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UNIVERSITE DE CONSTANTINE

FACULTE DE MEDECINE

LABORATOIRE D’HISTOLOGIE

Première année de Médecine

Docteur Hamza KHALFAOUI

LE TISSU MUSCULAIRE

La locomotion et les mouvements volontaires et involontaires des


différentes parties du corps sont régis par l’action des cellules
musculaires.

La propriété contractile est en relation avec la présence dans le


cytoplasme de filaments protéiques contractiles : LES MYOFILAMANTS.

Ils existent trois types de tissus musculaires :

- Le tissu musculaire strié, à l’origine des mouvements volontaires et


rapides contrôlés par le système nerveux cérébrospinal.

- Le tissu musculaire lisse, à contraction involontaire et lente, sous la


dépendance du système nerveux végétatif.

- Le tissu myocardique qui, bien que strié, se contracte rythmiquement de


façon involontaire.

I- LE TISSU MUSCULAIRE STRIE

Les cellules musculaires striés (Rhabdomyocytes) associées aux


formations conjonctives ,vasculaires et nerveuses forment les muscles
squelettiques qui assurent la motricité de la vie de relation.

Le muscle strié squelettique est entouré par une enveloppe conjonctive


ou aponévrose.

Il comporte deux parties anatomiques :

- Le Corps : partie essentiellement musculaire et contractile


- Les Tendons : faits de fibres de collagènes qui retiennent le corps au
squelette.

Le corps du muscle est composé de faisceaux musculaires séparés par


des cloisons conjonctives inter fasciculaires ou perimysium.

Chaque faisceau est constitué par des cellules musculaires séparées


entre elles par des cloisons conjonctives plus fines ou endomysium.

Caractéristiques générales de la cellule musculaire Strié.

La cellule musculaire strié est l’unité fonctionnelle du muscle


squelettique, elle est longue de 20 à 30 cm et large de 10 à 100 ùm.

Chaque cellule contient plusieurs noyaux, en nombre proportionnel à


son volume et renferme un ou plusieurs nucléoles. La plus grande partie
du cytoplasme est occupée par les myofibrilles dont l’ensemble constitue
le Myoplasme . Le cytoplasme restant ou sarcoplasme comprend les
différents organites et des substances dissoutes.

En coupe longitudinale après coloration à l’l’hématoxyline-éosine, les


myofibrilles présentent une striation transversale due à l’alternance de
bandes sombres et de bandes claires.

Dans le muscle au repos, la bande sombre est large de 1,5 ùm , elle est
anisotrope , c a d biréfringente en lumière polarisée, d’où le nom de
Bande A.

La bande claire, large de 0,8 ùm, et isotrope est dénommée Bande I.

Chaque bande A comprend une zone médiane plus claire, la strie de


Hensen ( Strie H ), elle-même parcourue en son milieu par une ligne
sombre, la strie M.

Chaque bande I est subdivisée en deux parties par une strie très dense ,
la strie Z ( Zwischenscheibe : bande intermediaire ).

La portion de myofibrille incluse entre deux stries Z constitue un


SARCOMERE , véritable unité contractile de la cellule musculaire strié.
L’examen au Microscope Electronique montre que l’aspect strié du
sarcomère résulte de la juxtaposition et l’interpénétration de deux types
de myofilaments , les uns épais ,les autres fins², disposés parallèlement à
l’axe myofibrillaire. Plusieurs sarcomères sont assemblés bout à bout
pour former une myofibrille.

Le myoplasme d’une cellule musculaire strié contient plusieurs milliers


de myofibrilles. Cylindriques, tres fines ( 1 à 2 ùm de diamètre ), elles
parcourent la cellule sur toute sa longueur. Les sarcomères de toutes les
myofibrilles sont situés au même niveau, ce qui détermine la striation
transversale du myocyte.

Ultrastructure et Organisation moléculaire :

Le rhabdomyocyte est pourvu d’un cytosquelette qui assure la cohésion


des myofibrilles.

Quatre protéines principales interviennent dans la composition des


myofilaments : la Myosine qui constitue les filaments épais . L’Actine, la
Tropomyosine et la Troponine qui s’associent pour former les filaments
fins.

Les filaments épais de Myosine ( diamètre 15 nm, longueur 1,5 ùm )


occupent la totalité du disque A du sarcomère.

Dans chaque demi disque A , les filaments présentent des expansions


latérales ( ponts d’union ) alors qu’ils en sont dépourvu au niveau de la
strie H.

Chaque myofilament épais résulte de l’assemblage de 300 molécules de


myosine environ.

Les filaments d’Actine ( diamètre 5-7 nm, longueur 1 ùm ) s’étendent de


part et d’autre de la strie Z sur toute la longueur de la bande I. Ils
pénètrent dans la bande A entre les filaments épais en se disposant
parallèlement à eux.
La distance entre un filament d’Actine et un filament de Myosine est de
25 nm.

Les filaments fins n’atteignent pas la strie M délimitant ainsi une zone
plus clair dépourvu de filaments fins.

La structure de la strie Z est plus complexe. Les filaments fins de deux


sarcomères voisins s’y terminent en s’interpénétrant sur toute
l’épaisseur de la strie.

INNERVATION

L’innervation motrice est assurée par les terminaisons ultimes des


motoneurones cérébro-spinaux qui abordent les fibres musculaires au
niveau des régions particulières : les Plaques Motrices qui sont des
synapses neuromusculaires.

La plaque motrice comporte trois régions :

- La région pré-synaptique : est délimitée par la membrane plasmique de la


terminaison axonale qui prend le nom de membrane pré-synaptique. La
terminaison renferme de nombreuses mitochondries, des microtubules et
des vésicules synaptiques arrondies, claires contenant le
neurotransmetteur, l’Acétylcholine.

- La fente synaptique : est l’espace large de 60 nm environ qui sépare


l’axone de la cellule musculaire ( fente synaptique primaire ), elle contient
du matériel amorphe qui provient de la fusion des lames basales de
l’axone et de la cellule musculaire.

- La région post synaptique : comprend le sarcolemme sous jacent. Le


sarcolemme présente de nombreux replis délimitant des fentes
synaptiques secondaires où sont localisés les récepteurs spécifiques de
l’Acétylcholine
II-TISSU MYOCARDIQUE

Le tissu myocardique s’associe au tissu conjonctif interstitiel, riche en


vaisseaux sanguins et lymphatiques et en fibres nerveuses, pour
constituer le myocarde, la tunique moyenne de la paroi du cœur. Les
cellules myocardiques ( Cardiomyocytes ) assurent par leur contraction
rythmique la propulsion du sang et la vidange des cavités cardiaques.

Bien que toutes les cellules du myocarde se contractent et transmettent


l’excitation, on distingue les cellules myocardique dites de travail
( cardiomyocytes) et les cellules cardionectrices nodales et de
conduction.

Structure de la cellule myocardique

Au microscope photonique, le myocarde apparait constitué de fibres


musculaires, parallèles et anastomosées. Chaque fibre myocardique est
composée de plusieurs cellules myocardiques alignées. Les territoires qui
correspondent aux cellules myocardiques sont délimités par des stries denses
de 2 µm d’épaisseur disposées à intervalle régulier sur toute la longueur des
cellules et dénommés STRIES SCALARIFORMES en raison de leur aspect en
marche d’escalier.

Chaque cellule présente une striation transversale identique à celle de la


cellule musculaire squelettique.

Les cellules myocardiques ne régénèrent pas. Les cellules nécrosées sont


remplacées par du tissu conjonctif. La surcharge de travail induit une
augmentation de la taille des cardiomyocytes ( Hypertrophie ) sans
augmentation de leur nombre.
II- TISSU MUSCULAIRE LISSE

Le tissu musculaire lisse participe à la composition des tuniques


musculaires des parois vasculaires et des voies digestives, respiratoires,
urinaires et génitales.

Grace à leur activité contractile, elles interviennent dans la régulation


des grandes fonctions vitales.

Structure de la cellule musculaire lisse.

Les cellules musculaires lisses ou léiomyocytes sont fusiformes, de taille


variable, pourvu d’un seul noyau central. La zone peri nucléaire du
cytoplasme renferme la presque totalité des organites. La partie restante
( 60 à 70% du volume ) est occupée par des trousseaux de myofilaments
orientés parallèlement au grand axe de la cellule et par les éléments du
cytosquelette.

L’Appareil contractile.

L’appareil contractile est représenté par deux types de myofilaments , les


uns fins ( 7 nm ), les autres épais ( 15 nm ).

Les myofilaments fins sont constitués d’Actine, de Tropomyosine, et de


deux protéines spécifiques du muscle lisse, la Caldesmone et la
Calpontine. En revanche, ils sont dépourvus de Troponine.

Les cellules musculaires lisses peuvent être isolées ou rassemblées en


petits faisceaux. Elles peuvent se grouper en petits muscles bien
individualisés ou former des tuniques. Dans celles-ci elles se disposent en
faisceaux orientes qui déterminent la formation de couches à direction
longitudinale, circulaire ou transversale.

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