones
d’intérêt et de prendre des décisions. Il est devenu aujourd’hui un outil très important dans la
recherche minière.
Avec les progrès réalisés dans le domaine du traitement numérique des données de
télédétection ainsi que les possibilités offertes par les Systèmes d'Information Géographique
(SIG), les géologues disposent d'un nouvel outil qui complète la panoplie des méthodes
d'investigations géologiques disponibles (Wade et al. 2001) in Kouamé (2013).

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 1


INTRODUCTION GÉNÉRALE

Comment les SIG peuvent être utiles pour la détermination des zones favorables à la
minéralisation aurifère dans la zone d’Aféma (Aboisso) ?
C’est dans cette optique que dans le cadre de notre stage au Bureau d’Etude en
Environnement Mines et Géologie (BEEMG), nous avons été emmenés à travailler sur le
thème : «APPLICATION DES SYSTÈMES D’INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES
DANS L’EXPLORATION MINIÈRE EN CÔTE D’IVOIRE : CAS DE LA MINE D’OR
D’AFÉMA (ABOISSO) ».
L’objectif général de ce travail est de déterminer les sites potentiels à l’exploration minière
à partir de la mise en place d’un Système d’Information Géographique dans la région du Sud
Comoé (Aboisso) précisément Aféma.
Ainsi, pour atteindre cet objectif général, nous nous sommes fixés des objectifs spécifiques
que sont :
 établir la carte linéamentaire à partir du traitement de l’image Landsat 7 ETM+ ;
 réaliser les cartes thématiques ;

 établir la carte des sites potentiels pour l’exploration minière.

Le présent mémoire expose l'essentiel des résultats des travaux réalisés dans le cadre de
cette étude. Il est organisé en trois grandes parties :

 la première partie est consacrée aux généralités. Il s’agit notamment de la présentation


de la structure d’accueil, de la zone d’étude et des Systèmes d’informations
géographiques et l’analyse multicritère ;

 la deuxième partie présente le matériel et les méthodes utilisés pour mener à bien cette
étude ;
 la troisième partie expose les résultats, les interprétations et l’apport personnel de cette
étude.
Enfin ce travail s’achève par une conclusion générale et des références bibliographies et
webographiques.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 2


PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 3


GÉNÉRALITÉS

CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

1.1 Historique

Le Bureau d’Etude en Environnement Mines et Géologie (BEEMG) a été créé le samedi


07 novembre 2009, par le Professeur Biémi Jean. BEEMG est une Société à Responsabilité
Limité (SARL) de capital 1 000 000 FCFA. Elle propose aux individus et aux entreprises
opérant dans le domaine des mines de la géologie, du pétrole, de l’eau et de l’environnement
des présentations liées à l’étude, la conception, la formation, la réalisation de projet
multisectoriel et la vente de matériels.
Le BEEMG, c’est la somme d’un savoir-faire sans cesse enrichi depuis de nombreuses
années. Il est aujourd’hui une entreprise véritablement professionnelle.
La compétence technique de son équipe, notamment dans le domaine de l’industrie minière
et pétrolière peut faire du BEEMG un partenaire permanent des entreprises industrielles et des
sociétés de services en Côte d’Ivoire.

1.2 Situation géographique

Le BEEMG est situé à Abidjan dans la commune de Cocody précisément au Plateau


Dokui, villa 175, non loin du carrefour policier de la voie menant à Abobo. Le schéma suivant
présente la situation géographique de ce cabinet.

Figure 1 : Schéma de la localisation du BEEMG

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 4


GÉNÉRALITÉS

1.3 Activités du bureau

Le BEEMG, est constituée d’un ensemble d’experts dotés de plusieurs années


d’expériences, regroupés au sein d’une même équipe spécialisée dans :
 les études géologiques et hydrogéologiques

- assainissement collectif, semi-collectif et assainissement individuel ;


- exploration et recherche d’eau ;
- modélisation des écoulements souterrains.
 l’étude Hydrologique
- gestion et aménagements de petits cours d’eau et des sources d’eau ;
- mesure de débit des cours d’eau ;
- estimation du bilan hydrologique ;
- calcul de la lame d’eau.
 Les études dans le domaine des Mines
- suivi environnement des ressources en eaux sur les sites miniers ;
- modélisation de la pollution des eaux au niveau des mines ;
- hydrologiques.

1.4 Organigramme du BEEMG

Le bureau d’étude (BEEMG) est administré par un Directeur Général qui détermine les
politiques générales et garanti la pérennité de l’entreprise. Il définit la stratégie générale de
l’entreprise, fixe les objectifs, veille à l’harmonie entre les différentes activités et entre les
différents départements. Le BEEMG compte trois départements techniques qui sont : le
Département Eau Assainissement et Environnement (EASE), le Département Géologie Mines
et pétrole (GEOPEMI) et le Département Formation, Education et Stage (DFES). Une
Secrétaire comptable est chargée des affaires administratives et financière de la société. Le
diagramme ci-dessous présente l’organisation du BEEMG avec toutes ses directions.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 5


GÉNÉRALITÉS

DIRECTEUR GÉNÉRAL

SÉCRÉTAIRE COMPTABLE

DÉPARTEMENT DÉPARTEMENT Géologie, DÉPARTEMENT


Eau, Assainissement et Mines et Pétrole Formation, Education et
Environnement (DEAE) (GEOPEMI) Stage (DFES)

Figure 2 : Organigramme du BEEMG

Conclusion partielle

Le Bureau d’Etude en Environnement Mine et Géologie est une Société à Responsabilité


Limitée situe au Plateau Dokui. Elle propose aux individus et entreprises opérant dans les
services comme dans l’industrie les présentations liées à l’étude, la conception, la formation,
la réalisation de projet multisectoriel et la vente de matériels.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 6


GÉNÉRALITÉS

CHAPITRE 2 : CADRE GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE DE LA ZONE


D’ÉTUDE

2.1 CADRE GÉOGRAPHIQUE

2.1.1 Situation géographique

La zone d’étude (Figure 3) est le département d’Aboisso, situé dans l’extrême Sud-Est de la
Côte d’Ivoire, entre les latitudes 5°15 et 6°15 N et les longitudes 2°40 et 3°25 W. Elle appartient
2
àla région du Sud-Comoé et couvre une superficie d’environ 227 km .

Figure 3 : Localisation de la zone d’étude

2.1.2 Climat

Une masse d’air chaud et sec (harmattan) qui souffle du Nord-Est vers le Sud-Ouest et une
masse d’air froid et humide (mousson) provenant de l’atlantique au Sud et circulant vers le
Nord. Le contact entre ces deux masses d’air est appelé Front Intertropical (FIT) dont le
déplacement entre le Nord et le Sud détermine le climat (Tapsoba, 1995). Le climat est

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 7


GÉNÉRALITÉS

considéré comme l’un des paramètres les plus importants dans l’alimentation des nappes car il
conditionne la pluviométrie.
La zone d’étude épouse l’ensemble des traits physiques caractéristiques du Sud-Est
ivoirien. Elle bénéficie d’un climat chaud et pluvieux qui favorise la pratique des cultures
industrielles. Le climat rencontré est celui du type équatorial de transition toujours humide
appelé localement climat attiéen. Il se caractérise par l’abondance des précipitations avec plus
de 2000 mm de pluie par an (Dibi, 2008). On distingue quatre saisons dont deux pluvieuses et
deux sèches qui se répartissent comme suit :
- une grande saison pluvieuse d’avril à juillet ;
- une petite saison sèche d’août à septembre ;
- une petite saison pluvieuse d’octobre à novembre ;
- une grande saison sèche de décembre à mars.

2.1.3 Végétation

La végétation est constituée d’une forêt dense parsemée de plantations de caféiers, de


cacaoyers, de palmiers à huile ainsi que de quelques arbustes épineux, lianes et palmiers. Les
zones d’affleurement sont couvertes d’herbes basses (Awa, 2001).
La forêt dense est une formation fermée toujours très verte. Cela lui a valu le nom de forêt
sempervirente formée de trois strates principales :
- la strate basse, ou herbacée est peu importante ou inexistante ;
- la strate moyenne est arbustive et riche en espèces végétales atteignant 20 à 30 m de
haut ;
- la troisième strate est dominée par de grands arbres de 50 à 60 m de haut et caractérisée
par des essences telles que l’Acajou de Bassam (Khaya ivorensis), l’Azobé (lophira
alata) et le Niangon (terrieta utilis) (Essan, 1985).
Les autres formations végétales sont des formations hydromorphes et les savanes littorales
ou savanes incluses (Figure 4). Les formations hydromorphes sont composées de forêts
marécageuses et de mangroves. Les forêts marécageuses occupent la partie septentrionale du
cordon littoral ainsi que les vallées et les bas-fonds. Les mangroves s’étendent aux rives
basses des estuaires et des lagunes. C’est une formation monotone peuplée d’espèces adaptées
à la vie aquatique dont les plus caractéristiques sont les palétuviers : l’avicennia et le
risophora-racemosa.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 8


GÉNÉRALITÉS

Figure 4 : Carte de la végétation de la zone d’étude (Douib, 1969 modifié)

2.1.4 Sols

Les sols du Sanwi appartiennent au groupe des sols fortement lessivés sous une forte
pluviométrie (Figure 5). L’abondance de l’eau provoque une altération très intense et
complète des niveaux primaires de la roche mère par hydrolyse (Tricart, 1974).

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 9


GÉNÉRALITÉS

L’hydrolyse favorisée par la présence de gaz carbonique dans l’eau, correspond à une mise
en solution de certains éléments chimiques de la roche mère, tels que :
- les bases (K, Na, Ca) sont libérées et entrainées en solution : ce qui permet leur
évacuation rapide par lessivage dû à l’eau d’infiltration ;
- les minéraux contenant des oxydes métalliques (fer, aluminium) sont aussi attaqués, et
il se forme des hydroxydes métalliques qui peuvent soit s’accumuler ou migrer ;
- la silice libérée est moins mobile, et elle se combine sur place avec l’aluminium sous
forme de kaolinite.
Cette altération qui aboutit à l’individuation des oxydes métalliques, souvent mélangés à
de l’argile kaolinite permet aussi de libérer des éléments quartzeux résiduels en abondance.

Figure 5 : Carte pédologique de la zone d’étude (Perraud, 1971 modifié)

2.1.5 Relief

La topographie de la région est caractérisée par un relief relativement accidenté, mettant en


évidence de nombreux bas-fonds. Il s’agit d’un paysage mamelonné et relativement peu élevé. Il
est constitué de surfaces d’aplatissement dont l’altitude moyenne varie entre 116 et 178 m.
Cependant, des altitudes exceptionnelles de 356 m ont été observées dans la partie Est du côté

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 10


GÉNÉRALITÉS

de Dibi, Koffikro, Baffia, etc… Au niveau d’Aboisso et ses environs, s’observent de petits
plateaux aux contours irréguliers et de basses altitudes (Figure 6).

Figure 6 : Carte du MNA de la zone d’étude (Aster, 2000)

2.1.6 Réseau hydrographique

La densité du réseau hydrographique de la zone d’étude montre que le site est très irrigué
(Figure 7). Les principaux cours d’eau sont : la Comoé, la Tanoé qui constitue dans la partie
Sud de la frontière naturelle avec le Ghana et la Bia qui traverse la zone d’étude du Nord au
Sud (Dibi, 2008). A côté des principaux cours d’eau, nous avons les cours d’eau secondaires
que sont : Eholié, Soumié, Noé, Timin et Ehania qui sont beaucoup sollicités par les
populations riveraines pour leurs activités quotidiennes (pêche, élevage, agriculture et autres
activités domestiques). On dénombre en plus une multitude de petits cours d’eau intermittents
et des lagunes (Aby, Ehy et Tendo). La région comprend aussi plusieurs sources compte tenu
du nombre important des cours d’eau qui desservent la zone. La construction des deux
barrages Ayamé I et II a donné naissance à deux lacs que sont Ayamé I et Ayamé II.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 11


GÉNÉRALITÉS

Figure 7 : Carte du réseau hydrographique de la zone d’étude

2.1.7 Population

La région d’étude est une zone très peuplée à l’instar des autres régions forestières du pays. En
effet, en plus de la forêt, Aboisso dispose de nombreux cours d’eau et d’autres plans d’eaux
(lagune, lac) qui constituent des facteurs importants dans le surpeuplement de la région.
La population est inégalement répartie (Figure 8). Il existe une forte concentration dans la
partie Sud où se trouve la plupart des plantations agro-industrielles qui emploient une main-
d’œuvre assez importante ainsi que les bordures de la lagune Aby. La zone d’Ayamé où se
trouve le lac d’Ayamé est faiblement peuplé. La faiblesse du peuplement est une conséquence
de deux principaux courants migratoires. Il s’agit, d’abord, du déguerpissement des
populations lors de la construction des barrages d’Ayamé I et II qui ont occupé une bonne
partie des terres cultivables. Il y a, ensuite, leur migration vers le Sud où elles peuvent se
constituer en main-d’œuvre dans les plantations agro-industrielles (Dibi, 2008).

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 12


GÉNÉRALITÉS

Figure 8 : Carte de la population

2.1.8 Activités socio-économiques

La zone d’étude est habitée par les Agni Sanwi avec une forte colonie ghanéenne.
Les principales activités économiques sont basées sur l’agriculture. Le café, le cacao,
l’hévéa, le palmier à huile et l’ananas constituent les principales cultures d’exploitation. Les
principales cultures vivrières de la région sont le manioc et la banane plantain.
La pêche est aussi une activité très importante pour la zone d’étude compte tenu des
nombreux plans d’eau et autres cours d’eau qui desservent la zone d’étude. L’existence de ces
cours d’eau a poussé une bonne partie de la population, naguère agriculteur, à s’adonner à la
pêche qui était considérée comme une activité secondaire chez la grande majorité des
populations locales (Berron, 1979). Cette activité de pêche a souvent été source de conflits
entre les populations autochtones et les allogènes d’origines malienne ou burkinabé. Plusieurs
types de pêche sont appliqués parmi lesquels les techniques de piégeage et la pêche au filet
qui constitue la méthode la plus utilisée.
L’avènement de la SOMIAF a occasionné la création de nombreux emplois et le
développement des activités commerciales.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 13


GÉNÉRALITÉS

2.2 CONTEXTE GÉOLOGIQUE

2.2.1 Cadre géologique de la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire appartient au Craton Ouest-Africain précisément à la dorsale de Man


(Bessoles, 1977). Elle est caractérisée par deux grands ensembles géologiques : la zone du
socle cristallin et la zone du bassin sédimentaire côtier (Dibi, 2008).

2.2.1.1 Socle cristallin


2
Le socle cristallin ivoirien occupe 97,5% du territoire soit environs 312 300 km . Le
territoire ivoirien est situé dans le compartiment méridional du craton Ouest Africain et
appartient à la dorsale de Man. Bessoles (1977) distingue deux domaines séparés par la faille
du Sassandra d’orientation Nord-Sud, en Côte d’Ivoire :
- à l’Ouest de la faille, le domaine archéen (2,5 milliards d’années) ;
- à l’Est de la faille, le domaine paléo protérozoïque (2 milliards d’années).
Ces deux domaines sont des subdivisions du précambrien qui a vu la mise en place de
l’essentiel des formations géologiques de la Côte d’Ivoire. Ces formations résultent de trois
grandes orogenèses à savoir :
- l’orogénèse Léonienne (3500-2900 Ma) subdivision de l’Archéen ;
- l’orogénèse Libérienne (2900-2400 Ma) subdivision de l’Archéen ;
- l’orogénèse Eburnéenne (2400-1600 Ma) subdivision du protérozoïque.
Les formations cristallines de la Côte d’Ivoire présentent deux grands ensembles
géologiques : les formations libériennes et les formations Birimiennes.

2.2.1.2 Bassin sédimentaire côtier

Ce bassin sédimentaire côtier, constitue la troisième province géologique de la Côte


d’Ivoire. Il s’étend en moyenne sur 400 km de long. Sa plus grande largeur est de l’ordre de
35 km et représente 2,5% de la superficie du pays. Le bassin sédimentaire côtier ivoirien est
d’âge crétacé ou jurassique supérieur (Tastet, 1985).
Les formations sédimentaires sont d’une grande variété et se répartissent en quatre grands
groupes en fonction de l’âge :
- les formations secondaires et tertiaires ;
- les formations d’âge tertiaire continental ou mio-pliocène ;
- les formations d’âge quaternaire ;
- les formations fluvio-lagunaires.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 14


GÉNÉRALITÉS

Figure 9 : Carte géologique de la Côte d’Ivoire à l’échelle 1/4000 (Tagini, 1971)

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 15


GÉNÉRALITÉS

2.2.2 Cadre géologique d’Aféma

La zone d’Aféma fait partie du domaine Baoulé-Mossi de la dorsale de Man (Bessoles,


1977). Il est constitué de formations paléoprotérozoïques et de formations du bassin
sédimentaire. Selon Pothin et al. (2003), la zone d’Aféma est une zone qui couvre une portion
à cheval sur un complexe volcano-sédimentaire et des flyschs définis par Tagini (1965).
On peut regrouper ces formations au sein de trois grandes entités géologiques (figure 10)
que sont : les sédiments, les formations birimiennes et le complexe plutonique abronien.
 Les sédiments

- les sédiments côtiers qui bordent le cours d’eau situé à l’extrême sud-ouest de la zone
d’étude, sont d’âge quartenaire ;
- les sédiments sableux qui occupent tout le sud-ouest sont d’âge tertiaire à secondaire.
 Les formations birimiennes
Ces formations, structurées à l’orogénèse éburnéennes, couvrent plus de la moitié de la
zone d’étude. Elles se composent de flyschs (schistes et grauwackes), de métavolcanites
(andésites et spilites) et de métasédiments (schistes et roches indifférenciées). Ces formations
constituent de véritables réservoirs d’or de la zone.
 Le complexe plutonique abronien

Ce complexe d’âge protérozoïque inferieur est composé par les granodiorites, des granites
akéritiques et des syénites monzonites.
Le métamorphisme qui a affecté toutes ces formations est de faciès schiste vert. Les études
d’images satellitaires de Turner (1997) et Tourigny (1998) ont mis en évidence des
linéaments couvrant un couloir de 10 km de large et dont les plus importants sont orientés
NNE-SSW et N-S. Ce couloir porte le nom de la zone de cisaillement d’Aféma.

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GÉNÉRALITÉS

Figure 10 : Carte géologique de la zone d’étude (Tagini, 1972 modifié)

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 17


GÉNÉRALITÉS

Conclusion partielle

L’Aféma, située au Sud-Est de la Côte d’Ivoire, possède de nombreux atouts pour son
développement. La végétation et le sol sont favorables aux cultures vivrières de même qu’aux
cultures d’exportation.
Sur le plan géologique, on rencontre trois formations géologiques qui se regroupent au sein
de trois grandes entités que sont : les sédiments, les formations birimiennes et le complexe
plutonique abronien.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 18


GÉNÉRALITÉS

CHAPITRE 3 : SYSTÈMES D’INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES ET


L’ANALYSE MULTICRITÈRE

3.1 SYSTÈMES D’INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES

3.1.1 Définition et objectifs du SIG

Il existe plusieurs définitions des Systèmes d'Informations Géographiques (SIG). Pour


Blomac (1994), un SIG est un ensemble organisé de matériels informatiques, de logiciels, de
données géographiques et de personnel capable de saisir, stocker, mettre à jour, manipuler,
analyser et présenter toutes formes d'informations géographiquement référencées.
Un SIG intègre toutes les fonctionnalités d’un système de gestion de bases de données
(analyses statistiques, requêtes…) et s’applique dans un environnement géoréférencé, pour la
visualisation (sous la forme d’image assimilée le plus souvent à une carte) et l’analyse.
Un projet SIG a pour objectif de répondre aux demandes des utilisateurs et gérer les données
localisées conformément à leur spécification et à leur qualité. En tant qu’outil, le SIG joue un rôle
important dans l’aide à la décision, le suivi, le contrôle dans les études et les mises à jour.

3.1.2 Principaux composants d’un SIG

Les principaux composants (Figure 11) nécessaires au bon fonctionnement d’un SIG sont :
- un matériel : les SIG fonctionnent aujourd’hui sur une très large gamme d’ordinateurs
des serveurs de données aux ordinateurs de bureaux connectés en réseau ou utilisés de
façon autonome ;
- un logiciel : les logiciels de SIG offrent les outils et les fonctions pour permettre de
travailler sur des informations géographiques, intégrer un Système de Gestion de Base
de Données (SGBD), permettre de faire des analyses et de visualiser l’information
avec une interface graphique « agréable » pour l’utilisateur ;
- des données : les données sont certainement les composantes les plus importantes des
SIG. Les données géographiques et les données tabulaires associées peuvent, soit être
constituées en interne, soit acquises auprès de producteurs de données ;
- des opérateurs : un Système d’Information Géographique (SIG) étant avant tout un
outil, c’est son utilisation (et donc, son ou ses utilisateurs) qui permet d’en exploiter la
quintessence ;
- des procédures : la mise en œuvre et l’exploitation d’un SIG ne peut s‘envisager sans
le respect de certaines règles et procédures propres à chaque organisation.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 19


GÉNÉRALITÉS

Figure 11 : Principaux composants du SIG (Congrès International Geo Tunis, 2009)

3.1.3 Concepts de base d'un SIG

Le terme "Système d'Information Géographique" (SIG) désigne un système de stockage,


de traitement et d'analyse de données, spécifiquement conçu pour traiter conjointement
l'information graphique et attributaire.
Les données spatiales sont généralement sous forme de couches d'information issues de
carte thématique (Figure 12), qui peuvent décrire entre autres : la topographie, la disponibilité
en eau, la nature du sol, le couvert végétal, le climat, la géologie, la population, la propriété
foncière, les bornes administratives ou bien encore les infrastructures (routes, voies ferrées,
réseau électrique, etc.).
Un SIG manipule deux types d’entités :
- des entités spatiales référencées que l’on peut représenter dans un plan ou dans
l’espace par un point, une ligne ou un polygone ;
- des entités descriptives porteuses de l’information qualitative et quantitative, se
rapportant aux entités spatiales.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 20


GÉNÉRALITÉS

Figure 12 : Illustration d’un projet SIG (FAO, 2003)

4.1.4 Fonctionnalités de base du SIG

Les Systèmes d'Informations Géographiques peuvent être constitués pour répondre à


différentes demandes. Comme le système universel n'existe pas, il faut les adapter selon les
objectifs fixés. Toutefois ces systèmes ont en commun des fonctionnalités que l’on retrouve
dans chaque système regroupé en 5 familles sous le terme des « 5A » pour : ‘’Abstraction ‘’,
‘’Acquisition’’, ‘’Archivage’’, ‘’Affichage’’ et ‘’Analyse ‘’. Ces termes résument les
fonctionnalités que tous les systèmes doivent assurer mais cachent leur diversité : différents
modèles mis en œuvre, nombreuses applications, présentations multiples des données, variété
des informations et capacités de stockage.
- Abstraire : concevoir un modèle qui organise les données par composants
géométriques et par attributs descriptifs ainsi qu'à établir des relations entre les objets.
- Acquérir : fonctions de numérisation et d'importation de données.
- Archiver : transfert de données de l'espace de travail (en cours d'utilisation) vers
l'espace d'archivage (stock).
- Analyser : analyse des données (méthodes quantitatives et statistiques) et analyse
spatiale (opérateurs topologiques).
- Afficher : visualiser l'information géographique (cartes, tables, documents textes …).
Un SIG permet donc de gérer une multitude d’informations de tous types (images
satellitaires, photos aériennes, cartes, données chiffrées, bases de données…), de les mettre à
jour très rapidement, de faire des requêtes (classiques et spatiales), d’appliquer des règles de
topologie et de générer de nouvelles couches d’informations par le biais de croisement.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 21


GÉNÉRALITÉS

3.1.5 Modèles de données géographiques

Un Système d’Information Géographique est un outil d’analyse qui identifie les relations
spatiales entre les éléments localisés. Il n’enregistre pas une carte ou une vue de la zone
géographique étudiée, mais il stocke les données qui permettent de recréer la vue ou de
dessiner la carte dans un objectif particulier.
Les Systèmes d’Informations Géographiques exploitent deux différents types de modèles
géographiques comme indique la figure 13.
- Le modèle vecteur : les informations sont regroupées sous la forme de coordonnées x,
y. Les objets de type ponctuel sont dans ce cas représentés par un simple point. Les
objets linéaires (routes, fleuves…) sont eux représentés par polyligne. Les objets
polygonaux (territoire géographique, parcelle…) sont, quant à eux, représentés par des
polygones ;
- Le modèle raster : il est constitué d’une matrice de points pouvant tous être différents
les uns des autres. Il s’adapte parfaitement à la représentation de données variables
continues telles que la nature d’un sol.

Figure 13 : Modèles de données géographiques (Antoine, 2012)

3.1.6 Relation entre le SIG et l’exploration minière

Puisque le SIG est applicable dans plusieurs domaines, comme le cas du domaine minier, il
présente des relations avec l’exploration minière.
C’est évident d’établir une relation entre un Système d’Information Géographique et
l’exploration minière, car c’est un outil qui permet de mettre en valeur des informations
géologiques et minières. En effet il a pour but de faciliter la lecture, la recherche,

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 22


GÉNÉRALITÉS

l’interprétation, afin de proposer une éventuelle correction cartographique. Pour bien


accomplir cette relation, il faut définir les besoins afin de dominer le processus d’acquisition
et de transformation des données.

3.2 ANALYSE MULTICRITÈRE

Les méthodes d’analyse multicritère ont pour but la résolution des problèmes d’aide à la
décision multicritère. L’analyse multicritère repose sur un ensemble de procédures permettant
de détailler un problème décisionnel portant sur des situations complexes. Dans l’analyse
multicritère, on cherche un domaine de résolution pouvant tenir compte de l’ensemble des
critères susceptibles d’influencer la décision. Le critère se définit comme un facteur à prendre
en considération pour évaluer un scénario donné ou pour apprécier une occasion d’action
(Laaribi, 2000; Hickey et Jankowski, 1997).
Il existe de nombreuses méthodes d’analyse multicritère mais quelle que soit la méthode
utilisée, la recherche de la solution efficace suit cinq (5) étapes :
- identifier l’objectif global de la démarche et le type de décision ;
- dresser la liste des solutions possibles ou envisageables ;
- dresser la liste des critères à prendre en considération ;
- juger chacune des solutions aux yeux de chacun des critères ;
- agréger ces jugements pour choisir la solution la plus satisfaisante.
La différence entre les méthodes d’analyse multicritère se trouve dans la façon de réaliser
cette dernière étape, soit dans la façon d’évaluer chacune des solutions en fonction des
critères retenus. Dans la plupart des méthodes multicritères, l’importance relative des critères
accordée par les décideurs est représentée par des poids.
La pondération et la codification constituent des techniques d’agrégation des critères.

3.2.1 Pondération

La pondération consiste à attribuer à chaque facteur un coefficient en fonction de son


importance par rapport aux autres facteurs. Le but est de mettre en exergue les critères que
l’homme juge plus importants par rapport au phénomène étudié. Ainsi au niveau de la
cartographie de ces critères, ceux qui auront les coefficients les plus élevés, seront prépondérants
au niveau de la représentation. Les coefficients sont au choix de l’utilisateur. Ils peuvent varier de
0.1 à 0,9 pour un total de 1. Ou bien ils peuvent évoluer de 10 à 90 pour un total de 100. Le choix
du type de symboles ne change en rien les objectifs de la pondération.
L’inconvénient dans ce mode de représentation est que les valeurs numériques affectées à la
légende issue de la carte de synthèse n’ont apparemment aucune signification ; si bien qu’il est
Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 23
GÉNÉRALITÉS

difficile d’en faire des interprétations raisonnables. Cependant, l’on peut se contenter de
l’apparition de différentes couches pour en faire des classifications.

3.2.2 Codification

Dans ce type de représentation, il s’agit d’attribuer un code à chaque critère. Ici, l’on tient
aussi compte de l’importance des critères avant de leur affecter des codes. La codification
peut se faire en choisissant par exemple pour le premier critère des valeurs évoluant de 1 à 9
et pour le deuxième critère des valeurs de 10 à 90. Le résultat de la combinaison des deux
premiers critères va être associé au troisième critère et l’on procède ainsi de suite jusqu’à
l’utilisation de tous les critères (Robin, 1998). L’importance de ce mode de représentation est
que la codification attribue un nouveau code aux différentes strates de la carte de synthèse que
l’on peut identifier et interpréter.

Conclusion partielle

Les SIG permettent d'acquérir, de gérer, de manipuler et de transmettre de l'information


géographique. L'acquisition de données et les capacités de gestion associées vont ainsi
faciliter l'intégration et l'organisation d'un modèle observé de la réalité d'un territoire.
L’analyse multicritère a pour but la résolution des problèmes d'aide à la décision multicritère.
Elles constituent une étape importante du processus de décision, qui suit celle d'identification et
de définition du problème, et aboutissent au choix d'une ou plusieurs solutions optimale(s).
La seconde partie de ce travail présente le matériel et les méthodes utilisées

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DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 25


MATÉRIEL ET MÉTHODES

CHAPITRE 4 : DONNÉES ET MATÉRIEL

Afin de répondre aux objectifs liés à la production des différentes cartes thématiques et
synthèses pour l’exploration minière dans la zone d’Aféma, l’étude a nécessitée des données
de diverses sources. Dans cette partie, il est question de mettre en évidence les données
spécifiques et le matériel utilisés pour mener à bien cette étude

4.1 DONNÉES UTILISÉES

La collecte des données est une étape très importante et doit être menée avec la plus grande
rigueur. La pertinence et la qualité des données pour la description judicieuse du ou des
phénomènes étudiés doivent être une préoccupation permanente. Celle-ci a guidé le choix de
nos données.
Pour une étude des SIG dans l’exploration minière, diverses sources de données ont été
utilisées. Ainsi, la recherche de l’information s’est appuyée sur des données démographiques,
cartographiques, et images satellitaires.

4.1.1 Données démographiques.

Les données sur les populations sont fournies par la base du recensement général de la
population et de l’habitat ainsi que les statistiques sur les populations de l’INS qui furent
réalisées en 2014. Ces données sont caractérisées par une structuration qui s’articule autour
du nombre d’habitants par les localités. Il s’agit de la localisation (coordonnées GPS) ; de la
tutelle administrative (département, sous-préfecture).

4.1.2 Données cartographiques

Les données cartographiques prises toutes à l’échelle 1/200000 sous formes numériques
sont :
- la carte pédologique établie par A. Perraud (1979) ;
- la carte géologique établie par B. Tagini (1979) ;
- Carte Géologie du Permis d’exploration n° 166 (Aboisso)
- la Carte géologique du permis de l’Aféma (SOMIAF, 1993)
De ces deux premières cartes sont extraites respectivement la carte pédologique et la carte
géologique de l’Aféma. Celles-ci ont servi à élaborer la carte lithologique et la carte des types
de sol de notre zone d’étude

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 26


MATÉRIEL ET MÉTHODES

4.1.3 Données images satellitaires

Pour ce travail l’image de la scène p195r056 du capteur Enhanced Themtic Mapper Plus
+
(ETM ) acquise le 02 février 2000 et géoréférencée dans le système de projection UTM Zone
+
30N avec le datum WGS-84 a été utilisé. Le capteur ETM a une résolution spatiale de 30 m
+ + + + + +
pour six (6) bandes, ETM 1, ETM 2, ETM 3, ETM 4, ETM 5, ETM 7. Quant à la bande
+
thermique ETM 6, elle a une résolution spatiale de 60 m. Les surfaces balayées par ce capteur
+
sont de 197,010 km x 178,950 km pour les bandes ETM 1, 2, 3, 4, 5, 7, et de 209,040 x
2 +
178,980 km pour la bande ETM 6. Ces données ont été téléchargées gratuitement sur le site
+
d’une université américaine glcf.umd.edu/. Les caractéristiques des bandes du capteur ETM
sont données par le tableau I.

Tableau I : Caractéristiques de Landsat 7 ETM+ ( NASA/USGS)

Bandes de
fréquence de Bandes spectrales Résolution Longueur d’onde
+ spatiale
l’instrument ETM

Bande 1 Bleu (visible) 30 m 0,45 - 0,515 µm

Bande 2 Vert (visible) 30 m 0,525- 0,605 µm

Bande 3 Rouge (visible) 30 m 0,63- 0,69 µm

Bande 4 IR proche 30 m 0,75- 0,90 µm

Bande 5 IR moyen 30 m 1,55- 1,75 µm

Bande 6/1 60 m
IR Thermique/ 10,40 - 12,5 µm
Bande 6/2 Lointain 120 m

Bande 7 IR moyen 30 m 2,09- 2,35 µm

Bande 8 Panchromatique 15 m 0,52- 0,90 µm


(vert-rouge-IR)

4.2 MATERIEL UTILISE

Le matériel utilisé pour la réalisation de ce travail peut être divisé en deux grands groupes
qui sont : le matériel de collecte des données et le matériel de traitement des données.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 27


MATÉRIEL ET MÉTHODES

4.2.1 Matériel de collecte des données

Le matériel de collecte des données sert de support dans la réalisation de cette étude. En
effet, pour cette réalisation, nous nous sommes servis de plusieurs éléments qui sont énumérés
ci-après :
- le matériel de transport (véhicule), qui a permis de nous rendre d’Abidjan à Aboisso ;
- le matériel de prise de note : stylos, cahiers, crayons, gomme, etc… ;
- le matériel de stockage des informations numériques : la clé USB.

4.2.2 Matériel de traitement des données

Le traitement des données a suscité l’utilisation d’un ordinateur et de quelques logiciels


avec bien entendu une fonction précise de la part de chaque logiciel. Un logiciel est un
ensemble de programmes relatifs au fonctionnement d’ensemble de traitement d’information.
Il permet d’effectuer les différentes manipulations et transformations possibles à l’aide des
différentes commandes.
Les différents logiciels utilisés sont :
- Mapinfo 6.5, qui est un logiciel de cartographie et SIG. Il traite les cartes déjà
générées sur un autre logiciel. Il permet également de faire des requêtes ;
- ArcGis 10.2.2, qui est un logiciel SIG de la firme ERSI permettant l’acquisition, le
traitement et l'analyse approfondie de l’information géographique à notre disposition.
ArcGis est composé de plusieurs applications qui permettent de gérer des bases de
données (ArcCatalog), d'analyser et de diffuser des données (ArcMap), réaliser des
géotraitements (ArcToolBox) et de visualiser les données en 3D (ArcGlobe). Il a
permis de faire les opérations de numérisation, la superposition des couches de
données et leur gestion ainsi que la mise en page des différentes cartes ;
- ENVI 5.3, qui est un logiciel utilisé pour le traitement des images Landsat 7 ETM+ ;
- Linwin, qui est un logiciel utilisé pour faire les histogrammes et la rosace directionnelle.
Ces logiciels ont été installés sur un ordinateur portable Core i5 2.60 Ghz et 8 Go de RAM
àl’aide duquel, tous les traitements ont été effectués.

Conclusion partielle

La base de données nécessaire pour atteindre les objectifs spécifiques de cette étude, est
composée de données démographiques, cartographiques et des données images satellitaires. À
défaut d’être exhaustives, elles sont compatibles et reposent sur un référentiel unique (WGS-

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 28


MATÉRIEL ET MÉTHODES

84). Cette base de données a été manipulée et traitée grâce à l’utilisation de matériel et
logiciels appropriés conformément à l’approche méthodologique adoptée.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 29


MATÉRIEL ET MÉTHODES

CHAPITRE 5: MÉTHODES

5.1 MÉTHODE DE COLLECTE DES DONNEÉS

Dans le cadre de la collecte des données, la documentation a permis de rassembler un


grand nombre d’informations relatives à notre thème et à la zone d’étude. La documentation
s’est effectuée à la bibliothèque du Bureau d’Étude en Environnement, Mines et Géologie
(BEEMG), ainsi que les téléchargements de certaines images sur internet. Il faut aussi noter
que des enquêtes et des entretiens ont eu lieu auprès de la direction de la géologie, à la
direction départementale des Mines d’Aboisso, à TAURUS GOLD et à la SODEMI.

5.2 ENQUÊTES ET ENTRETIENS

5.2.1 Enquête au sein des entreprises

Cette enquête a eu pour but de connaître les techniques d’exploration adoptée par les
entreprises pendant la phase d’exploration. Ce qui a conduit à procéder par des questionnaires
lors des entretiens (Annexe IX).

5.2.2 Entretien avec les membres des differentes entreprises

Cet entretien s’est fait via des questionnaires directs qui ont fait cas des préoccupations
suivantes :
- la localité et le lieu du site sujet d’exploration ;
- la technique de prospection qui a conduit à l’exploitation en ces lieux ;
- la qualité du personnel qui conduit les travaux ;
- la morphologie du site exploité ;
- le matériel et la technique d’exploration et d’exploitation.

+
5.3 TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE L’IMAGE LANDSAT 7 ETM
L'organigramme de la Figure 14 récapitule les différentes opérations de traitements des
images satellitaires et d’extraction des linéaments structuraux.
Dans la phase préparatoire, les corrections radiométriques, géométriques et les
rehaussements permettent de disposer d’une gamme très étendue d’images transformées.
Ensuite, diverses techniques de filtrage (directionnel et gradient) sont appliquées à ces images
pour mettre en évidence les discontinuités linéaires associées aux linéaments. La deuxième
phase du traitement concerne l’interprétation structurale qui aboutit à l’extraction des
linéaments.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 30


MATÉRIEL ET MÉTHODES

Figure 14 : Organigramme d’élaboration de la carte du réseau de fracturation


La carte squelettisée du champ linéamentaire obtenue à partir des images satellitaires
constitue le document de base pour les études sur la fracturation et la géométrie des
différentes directions de la région d’étude.

5.3.1 Correction géométrique

Les images satellitaires sont enregistrées avec des distorsions provenant de la courbure de
la terre et des variations d’altitudes au sol ou des erreurs des systèmes de mesure et des
mouvements de la plate-forme (Bonn et Rochon, 1992). La correction géométrique va
rectifier les distorsions et rendre les images superposables entre elles, mais également à toute
autre carte couvrant la zone en les calant dans un même système de coordonnées cartographie.
La correction d’image à carte a été la méthode retenue pour la rectification géométrique.

5.3.2 Extraction de la zone d’étude

Elle consiste à extraire de l’image brute de la scène p195r056 (Figure 15), la zone d’étude
afin de localiser le traitement des informations qui y sont contenues.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 31


MATÉRIEL ET MÉTHODES

Pour y parvenir, nous avons créé un masque binaire avec les limites de la zone d’étude
numérisé sur ArcGis et importé sur Envi 5.3. Ainsi, la zone à l’intérieur des limites à la valeur
1 et la zone à l’extérieur, la valeur 0.

Figure 15 : Extraction de la zone d’étude

5.3.3 Accentuation et rehaussement des discontinuités

Dans le but d’une meilleure observation des discontinuités contenues dans l’imagerie, nous
avons effectué des rehaussements. En effet, le filtrage spatial consiste en général à accentuer
des données de l’image. Les filtres directionnels permettent d’accentuer des discontinuités
lithologiques et structurales. Il existe une multitude de méthodes de traitements qui permettent
d’améliorer le contraste des images et de rehausser les contours des formations rocheuses tels
que les filtres de types Sobel, Prewit, Yésou et al., (1993) cités par Kouamé (1999). En effet,
les discontinuités observées par photographies aériennes ou par imageries satellitaires ne sont
rien d’autre que l’expression des fractures dans les roches même si celles-ci sont couvertes
d’épaisses couches superficielles.
Selon Kouamé (1999), seuls les linéaments et les structures de taille supérieure ou égale à
la moitié de la fenêtre de convolution sont détectés.

5.3.3.1 Analyse en composantes principales

Pour améliorer la perception visuelle des images, nous avons réalisé l'analyse en composantes
principales (ACP), ou transformée de Hotelling. Cette technique, en même temps
Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 32
MATÉRIEL ET MÉTHODES

qu’elle permet de rehausser les images, permet en outre de réduire le nombre de bandes à
traiter en comprimant les informations selon une hiérarchie Bonn et al., (1992). Ainsi,
+ +
l’analyse en composantes principales est réalisée sur sept canaux à savoir ETM 1, ETM 2,
+ + + + +
ETM 3, ETM 4, ETM 5, ETM 6, ETM 7.
5.3.3.2 Etalement dynamique

Les étalements dynamiques sont appliqués aux différentes images pour augmenter leur
contraste et les rendre plus nettes. Par exemple, l'étalement linéaire qui est un étalement
automatique ramène le niveau de gris le plus faible à 0 et le niveau le plus élevé à 225. Les
valeurs de niveaux de gris restantes sont distribuées linéairement entre ces extrêmes. Quant à
l'égalisation d'histogramme, elle est basée sur une fonction de distribution cumulative
permettant d'obtenir le même nombre de pixels par intervalle de niveaux de gris.
Ces transformations ont permis de ressortir les linéaments qui représentent les parties
rectilignes des cours d’eau et d’autres structures linéaires pouvant être observées
généralement sur les sols nus ou bien dégagé.

5.3.3.3 Analyse des compositions colorées

Cette méthode se présente comme étant une technique d’amélioration de l’image, en vue
de permettre une bonne visualisation. La composition colorée RGB (Red (R), Green (G), Blue
(B)), ou transformation RBG permet d’obtenir une image multichrome à partir de trois images
monochromes.
La recherche de l’optimum index factor (OIF) a précédé le traitement proprement dit de
l’image. Celle-ci est une valeur statistique utilisée pour sélectionner la combinaison optimale
de trois bandes dans une image satellite avec laquelle un composite de couleur a été créé
(Jensen, et John, 2005 ; Debdip, 2013)
Une combinaison des bandes spectrales du visible au moyen infrarouge a été réalisée pour
déterminer la combinaison de bandes qui adhère au filtrage des éléments de subsurface.
Chavez et al., (1982 ; 1984) ont avancé la formule suivante pour calculer l’OIF à l'aide de la
somme des écart-types et celles des valeurs absolues des coefficients de corrélations :

σ indique l’écart-type de la bande concernée et ρ décrit le coefficient de corrélation entre


les bandes. Les valeurs de l’écart type et du coefficient de corrélation sont calculées depuis le
logiciel de traitement d’image ENVI.
Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 33
MATÉRIEL ET MÉTHODES

La combinaison optimale des 3 bandes parmi toutes les combinaisons possibles était celle
qui possédait la plus grande valeur de l’OIF. En ce sens, elle disposait de la plus large
quantité d’information et la plus faible valeur de duplication (Jensen, et John, 2005). La
composition qui a donné un résultat intéressant est : ACP321.

5.3.3.4 Filtrage spatial

Le filtre est un algorithme dont l’application sur une image est traduite par un éclairement
que reçoit l’image destinée à être filtrée. Cet éclairement est appliqué à l’image selon un
angle bien défini avec une intensité choisie (Saley, 2003).
L’objectif visé dans l’application des filtres est de trouver la meilleure façon de mieux
discriminer les linéaments dans les images correspondant à des discontinuités lithologiques ou
structurales.

Tableau II : Matrice 7x7 des filtres directionnels de Sobel

Afin de mieux rehausser les discontinuités images majeures, plusieurs opérateurs de filtres
tels que les filtres de Yésou et al. (1993), de Prewitt (1970), de Sobel, cités par Jourda (2005)

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 34


MATÉRIEL ET MÉTHODES

sont utilisés. De tous ces filtres, seuls les filtres de Sobel ont donné de meilleurs résultats dans
la recherche des discontinuités images.
Nous avons utilisé les filtres directionnels de types Sobel. Ceux-ci permettent d’obtenir
quatre directions principales : N-S, E-W, NE-SW et NW-SE. Leurs matrices sont présentées
dans le tableau II.

5.3.4 Extraction des linéaments

L’extraction des linéaments s’est faite de façon manuelle car la méthode automatique reste
encore difficile à appliquer. Cette difficulté réside dans la définition des paramètres
caractérisant les linéaments (Kouamé, 1999). On entend par linéament toute trace linéaire,
topographique ou de tonalité, simple ou composite et dont les différentes parties sont en
relation rectilinéaire ou légèrement curvilinéaire reconnu sur une image (Kouamé, 1997).

5.3.5 Contrôle de validation des linéaments

La phase d’évaluation et de validation des linéaments extraits du traitement numérique


d’images satellitaires est indispensable pour juger de la pertinence de la méthode utilisée
(Youan Ta, 2008).
+
Les linéaments identifiés à partir des images ETM de Landsat 7 ont fait l’objet d’une analyse
fréquentielle permettant de faire ressortir les directions principales. Les linéaments cartographiés
par l’imagerie satellitaire et retenus dans le cadre de cette étude auront une valeur de fracturation
et pourraient être assimilés à des fractures ou des discontinuités tectoniques.

5.3.6 Analyse statistique de la fracturation

L’analyse statistique des paramètres de la fracturation a été l’objet de nombreux travaux


dont ceux de Razack (1986), Delay et al., (1992), Bodin (1996), Kouamé (1999), Lasm
(2000) et Jourda (2005). Elle permet de définir l’orientation, la longueur et l’ouverture des
fractures, de déterminer les principales directions de fracturation (Saley, 2003) et d’établir la
carte de densité de fracturation.
La distribution des orientations des fractures s’apprécie mieux sur une rosace
directionnelle. La rosace est un diagramme circulaire qui présente les fréquences en nombre
ou en longueur cumulée en fonction des classes directionnelles avec un pas de 10 degré (10°).
L’étude des directions préférentielles des fractures d’une région est très importante, car elle
relève les classes directionnelles majeurs (direction primaires) et celle dites secondaires. Cette
étude permet de comprendre l’histoire géologique de la région et principalement les grands

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 35


MATÉRIEL ET MÉTHODES

phénomènes tectoniques qui ont affecté le secteur d’étude. En outre, l’orientation des
fractures constitue l’un des paramètres essentiels intervenant dans la recherche minière.

5.4 MISE EN PLACE DU SIG

5.4.1 Identification des critères ou facteurs de l’analyse multicritère

L’identification des critères est une phase décisive et très délicate qui conditionne la
qualité des informations générées en vue de la prise de décision. En référence aux travaux de
Yesou et al., (1990), et Niamké (2008), un certain nombre de critères a été identifié,
sélectionné et évalué pour l’établissement des différentes cartes thématiques conformément
aux objectifs fixés. Ces critères sont :
- la densité de fracturation ;
- la densité de la population ;
- la lithologie ;
- les types de sols ;
- la densité des indices aurifère ou indice d’or.

5.4.2 Indicateurs utilisés

En référence aux travaux de Niamké (2008), deux indicateurs ont été utilisés pour élaborer
la cartographie des sites potentiels. Il s’agit de l’indicateur « zones de minéralisation » et
l’indicateur « niveaux de praticabilité ».

5.4.2.1 Indicateur « zones de minéralisation »

Le choix de l’indicateur « zones de minéralisation » paraît un indicateur fondamental pour


la détermination des sites potentiels à la minéralisation aurifère car la mise en évidence des
zones minéralisées est un facteur primordial et déterminant dans toute décision d’exploration
minière. Ainsi, pour la détermination les zones minéralisées, il sera pris en compte les critères
lithologique, densité de fracturation et indices aurifères.
Le choix des formations géologiques favorables a pour justification la relation
métallogéniques entre la roche et la minéralisation. C’est un facteur clé car, dans le contexte
du birimien, les minéralisations aurifères ne se retrouvent exclusivement que dans certains
types de roches.
Etant donné l’importance de l’activité hydrothermale dans le birimien, la recherche des
‘’pièges à or’’ a toujours guidé les prospecteurs dans la recherche de la minéralisation aurifère.
Yesou et al., (1990) a identifié les filons de quartz et les structures faillées comme étant des

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 36


MATÉRIEL ET MÉTHODES

‘’pièges à or’’ que l’on peut rencontrer dans le birimien. Ceci justifie le choix de la densité de
fracturation dans la recherche des zones de minéralisation.
Les concepts de prospection minière établissent clairement qu’aucune action ne peut être
entreprise sans le soupçon d’un gite. Ainsi, l’existence d’indices de minéralisation dans une
zone donnée est un facteur déterminant dans une décision de prospection. Le choix des
indices aurifères apparait ainsi comme déterminant dans la recherche des zones minéralisées.

5.4.2.2 Indicateur « niveaux de praticabilité »

La découverte de l’existence d’une minéralisation est toujours suivie d’une interrogation. Il


s’agit d’analyser dans quelles mesures la pratique de la prospection est réalisable. Ainsi
l’indicateur « niveaux de praticabilité » devient pour nous un indicateur approprié pour
répondre à cette interrogation. Pour déterminer les degrés de praticabilité de l’exploration
minière, il sera ainsi pris en compte le critère densité de population et le critère type de sols.
Le choix du critère densité de population dans le fait que la réalisation d’un projet minier
dans une zone donnée est beaucoup influencée par l’implantation humaine dans cette zone.
Plus la population est dense sur un site plus il est difficile de la déplacer du site. Ce critère
influence ainsi la praticabilité de tout projet minier.
La prospection des sols est un élément déterminant pour le suivi de la minéralisation de la
surface vers la profondeur. L’intérêt que présente la prospection des sols au stade actuel des
recherches est que tous les sols ne se prêtent pas à ce type d’investigation. En effet, à
l’exception des sols latéritiques, les autres types de sols ne permettent pas d’affirmer le
caractère en place de la minéralisation (Niamké, 2008). Cela justifie le choix du critère types
de sols dans la détermination des niveaux de praticabilité.

5.4.3 Raisons du choix de la pondération des critères dans l’élaboration des cartes

Que ce soit la méthode de représentation par pondération ou par codification, cela un porte
peu. Ce qui est capital, c’est de justifier la démarche et l’aboutissement à un résultat raisonnable
et accessible à une interprétation aisée (Moussa, 2006). En ce qui nous concerne, nous avons opté
pour la méthode de pondération au niveau des cartes de synthèse, parce que nous considérons que
les critères n’ont pas les mêmes valeurs du point de vue de leur importance ou de leur impact. Par
exemple dans la recherche des zones minéralisées, le critère indices aurifères est plus
prépondérant que la densité de fracturation. C’est pour cela qu’il faut hiérarchiser ces critères et
leur affecter des coefficients suivant leur degré d’implantation pour que cela se ressente dans le
résultat de synthèse. Cette technique est utilisée par Saley (2003), Jourda (2005) pour étudier la
disponibilité des ressources en eau en hydrogéologie. Cette technique est aussi
Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 37
MATÉRIEL ET MÉTHODES

abordée par Robin (1998). Cela a permis d’hiérarchiser les critères de pente, de densité, de
fracturation, suivant leur importance.
Cependant au niveau de la codification les critères sont exploités sur une base égalitaire
même si en réalité ils n’ont pas les mêmes degrés d’importance. Cela ne nous parait pas
judicieux dans le traitement des informations.

5.4.4 Pondération des critères

Le choix des coefficients pour effectuer une pondération dépend de l’utilisateur. Les
coefficients pouvant évoluer de 0,1 à 0,9 avec un total de 1 ou de 10 à 90 avec un total de
100. Ainsi l’on pourra librement choisir des coefficients qu’on souhaite pour ces opérations.
Cette opération peut être une multiplication, une addition, une soustraction ou une division.
Ces opérations peuvent se faire dans une base arithmétique, logarithmique. Tout cela est à
l’appréciation de l’utilisateur.
Dans le cas présent, nous avons utilisé une pondération allant de 0,1 à 0,9 pour aboutir à un
total de 1. Et le type d’opération effectuée est la multiplication dans une base arithmétique. En
effet, compte tenu de la valeur de chaque critère, nous lui avons attribué un coefficient afin
que ce poids soit mis en exergue dans les cartes de synthèse.

5.4.4.1 Pondération des critères de zones de minéralisation

Dans la classification des critères relatifs aux zones minéralisées, nous avons supposé que
le critère indices aurifères constitue le facteur déterminant. Etant donné que les indices
attestent de l’existence d’un potentiel. Nous avons donc décidé d’octroyer un plus grand poids
à ce critère. Les formations géologiques favorables (la lithologie) étant supposé plus
prépondérantes que la densité de fracturation dans une décision de prospection, nous avons
octroyé un grand poids à la lithologie par rapport à la densité de fracturation.
Le tableau III résume les poids affectés à chacun des critères de l’indicateur zones de
minéralisation.

Tableau III : Pondération des critères de zones de minéralisation

Critères Poids
Lithologie 0,3
Indices aurifères 0,6
Densité de fracturation 0,1

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 38


MATÉRIEL ET MÉTHODES

5.4.4.2 Pondération des critères de niveaux de praticabilité

En ce qui concerne les niveaux de praticabilité, nous avons supposé que la praticabilité
d’un projet minier dans une zone donnée est beaucoup plus influencée par l’implantation
humaine que par les types de sols. Nous avons donc octroyé un plus grand poids à la densité
de population par rapport aux types de sols (tableau IV).

Tableau IV : Pondération des critères de niveaux de praticabilité

Critères Poids
Densité de population 0,7
Types de sols 0,3

5.4.4.3 Pondération des critères des sites potentiels à l’exploration minière

Pour la pondération des critères des sites potentiels nous avons considéré que la zone de
minéralisation est un peu plus considérable que les niveaux de praticabilité. Cependant nous
avons décidé d’octroyer à la zone de minéralisation un poids plus élevé que celle des niveaux
de praticabilité. Ces différents poids sont consignés dans le tableau V.

Tableau V : Pondération des indicateurs

Indicateurs Poids
Zone de minéralisation 0,6
Niveaux de praticabilité 0,4

5.5 TECHNIQUES D’ÉLABORATION DES CARTES THÉMATIQUES

La transformation des critères en cartes thématiques va permettre de mieux les intégrer


dans l’analyse multicritère. Les cartes ainsi élaborées seront en format raster car pour faire la
combinaison des cartes des différents critères ou facteurs aboutissant aux cartes de synthèse
(zones de minéralisation, niveaux de praticabilité et sites potentiels), le logiciel ArcGis
recommande la conversion des données en format raster « ERSI GRID » qui est une
représentation de surface.

5.5.1 Établissement des tables attributaires

Afin de faciliter l’intégration des données relatives aux critères indices aurifères et densité
de population dans le logiciel ArcGis, des tables ont été élaborées. En ce qui concerne le

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 39


MATÉRIEL ET MÉTHODES

critère indices aurifères, la table comprend les localités et leurs coordonnées géographiques
(annexe IV). Pour le critère densité de population, la table contient les localités, leurs
coordonnées géographiques et le nombre d’habitants (annexe III).
Ces différentes tables ont été saisies sur le logiciel Excel pour sa flexibilité dans la
conception des tableaux. Les différents tableaux conçus ont été transférés sur le logiciel
ArcGis en format « DBF ».

5.5.2 Interpolation spatiale

L’interpolation spatiale a concerné les données relatives aux critères indices aurifères,
densité de fracturation et densité de population. Le but de cette opération est d’obtenir une
couche raster avec une information relative à chaque critère en tous points de la zone à
modéliser. Cette opération est réalisée à l’aide de l’outil « Interpolate to Raster » de « Spatial
Analyst, avec la méthode « Inverse Distance Weighted » (IDW). Les couches raster obtenues
sont en format « ESRI GRID ».

5.5.3 Transformation des cartes en couches raster

La transformation des cartes en couches raster a concerné le critère lithologique et le critère


type de sols, étant donné que les informations de base relatives à ces deux critères sont sous forme
de cartes. Dans un premier temps ces cartes ont été géoréférencées puis numérisées afin d’obtenir
des couches de données. Ensuite, à l’aide de l’outil « Polygon to Raster » de
« Conversion », les couches de données ont été converties en des raster au format « ERSI
GRID ».

5.5.4 Classification et standardisation des critères

La classification consiste à regrouper les valeurs en un certain nombre de classes (tableau VI et


tableau VII). Les valeurs limites choisies ne sont pas nécessairement équidistantes mais elles sont
significatives du point de vue des applications pratiques (Savané, 1997 ; Saley, 2003). Aussi pour
une meilleure interprétation, le nombre de classe a été réduit à 5 comme l’ont défini Savané
(1997), Saley (2003) et Jourda (2005) : très faible ; faible ; moyen ; forte ; très forte.
Les critères étant mesurés sur des échelles différentes, avec des unités différentes, une
standardisation de ceux-ci s’impose pour une bonne analyse multicritère. Un intervalle commun
de 0 à 10 a été retenu pour cette opération tout en tenant compte des études antérieures réalisées
par Niamké (2008). La note 10 est attribuée aux classes « très faible » ou « très forte » selon
qu’elles ont une importance dans la cartographie des potentialités aurifères. Dans le cas inverse,

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 40


MATÉRIEL ET MÉTHODES

la note 1 est attribuée à ces classes. En suivant la même logique, les valeurs intermédiaires
sont attribuées aux classes intermédiaires selon une distribution linéaire.

Tableau VI : Classification et standardisation des critères des zones de minéralisation

Indicateur Critères Qualificatifs des Classes Notes


critères

Très forte Métasédiments 10


Forte Métavolcanites 8
Moyen Flyschs 5
Lithologie Formations du
Faible Complexe Plutonique 3
abronien

Très faible Les sédiments côtiers 1


et sableux

Zones de Très forte 7- 9 10


minéralisation Densité de Forte 5- 7 8
fracturation Moyen 3- 5 5
Faible 2- 3 3
Très faible 0- 2 1
Très forte 1 - 1,6 10
Indices Forte 1,6- 2,2 8

aurifères Moyen 2,2- 2,8 5


Faible 2,8- 3,4 3
Très faible 3,4 - 4 1

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 41


MATÉRIEL ET MÉTHODES

Tableau VII : Classification et standardisation des critères des niveaux de praticabilité de


l’exploration minière

Indicateur Critères Qualificatifs Classes Notes


des critères
Très forte 7-9 1
Densité Forte 5-7 3
de Moyen 3-5 5
population Faible 2-3 8
Très faible 0-2 10
Sols remaniés ; Sols
Niveaux remaniés et indurés ; sols
de Très forte remaniés ou typiques ; Sols 10
praticabilité appauvris en argile et sols
humides à gley et sols
Types tourbeux
de Sols Cuirasses sommitales
bauxitiques ou ferrugineuses
Très faible anciennes ; sols 1
hydromorphes à gley et
pseudogley et sols peu
évolue d’apport

5.5.5 Élaboration des cartes de synthèse

5.5.5.1 Combinaison des critères

Dès lors que les couches des critères d'appréciation ont été établis, et leur coefficient de
pondération déterminé, il est aisé de les combiner pour produire nos cartes de synthèse
(Figure 16). La diversité des méthodes multicritères réside dans la façon d’effectuer la
synthèse ou l’agrégation de l’information contenue dans chaque critère. Une classification
selon l’agrégation complète a été utilisée. Selon cette méthode, la formulation d’une certaine
fonction objective permet d’intégrer à la fois tous les critères considérés. En procédant ainsi,
cette méthode suppose implicitement que tous les critères considérés sont parfaitement
comparables. Elle convient bien lors de l’utilisation des SIG pour aider à la prise de décision.
Deux variantes de cette méthode sont bien connues et beaucoup utilisées. Il s’agit de la
méthode de réalisation par codification (Jourda, 2005 ; Jourda et al., 2006) et la méthode de
réalisation par pondération (Joerin, 1995 ; Savané, 1997 ; Saley, 2003 ; Martin et al., 2004 ;

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 42


MATÉRIEL ET MÉTHODES

Jourda, 2005). Cette dernière approche a été adoptée pour cette étude. Elle consiste à la
sommation des valeurs standardisées et pondérées de chaque critère intervenant dans
l’élaboration d’une carte de synthèse.
On peut résumer cette approche par la formule suivante :
S =∑ =2 i Xi

S : le résultat ;
Wi : le coefficient du critère i ;
Xi : la valeur standardisée du critère de facteur i ;

Au niveau de l’indicateur « zones de minéralisation », nous avons :

[(0,3 × Lithologie) + (0,1× Densité fracturation) + (0,6× Indices aurifères)]

Au niveau de l’indicateur « niveaux de praticabilité », nous avons :

[(0,7 × Densité de population) + (0,3× Types de sols)]

Au niveau de la carte des sites potentiels, nous avons :

[(0,6 × Zone de minéralisation) + (0,4× Niveaux de praticabilité)]

5.5.5.2 Reclassification des cartes de synthèse

L’intérêt d’une carte de synthèse issue d’un SIG, est de favoriser une prise de décision.
Cela nécessite un résultat simple et clair dans l’interprétation. C’est dans cette optique qu’une
reclassification est recommandée pour réduire les classes à quatre ou cinq comme cela est
dans bon nombre de cas. Parce que l’ordinateur génère un grand nombre de classe par défaut.
Dans notre cas, nous avons ramené ces classes à cinq. Chaque classe est accompagnée d’un
qualificatif suivant l’importance du phénomène observé sur la carte. Les qualificatifs choisis
pour les différentes cartes synthèses sont :
- pour la carte des zones de minéralisation : très minéralisée, minéralisée, moyennement
minéralisée, peu minéralisée, moins minéralisée ;
- pour la carte du niveau de praticabilité : très praticable, praticable, moyennement
praticable, peu praticable, moins praticable ;
- pour la carte des sites potentiels : site au potentiel très fort, site au potentiel fort, site
au potentiel moyen, site au potentiel faible, site au potentiel très faible.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 43


MATÉRIEL ET MÉTHODES

Figure 16 : Synthèse méthodologique de la réalisation des différentes cartes de sites favorables à la minéralisation au sein d’un S.I.G

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 44


MATÉRIEL ET MÉTHODES

Conclusion partielle

Dans la région d’Aboisso, le système d’informations géographiques apparaît comme un


outil de taille intervenant dans les prises de décision car permet des modélisations et des
facilités de traitements d’un nombre élevé de données.
Cette seconde partie du travail nous a permis de présenter le matériel et les méthodes
utilisées pour atteindre nos objectifs. Les différentes méthodes ont abouti à des résultats.
La troisième partie de ce travail présente les résultats de toutes les méthodes utilisées dans
le cadre de cette étude et leur interprétation, ainsi que l’approche personnel.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 45


TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET
APPORT PERSONNEL

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 46


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

CHAPITRE 6 : CARACTÉRISTIQUES DES LINÉAMENTS

+
6.1 TECHNIQUES DE TRAITEMENT DES IMAGES LANDSAT 7 ETM
L’ensemble des techniques de traitement (l’analyse en composantes principales, la
combinaison d’image, la composition colorée, et les filtres directionnel (7x7) de Sobel)
élaboré dans la partie méthodologie a permis d’obtenir la carte de fracturation. Cette partie
présente le résultat des différents traitements ayant abouti à la vectorisation des limites
géologiques et des linéaments de la zone d’étude.

6.1.1 Analyse en composantes principales


+
L’ACP a été réalisé sur les différentes bandes ou canaux des images de Landsat 7 ETM .
Les résultats obtenus donnent : ACP1 (95,36%), ACP2 (3,47%) et ACP3 (1,08%).

Figure 17 : Résultats de l’Analyse en Composantes Principales (ACP)

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 47


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

L’analyse de ces résultats (Figure 17) montre que ces canaux renferment à eux seuls 99,91%
des informations. La première composante ACP1 représente la brillance globale de la scène. La
deuxième correspond aux différences spectrales entre les différentes bandes avec une inversion de
tonalité. Quant à la troisième, elle ne comporte que les bruits résiduels. Une telle séparation des
informations, comble les attentes qui ont suscité l’opération. En effet, le canal ACP2 contient dans
sa structure les informations qui furent nécessaire à la mise en évidence des linéaments (Niamké,
2008). Il est caractérisé par un amincissement de toutes les composantes du paysage. Dans cette
image, les composantes sont ramenées à une expression fine d’où le grand nombre de hautes
fréquences. Les composantes qui empruntent des canevas tels que les cours d’eau sont bien
rehaussées par la squelettisation des lits mineurs. Ces linéaments, sont soit fins, soit moyennement
fins. Les linéaments fins traduisent l’expression d’un composant domaine (lit de cours d’eau)
tandis que, les linéaments moyens mettant en évidence l’expression de plusieurs composantes
(sol, lits de cours d’eau, roches, etc…). Les tailles des linéaments varient énormément allant des
grandes aux très petites à l’échelle de l’étude.

6.1.2 Compositions colorées

Figure 18 : Composition colorée des canaux ACP3 (R), ACP2 (V), ACP1 (B) mettant en
évidence les cours d’eau et les linéaments

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 48


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

La Figure 18 montre un exemple de composition colorée réalisé sur les canaux ACP3 (R),
ACP2 (V), ACP1 (B).
Cette composition colorée a permis de mettre en évidence les cours d’eau, le couvert
végétal et les linéaments épousent.
Pour relever les discontinuités sur les images nous avons appliqué le filtre de Sobel à l’aide
des opérateurs matriciels 7x7 sur l’image rehaussée ACP2.

Figure 19 : Résultat de l’application des filtres directions de Sobel 7x7

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 49


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

L’orientation de ces fractures est perpendiculaire à la direction du filtre Sobel appliqué


(Figure 19). Ainsi, la dérivée E-W, N-S, NW-SE et NE-SW met respectivement en évidence
les fractures N-S, E-W, NE-SW et NW-SE.

6.2 PRESENTATION DE LA CARTE LINEAMENTAIRE

6.2.1 Extraction du réseau linéamentaire

Nous avons extrait les linéaments des images filtrées en prenant soin d’ignorer les routes
rectilignes, les cours d’eau, les fils de tension, etc. La carte du réseau linéamentaire obtenue
est donnée par la figure 20. Les critères de sélection des linéaments ont permis l’extraction de
2581 linéaments constituants un réseau qui couvre globalement toute la zone d’étude.

Figure 20 : Carte linéamentaire de la zone d’étude

6.2.2 Validation de la carte linéamentaire

Pour la validation, la carte linéamentaire de la zone d’étude obtenue est superposée aux
linéaments de la carte géologique de la zone d’étude (Aféma). La comparaison des deux cartes

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 50


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

montre une grande similarité. Quatre linéaments identifiés sur la carte linéamentaire ont pu
être observés sur la carte géologique (Figure 21).

Figure 21 : Carte de validation des linéaments


A partir de cette carte linéamentaire d’Aféma obtenue, nous avons élaboré la rosace
directionnelle dénommée « Rosace de validation ».
Ainsi, la rosace directionnelle de la zone d’étude (Figure 22) montre la dominance des
linéaments orientés NE-SW, ce qui concorde avec les données bibliographiques. En effet, la
bibliographie révèle que la majorité des accidents dans la zone d’étude sont orientés NE-SW.

Figure 22 : Rosace directionnelle des linéaments

6.2.3 Analyse géométrique de la fracturation

Après analyse géométrique des résultats comme l’indique la figure 23, on constate que :

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 51


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

- les linéaments prédominants issus du traitement d’images varient principalement entre


N0 et N10 avec une proportion de 14% ;
- les directions principales sont ; N0-N10 (14%), N10-N20 (10%), N20-N30 (11%),
N30-N40 (10%), N40-N50 (9%) et N50-N60 (8%) ;
- les classes les moins représentées sont N60-N70, N70-N80, N90-N100 et N150-N160 ;
- les pourcentages les plus élevés en longueurs cumulées appartiennent aux classes N10-
N20, N20- N30, N30-N40 et N40-N50.

Figure 23 : Histogrammes du nombre et des longueurs cumulées de linéaments

DISCUSSION

Plusieurs travaux ont été entrepris au niveau du territoire ivoirien, notamment dans les
régions ouest, Lasm (2000) et Nord-Est Yésou et al., (1993) en vue de caractériser les réseaux
de fractures et de modéliser les écoulements dans les réseaux souterrains. L'analyse du champ
global de fracturation la zone d’Aféma a permis d'identifier six directions principales : N0-
N10, N10-N20, N20-N30, N30-N40, N40-N50 et N50-N60. Plusieurs directions secondaires
ont également été identifiées dans le cadre de la présente étude : N60-N70, N70-N80, N90-
N100 et N150-N160.
L’analyse du réseau de fractures a également révélé l’existence d’une corrélation entre les
longueurs cumulées et le nombre de fractures. Cette corrélation obtenue, signifie que le
nombre de fractures et la longueur des fractures sont deux variables dépendantes, elles sont
donc liées. Elles peuvent être considérées indifféremment, l’une implique l‘autre. L‘analyse
statistique du réseau de fractures fait donc état de la présence dans la région de d’Aféma des
fractures régionales qui influencent considérablement la perméabilité de la région. Ces
fractures régionales, donc font office de réservoirs de l’eau souterraine. Il faut, cependant,
souligner qu’en surmontant certaines contraintes liées à la cartographie linéamentaire les
résultats obtenus peuvent être améliorés.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 52


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

L’une des contraintes est le positionnement exact du linéament qui est parfois soumis à une
incertitude de quelques dizaines de mètres selon Sawadogo (1982). Les linéaments obtenus ne
sont pas exhaustifs malgré leur grand nombre. En effet la complexité de la fissuration et le
mode d’acquisition des informations ne permettent pas de déceler toutes les fractures.
La validation des fractures de petite taille reste cependant difficile compte tenu du fait que
la carte structurale utilisée ne contient que les mégafractures. Toutefois, une étude de terrain
est nécessaire afin d’effectuer des mesures sur les affleurements pour remédier à cette
situation et renforcer les résultats acquis.

Conclusion partielle

L’étude de la fracturation réalisée à partir des images satellitaires a permis de dresser une carte
du réseau linéamentaire. Les directions principales obtenues après l’analyse statistique des
linéaments sont N0-N10, N10-N20, N20-N30, N30-N40, N40-N50 et N50-N60. Parmi toutes ces
directions, la direction N0-N10 est la plus prédominante avec une proportion de 14%.
Quant aux longueurs cumulées de linéaments, les directions majoritaires sont N10-N20,
N20- N30, N30-N40 et N40-N50. Le traitement statistique de ces deux paramètres montre
qu’il existe une forte corrélation entre les longueurs et le nombre de linéaments.
L’étude de la fracturation relève d’une importance capitale au-delà de l’analyse statistique
qui permet de connaître les directions principales de fracturation.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 53


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

CHAPITRE 7 : CARTOGRAPHIE THÉMATIQUE DE L’EXPLORATION MINIÈRE

7.1 RÉPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE DES CRITÈRES PHYSIQUES DE


L’EXPLORATION MINIÈRE

Les différents éléments de notre base de données sont intégrés dans un système
d’information géographique pour produire des cartes.
Les critères concernés dans cette étude sont les critères de densité de fracturation, de
densité de population, de lithologie, de densité des indices aurifère et des types de sols.

7.1.1 Carte de la densité de fracturation

La carte de la densité de fracturation (Figure 24) conçue à partie des longueurs cumulées
de fractures par maille indique la répartition des fractures dans la zone d’étude.

Figure 24 : Carte d’importance de la densité de fracturation


Elle présente cinq (5) classes qui sont :

 la classe de densité très faible (coloration vert foncé) : elle occupe 24 % de la zone
d’étude. Cette zone où la fracturation est presque inexistante, est inégalement répartie
sur le partout de la zone d’étude ;

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 54


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

 la classe de densité faible (coloration vert olive) : c’est une zone de fracturation
mineure et qui occupe 31 % de la zone d’étude ;

 la classe de densité moyenne (coloration jaune) : cette zone représente 16% de la zone
d’étude et se localise au Centre, Nord-Est, Sud-Est et le Nord-Ouest ;

 la classe de forte densité (coloration orange) : elle ne couvre que 16 % de la zone


d’étude et se localise au Centre, Nord-Est, Sud-Est et le Nord-Ouest ;
 la classe de densité très forte (coloration rouge) : cette zone où la fracturation est très
dense ne couvre que moins de 13% de la zone d’étude.
La carte de fracturation de la zone d’étude présente une structuration en anneaux
concentriques où la densité de fracturation diminue du centre à la périphérie de l’anneau.
Dans le centre de l’anneau qui représente la zone à très forte densité de fracturation, se
trouvent les localités de Kouamékro, Toliesso, Aboulié, Affienou et Kouakro.
La densité de fracturation élevée dans cette partie (centre de l’anneau) de la zone d’étude
s’expliquerait donc par la présence d’un corridor tectonique (shear zone d’Aféma). On
pourrait ainsi expliquer la structuration en anneaux concentriques de la densité de fracturation
par le fait que plus on s’éloigne de la shear zone moins on rencontre des déformations
(fractures). Par ailleurs, cette zone et ses environs sont propice à l’exploration minière.

7.1.2 Carte de la densité de la population

La carte de la densité de la population présente cinq (5) classes (Figure 25) qui sont :

 la classe de densité très faible (coloration vert foncé) : cette zone est marquée par une
très faible densité de la population et constitue 53% de la zone d’étude. Elle occupe le
Nord-Est, le Sud-Est, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest de la zone d’étude ;

 la classe de densité faible (coloration vert olive) : cette zone occupe 34% de la zone
d’étude et possède une faible densité de la population. Elle est localisée un peu partout
de la zone d’étude ;

 la classe de densité moyenne (coloration jaune) : cette zone définie une densité moyenne
de la population. Elle n’occupe que 10% de la zone d’étude et se localise au Centre, au
Nord et au Nord-Ouest de celle-ci ;

 la classe de densité forte (coloration orange) : elle est marquée par une forte densité de
la population et couvre 2% de la zone d’étude. Cette zone est localisée au Centre, à
l’Ouest et au Nord-Ouest de notre zone d’étude ;

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 55


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

 la classe de densité très forte (coloration rouge) : cette zone est marquée par une très
forte densité de la population. Elle occupe moins de 1% de la zone d’étude et se
localise à l’Ouest et au Nord-Ouest de la zone d’étude.

Figure 25 : Carte d’importance de la densité de la population


Globalement, la zone d’étude est caractérisée par une faible implantation humaine au sein
de laquelle on observe des pics. Cependant, les densités très faible et faible occupent la quasi-
totalité de la zone d’étude. Cela s’expliquerait par le fait que notre zone est dominée par des
zones forestières soumises à l’agriculture et des forêts denses. Ces zones révèlent d’une
importance capitale dans l’exploration minière du fait que la praticabilité de celle-ci est
influencée par l’implantation humaine.
Les pics sont situés à l’Ouest de la zone d’étude, précisément dans les localités d’Ayamé et
Aboisso qui sont de véritables villes ; ce qui explique une forte densité de la population en ces
zones. Tout projet minier est donc à proscrire dans ces zones car cette forte implantation
humaine pourrait constituer une entrave à la praticabilité de l’exploration minière.
Les pics sont encadrés par des zones de densités forte et moyenne. Tout naturellement,
l’implantation est de plus en plus faible lorsqu’on s’éloigne des villes (Aboisso et Ayamé). Des

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 56


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

densités de population moyennes sont localisées au Nord et au Sud (Affienou et autour de


Maferé). On explique ce fait par un phénomène migratoire des populations pour constituer
une main d’œuvre dans les plantations agro-industrielles ou d’anciennes mines situées à
proximité de ces zones.

7.1.3 Carte des types de sols

La carte des types de sols (figure 26) présente une typologie de la zone d’étude en deux
principales classes, en fonction de leur intérêt dans l’exploration.

Figure 26 : Carte des classes d’importance des types de sols


Ces deux classes sont les suivantes :

 la classe très faible (coloration vert foncé) : elle regroupe les cuirasses sommitales
bauxitique, les sols hydromorphes à gley et psdeudo gley et sol peu évolue d’apport.
Elle est située au Nord-Ouest et au Sud-Est et occupe 7% de la zone d’étude ;

 la classe très forte (coloration rouge) : cette zone occupe la quasi-totalité de la zone
d’étude (93%). Elle regroupe différents types de sols ferrallitiques (sols remaniés, sols

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 57


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

remaniés ou typiques, sols remaniés et indurés, sols appauvris en argile, sols humides
à gley et sols tourbeux).
Les études pédologiques et géomorphologiques ont montré l’existence de formations qui
ne peuvent s’expliquer que par l’action de climats anciens, l’hypothèse la plus répandue étant
celle de la prédominance d’un climat tropical humide qui a régné sur tous les pays au Sud du
Sahara dès le Crétacé, et qui a provoqué une forte évolution ferrallitique des sols.
La carte des types de sols montre que presque toute la zone d’étude est recouverte des sols
latéritiques (ferrallitiques). Ce qui explique que presque la quasi-totalité de la zone d’étude est
favorable à la l’exploration minière car en dehors des sols ferrallitiques il est difficile de
suivre la minéralisation aurifère.

7.1.4 Carte lithologique

La lithologie de la zone d’étude (Figure 27) est présentée en cinq (5) principales classes, en
fonction de leur importance dans l’exploration minière.

Figure 27 : Carte des classes d’importance de la lithologie

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 58


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

Il s’agit de :

 la classe très faible (coloration vert foncé) : elle est marquée par les sédiments côtiers
et sableux. Elle occupe 19% de la zone d’étude et se localise au Sud et au Sud-Ouest ;

 la classe faible (coloration vert olive) : elle est marquée par des formations du
complexe plutonique abronien. Elle constitue 25% de la zone d’étude et occupe le
Nord-Ouest et le Sud-Ouest ;
 la classe moyenne (coloration jaune) : cette classe ne couvre que 4% de la zone d’étude.
Elle est marquée par les flyschs et se localise au centre et au Nord-Est ;

 la classe forte (coloration orange) : elle occupe 24% du territoire d’étude. Cette zone
est recouverte par les métavolcanites (andésites, spilites, basaltes, amphibolites) et se
localise au Nord-Est, au Sud-Est et au Nord-Ouest ;

 la classe très forte (coloration rouge) : cette zone couvre 28% du territoire d’étude. Elle
est marquée par les métasédiments (schistes et roches indifférenciées) et se localise au
Nord-Est et au Sud-Est.
L’étude de la carte lithologique permet de se rendre compte que toute la partie Est de la
zone d’étude est occupée par des formations appartenant pour la plupart à un ensemble appelé
unité birimienne. Cette unité birimienne se compose de flyschs, des métavolcanites et des
métasédiments. Ainsi, on retient que cette partie Est de la zone d’étude présente un intérêt
capital dans tout projet d’exploration minière dans la zone.
Quant à la partie Ouest et Sud-Ouest, elle se compose de sédiments sableux et de
sédiments côtiers. Les localités de Koukourandoumi, d’Ayamé et d’Eboué seraient donc à
proscrire pour une campagne d’exploration minière.

7.1.5 Carte des indices aurifères

La carte des indices aurifères (Figure 28), élaborée à partir des indices aurifères recueilli
sur le site d’Aféma, présente la zone d’étude en cinq (5) principales classes.
Ces principales classes sont :

 la classe très faible (coloration vert foncé) : cette zone représente 36% de la zone
d’étude. Elle est localisée au Sud-Ouest et Sud-Est ;

 la classe faible (coloration vert olive) : cette classe représente 26% du territoire. Elle
est observée au Nord-Ouest et au Sud-Est ;

 la classe moyenne (coloration jaune) : cette classe représente 5% du territoire. Cette


zone se localise au Nord-Ouest et au Sud-Est ;

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 59


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

 la classe forte (coloration orange) : cette classe représente 21% de la zone d’étude.
Elle est située au centre, au Nord-Est et au Sud-Est ;
 la classe très forte (coloration rouge) : cette classe représente 12% de la zone d’étude.
Elle est localisée au centre, au Nord-Est et au Sud-Est.

Figure 28 : Carte de densité des indices aurifères


La carte de densité des indices aurifères d’Aféma montre une structuration en anneaux
concentriques. La densité, plus forte au centre de l’anneau, décroit pour devenir faible et très
faible à la périphérie de l’anneau. Cette forte densité qui couvre les localités de Toliesso,
Affienou, Aboulie, Kouamékro pourrait s’expliquer par la présence d’un couloir de
cisaillement (shear zone d’Aféma) dans cette zone. L’existence de ce couloir de cisaillement
aurait peut-être guidé les travaux miniers antérieurs d’où la recherche des indices d’or aurait
seulement concerné cette zone et ses environs.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 60


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

7.2 RÉSULTATS DES CARTES DE SYNTHÈSE

7.2.1 Indicateur des zones de minéralisation

La carte des zones de minéralisation d’Aféma (Figure 28), élaborée à partir des facteurs
lithologie, indices aurifères et densité de fracturation, permet de déterminer cinq (5)
différentes zones de minéralisation.

Figure 29 : Carte des zones de minéralisation


Ces différentes zones de minéralisation sont :

 les zones moins minéralisées (coloration vert foncé) : cette classe représente 24% de la
zone d’étude. Elle est localisée au Sud-Ouest et au Sud ;

 les zones peu minéralisées (coloration vert olive) : cette classe occupe 17% du
territoire étudié. Une grande partie de cette classe est localisée au Nord-Ouest et
quelques petites parties au Sud-Est ;

 les zones moyennement minéralisées (coloration jaune) : 23% de la zone d’étude est
concerné par cette proportion. Elle se localise au Nord-Ouest et au Sud-Est ;

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 61


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

 les zones minéralisées (coloration orange) : occupant 14% du territoire étudié, elle se
localise au centre, au Nord-Est et au Sud-Est ;
 les zones très minéralisées (coloration rouge) : 21% de la zone d’étude sont concernés.
Cette classe est représentée au centre, au Nord-Est et au Sud-Est.
La distribution des zones minéralisées s’explique par le fait que la carte de synthèse a été
très fortement influencée par le facteur indices aurifères et moyennement par le facteur
lithologie. Le facteur indice aurifère a été très déterminant du fait que ce facteur a toujours
guidé toute entreprise de prospection minière. Dans un sens plus large, il faut au préalable une
indication de la présence de la minéralisation avant d’entreprendre une exploration minière
dans une zone donnée. Quant à la lithologie, elle constitue un véritable métallotecte dans la
recherche de la minéralisation.
L’étude de la carte de minéralisation d’Aféma montre qu’une très grande partie de la zone
est minéralisée (plus de la moitié de la zone d’étude). On rencontre une très forte
minéralisation au Sud-Est et au Nord-Est de la zone d’étude où se situent les localités de
Toliesso, Niamelessa, Affiénou, Kouamékro et Aboulié. Le degré de minéralisation diminue
au fur et à mesure qu’on s’éloigne de cette zone. Les zones moins et peu minéralisées se
situent au Nord-Ouest au Sud-Ouest et au Sud-Est de la zone d’étude.

7.2.2 Indicateur du niveau de praticabilité

La carte du niveau de praticabilité (Figure 30), réalisée à l’aide du facteur densité de la


population et types de sols, présente la praticabilité de l’exploration minière en cinq (5)
principales zones.
Ces cinq zones principales de praticabilité de l’exploration minière sont :

 les zones moins praticables (coloration vert foncé) : cette classe occupe 0.5% de la
zone étudié ;

 les zones peu praticables (coloration vert olive) : cette classe n’occupe seulement que
1.5% du territoire étudié. Elle se localise au l’Ouest et au Nord-Ouest ;

 les zones moyennement praticables (coloration jaune) : cette classe représente 11% du
territoire étudié. Elle se présente au centre au Nord-Ouest et au Sud-Est ;

 les zones praticables (coloration orange) : cette classe occupe 34% de la zone étudié.
Elle se localise un peu partout ;

 les zones très praticables (coloration rouge) : cette classe occupe plus de la moitié du
territoire étudié (53%).

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 62


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

La combinaison du facteur densité de population avec le facteur type de sols a permis


l’obtention de la carte des niveaux de praticabilité de l’exploration minière. L’étude cette carte
montre que la quasi-totalité de notre zone d’étude est accessible à la pratique de l’exploration
minière.

Figure 30 : Carte des niveaux de praticabilité de l’exploration minière


Les zones très praticables couvrent environ 84% de la zone d’étude et sont caractérisées
par l’association d’une faible implantation humaine (toute la zone d’étude à l’exception des
localités d’Ayamé et d’Aboisso) et des sols latéritiques. Elles occupent le Sud, l’Est et l’Ouest
de la zone d’étude. Les sites moyennement anthropisés et les sols latéritiques forment la trame
des zones praticables. Ces zones localisées au centre, au Nord-Est et au Nord-Ouest, couvrent
34% de de la zone d’étude. Les zones moyennement favorables sont localisées à Maferé,
Dibi, Kouamékro et Affiénou. La forte anthropisation des localités d’Ayamé et d’Aboisso
rendent ces zones et leurs environs impraticables à l’exploration minière.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 63


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

7.2.3 Carte des sites potentiels

La carte des sites potentiels (Figue 30) est le résultat de la combinaison des indicateurs
zones minéralisés et niveaux de praticabilité.
Cette carte présente la zone d’étude en 5 principaux sites que sont :

 les sites au potentiel très faible (coloration vert foncé) : cette classe occupe 25% de la
zone d’étudié. Elle couvre une grande partie du Sud-Ouest et quelques petites parties
du Nord-Ouest ;

 les sites au potentiel faible (coloration vert olive) : cette classe couvre 19% du
territoire étudié. Elle se localise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest ;

 les sites au potentiel moyen (coloration jaune) : elle représente 21% du territoire
étudié. Elle se localise au Nord-Ouest et au Sud-Est ;

 les sites au potentiel fort (coloration orange) : cette classe concerne 17% de la zone
étudié. Elle est située au centre, au Nord-Est et au Sud-Est ;

 les sites au potentiel très fort (coloration rouge) : cette classe représente 18% de la
zone étudié et est localisée au Sud-Est et au Nord-Est de la zone d’étude.

Figure 31 : Carte des sites potentiels à l’exploration minière d’Aféma

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 64


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

La motivation qui a sous-tendu l’élaboration d’une telle carte est guidée par le souci de
fournir à l’utilisateur un outil de prise de décision renfermant un ensemble d’informations
utile pour l’exploration minière. Le premier constat qui se dégage de la combinaison des
indicateurs zones de minéralisation et niveaux de praticabilité est la similitude de la carte de
synthèse avec celle des zones de minéralisation. Ceci s’explique par le fait que la carte de
synthèse a été fortement influencée par l’indicateur zone de minéralisation.
On observe clairement les sites au potentiel très fort qui se situent au Sud-Est et au Nord-
Est et qui couvre 18% de la zone d’étude. Ces zones qui correspondent aux zones les plus
recherché sont très favorables à l’exploration minière. On y localise les localités de Toliesso,
Aboulie, Mpossa, Niamelessa, Kouamékro, Affiénou et Kouakro. A la périphérie de ces
zones, on observe des sites au fort potentiel qui sont également favorable à l’exploration
minière. Ces sites qui occupent 17% de la zone d’étude où l’on retrouve les localités de
Koffikro et Bafia. Les sites au potentiel moyen localisés au Nord-Ouest et au Sud-Est
couvrent 21% de zone d’étude. Les sites au potentiel faible et très faible principalement
localisés au Sud-Ouest et au Nord-Ouest, couvrent environ 44% de la zone d’étude. Ces zones
sont donc à proscrire dans tout projet d’exploration minière.

DISCUSION

L'utilisation de SIG qui est facilitée par la disponibilité d'une grande quantité
d'informations est une situation totalement nouvelle pour l'aménagement du territoire, la
gestion de l’environnement, des ressources en eau disponibles et des ressources minières.
Cependant, il convient de procéder avec une certaine prudence lors de l’interprétation des
résultats obtenus par combinaison des différents critères.
La carte de la densité de fracturation montre que la zone Est d’Aféma est propice à
l’exploration minière. De plus dans cette zone d’Aféma, Assié (1998) a identifié un corridor
tectonique orienté NNE, plongeant de façon subverticale et qui constitue le contact entre un ensemble
métasédimentaire (bassin de Kumasi) et un ensemble métavolcanique (ceinture de Sefwi).
Par ailleurs, cette zone et ses environs ont une importance capitale dans la prospection
minière. Cela confirme les travaux d’Assié (1998) qui stipulent que les gisements d’or se
trouvent dans le corridor tectonique mentionné.
Les études pédologiques et géomorphologiques montrent que les vestiges les plus importants
sont les matériaux remaniés du Continental Terminal d’âge mio-pliocène, mais les autres roches
en place, granites, schistes, grès, ont également subi des phénomènes de ferrallitisation donnant

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 65


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

des altérites de grande épaisseur durant les mêmes périodes (ORSTOM, 1979). La zone
d’étude située au Sud-Est de la Côte d’Ivoire n’échappe donc pas à cette observation. C’est ce
qui explique que la quasi-totalité de la zone est recouverte par les sols ferrallitiques. La forte
désaturation des sols pourrait s’expliquer par la densification du réseau hydrographique de la
zone d’étude. Dibi (2008) a indiqué que la densité du réseau hydrographique montre que la
région d’Aboisso est l’une des régions les mieux irriguées du pays. Par ailleurs, les sols
ferrallitiques ont une grande importance dans l’exploration minière car selon Niamké (2009),
il n’est pas possible de suivre la minéralisation de la surface vers la profondeur par l’analyse
géochimique des sols autre que les sols latéritiques (ferrallitiques).
Ainsi quant à la lithologie, Assié (2008) a indiqué que la minéralisation aurifère se trouve
dans des roches métasédimentaires et que le principal minerai d’or de la zone sont des
sulfures. Entre autre on retient que cette partie Est de la zone d’étude présente un intérêt
capital dans tout projet d’exploration minière dans la zone. Selon Dumas (1977), les concepts
de l’exploration minière établissent clairement qu’aucune action ne peut être entreprise sans
le soupçon d’un gite.
La classification et la standardisation des critères ont permis d’attribuer un rang à chaque
élément de décision selon l’importance du critère. Cette standardisation a été suivie d’une
notation qui consistait à affecter un poids également aux différents éléments. Des Indicateurs
zones de minéralisation et niveaux de praticabilité de l’exploration minière ont été établis
suite au calcul d’indice de cohérence des paramètres.
La combinaison des indicateurs a permis de déterminer les sites potentiels à l’exploration
minière de la zone d’étude. Les résultats obtenus sont identiques à ceux obtenus en côte
d’ivoire dans un contexte hydrogéologique par Saley (2003) et par Jourda (2005) dans la
région de Soubré. Ces auteurs ont utilisé le Système d’Information Hydrogéologique à
Référence Spatiale (SIHRS) par sa composante d’analyse multicritères. L’ensemble des
techniques utilisées dans le cadre de cette étude, a permis de cartographier les sites potentiels
à l’exploration minière dans la région d’Aboisso précisément Aféma.

Conclusion partielle

Le SIG permet d’entrevoir des solutions dans la problématique de localisation d’un


évènement, d’un phénomène grâce à ses capacités d’analyse spatiale. Cette région apparaît
ainsi comme une région potentiellement pourvue en ressources aurifère.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 66


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

La carte des sites potentiels à l’exploration minière est structurée en cinq classes qui
varient du site au potentiel très faible au site au potentiel très fort. De façon générale, près que
56 %, soit une superficie de 127 km² de la zone d’étude (Aféma) présente des sites potentiels
à l’exploration minière, précisément dans les localités d’Aboulie, Affiénou, Akressi, Baffia,
Koffikro, Kouakro, Kouamékro, Mpossa, Niamelessa et Toliesso.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 67


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

CHAPITRE 8 : APPORT PERSONNEL

8.1 ÉVALUATION ÉCONOMIQUE DE L’ÉTABLISSEMENT DES CARTES DE LA


PROSPECTION CARTO MANUELLE ET DU SIG

A la fin de l’étude, la surface d’investigation restante, représente près de 56%, soit une
superficie de 127 km² de la zone d’étude.
Cette réduction constitue un gain temporel et financier pour l’État et les compagnies qui
seraient intéressées par la zone d’étude (Aféma). La diminution du risque technique ainsi
réalisée est un gage pour le succès de l’exploration minière qui résoudrait les problèmes de
l’exode massif des populations jeunes de cette région à la recherche de revenus conséquents
et rentiers. La reconnaissance préalable des zones fortement valorisées aura pour conséquence
d’éviter des conflits en impliquant les populations concernées dans le déroulement des
travaux. A ce titre, ces populations pourraient contribuer à la main d’œuvre, aux campagnes
de sensibilisation. Elle constitue une préprospection qui évite les phases de recherches
lourdes, lentes et coûteuses.
Il faut aussi dit que cette étude peut constituer un guide pour l’exploration minière dans la
zone d’Aféma. En effet, la carte des sites potentiels à l’exploration minière obtenue se
présente comme une base de données très importante pour l’aide à la décision.
Le Système d’Information Géographique (SIG) pourrais d’avantage être vulgarisé afin de
permettre aux entreprises minières de faire des économies (Tableau VIII) en termes d’effort
physique, de délais d’exécution et surtout de coût.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 68


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

Tableau VIII : Étude comparative entre la cartographie manuelle et le SIG

CARTOGRAPHIE MANUELLE SIG

Effort physique : Assez d'effort durant Effort physique : moins d'effort pour la
toute la campagne manipulation des logiciels
Durée d'exécution : 205 jours (135 jours de Durée d'exécution : 55 jours (22 jours au
POTENTI
ELS

de conception et 1 Ingénieur de Technique), de conception et 1 Ingénieur de

terrain et 70 jours au bureau) bureau et 33 jours de terrain)


Coût: [Terrain : 2 Géologues (1 Ingénieurs Coût: [Terrain : (2 Géologues (1 Ingénieurs
SITES

3 Technicien supérieur et 3 Ouvriers) = Technique), 1 Technicien supérieur et 2

16.200.000 FCFA pour 135 jours. Ouvriers) = 2.805.000 FCFA pour 33 jours
DES

Bureau = 90.000 X 70 = 6.300.000 FCFA SIG: 90.000 X 22 = 1.980.000 FCFA]


pour 70 jours)]
CARTE

Cartes = 120.000 FCFA


Cartes = 80.000 FCFA +
Image Landsat 7 ETM = 1.462.460 FCFA
Logiciel = 2.256.485 FCFA Logiciels = 10.036.770 FCFA
Montant global = 24.836.485 FCFA Montant global = 16.404.230 FCFA

1 Ingénieur de conception = 35.000 FCFA par jour


1 Ingénieur de technique = 25.000 FCFA par jour
1 Technicien supérieur = 15.000 FCFA par jour
1 Ouvrier spécialisé = 5000 FCFA par jour
1 Carte = 40.000FCFA
ARCGIS 10.2.2 = 4.656.565 FCFA
ENVI 5.3 = 5.380.205 FCFA
MAPINFO 7.5 = 2.256.485 FCFA
Cette facture ne prend pas en compte les primes de terrain et tout autre traitement annexe.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 69


RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT PERSONNEL

8.2 LIMITES

La présente étude était limitée par plusieurs contraintes telles que :

 l’acquisition des données pour l’élaborations de la base de données d’un système


d’information géographie qui ont influencées certainement les résultats obtenus ;
 la faible résolution spatiale fournie par l’image Landsat 7 ETM+ ;

 la mise à disponibilité des données des structures comme TAURUS GOLD, SODEMI,
la direction de la géologie et des mines.

8.3 RECOMMANDATIONS

L’utilisation de l’image Landsat pour la cartographie des linéaments s’avère être un outil
très riche en informations géologiques pour la recherche minière. Pour en tirer le maximum
de profits, nous formulons un certain nombre de recommandations.
Nous préconisons une communication entre les structures de recherches et les structures de
production. Cela va permettre d’exploiter les importants résultats qui sont obtenus dans nos
Bureau d’Etude en Environnement, Mines et Géologie (BEEMG) qui, quoique ne bénéficiant
pas très souvent de financements extérieurs, font mains et pieds pour faire avancer la science.
Le SIG et l’analyse multicritère, rendent cette étude plus locale avec des missions plus
intenses qui pourront permettre d’identifier tout paramètre pouvant influencer l’exploration
minière (les zones litigieuses). Il s’agira donc de tenir compte de non seulement des facteurs
sociaux mais aussi des facteurs économiques pour le choix de tout site d’exploration minière.
Pour améliorer les résultats obtenus, des données supplémentaires doivent être envisagées :

 les données géochimiques et de géophysique (les données magnétiques) sont des


données complémentaires, nécessaires pour dégager avec beaucoup plus de précisions
là où les zones sont minéralisées avec les différentes teneurs ;
 les données images Landsat 8 pour mieux faire ressortie les fractures ;
 les données Aster pour déterminer les zones hydrothermales.

Conclusion partielle

Le SIG reste et demeure une contribution essentielle dans la cartographie de secteurs


préférentiels dans divers domaines en ce sens qu’ils concourent à la mise en place d’outils
d’aide à décision malgré ces limites. En effet, ils permettent la combinaison de plusieurs
paramètres jugés aptes par son concepteur à rendre compte du phénomène étudié.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 70


CONCLUSION GÉNÉRALE

CONCLUSION GÉNÉRALE

Cette étude s’est fixée comme objectif principal de déterminer les sites potentiels à
l’exploration minière à partir de la mise en place d’un système d’information géographique
dans la région du Sud Comoé (Aboisso) précisément Aféma.
Le rôle des SIG est ici fondamental car constitue l’ossature de ce travail. Il a permis de
réaliser la spatialisation des données, procédure nécessaire en matière de gestion intégrée. Il
dépasse ici largement le simple cadre cartographique et devient un véritable instrument
d’analyse en matière d’indicateur. Grâce aux SIG, la manipulation d'un important volume de
données aide à considérer le problème dans toute sa complexité sans procéder à des
simplifications qui peuvent éventuellement fausser les interprétations.
L’établissement de la carte de fracturation à l’aide de la scène p196r056 de Landsat 7
ETM+ acquise le 02 février 2000, a permis de faire ressortir les principales directions de la
zone d’étude qui sont les directions N0-N10 (14%), N10-N20 (10%), N20-N30 (11%), N30-
N40 (10%), N40-N50 (9%) et N50-N60 (8%). Cette carte de fracturation constitue une base
de données importante dans l’exploration minière.
L’identification des sites potentiels à l’exploration minière s’est fait à partir du SIG et de la
méthode d’analyse multicritère. Cette méthode nous a permis d’avoir des résultats assez
satisfaisants. Il s’agit d’une méthode qui utilise deux types d’indicateurs que sont l’indicateur
des zones de minéralisation et les indicateurs des niveaux de praticabilité de l’exploration
minière.
La combinaison des différents critères (densité de fracturation, lithologie et indices
aurifères), a conduire à la carte d’indicateur des zones de minéralisation.
L’utilisation des différents critères densité de population combinée aux critères types de
sols a permis d’obtenir la carte des indicateurs des niveaux de praticabilité de l’exploration
minière. Le croisement des deux indicateurs a permis d’identifier avec plus de confiance trois
zones favorables sur la carte des sites potentiels à l’exploration minière de notre zone d’étude,
avec les proportions bien définir. En effet 21% de la zone est moyennement favorable, 17%
est favorable et 18% est très favorable, soit une superficie de 127 km² de la zone d’étude
présente des sites potentiels à l’exploration minière. Ces zones concernent les différents
villages : Aboulie, Affiénou, Akressi, Baffia, Koffikro, Kouakro, Kouamékro, Mpossa,
Niamelessa et Toliesso.

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 71


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Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 77


ANNEXES

ANNEXES

ANNEXE 1 : Etapes de la prospection minière selon une évolution classique

PHASES ETAPES OBJECTIFS TECHNIQUES TEMPS SUPERFICIES ECHELLE DE COUT MOYENS

TRAVAIL HUMAINS
*apprécier l’intérêt de la *documentation

région ;
Géologique, juridique,
*identifier les contextes
scientifique Quelques 1/200000 Juriste ;
Approche du sujet géologiques favorable ;
*télégestion semaines 5000 à 100000 Télé- analyse
*choisir la méthode de
*Aeromagnétisme
RECONNAIS- prospection
10%
SANCE *prospection au mateau
OU OPERATION Recherche des indices *localiser les secteurs à *géochimie large maille De quelque Géophysicien ;
STRATEGIE *stream sédimentaire 50 à 500km² 1/50000 à gauchiste
et des anomalies indices et à anomalies semaine
*prospection 1/20000 géologie
alluvionnaire
OPERATIONS Contrôle des indices *définir, classer et *Etude détaillé au sol Quelques 1/5000 à Prospecteur

et anomalie sélection des cibles *Etude approfondies : 5 à 50Km² 30%


TACTIQUES mois 1/20000 Géologue
tranchées et puits

Reconnaissance du Quelques Sondeur ingénieur

*déterminer la typologie *Etude pas sondage : 1/500 à des mines


corps minéralisée moi à une 0.5 à 3Km²
des gîtes minéraux percutants et carottés 1/5000 Structuraliste
année
géologique
OPERATIONS 60%
PONCTUELLES
*Estimer les réserves ; *sondage carottés Quelques Ingénieur des mines
Evaluation du *Essai de valorisation Sondeur
*Etudier la rentabilité mois à
gisement *Essai semi-industriel 1/200 à 1000 Géostatique
*Choisir la méthode de quelques
De traitement Economiste
traitement années
*Etude faisabilité Juriste
Géologue minier

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 78


ANNEXES

ANNEXE 2 : Objet, objectifs et importance de l’exploration minière

Méthodes Objet Objectifs Importance


Prospection Les dépôts de Détecter les gisements Exploitation des
substances minérales à
alluvionnaire sédiments détritiques alluvionnaires
moindre coût

Prospection Les propriétés Cartographier les Contribution à la


discontinuités magnétiques et
géophysique physiques du sol cartographie géologique
les lignes conductrices

Prospection Les formations Cartographier les structures Détection des structures


géologique géologiques géologiques géologiques favorables

Prospection Les propriétés Cartographier les anomalies Evaluation du potentiel


géochimique chimiques du sol géochimiques minier

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 79


ANNEXES

ANNEXE 3 : Table attributaire de la Population d‘Aféma

Localités Nombre d'habitants Coordonnées Y (m) Coordonnées Y (m)


Abiaty 1237 480783,9375 584375,375
Aboulie 1017 508324,4063 602690,4375
Aby 3318 480159,7188 586518,5
Adjouan 2273 481952,8125 586561,1875
Affienou 5476 507825,4688 597659,375
Akakro 3248 493052,9688 586475,8125
Akressi 2536 490809,3438 626024,4375
Allakro 2249 511848,2813 585366,5
Amoakro 386 480374,6875 613190,6875
Ayamé 12511 481819,9375 619376,3125
Baffia 2730 500954,9375 611947,8125
Biaka 391 478149,0313 608103,4375
Dadiesso 832 517893,1563 608190,1875
Diby 5377 502111,125 624521,375
Dieviesso 1085 485028,375 620127,875
Eboue 3482 485154,7813 590446,25
Etubety 235 485368,25 592495,5
Ehia 715 479011,2813 594915,1875
Eholié 1054 487784,4375 603023,0625
Epienou 498 479967,5938 595206,25
Kassikro 447 485871,8125 594707,3125
Koffikro Aféma 3496 502140,0313 617150,6875
Kouaokro 1365 510403,3438 601401,5
Koukourandoumi 453 479073,9688 609172,9375
Kotoka 2796 513673,0625 609953,375
Gnamienkro 411 479334,125 610647,0625
Maferé 7614 495975,4688 598324,6875
M'Gbasso 1515 512440,7188 601734,125
Mouassue 1524 524020,9688 614462,5
Mouyassue 1568 489489,1563 593501,5
M'Possa 2421 515434,4063 604977,3125
Noé 2152 523493,5625 585428,4375
Niamienlessa 2392 518261,75 603605,1875
Nougoua 2086 524422,6875 590724,5625
Ningue 1058 484247,9375 606109
Sanhouman 1139 483293,9063 596453,625
Sodepalm Ehania V1 2686 493693,375 585493,875
Sodepalm Ehania V6 1306 498773,8125 591172
Sodepalm Ehania V5 1827 499115,375 588140,8125
Sodepalm Ehania V8 829 502189,25 589891,25
Toliesso 2119 511273,9375 607814,4375

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 80


ANNEXES

ANNEXE 4 : Table attributaire des indices aurifères d’Aféma

Indices Coordonnées X Coordonnées Y


1 500862,685 631016,287
2 50412,765 621059,996
3 507852,991 619176,159
4 489181,308 621984,556
5 478795,481 607031,314
6 479901,907 611054,682
7 497177,519 606693,662
8 497728,745 603230,229
9 504572,366 616669,346
10 508182,747 615715,912
11 515742,701 615320,335
12 516335,369 614397,82
13 514112,865 612090,648
14 516674,037 610503,145
15 511551,693 608174,807
16 510980,192 607179,972
17 510599,191 606523,804
18 510006,523 604788,134
19 509689,023 604153,132
20 509583,189 602544,463
21 509032,855 601147,46
22 508609,52 600512,459
23 507254,851 600808,792
24 507191,351 599623,457
25 508567,187 598797,955
26 506408,183 598607,455
27 505879,015 597443,286
28 503021,509 596575,451
29 504058,678 596215,617
30 510895,525 597951,287
31 511382,359 599962,124
32 512800,529 599094,289
33 515382,867 598247,621
34 515890,868 599581,123
35 519589,063 602559,703
36 521902,499 604906,667
37 516559,407 605385,048

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 81


ANNEXES

ANNEXE 5 : Carte pédologie : planche A5a. (IN) Atlas de Côte d’Ivoire / établie par A.
Perraud. Paris (FRA) : ORSTOM, Office de la recherche scientifique outre-mer ; Abidjan
(CIV) : IGT, Institut de géographie tropicale, 1979.-1 : 2000000 (O 8°45’00’’ – O 2°15’00’’ /
N 11° - N 4°). –planche en coul. ; 43 × 57 cm

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 82


ANNEXES

ANNEXE 6 : Carte géologie : planche A2. (IN) Atlas de Côte d’Ivoire / établie par B. Tagini
– Paris (FRA) : ORSTOM Office de la recherche scientifique outre-mer; Abidjan (CIV) : IGT,
Institut de géographie tropicale, 1979.- 1 : 2000000 (O 9° - O 2°15’00’’ / N 11° - N 4°). –
planche en coul. ; 43 × 57 cm

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 83


ANNEXES

ANNEXE 7 : Carte géologique du permis de l’Aféma (SOMIAF, 1993)

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 84


ANNEXES

ANNEXE 8 : Carte Géologie du Permis d’exploration n° 166 (Aboisso)

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 85


ANNEXES

ANNEXE 9
Questionnaires adressés à la direction de la géologie, à la direction départementale des Mines
d’Aboisso, avec les membres de la société TAURUS GOLD et la SODEMI

Entretien avec la direction de la géologie et la direction départementale des Mines


d’Aboisso

Quels sont les départements que couvre la direction départementale des mines d’Aboisso ?
Quels sont les différents services de la direction et le personnel qui la compose ?
Ya- t-il des sites d’orpaillage dans le département ?
Le département est-il couvert par des permis de recherche ; de demande de permis ou y’a- t-il
des demandes de permis ?
A quand remonte l’orpaillage dans le département ?
A quand remonte l’exploration et l’exploitation dans le département ?
Comment la direction s’organise-t-elle pour le contrôle du site ?
La direction a-t-elle les moyens matériels nécessaires pour pouvoir sillonner et découvrir les
différents sites d’exploration ?
Entretien avec les membres de la société TAURUS GOLD
Quels sont les différents services de la direction ?
A quand remonte l’exploration minière dans le département ?
Comment font-ils pour découvrir les sites de concentration aurifère ?
Comment s’organise l’environnement de travail ?
Qui assure la sécurité des travailleurs ?
Quels est le prix unitaire 1Kg d’or ?
Quels sont les différents gisements d’or ?
Entretien avec la SODEMI
Avez-vous des données actualisées sur le département d’Aboisso en rapport avec le nouveau
découpage administratif de la Côte d’Ivoire ?
Quelles sont les différentes cartes géologiques du département d’Aboisso ?

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 86


TABLE DES MATIÈRES

TABLE DES MATIÈRES

DÉDICACE.................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS..................................................................................................................ii
AVANT- PROPOS....................................................................................................................iv
SOMMAIRE...............................................................................................................................v
LISTES DES ABREVIATIONS...............................................................................................vi
LISTE DES FIGURES.............................................................................................................vii
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................viii
RÉSUMÉ...................................................................................................................................ix
ABSTRACT............................................................................................................................... x
INTRODUCTION GÉNÉRALE................................................................................................1
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS.............................................................................. 3
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL................................. 4
1.1 Historique......................................................................................................................... 4
1.2 Situation géographique.....................................................................................................4
1.3 Activités du bureau...........................................................................................................5
1.4 Organigramme du BEEMG..............................................................................................5

Conclusion partielle....................................................................................................................6
CHAPITRE 2 : CADRE GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE . 7
2.1 CADRE GÉOGRAPHIQUE............................................................................................ 7
2.1.1 Situation géographique.......................................................................................... 7
2.1.2 Climat.....................................................................................................................7
2.1.3 Végétation..............................................................................................................8
2.1.4 Sols.........................................................................................................................9
2.1.5 Relief....................................................................................................................10
2.1.6 Réseau hydrographique........................................................................................11
2.1.7 Population............................................................................................................ 12
2.1.8 Activités socio-économiques............................................................................... 13
2.2 CONTEXTE GÉOLOGIQUE........................................................................................14
2.2.1 Cadre géologique de la Côte d’Ivoire..................................................................14
2.2.1.1 Socle cristallin...................................................................................................14
2.2.1.2 Bassin sédimentaire côtier................................................................................ 14
2.2.2 Cadre géologique d’Aféma..................................................................................16

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 87


TABLE DES MATIÈRES

Conclusion partielle..................................................................................................................18
CHAPITRE 3 : SYSTÈMES D’INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES ET L’ANALYSE
MULTICRITÈRE.....................................................................................................................19
3.1 SYSTÈMES D’INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES..............................................19
3.1.1 Définition et objectifs du SIG..............................................................................19
3.1.2 Principaux composants d’un SIG.........................................................................19
3.1.3 Concepts de base d'un SIG...................................................................................20
4.1.4 Fonctionnalités de base du SIG............................................................................21
3.1.5 Modèles de données géographiques.....................................................................22
3.1.6 Relation entre le SIG et l’exploration minière.....................................................22
3.2 ANALYSE MULTICRITÈRE....................................................................................... 23
3.2.1 Pondération.......................................................................................................... 23
3.2.2 Codification..........................................................................................................24

Conclusion partielle..................................................................................................................24
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES.....................................................25
CHAPITRE 4 : DONNÉES ET MATÉRIEL...........................................................................26
4.1 DONNÉES UTILISÉES.................................................................................................26
4.1.1 Données démographiques.................................................................................... 26
4.1.2 Données cartographiques.....................................................................................26
4.1.3 Données images satellitaires................................................................................27
4.2 MATERIEL UTILISE....................................................................................................27
4.2.1 Matériel de collecte des données......................................................................... 28
4.2.2 Matériel de traitement des données......................................................................28

Conclusion partielle..................................................................................................................28
CHAPITRE 5: MÉTHODES....................................................................................................30
5.1 MÉTHODE DE COLLECTE DES DONNEÉS.............................................................30
5.2 ENQUÊTES ET ENTRETIENS.................................................................................... 30
5.2.1 Enquête au sein des entreprises............................................................................30
5.2.2 Entretien avec les membres des differentes entreprises.......................................30
+
5.3 TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE L’IMAGE LANDSAT 7 ETM ......................30
5.3.1 Correction géométrique....................................................................................... 31
5.3.2 Extraction de la zone d’étude...................................................................................... 31
5.3.3 Accentuation et rehaussement des discontinuités................................................32
5.3.3.1 Analyse en composantes principales................................................................ 32

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 88


TABLE DES MATIÈRES

5.3.3.2 Etalement dynamique........................................................................................33


5.3.3.3 Analyse des compositions colorées.................................................................. 33
5.3.3.4 Filtrage spatial...................................................................................................34
5.3.4 Extraction des linéaments.................................................................................... 35
5.3.5 Contrôle de validation des linéaments.................................................................35
5.3.6 Analyse statistique de la fracturation...................................................................35
5.4 MISE EN PLACE DU SIG............................................................................................ 36
5.4.1 Identification des critères ou facteurs de l’analyse multicritère.......................... 36
5.4.2 Indicateurs utilisés............................................................................................... 36
5.4.2.1 Indicateur « zones de minéralisation »..............................................................36
5.4.2.2 Indicateur « niveaux de praticabilité »..............................................................37
5.4.3 Raisons du choix de la pondération des critères dans l’élaboration des cartes....37
5.4.4 Pondération des critères....................................................................................... 38
5.4.4.1 Pondération des critères de zones de minéralisation.........................................38
5.4.4.2 Pondération des critères de niveaux de praticabilité.........................................39
5.4.4.3 Pondération des critères des sites potentiels à l’exploration minière...............39
5.5 TECHNIQUES D’ÉLABORATION DES CARTES THÉMATIQUES.......................39
5.5.1 Établissement des tables attributaires.................................................................. 39
5.5.2 Interpolation spatiale............................................................................................40
5.5.3 Transformation des cartes en couches raster....................................................... 40
5.5.4 Classification et standardisation des critères....................................................... 40
5.5.5 Élaboration des cartes de synthèse.......................................................................42
5.5.5.1 Combinaison des critères.................................................................................. 42
5.5.5.2 Reclassification des cartes de synthèse.............................................................43

Conclusion partielle..................................................................................................................45
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS ET APPORT
PERSONNEL..........................................................................................................................46
CHAPITRE 6 : CARACTÉRISTIQUES DES LINÉAMENTS.............................................. 47
+
6.1 TECHNIQUES DE TRAITEMENT DES IMAGES LANDSAT 7 ETM ...................47
6.1.1 Analyse en composantes principales................................................................... 47
6.1.2 Compositions colorées.........................................................................................48
6.2 PRESENTATION DE LA CARTE LINEAMENTAIRE..............................................50
6.2.1 Extraction du réseau linéamentaire......................................................................50
6.2.2 Validation de la carte linéamentaire.................................................................... 50

Mémoire de fin d’étude – Juillet 2017 Page 89


TABLE DES MATIÈRES

6.2.3 Analyse géométrique de la fracturation...............................................................51

DISCUSSION...........................................................................................................................52
Conclusion partielle..................................................................................................................53
CHAPITRE 7 : CARTOGRAPHIE THÉMATIQUE DE L’EXPLORATION MINIÈRE......54
7.1 RÉPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE DES CRITÈRES PHYSIQUES DE
L’EXPLORATION MINIÈRE.............................................................................................54
7.1.1 Carte de la densité de fracturation....................................................................... 54
7.1.2 Carte de la densité de la population.....................................................................55
7.1.3 Carte des types de sols......................................................................................... 57
7.1.4 Carte lithologique.................................................................................................58
7.1.5 Carte des indices aurifères................................................................................... 59
7.2 RÉSULTATS DES CARTES DE SYNTHÈSE.............................................................61
7.2.1 Indicateur des zones de minéralisation................................................................ 61
7.2.2 Indicateur du niveau de praticabilité....................................................................62
7.2.3 Carte des sites potentiels......................................................................................64

DISCUSION.............................................................................................................................65
Conclusion partielle..................................................................................................................66
CHAPITRE 8 : APPORT PERSONNEL.................................................................................68
8.1 ÉVALUATION ÉCONOMIQUE DE L’ÉTABLISSEMENT DES CARTES DE LA
PROSPECTION CARTO MANUELLE ET DU SIG..........................................................68
8.2 LIMITES........................................................................................................................ 70
8.3 RECOMMANDATIONS...............................................................................................70

Conclusion partielle..................................................................................................................70
CONCLUSION GÉNÉRALE.................................................................................................. 71
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................. 72
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES...................................................................................77
ANNEXES................................................................................................................................78
TABLE DES MATIÈRES........................................................................................................87

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