ABC Du Droit International

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Trousse d’information sur le droit international

et l’action syndicale

Section C : Fiche C1


Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

L’ABC du droit international


Fiche C1
Avec la mondialisation néolibérale, les enjeux reliés
au droit du travail ont gagné en importance et en
complexité. Dans ce contexte, il est important pour
nous, les militantes et les militants syndicaux, de mieux
connaître quels sont les instruments internationaux qui
visent la protection des droits des travailleuses et des
travailleurs, et de quelle façon ceux-ci influencent notre
propre droit national. C’est ce que nous explorerons
dans cette fiche introductive, qui servira d’entrée en
matière pour la section C de la trousse, entièrement
consacrée aux différents instruments permettant de
réguler le travail à l’échelle internationale.

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Fiche
C1 Section C : Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

Le droit international : quelques notions de base à connaître !


On peut définir le droit international comme
l’ensemble des règles contraignantes en vigueur au D’où vient le droit
plan international. Il est important de distinguer le droit
international public du droit international privé.
international public ?
Les sources du droit international public sont
nombreuses et en constante évolution. Ainsi,
Le droit international public régit les rapports entre
chaque nouvel accord conclu et chaque jugement
les États, de même que les activités des organisations
rendu sur la scène internationale se greffent
internationales. Par exemple, les résolutions de l’ONU
aux outils préexistants. Il s’agit d’un complexe
relèvent du droit international public.
échiquier mondial où les politiques adoptées et
appliquées par un État se modulent en fonction
Le droit international privé constitue l’ensemble
des agissements de ses pairs. Parmi les sources
des règles applicables aux personnes privées et morales
reconnues du droit international, on retrouve1 :
impliquées dans des relations juridiques internationales,
de nature commerciale ou non. Par exemple,
)) Les conventions et les traités
un contrat passé entre une entreprise canadienne
internationaux. Par exemple :
et une entreprise colombienne relève du droit
la convention de Genève.
international privé, tout comme le mariage entre un
Canadien et une Colombienne.
)) La coutume internationale, qui
Puisque nous nous intéressons particulièrement aux relève d’une pratique générale
instruments assurant la protection des droits des et qui est acceptée comme étant
travailleuses et des travailleurs, il sera donc surtout le droit. Par exemple : la Déclaration
question ici de droit international public. universelle des droits de l’homme.

)) Les principes généraux de droit.


Comment est né le droit Par exemple : le principe de la bonne foi.
international public ?
C’est avec l’apparition de la notion d’État qu’est né le Ces sources sont interprétées à la lumière de la
droit international public. En effet, chaque État étant jurisprudence et de la doctrine défendue par les
souverain sur son territoire et égal en droit, un système experts du droit international public.
de normes est devenu nécessaire pour encadrer les
relations internationales. Ce besoin a été renforcé suite
à la Deuxième Guerre mondiale et aux horreurs qu’elle Qui est concerné par le droit
a engendrées : la communauté internationale a alors international public ?
jugé important de se rassembler afin de développer Longtemps vu comme étant le droit de la guerre, le
des organisations internationales et des outils juridiques droit international public couvre maintenant de plus
visant à orchestrer les rapports étatiques et à positionner en plus de domaines, du droit économique au droit de
les droits humains à l’échelle internationale. l’environnement, en passant par le droit humanitaire
et le droit du travail. Et, tandis que l’objectif de départ
du droit international public était de favoriser la paix et
la stabilité, on va plus loin de nos jours en lui donnant
pour mission la protection du bien-être de tous les
êtres humains2.

1 Selon le statut de la Cour internationale de justice annexé à la charte des Nations Unies.
2 Confédération suisse, Département fédéral des affaires étrangères, ABC du droit international public. En ligne. [http://www.eda.admin.ch/etc/medialib/downloads/
edazen/doc/publi/publi2.Par.0092.File.tmp/ABC%20Voelkerrecht%20%28fr%29.pdf ] p.5.

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Fiche
C1 Section C : Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

À cet effet, il est important de savoir que les sujets traditionnels du droit international public sont les États.
Cependant, les organisations internationales, notamment celles appartenant au système de l’ONU, jouent un
rôle de plus en plus important dans la conception et la mise en œuvre du droit international public. Ainsi, dans le
contexte de la mondialisation et avec l’émergence du multilatéralisme, elles sont devenues en quelque sorte le
berceau du droit international public3.

De leur côté, les entreprises et les individus, bien que n’étant pas des sujets classiques du droit international
public, sont de plus en plus visés par celui-ci depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Cela est bien illustré
par l’émergence du droit pénal international, qui permet l’incrimination d’individus ayant commis des crimes
internationaux comme le génocide, les crimes contre l’humanité ou les crimes de guerre, dans le cadre de la Cour
pénale internationale, créée par l’ONU en 2002, ou encore via des tribunaux ad hoc comme ceux concernant l’ex-
Yougoslavie ou le Rwanda4.

Quelques mots-clés pour mieux comprendre


le droit international public !
Le droit peut facilement devenir complexe en raison notamment du vocabulaire assez spécifique qui est utilisé. Voici
quelques mots importants à connaître.

Traité : Historiquement, un traité était conclu Résolution : Ce sont des décisions, rarement
à l’issue d’une guerre afin d’en clarifier les contraignantes, rendues par les organisations ou
résultats et les impacts. De nos jours, c’est le conférences internationales. Elles peuvent prendre
nom générique qu’on donne aux contrats passés différentes formes comme une recommandation ou
entre deux ou plusieurs États ou organisations une déclaration.
internationales, dans le contexte du droit
international public.

Ratification : C’est l’approbation par le Parlement


d’un pays d’un traité signé par un ministre ou un
Convention : C’est un accord multilatéral, chef d’État. En général, la ratification, plutôt que la
donc conclu entre plusieurs États, dans le but signature, entraîne l’entrée en vigueur officielle du
de réglementer certains aspects du droit ou des traité en question.
relations internationales. La convention crée une
obligation juridique pour les États qui la ratifient.

3 Ibid., p.5.
4 Ibid. p.19

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Fiche
C1 Section C : Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

Comment fonctionne le droit international public ?


Le droit international public est un objet en constante Au Canada, le gouvernement fédéral est le seul habilité à
construction. Fruit de négociations entre différents ratifier les traités internationaux. Cependant, l’application
acteurs aux intérêts souvent divergents, c’est un de nombreuses conventions relevant à la fois de
processus hautement politisé et qui prend du temps. compétences fédérales et provinciales, le gouvernement
La contrepartie positive de cette lourdeur est la solidité canadien ne ratifie un traité international que si les
des traités qui en émanent, et la possibilité pour les provinces et territoires s’engagent à en satisfaire les
organisations de la société civile de participer aux débats. exigences dans leurs juridictions respectives.

L’adoption de normes internationales Le suivi des engagements pris


Le droit international s’élabore principalement par des par les États
traités et conventions développés entre États ou au sein Une fois un traité ou une convention ratifiée, ce n’est
d’organisations internationales telles que l’Organisation pas la fin de l’aventure, loin de là ! En effet, afin de
des Nations Unies (ONU) ou encore l’Organisation s’assurer que les États respectent leurs engagements,
internationale du Travail (OIT). Par la suite, ces outils différents mécanismes de contrôle, de plainte et de
sont signés et ratifiés par les États qui deviennent sanction ont été mis sur pied. Ces mécanismes sont
ainsi liés aux principes mis de l’avant par le traité ou la différents de ceux du droit interne, car il n’existe pas
convention en question. Forts de leur souveraineté, de structure centralisée chargée de faire respecter le
les États sont donc seulement soumis aux normes droit international, comme une police supranationale
internationales auxquelles ils décident d’adhérer, à par exemple. Puisque plusieurs instances différentes
l’exception de certaines normes fondamentales comme sont impliquées selon la nature des infractions
l’interdiction du génocide5. commises, nous ne les passerons pas toutes en
revue. Nous nous pencherons plutôt de façon plus
Les États peuvent émettre des « réserves » au moment de approfondie sur celles qui concernent le travail dans
la signature ou de la ratification. Il s’agit d’une déclaration les fiches suivantes. À titre indicatif, disons seulement
unilatérale qui vise à exclure ou modifier l’effet juridique qu’en cas de non-respect du droit international, il
d’un traité. L’État peut par exemple s’engager à respecter existe différents types de sanctions diplomatiques,
la convention en excluant certains articles qu’il estime économiques ou même militaires pouvant être prises
contraires à son droit interne. Notons qu’un traité peut par un État ou par la communauté internationale envers
exclure ou limiter la formulation de réserve. un autre État. En général, c’est le Conseil de sécurité
de l’ONU qui décrète une sanction au nom des États.
La réception du droit Parmi les mesures mises de l’avant, une bien connue
international en droit national est l’embargo, comme celui imposé à l’Irak en 1990
Après la ratification, l’intégration des préceptes du suite à l’invasion du Koweït. Notons cependant que le
droit international à la législation d’un état procède recours à la force est strictement interdit par la Charte
de différentes façons selon la nature de l’État. de l’ONU, sauf en cas de légitime défense. Au niveau
économique, l’Organisation mondiale du commerce
Dans un État moniste comme la France, les Pays-Bas, (OMC) peut également émettre des sanctions aux États
l’Allemagne ou la Suisse, les traités internationaux sont fautifs, comme nous le verrons de façon plus détaillée
applicables dès leur ratification. Ils sont donc supérieurs dans la fiche C4 sur les accords commerciaux.
au droit interne et automatiquement intégrés dans celui-ci.
De plus, il existe plusieurs tribunaux à l’échelle
Dans un État dualiste comme le Canada, les États-Unis mondiale ou régionale pour défendre le droit
ou l’Italie, le droit international et le droit interne sont international public ou les droits humains. Les
considérés comme des ordres juridiques distincts. Ainsi, jugements rendus par ces tribunaux sont contraignants
pour qu’un engagement international prenne effet au niveau pour les États qui les reconnaissent. Parmi les plus
national, il devra être intégré dans le droit interne du pays. connus, on retrouve notamment la Cour internationale
de Justice, créée sous l’égide de l’ONU en 1945, et qui
en demeure l’organe judiciaire principal.
5 Ibid., p.18

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Fiche
C1 Section C : Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

Le droit international du travail : un bouclier


contre les abus !
Le droit international du travail propose des standards minimaux s’appliquant aux travailleuses et aux travailleurs,
partout sur la planète. Il permet aussi la création d’organes habilités à régir et à contrôler l’application des normes
internationales du travail. Le droit international du travail est un des axes fondateurs du droit international public,
avec la création en 1919 de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Pourquoi avons-nous besoin de réguler le travail à l’échelle internationale ?


Il faut savoir que le droit du travail émane avant tout du droit national, et, dans le cas du Canada, relève en
grande partie de compétences provinciales. Dans ce contexte, il est l’expression de réalités sociales, politiques
et économiques bien spécifiques, et est le résultat de négociations entre différents acteurs sociaux, incluant les
organisations syndicales6.

Cependant, comme nous l’avons vu dans la section A de cette trousse, la mondialisation néolibérale transforme le
monde du travail de façon importante, en créant une spirale vers le bas des conditions de travail dans le monde et
en bouleversant le rapport de force traditionnel entre syndicats, État et entreprises. Conséquence ? La protection
des droits des travailleuses et des travailleurs ne peut plus être vue dans une logique strictement nationale7. Il y
a un donc un besoin clair pour une régulation supranationale du travail, permettant de baliser le développement
économique pour qu’il ne se fasse pas aux dépens des droits fondamentaux de la personne.

De façon plus pragmatique, l’établissement de normes internationales permet également de ne pas défavoriser
les États qui mettent de l’avant une législation plus stricte en matière de droits des travailleuses et des travailleurs,
dans un contexte où les entreprises multinationales vont bien souvent choisir de s’implanter là où les lois sont plus
laxistes et les organisations syndicales moins influentes.

Les différents instruments de protection


en droit international du travail
Dans les fiches suivantes de cette trousse, nous explorerons ensemble quelques-uns des plus
importants instruments en matière de protection des droits des travailleuses et des travailleurs.

)) Dans la fiche C2, nous tenterons de mieux comprendre les instruments proposés
par l’Organisation internationale du Travail (OIT), une institution centrale lorsqu’il est
question de droit international public du travail.

)) Dans la fiche C3, nous nous pencherons sur les instruments de protection de l’Organisation
des Nations Unies (ONU), notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme
et le Pacte sur les droits économiques, sociaux et culturels.

)) Dans la fiche C4, nous nous intéresserons aux normes relevant des accords commerciaux.
Dans une perspective plus régionale, nous tenterons de mieux comprendre l’évolution
de la notion de clause sociale dans les accords de commerce, en la reliant à un cas qui
nous touche de près, soit celui de l’Accord de libre-échange entre le Canada, les
États-Unis et le Mexique (ALÉNA).

6 Marie-Ange Moreau et Gilles Trudeau, « Le droit du travail face à la mondialisation de l’économie », in Relations industrielles, vol. 53, no 1, 1998, p.2.
7 Marie-Ange Moreau et Gilles Trudeau, p.10.

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Fiche
C1 Section C : Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

Le droit international : un outil pour les luttes sociales


et syndicales ?
Vu la multiplicité des domaines qu’il couvre, le nombre d’acteurs impliqués et les rapides changements des réalités
concernées, le droit international est un droit en mouvance. Cette particularité lui confère la souplesse requise pour
être un outil au service des luttes sociales et non à leur remorque. Ainsi, au-delà des principes de réception du droit
international en droit national, il est important de considérer le pouvoir mobilisateur du droit international. En effet,
celui-ci bénéficie d’une force morale puisqu’il est le résultat de consensus internationaux. On peut donc l’utiliser de
différentes façons, comme le démontre le tableau suivant, inspiré d’un document d’Amnistie internationale.

Type d’action Caractéristiques

Vise la prise de conscience d’un groupe de personnes. Peut donner lieu


Sensibilisation et éducation
à une formation organisée ou à une activité publique d’éducation.

Manifestation publique en faveur d’une cause par un grand nombre


Mobilisation populaire de personnes. Marches, rassemblements, pétitions, etc. Demande
une capacité de coordination et du leadership.

Défendre une cause auprès des gouvernements, des médias ou de


l’opinion publique afin d’influencer des orientations ou décisions.
Plaidoyer Suppose une capacité de faire valoir une alternative, donc l’élaboration
d’un argumentaire et un appel à la concertation.

Tenter de faire pression ou d’influencer des élus ou des


Lobbying décideurs concernant des décisions à venir. Suppose une certaine
capacité de convaincre et nécessite un accès aux personnes ciblées.

Recourir aux mécanismes de contrôle et de plaintes des organisations


Utilisation directe des outils internationales.
internationaux Participer à la construction des normes internationales.
Nécessite une bonne connaissance des outils.

Porter une violation des droits des travailleurs ou des travailleuses devant
Recours en justice nationale les tribunaux en vue de stopper une action ou d’obtenir réparation.
Dépend du fonctionnement du système juridique en vigueur.

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Fiche
C1 Section C : Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

Pour conclure…
Nous avons souvent l’impression que le droit
international public n’est pas suffisamment contraignant
et que ses mécanismes de sanction sont faibles ou
inexistants. Ainsi, pour bien des observateurs, le droit
international est un droit mou, sans véritable prise.

Cependant, il ne faut pas oublier que, puisqu’il est issu


de négociations internationales et qu’il vise la protection
des droits humains fondamentaux, le droit international
public est une forme de consensus moral, ce qui lui
donne une force certaine. Dans ce contexte, il ne faut
pas négliger le poids des relations diplomatiques et
l’importance que les États portent à l’image qu’il projette
sur la scène internationale. Ainsi, sauf exception, les
États ont avantage à respecter leurs obligations, d’autant
plus que nous vivons dans un monde de plus en plus
interdépendant, où les nations dissidentes peuvent
rapidement être marginalisées.

Le droit international public est donc un outil


incontournable dans la lutte contre l’exclusion et pour
une meilleure protection des droits humains. Mais pour
cela, encore faut-il déchiffrer les différents instruments
qui sont à notre disposition. C’est ce que nous ferons
dans les prochaines pages.

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Fiche
C1 Section C : Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

Principales références
Confédération suisse, Département fédéral des affaires étrangères, ABC du droit international
public. En ligne. [http://www.eda.admin.ch/etc/medialib/downloads/edazen/doc/publi/publi2.
Par.0092.File.tmp/ABC%20Voelkerrecht%20%28fr%29.pdf], 44 pages.

Moreau, Marie-Ange et Gilles Trudeau. 1998. « Le droit du travail face à la mondialisation de


l’économie ». In Relations industrielles, vol. 53, no 1, p.55-89.

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Fiche
C1 Section C : Le droit international, un outil syndical
dans le contexte de la mondialisation

Coordination
Martine Joyal

Recherche et rédaction
Joëlle Boily
Martine Joyal
Alexis Milette

Comité de lecture
Luc Brunet, Association des retraitées et retraités de l’enseignement du Québec (AREQ)
Priscilla Bittar, Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)
Isabelle Coulombe, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Karine Crépeau, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
Guillaume Desmarais, Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Johanne Gagnon, Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ)
Roselyne Legault, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Jean-François Piché, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Révision linguistique
Luc Brunet

Conception graphique
Marlene-b.com Artiste Designer Graphique

Illustrations
Jacques Goldstyn

Nous remercions vivement les organisations syndicales partenaires de ce projet :


AREQ, APTS, CSQ, CSN, CCMM-CSN, FTQ, FIQ et SFPQ.

Nous reconnaissons l’appui financier du Centre de recherche sur le développement


international (CRDI), de la Fondation Léo-Cormier et du Ministère des Relations
internationales du Québec (MRI).

Sincères remerciements à Me Stéphanie Bernstein, professeure de sciences juridiques


à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de même qu’au Service aux collectivités de l’UQAM.

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, septembre 2012

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