Annexe5 Reception Cellulaire
Annexe5 Reception Cellulaire
Annexe5 Reception Cellulaire
La réception cellulaire
1. Définition
Les acides nucléiques sont des corps chimiques qui transmettent l’information
génétique sous forme de protéines, sont aussi par excellence des molécules
informationnelles.
Dans la vie d’un organisme animal, la réception cellulaire est un processus capital,
surtout chez les métazoaires. Chez les mammifères, elle est primordiale pour le
développement embryonnaire (prolifération et différenciation cellulaire) et fœtal et
pour le contrôle de diverses fonctions : métaboliques transmission de l’influx
nerveux, division, différenciation et mort cellulaire.
4.1 Définition
Le mode de sécrétion d'un premier messager est varié, le plus souvent, les
cellules sécrètent des messagers qui agissent dans l'environnement proche
(sécrétion paracrine), d’autre, plus spécialisées regroupées en glandes ont une
sécrétion endocrine.
De telles réponses rapides sont possibles parce que le signal affecte l’activité de
protéines ou d’autres molécules, qui sont déjà présentes dans la cellule, attendant
leur ordre de marche. D’autres réponses prennent plus de temps. La croissance et
la division cellulaires, quand elles sont déclenchées par les molécules de
signalisation appropriées, peuvent prendre des heures pour se produire. En effet,
la réponse à ces signaux extracellulaires nécessite des modifications de
l’expression génique et la production de nouvelles protéines. (Figure 3)
La transduction du signal englobe donc tous les procédés par lesquels les
récepteurs engagés (dans la membrane plasmique ou intracellulaire) transmettent
des signaux dans la cellule. Collectivement, ceux-ci fournissent une représentation
symbolique de l'environnement et permettent aux cellules de répondre de manière
appropriée aux changements (réponses précoces et tardives).
Figure 1 : Transduction du signal dans la cellule animale et les différents effets
biologiques.
Trois à six pour cent des gènes d’un organisme codent pour des récepteurs couplés
aux protéines G. Ces derniers forment la plus grande famille de récepteurs
membranaires de la surface cellulaire (environ 1500 récepteurs). Ils sont tous
étroitement apparentés à la rhodopsine (pigment visuel des bâtonnets, premier
GPCR à avoir été identifié).
La fixation d’un ligand sur un GPCR permet l’activation des voies MAP kinases
aboutissant à la prolifération, la différentiation, le développement ou encore à
l’apoptose. . elle peut également provoquer la modification de la forme de la cellule,
l’altération de l’adhésion ou encore la migration des cellules.
4.2.2 Les molécules informationnelles spécifiques aux GPCRs
Les GPCRs sont les cibles fréquentes de drogues thérapeutiques, Ils sont cependant
capables de fixer divers signaux :
La chaîne polypeptidique qui compose ces récepteurs traverse la MP sept fois sous
forme d’une hélice α . Les sept segments transmembranaires traversés par le
polypeptide sont organisés en cercle qui contient en son centre une cavité et un site
de liaison pour la molécule signal. L’extrémité N-terminale est située du coté
extracellulaire, l’extrémité C-terminale du coté hyaloplasmique. La longueur de
l’extrémité N-terminale est fonction de la taille du ligand :
En fonction de leurs séquences d'acides aminés, les GPCRs sont rangés en trois
classes ou sous /familles ;
Figure 4 : Structures et modes d’insertion des différents sous types d’un GPCR de classe A.
Figure5 : Structures et modes d’insertion des différents sous types d’un GPCR de classe B
et C.
4.2.4 Structure de La protéine G heterotrimérique
La sous unité G α GTP active un effecteur qui produit un second messager, point
de départ de recrutement de protéines, il rapproche substrats et enzymes ou
enzymes et leurs co-facteurs. Les réactions qui s'ensuivent conduisent le signal vers
l'intérieur.
L’effecteur peut être un canal, une pompe ou une enzyme qui catalyse la synthèse
d’un second messager.
l’AMPc , ainsi que le GMPc (guanosine monophosphate cyclique) est impliqués dans
la régulation de toutes les principales fonctions biologiques. (Tableau 3)
TABLEAU 03 : Action des signaux de nature hormonaux induisant L’AMPc comme second
messager.
L’activation de PKA exerce de nombreux effets sur la cellule déclenchée par un seul
signal (messager primaire).les différentes cibles sont : (figure 12)
Se sont des récepteurs des protéines de type I, c’est à dire que la partie N terminale
de la protéine est située dans le milieu extracellulaire et la partie C terminale dans le
milieu intracellulaire. Ils transmettent l’information en agissant comme une enzyme
où peuvent être couplés à des enzymes. Contrairement aux GPCRs, la chaîne
polypeptidique traverse la MP une seule fois. L’activité enzymatique est localisée
dans le cytoplasme et permet le transfert du phosphate de l’ATP vers l’hydroxyle des
tyrosines des protéines cibles et/ou du récepteur lui-même. C’est ce qu’on appelle
l’autophosphorylation.
4.3.2.1 Présentation
- deux sous-unités β (80 kDa) sont reliées aux deux chaînes α par deux ponts
disulfures. Elles forment un domaine transmembranaire, donnant au récepteur une
mobilité latérale et un autre intracellulaire, à activité tyrosine kinase possédant une
boucle régulatrice qui occlut le site catalytique tyrosine kinase et le maintient à l’état
inactif. Lors de l’activation du récepteur, la liaison de l’ATP sur son site consensus
permet le dépliement de cette boucle et sa transphosphorylation (c’est-à-dire la
phosphorylation d’une sous-unité β par l’autre) sur des résidus tyrosine.
- Phosphorylation du récepteur
Lorsque l’insuline se fixe sur son récepteur, il se dimérise avec un récepteur voisin
et la transduction du signal au domaine intracellulaire via le segment
transmembranaire provoque directement un changement dans la conformation du
récepteur puis son autophosphorylation sur des résidus tyrosine, il s’agit de la cis
autophosphorylation. La trans autophosphorylation ne nécessite aucun changement
conformationnel , elle est la conséquence de l’ effet de proximité engendré par la
dimérisation.
L’activation de la fonction kinase de la partie intracellulaire permet le recrutement
d’un ensemble de protéines effectrices permettant d’acheminer le message jusqu’au
noyau.
L’insuline exerce ainsi un effet pléotropique , sa fixation sur son récepteur spécifique
entraine des effets biologiques cellulaires variés . En effet, elle intervient dans la
survie cellulaire en bloquant l’apoptose et en stimulant la prolifération, elle permet la
régulation en parallèle de l’anabolisme et catabolisme, ceci dans toutes les cellules.
La figure suivante , montre l’implication de l’insuline dans la physiologie cellulaire .
Figure 18 : effet pléiotropique de l’insuline
5.1 Définition
Les récepteurs intracellulaires sont des récepteurs qui logent, soit dans le
cytoplasme, soit dans le noyau des cellules cibles. Qu’ils soient dans le cytosol ou
dans le noyau, ces récepteurs sont appelés récepteurs nucléaires (NRs ; Nuclear
Receptors), car lorsqu’ils sont activés par la liaison du ligand, ils agissent comme
régulateurs ou facteurs de la transcription dans le noyau : ils agissent dans le noyau
(en relayant des signaux hormonaux) et modulent la transcription des gènes en
trans : modification de la transcription du DNA en RNA) , codant des protéines qui à
leur tour activent de nombreux autres gènes.
Les ligands des récepteurs intracellulaires sont souvent de nature lipidique, donc
liposolubles (à effet direct). Leur sécrétion est déclenchée par un signal
extracellulaire et leur durée de vie est longue. Le complexe hormone – PP
(protéines porteuses plasmatiques spécialisées) se dissocie près de la cellule cible et
l’hormone diffuse immédiatement a travers la membrane plasmique.
Les messagers à effet direct sont les hormones stéroïdes, testostérone, estradiol,
progestérone, cortisone, aldostérone, l'hormone thyroïdienne, la vitamine D, et les
rétinoïdes. En raison de leur caractère lipophile, les messagers traversent la
membrane plasmique et interagissent soit avec le récepteur présent dans le
cytoplasme dont ils modifient la conformation, soit avec le récepteur présent dans le
noyau et c'est le complexe formé qui interagit avec l’ADN.
5.3 Structure
Le domaine (DBD) est caractérisé par la présence de deux doigts de zinc de type
C4 (4 cystéines), dans chaque doigt, la disposition de quatre cystéines invariables
permet la chélation d’un ion de zinc . (Figure 20)
Ce domaine possède une taille de 66 à 70 acides aminés. Il est composé de deux
hélices alpha et sa séquence protéique est riche en acides aminés basiques. On
peut à l’intérieur du DBD définir deux domaines fonctionnels importants :
Cette région est portée par le premier doigt de zinc. C’est elle qui est impliquée dans
la reconnaissance du demi-site de l’élément de réponse. (HRE )
Elle est située dans le second doigt de zinc, définit l’écartement entre les deux demi-
sites de l’élément de réponse sur l’ADN. La boîte D est impliquée dans la
demerisation du récepteur.
Cette structure en doigt de zinc est très rigide, et impose une topologie spécifique
aux domaines DBD, qui permet à une hélice α de se positionner dans le grand sillon
de l'ADN. (Figure 21)
5.3.3 Domaine A / B
C’est le domaine N-terminal , modulateur ,et le plus variable en ce qui concerne la
taille et la séquence en acides aminés. Les acides aminés impliqués dans l'activation
de la transcription sont situés dans le domaine AF1 (Activating Function 1).
La structure hélicoïdale de la "P-box" permet des contacts avec le grand sillon de l'hélice d'ADN.
.Les acides aminés de la "D-box" sont importants pour les interactions avec les groupements
Dans cette famille, nous avons le récepteur de l'acide rétinoïque, le récepteur X des
rétinoïdes et le récepteur de l'hormone de la thyroïde.
Ils sont souvent complexés à des protéines qui bloquent la transcription, les co-
répresseurs (dont NCor) et l’ histone désacétylase (HDAC). Apres stimulation, les
récepteurs changent de conformation et se dissocient ainsi de leurs co-répresseurs,
et HDAC , ils recrutent de protéines co-activatrices de la transcription (CBR , SRC)
et une HAT ce qui permet le relachement de la chromatine . La transduction du
signal permet l’activation des protéines supplémentaires (dont l'ARN polymérase) qui
sont recrutées par les complexes (récepteur-ADN) pour la traduction de l'ADN en
ARN messager. (Figure 25).
Figure 24 : Mécanisme d’activation des récepteurs nucléaires de type 2.
Figure 25 : Mécanisme d’activation des récepteurs nucléaires de type 2.
Conclusion
Les récepteurs cellulaires pressentent une grande variabilité dans leurs structures,
ainsi que leur mode d’activation, ils signalent des voies intracellulaires multiples
interconnectées les unes aux autres, tel que l’activation des enzymes impliquées
dans le métabolisme, et la transcription de l’ADN. Comprendre leurs mécanismes de
signalisation est la clé de la recherche en physiopathologie cellulaire et domaine de
l’oncologie.