conservation de la tomate
conservation de la tomate
conservation de la tomate
DEPARTEMENT D'AGRONOMIE
Présenté par
THÈME
1
4.6. ANALYSE STATISTIQUE ........................................................................................ 37
2
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je tiens à dire merci à Dieu, pour ses bienfaits et pour son amour infini durant
mon parcours universitaire.
Je voudrais dans un premier temps remercier, mon encadreur de mémoire M. BOUDEROUA
Kaddour, Directeur de l’école supérieure d’agronomie de Mostaganem, pour sa disponibilité,
pour sa patience, et pour ses suggestions, qui ont contribué à alimenter ma réflexion.
Je tiens à témoigner toute ma gratitude, mes remerciements, mon respect, aux personnes
suivantes, pour leur aide dans la réalisation de ce travail :
- M. AIT SAADA, pour m’avoir soutenu dans l’analyse statistique et pour m’avoir
accueilli au sein de son laboratoire ;
- M. MOHAMAD Mana, pour son aide à la réalisation du dosage de la vitamine C ;
- DEMBELE Maïssata, les doctorants (ATTOU Asma, BABADJI Khadija,
LARBAOUI Karim et RIYAD), les techniciennes de laboratoire (LADJAL Fatiha et
CHAOUI Fatiha), pour m’avoir accompagné à la réalisation de certaines analyses ;
- M. BELARBI Abdelhakim et M. BENHAMOU Abdelkader, pour m’avoir
accompagné au prélèvement de différents échantillons durant mes recherches ;
- M. BENMILOUD Dj. Et M. BENABDELMOUMENE, pour avoir pris le temps de
discuter de mon sujet, chacun de ces échanges m’a aidé à faire avancer mon analyse.
Enfin, je remercie mes parents, pour leur soutien constant et leurs encouragements, jamais
sans vous !
i
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail à mes très chers parents, qui ont toujours été là pour
moi et qui ont toujours cru en moi.
A tous mes proches (NDONDA Christian, TUSAMBA Péguy, NDUITE Jonathan, TSHIBANGU Mathieu
MAVINGA Cynthia, IMENE BIA, SIAGHI Meriem, TRAORE Fatoumata, NGOMA Hannah,
ELAKEB Houda, KOUREKAMA Ousmane, MABI Manassé, MABUNGU Jonathan,
MESO Dulys, MUSOMONI Christian, KAPENA Gérard, PASSI Gloire, MUTANDA Fortunat).
A tous les zébiens (NKANDU Samuel, LIPUPA Francis, MENSAH Fabrice, NYEMBE John,
DEBRITO Angelo).
ii
LISTE DES ABREVIATIONS
iii
ToCV Virus de la chlorose de la tomate
l Litre
AFNOR Association française de Normalisation
% Pourcentage
D.O Densité optique
EAG Equivalent acide gallique
mg Milligramme
MO Matière organique
MM Matière minérale
MS Matière sèche
J Jour
nm Nanomètre
AMP Acide métaphosphorique
ml Millilitre
ED Eau distillée
KMnO4 Permanganate de potassium
m Masse
p Probabilité
a Moyenne supérieure
b Moyenne inférieure
Pol Polyphénol
Réd Réducteur
Vit C Vitamine C
Tot Totaux
DSA Direction des Services Agricoles
iv
LISTE DES FIGURES
v
LISTE DES GRAPHIQUES
vi
LISTE DES TABLEAUX
vii
Introduction
1
Depuis la nuit des temps, la densité et la diversité des espèces légumières cultivées
varient du point de vue nutritionnel ainsi que sensoriel d'un endroit à un autre selon les
conditions pédoclimatiques et les exigences de chaque culture. Bien que la plupart des fruits
et légumes puissent se consommer crus, cependant, les traitements thermiques utilisés en post
récolte peuvent apporter quelques avantages notamment sur le plan digestif, microbiologique
et permettent aussi de varier les qualités gustatives et nutritionnelles (LURIE, 1998 ;
JACOBI et AL. 2001).
En Algérie, le secteur agricole contribue à la valeur ajoutée globale estimée à 13,54%
(rapport de la Loi de Finance 2005) (M.F, 2004) et participe ainsi à hauteur de 10,6% du
Produit Intérieur Brut (PIB). La culture sous abris ou serriculture est un secteur générateur
d’emploi, sachant que 1 000 à 1 200 journées de travail sont nécessaires pour exploiter un
hectare (24 serres de 400 m2), soit 50 à 60 j/serre. Elle représente 1,4% des terres consacrées
annuellement aux cultures maraîchères et offre 6,8% de la production nationale en produits
maraîchers (ITCMI, 1995). La tomate occupe une place importante dans le maraichage, la
superficie consacrée à cette culture est d’environ 4528,24 ha avec une production de 5246086
quintaux (DSA, 2018). Les principales contraintes techniques de la culture de tomate (sous
serre ou plein champ) sont les maladies fongiques et virales, les insectes ravageurs (pucerons,
acariens et les nématodes). La serriculture est un mode de production intensive, elle assure
des rendements élevés en dépit des intempéries et des extrêmes conditions climatiques
annuelles.
La tomate inconnue dans le vieux monde jusqu'au XVIe siècle et encore très peu
consommée au XIXe siècle, est devenue le légume vedette du XXe siècle, aussi bien en
culture commerciale que dans les jardins familiaux. Elle est appréciée pour sa fraîcheur et
constitue la base ou la garniture de nombreuses recettes, qu'elle soit crue ou cuite. Son
utilisation en sauces est ancienne, en particulier en Italie. L'industrie de transformation
propose des préparations nombreuses et variées : concentré, jus, tomates pelées, tomates
concassées, etc.
Du fait de son niveau de consommation relativement élevé, la tomate est un aliment
diététique, très riche en eau (plus de 90%) et très pauvre en énergie (18 kcal/ 100g), elle
intervient pour une part importante dans l'apport en vitamines et en sels minéraux dans
l'alimentation humaine. Elle contient également des caroténoïdes : des carotènes, précurseurs
de la vitamine A (qui se transforment en vitamine A dans l’organisme), et du lycopène. Ces
deux substances sont dotées de propriétés anti oxydantes et sont responsables de la couleur
1
rouge de la tomate. Les régions de culture, la technique culturale, le sol et le savoir-faire ont-
ils des effets sur la valeur nutritionnelle, technologique, et organoleptique des fruits et
légumes ?
Du point de vue général, cette présente étude a pour objectif de montrer l'importance
nutritionnelle et sensorielle de la tomate sous serre provenant de deux régions de Mostaganem
par rapport aux références internationales (standards) ; et de montrer l'influence de la région,
de la conservation au froid (+4°C), et de la cuisson sur la qualité nutritionnelle et sensorielle
du fruit de tomate dans la zone de Mostaganem.
Dans les lignes qui suivent, nous allons étaler les généralités sur la tomate (Origine, historique
et l’extension) de la tomate dans le monde(les grands pays producteurs et exportateurs),les
facteurs de variation de la composition biochimique, les critères de qualité du fruit de
tomate(par rapport au climat, le sol, irrigation ou non, le savoir-faire des agriculteurs], les
maladies de la tomate, ainsi que les aptitudes de transformation, conservation, et les propriétés
organoleptiques.
2
CHAPITRE I
Généralités sur la tomate
3
1.1.Définition et botanique
La tomate est une plante herbacée annuelle de la famille des solanacées, comme les pommes
de terre, les aubergines, ou encore les poivrons.
De nos jours, c’est l’un des légumes-fruits le plus consommé dans le monde (Naika et al.
2005 ; Kambale, 2006).
- Embranchement : Anthophyta
- Classe : Dicotylédone
- Ordre : Solanacées
- Genre : Lycopersicum
- Espèce : esculentum
4
siècles, la tomate reçoit divers noms, dont celui de « mala aurea », l'équivalent latin de
« pomodoro ». Le nom de « pomme d'amour » en français, avec les équivalents « love
apple » en anglais, et « liebesapfel » en allemand, font allusion à l'effet aphrodisiaque alors
attribué à ce fruit.
Dans cette région du monde, la tomate a longtemps été considérée avec suspicion. On la
croyait toxique, comme d’autres espèces de la grande famille de solanacées à laquelle la
tomate appartient, telle la belladone, la morelle ou encore la mandragore, plante à valeur
magique. La tomate a été un moment cultivée comme une curiosité ornementale. Elle est
d'ailleurs à notre époque parfois produite pour la décoration des balcons et ses fruits sont
ensuite consommés. Il semble que son usage alimentaire se soit tout d'abord développé sous
forme de sauces pour agrémenter la cuisine. Sa consommation en fruits frais, d'abord
méditerranéenne, se serait étendue vers le nord à la fin du XVIIIe siècle.
Les botanistes modifièrent à plusieurs reprises les noms de genre et d'espèce attribués à la
tomate. Dans les livres un peu anciens, on peut trouver les dénominations
Solanumesculentum, Solanumlycopersicum, Lycopersiconlycopersicum, etc. Le nom
finalement retenu jusqu’à très récemment, Lycopersiconesculentum Mill, lui a été attribué
par Philip Miller en 1754. Le nom de genre « Lycopersicon » est gréco-latin, il signifie
« pêche de loup ». Le nom de l'espèce « esculentum » vient du latin et veut dire
« comestible ». Cette comestibilité ne concerne ni le feuillage, ni les jeunes fruits verts car ils
contiennent des alcaloïdes toxiques (tomatine, solanine). Ces derniers disparaissent des fruits
au cours de leur développement.
5
Figure 1 : Historique de la tomate (BLANCARD, 2009)
6
1.3.4. Phase de fructification et de maturation
Elle est caractérisée par la continuité de la nouaison, et développement de la coloration qui
commence par perdre la coloration verte au profit du jaune puis au rouge de plus en plus
accentué.
Cette phase dure environ deux mois, soit de quatre à six mois après le semis.
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tomate (dont le ketchup), etc. Et une boisson saine, le jus de tomate. On peut également faire
de la confiture de tomates, à condition d'utiliser pour cela des tomates vertes.
Pour la santé, la tomate est un aliment diététique, très riche en eau (plus de 90 %) et
très pauvre en calories (18 kcal pour 100 grammes), riche en éléments minéraux et en
vitamines (A, C et E). Elle contient également des caroténoïdes : des carotènes, précurseurs de
la vitamine A (qui se transforment en vitamine A dans l’organisme), et du lycopène.
Ces deux substances sont dotées de propriétés anti oxydantes et protègent aussi contre les
maladies cardiovasculaires et sont responsables de la couleur rouge ou orange de la tomate.
Elle peut donc être très bénéfique pour de nombreuses applications liées à la santé :
La chair(pelure) : Comme antitoxique pour le foie grâce aux traces de la chlorine qu'elle
contient et permet au foie de bien filtrer les déchets ; Contre le cancer du côlon, celui de la
prostate et du sein grâce au lycopène ; Contre le cholestérol et hypertension grâce à sa
richesse en potassium. La feuille fraîche : Comme antibiotique, directement sur la plaie avec
une goutte d'eau.
La tomate en sauce protégerait mieux grâce à la présence d'huile qui renforce ses effets. Elle
est tellement bénéfique qu'il faudrait en consommer tous les jours. Par exemple, il a été
observé que les gros consommateurs de tomate ont moins de coup de soleil.
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Tableau 1 : Valeur nutritionnelle moyenne pour 100g de la tomate crue (GRASSELLY ET
AL., 2000).
Composés Variations
Eau 93,4 -95,2 g
Protides 0,9 - 1, g
Lipides Trace - 0,3 g
Glucides 2,8 - 4,7 g
Fibres 0,5 - 1,5 g
Minéraux 0,6 g
Potassium 202 - 300 mg
Calcium 9,7 - 15 mg
Phosphore 20 - 27 mg
Magnésium et Sodium 3 - 11 mg
Vitamine C 15 - 23 mg
Vitamine E 0,04 - 1,2 mg
Energie 18 Kcal
9
les carotènes (β-Carotène, Phytoène, et Lycopène) et les xanthophylles (Lutéine,
Zéaxanthine, Capsanthine). Ils ont des effets bénéfiques sur notre santé.
Les carotènes sont des hydrocarbures polyéniques à 40 atomes de carbones, tandis que les
xanthophylles comprennent au moins une fonction oxygénée.
B. Composés phénoliques
Ce sont des métabolites secondaires des végétaux tout comme les caroténoïdes, qui possèdent
des propriétés antioxydantes très efficaces contre les réactions d'oxydation. Ils ont pour rôle
de prévenir les maladies cardiovasculaires, les maladies neuro-dégénératives, de lutter contre
l'ostéoporose, de lutter contre la prolifération anarchique des cellules. Parmi ces composés,
nous pouvons citer : l'acide chlorogénique, la rutine, et naringénine.
C. Vitamine E et ses dérivés
La vitamine E est un terme générique utilisé habituellement pour désigner les différents
tocophérols et tocotriénols (4 tocophérols et 4 tocotrénols). Cette vitamine liposoluble est
reconnue pour ses propriétés anti oxydantes et assure la stabilité des structures cellulaires
(Outis et Yahiya, 2006).
C. Vitamine C
La vitamine C est une vitamine hydrosoluble au fort pouvoir réducteur mais très sensible à la
lumière et à la chaleur. Au sein de l'organisme, c'est un cofacteur enzymatique impliqué dans
un certain nombre de réactions physiologiques.
10
1/6e de la production mondiale de légumes. On peut considérer qu'environ 1/4 de cette récolte
est destinée à l'industrie de la conserve (D'après FAO Stat, 2020).
Plus de la moitié de la production mondiale provient de l'Asie, en particulier de la Chine
(61,6millions de tonnes), de l'Inde (19,4 millions de tonnes) et de la Turquie (12,2 millions de
tonnes). Plusieurs pays du Moyen- Orient (Iran, Jordanie, Syrie) sont également des
producteurs significatifs de tomates (D'après FAO Stat, 2020).
Les Etats- Unis, après l'Inde, sont le troisième pays producteur mondial (13 millions
de tonnes). La grande majorité de cette production est destinée à la transformation et ils sont
actuellement le leader mondial en volume de tomates transformées (10,5 millions de tonnes
en 2019). Il se détache nettement des autres grands pays producteurs mondiaux que sont la
Chine, L'Italie, la Turquie, et l'Espagne. Sur le continent américain deux autres producteurs
importants ont émergé, le Brésil et le Mexique. Le second est devenu un exportateur mondial
de tomates fraîches (avec 1,7 millions de tonnes). La quasi-totalité des exports de tomates
mexicaines sont dirigées vers les Etats- Unis (D'après FAO Stat, 2020).
L'Europe géographique constitue la troisième zone de production, soit 21,5 millions de
tonnes. Plus des 2/3 de leur production se concentrent sur la partie ouest du continent,
essentiellement dans les pays bordant la Méditerranée.
A l'Est, la Russie, l'Ukraine, la Roumanie, et la Pologne sont les principaux producteurs.
Les pays méditerranéens consacrent une part importante de leur production à la
transformation, particulièrement l'Italie qui est le premier exportateur mondial de conserves
de tomates devant la Chine. A l'inverse, les pays du Nord de l'Europe (France, Belgique,
Pays-Bas) produisent principalement pour le marché du frais.
Plus de la moitié des tomates du continent africain est produite en Egypte (soit 9,3
millions de tonnes). En ajoutant les productions marocaine (1,3 million de tonnes), libyenne
(1,2 million de tonnes), et tunisienne (1,1 million de tonnes), le pourtour méditerranéen
apparaît bien comme la principale zone de production du continent.
Pour l'instant, seul le Maroc tire avantage de l'attractivité du marché européen et profite des
accords particuliers d'échanges entre les pays du Maghreb et l'UE (87% des exportations
africaines). Ce pays s'est ainsi orienté vers une production de tomate sous abris de faible coût
et récolte entre octobre et mai. L'aire de culture de la tomate est particulièrement étendue à
travers le monde. Son adaptation aussi bien en serre qu'en plein air, la multiplicité des usages
(frais et transformé) et ses usages culinaires variés en sont les raisons.
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1.6.1. Principaux marchés de la tomate en frais
Les échanges mondiaux de tomates en frais portent sur environ 6 millions de tonnes.
La part des échanges est un peu plus importante que pour l'ensemble des légumes, tout en
restant inférieure à 5% de la production mondiale.
L'Europe géographique réalise environ la moitié du commerce international de tomates
en frais dans le monde, avec un solde déficitaire de 800000 tonnes. Une majorité (plus de
80%) de ces échanges concerne l'activité commerciale de l'UE. En dehors de l'Union
Européenne, la Russie est devenue un gros importateur dont le premier fournisseur est la
Turquie, devant une multitude d'autres fournisseurs et notamment les ex-républiques
soviétiques.
Le continent américain représente la deuxième zone d'échange après l'Europe (1,4
million de tonnes échangés par an). Plus de 70% de ces flux se font entre le Mexique
(première origine d'approvisionnement) et les Etats-Unis ; ce dernier est le plus gros
importateur mondial de tomates.
Enfin, le Proche et Moyen-Orient regroupent environ 15% des échanges mondiaux.
Les principaux pays fournisseurs sont la Turquie suivie de la Jordanie et de la Syrie alors que
les clients sont l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes, le BahreÏn et le KoweÏt ainsi que l'Irak.
Comme pour la plupart des légumes fragiles et de faible valeur unitaire, majorité des échanges
de tomates se fait entre pays limitrophes.
S’il est difficile d’obtenir la consommation de tomate fraîche par habitant, il est
toutefois possible d’évaluer la consommation de tomates et de tomates transformées par pays.
Ainsi, la Turquie est le premier consommateur de tomates et tomates transformées au monde
avec 104 kg par habitant en 2017 devant la Tunisie (96 kg par habitant) et l’Albanie (74 kg
par habitant).
12
CHAPITRE II
Critères de qualité du fruit de
tomate
13
Pour atteindre les meilleurs niveaux de production en quantité et en qualité, aux
différentes périodes de l'année, il faut satisfaire les besoins de la plante en intervenant sur les
facteurs environnementaux qui influencent directement ou indirectement le développement, la
croissance et la maturation des fruits.
14
2.1.3. Sol
La tomate n'a pas d'exigences particulières en matière de sol. Cependant, elle s'adapte
bien dans les sols profonds, meubles, bien aérés et bien drainés, riches en humus. Une texture
sablonneuse ou sablo-limoneuse est préférable.
2.1.4. pH
Les tomates sont toutefois cultivées sur des sols dont le pH est compris entre 5,0 à 7,5.
La tomate est une culture indifférente au pH du sol. Cependant, sur des sols à pH basique
(pH>7), certains microéléments restent peu disponibles à la plante (Fe, Mn, Zn, Cu). La
carence la plus fréquente est celle de fer, elle apparaît en général à un stade avancé de la
culture. Dans ce cas, une correction ferrique par un apport d'engrais foliaire ou en fertigation
(amendement) est nécessaire.
2.1.5. Salinité
La tomate est classée parmi les plantes à tolérance modérée vis à vis de la salinité. Aucune
perte de rendement n'est observée lorsque la conductivité électrique reste inférieure à 2,5
mS.cm-1. À un niveau supérieur, les rendements baissent progressivement :
Le nombre de maladies et parasites qui peuvent affecter une culture de tomate étant très
élevé, les plus importants sont les suivants :
1) Les maladies cryptogamiques : ce sont des maladies causées par des champignons
aériens suite à l'humidité qui se manifeste sous des formes variées : pluie, irrigation,
rosée, brouillard. Parmi ces maladies, nous pouvons citer :
(i) Alternariose causée par Alternariatomatophila, elle affecte surtout les cultures
en plein champ, et parfois les abris froids, ce champignon est à l'origine
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d'altérations noires plus ou moins étendues sur la tige, situées à proximité du
collet ou plus en hauteur ;
(ii) Moisissure grise causée par le Botrytiscinerea suite à de nombreuses blessures
d'effeuillage, et d'ébourgeonnage, capable d'affecter tous les organes aériens de
la tomate, il sévit à la fois en plein champ et sous abris, responsable de la
pourriture grise ;
2) Les maladies bactériennes : - la moucheture, est une bactérie à gram négatif, en
forme bâtonnet, elle se manifeste surtout sur les cultures en plein champ, responsable
de la nécrose et du desséchement des feuilles, tiges et fleurs. - la gale bactérienne, c'est
une bactérie à gram négatif, elle sévit sur tous les continents, quasiment partout où la
tomate est cultivée. Elle est particulièrement grave en plein champ, en zones
tropicales, subtropicales, et tempérées. Responsable des taches noires sur les fruits
verts, de la nécrose et desséchement des tiges, fleurs et feuilles. -Chancre bactérien,
bactérie à gram positif, elle est à l'origine d'une infection vasculaire transmise par les
semences. Responsable des minuscules taches chancreuses.
3) Les maladies virales :
(i) ToMV(virus de la mosaïque de la tomate) est un virus particulièrement
infectieux et persistant. Caractérisé par de légères marbrures sur les folioles et
les feuilles, une mosaïque verte à jaune ;
(ii) ToCV (virus de la chlorose de la tomate) responsable du vieillissement
prématuré des feuilles, et vieilles feuilles s'épaississent, s'enroulent et
deviennent cassantes.
4) Les insectes ravageurs : les nématodes, les mineuses, les noctuelles, les acariens, les
pucerons, les aleurodes.
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mondiaux ont contribué à modifier, parfois à bouleverser, les situations phytosanitaires sur le
terrain, surtout lorsque de nouveaux bio agresseurs ont été introduits.
Les plantes sont conduites sur une seule tige ou un seul fil, au cours de la croissance
de plants, les branches sont supprimées afin de conserver une seule tige, arrêtée à des hauteurs
variables après 4 à 6 bouquets de fruits, le tuteurage permet une meilleure exposition des
feuilles à la lumière ainsi que la limitation des parasites du sol et des pertes par cassure des
branches sous le poids des fruits.
L'irrigation des tomates de plein champ est réalisée selon diverses méthodes, à savoir :
(i) L'irrigation par gravité exige beaucoup d'eau et un terrain bien nivelé et en parcelles de très
grandes surfaces, notamment en culture pour l'industrie ; et (ii) L'irrigation localisée, avec
goutteurs à faible débit, est encore peu pratiquée en plein champ.
Généralement, les tomates sont cultivées sous tunnels à couverture plastique, sans
chauffage et sont plantées en sol.
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Figure 4 : Culture sous abris froids
Les abris chauffés sont généralement des serres en verre, et les cultures y sont plutôt
conduites en hors-sol. C’est une culture dont les racines des plantes reposent dans un milieu
reconstitué, détaché du sol. Le substrat, minéral ou organique, est neutre et inerte comme du
sable, de l’argile ou de la laine de roche, de la fibre de coco par exemple. Ce substrat peut être
également d’origine industrielle. Ce milieu de culture est irrigué de façon régulière par des
solutions nutritives adéquates à la plante cultivée. L’irrigation est réalisée par goutte-à-goutte.
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2.4. Critères de qualité en post-récolte
Parmi les sens, la vision est le premier à transmettre de l'information vers le cerveau.
A cet effet, l'aspect reste une composante importante dans le choix d'achat pour les fruits et
légumes.
On peut voir entre autres :
1) La Coloration : Elle est également un critère de tri des fruits sur les calibreuses ; elle
est liée à l'évolution des pigments au cours de la maturité ; elle sert à repérer la
maturité afin de choisir le stade de récolte ;
2) Le Calibre : Il correspond au diamètre équatorial maximal des tomates et s'exprime
en millimètres.
Pour en mesurer à la main, les outils utilisés les plus souvent sont : une plaque de calibrage
(munie de trous), un jeu d’anneaux (anneaux métalliques de diamètres différents) ou un pied à
coulisse.
Les figures ci-dessous représentent successivement la plaque de calibrage et un pied à
coulisse.
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Figure 7 : Pieds à coulisse
- Tomates rondes ;
- Tomates à côtes ;
- Tomates allongées,
- Et tomates cerises (y compris les tomates cocktail).
Les figures suivantes (8-11) représentent les différents types énumérés ci-haut.
20
Figure 10 : Tomate allongée
21
CHAPITRE III
Aptitudes de transformation,
de conservation, et
propriétés sensorielles et
organoleptiques
22
La récolte peut se faire en début de maturité des fruits, au stade tournant (passage du
vert au rose) ou à maturité complète. La conservation de la tomate dépend de la variété de
celle-ci et du stade de maturité à laquelle elle a été récoltée. Un fruit récolté au stade tournant
arrivera à maturité 3 à 5 jours plus tard s’il est conservé à 25-30° C et 20 à 30 jours plus tard
s’il est entreposé en chambre froide à 13° C. À partir du moment où la tomate est assez mûre
pour être consommée, elle peut se garder aux alentours de 10° C entre 1 et 2 semaines, en
fonction de sa variété. Les tomates mûres ne se gardent que quelques jours à l’extérieur mais
peuvent être conservées plus longtemps au réfrigérateur.
Il existe deux grandes filières de tomate, à savoir : filière de la consommation en frais,
et filière de la transformation industrielle. Cependant, dans ce chapitre on va se focaliser sur la
filière de transformation industrielle. La tomate est un aliment hautement périssable due à sa
richesse en eau qu'elle contient, la transformation de ce fruit permettrait sa conservation
pendant un long moment.
23
le contenant. Ce mode de transformation facilite la digestion chez les personnes ayant des
problèmes intestinaux.
C'est un produit élaboré de manière qu'il soit débarrassé des peaux, pépins, ainsi que
des autres parties dures et gros morceaux par concentration du liquide, ou de la pulpe
extraite de tomates saines, mûres et rouges. Du sel et d'autres agents de sapidité peuvent être
ajoutés. Notons que les termes « purée de tomate » ou « pâte de tomate » peuvent être utilisés
pour désigner le « concentré de tomate » lorsqu'il satisfait aux exigences suivantes :
24
CHAPITRE IV
Méthodes d’analyse
25
L'expérimentation s'inscrit dans le cadre de la caractérisation de la qualité
nutritionnelle et sensorielle de la tomate sous serre provenant de deux régions de Mostaganem
afin de montrer l’impact de la région, de la conservation au froid et de la cuisson sur la qualité
nutritionnelle et organoleptique de la tomate.
Les objectifs détaillés de cette présente étude sont :
26
Figure 12 : Géo localisation de la région de STIDIA
La région d'ACHAACHA est une commune de la wilaya de Mostaganem, située à 36° 14' 47"
Nord et 0° 38' 3" Est, avec une superficie de 62,00 km carré, ayant un climat méditerranéen
avec été chaud.
27
4.1. Matériels
Les études ont porté sur les fruits de tomate (Lycopersicumesculentum Mill) et les sols.
Le fruit de tomate est caractérisé par une forme ronde et une couleur rouge vif, par la présence
de 6 à 8 lobes, par un poids moyen de 120 à 150 g.
4.2. Méthodes
4.2.1. Echantillonnage
Environ un échantillon de 6Kg de tomates mûres, fermes et saines, conservant leur
pédoncule ont été sélectionnés au hasard sous la serre afin de servir à la mise au point de
quatre différents lots pour les essais.
Ces quatre lots se présentent de la manière suivante :
1) Lot I (échantillons frais destinés à la conservation à 4°C pendant 10 jours) ;
2) Lot II (échantillons destinés au séchage) ;
3) Lot III (échantillons destinés à la cuisson à vapeur et à la friture) ;
4) Lot IV (échantillons frais)
Les sols ont été prélevés d'un site agricole où sont cultivées les tomates, le prélèvement a été
effectué tout en creusant des profils de 20 cm d'environs tout au long de la serre afin
d'homogénéiser l'échantillon.
28
Les échantillons de sols ont été mis sur des plateaux puis laissés séchés sous la
température ambiante de l'enceinte du laboratoire pendant quelques jours.
29
(6) Et peser l'ensemble de masse(M).
𝑀. 𝑆 % = 100 × 𝑀 − 𝑀0 /𝑚
𝐻2 𝑂 % = 100% − 𝑀. 𝑆
𝑀. 𝑀 % = 100 × 𝑀1 − 𝑀0 /𝑚
31
4.3.5. Détermination des polyphénols totaux par le réactif de folin-ciocalteu (WATERMAN
ET MOLE, 1994).
1° Principe
Cette méthode consiste à faire oxyder l'ensemble des composés phénoliques contenus
dans les extraits par le réactif de Folin-Ciocalteu. Le réactif de Folin - Ciocalteu oxyde les
phénols en ions phénolates et réduit partiellement ses hétéros polyacides d'où la formation
d'un complexe bleu (DAELS,1999). La coloration bleue produite est proportionnelle aux
taux de composés phénoliques présents dans le milieu réactionnel. La concentration en
composés phénoliques des extraits est déterminée en se référant à l'acide gallique pris comme
étalon et les résultats sont exprimés en mg équivalent d'acide gallique par 100g d'échantillon
(mg EAG / 100 g d'échantillons).
2° Mode opératoire
1) Préparation de l'extrait brut à partir de la poudre de la matière fraîche :
(1) Peser 10 g de la poudre mélanger avec 100 ml de méthanol à 80%(80 ml de
méthanol + 20 ml d'E.D) ;
(2) Laisser sous agitation pendant 6h à l’abri de la lumière ;
(3) Filtration avec du papier wattman.
Le filtrat (extrait brut) est utilisable pour le dosage des poly phénols totaux et de
l'activité anti-oxydante.
2) Dosage proprement dit :
32
4.3.6. Détermination de l’activité antioxydante par le test de DPPH (0,004%) (BRAND -
WILLIAMS ET AL, 1995)
1° Principe
Cette méthode consiste de prélever 50µL d'extrait brut ; mélanger avec 5 ml de la
solution de DPPH ; laisser incuber à l'obscurité pendant 30 minutes, ensuite faire la lecture
dans un spectrophotomètre à 517 nm de longueur d'onde. L'acide ascorbique à des
concentrations : 0-1 mg/ml a servi pour tracer la courbe d'étalonnage.
Le pourcentage d'inhibition du radical DPPH est calculé selon l'équation ci-après :
% =[ − ]× , (FREESE ET AL, 2002)
2° Détermination d’IC50
La valeur d’IC50ou concentration d'inhibition 50 est la concentration du substrat qui
assure la réduction de 50% de l'activité du DPPH déterminée graphiquement (SAMARTH
ET AL, 2008).
La solution de DPPH (0,004%) est préparée de la manière suivante :
- Peser 0,004 g de DPPH et le dissoudre dans 100 ml de méthanol.
4.3.7. Détermination des sucres totaux par le phénol-sulfurique (DUBOIS ET AL, 1956)
1° Principe
Cette technique consiste à prélever 1 ml d'échantillon + 1 ml de phénol (5%) + 5 ml de
l'acide sulfurique ; homogénéisation légère pendant 30 secondes pour provoquer la réaction
ainsi le mélange devient chaud ; refroidissement immédiat dans l'eau glacée ; Lecture au
spectre à 490 nm de longueur d'onde.
33
- Peser 2 g DNS +3,2 g de NaOH placer dans une éprouvette de 100 ml et compléter le
volume avec de l'E.D.
Préparation de l’échantillon :
(1) Peser 0,1g de la poudre + 10 ml d'éthanol à 80% (8 ml d'éthanol pur + 2 ml d'E.D) ;
(2) Placer dans le bain marie pendant 20 minutes à 85°C ;
(3) Mettre dans une centrifugeuse de 1000 gpm pendant 10 minutes ;
(4) Récupérer le surnageant ;
(5) Refaire le processus trois fois afin d'extraire le maximum des sucres dans la poudre de
la matière fraîche.
2° Mode opératoire
(1) Peser 2 g d'échantillon + 16 ml de l'acide trichloroacétique (TCA) à 5% (p/v) + 100 µl
de l'acide ascorbique à 0,1% (p/v) sont ajoutés ;
(2) Piler dans un mortier ;
(3) Filtrer avec du papier filtre ;
(4) Mettre dans un tube à essai 2 ml du filtrat + 2 ml de l'acide thiobarbiturique (TBA) à
0,288% ;
(5) Placer le tube dans un bain marie pendant 30 minutes à 70°C ;
(6) Refroidissement et lecture au spectre à 532 nm contre un blanc (2 ml de TBA + 2 ml
de TCA).
2
/ = . × ×2× 10 /1 ×
34
M : masse moléculaire du MDA = 72 g/ mol
Les résultats sont exprimés en % pour chaque fraction obtenue, selon l'équation suivante :
C = 100 × (A - B) /D
D’où :
35
C : fraction de l'échantillon sur un tamis (%)
A : poids du tamis avec fraction (g) ;
B : poids du tamis vide (g) ;
D : poids d'échantillon total utilisé (g)
La description de la différence entre les produits nécessite la mise en place d’un test
descriptif, aussi appelé profil sensoriel. Il aboutit au final à la création d’une carte d’identité
sensorielle du produit permettant sa description précise selon les critères choisis.
La qualité des tomates est basée principalement sur l’uniformité de leur forme et l’absence de
défauts de croissance ou de manutention. La taille n’est pas un facteur dans les critères de
qualité mais peut influencer fortement les attentes commerciales en matière de qualité.
Le test de dégustation a été réalisé en présence de 13 dégustateurs ayant chacun une assiette
contenant quatre échantillons codés de la manière suivante : S243, A342, S213, A312.
(1) S243 : représente la tomate fraîche de STIDIA ;
(2) A342 : représente la tomate fraîche d’ACHAACHA ;
(3) S213 : représente la tomate de STIDIA cuite à la vapeur ;
(4) A312 : représente la tomate d’ACHAACHA cuite à la vapeur ;
36
Tableau 3 : Principaux Critères à prendre en compte
Critère Caractéristiques
(1) Goût : 1-2 (saveur sucrée) ; 3-5 (saveur acide) ; 6-8 (saveur amer)
(2) Couleur : 1-4 (rouge), 5-8 (rouge profond)
(3) Fermeté : 1-4 (caractère farineux) ; 5-8(caractère fondant)
(4) Tendreté : 1-3 (moins tendre) ; 4-8(tendre)
(5) Jutosité : 1-2 (moins juteux) ; 3-5(juteux) ; 6-8 (très juteux)
37
CHAPITRE V
Présentation des résultats et
discussions
38
5.1. Analyse du sol
5.1.1. Ph et conductivité électrique
Tableau 4 ; Valeurs du pH et de la conductivité électrique du sol
7,6 7,5
7,4
1013,3
7,2 7,097 33
1408
7
6,8
STIDIA ACHAACHA
Ph STIDIA ACHAACHA
5.1.2. Granulométrie
Tableau 5 : Fraction du sol
39
Les résultats obtenus (Tableau 5) montrent les différentes fractions du sol
de STIDIA et celui d’ACHAAACHA. Cependant, les sols d’ACHAACHA présentent une
fraction élevée en sable 99,25 %, en limon 0,29 %, et en argile 0,31%. Nous pourrions dire
que les sols d’ACHAACHA et de STIDIA ont une texture sableuse, mais néanmoins ceux
d’ACHAACHA semblent un peu lourds.
6 5,607
5,073
5 4,524,447 4,41 4,367
4
pH
3
2
1
0
j-1 j-5 j-10
stidia achaacha
40
Le potentiel d'hydrogène est un critère d'appréciation du milieu d'un produit. En effet,
la mesure du pH d'un aliment est un indicateur essentiel de sa qualité, et de sa sécurité. A cet
effet, les variations du pH pouvant entrainer d'importantes différences de goût, de fraîcheur et
de durée de conservation. Dans les fruits et légumes, le pH augmente avec le stade de maturité
(GUTHEIL ET AL.1980). La valeur théorique du pH est comprise entre 4 et 4,6. Les résultats
présents dans (tableau 6) montrent la variation du pH des tomates de STIDIA et
ACHAACHA au cours de la réfrigération, Au J-1 la différence entre le pH de la tomate de
STIDIA et celle de ACHAACHA n’est pas du tout significative (P > 0,05). Cependant, au J-5,
on constate une variation du pH avec 4,41b ± 0,09 pour la tomate de STIDIA contre 5,073a ±
0,2 pour la tomate de ACHAACHA, et cette différence de variations de pH entre les tomates
de ces deux régions est significative (P < 0,05). Au J-10, la variation du pH s’est poursuivie
de 5,607a ± 0,195 pour la tomate de STIDIA et 4,367b ± 0,2 pour la tomate d’ACHAACHA
et cette différence de variations du pH entre les deux régions est hautement significative (P <
0,01).
5.2.2. Matière sèche et humidité (%)
Les variations de la teneur en matières sèches de trois séries d'échantillons sont présentées
dans le tableau 7 ci-après.
Tableau 7 : Variation de la teneur en M.S de trois séries d'échantillons de tomate au cours de
la réfrigération
41
14 13,263
12
Matière sèche
10
8
5,073 5,607
6 4,343
4 2,463
1,69
2
0
J-1 J-5 J-10
STIDIA ACHAACHA
94,927 94,393
95
90 86,73
85
80
J-1 J-5 J-10
STIDIA ACHAACHA
42
par leur stade de récolte : les tomates de STIDIA ont été cueillies avant qu'elles atteignent leur
stade de maturation optimale compte tenu de leur faible teneur en M.S et haute teneur en eau
au J-1, Nous pourrions dire que les tomates de ces deux régions ont poursuivi leur maturation
au cours de la réfrigération. Les tomates d’ACHAACHA ont une importance nutritionnelle
très significative grâce à sa haute teneur en M.S.
43
1,2 1,07
1
Matière minérale
0,8
0,597 0,55
0,6
0,373
0,4 0,273
0,2 0,143
0
J-1 J-5 J-10
STIDIA ACHAACHA
99,403 99,45
99,5
98,93
99
98,5
98
J-1 J-5 J-10
STIDIA ACHAACHA
44
tomates de la région d’ACHAACHA présentent un bon apport minéral de 0,597 % qui est
significatif par rapport à celles de la région de STIDIA 0,273 %.
0,52
y = - 0,0112x + 0,52802
0,50 R2 = 0,9976
0,48
DO
0,46
0,44
0,42
0,40
0 2 4 6 8 10
C (mg/L)
45
60
51,867
50
Vitamine C
40 33,133
30
17,17 18,54 19,533
20
12,207
10
0
J-1 J-5 J-10
STIDIA ACHAACHA
46
5.3. Analyses de paramètres physicochimiques de la tomate séchée
Tableau 12 : Teneur en polyphénols, en activité antioxydante, en sucres réducteurs et totaux
de la tomate crue séchée.
1,6 y = 0,0141x
R² = 0,9901
Pol.tot
1,4
4 3,45
1,2
1 3
2,25
0,8 2
0,6
1
0,4
0,2 0
STIDIA ACHAACHA
0
0 50 100 (mg/ml)
150 Pol.tot
Concentration
47
Les résultats ont été obtenus après une dilution (1/10) de l'extrait brut, c'est à dire, on a
prélevé 1 ml de l'extrait brut mélangé avec 9 ml de méthanol. L'acide gallique à 100µg/ml a
remplacé l'extrait dans la courbe d'étalonnage.
Les polyphénols totaux (tableau 13) sont la réponse aux conditions de stress pendant
la croissance des plantes, leur teneur dépend de l’espèce ; de la région ; du choix du solvant ;
de la période de récolte (SLIMESTAD ET VERHEUL., 2009). A cet effet, les tomates
d’ACHAACHA ont enregistré une teneur élevée en polyphénols totaux (3,45a ± 0,05) par
rapport à celles de STIDIA (2,25b ± 0,001). La différence de la teneur en polyphénols totaux
entre les tomates de ces deux régions est hautement significative (p < 0,01). Nous pourrions
dire que les tomates d’ACHAACHA ont une très grande importance nutritionnelle en
composés phénoliques.
5.3.2. Activité antioxydante (IC50[mg/ml]
300 258,327
250
200
150
IC50
100
44,377
50 0,3
0
STIDIA ACHAACHA AC.ASCOR
48
par rapport à celles d’ACHAACHA à un stade de maturité maximale (tableau 12). Cette
différence de pouvoir antiradicalaire entre les tomates de ces deux régions est hautement
significative (P < 0,01).
0,6 0,003
0,4 0,002
0,2 0,001
0 0
0 50 100 150 200 STIDIA ACHAACHA
concentration (mg/ml) Sucres.Réd
0,16
1 0,15
Sucres Tot.
0,5 0,14
0
0 30 60 90 120 150 180
concentration (mg/ml)
49
pour celles de ACHAACHA (0,183a ± 0,025 g/100g de M.S). Cette différence de valeurs en
sucres réducteurs et totaux entre les tomates de STIDIA et ACHAACHA n'est pas
significative (p > 0,05).
20
15,333
15
11,233
10
0
STIDIA ACHAACHA
Vit.C
Selon SAHLIN ET AL., (2004) sur l'enquête sur les propriétés antioxydantes des
tomates après transformation. Ils ont montré que l'ébullition et la cuisson au four ont un faible
effet sur la vitamine C. En sachant que la teneur en vitamine C est de 12, 207 mg/ 100g de
M.F pour les tomates fraîches de STIDIA et 17,17 mg/ 100 g de M.F pour les tomates de
ACHAACHA. Les résultats présentés dans (Tableau 13) confirment le faible effet de la
cuisson à la vapeur sur la vitamine C de tomates de STIDIA 11,233mg/100g de M.F et
ACHAACHA 15,333 mg/100g de M.F. Nous pourrions dire que la cuisson à la vapeur n'a
pas assez d'effet sur la dégradation de la vitamine C.
50
Tableau 14 : Teneur en MDA de la tomate frite
10 8,672
8
6
3,609
4 MDA
2
0
STIDIA ACHAACHA
51
CRITERE STIDIA ACHAACHA
Les résultats obtenus à partir du test par rang en fonction de la note donnée par chaque
dégustateur sur chaque critère de qualité. Les valeurs ci-joint résultent de la moyenne de la
somme de rang fois le nombre de dégustateurs. L'échantillon ayant la plus petite valeur de la
somme de rang par rapport à chaque critère sera classé en première position et sera
accompagné de la lettre "a" et celui ayant la plus grande valeur de la somme de rang sera
classé en deuxième position et accompagné de la lettre "b".
52
Les tableaux 15 et 16 résument les moyennes par rapport aux préférences de différents
dégustateurs sur la tomate crue et cuite à la vapeur de STIDIA et ACHAACHA.
La qualité sensorielle, en particulier le goût est un critère pré requis de choix d'un
produit alimentaire. Le rapport entre la teneur élevée en sucres et l'acidité modéré, la faible
concentration en composés phénoliques, un niveau élevé en composés volatils peuvent avoir
un impact positif sur la flaveur des fruits et légumes. A cet effet, d'autres facteurs sont aussi
liés à la qualité sensorielle des fruits et légumes, à savoir : le facteur génétique, les pratiques
culturales, les conditions climatiques, la fertilisation, ainsi que les traitements phytosanitaires.
Ces facteurs engendrent des impacts plus ou moins positifs sur la flaveur.
La tomate crue de STIDIA a été classée en première position d’après l'intensité perçue
de son goût, sa tendreté et sa jutosité par les dégustateurs. Et celle d’ACHAACHA est classée
en première position d’après l'intensité perçue de sa fermeté.
La tomate cuite à la vapeur de STIDIA est classée en première position d'après
l'intensité perçue de son goût, sa fermeté, et sa jutosité par les dégustateurs. Et celle
d’ACHAACHA est classée en première position d’après l'intensité perçue de sa couleur et de
sa tendreté.
Les tomates de STIDIA ont été beaucoup appréciées auprès de dégustateurs compte tenu de
leur intensité de caractéristiques sensorielles, qu'elles soient crues ou cuites à la vapeur par
rapport à celles d’ACHAACHA.
53
Conclusion
54
La tomate, légume- fruit consommée souvent frais mais aussi sous forme transformée.
Reconnue pour ses qualités nutritionnelles, elle apporte dans notre alimentation quotidienne
des macros et micronutriments dont les apports nutritionnels conseillés ont été établis. Elle
renferme aussi une grande variété de composés dépourvus de valeur nutritionnelle au sens
strict, appelés communément des micros constituants, qui ont un effet protecteur sur la santé
de l'homme. Parmi ces micros constituants, nous pouvons citer : les polyphénols et les
caroténoïdes. Cependant, plusieurs facteurs peuvent influencer sur la variation de la qualité
nutritionnelle et sensorielle de la tomate, entre autres, les facteurs environnementaux, la
variété, le stade de maturité, les pratiques culturales, ainsi que les traitements thermiques.
Cette présente étude, nous a permis de montrer l'incidence de tous ces facteurs cités ci-
haut sur la qualité nutritionnelle et sensorielle par un test de dégustation et par des analyses
physicochimiques du sol (pH, conductivité électrique, et la granulométrie) et de tomates (pH,
matière sèche, teneur en eau, matière minérale, matière organique, polyphénols totaux,
activités antioxydantes, sucres totaux et réducteurs) provenance de deux régions de
Mostaganem (STIDIA et ACHAACHA). A cet effet, les facteurs environnementaux, les
pratiques culturales, le stade de maturité ont montré un effet significatif sur les variations de
la qualité nutritionnelle et sensorielle. Les traitements thermiques, entre autres la cuisson à la
vapeur sur la dégradation de la vitamine C et la cuisson à la friture sur la peroxydation
lipidique n'ont pas montré un effet significatif.
Les tomates de la région d’ACHAACHA ont présenté une importance nutritionnelle
significative par rapport aux tomates de STIDIA. Du point de vue organoleptique les tomates
de la Région de STIDIA présentent l'intensité de caractéristiques sensorielles plus
appréciables auprès de dégustateurs par rapport à celles de la région d’ACHAACHA. La
cuisson à la vapeur est le traitement thermique approprié pour préserver 90% de la vitamine C
de la tomate. Dans la tomate ; la vitamine C, le lycopène, et les polyphénols constituent un
atout majeur sur la santé humaine grâce à leurs propriétés antioxydantes permettant de lutter
contre le vieillissement, de réduire le risque des maladies cardiovasculaires, et de prévenir le
cancer.
Qu'il soit important à l'avenir de revoir cette étude dans des conditions contrôlées en
poursuivant le stade végétatif de la tomate et en faisant des contrôles en irrigué et en sec.
55
Résumé
56
L'expérimentation s'inscrit dans le cadre de la caractérisation de la qualité nutritionnelle et
sensorielle de la tomate sous serre provenant de deux régions de Mostaganem afin de montrer
l’impact de la région, de la conservation au froid et de la cuisson sur la qualité nutritionnelle
et organoleptique de la tomate. Les échantillons ont été procurés dans deux régions de
Mostaganem en Algérie, à savoir : STIDIA et ACHAACHA connues pour leur importance de
la production dans la région. La première partie de ce travail est consacrée à une recherche
bibliographique présentant les facteurs de variation de la composition biochimique de la
tomate, les contraintes liées à la culture de tomates ainsi que les aptitudes à la transformation
de la tomate. La seconde partie est une étude expérimentale, portée sur :
Les résultats obtenus montrent que les sols destinés à la culture de tomates sont caractérisés
par une texture sabloneuse, mais néanmoins, la différence entre chaque fraction du sol de ces
deux régions est statistiquement significative(P<0,05). Au cours de la réfrigération, nous
avons constaté des variations de paramètres physicochimiques pour les tomates de ces deux
régions dont la différence est hautement significative. Les tomates de la région
d’ACHAACHA ont présenté une teneur élevée en M.S, en polyphénols totaux, et un fort
pouvoir anti radicalaire dont la différence est hautement significative (P < 0,01) et non
significative (P > 0,05) pour leurs teneurs en sucres totaux et sucres réducteurs. Les résultats
de test organoleptique sur la tomate crue et cuite à la vapeur ont montré que les tomates de
STIDIA ont été mieux appréciées par rapport à la majorité des critères de qualité pris en
compte (goût, tendreté et jutosité).
Notre expérimentation a prouvé que les fruits et légumes provenant de différents endroits
n'ont pas significativement la même importance nutritionnelle et sensorielle, la tomate
conservée à +4°C peut poursuivre sa maturation, la cuisson à la vapeur a un effet assez faible
sur la vitamine C. Les tomates provenant de la région d’ACHAACHA ont une grande
importance nutritionnelle mais une faible importance sensorielle. Tandis que celles de la
région de STIDIA sont caractérisées par un goût appréciable auprès de dégustateurs malgré
leur faible importance nutritionnelle.
57
Summary
58
This experiment is part of the characterization of nutritional and sensory quality of
greenhouse tomatoes from two regions of Mostaganem in order to show the impact of the
region, cold storage and cooking on the nutritional and organoleptic quality of the tomato.
The samples were obtained from two regions of Mostaganem in Algeria, namely: STIDIA and
ACHAACHA known for their important production in the region.
The first part of this work is based on a bibliographic research presenting the factors of
variation of the biochemical composition of the tomato, the constraints related to the
cultivation of tomatoes as well as the aptitudes for the transformation of the tomato.
The second part is an experimental study, focused on: the physicochemical analyzes (pH,
electrical conductivity, and granulometry) of the soil intended for the cultivation of tomatoes,
the physicochemical analyzes (pH, DM, water content, MM, MO and content of vitamin C)
of raw tomatoes stored at + 4 ° C for 10 days as follows: on D-1; on D-5; and on D-10, Other
physicochemical analyzes were also carried out, namely the determination of total
polyphenols, antioxidant activities, total sugars and reducing sugars carried on the dried
tomatoes under the temperature of the greenhouse for a few days; the dosage of vitamin C on
the steamed tomato; and the determination of Malon dialdehyde on the fried tomato. Finally,
the organoleptic test on the raw and steamed tomato. The results obtained show that soils
intended for growing tomatoes are characterized by a sandy texture, but neanmouns, the
difference between each fraction of the soil in these two regions is statistically significant (P
<0.05). During refrigeration, we observed variations of physicochemical parameters for the
tomatoes of these two regions, the difference of which is highly similar. Tomatoes from the
ACHAACHA region exhibited a high DM content, total polyphenels, and a strong anti-free
radical power, the difference of which is highly similar (P <0.01) and not significant (P> 0.03)
for their total sugars and reducing sugars content. The organoleptic test results on the raw and
steamed tomato showed that the STIDIA tomatoes were better appreciated in relation to the
majority of the quality criteria taken into account (taste, tenderness and juiciness). Our
experimentation has proved that fruits and vegetables from different places do not have the
same nutritional and sensory importance significantly, tomatoes preserved in a4C can
continue to ripen, steaming has a rather weak effect on vitamin C.
Tomatoes from the ACHAACHA region have high nutritional importance but low sensory
importance While those from STIDIA region are characterized by an appreciable taste among
tasters despite their low nutritional importance.
59
Références bibliographiques
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64
Annexes
65
Tableau 16 : Fractions détaillées du sol
10 271,87 0 0 0 0
66
0,050 ou 236,29 244,52 0,823 270,64 3,435
0,053
ARGILE (fond)
2,23 0,223 3,09 0,309
67