EXAMEN 1AS La Nouvelle

LYCEE TECHNIQUE MOHAMED KADI
COMPOSITION DE FRANÇAIS -3ème TRIMESTRE- NIVEAU : 1. LETTRES
TEXTE :
Rose, Jean-Nicolas Lecapet

Il y aura quatre ans à l’automne, je me trouvais sans femme de ménage de
chambre. J’en avais essayé l’une après l’autre cinq ou six étaient ineptes, et je
désespérais presque d’en trouver une, quand je lus, dans les petites annonces d’un
journal, qu’une jeune fille sachant coudre, broder, coiffer, cherchait une place, et qu’elle
fournirait les meilleurs renseignements. Elle parlait l’anglais.
J’écrivis à l’adresse indiquée, et, le lendemain, la personne en question se présenta. Elle
était assez grande, mince, un peu pâle, avec l’air très timide…Elle entra chez moi le jour
même ; elle se nommait Rose.
Au bout d’un mois je l’adorais. C’était une trouvaille, une perle, un phénomène. Elle
savait coiffer avec un gout infini…et elle savait même faire des robes. J’étais stupéfaite
de ces facultés. Jamais je ne m’étais trouvée servie ainsi. Je la considérais, ma foi, en
amie de condition inférieure, plutôt qu’en simple domestique.
Or, un matin, mon concierge demanda avec mystère à me parler. Je fus surpris et je
le fis entrer. Il paraissait gêné de ce qu’il allait me dire. Enfin il prononça en
bredouillant :
-Madame, il y en bas le commissaire de police du quartier.
Je demandais brusquement :
-Qu’est ce qu’il veut ?
-Il veut faire une perquisition dans la maison.
Et je répondis irritée autant que blessée :
-Pourquoi cette perquisition ? A quel propos ? il n’entrera pas.
Le concierge reprit :
-Il prétend qu’il y a un malfaiteur caché.
Cette fois, j’eus peur et j’ordonnais d’introduire le commissaire de police auprès de moi
pour avoir des explications. Il s’excusa, demanda pardon, puis m’affirma que j’avais,
parmi les gens de service, un forçat !
Je fus révoltée ; je répondis que je garantissais tout le domestique de la maison et je le
passai en revue.
-Le concierge, Pierre Courtin, ancien soldat.
-Ce n’est pas lui.
-Le cocher François Pingau, le paysan champenois, fils d’un fermier de mon père.
-Un valet d’écurie, et toujours fils de paysan que je connais.
-Alors, monsieur, vous voyez que vous vous trompez.
-Pardon, madame, je suis sûr de ne pas me tromper. Comme il s’agit d’un criminel
redoutable, voulez vous avoir la gracieuseté de faire comparaître ici, devant vous
et moi, tout votre monde.
Je résistais d’abord, puis je cédai, et je fis monter tous mes gens, hommes et femmes.
Le commissaire de police les examina d’in seul coup d’œil, puis déclara :
-Ce n’est pas tout, madame.
-Pardon, monsieur, il n’y a plus que ma femme de chambre, une jeune fille que vous
ne pouvez confondre avec un forçat.
-Puis-je la voir aussi, demanda-t-il.
-Certainement.
Je sonnais Rose qui parut aussitôt. A peine fut-elle entrée que le commissaire de
police fit un signe, et deux hommes, cachés derrière la porte, se jetèrent sur elle, lui
saisirent les mains et les lièrent avec des cordes.
Je poussai un cri de fureur, et je voulus m’élancer pour la défendre. Le commissaire
m’arrêta :
- Cette fille, madame, est un homme qui s’appelle Jean-Nicolas Lecapet, condamné
à mort en 1879 pour assassinat. Sa peine fut commuée en prison perpétuelle. Il
s’échappa voici quatre mois. Nous le cherchons depuis lors...
J’étais affolée, atterrée, je ne croyais pas […]
Guy de MAUPASSANT, « Rose »
.Tirée de « Nouvelles et conte ». 1885
QUESTIONS
I- COMPREHENSION:
?Lisez le texte et dites de quel type d’énoncé s’agit-il )1
.Donnez des indices permettant de justifier votre réponse
2) Quels indices permettent de dire que l’héroïne est aussi la narratrice ? Relevez du texte une phrase qui
justifie votre réponse.
3) Où et quand se déroulait l’histoire racontée ?

4) Quel est l’évènement perturbateur (le nœud) dans ce récit?
5) Complétez, à partir du texte, le tableau ci-dessous :

Substituts lexicaux renvoyant à Substituts lexicaux renvoyant à Jean-Nicolas
Rose Lecapet
6) « Je poussai un cri de fureur […] J’étais affolée, atterrée, je ne croyais pas »

Relevez, dans l’énoncé ci-dessus, les sentiments éprouvés par l’héroïne.
7) - Mettez les verbes de la phrase suivante au présent de l’indicatif:
«Un matin, mon concierge demanda avec mystère à me parler. Je fus surpris et je le fis
entrer. Il paraissait gêné de ce qu’il allait me dire. »
II- EXPRESSION ECRITE :(Traitez l'un des deux sujets).

1/ Complétez le schéma actanciel de ce texte :
Le Le
:(s)destinataire (s) :bénéficiaire (s))s(
...................... ......................
.... ...............
:Le(s) adjuvant(s ) :Les(s)opposant(s)

........................... .............................
.... .....
Le : La quête
:héros (l'héroine) .................
la narratrice .............
» ..……………………… .Je sonnais Rose qui parut aussitôt « /2
.Imaginez une autre fin à ce récit. (En 5 ou 6 lignes environ)
BON COURAGE

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COMPOSITION DE FRANÇAIS -3ème TRIMESTRE- NIVEAU : 1. LETTRES

Rose, Jean-Nicolas Lecapet

3) Où et quand se déroulait l’histoire racontée ?

5) Complétez, à partir du texte, le tableau ci-dessous :

6) « Je poussai un cri de fureur […] J’étais affolée, atterrée, je ne croyais pas »

II- EXPRESSION ECRITE :(Traitez l'un des deux sujets).

:Le(s) adjuvant(s ) :Les(s)opposant(s)

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