Fascicule (Sénce 11)

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Faculté des Sciences de l’Homme et de la Société


(FSHS)

Département de Géographie

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ANNEE UNIVERSITAIRE 2020-2021

UE : ELEMENTS DE BIOGEOGRAPHIE ET
D’ECOLOGIE

SEMESTRE 1

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NOTION DE VEGETATION ET DE FLORE


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d. L'appareil reproducteur.

Les plantes peuvent se propager par multiplication végétative; cependant, le mode de


reproduction habituel des plantes supérieures est la fécondation des fleurs femelles par le
pollen des fleurs males. Une partie des Angiospermes ont des fleurs hermaphrodites ou
bisexuées, renfermant à la fois des étamines males et des carpelles femelles; mais comme une
autofécondation provoquerait la dégénérescence rapide de la plante, les ovules des carpelles
ne peuvent être fécondes que par le pollen d'autres fleurs (plantes allogames).

De nombreuses plantes sont unisexuées : certaines sont dites «dioïques »; une partie des
individus sont males, ne possèdent que des fleurs à étamines, les autres sont uniquement
femelles (palmier-dattier). II existe aussi des plantes «monoïques» comme le noisetier :
chaque fleur est unisexuée mais la même plante porte des fleurs des deux sexes, cc qui ne
l'empêche pas d'être souvent allogame.

La fleur hermaphrodite est constituée de pièces florales insérées sur un réceptacle floral.
Lorsque la fleur est complète, elle comprend quatre verticilles de pièces florales. De
l'extérieur vers l'intérieur, on rencontre :

 le calice, formé par l'ensemble des sépales ;


 la corolle, formée par l'ensemble des pétales ;
 l'androcée, c'est-à-dire l'ensemble des étamines (partie mâle), qui produit le
pollen ;
 le gynécée ou pistil, formé par l'ensemble des carpelles (partie femelle).

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Calice et corolle forment le périanthe, enveloppe stérile, qui joue un rôle protecteur pour les
pièces fertiles, et attractif pour les animaux pollinisateurs.

1.2.5. Les grandes fonctions du monde végétal

Comme tous les êtres vivants, les végétaux assurent les grandes fonctions vitales (se nourrir,
respirer, croître et se reproduire). Chaque grand groupe végétal a su mettre en place des
organes différents pour répondre aux mêmes besoins. C'est ainsi que le monde végétal a
acquis progressivement la variété de formes qu'il présente en permanence à nos yeux.

a. L'alimentation en eau

Tous les végétaux absorbent de l'eau et les sels minéraux qu'elle contient. Les algues baignent
dans l'eau, qu'elles absorbent par leurs cellules. Chez les végétaux terrestres vivant dans des
milieux humides et dépourvus de racines, comme les mousses, l'eau est transportée de cellule
à cellule par osmose et diffusion. Les ptéridophytes (fougères, par exemple) captent l'eau dans
le sol par des racines et l'acheminent jusqu'aux feuilles par un système de canalisations situé
dans la tige. Les plantes supérieures (angiospermes, gymnospermes) affinent le système et
libèrent eau et gaz par des orifices spécialisés situés sur les feuilles, les stomates. La capacité
d'absorption d'eau et la résistance à la sécheresse sont déterminantes pour la répartition
naturelle des végétaux en fonction des climats, et les plantes supérieures ont su s'adapter à des
milieux extrêmes: certaines, telle la vigne, sont capables d'aller chercher l'eau à de très
grandes profondeurs dans des sols caillouteux; d'autres, comme les cactées, ont réduit leurs
feuilles à de simples aiguilles pour limiter au minimum la transpiration. Enfin, bon nombre
d'orchidées vivent perchées dans les arbres, et leurs racines pendantes sont enveloppées d'un
manchon spongieux qui absorbe la moindre goutte de rosée.

b. La respiration et la photosynthèse

Les végétaux absorbent de l'oxygène et rejettent du gaz carbonique, comme le font tous les
animaux. Cette respiration leur permet de “brûler” les sucres qu'ils stockent et ainsi de libérer
de l'énergie pour absorber l'eau, grandir, fleurir… Mais les végétaux verts (sauf les
champignons et certaines plantes parasites) réalisent aussi le phénomène inverse: ils utilisent
l'énergie lumineuse du soleil, le gaz carbonique de l'air et l'eau prélevée dans le sol pour
fabriquer des sucres, matière première pour l'élaboration des lipides et des protéines. Grâce à
la photosynthèse, ils libèrent alors de l'oxygène. Le bilan de ces deux échanges gazeux varie
entre le jour et la nuit. Généralement, dans la journée, la photosynthèse bat son plein: la plante
dégage de l'oxygène. La nuit, la respiration prend le dessus et la plante dégage du gaz
carbonique. Ces deux phénomènes, en équilibre permanent, dépendent de l'âge de la plante et
des conditions du milieu: température, humidité, composition de l'air, luminosité. Les organes
qui assurent ces deux fonctions ont évolué: chez les algues, toutes les cellules participent à la
photosynthèse; chez les mousses apparaissent des pseudo-feuilles; chez les fougères de vraies
feuilles; chez les plantes supérieures, les stomates.

c. La croissance
Chez tous les végétaux non vasculaires, toutes les cellules de l'individu participent à la
croissance, par divisions successives. L'étude des végétaux vasculaires montre, en revanche,
l'existence de zones de croissance bien définies: les méristèmes. Ceux-ci sont des groupes de

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cellules indifférenciées susceptibles de proliférer activement. Les cellules produites se


différencient et s'ajoutent aux tissus déjà spécialisés, permettant la croissance de la plante. Les
méristèmes primaires, localisés en bout de tige, de racine et de rameaux, présents dans les
bourgeons de feuilles ou de fleurs, déterminent la croissance en longueur de la plante. Les
méristèmes secondaires, ou cambiums, localisés dans les organes plus âgés, en particulier la
tige et les racines, sont responsables de la croissance en épaisseur. On les trouve uniquement
chez les gymnospermes et les angiospermes dicotylédones.

La croissance équilibrée d'une plante est sous l'influence d'un subtil jeu d'hormones que l'on
peut modifier: couper le bourgeon terminal d'une plante permet de redistribuer les hormones
de croissance et le développement des bourgeons axillaires (situés à la base des feuilles). En
outre, les plantes poussent toujours plus rapidement du côté présenté à la lumière.

Les algues ont des cellules identiques et poussent par toute la surface de leur thalle. Les
bryophytes, dépourvues de tissu de soutien, restent de petite taille. Les tiges de fougères, au
port vertical, se rigidifient grâce à la lignine. Le bois permet aux plantes supérieures
d'atteindre de grandes tailles. Le tronc s'allonge et s'épaissit: les méristèmes primaires et
secondaires de la plante lui assurent un développement équilibré.

d. La reproduction
On distingue la reproduction végétative: stolons des fraisiers, bouturage, reproduction
naturelle des bulbes…, et la reproduction sexuée, qui met en œuvre spores et fleurs dont les
“stratégies de séduction” sont d'une richesse inégalée. L'originalité du règne végétal est sa
croissance indéfinie: les végétaux ne cessent de grandir. Cette particularité est liée à
l'existence des cellules embryonnaires des méristèmes, en perpétuel renouvellement.

Les algues libèrent les cellules reproductrices directement dans l'eau. Chez les mousses et les
fougères, on observe la formation de spores. La graine n'apparaît que chez les végétaux
supérieurs. Le spermatozoïde est enfermé dans le grain de pollen et joue un rôle important
dans la pollinisation de la fleur par les insectes, les oiseaux et le vent.

II. La flore

La flore est l’ensemble des espèces végétales présentes dans un espace géographique ou un
écosystème déterminé. La flore désigne aussi l’ensemble des microorganismes (hormis les
virus qui ne sont pas du « vivant ») présents dans un milieu donné. On parle de la flore
intestinale ou de la flore cutanée pour les bactéries présentes dans l’intestin ou à la surface de
la peau. La flore désigne aussi, un document dans lequel sont répertoriées et décrites les
espèces d’un milieu donné.

On ne doit pas confondre le terme flore avec celui de végétation. La flore d’une zone est la
liste des plantes de cette zone. La végétation est le regroupement des plantes en formation
végétale, déterminées par une flore spécifique et la dominance d’un type biologique. Ainsi on
peut reconnaître la savane, la forêt, la prairie, etc.

La flore d’une région est la conséquence de l’histoire de l’évolution des formes de vie en
relation avec les conditions mésologiques.

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