Chapitre 1 L'organisation fonctionnelle du vivant
Chapitre 1 L'organisation fonctionnelle du vivant
Chapitre 1 L'organisation fonctionnelle du vivant
SVT – Seconde
Le vivant est un ensemble complexe d’un point de vue d’échelle. La vie est apparue sur Terre il y a 3,8 milliards
d’années. L’ensemble des êtres vivants qui peuplent la planète sont constitués de cellules (unité de base biologique
du vivant). Les premiers organismes vivants qui sont apparus sont des unicellulaires constitués d’une seule cellule
assurant alors toutes les fonctions de l’organisme. La vie sur Terre s’est ensuite diversifiée et des organismes
constitués de plusieurs cellules sont apparus : on parle alors d’organismes pluricellulaires
➔ Comment les cellules d’un organisme pluricellulaire s’organisent-elles afin d’assurer des fonctions
particulières ?
Le vivant se décompose en différentes échelles (figure 1). A noter que la cellule est l’unité base de tous les êtres
vivants. Elle est constituée d’un cytoplasme entouré d’une membrane plasmique et peut s’observer au microscope
optique. Atomes et molécules ne sont pas des éléments vivants, cependant ils sont les constituants de base du vivant.
Une cellule animale mesure en général entre 1 et 10µm. Une cellule végétale mesure en moyenne 100µm.
Les organismes pluricellulaires, les cellules d’un même type et assurant une même fonction précise sont
regroupées en tissu. Ceci est possible grâce à la matrice extracellulaire (MEC). La MEC est constituée d’un ensemble
de longues molécules situées en dehors des cellules qui les synthétisent et les sécrètent. Chez les végétaux, la matrice
extracellulaire est composée essentiellement de glucides tandis que chez les animaux, les cellules sont entourées
d'une matrice extracellulaire formée de protéines. La MEC présente entre les cellules d’un tissu permet : l'adhérence
des cellules entre elles au sein d’un tissu, le maintien de leur forme, la communication cellulaire, leur protection.
Chez les végétaux, la matrice extracellulaire est nommée : la paroi pectocellulosique.
A noter, que l’ensemble des tissus spécialisés dans une ou plusieurs fonctions identiques constitue un organe.
L’ensemble des organes permet le bon fonctionnement de l’organisme pluricellulaire.
C. LES CELLULES D’UN MEME TISSU SONT SPECIALISEES DANS UNE FONCTION :
➔ Quelles structures cellulaires permettent d’avoir des tissus aux fonctions différentes ?
Chez les organismes pluricellulaires, la spécialisation des divers organes ou tissus est le résultat de la présence de
cellules spécialisées qui ont des formes, des tailles et des localisations différentes : on parle de spécialisation
cellulaire.
Bien que toutes ces cellules présentent une membrane plasmique délimitant un cytoplasme et contenant un noyau,
elles possèdent aussi des organites différents, spécifiques.
• Les chromoplastes : plastes riches en caroténoïdes, pigments qui attirent les frugivores, permettant ainsi la
dispersion des graines.
• Les chloroplastes : plastes contenant de la chlorophylle, pigment permettant la photosynthèse.
• Les amyloplastes : plastes contenant de l’amidon, une molécule de réserve énergétique.
Conclusion :
Le vivant se décompose en plusieurs échelles de taille allant de la cellule à l’organisme. Il est constitué d’un
assemblage d’atomes (C, H, O, N) formant des molécules.
Les organismes pluricellulaires, contrairement aux unicellulaires, sont constitués de plusieurs cellules assurant des
fonctions variées. Les cellules s’organisent sous la forme de tissus. Chaque tissu réalise une fonction qui lui est
propre. Cette variation de fonction est permise par une spécialisation cellulaire. Les cellules d’un tissu possèdent
des organites spécifiques qui leur permettent d’assurer une fonction qui diffère des cellules d’un autre tissu.
DEFINITIONS
Les cellules d’un organisme pluricellulaire sont spécialisées, c’est-à-dire qu’elles ont une fonction
particulière dans l’organisme, en lien avec leur organisation (structure, forme, constitution cellulaire…). Les
caractéristiques des cellules, des tissus, des organes et en finalité de l’organisme entier sont définies par
l’information génétique contenue dans l’ADN ou acide désoxyribonucléique. Toutes les cellules d’un organisme
pluricellulaire étant issues d’une cellule unique à l’origine de cet organisme (mitose), elles possèdent alors la même
information génétique.
➔ Comment expliquer les différences de fonction des cellules spécialisées alors que leur information génétique
est identique ?
La molécule d’ADN ou acide désoxyribonucléique est une macromolécule composée de deux brins
positionnés sous la forme d’une double-hélice. Chaque brin est formé d’une suite de nucléotides constitués d’un
sucre (le désoxyribose), d’un groupement phosphate et d’une base azotée. Il existe quatre bases azotées
différentes : A – adénine, T – thymine, G – guanine et C – cytosine ; et donc quatre nucléotides différents.
Les deux brins d’ADN sont reliés entre eux par l’intermédiaire des bases azotées : une base azotée d’un nucléotide
d’un brin et complémentaire d’une base azotée d’un nucléotide de l’autre brin. Avec plus de précision, une base
azotée cytosine ne peut se lier uniquement à une base guanine sur l’autre brin et une base azotée adénine à une
base azotée thymine sur l’autre brin. On dit ici que les deux brins sont complémentaires.
On parle de séquence d’ADN pour designer la séquence de nucléotides le long des brins d’ADN. Cette dernière
constitue un message codé qui est « lu » par la cellule et qui permet la synthèse de protéines.
➔ Comment la spécialisation cellulaire s’établie-t-elle à partir de l’ADN, au sein d’un organisme pluricellulaire
?
Conclusion :
L’ADN est la molécule qui porte l’information génétique des cellules. Il est constitué de deux brins
complémentaires. L’ADN renferme des gènes, qui codent pour des protéines et qui sont identiques d’une cellule à
l’autre de l’organisme. Cependant, ces derniers ne s’expriment pas dans toutes les cellules : on parle d’expression
génétique. L’expression génétique variable d’une cellule à l’autre permet alors la synthèse de protéines différentes
et donc la spécialisation de la cellule dans une fonction donnée.
DEFINITIONS
ADN ou acide désoxyribonucléique : macromolécule formée de deux brins enroulés en double hélice et composés
de nucléotides qui s’enchainent de façon variable.
Nucléotide : molécule constituant l’ADN formée d’un sucre, d’un groupement phosphate et d’une base azotée.
Séquence d’ADN : ordre d’enchainement des nucléotides sur un brin d’ADN. Elle définit l’information
génétique.
Gène : portion d’ADN caractérisée par une séquence particulière et qui contient une information génétique
permettant la fabrication d’une protéine.
Génome : ensemble des gènes d’un organisme.
Expression génétique : ensemble des processus qui permettent à partir d’un gène la production d’une protéine.
Elle diffère d’une cellule à l’autre.
Les cellules d’un organisme sont spécialisées. Elles vont alors exprimer leur information génétique de façon
différente afin de mettre en place les éléments nécessaires à la réalisation de leurs fonctions (organites et
molécules). La spécialisation cellulaire va alors influencer le fonctionnement de la cellule. Ce dernier est sous la
dépendance d’un ensemble de réactions chimiques que l’on nomme le métabolisme.
Afin d’assurer ses besoins fonctionnels, la cellule réalise de nombreuses transformations biochimiques : on
parle de métabolisme.
La réalisation de ces transformations biochimiques est possible grâce à l’action d’enzymes qui permettent de
transformer une molécule en une autre molécule. A noter que l’on parle de voie métabolique lorsqu’on a une
succession de réactions biochimiques. Chaque cellule produit, à partir de l’information génétique contenue dans son
ADN, les enzymes lui permettant de réaliser son métabolisme.
De plus, afin d’assurer ces transformations, la cellule doit prélever de la matière dans son environnement :
❖ Si la matière prélevée est de la matière minérale, on parle de métabolisme autotrophe. C’est le cas de la
photosynthèse qui permet aux cellules chlorophylliennes de produire de la matière organique à partir
d’énergie lumineuse, d’eau, de dioxyde de carbone et de sels minéraux.
❖ Si la matière prélevée est de la matière organique (produite par un autre être vivant), on parle de
métabolisme hétérotrophe. On peut citer comme exemple la respiration (en présence de dioxygène) et la
fermentation (en absence de dioxygène). La respiration permet aux cellules hétérotrophes de consommer
de la matière organique à partir d’oxygène afin de produire de l’énergie.
Le métabolisme de la cellule est sous la dépendance des organites présents au sein de la cellule spécialisée :
• Si la cellule possède des mitochondries, le métabolisme plébiscité sera la respiration.
• Si la cellule possède des chloroplastes (contenant la chlorophylle = molécule), le métabolisme plébiscité sera
la photosynthèse.
Le métabolisme dépend donc de l’équipement spécialisé de la cellule : les organites mais aussi les macromolécules
dont les enzymes.
Le monde vivant est caractérisé par la présence de flux (ou échange) de matière et d’énergie à différentes
échelles. A l’échelle de l’organisme, des flux existent en les cellules, les tissus et les organes. Les réactions du
métabolisme sont interconnectées et forment des voies métaboliques qui peuvent être complémentaires et varier
selon les conditions du milieu.
A l’échelle de l’écosystème, des flux ont lieu entre les organismes autotrophes et hétérotrophes (flux dans la chaine
alimentaire, symbiose…) et leur environnement (énergie lumineuse, consommation de matière minérale).
BILAN :
La spécialisation cellulaire permet la mise en place d’organites (mitochondrie, chloroplaste) et de molécules
(enzyme) qui vont permettre la réalisation d’un ou de métabolisme(s) cellulaire(s) précis (respiration, fermentation
et photosynthèse). Le métabolisme permet alors à la cellule de produire de l’énergie afin d’assurer sa ou ses
fonctions. Il existe des flux d’énergie et de matière au sein de l’organisme et avec l’écosystème qui sont sous la
dépendance du type de métabolisme (autotrophe et hétérotrophe).
DEFINITIONS
Métabolisme : ensemble des transformations biochimiques qui ont lieu dans une cellule et qui permettent de
produire les molécules et l’énergie nécessaires à son fonctionnement.
Enzyme : molécule impliquée dans les transformations du métabolisme qui permet de transformer un substrat en
un produit.
Matière minérale : matière inerte qui peut être formée naturellement ou synthétisée artificiellement.
Matière organique : matière fabriquée par les êtres vivants. Elle est en riche en C, H, O et N (= atome).
Autotrophe : qualifie un métabolisme ou un organisme qui utilise la matière minérale pour produire de la
matière organique et de l’énergie.
Hétérotrophe : qualifie un métabolisme ou un organisme qui utilise la matière organique produite par un autre
organisme pour produire de la matière organique et de l’énergie.
Mitochondrie : organite impliqué dans la respiration.
Chloroplaste : organite impliqué dans la photosynthèse. Il contient la chlorophylle.