Resume de Droit de La Propriete Intellectuelle

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Ousmane Diarra

Master 1 droit privé


2020-2021 Facultés Universitaires Privés d’Abidjan
RESUME DE DROIT DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

Le droit de la propriété intellectuelle est l’ensemble des règles juridiques qui contribuent à la réservation des
droits portant sur des choses immatérielles. Elle peut aussi être définir comme l’ensemble des règles
juridique qui tendent à assurer la protection des produits des activités créatrices de l’homme.

Distinction droit de la propriété intellectuelle et droit de la concurrence

Le droit de la propriété intellectuelle est l’ensemble des règles juridique qui tendent à assurer la protection
des produits des activités créatrices de l’homme. Alors que le droit de la concurrence est l’ensemble des
règles qui permet à garantir le principe de libre concurrence au sein d’un marché libre.

Le droit de la propriété intellectuelle a pour but de protéger l’intérêt particulier et se fonde sur une logique
de monopole, tandis que, le droit de la concurrence a pour objectif de préserver l’intérêt collectif et se fonde
sur une logique d’ouverture.

Chapitre 1 : le cadre normatif de la propriété intellectuelle

L’originalité de l’OAPI est que l’accord de Bangui prévoit un régime commun de la propriété intellectuelle
et constitue ainsi le code de la propriété intellectuelle de chacun des Etats membres de l’organisation.
C’est-à-dire les dispositions de l’accord de Bangui entrent directement dans l’ordonnancement juridique des
Etats membres.

SIGNIFICATION DE QUELQUES SIGLE EN DROIT DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

L’OAPI : Organisation Africaine de la Propriété intellectuelle.

L’OAMPI : Organisation Africaine et Malgache de la Propriété Industrielle.

L’ARIPO : African Regional Intellectual Property Organization. (Organisation Régional Africain de la


propriété industrielle)

CUPPPI : Convention d’Union de Paris pour la Protection de la Propriété industrielle.

CBPOLA : Convention de Berne pour la Protection des Œuvres Littéraires et Artistiques.

ABR : Accord de Bangui Révisé.

OMPI : Organisation Mondiale de la Propriété intellectuelle.

Accords sur les ADPIC : Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce)

PCT : Patent corporations Treaty (traité de coopération sur les brevets).

UPOV : Union pour la Protection des Obtentions végétales

BURIDA : Bureau ivoirien du Droit d’Auteur

SNL : Structure National de Liaison

OIPI : Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle

PHOSITA : Person Having Ordinary skill In The Art

Paragraphe 1 : les sources internationales du droit de la propriété intellectuelle

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L’accord de Bangui révisé, la convention d’union de paris pour la protection de la propriété industrielle, la
convention de berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques, accords sur les ADPIC, le code
des douanes de l’UEMOA, l’acte uniforme OHADA sur les suretés, les textes internationaux à certains droits
de la propriété industrielle.

L’accord de Bangui révisé comprend 10 annexes

Annexe I : les brevets d’invention

Annexe 2 : les modèles d’utilités

Annexe 3 : les marques des produits et service

Annexe 4 : les dessins et modèles industriels

Annexe 5 : les noms commerciaux

Annexe 6 : les indications géographiques

Annexe 7 : la propriété littéraire et artistique

Annexe 8 : la protection contre la concurrence déloyale

Annexe 9 : les schémas de configurations (topographies) de circuits intégrés

Annexe 10 : la protection des obtentions végétales

Paragraphe 2 : les sources internes du droit de la propriété intellectuelle

La loi numéro 2016-555 du 26 juillet relative au droit d’auteur et au droit voisin, les dispositions du code
pénal, le code des douanes.

Chapitre 2 : cadre institutionnel de la propriété intellectuelle

Le cadre institutionnel de la propriété intellectuelle comprend un office commun et une procédure


centralisée au sein de l’OAPI.

Section 1 : un office commun

L’OAPI est pour l’ensemble des 17 Etats membres, l’office commun qui délivre les titres de la propriété
intellectuelle. Elle a des organes propres, qui travaillent avec les structures nationales de liaison.

Paragraphe 1 : les organes propres de l’OAPI

L’OAPI comprend trois organes propres : l’organe législatif qui est le conseil d’administration, l’organe quasi-
juridictionnel qui est la commission supérieur de recours composé de 6 magistrats, dont trois titulaires et
trois suppléants, et l’organe exécutif qui est la direction générale dirigé par le directeur général élu pour 5
ans renouvelable qu’une seule fois.

Paragraphe 2 : les structures national de liaison

Elles font office de service chargé de relais entre les déposants nationaux et l’OAPI. En côte d’ivoire, il existe
deux structures de liaison, à savoir : OIPI (Office ivoirien de la propriété intellectuelle) qui s’occupe de la
propriété industrielle et le BURIDA (Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur) qui s’occupe de la propriété littéraire
et artistique.

Section 2 : une procédure centralisée au sein de l’OAPI

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Paragraphe 1 : la description de la procédure centralisée au sein de l’OAPI

C’est article 2 de l’accord de Bangui révisé qui fixe cette centralisation. Il dispose que toute demande
d’enregistrement est exclusivement traité par l’office communautaire, c’est-à-dire l’OAPI. Il n’y a pas de
coexistence entre l’OAPI et les structures nationales de liaison.

Paragraphe 2 : la répartition de la compétence entre l’OAPI et les Etats membres.

Ici il s’agit de la compétence juridictionnelle et de la gestion collective du droit d’auteur.

Pour ce qui concerne la compétence juridictionnelle, il faut souligner que l’OAPI n’a que la compétence
administrative en ce qui concerne la révision de délivrance des titres. La compétence juridictionnelle est
réservée à la compétence des Etats membres. Elle est de même pour la gestion collective du droit d’auteur.
Toutefois l’OAPI conserve quelque compétence résiduelle, en ce sens qu’elle centralise l’information relative
au droit d’auteur et participe à la création de la société de gestion collective.

Partie 2 : les deux branches de la propriété intellectuelle

Chapitre 1 : les prolégomènes au droit de la propriété intellectuelle

Section 1 : la classification des droits de la propriété intellectuelle

Pour classer les droits de la propriété intellectuelle, plusieurs critères peuvent être proposés :

- Le critère de l’enregistrabilité ou non


- Critère de source de création
- Les objets de la propriété industrielle et les objets de la propriété littéraire et artistiques

Paragraphe 1 : les objets de la propriété industrielle

Les droits de la propriété industrielle sont rangés en trois grands groupes en fonction de la nature des
créations, il s’agit : des créations à caractères techniques, des créations ornementales et des signes
distinctifs. Ainsi, la propriété industrielle est l’ensemble des règles juridiques relatives aux brevets
d’invention, modèle d’utilité, dessins et modèles industriels, marque de produits ou de service, indications
géographique, et les schémas de configurations de circuits intégrés. Il s’agit des droits privatifs portant sur
des objets immatériels, notamment dans le domaine de commerce, de l’industrie, de l’agriculture, de
l’artisanat, ainsi que les activités civiles et publiques.

A- Les créations à caractères techniques

Il s’agit des créations dont l’objet et la finalité sont techniques. La technique s’entend par l’ensemble des
moyens qu’on crée destinés à atteindre un but précis, notamment un but industriel. On peut citer : les
brevets d’invention, les modèles d’utilités, les obtentions végétales et les schémas de configurations de
circuits intégrés.

B- Les créations à caractères ornementales

Il s’agit des créations dont l’objet et la finalité sont esthétiques, c’est-à-dire la recherche du beau. On peut
citer les dessins et modèles industriels.

C- Les créations distinctives

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Ce sont les signes ou créations industrielles qui permettent de distinguer les produits, services ou
l’établissement d’une personne à ceux de ces concurrents. Il s’agit des marques de produits et des services,
les noms commerciaux et les indications géographiques.

Paragraphe 2 : les objets de la propriété littéraire et artistique

La propriété littéraire et artistique permettent de protéger deux types d’objets, les œuvres d’esprit que l’on
qualifie de droit d’auteur et les droits qui sont connexes à ces droits d’auteurs qu’on qualifie de droit voisins.

Section 2 : la nature juridique des droits de la propriété intellectuelle.

Chapitre 1 : les droits de la propriété industrielles

Il s’agit des brevets d’inventions, modèles d’utilités, obtentions végétales, dessins et modèles industriels,
marques de produits ou de service, indications géographique, et les schémas de configurations de circuits
intégrés. La structure de liaison qui se charge de la propriété industrielle est l’Office Ivoirien de la Propriété
Intellectuelle (OIPI)

Section 1 : le brevet d’invention

L’article 1er de l’annexe 1 portant révision de l’accord de Bangui dispose que « l’invention est une idée qui
permet dans la pratique la solution à d’un problème particulier dans le domaine de la technique. »

Le brevet d’invention est un titre délivré par une autorité publique, en vertu duquel le titulaire ou ses ayants
droits bénéficient, moyennant l’exécution d’une certaines obligations, d’un droit exclusif temporaire
d’exploiter une invention.

Le titre de propriété est délivré par le directeur général de l’OAPI. Le titre dure pour une durée de 20 ans.

Nous verrons les conditions de la brevetabilité et les droits conférés par un brevet d’invention.

Paragraphe 1 : les conditions de brevetabilité

Nous verrons les conditions de fond et les conditions de forme.

Sous-paragraphe 1 : les conditions de fond

A l’analyse des textes de l’article 27 alinéa 1er de l’accord sur les ADPIC et l’article 2 de l’annexe I portant de
l’accord de Bangui, les conditions de fond de brevetabilité sont : il faut une invention, cette invention doit
être nouvelle, doit impliquer une activité inventive, et doit être susceptible d’application industrielle.

A- L’invention

Article 1 de l’annexe I portantes révisions de l’accord de Bangui dispose que, l’invention est une idée qui
permet dans la pratique la solution d’un problème particulier dans le domaine de la technique.

C’est une création qui aboutit à un résultat technique. C’est le fait de trouver quelque chose ou une chose
qui n’existait pas. L’invention est une démarche volontaire et organisé, alors que la découverte est laissée
aux hasards. La découverte est une chose qui existait mais qui était inconnue au public, alors que l’invention
est la création d’une chose qui n’existait pas, mais obtenu d’un processus intelligent par l’homme.

1- Les catégories d’inventions

On distingue deux grandes catégories d’inventions : l’invention selon l’objet et l’invention selon la qualité de
l’inventeur.

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a- L’invention selon l’objet

En tenant compte de leurs objets, on distingue deux types d’inventions : l’invention de produit et l’invention
de procédé, mais auxquels il faut ajouter l’utilisation de ceux-ci : invention par application nouvelle d’un
moyen connu et invention par combinaison nouvelle de moyens connus.

b- L’invention selon la qualité de l’inventeur

Il s’agit des inventions de mission et les inventions hors mission.

L’invention de mission est une invention faite dans le cadre d’exécution d’un contrat de travail. Ces
inventions sont de ce faites la propriété de l’employeur.

Les inventions hors mission sont des inventions faites en dehors du cadre du contrat de travail. Ces
inventions se dédoublent : les inventions hors missions attribuable et les inventions hors missions non
attribuable.

Les inventions hors mission attribuable sont des inventions hors faites hors du cadre du travail mais gardant
un lien avec le cadre du travail. C’est-à-dire, ce sont les inventions faites avec l’u ou les instruments de
l’employeur. Ces inventions sont de la propriété de l’employeur.

Les inventions hors mission non attribuable, ce sont les inventions faites hors du cadre du travail ne gardant
aucun lien avec le contrat du travail. Ces inventions sont de la propriété de l’inventeur.

B- Cette invention doit être nouvelle : la nouveauté

Cette invention doit être nouvelle, c’est-à-dire que ne doit être antérieure, c’est-à-dire n’avoir jamais été
divulgué. Cette nouveauté doit être absolue de toutes pièces.

La preuve de la nouveauté est faite par celui qui l’a contesté. Et cette preuve se faire par tous moyens.

C- Cette invention doit impliquer une activité inventive.

Celui qui fait l’invention doit être l’homme du métier. D’où l’appellation PHOSITA

PHOSITA : Person Having Ordinary Skill In The Art.

D- Cette invention doit être d’application industrielle

C’est-à-dire que l’invention doit avoir un caractère industriel.

Sous-paragraphe 2 : les conditions de forme de brevetabilité

Les conditions de forme peuvent être résumées en trois points : la demande du brevet, le dépôt de la
demande du brevet, et l’examen de la demande du dépôt du brevet.

Pour ce qui concerne la demande du brevet : il faut constituer une demande qui comprend : la requête de la
demande, les descriptions du brevet, et les revendications.

Ensuite, la demande du brevet doit faire l’objet d’un dépôt : la demande peut être déposée soit à l’OAPI ou à
l’une des structures nationales de liaison de l’OAPI.

Enfin, la demande fera l’objet d’un examen : soit le rejet de la demande ou la délivrance du titre.

Nb : quel est l’intérêt attaché au paiement de taxe en matière de brevet ?

Il existe plusieurs types de taxes : la taxe de dépôt, la taxe de publication, la taxe de maintien et la taxe de
restauration.

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L’invention est soit protéger par le secret ou par le dépôt.

Paragraphe 2 : les droits conférés par le brevet d’invention

Les droits conférés par le brevet d’invention sont-ils absolus ? Et quel est le contenu de ces droits ?

A- Le contenu des droits conférés par le brevet d’invention

Le brevet d’invention confère au breveté un droit patrimonial et un droit moral ou extrapatrimonial.

1- Le droit patrimonial

Le brevet d’invention confère à son titulaire un droit patrimonial. Il s’agit d’un droit exclusif, le droit de
céder, le droit d’interdire et tout autre droit d’action ou de recours dont dispose-le breveté. Ces droits
s’analyse sur deux grands axes : la réservation et le blocage.

2- Le droit moral ou extrapatrimonial

Il s’agit de droit de divulgation et le droit de paternité.

B- Les limitations aux droits conférés par le brevet d’invention

Les droits conférés par le brevet d’invention ne sont pas absolues, il existe des flexibilités. Il s’agit dont des
exceptions de recherche et d’expérimentation, l’exception d’épuisement et les exceptions aux contrats de
licences ou licences volontaires.

1- Les exceptions aux fins de recherche et d’expérimentation

Les recherches doivent être faites dans le but scientifique et technique, elles ne doivent pas être faites à
d’autres fins. Après les recherches, le résultat trouvé ne peut faire l’objet d’un dépôt pour obtenir un brevet
qu’après 20 ans de l’invention ou lorsque l’invention tombe dans le domaine public.

2- Les exceptions d’épuisement des droits du brevet

On parle d’épuisement quand le breveté lui-même vend ou donne son consentement de vendre sur un
marché son invention, il n’a pas le droit d’interdire selon l’espace considérée.

L’épuisement suppose une condition spatiale qui peut être regroupés en trois groupes : l’épuisement
territorial, l’épuisement communautaire ou régional, et l’épuisement international.

3- Les exceptions aux contrats de licences ou licences non volontaires

Ils sont au nombre de deux : les licences obligatoire et les licences d’offices

La licence obligatoire est d’une manière générale. C’est une autorisation donnée par l’Etat à un tiers afin
d’utiliser l’invention d’une personne sans son consentement.

La licence d’office est accordée par le juge.

C- La titularité sur le droit du brevet

La question se pose de savoir entre l’inventeur et le déposant, qui est le titulaire du droit du brevet.

En principe, le droit du brevet appartient au propriétaire du brevet. Toutefois, cela dépend du système, il y a
des systèmes, on accorde ce droit à l’inventeur et d’autres au déposant. Dans le système du droit OAPI, il
s’agit de celui qui a déposé.

En cas de propriété, les deux doivent aller déposer.

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D- L’exploitation au droit du brevet

Il s’agit des contrats de licence, de cession, et de franchisse

1- Le contrat de licence

Le contrat de licence est un accord par lequel le titulaire du droit de brevet conserve ses droits et permet à
un tiers de jouir de tout ou partie de son droit d’exploitation moyennant rémunération d’une redevance.

Ce contrat doit faire l’objet d’un écrit, de publication et l’interdiction des clauses abusives.

Il existe plusieurs types de contrats de licences :

 la licence volontaire (c’est lorsque le titulaire d’un brevet peut par contrat concéder à une personne
physique ou morale une licence lui permettant d’exploiter l’invention brevetée) et licence de droit
(permet à un breveté qui ne trouverait pas de licencié de faire une offre publique par l’intermédiaire
d’un office de propriété industrielle)
 La licence exclusive (exclut le concédant la possibilité d’accorder des licences sur le même brevet à
des tiers que le concédé ou le licencié.) ou la licence non exclusive (est une licence qui n’exclut pas le
concédant à octroyer des licences à d’autres personnes.
 la licence totale (c’est lorsque le titulaire peut accorder au concédé tous les droits résultants du
titres) ou la licence partielle,
 la licence complexe : c’est une licence qui s’apparenter à une joint-venture ou une franchisse.
2- Le contrat de cession

C’est le contrat qui entraine le transfert de la propriété du breveté au cessionnaire. Le contrat doit être
passé par écrit et être inscrit au registre spécial de l’OAPI.

3- Le contrat de franchisse

C’est un contrat par lequel une personne nommée franchiseur s’engage à communiquer un savoir-faire à
une autre personne nommée franchisé à le faire jouir de sa marque et éventuellement de le fournir en
marchandise.

Chapitre 2 : le droit de la propriété littéraire et artistique

La propriété littéraire et artistique est l’ensemble des règles juridiques relatives aux droits d’auteur et aux
droits voisin du droit d’auteur. La structure nationale de liaison qui se charge de la propriété littéraire et
artistique est le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA).

Nous verrons le droit d’auteur, le droit voisin et les droits qu’ils confèrent et la possibilité de leur
exploitation.

Section : le droit d’auteur

Nous verrons la définition du droit d’auteur, la condition de protection du droit d’auteur, ainsi que celle de
leur titulaire.

Paragraphe1 : la définition

Le droit d’auteur est le droit qui protège les œuvres littéraires et artistiques originales, telles que les écrits,
les œuvres musicales et les œuvres d’art. C’est le droit qu’on reconnait à l’auteur d’une œuvre de l’esprit.

Les droits voisins sont des droits connexes au droit d’auteur.

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On distingue des œuvres primaires des œuvres dérivés. L’œuvre est l’œuvre qu’on crée qui n’existait pas.
Alors que l’œuvre dérivé est l’œuvre qu’on crée à partir d’une œuvre primaire.

Paragraphe 2 : la condition de protection du droit d’auteur

La seule et unique condition de protection du droit d’auteur est l’originalité. L’article 1 er de la loi N°2016-555
du 26 juillet 2016 relative au droit d’auteur et aux droits voisins, l’originalité est l’œuvre qui constitue une
création intellectuelle propre à son auteur. C’est l’expression de la personnalité de l’auteur de l’œuvre, on
n’a pas besoin de remplir une formalité. L’idée de déposer au BURIDA est une question de preuve.

Paragraphe 3 : les titulaires du droit d’auteur.

Il faut distinguer les titulaires originaires des titulaires dérivés.

A- Le titulaire originaire

Le titulaire d’une œuvre est celui qui a créé l’œuvre. Généralement c’est la personne physique qui crée
l’œuvre.

 Œuvre de collaboration ou œuvre conjointe : est l’œuvre à la création de laquelle ont concouru deux
ou plusieurs, que ce concours puisse être individualisé ou non. En effet chacun joue un rôle original,
et chacun a le droit sur l’ensemble des œuvres, mais un droit sur la partie donc il est original.
L’utilisation de cette partie ne doit pas nuire aux autres.
 L’œuvre composite ou dérivé : est l’œuvre nouvelle qui incorpore une œuvre préexistante et qui est
réalisé sans la collaboration de l’auteur de cette dernière. L’œuvre appartient à celui qui l’a créé,
sous réserve des respects des droits de l’auteur préexistante.
 L’œuvre collective : est une œuvre créée par plusieurs auteurs à l’initiative et sous la responsabilité
d’une personne physique ou morale qui la publie sous son nom. L’œuvre appartient à la personne
qui a pris l’initiative, c’est-à-dire sous le nom de la personne physique ou morale l’œuvre est
divulgué.
 Œuvre de commande : c’est une œuvre qui a été créé à la suite d’une commande moyennant ou non
rémunération. Les droits extrapatrimoniaux demeurent pour l’auteur de l’œuvre. L’auteur vend son
droit patrimonial.
 Les œuvres produites dans le cadre d’un contrat de travail : ce sont les œuvres créé en vertu d’un
contrat de travail. L’œuvre appartient à l’employeur. Sauf convention contraire, les droits
patrimoniaux appartiennent à l’employé.
 Les programmes d’ordinateurs et les bases de données : les droits extrapatrimoniaux demeurent la
propriété de l’employé. Mais la loi reconnait les droits patrimoniaux à l’employé sauf convention
contraire.
 Œuvres posthumes : les droits sont pour les ayants droits
B- Les titulaires dérivés ou successifs

Il s’agit des gens qui vont avoir un droit d’auteur du vivant ou de la mort de l’auteur.

Il peut s’agir des ayants causes, des légataires et des cessionnaires.

Paragraphe 4 : les droits conférés par la propriété littéraire et artistique

Les droits d’auteurs se dédoublent : les droits extrapatrimoniaux ou les droits moraux et les droits
patrimoniaux.

Sous-paragraphe 1 : les droits extrapatrimoniaux ou les droits moraux

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Les droits moraux sont attachés à la personne de l’auteur, perpétuelle, imprescriptible et inaliénable. Ces
droits sont :

 Le droit à la paternité : l’œuvre porte le nom de celui qui la créé, sauf l’œuvre collective.
 Le droit de divulgation : c’est l’auteur qui décide comment l’œuvre doit être porté à la connaissance
du public
 Le droit de repentir ou de retrait : c’est lorsque l’auteur se rend compte que l’œuvre comporte une
erreur, il peut demander à ce qu’on puisse retirer l’œuvre.

Sous-paragraphe 2 : les droits patrimoniaux

Ce sont les droits qui permettent à l’auteur de vivre économiquement de son œuvre. Ce sont :

 Le droit de reproduction : c’est le droit qui permet à l’auteur d’autoriser ou d’interdire qu’on puisse
reproduire son œuvre de quelque manière et sous quelque forme que ce soit, y compris sa
numérisation.
 Le droit à l’adaptation : c’est le droit de transformer une œuvre en vue de créer une autre œuvre.
 Le droit de location, de prêt et distribution : le droit qui permet à l’auteur d’autoriser la location des
exemplaires de son œuvre, ainsi que le prêt de cette dernière et la distribution des exemplaires de
son œuvre au public.
 Le droit de représentation : c’est le droit de communication au public, c’est la présentation ou de
l’exécution d’œuvres en dehors du cadre familial et les relations sociales plus proches de l’auteur.
 Le droit de suite : c’est le droit de revente, est le droit qui permet à l’auteur d’une œuvre plastique
ou graphique de percevoir une quote-part sur le produit des ventes ultérieures de l’œuvre cédée.

Paragraphe 5 : la durée du droit d’auteur

La durée du droit d’auteur dépend de la nature du droit, et ce droit varie selon que le droit est moral ou
patrimonial.

 Les droits moraux sont les droits qui sont perpétuelles


 Les droits patrimoniaux : il existe un principe, celui du 70 ans post-mortel, c’est-à-dire que les droits
patrimoniaux sont reconnus sont reconnues à son auteur toute durée de sa vie et après 70 ans à
compter de l’année civile après sa mort.

Paragraphe 5 : la limitation du droit d’auteur

Le droit d’auteur connait des limitations dans le temps, dans l’espace et dans sa contenue.

 Dans le temps : 70 ans post mortel pour les droits patrimoniaux


 Dans l’espace, c’est le principe de la territorialité : l’auteur est protégé dans l’espace où il a déposé
 Dans le contenu : il est possible qu’on puisse faire des copies privées. On peut permet des parodies
et les courtes citations.

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