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Cours d’entreprenariat

Animé par Monsieur Abdoulaye


Aliou

Novembre 2022
Plan du Cours
Chapitre 1 : Généralités sur l’entreprenariat
Chapitre 2: L’entreprise et son environnement
Chapitre 3 : Ai-je le profil de l’entrepreneur ?
Chapitre 4 : Recherche et choix d’idées d’entreprise
Chapitre 5 : Plan d’affaire

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Chapitre 1 : Généralités sur l’entreprenariat

1.1. Définition de quelques concepts


- Entreprendre : Le terme « entreprendre » veut dire prendre un risque,
relever un défi, oser un objectif, s’engager dans une activité, une affaire.

- Une entreprise est une structure économique et sociale comprenant des


moyens matériels et financiers et une ou plusieurs personnes travaillant
de manière organisée pour fournir des biens ou des services destinés à
satisfaire les besoins des clients (au marché) et réaliser un bénéfice.
- L'entrepreneur est avant tout un individu qui anticipe un besoin,
assemble et organise les outils et les compétences nécessaires pour
satisfaire les besoins des clients. C’est un preneur de risques puisqu’il
investit son propre argent dans le but de réaliser un profit.

- Entrepreneuriat (souvent on écrit entreprenariat) « L’entrepreneuriat :


c’est le processus par lequel des personnes prennent conscience que le fait
de posséder leur propre entreprise constitue une option ou une solution
viable, ces personnes pensent à des entreprises qu’elles pourraient créer,
prennent connaissance de la marche à suivre pour devenir un entrepreneur
et se lancent dans la création et le démarrage d’une entreprise ».

- Esprit d’entreprise : aptitude d’un individu ou d’un groupe social à


prendre des initiatives et des risques pour engager des capitaux dans une
activité (une affaire), en combinant de la façon la plus performante
possible des ressources diverses pour réaliser des objectifs.

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- Culture entrepreneuriale : le mot entrepreneurial peut s’appliquer à
plusieurs réalités. Cinq situations retiennent particulièrement l’attention
quand il s’agit de la « culture entrepreneuriale ».

1. La création et la gestion d’une entreprise


2. L’approche dynamique et innovatrice d’un employé en situation d’emploi
pour faire progresser l’entreprise
3. La recherche active et dynamique d’un emploi par une personne sans
emploi
4. La pédagogie stimulante de l’enseignant auprès des jeunes en formation.
5. L’intervention sociale positive et innovante

Pour un groupe d’individus (une société) la culture entrepreneuriale désigne


donc un ensemble de valeurs et attitudes qui justifient sa volonté de créer des
entreprises et de les gérer correctement en vue de produire des richesses.

1.2. Facteurs favorisant ou freinant l’entreprenariat

Les facteurs favorisant l’entrepreneuriat peuvent être : la formation appropriée,


l’expérience suffisante, la disponibilité de fonds, le soutien familial ou
professionnel acquis, la découverte d’un partenaire d’affaires, les frustrations ou
insatisfactions au travail : emploi monotone, salaire non satisfait, l’impossibilité
de faire valoir ses idées, la perte d’emploi, etc.

Les facteurs freinant l’entrepreneuriat peuvent être : la permanence d’emploi, le


salaire intéressant, la carrière prometteuse, le cadre de travail agréable, le
manque de capitaux, l’insuffisance d’organisme d’appui.

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1.3. Le développement de l’esprit d’entreprise

Pourquoi développer l’esprit d’entreprise ?

Plusieurs raisons militent en faveur de l’enseignement des attitudes et des


compétences entrepreneuriales :

- La population nigérienne est caractérisée par son extrême jeunesse : 49%


de cette population a moins de 15 ans et les 15-35 ans représentent 31%
de la population totale. Cela constitue un atout indéniable pour la bataille
du développement ;
- Pendant longtemps, l’objectif final du parcours éducatif était plutôt de
produire des salariés pour la fonction publique ;
- Mais depuis plus de deux décennies, le secteur public, principal
employeur, n’est plus en mesure d’absorber le nombre croissant de jeunes
diplômés de tous niveaux ;
- Le secteur privé devient de plus en plus l’alternative pour la création
d’emplois et la promotion de la croissance économique ;
- Le développement du secteur privé passe par la création d’entreprises et
l’entrepreneuriat est perçu aujourd’hui comme une clé de voûte de la
croissance ;
- L’importance de l’entrepreneuriat en tant que compétence de base à
acquérir dès l’école est donc évidente ;
- L’enseignement doit ainsi sensibiliser dès le plus jeune âge à l’esprit
d’entreprise.

1.4. Contraintes à la création d’entreprise par les jeunes diplômés

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Les contraintes à la création d’entreprises par les jeunes se confondent aux
obstacles au développement de l’entreprenariat en général.
- Contraintes liées au financement du capital : insuffisance ou absence
de fonds propres (épargne), difficultés d’accès au crédit, rareté des
subventions, manque de mécanisme de financement adapté, etc.

- Contraintes liées à l’appui technique : insuffisance de structure d’appui


aux entreprises, problème de paiement des services d’appui technique,
manque d’information sur les SAE, inefficacité de SAE, etc.

- Environnement juridique et fiscal peu favorable : absence de mesures


incitatives spécifiques aux jeunes entrepreneurs, coûts de constitution et
formalités, etc.

- Difficultés d’accès aux marchés publics : accès inéquitable, corruption,


absence de références, etc.

- Insuffisance de programmes de grande envergure de soutien à


l’entreprenariat

- Obligations familiales et sociales : autorisation ou consentement de


l’époux pour les femmes mariées, soutien familial, participation à la prise
en charge de la famille, etc.

- Manque de culture entrepreneuriale: le programme scolaire ne


comprend pas la formation à l’esprit d’entreprise.

- Considérations socioculturelles: problèmes de la pratique de certains


métiers, crédit à intérêt, etc.

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Chapitre 2: L’entreprise et son environnement

2.1. Définition de l’entreprise (rappel)

Une entreprise est une structure économique et sociale comprenant des moyens
matériels et financiers et une ou plusieurs personnes travaillant de manière
organisée pour fournir des biens ou des services destinés à satisfaire les besoins
des clients (d’un marché) et réaliser un bénéfice.

2.2. Rôle de l’entreprise

L’entreprise est agent économique au même titre que les individus, les ménages
ou les administrations. Sa fonction économique fondamentale est de fabriquer et
distribuer les produits et services demandés par les consommateurs. Les
entrepreneurs ont deux fonctions essentielles : comprendre quels sont les besoins
des consommateurs et faire en sorte que ces besoins soient satisfaits.
En tant qu’agents économiques, les entreprises sont les principaux fournisseurs
d’emplois réels. En créant des emplois ces entreprises apportent à l’économie
nationale des revenus sous forme de salaire, cotisations sociales, bénéfices et
impôts.

2.3. Exercice: Complétez le schéma de la répartition des revenus par


l’Entreprise

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TRAVAILLEURS

PROPRIETAIRES

CLIENTS ENTREPRISE CREANCIERS

FOURNISSEURS

ADMINISTRATIONS

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2.4. Les étapes de la création d’entreprise

 Avoir l’idée, la bonne idée

Caractéristiques de la bonne :
- L’existence de besoins à satisfaire ;
- L’existence des clients (le marché) ;
- L’existence d’une bonne stratégie de vente ;
- La motivation du promoteur ;
- La possibilité de mobiliser les ressources nécessaires à sa réalisation ;
- La possibilité de fixer des prix à la portée des clients et permettant de
réaliser un bénéfice ;
- Les compétences techniques et expériences requises du promoteur.

 Réaliser une étude de marché

Pour rassembler des informations sur les clients et les concurrents posez-vous
les questions suivantes :
- A quel genre de clients vendre ?
- De quels produits ou services ont –ils besoin et pourquoi ?
- Quels prix accepteraient-ils de payer ?
- Où se trouvent les clients et où font-ils leurs achats en général?
- Quand font-ils leurs achats ? Avec quelle périodicité ? Quelle quantité ?
- Qui sont mes concurrents ?
- Que pensent les clients de mes concurrents ? de leurs produits ou
services ? de leurs prix ?
- Comment attirent-ils les clients ?

 Elaborer son plan d’affaire et rechercher le financement

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- Le montage d’un plan d’affaire consiste à construire l’entreprise sur
« papier » et à simuler son fonctionnement pour voir dans quelles
conditions elle pourrait être rentable, viable.
- Ce document est soumis à une institution de financement pour analyse et
accord ou non de financement

 Déterminer le statut juridique de l’entreprise

Après avoir vérifié la viabilité de votre projet, il faut déterminer le statut


juridique le plus adapté à votre future activité. Il existe deux types principaux de
statut :
- le statut de l’entreprise individuelle : lorsque le promoteur exerce une
activité pour son compte personnel ;
- le statut de l’entreprise sociétaire : lorsque deux ou plusieurs personnes se
regroupent pour créer une entreprise.

 Immatriculer et lancer les activités de l’entreprise

1) Les formalités administratives constituent une étape à ne pas oublier.


Renseigner auprès de la Chambre de Commerce qui est là pour aider les
personnes qui ont, ou veulent, créer une entreprise.
- Choisir le nom et le local de votre entreprise ;
- Publication d’une annonce légale informant la création (cas de société) ;
- Dépôt du Capital Social à votre banque (cas de société) ;
- Enregistrement au RC (Registre du Commerce), voir le CFE (Centre de
Formalité des Entreprises) ;
- Enregistrement des statuts aux impôts (cas de société) ;
- Choisir son régime d’imposition (NIF) ;

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- Affiliation à une caisse de sécurité sociale (CNSS) ;
- Enregistrement à l’inspection de travail.
2) Le lancement de l’activité économique (la prospection des clients, le choix
des fournisseurs, l’installation des outils de production)

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Chapitre 3 : Ai-je le profil de l’entrepreneur ?

3.1. Les principaux traits du profil de l’entrepreneur


1. Etre travailleur : Diriger une entreprise exige beaucoup d’énergie et de
dynamisme. Cela implique la capacité de travailler pendant de longues
heures si nécessaire, de donner quand il le faut des « coups de collier », et
de se contenter souvent de peu dormir.
2. Etre confiant en soi : réussir, pour un entrepreneur, nécessite d’avoir
confiance en soi et en son aptitude à réaliser les objectifs qu’il se fixe.
Cela se traduit chez lui par la conviction qu’il peut « sauter à l’eau sans en
éprouver d’angoisse excessive.
3. Bâtir pour l’avenir : La plupart des entrepreneurs qui ont réussi ont eu
au départ pour objectif de se créer un emploi et des revenus sûrs, reposant
sur leurs propres capacités. Ceci implique d'accepter le dur fait suivant: il
faudra souvent plusieurs années avant de voir les revenus de l’entreprise
atteindre un niveau convenable.
4. Être motivé par le profit : S'intéresser à "faire de l'argent" montre
clairement qu’on est qualifié pour devenir entrepreneur, l'entreprise étant,
dans ce cas, ce qui prime avant tout. "Faire de l'argent" est essentiel ; on
trouvera toujours moyen de le dépenser ensuite.
5. Etre tourné vers les objectifs: Le succès dans l’entreprise dépend de la
capacité à fixer des objectifs et à travailler avec détermination en vue de
les réaliser. Cette capacité à fixer des objectifs (pour les buts dont on
pense qu’ils sont dignes d’intérêt) et à travailler à leur réalisation est
fondamentale.
6. Etre opiniâtre : La plupart des gens, dans toute entreprise, rencontrent des
obstacles et des déceptions. S’accrocher et persister jusqu'à ce qu’on
trouve la solution aux problèmes, est la clé de la réussite.

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7. Surmonter les échecs : À certains moments, toute entreprise rencontre
forcément des déceptions et des échecs. Surmonter les échecs veut dire
qu'on est capable de les reconnaître, d'en tirer des leçons, et de chercher
de nouvelles opportunités. Sans cette caractéristique, les premiers échecs
pourraient sonner le glas des tentatives de travailler à son compte.
8. Etre sensible au feed-back : le souci de savoir dans quelle mesure ce que
l’on fait est bien, de garder des traces de ses réalisations, d’obtenir des
autres des feed-back et des conseils utiles, est aussi une caractéristique
importante.
9. Faire preuve d’initiative : Des études récentes ont montré que les
patrons dont les entreprises ont atteint un succès durable font preuve
d’initiative, et se placent dans des situations où ils sont personnellement
responsables du succès ou de l’échec de leur choix.
10. Capacité d’écoute : l’entreprise performante ne vit pas isolée. Elle est en
permanence "branchée" sur l'extérieur. L’indépendance n’exclut pas
l'aptitude à demander des informations et des conseils, auprès notamment
des banques, des conseillers financiers, fiscaux ou juridiques, des cabinets
de conseil en gestion, etc.
11. Fixer ses propres niveaux de performance : fixer les niveaux de
performance à atteindre et œuvrer à leur réalisation est aussi une
caractéristique de l’entreprise performante. Il peut s’agir du chiffre
d'affaires, de la qualité, des ventes ou des bénéfices. La plupart des
entreprises cherchent par ce moyen à améliorer d'année en année leurs
performances.
12. Faire face à l’incertitude : l’entreprise fonctionne dans un univers
d'incertitude. Celle-ci concerne en premier lieu les ventes et la rotation
des stocks, mais elle existe aussi pour d’autres domaines tels que la
livraison et le prix des achats, et le soutien des banques. Atteindre le
succès exige d'être capable de surmonter cette incertitude.

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13. Etre engagé : démarrer et faire marcher une entreprise exige un
engagement total en termes de temps, d’argent et de mode de vie.
L'entreprise est comme un enfant: elle a besoin en permanence qu'on
s'occupe d'elle.
14. S’appuyer sur ses propres forces : les entrepreneurs qui réussissent
mettent à contribution certaines de leurs forces comme par exemple: les
aptitudes manuelles, les qualifications interpersonnelles, les compétences
dans la vente et dans l’organisation, les capacités rédactionnelles, la
connaissance approfondie d’un produit ou d'un service particulier, les
relations d'affaires et, enfin, l'aptitude à établir, entretenir et utiliser les
contacts personnels.
15. Etre digne de confiance et intègre : l’honnêteté, les transactions
équilibrées et le fait de tenir ses promesses, sont des qualités essentielles
au succès pour un chef d'entreprise.
16. Prendre des risques : toute entreprise comporte des risques. Pour réussir
néanmoins, l’entrepreneur doit savoir ne prendre que des risques qu'il a au
préalable mesurés ou estimés. Ceci implique un calcul des coûts et des
gains probables, et l'évaluation des chances de succès. Ceci veut
également dire (voir plus haut) que l'entrepreneur éprouve une confiance
en soi suffisante pour "se jeter à l'eau" sans angoisse excessive.

3.2. Rechercher ses forces et ses faiblesses

Vous trouverez ci-dessous 10 catégories de questions qui renvoient chacune à


une qualité contribuant à faire du porteur de projet un bon entrepreneur.
Ce questionnaire est personnel et ne concerne que vous. Il doit vous servir à
déterminer les qualités que vous devez améliorer pour renforcer votre profil
d’entrepreneur. Chaque catégorie comporte 5 affirmations. Répondez-y-en âme
et conscience en mettant une croix en face de chacune, soit au niveau de la

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colonne « D’accord » si l’affirmation vous convient, soit la colonne « Pas
d’accord » si l’affirmation ne vous convient pas.

Sur la base de cet exercice d’autoévaluation, vous pourrez :


 Elaborer votre plan d’action pour mettre en valeur vos forces et
opportunités et corriger / limiter vos faiblesses et contraintes ;
 Reconnaître que si vous ne disposez pas encore d’assez d’atouts pour
démarrer une entreprise, il vous faut continuer à travailler sur vos
faiblesses et sur les contraintes de votre environnement.

1) Motivation / Ambition D'accor Pas


d d'accord
1. Je suis à la recherche constante de nouveaux défis.
2. J’aime me donner des défis quand je commence un nouveau
projet.
3. J’essaye d'être le meilleur dans mon domaine de
compétences.
4. Lorsqu’un projet me plaît, je suis prêt à tout pour le mettre
en œuvre.
5. Lorsque j’adhère à un projet, je veux que celui-ci soit le
meilleur de sa catégorie.
Total
2) Leadership / délégation de tâches D'accor Pas
d d'accord
1. Je préfère être mon propre patron.
2. Je suis prêt à déléguer des tâches lorsque la situation le
requiert.
3. Je ne dois pas passer derrière mes collaborateurs pour
vérifier la qualité de

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leur travail.
4. Je motive facilement les autres à travailler avec moi.
5. J’aime diriger les autres.
Total
3) Résistance au stress D'accor Pas
d d'accord
1. Je gère bien mon stress dans les situations incertaines ou
peu claires.
2. Un bon niveau de stress me stimule.
3. Lorsqu’une deadline approche, je redouble d’efficacité.
4. Je suis à l’aise dans les situations difficiles.
5. Le stress ne me bloque pas, il me stimule.
Total
4) Confiance en soi D'accor Pas
d d'accord
1. Quand j’ai confiance en moi, tout est possible.
2. Je suis régulièrement mon instinct et cela s’avère souvent
payant.
3. Quand je débute un projet, je suis confiant de le réussir.
4. Je vois le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.
5. Je suis un expert dans mon domaine.
Total
5) Créativité D'accor Pas
d d'accord
1. Je suis capable de voir plusieurs solutions à un problème.
2. Je peux imaginer comment faire marcher les choses.
3. Je suis curieux et je cherche toujours à découvrir.

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4. Là où les autres voient des problèmes, moi je vois des
solutions.
5. J’ai toujours un tas de projets en tête, dont la plupart sont
réalistes.
Total
6) Persévérance / Détermination D'accor Pas
d d'accord
1. Face aux difficultés, je recherche des solutions.
2. Pour moi, il est possible d'influencer son destin.
3. Après un échec, je suis capable de me relever.
4. J’essaye toujours de tirer des leçons de mes échecs.
5. Je donne toujours le meilleur de moi-même dans tout ce que
je fais.
Total
7) Capacité de passer à l’action / de prendre des décisions D'accor Pas
d d'accord
1. Je n'ai pas peur de prendre des initiatives.
2. J’ai tendance à remettre à plus tard les tâches difficiles.
3. Les situations complexes me bloquent souvent.
4. Pour moi, ce qui compte, c'est l'action.
5. Je prends en compte l’avis des autres, mais la décision
finale m’appartient.
Total
8) Goût du risque D'accor Pas
d d'accord
1. Je ne suis pas à la recherche d’une situation sécurisante.
2. La routine d’un emploi monotone ne m’intéresse pas.

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3. Lorsque je prends un risque, je fais en sorte qu’il soit
calculé.
4. Pour moi, quand on prend des risques, c'est comme prendre
un billet de
loterie, le résultat est une question de chance.
5. Je suis prêt à faire des sacrifices pour réussir.
Total
9) Discipline / Organisation D'accor Pas
d d'accord
1. Lorsque je fais un planning, je m’y tiens.
2. J’ai l’esprit structuré.
3. Avant de me lancer dans un projet, j’énumère les tâches
nécessaires à sa
réalisation et m’assure ainsi de son côté réaliste.
4. Je suis capable de m’imposer un horaire de travail et de m’y
tenir.
5. J’estime facilement le temps que me prendront mes
différentes tâches.
Total
10) Sociabilité / Networking D'accor Pas
d d'accord
1. Aller vers les gens n’est pas un problème pour moi.
2. Je peux m’appuyer sur un réseau relativement large.
3. Je m’adapte aisément à tous types d’interlocuteurs.
4. J’aime faire de nouvelles rencontres.
5. Je n’ai pas peur de faire appel à mon réseau pour arriver à
mes fins.
Total

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Résultats : Si vous avez répondu « D’accord » à 3 questions (affirmations) ou
plus sur 5, on considère que vous possédez la qualité (ou force) liée à la
catégorie. Si, par contre, vous répondez « Pas d’accord » à 3 ou plus sur 5, vous
avez des faiblesses liées à la catégorie et vous devez impérativement vous
améliorer dans ce domaine avant de vous lancer dans la création d’une
entreprise.

3.3. Elaborer un plan d’action pour corriger ses faiblesses

Regardez le résultat de votre exercice d’autoévaluation et faites le point sur vos


faiblesses et les contraintes liées à votre environnement. Définissez un plan
d’action en vue d’améliorer chacune de vos limites.

Faiblesses ou contraintes Que dois-je faire pour les corriger ou les


limiter ?

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Chapitre 4 : Recherche et choix d’idées d’entreprise

4.1. Qu’est-ce que l’idée d’entreprise ?

Tout projet de création d'entreprise commence par une idée. Qu'elle naisse de
l'expérience, de la formation de son initiateur, de la créativité, de l’observation
ou d'un simple hasard, l'idée prend souvent la forme d'une intuition ou d'un désir
qui s'approfondit et mûrit avec le temps.
Une bonne idée est essentielle, indispensable, à la réussite d’une entreprise.
Toutefois, les idées commercialement valables ne surgissent pas spontanément.
Elles sont plutôt le fruit de l’effort, voire de la créativité de l’entrepreneur.

Une idée d’entreprise est une description brève et précise de l’entreprise que
l’on a l’intention de créer. Avant de créer cette entreprise vous avez besoin
d’avoir une idée claire du type d’entreprise que vous avez l’intention de gérer.

4.2. Où trouver des idées d’entreprise ?

Il existe plusieurs sources potentielles d’idées créatrices d’entreprise. Certaines


des plus utiles sont soulignées ci-dessous.

4.2.1. Hobbies/Intérêts

Un hobby est une activité ou une occupation de loisir préférée. Beaucoup de


gens ont fondé leur entreprise grâce à leur hobby ou leur centre d’intérêts. Si
vous aimez travailler sur les ordinateurs, faire la cuisine, écouter ou jouer de la
musique, voyager, faire du sport ou du théâtre, pour ne citer que quelques
exemples, vous êtes peut-être en mesure d’en faire une entreprise.

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Pour illustrer ceci, si vous aimez voyager, monter des spectacles et/ou
l’hospitalité, vous pouvez envisager quelque chose dans le tourisme – qui
constitue l’une des plus grosses industries au monde.

4.2.2. Compétences et expérience personnelles

Plus de la moitié des idées à l’origine d’affaires prospères sont issues de


l’expérience acquise en milieu professionnel. Exemple : le mécanicien habitué à
travailler dans un grand garage qui crée son propre garage ou son entreprise de
vente de véhicules d’occasion. L’expérience des entrepreneurs joue un rôle
crucial dans leur décision de se lancer dans les affaires ainsi que dans le choix
du type d’entreprise à créer. Vos compétences et votre expérience sont
probablement vos meilleurs atouts, non seulement dans la conception des
idées mais aussi dans leur exploitation.

4.2.3. Franchise

La franchise (on dit également "franchising") est un arrangement commercial et


juridique par lequel le fabricant ou le distributeur exclusif d’une marque, d’un
produit ou d’un service cède à des détaillants indépendants des droits exclusifs
les autorisant à distribuer localement ledit produit, marque ou service contre le
paiement de royalties et le respect des procédures standards de
fonctionnement. La franchise peut revêtir plusieurs formes; la plus intéressante
est celle qui offre un nom, une image, une manière de mener les affaires ainsi
qu'un système de fonctionnement.
Le franchising a connu un formidable essor au cours des années 80 et au début
des années 90, si bien qu’il est devenu, pour des millions d’entreprises
créées aux Etats-Unis et en Europe, une méthode très utilisée pour se lancer
dans les affaires. Rien qu’aux Etats-Unis, il existe plus de 2.000 sortes de

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franchisés qui ont un chiffre d’affaires annuel de plus de 300 milliards de dollars
et qui traitent environ le tiers des ventes au détail. Outre l’achat d’une franchise,
on peut également créer et vendre un concept de franchising. Bon nombre de
répertoires et de brochures ainsi que des associations, notamment l’Association
internationale des Franchises, peuvent fournir des renseignements
supplémentaires.

4.2.4. Les médias

Les médias sont une source essentielle d’informations, d’idées, voire


d’opportunités commerciales. Les journaux, les magazines, la télévision, la
radio et, à présent, Internet, constituent des exemples de cette réalité. Il est
indispensable, par exemple, d'étudier attentivement les informations
commerciales ("petites annonces" et autres) des journaux ou magazines, pour y
trouver, entre autres, des entreprises à racheter. On trouve également dans la
presse des annonces sollicitant la fourniture de certains services comme la
comptabilité, le traitement informatique ou la sécurité. Une façon de devenir
un entrepreneur est de répondre à ces annonces.
Les articles de la presse écrite, Internet ou les documentaires télévisés peuvent
rendre compte des changements de comportement ou de besoins des clients.
C’est ainsi que vous pouvez lire ou entendre à la télévision que les populations
s’intéressent de plus en plus à tel ou tel produit, ou que leur comportement se
modifie. On racontait, il y a quelques années, que les chameliers dans le désert
transportaient désormais tous un poste de radio, un "transistor". Quelle
aubaine pour les entreprises vendant (ou réparant) ces appareils !

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4.2.5. Foires et expositions

Une autre manière de trouver des idées en vue de la création d’une entreprise
consiste à se rendre dans les expositions et foires commerciales. Ces
événements sont d’ordinaire annoncés par les radios et les journaux. En visitant
ces manifestations régulièrement, non seulement on découvre de nouveaux
produits et services, mais encore on rencontre des représentants de
commerce, des fabricants, des grossistes, des distributeurs et des
franchiseurs.
Ils constituent d’importantes sources d’idées commerciales et d’information. Ils
peuvent, en outre, aider un jeune entrepreneur à se lancer. Il est même possible
qu’un des exposants soit justement à la recherche d’une personne ayant le profil
d'un jeune entrepreneur.

4.2.6. Enquêtes

Toute nouvelle idée commercialement valable doit avoir pour finalité le client.
Les besoins et désirs du client, qui sous-tendent l’existence d’un produit ou d’un
service, peuvent être déterminés grâce à une enquête. Cette dernière peut être
réalisée de manière informelle ou formelle par des entretiens avec les individus
ciblés, le plus souvent en utilisant un questionnaire ou au cours d’entretiens
ou par l’observation.
On peut commencer par sonder les membres de sa famille ou ses amis afin qu’ils
parlent de leurs besoins et de leurs désirs non satisfaits en matière de produits et
services. En outre, ils peuvent également dire s’ils sont déçus par un produit ou
un service existant et suggérer des améliorations. On peut également s'entretenir
avec les personnes qui interviennent sur la chaîne de distribution, c’est-à-dire les
fabricants, les grossistes, les distributeurs, les représentants et les détaillants (il

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est recommandé dans ce cas de préparer à l’avance une série de questions
rassemblées, par exemple, dans un questionnaire écrit utilisé au cours d’un
entretien). Compte tenu des liens étroits qu’elles entretiennent avec les clients,
ces personnes ont un sens aigu des besoins et des produits ou services n’ayant
aucune chance de s’imposer sur le marché. Il faut, enfin, s'entretenir avec autant
de clients que possible - les clients réels et potentiels. L’idéal est de collecter le
plus d’informations possibles de leur part.
Outre les échanges avec des personnes, l’observation peut aussi permettre de
recueillir des informations. Ainsi, pour décider d’ouvrir un commerce dans une
rue déterminée, on peut observer et compter le nombre de personnes qui
l’empruntent certains jours précis et faire des comparaisons avec la
fréquentation d'autres sites. Ou bien, si on constate qu'une zone est fréquentée
par des touristes, on peut, éventuellement, y ouvrir un commerce de produits
artisanaux ou autres, y ouvrir un restaurant, etc.
Il est primordial de rester toujours attentif aux besoins et aux opportunités
commerciales, même plus tard, quand l'entreprise fonctionne convenablement.
Un entrepreneur a, paraît-il, fait un jour le tour de toutes ses connaissances pour
s'informer sur l'utilisation d'un produit qu'il fabriquait. Un autre a étudié les
jouets de ses frères et sœurs pour trouver un créneau commercial.

4.2.7. Commentaires et plaintes des clients

Les plaintes et frustrations des clients sont à l’origine de l’apparition de


nombreux produits et services. Chaque fois que les clients se plaignent d’un
produit ou d’un service ou que l'on entend un commentaire comme: « Si
seulement il existait un produit ou service qui... », il y a moyen de trouver une
idée commercialement valable. Elle peut déboucher sur la création d'une
entreprise concurrençant celle dont les gens se plaignent, ou sur la mise au point

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d'un nouveau produit ou service qui pourrait être mis sur le marché et
vendu, notamment, à l'entreprise critiquée.

4.2.8. Discussions et échanges entre individus

Une méthode efficace de recherche d’idées en groupe est le brainstorming. Une


séance de brainstorming démarre généralement par l’énoncé d’un mot (un
produit ou d’un service) et les participants à l’exercice écrivent tout ce qui leur
vient à l’esprit. Cette méthode est plus efficace lorsqu’on associe plusieurs
personnes. On écrit toutes les activités commerciales liées au produit, de la
conception à la distribution en passant par la production. On recense toutes les
idées proposées sans trop réfléchir, y compris celles qui paraissent hors sujet ou
inadaptées, car le but de l’exercice est de produire le maximum d’idées. Enfin
on combine les idées entre elles en sélectionnant et en les améliorant. Quand on
utilise cette méthode, il faut observer les quatre règles suivantes :

 ne pas critiquer ou juger les idées des autres ;


 la liberté d’expression est encouragée ;
 les idées qui semblent farfelues sont les bienvenues ;
 la quantité est souhaitable – plus on a d’idées, mieux c’est ;
 Il faut chercher des combinaisons et des améliorations à partir des
idées des autres.

De plus, toutes les idées, même si elles paraissent illogiques ou folles, doivent
être écrites.
4.3. Caractéristiques d’une bonne idée

Une bonne idée d’entreprise est celle qui est basée sur des produits ou services :
- qui satisfont un besoin identifié ;

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- pour lesquels il existe des clients (un marché) ;

- pour lesquels il existe une stratégie de vente ;

- que les clients sont prêts à payer à un prix qui permet de réaliser des
profits ;
- pour lesquels le promoteur a (ou peut avoir) les compétences techniques
ou l’expérience requise ;
- pour lesquels les ressources nécessaires à leur production peuvent être
mobilisées ;
- pour lesquels on a une forte motivation. Quelle que soit la qualité de
l’idée d’entreprise, il est important d’avoir une motivation pour la
développer et la transformer en affaire viable.

4.4. Exercice de groupes

Répartir les participants en groupe de 5 personnes, demander à chaque groupe


d’effectuer des visites sur le terrain en vue de récolter le maximum d’idées
d’activités. Demander à chaque groupe de compléter sa liste d’idées par un
brainstorming autour de la question suivante :

“Quels sont les produits ou services dont la communauté (ville, quartier, maison,
services publics, entreprises) a besoin aujourd’hui et qui ne sont pas disponibles
ou sont disponibles de façon limitée ?”

Chaque groupe doit à la fin dresser une liste des idées d’entreprise trouvées en
utilisant le modèle ci-dessous.

4.5.
26
LISTE D’IDEES D’ENTREPRISE
IDEE COMMENTAIRES
Il y a beaucoup de gens sensibles au label « consommer local ». Avec une
campagne de marketing bien ciblée, on pourrait renforcer cette idée. Les produits
qui sont sur le marché proviennent de l’étranger et le prix reflète les taxes
Production de jus d’importation. Le même jus, produit localement devrait coûter moins cher et être
locaux donc plus concurrentiel sur le marché national. Je ne sais rien de la production
des jus de fruit, mais je l’apprendrai avec plaisir. Il faudrait donc employer le
personnel qualifié et acheter le brevet pour labelliser les produits.

27
4.5. Analyse des idées : l’analyse FFOM

Choisir la meilleure idée de projet n’est pas chose aisée. Après avoir tenu
compte de tous les critères de choix d’une bonne idée, on peut se trouver encore
avec plusieurs idées, certaines aussi bonnes que d’autres. En passant en revue
plusieurs fois les critères, on peut toujours réduire leur nombre, pour ne retenir
qu’un groupe très restreint de 2 ou 3 bonnes idées. Le choix est facile et clair
lorsqu’on arrive à une seule. Le problème de choix se pose lorsqu’on se trouve
en face de 2 ou 3 idées valables. Dans ce cas, il faut sélectionner la meilleure,
celle qui semble correspondre le mieux à vos intérêts, vos atouts personnels et
au marché.
L’une des méthodes utilisées pour déterminer la meilleure idée est l’analyse
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces.

Pour chaque idée d’entreprise :


- Les FORCES représentent les aspects positifs propres à l’entreprise une
fois créée par rapport aux entreprises concurrentes ;
- Les FAIBLESSES sont les aspects défavorables spécifiques à l’entreprise
qui vont affecter la rentabilité de l’entreprise comparativement aux
concurrents.
Les forces et les faiblesses sont des aspects internes à l’entreprise.

- Les OPPORTUNITES sont les facteurs favorables offerts par


l’environnement de l’entreprise (environnement économique, social,
juridique, naturel, technique, etc.) pour son développement ;
- Les MENACES représentent les évènements probables qui pourraient
affecter négativement la prospérité de l’entreprise.

28
Voici la fiche d’analyse FFOM utilisée pour choisir la meilleure idée

Analyse FFOM

Idée………………………………………………………

Au sein de l’entreprise

FORCES FAIBLESSES
__________________________________ __________________________________

__________________________________ __________________________________

__________________________________ __________________________________

__________________________________ __________________________________

__________________________________ __________________________________

A l’extérieur de l’entreprise

OPPORTUNITES MENACES
__________________________________ __________________________________

__________________________________ __________________________________

__________________________________ __________________________________

__________________________________ __________________________________

Y a-t-il plus de forces que de faiblesses ? Oui  Non 


Y a-t-il plus d’étoiles (*) pour les forces que pour les faiblesses ? Oui  Non 
Y a-t-il plus d’opportunités que de menaces ? Oui  Non 
Y a-t-il d’étoiles (*) pour les opportunités que pour les menaces ? Oui  Non 
Comment dois-je gérer les faiblesses ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------

29
Pour chaque idée, une fiche doit être remplie. Pour sélectionner la meilleure, il
suffit de choisir celle qui comporte plus de forces et d’opportunités que de
faiblesses et de menaces et qui compte plus d’étoiles pour les forces et les
opportunités que pour les faiblesses et les menaces.

4.6. Exercice de groupes

Maintenir les mêmes groupes de travail précédemment constitués. Chaque


groupe analysera les idées trouvées en les passant au filtre des caractéristiques
d’une bonne idée d’entreprise. Cette épreuve devra permettre à chacun des
groupes de ne retenir que deux meilleures idées.

Chaque groupe procédera à l’analyse FFOM des deux idées afin de choisir la
bonne.

30
Chapitre 5 : Plan d’affaire

1.1. Terminologie

A quelques différences près les expressions suivantes sont souvent utilisées


comme équivalentes :
Business plan = Plan d’affaire = Plan de développement = Etude de
faisabilité = Dossier.

1.2. Définition

On désigne comme « Business plan ou plan d’affaire » un document dans lequel


les objectifs généraux d’un individu ou d’une entreprise sont clairement
exposés, de même que les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre.
On ne sait jamais exactement ce que réserve l’avenir. Cependant, un plan bien
ordonné permet de tirer le meilleur parti des occasions qui pourraient s’offrir
dans l’avenir et de prévenir les difficultés possibles.

Le montage d’un plan d’affaire consiste à construire l’entreprise sur « papier »


et à simuler son fonctionnement pour voir dans quelles conditions elle pourrait
être rentable. Pour ce faire, l’étude va préciser les différents aspects suivants :
 Les objectifs d’activité annuels ;
 Les équipements, les installations nécessaires (locaux, atelier,
électricité) pour réaliser les programmes de travaux avec leur priorité
 Les besoins en personnel qualifié
 Les frais de fonctionnement
 La localisation et l’emplacement
 Le programme d’investissement et son coût
 Le besoin en fonds de roulement
31
 Les modalités de financement : apport personnel ou fonds propres,
emprunts : montant, taux et durée
 Les résultats prévisionnels et les principaux facteurs qui les
commandent
 Les indicateurs de rentabilité.

1.3. Importance du plan d’affaire


Le plan d’affaire aide l’entrepreneur à :
- décider s’il doit ou non créer son entreprise. Créer une entreprise
changera sa vie complètement. Le promoteur doit donc s’assurer qu’il
prendra la bonne décision au sujet de sa création. Le plan d’affaire
l’aidera dans cette prise de décision.
- organiser ses idées afin de savoir comment créer et gérer son entreprise
dans les meilleures conditions. Le plan d’affaire se présente sous
forme d’une suite logique d’idées pertinentes. Par conséquent, il lui
permettra d’avoir une idée claire de ce qu’il veut.
- soumettre son idée d’entreprise à une institution financière telle qu’une
banque afin d’obtenir un prêt pour son entreprise. En préparant le plan
d’affaire lui-même, le promoteur sera en mesure de répondre aisément
à la plupart des questions qui lui seront posées. Si pour le porteur du
projet, le plan d’affaire permet d’accéder au financement, pour le
bailleur de fonds (l’institution de financement), c’est un outil de prise
de décision incontournable.
- exécuter les activités prévues en suivant une planification sur laquelle
le promoteur a longuement réfléchi. C’est donc un guide et un outil de
pilotage permettant d’atteindre les objectifs fixés et corriger à temps
les dérapages qui peuvent survenir par rapport aux prévisions.

32
- garantir la visibilité de son entreprise: le plan d’affaire constitue
aussi la base d’une meilleure visibilité de l’entreprise les
administrations pour des autorisations et autres personnes physiques
(membre de la famille, proche qui veut aider etc…)

33
2 Les étapes d’élaboration du plan d’affaire

Voici les étapes proposées en vue de la rédaction d’un Plan d’affaire :

Etape 1 : Décrire son idée d’entreprise


Tout plan d’affaire est basé sur une idée unique d’entreprise. Il renseigne sur ce
que l’on veut produire, les services ou les produits que l’on veut vendre, sur ses
clients et comment on compte les atteindre.

Etapes 2 : Préparer son plan de marketing


Après avoir décrit son idée d’entreprise, l’entrepreneur doit penser
sérieusement à comment mettre ses produits ou services sur le marché. Le
marketing c’est tout ce que l’entrepreneur fait pour déterminer qui sont ses
clients, ce dont ils ont besoin et le prix qu’ils sont prêts à payer. Le marketing
consiste à savoir comment atteindre et satisfaire ses clients en réalisant des
bénéfices pour son entreprise.

Etapes 3 : Estimer ses ventes


Une fois que l’entrepreneur connait mieux ses clients, ses produits ou
services, et qu’il sait comment mettre les produits ou services à la disposition
des clients, il peut estimer ses ventes mensuelles (en termes d’unité et de
valeur). Ceci constitue la base de tout calcul relatif aux coûts et aux
bénéfices.

Etapes 4 : Planifier sa production et les achats


Lorsqu’il connait sa stratégie de ventes, le promoteur doit élaborer votre plan
d’affaire afin de savoir de quels matériels (y compris les équipements
renouvelables chaque année et dont le coût peut être supporté par la
production de l’année) il aura besoin.

34
Etapes 5 : Déterminer l’effectif et le type de personnel
En se basant sur son idée d’entreprise et son plan de vente, l’entrepreneur a
besoin de déterminer le personnel dont il aura besoin pour son entreprise.
Quelles sont les compétences et les expériences dont l’entreprise a besoin?
De combien d’employés a-t-on besoin ? Bien sûr, l’entrepreneur doit évaluer
le montant des salaires de même que les charges salariales (y compris son
propre salaire).

Etapes 6 : Evaluer ses investissements


La plupart des entreprises ont besoin d’une parcelle, de bâtiments et
d’équipements pour produire les biens ou pour fournir les services
efficacement.
Sous la rubrique ‘investissement’ on doit citer les biens qui ont une durée
d’existence de plus d’un an et dont les coûts d’achat, de maintenance et de
pièces de rechange, peuvent se répartir sur plusieurs années

Etapes 7 : Connaitre son coût de production et estimez son bénéfice


Les étapes précédentes ont fourni la plupart des informations relatives aux
coûts qu’exigera la gestion de l’entreprise. Le promoteur a actuellement
besoin de faire le point pour pouvoir estimer ses besoins et ses bénéfices. En
établissant un plan de trésorerie, on est sûr d’éviter toutes les difficultés de
financement qui pourraient entraver le développement de son entreprise et
réduire ses bénéfices.

Etapes 8 : Déterminer le coût de revient


En vue de fixer correctement ses prix et de déterminer ses meilleures marges
bénéficiaires et pour ne pas subir les prix pratiqués par les concurrents, le
promoteur a besoin de faire une bonne estimation des coûts de revient de ses
produits ou services.

35
Etapes 9 : Calculer son capital de départ et estimer ses besoins en crédit
Le capital de départ est la somme d’argent dont on a besoin pour créer son
entreprise. Le promoteur a besoin d’argent pour les investissements mais il a
aussi besoin d’argent pour couvrir ses coûts des premiers mois pendant
lesquels il n’y aura pas encore de recettes. Lorsqu’il connait le montant de
son capital de départ, il doit faire en sorte que ce montant soit disponible. Si
ses ressources financières sont insuffisantes, il verra quelle proportion du
capital de départ il doit mobiliser à travers des prêts.

Etapes 10 : Choisir le statut légal et connaitre ses responsabilités


L’entrepreneur a le choix entre diverses formes légales pour son entreprise.
Elles présentent chacune des avantages et des inconvénients et chaque forme
dépend des caractéristiques de son entreprise, la structure d’appartenance
qu’il lui convient et le capital de départ dont il a besoin. Lorsqu’on gère une
entreprise, on a des responsabilités légales.

36
3 La structure du plan d’affaire

3.1. Les parties du plan d’affaire


Il n’existe pas de canevas de plan d’affaire standard pour toutes les institutions
de financement. Autrement dit le contenu et la façon de présenter un plan
d’affaires varient d’un bailleur à un autre. A chaque institution son canevas.
Cependant quelle que soit la destination du dossier de recherche de financement
pour un projet de création, d’extension ou de modernisation d’une entreprise, le
plan d’affaires est sensé comprendre les trois éléments principaux suivants :
- un dossier juridique ;
- un dossier technique ;
- un dossier financier.
Le dossier juridique contient les renseignements généraux sur l’entreprise
(raison sociale, objet, forme juridique, etc.) et sur le ou les promoteurs (nom,
date et lieu de naissance, situation matrimoniale, adresse, etc.).
Le dossier technique développe les aspects liés à l’étude du marché (offre,
demande, concurrence, stratégie commerciale, etc.), à la technologie (procédé de
fabrication, technique utilisée, combinaison des facteurs de production, les
ressources humaines, la qualification du personnel, etc.).
Le dossier financier comprend les éléments relatifs aux investissements, au
fonds de roulement, au schéma de financement, aux prévisions financières, à la
rentabilité, etc.

3.2. Exemple de canevas de plan d’affaire

37
Fiche résumée du projet
Titre du projet :

Objectif du projet :

Activité du projet :

Type de projet :

Localisation du projet :

Nom du Promoteur :

Formation et expériences professionnelles du promoteur :

Montant total des investissements :

Montant du financement sollicité :

Schéma de financement :

Chiffre d’affaires et résultats prévisionnels :

Nombre d’emplois créés :

38
I. Présentation du projet et du promoteur

I.1. Contexte général

I.2. Description du projet

Titre du projet : (intitulé du projet ou dénomination de l’entreprise)

Description de l’activité du projet :

Secteur d’activité : (par exemple : formation, industrie, artisanat, agriculture,.)

Objectif du projet : (par exemple : créer un centre de formation, ouvrir un


restaurant au quartier KK)

I.3. Présentation du promoteur

Nom et prénoms :

Date et lieu de naissance :

Situation de famille :

Adresse :

Formations et diplômes:

39
Expériences professionnelles :

Fonction dans l’entreprise :

Forme juridique de l’entreprise :

Motivations personnelles pour le projet :

40
II. Etude de marché

II.1. Présentations des produits / services

II.2. Analyse de la demande

a) Information générale

b) Segments de la clientèle

II.3. Analyse de l’offre

a) Les concurrents

b) Forces et faiblesses des concurrents

II.4. Stratégie marketing

Le produit :

Le prix :

La place :

41
La promotion :

II.5. Projections des ventes

42
III. Etude technique

3.1. Processus de production et d’exploitation :

3.2. Equipements nécessaires :

3.3. Matières premières / marchandises:

3.4. Ressources humaines:

Salaire
Effecti année année année année année
Désignation mensu
f 1 2 3 4 5
el
DG/GERANT/ 200 2 400
DIRECTEUR 1 000 000
SECRETAIRE/ 960
COMPTABLE 1 80 000 000
120 1 440
MACHINISTE 1 000 000
2 700
OUVRIERS 5 45 000 000
480
GARDIEN/MANOEUVRE 1 40 000 000

Salaire total 7 980

43
000
Charges patronales 1 268
(15,9%) 820
9 248
Total 9 820

3.5. Programme de production

Produits / services année 1 année 2 année 3 année 4 année 5

IV. Etude financière

IV.1. Les investissements

IV.1.1. Les investissements à réaliser

Coût Montant
Désignation Caractéristiques unitaire Quantité s

44
Matériaux 3 000
Construction du local définitifs 3 000 000 1 000
Voir facture 12 963
Machine proforma 4 321 000 3 000

Investissement total 15 963


hors FDR 000

IV.1.2. Les investissements existants

Coût
Désignation Caractéristiques unitaire Quantité Montants
Terrain 200 m2 1 500 000 1 1 500 000
Table-bureau Neuve voir facture 175 000 2 350 000
Montant Matériel
existant 1 850 000

IV.2. Détermination des besoins en fonds de roulement

Désignation Montants
Achats de marchandises (pour 1, 3 ou 6 mois) 1 200 000
Frais de personnels (pour 1, 3 ou 6
mois) 865 000

45
Besoins en fonds de roulement 2 065 000

IV.3. Financement du projet

IV.3.1. Schéma de financement

DÉSIGNATION % Montants
EMPLOIS
Investissement hors FDR (existant et à réaliser) 17 813 000
Besoins en Fonds de roulement 2 065 000
TOTAL EMPLOIS 19 878 000
RESSOURCES
Apport personnel en nature 1 850 000
Apport personnel en espèces 800 000
Emprunt bancaire 17 028 000
Subvention 200 000
TOTAL RESSOURCES 19 878 000

46
IV.3.2. Remboursement de l’emprunt

Montant de
l'emprunt 17 028 000
Durée
Taux d'intérêt
Années Capital Rbst Intérêt Annuités
1
2
3
4
5

IV.3.3. Garanties proposées

IV.4. Calcul de rentabilité

IV.4.1. Produits d’exploitation

Programme de ventes mensuelles de l'année de démarrage en FCFA


Produits /
Services 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total/Xt

Total/ mois

47
Ventes annuelles
année
Produits et services année 1 2 année 3 année 4 année 5

Total

IV.4.2. Charges d’exploitation prévisionnelles

Consommations mensuelles de l'année de démarrage (en FCFA)


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total
Achats

Total Achat
Autres
consommations

Total Consmt°

48
Consommations annuelles
Désignation année 1 année 2 année 3 année 4 année 5

Total

IV.4.3. Amortissements

Immobilisations Montant Taux Dotation

49
Totaux

IV.4.4. Compte d’exploitation prévisionnelle

Désignation année 1 année 2 année 3 année 4 année 5

Produits
d'exploitations

Charges d'exploitations

Résultat brut
d'exploitation
Impôt sur le résultat
(30%)

Résultat net

IV.4.5. Calcul de la Capacité d’Autofinancement

Désignation année 1 année 2 année 3 année 4 année 5

50
Résultat net
+ Amortissement
CAF

51
52

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