2. Métropolisation et mondialisation

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Métropolisation et mondialisation

- Villes : concentration de la population mais aussi des pouvoirs politiques, économiques, culturels ou reli-
gieux. Avec pôles de rayonnement et d’attractivité.
o Les villes italiennes côtières s’affirme dès la 1ère mondialisation
- Avec la colonisation et l’industrie des villes contribuent la mondialisation et l’émergence de villes-monde ou
villes mondiales.
o Londres et Paris exerce leur influence sur des continents entiers
- On parle ainsi de ville-mère ou métropole : ville créatrice d’activités et exerçant un contrôle sur un territoire
assez large
- Métropolisation : recomposition spatiale des territoires urbains avec économie dominée par la circulation
transnationale des capitaux et émergence des firmes avec processus d’extension du pouvoir et attractivité
des villes
1991, S. SASSEN: The global city: NY, London, Tokyo
1991 : inauguration du 1er immeubles de bureaux à Canary Wahrf dans les vieux block de Londres
2001 : attentat au world trade center
P.Veltz, Mondialisation, villes et territoires. L’économie d’archipel
29 méga-cités (plus de 10 millions d’habitants)

I. La métropolisation, traduction spatiale de la globalisation


Echelle des villes : décisive pour comprendre l’organisation du monde.

A. Les métropoles, des lieux de pouvoirs


- Lieux clés de la production et de la diffusion d’informations : élément fondamental de leur pouvoir : elles
concentrent les activités les plus stratégiques donc le commandement et le fonctionnement des entreprises
avec les sièges sociaux des FTN (localisent leurs fonctions de direction dans les métropoles)
- Recherche de proximité fonctionnelle et spatiale avec une main d’œuvre abondante et qualifiée, des mar-
chés compétitifs et des infrastructures performantes : Economie d’agglomération
1) Les lieux du pouvoir politique
- Les métropoles regroupent la majorité des instances internationales et lieux de décision politique majeurs
o ONU, FMI à NY
o BM à Washington
o Unesco à Paris
o OMC ou HCR à Genève
- Territoire de négociations et de décisions à différentes échelles : formes émergentes de la gouvernance
mondiale
- Concentration : d’ambassades, de consulats et de thinks tank avec congrès et sommets politiques, commer-
ciaux et environnementaux
2) La concentration du pouvoir économique et financier
- Regroupent les structures de commandement économique, avec sièges sociaux de FTN avec leur quartier
d’affaire qui localisent leurs fonctions stratégiques.
- Les sièges sociaux sont considérés comme l’étendard de la puissance et du rayonnemet économique de la
ville
o Dans les 500 premières FTN, 1/5 des sièges sont à Paris en Europe, ½ à Tokyo pour l’asie de l’est avec
montée en puissance de Pékin ou NY aux USA.
o ZOOM : Capgemini : fondée en 1967, Grenoble, 5ème FTN dans le conseil, avec développement dans
les 70’s en Europe, puis en 80’s aux USA, déosmrias présente dans les quartiers d’affaires de Paris,
Tokyo, Shangai, Singapour et NY
- Les métropoles se distinguent dans la concenetration des activités de la Finance
o S. Sassen mais en avant surtout Londres, 1ère place bancaire mondiale : 550 banques étrangères et le
London Stock Exchange : bourse la plus mondiale et marché d’assurance
3) Les lieux du pouvoir intellectuel et culturel
- Métropoles culturelles rayonnent par la diversité et richesse artistiques de leurs patrimoines
- Créativité culture et leurs innovations permet aux Métropoles de se distinguer
o Berlin mis en avant par Boris Grésillon
- Recherche de la classe créatrice mise en avant par Richard Florida
Ville globale Ville mondiale Ville-monde

Globalisation de l’économie et Rayonnement lié à son patri- Problématique du cosmopoli-


de son articulation avec le terri- moine et sa culture Venise, Pa- tisme et du métissage de la po-
toire urbain local, forme les ris, Londres… pulation qui permet des créer
plus contemporaines du capita- des réseaux éco, sociaux, cultu-
lisme Miami, Londres… relle…

B. Les métropoles, nœud des réseaux d’échanges mondiaux


1) Les métropoles sont au cœur des flux matériels et immatériels
- Emettrice et réceptrice d’IDE, moteur et le reflet de la mondialisation des échanges
- Elles ont bénéficié de la révolution des transports et des moyens de communication, qu’il faut prendre en
compte pour comprendre la centralité et le rayonnement des métropoles
o Le prix des appels téléphoniques diminue depuis 60 ans et est désormais gratuit grâce à un internet
entre 2 métropoles comme NY et Londres avec 75$ en 1927
- On parle d’interconnexions et des gateway cities
2) Les métropoles sont les nœuds des réseaux de transport mondiaux
- Réseau supplémentaire d’infrastructures de transport : échages intercontinentaux et modes de transports à
grade vitesse
- Donc concentration des hubs aériens, ferroviaires, routiers ou maritimes : « effet tunnel »
3) Les métropoles, des territoires privilégiés de la mobilité internationale
- Portes d’entrée des migrants internationaux, main d’œuvre ou brain drain
o Naissance de qartiers ethnique comme Chinatown à NY = stratégie de marketing urbain, avec déve-
loppement du multiculturalisme et du tourisme
- Tourisme avec la muséification comme Montréal ou Amsterdam
- Congrès et salons internationaux
o Paris : 1ère ville des congrès dans le monde
C. La métropole, creuse d’un mode de vie et d’une culture urbaine mondiali-
sés
1) Un mode de métropolisation
- Partage des habitudes de consommation au sein des mêmes enseignes de fast food, de pratiques vestimen-
taires et des pratiques socio-culturelle sont des pratiques communes
o Homo Urbanus avec Starbucks Coffee
2) Les métropoles, à la fois incubateurs culturels et lieux de revendications socio-
politiques
- Saskia Sassen définit le concept de global street comme lieu d’expression des revendications politiques ou
socioéconomiques au sein des grandes métropoles mondiales
o Printemps érable en 2012 à Montréal
D. Les métropoles, des territoires vulnérables dans le contexte de mondiali-
sation
1) Des territoires à risques
- Les métropoles sont des territoires à risque : terroristes (attentat et cyber-attack), risques économiques et
financiers et risques sociaux (émeutes urbaines)
o Emeutes raciales à LA en 1992
- Cibles privilégiées du terrorisme international
o WTC en septembre 2001, métro londonien en 2005, Mumbaï en novembre 2008
2) Une vulnérabilité métropolitaine singulière
- Territoires à haut risque en raison de leur forte vulnérabilité (concentration forte d’enjeux, humain, éco, so-
ciaux…)
- Répercussions d’une attaque énormes

II. Des métropoles en concurrence : entre compétition et


complémentarité métropolitaines

A. La hiérarchie métropolitaine à l’échelle mondiale


1) Les enjeux du classement des villes mondiales : une multiplicité de critères et
d’institutions, des classements de plus en plus médiatisés et instrumentalisés
- Classement des métropoles révèlent : l’intérêt croissant pour le rôle métropole et leur influence
- La population n’est pas un critère pertinent
- PUB : indicateur le plus fiable et pertinent pour la richesse crée mais pas pour son influence régionale, mon-
diale
- Global Cities Index, inclut 5 éléments : activités économiques, capital humain, échanges d’informations, la
culture, l’engagement et le rayonnement politiques : conseil A.T. Kearney
o Singapour indicateur éco + mais pas les autres indicateurs
2) Un ensemble de villes continue à dominer le monde : l’archipel mégalopolitain
mondial (AMM)
- Les grandes métropoles mondiales : Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Asie de l’Est. ➔ Archipel méga-
lopolitain mondiale (AMM) défini et analysé par Olivier Dollfuss en 1997
- Organisé par les 3 grandes mégalopoles mondiales
o Nord-américain de Boston à Washington
o Mégalopole européenne : Angletter au nord Italie
o Mégalopole japonaise de Tokyo et Osaka
- Espace réticulé et organisé parc ces 6 ensembles urbains
3) La montée en puissance des métropoles des pays émergents
- Le Asie du Sud et Asie du Sud participent à la mondialisation et métropolisation
o Tokyo : classée depuis 1990 dans la catégorie mais montée en puissance de Hong-Kong, Singapour,
pékin et Shangaï « dragon métropolitain »
o Pudong : quartier d’affaires de Lijiazui avec le Shangai Stock exchange
B. La compétition métropolitaine à l’échelle mondiale
1) Une compétition pour les entreprises et les IDE, mais aussi pour les cerveaux
- Compétition pour attirer les sièges sociaux et les filiales d’entreprise indirectement les flux d’IDE
- Compétition pour développer les universités et les laboratoires de recherche
o Séduire les cadres et investisseurs elles misent sur la valorisation du cadre de vue métropolitain (es-
paces verts, mise en valeur du patrimoine), politique d’aménagement urbain ambitieuse (entre-
prises)
o Politique de développement de pôles technologiques et de clusters (Sillycon Valley ou montée en
puissance de Singapour)
2) Une compétition pour les événements culturels et sportifs
- Démarche de marketing urbain, qui implique l’organisation d’événements cultrels et sortifs
o Mega-invents : expo universelle, JO ou Coupe du Monde de Football
- Stimuler la croissance économique urbaine, revitaliser certains quartiers et promouvoir la visibilité et l’at-
tractivités mondiales de la métropoles.
3) Une compétition accrue pour le bien-être
- Emergence de la notion de ville durable, celle où il fera bon vivre
o Soutenues par Siemens, mise en place d’un indice européen des villes vertes
o Copenhague, Stockholm et Oslo
- « Vancouvérisme » (politique de Vancouver) pour désigner un urbanisme fondé sur le développement du-
rable
C. Des complémentarités entre métropoles
1) Une complémentarité matérialisée par la densité des échanges inter métropoles
- Relations entre les villes et capacités à s’insérer dans les réseaux d’échanges : élément clé du stautut et dy-
namisme des métropoles
- Volume d’échanges entre les métropoles a fortement augmenté
- Concept de club métropolitain : métropoles qui appartiennent à ce groupe qui dominent le monde avec de
moins en moins d’écart entre les villes ➔ Utile pour les entreprises
2) Une complémentarité liée à des profits métropolitains différenciés
- Paris : rôle de coordinateur de divers réseaux intereuropéens et Londres : place financière européenne
- Incapacité de rivaliser sur tous les secteurs, donc différents profils selon les secteurs d’activités développés
o Bruxelles et Luxembourg pour le supranational ou Grenoble pour l’universitaire
- Favorisation des politiques de coopération métropolitaine comme Lyon-Grenoble avec Genève

III. Les territoires métropolitains, témoins d’une mondialisa-


tion inégale
A. Le territoire de la métropole, reflet de la puissance métropolitaine
1) Le paysage métropolitain témoigne de la concentration des activités de com-
mandement
- Toutes les métropoles se caractérisent par leurs quartiers d’affaires – les CBD, symbole de puissance écono-
mique avec les gratte-ciel : sièges sociaux des FTN
- Skyline, propre à chacune d’elles
- Vitrine de la puissance de la métropole, les CBD sont au cœur des stratégies de développement métropoli-
tain ➔ Course à la verticalité crée une concurrence
o Taipei, Shangaï, Hong-Kong, et les métropoles des Emirats comme Dubaï avec le Burj Khalifa
2) Le territoire métropolitain, un territoire de mobilités
- Processus de métropolisation à l’origine d’une transformation des modes de vie et des pratiques de mobili-

- La mobilité est consubstantielle des espaces périurbains, mobilités pendulaires visant à se complexifier,
elles rendent les réseaux de transport en commun au cœur des politiques métropolitaines comme les plates-
formes intermodales où hubs
o Grand Paris
B. Des métropoles en extension : vers des métropoles polynucléaires
1) Un processus généralisé de périurbanisation à l’origine de configurations territo-
riales nouvelles
- Métropolisation s’accompagne d’un processus de périurbanisation = extension urbaine ou « urban sprawl »
- Nécsessité de définir des entités adminisatrtives et statistiques nouvelles
o En France Insee en 2013 avec nécessité de définir la métopole de paris
- La recherche d’un coût foncier inférieur et d’un cadre de vie agréable sont généralement les principaux cri-
tères évoqués par les périurbains
2) La multiplication des technopoles et des clusters en périphéries des villes
- Les technopoles et les clusters : témoignent de cette diffusion d’activités performantes en périphéries
- Ces territoires d’innovation contribuent à la recomposition des espaces métropolitains en devenatn des
pôles attractifs, fixant les populations et les activités connexes
3) Les émergences de métropoles polynucléaires
- ZOOM : Los Angeles, paradigme de la métropole mondiale étendue et polynucléaire ?
- Processus de crossance urbaine, périurbanisation et diffusions des fonctions opposent cetre et périphéries et
avènement de métropole polynucléaire ou multipolaire
- Différents pôles capables de fixer la population et les activités
o Edge cities, croisement de transports qui concentrent beaucoup d’emplois et de surfaces commer-
ciales
o Edgeless city, pour rendre compte de la complexités des périphéries et la diffusion
C. La fragmentation des territoires métropolitains : des métropoles à plu-
sieurs vitesses
- La mondialisation est un processus qui sélectionne les espaces les plus performants à différentes échelles
- Les territoires dits centraux au sens fonctionnel et non géométriques, s’opposent alors à un ensemble de
territoires urbains marginalisés
1) Les territoires centraux et hyperconnectés
- Réseau de pôles intra métropolitains, très bien connectés entre eux et au reste du monde : fonctions em-
blématiques de la puissance métropolitaine
- Quartiers d’affaires, gentrification
- Diversités des centres en périphéries : pôles technologiques, centres commerciaux, plates-formes multimo-
dales = rayonnement et attractivité des métropoles
2) Les territoires de la relégation
- Par marginalisation et une relégation contraintes des populations, liés à un manque d’intégration éco,
culturelle et sociale
- Quartiers informels localisés au centre ou périphéries : favelas brésiliennes, townships sud-africaines, slums
indiennes
3) Des territoires de la marginalité élective : le cas des gated communities
- « Ghettos dorés », enclavements des riches d’origine mais terme de moins en moins pertinent

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