CM Physiologie Musculaire
CM Physiologie Musculaire
CM Physiologie Musculaire
1) Généralités :
Donc, le muscle est un système qui permet de transformer une énergie chimique en énergie mécanique
pour créer du mvmt ou maintenir une posture, et il est organisé suivant différents niveaux.
Niveaux d’organisation :
- Du muscle (organe)
- Au faisceau (groupe de cellules)
- A la fibre musculaire (cellule)
- A la myofibrille (organite)
- Au sarcomère (section d’organite)
- Au myofilament (molécule protéique)
Axone = permet de faire passer l’influx nerveux de la moelle épinière jusqu’au muscle, qui est à l’origine de
la contraction musculaire
Structure de la fibre musculaire :
Les myofibrilles constituent le cœur de notre fibre
Le liquide intracellulaire (cytoplasme) de la fibre musculaire se nomme sarcoplasme
Mitochondrie : rôle dans la resynthèse de l’ATP (via filières énergétiques) (ATP = seul élément chimique
utilisable par le muscle)
Tubule transverse : perpendiculaires par rapport à l’axe longitudinal de la fibre, permet communication de
l’extérieur de la fibre jusqu’au cœur de la fibre
Réticulum sarcoplasmique : fait le lien d’un tubule transverse à un
autre, rôle de stockage et de transmission de l’information vers les
éléments contractiles
Le sarcolemme :
La cellule musculaire est entourée d’une membrane dénommée
sarcolemme, elle permet de transmettre des infos de l’ext de la
cellule vers l’intérieur avec :
- Perméabilité sélective (fenêtres de différentes tailles qui
vont laisser passer différents éléments)
- Pouvoir d’association avec d’autres cellules (peut s’associer
avec d’autres cellules et créer des jonctions entre ces
différentes cellules)
- Transports actifs (pompes qui permettent de faire passer
certains éléments de part et d’autre de la membrane)
Le sarcoplasme :
Le sarcoplasme (cytoplasme) est le liquide intracellulaire contenant
le matériel contractile, des électrolytes (substances chimiques
conductrices (calcium, sodium, potassium…)) et des protéines, il est
le site :
- De la production d’énergie anaérobie (qd on a besoin de refaire de l’ATP, plusieurs voies pour le
faire, comme des voies aérobies, càd dégrader des substrats avec l’utilisation de l’oxygène, et dans
le cytoplasme c’est anaérobie)
- De la synthèse du glycogène
- De la dégradation du glycogène
- De la synthèse des acides gras
La mitochondrie :
- C’est la centrale énergétique de la cellule. C’est en
elle que s’effectue la combustion oxydative des
substrats énergétiques (fournit les éléments qui
vont permettre la resynthèse de l’ATP)
- A l’intérieur des mitochondries, on trouve les
enzymes du cycle de l’acide citrique (cycle de
Krebs) et de la chaine respiratoire
- C’est le site de la phosphorylation oxydative et de
la production d’énergie
Lien fort entre mitochondrie et vaisseaux sanguins, car elle
a besoin d’oxygène pour fonctionner comme c’est un
processus oxydatif, et c’est le sang qui va apporter
l’oxygène, pour faire e l’ATP.
Structure de la myofibrille :
Sarcomère : plus petite unité contractile du muscle, c’est à ce nv qu’il y a le raccourcissement, alternance
de bande plus claires (I), et de bande plus sombre (A), avec une zone H un peu plus claire au milieu de cette
bande sombre. Et sarcomère va d’une ligne Z à une autre, donc c’est le rapprochement de ces 2 lignes Z qui
est à l’origine de la contraction
Strie A : filaments épais de myosine + des parties des filaments fins d’actine
Strie I : uniquement des filaments fins
Strie H : uniquement des filaments épais
Strie M : molécules protéiques reliant les filaments épais adjacents
Strie Z : molécules protéiques reliant les filaments fins adjacents
2) Du nerf au muscle :
La jonction neuromusculaire : correspond à la région composée d’une fibre nerveuse présynaptique avec
des fibres musculaires, fibres très proches l’une de l’autre mais pas de contact direct
L’unité motrice :
Elle est composée :
- D’un motoneurone (alpha) situé dans la corne antérieure de la moelle spinale
- De l’axone du motoneurone
- Des fibres musculaires innervées par ce même motoneurone
Plus le motricité sera fine, plus le rapport d’innervation sera faible (avec un rapport de 1/1 par
exemple)
L’axone :
Fibre nerveuse qui va conduire l’influx nerveux de la moelle jusqu’au muscle. Axone protégé par des
structures « isolantes » qui vont éviter de perdre le potentiel d’action
- Les axones des motoneurones sont recouverts d’une gaine isolante, interrompue à intervalles
réguliers : la gaine de myéline
- Le nœud de Ranvier correspond à la zone de l’axone dénuée de myéline et mesure environ 0,5
micromètres de long. Les canaux à sodium (Na+) et à potassium (K+) sont concentrés au niveau de
ces nœuds.
- La membrane de l’axone sous-jacente à la myéline est par contre totalement dépourvue de canaux
Na+
- Ces nœuds permettent une conduction saltatoire de l’influx nerveux
- La réaction inflammatoire de la Sclérose en Plaques détruit la gaine de
myéline protectrice qui entoure les prolongements des neurones
Acétylcholine va être libéré au nv de la fente synaptique qd le PA arrive, puis fixation de cette acétylcholine
sur des récepteurs qui vont permettre
l’ouverture de canaux et le déclenchement
d’un nv PA.
Rôle du calcium dans le mécanisme de contraction :
Qd le calcium arrive sur le site de fixation ça va modifier l’architecture de la structure de troponine ce qui
va libérer le site de fixation entre notre tête de myosine et le filament d’actine, c’est cette association de
ces 2 structures qui va déclencher l’hydrolyse de l’ATP, et provoquer le basculement de la tête de myosine,
et tracter le filament fin vers l’intérieur du sarcomère.
La théorie de la contraction par glissements des filaments :
Durant la contraction, les filaments minces glissent sur les filaments épais de sorte que l’actine et la
myosine se chevauchement davantage
Il faut qu’on ait une stimulation de la fibre musculaire pour qu’il y ait libération du calcium, puis fixation
entre les 2 structures (actine et myosine), puis hydrolyse de l’ATP, et déclenchement de la contraction
musculaire
Quand la cellule musculaire est stimulée, la tête de myosine s’accroche aux sites de liaison de l’actine,
situés sur les filaments minces, et le glissement s’amorce.
Pour résumer :
La secousse musculaire :
Réponse mécanique du muscle suite à un phénomène électrique. A un choc électrique unique, la fibre
musculaire répond par un phénomène électrique et un phénomène mécanique. Différentes étapes :
création d’un PA (de 1 à 3ms), puis temps de latence + ou – long, puis secousse (de 10 à plusieurs centaines
de milli secondes)
Comment c’est réaliser ? muscle tendu entre socle et capteur de force, stimulation électrique arrive au nv
du nerf, ce qui provoque raccourcissement du muscle, et capteur de force nous donne force enregistrée.
Il y a des secousses simples :
- temps de latence (5 à 10ms) correspond au temps de la dépolarisation du sarcolemme et TT, de
libération de calcium par le RS, et la formation des ponts actine-myosine
- temps de contraction (40 ms) : raccourcissement des sarcomères, force produite varie selon type
d’UM (unité motrice), de muscle, la température, la fatigue…
- temps de relâchement (environ 50ms) : retour du calcium dans le RS, plus de ponts actine-myosine,
diminution de la force, retour à la longueur initiale
Toutes ces infos (temps de latence, ½ temps de relaxation…) vont être caractéristiques du type de muscle
étudié, permet de classifier les muscles les uns par rapport aux autres
Donc les réponses nous permettent de classifier les muscles : ex le rectus internus est un muscle très
rapide, mais temps de montée en force et de relaxation du Soleus bcp plus long :
Autre moyen de caractériser les fibres musculaires : faire des analyses macroscopiques pour reconnaitre
composés chimiques de ces différentes fibres, donc on distingue les différents types de fibres.
La quantité totale de fibres musculaires chez l’homme adulte (30 ans) est comprise entre 275 000 et
526 000 fibres selon les individus. Cette large variation de fibres est le témoin de la spécificité génétique
des individus
Classification d’un point de vue histochimique (coloration des fibres en fonction de leur concentration en
qqc, ici en enzyme ATPase) :
Fibres ST, fibres FTb, fibres FTa (coloration dépendante de la concentration en enzymes ATPases
Fibres de type 1 ou de type 2, ST = slow twitch (contraction lente), FT = fast twitch, SO = slow et oxydative,
FOG = fast, oxydative et glycolitique, FG = fast et glycolitique plus important
Il y a aussi des fibre de type IIc (2c), qui sont immatures ou indifférenciées, elles peuvent se transformer en
fibres IIb, IIa, ou I, elles augmentent la versatilité du système moteur (càd avec l’entrainement on peut
faire évoluer notre typologie plutôt vers un profil ou un autre)
Classification des fibres d’un point de vue structurel :
Nombre de mitochondries, de capillaires, surface du RS, largeur de la bande Z, taille du motoneurone
alpha…
- Spécificité musculaire et phénotype : aucune différence n’a été démontrée dans la distribution des
fibres musculaires entre Caucasiens, Africains et Asiatiques. La typologie des fibres musculaires et
leur activité enzymatique sont similaires entre coureurs kenyans et athlètes scandinaves de haut
niveau
Effets de l’entrainement :
- La typologie musculaire est modifiée par la nature et l’intensité de la pratique physique
- Notre patrimoine génétique influence au départ cette typologie, mais celle-ci reste modulable
- Un record de sprint peut-il être assigné à une proportion supérieure en fibre de type II ?
- Peut-on significativement faire évoluer notre potentiel musculaire ?
- Coureurs de longue distance : muscles des membres inf ont une prédominance de fibres de type I,
les gastrocnémiens des coureurs de haut niveau atteignent 90% de fibres de type I. Pourcentage
élevé de fibres de type I, pouvant atteindre 80% du total des fibres musculaires. La surface
moyenne des fibres de type I surpasse de 22% celle des fibres de type II
- Pratiquants de sports « explosifs » : pourcentage en fibres de type II plus important,
gastrocnémiens composés d’environ 25% de fibres de type I
- A l’exception de ces pratiques extrêmes, la majorité des sportifs possède une typologie musculaire
assez similaire
- La plasticité du tissu musculaire ne dépend pas uniquement des structures musculaires, mais aussi
de l’activité neuromusculaire
- L’activité électrique concomitante à la contraction musculaire intervient sur la structure et l’activité
de la fibre musculaire
- La spécificité de l’innervation intervient sur la quantité et l’activité des protéines contractiles, mais
aussi sur l’utilisation des substrats énergétiques (ATP, PC, glycogène, acides gras)
- Innervation croisée : on suture le nerf moteur du soléaire (muscle lent) sur le tibial antérieur
(muscle rapide) et inversement, au bout de qq mois, les propriétés contractiles isométriques des 2
muscles sont inversées, le muscle soléaire se contracte rapidement, tandis que le muscle tibial
antérieur répond lentement à la stimulation
Adaptation des fibres musculaires à l’exercice chronique : le changement concomitant des propriétés
contractiles des deux muscles démontre bien l’importance du mode de stimulation. La tension développée
et la durée de la stimulation modifient la structure des fibres musculaires et de ce fait, leur contractilité.
L’activité prépondérante du nerf moteur sur le muscle est ainsi démontrée.
Explication du phénomène : l’innervation croisée induit en effet une stimulation spécifique du « génome »
du muscle concerné. Celui-ci entreprend alors la synthèse de nouveaux isomères des chaines lourdes et
légères de la myosine, de troponine I et de la myosine ATPase. La réactivation de la synthèse protéique est
matérialisée par une captation intramusculaire importante d’acides aminés et une surproduction de
polyribosomes.
- Electrostimulation : on excite le nerf moteur a des fréquences et intensités propres aux muscles
lents ou inversement, l’altération artificielle de la stimulation électrique induit les mêmes
adaptations que celles observées par innervation croisée, l’évolution peut être schématisée comme
suit chez l’animal (attention au transfert à l’homme) : type IIb type IIa type IIc type I
- L’hyperplasie : la majorité des travaux sur l’hyperplasie repose sur des modèles animaux. Si le
potentiel des fibres musculaires est préétabli, d’où proviennent ces nouvelles fibres musculaires ? A
l’état embryonnaire, la maturation des myotubes en fibres musculaires s’accompagne de la
migration des noyaux vers le sarcolemme. Ces cellules structurellement indifférenciées constituent
les cellules satellites. La formation de nouvelles cellules a été mise en évidence par la prolifération
et la fusion des cellules satellites. Cette prolifération est généralement associée à une rupture sous-
jacente des myofibrilles. Cependant cette relation entre la rupture des fibres musculaires et
l’augmentation de la masse musculaire est controversée