Positions Et Dplacements KARATE
Positions Et Dplacements KARATE
Positions Et Dplacements KARATE
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Les détails
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詳
KARATE NO SHOSAI Du
細 Karaté
LES 3 POSITIONS FONDAMENTALES ET LES DEPLACEMENTS
Dans l’exécution d’une technique le corps doit se mouvoir comme une unité et non comme un ensemble de
mouvements séparés par des temps morts; la vitesse de la technique en dépend et on est toujours plus rapide
en liant l’ensemble d’un mouvement qu’en cherchant à en accélérer chacune de ses composantes prises
isolément. C’est alors ce que l’on appelle un mouvement pur, direct.
L’abdomen joue un rôle de centre d’impulsion et de lien entre les diverses actions d’une même technique ainsi
qu’entre la force développée par le haut et celle développée par la partie inférieure du corps. Les positions
adoptées par les jambes orientent correctement la force dans une direction donnée.
Ne crispez pas les orteils car cela creuserait la voûte plantaire et diminuerait l’adhérence du pied au
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sol. Restez bien à plat, le poids correctement réparti sur la totalité de la surface des pieds.
Une position change insensiblement juste avant et après l’application d’une technique, même si elle
reste apparemment la même; par exemple un ZEN-KUTSU correspondant à OI-ZUKI est au moment
de l’impact, légèrement plus fléchi en avant avec une répartition différente de la force des jambes
qu’un ZEN-KUTSU donné en défense et en reculant; de même le tibia avant est plus vertical dans un
ZEN-KUTSU stable que dans le ZEN-KUTSU que l’on adopte avant d’attaquer (genou avant plus
fléchi, poids du corps davantage sur la jambe avant).
Il faut souvent changer de position au cours d’un combat afin de ne pas se figer et de donner à
l’adversaire une opportunité d’attaque.
D’une manière générale, adoptez une position plus haute lorsque vous songez à attaquer, mais
descendez le plus bas possible lorsque vous exécutez un blocage (force statique).
A l’entraînement de base (KI-HON), il faut s’efforcer de descendre le plus bas possible, en fléchissant
les articulations au maximum, et en contractant jusqu’à tétanisation du muscle. Ceci est d’ailleurs
souvent exigé par le professeur au cours d’entraînements durs. Le but est d’une part de forger la volonté
à travers une épreuve physique pénible, d’autre part de former les muscles et d’obliger à contracter.
Plus tard, en combat, le karatéka remontera les hanches sans qu’il perde pour autant la stabilité et la
force acquise précédemment. Le débutant toutefois prendra garde à ne pas imiter trop tôt son aîné au
risque de ne jamais pouvoir maîtriser son corps.
La ceinture noire peut, pour la même raison, se permettre de prendre certaines libertés avec la forme
de base, classique, de la position; cela ne manquera pas d’étonner le débutant mais s’explique aisément
par le fait qu’il a acquis auparavant, et par des séances d’entraînement très dures, la force et la stabilité
à travers la maîtrise de la forme traditionnelle.
Avant d’aller plus loin, il faudra s’attacher à maîtriser les trois positions de base, ZEN-KUTSU, KIBA-
DACHI, et KO-KUTSU, dans lesquelles l’écartement des pieds est, idéalement, le même; à travers elles,
il est possible de maîtriser toutes les autres.
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Points essentiels:
Le poids du corps est réparti de 60 à 70 % sur la jambe avant.
L’écartement latéral des pieds: pour que la stabilité ne soit pas compromise, cet écartement ne doit pas
être inférieur à la largeur des hanches; seules des ceintures noires avancées peuvent se permettre de
placer les pieds sur une même ligne. Pour les débutants, l’écartement peut atteindre la largeur des
épaules pour agrandir la base de sustentation.
La jambe avant: elle doit être pliée, le tibia au moins à la verticale. Le bord interne du pied est
légèrement tourné vers l’intérieur; le pied repose sur toute sa plante et non le seul tranchant externe
comme cela arrive lorsque l’on tend le genou avant vers l’extérieur (torsion de la jambe); celui-ci est
toujours oriente dans la même direction que le pied.
La jambe arrière: elle est raide, genou bloqué, et pousse le corps en avant. Le genou et le pied pointent
au maximum vers l’avant pour que la tension de 1 articulation du genou et de la cheville soit
correctement dirigée dans le sens du mouvement. Le talon ne doit pas décoller. La ceinture noire, ayant
une jambe arriéré forte, peut se permettre d’en plier légèrement le genou (d’où évolution vers la
position FUDO-DACHI).
Entraînement
Prenez un ZEN-KUTSU de plus en plus bas, avec une fente maximum; le genou avant est fortement
plié (angle aigu) et la cuisse, horizontale, touche le mollet sans que le talon ne soit obligé de décoller.
Le talon arrière décolle mais ta jambe doit rester raide. Forcez vers le bas en maintenant le buste
vertical, est un excellent exercice d’assouplissement et de durcissement de la jambe avant et de
l’entrejambe.
Mettez-vous en ZEN-KUTSU face à un partenaire également en ZEN-KUTSU, la même jambe étant
en ayant; rapprochez-vous de façon à pouvoir placer les mains, bras tendus, aux épaules sans devoir
pencher en avant; votre partenaire fait de même. Poussez l’abdomen en avant et repoussez les épaules
de votre vis-à-vis. Les deux karatékas doivent pousser mais plus avec le ventre qu’avec les bras; il ne
faut en aucun cas pousser en perdant l’équilibre vers l’avant; les bustes restent verticaux et les poitrines
de face. L’exercice est bon lorsque les ZEN-KUTSU ne varient pratiquement pas sous la poussée égale
des deux partenaires.
Points essentiels
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Le poids du corps est réparti de 70 à 80 % sur la jambe arrière. Il ne faut pas exagérer le décalage du
poids vers l’arrière car on est alors très facilement déséquilibré.
La jambe avant: elle est tout entière contenue dans un plan vertical passant par le talon arrière;
notamment le genou doit directement pointer en avant (ce qui est automatique si la fesse et la cuisse
sont bien contractées); l’angle de celui-ci ne doit pas être prononcé mais il doit exister (sinon la jambe
est faible et très vulnérable à une attaque).
La jambe arrière: elle est pliée au maximum à l’entraînement: le genou et les orteils ne doivent pas
pointer vers l’arrière mais dans un plan vertical perpendiculaire au plan de la jambe avant, ou, mieux,
légèrement vers l’avant (ceci facilite le passage sur place à une position vers l’avant); dans tous les
cas, genou et pied doivent se trouver dans le même plan: il faut éviter toute torsion des articulations
du genou et de la cheville. Le pied prend fermement contact avec le sol de toute sa plante et non de
l’unique bord extérieur, ce qui se produit lorsque le pied pointe en avant et que le genou est forcé vers
l’arrière; le talon est bien à plat.
Le buste: son attitude par rapport à la position est très importante et plus délicate à maîtriser que dans
le ZEN-KUTSU. Il doit être d’aplomb, vertical, donc ne pencher dans aucune direction; l’abdomen est
contracté, l’axe des hanches (ligne transversale passant par le centre des deux articulations coxo-
fémorales) reste parallèle au sol. Le dos est plat, sans saillie des fesses en arrière.
Entraînement
Écrasez-vous au sol en KO-KUTSU très bas, genou arrière plié au maximum même s’il faut pour cela
pivoter légèrement la jambe arrière vers l’arrière.
Placez-vous dans l’angle d’un mur et descendez en KO-KUTSU correct en maintenant le contact du
dos, fesses et jambes en avant, avec un côté du mur et celui de la jambe arrière, de la hanche au pied,
avec l’autre côté.
Un partenaire vous pousse aux épaules vers l’arrière et le bas: partez en HACHIJI-DACHI et déplacez
une jambe en arrière pour descendre en KO-KUTSU solide; le partenaire continue à chercher à vous
écraser au sol: résistez sur place avec le seul mouvement de ressort du genou arrière, correctement
tendu vers l’extérieur; contractez l’abdomen et ne vous penchez pas en arrière.
Mettez-vous en KO-KUTSU stable; sans relever le centre de gravité, et sans relâcher la tension de la
jambe arrière ou bouger le pied arrière, faites MAE-GERI- KEAGE (voir cette technique) de la jambe
avant dans le même plan vertical où était posé le pied; il faut faire vite pour frapper après avoir ramené
le pied en arrière, sans se pencher en arrière.
POSITIONS ÉQUILIBRÉE
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Dans la position suivante la verticale de gravité tombe au milieu du polygone de sustentation. C’est par
conséquent une position moins engagée, permettant de réagir rapidement dans plusieurs directions; on
l’appelle parfois «positions de combat». Elle est très forte et très stable, sert indifféremment à exécuter des
techniques d’attaque ou de défense.
Pour l'exécution de techniques latérales
On est de profil par rapport à l’adversaire et on exécute les techniques vers les côtés, et non dans la direction
de la poitrine car on a moins de stabilité dans ce sens.
Position du cavalier (KIBA-DACHI)
C’est la troisième position fondamentale. On l’appelle
aussi TEKKI (鉄騎 cheval d’acier, cavalier de fer).
L’allure générale est en effet celle d’un cavalier serrant
son cheval entre les jambes: les pieds sont très écartés
et parallèles, talons sur une ligne, et les genoux sont
fortement pliés et tendus vers l’extérieur. Le buste est
vertical, de profil par rapport à l’adversaire (la tête est
donc tournée sur le côté), l’axe des hanches parallèle
au sol.
Pour prendre cette position, mettez-vous debout les
deux pieds parallèles puis, les bords internes des pieds
restant parallèles, glissez un pied latéralement, en descendant dans les genoux; avec un peu d’habitude il est
également possible de trouver la fente correcte et l’angle adéquat des genoux en sautant sur place pour
retomber d’une pièce en KIBA-DACHI.
Points essentiels
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Le poids du corps est également réparti sur les deux jambes.
La fente: elle dépend de la morphologie du karatéka; elle est environ égale à une fois et demie ou deux
fois la largeur des hanches.
Les genoux et les chevilles: si à l’entraînement il faut s’exercer à plier les genoux à au moins 90° il
vaut mieux en combat, pour ne pas être rivé au sol, remonter légèrement; l’angle des chevilles sera
également moins aigu et la position gagnera en souplesse. Mais attention: il ne faut pas remonter trop
haut, même si la fatigue se fait sentir.
La tension des genoux s’exerce vers l’extérieur mais pourtant ceux-ci pointent légèrement vers
l’intérieur (verticale de gravité tombant à l’aplomb du gros orteil). L’aspect frontal d’ensemble de la
position n’est donc pas (comme il doit l’être à l’entraînement de base, lorsque l’on fait du «forcing»)
un rectangle, avec les cuisses horizontales, mais une pyramide dont le sommet, l’entrejambe, pourra
mieux être contracté; dans le premier cas au contraire, le corps s’écrase au sol, le poids s’exerçant sur
les bords externes des pieds, et la voûte plantaire se creuse; les chevilles sont maintenues sous une trop
forte tension et la position devient fragile.
Les pieds: leurs bords internes restent parallèles ou même un peu convergents (orteils vers l’intérieur),
mais sans exagération; l’essentiel est de maintenir le parallélisme, ce qui est déjà assez difficile puisque
les pieds ont tendance à s’ouvrir vers l’extérieur pour diminuer la tension des chevilles.
Le buste: il est bien d’aplomb, vertical, de profil par rapport à l’adversaire, l’abdomen est contracté,
les fesses fermes; idéalement le dos, les fesses et les talons sont contenus dans le même plan vertical.
L’axe des hanches est parallèle au sol.
Entraînement
Formez avec vos camarades de dojo un cercle à grand rayon de courbure en écartant les pieds et en
prenant contact du bord externe des pieds avec ceux de vos voisins; puis descendez tous en KIBA-
DACHI, les pieds restant en place, les genoux venant en contact avec les genoux de vos voisins; restez
dans cette position basse le plus longtemps possible pour muscler les jambes.
Placez-vous en KIBA-DACHI, de profil par rapport à un partenaire également en KIBA-DACHI et
tout contre sa jambe; vos poitrines sont donc dans le même plan; agrippez-vous aux hanches des
KEIKOGI et tirez le partenaire à vous (il résiste) sans pencher le buste; il faut tirer avec le ventre, en
transformant le corps en un bloc solide. Restez le plus bas possible.
Mettez-vous en KIBA-DACHI, cuisses horizontales; un partenaire monte sur vos jambes, en plaçant
ses pieds de part et d’autre du buste tout contre vos hanches et en agrippant vos épaules. Restez dans
cette position ou faites NAMI-GAESHI (波返し retournement de vague) sans perdre d’équilibre.
Une fois les trois positions fondamentales maitrisées, il faut maintenant en apprendre les déplacements.
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LES DEPLACEMENTS (UNSOKU OU ASHI SABAKI)
vertébrale verticale. Comme pour toutes les techniques, c’est l’abdomen, toujours sous tension, qui
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doit donner l’impulsion et lancer le corps dans la direction voulue; il ne faut jamais avancer ou reculer
par déséquilibre, c’est-à-dire en penchant le buste ; ce serait se déplacer en plusieurs temps donc sans
vitesse.
Le corps doit se déplacer comme une unité ; pour cela les fesses doivent être contractées, le TANDEN
projeté dans la direction du déplacement, l’entrejambe tendu comme une pince dont les deux branches
reviennent rapidement l’une contre l’autre dès qu’on en lâche les extrémités: c’est dans cette tension
que réside le secret de la vitesse d’un déplacement. Là encore, le Tandem donne l’impulsion, les
jambes suivent.
Un déplacement doit se faire directement, d’un jet, sans appel, c’est-à-dire sans qu’aucune action
secondaire (et cela peut aller du déplacement préparatoire d’un pied, pour assurer l’équilibre, à la
contraction du visage) ne prévienne de l’imminence du mouvement avant son déclenchement.
L’entraînement aux seuls déplacements doit par conséquent être fait régulièrement et avec application
; il permet d’abord de former également les deux côtés sans que ne se développe un côté préférentiel,
pour une position donnée.
Mettez les mains aux hanches et avancez, reculez, tournez, en restant toujours le plus bas possible,
même si cela compromet la vitesse (il est facile, plus tard, de remonter un peu, après avoir appris à
contracter correctement l’entrejambe et les fesses). Ne courrez pas, déplacez-vous comme une masse.
Entraînez-vous autant à reculer qu’à avancer, car il y a des situations en assaut où il faut pouvoir le
faire rapidement sans perdre l’équilibre.
Imaginez qu’un fil lesté de plomb pend à votre nœud de ceinture et vous tire sans cesse vers le bas.
Agissez comme si un grand poids écrasait vos épaules, ne vous penchez pas mais gardez la poitrine
bien droite en mettant toute votre force dans le ventre. Ne perdez pas l’équilibre.
(A) De face, de haut en bas. Le pied décrit un arc de cercle d’arrière en avant. Il vient contre le pied droit avant de
s’écarter à nouveau en partant en avant. Soyez certain que les pieds se retrouvent bien écartés à la fin du mouvement. 14
(B) De profil, de haut en bas. Vous remarquerez que le genou de la jambe d’appui (droite) reste bien fléchi pendant le
mouvement de l’autre pied.
C'est un déplacement fondamental. On voit que le pied arrière passe en avant suivant une trajectoire légèrement
circulaire ; cette manière de procéder est typique du SHOTOKAN (d'une part parce que l'écartement des pieds est
important, d'autre part parce que le rapprochement des jambes permet de protéger le bas-ventre pendant le mouvement).
La marche en ZENKUTSU est très différente de la marche normale: c'est une marche en flexion. Alors que dans la
marche normale il y a alternance de contraction et de décontraction de la jambe d'appui, en ZENKUTSU celle-ci est le
siège d'un travail musculaire prolongé (dans une première phase, la jambe tire, dans une seconde phase, après que la
jambe arrière la dépasse, elle pousse). On ne penche pas le corps en avant, ce qui faciliterait le déplacement. La
propulsion en avant doit se faire à partir d'une contraction des abdominaux et des adducteurs ; les hanches sont
vigoureusement poussées en avant tandis que le genou avant tire le corps dans cette direction. Les muscles du membre
oscillant sont parfaitement décontractés, seuls travaillent ceux des membres portant.
A partir du moment où le pied arrière dépasse le pied avant, la jambe d'appui pousse en avant tandis que le pied s'ouvre
un peu vers l'extérieur ; le membre oscillant, au lieu d'aborder le sol en extension et par le talon, prend contact avec lui
par toute l'étendue de la plante, le genou restant fléchi (ainsi qu'il l'a été au cours du déplacement afin que le pied ne
traîne pas au sol).
A l'arrivée tous les muscles sont vigoureusement contractés pour que le corps s'immobilise
sèchement, puis décontractés pour préparer le mouvement suivant. Idéalement, l'axe des
hanches reste parallèle au sol et perpendiculaire à l'axe du déplacement ; il faut tendre vers,
cette perfection doublement difficile à atteindre car:
Dès qu'un pied quitte le sol, l'axe passant par les articulations coxo-fémorales,
s'incline un peu du côté de la jambe d'appui (appui unilatéral).
En ZENKUTSU, les jambes étant écartées, celle qui est en arrière retient la hanche
correspondante; d'où un axe des hanches légèrement oblique par rapport à la ligne
de marche; ce n'est que lorsque les deux pieds sont rapprochés que cet axe peut être
parfaitement perpendiculaire.
Le diagramme (2) montre le déplacement en GYAKU-ZUKI-NO-ASHI, ou ZENKUTSU
large, que l'on exécute pour faire GYAKU-ZUKI en avançant. L'écartement des pieds étant
très important, le pied arrière passe obligatoirement en avant suivant une trajectoire en demi-
cercle ; le genou arrière vient rapidement contre le genou de la jambe d'appui (contraction
de l'entre-jambe) avant de passer en avant.
Les pieds se déplacent sur la même ligne. Approchez la jambe arrière de la jambe avant, genoux fléchis, pieds en
direction de l’avant (phase 1), posez le pied arrière en avant puis, sans déplacement du centre de gravité, pivotez le
genou et le pied de la jambe d’appui d’un quart de tour vers l’extérieur (phase 2); malgré cette rotation la jambe avant
ne doit pas bouger au cours de cette dernière phase.
En KIBA DACHI, les pieds sont également sur une même ligne, ils vont donc comme pour KOKUTSU DACHI venir
l’un contre l’autre au milieu du déplacement. Par contre cette fois ci, vous n’allez pas penser «vers l’avant», mais «vers
le côté».
Donc ce ne sera plus l’arrière qui passe devant, mais un côté qui passe de l’autre côté. Par exemple, pour faire un
déplacement AYUMI-ASHI vers la gauche, vous allez passer votre côté droit vers la gauche en pivotant de 180°. Est-
ce bien clair… Nous allons décomposer:
Toujours dans notre exemple de déplacement vers la gauche, vous pivotez sur le bol du pied gauche de 90° vers la
gauche. Dans le même temps, le pied droit vient se placer à côté du pied gauche. Vous vous retrouvez donc les pieds
joints face à la direction de votre déplacement. Le corps continue de pivoter sur le bol du pied gauche de 90° pendant
que le pied droit continue d’avancer vers la gauche (qui maintenant est devenue votre droite) tout en pivotant lui aussi.
Vous vous stabilisez en KIBA-DACHI… Vous avez fait un demi-tour.
C’est volontairement décomposé, mais dans la pratique il n’y a pas de temps d’arrêt au milieu du déplacement. Celui-
ci part du ventre et doit être explosif, rapide, fluide et se terminer par une position très stable.
Tandis que le pied avant pivote de 180° le pied arrière décrit un arc de cercle l'amenant à passer près de lui et se pose
en avant, sur la même ligne. La difficulté est d'effectuer ce déplacement avec rotation importante sans pencher le buste,
sans se relever dans les genoux, sans sortir les fesses et en maintenant d’un bout à l'autre du mouvement le poids du
corps également réparti sur les deux jambes.
Les points suivants sont importants, voire essentiels, quel que soit la position du déplacement.
Votre bassin ne doit pas se lever. Il doit rester au même niveau pendant tout le déplacement.
Votre buste reste bien au-dessus du bassin, le dos bien droit, sans tension parasite. Vous ne devez ni vous
penchez vers l’arrière, ni vers l’avant, ni sur un côté. Le corps reste naturellement posé sur le bassin.
Votre centre de gravité décrit une ligne droite et non une courbe.
Les pieds effleurent le sol mais sans trainer et viennent se stabiliser bien à plat, ni trop sur l’avant, ni trop sur
les talons…
Vous conservez une tension dans le ventre. C’est le ventre qui donne l’impulsion et qui dirige le mouvement
des jambes.
Comme pour AYUMI-ASHI: «Contrairement à ce que beaucoup pensent, vos pieds ne doivent pas nécessairement
décrire un arc de cercle très prononcé et venir l’un contre l’autre pendant le déplacement!»
Même si de façon naturelle le pied qui recule fait un léger arc de cercle, il ne faut surtout pas chercher à l’accentuer
sinon vous allez ajouter à votre déplacement une composante latérale. Or le but d’HIKI-ASHI est de reculer en ligne
droite. Je vous conseille donc, pour ne pas faire cette erreur, d’imaginer que vos pieds sont sur des rails et que …votre
ventre, telle une locomotive, tire votre corps vers l’arrière.
Après, quand vous maîtriserez bien le déplacement HIKI-ASHI, vous oublierez ces rails et, sans vous en rendre compte,
votre pied fera un léger arc de cercle, mais votre corps, lui, ira bien en ligne droite.
Comment reculer en KOKUTSU: notez le mouvement du pied gauche lorsque le droit part en arrière.
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Dans le déplacement vers l’arrière en KOKUTSU DACHI, vous allez faire
l’inverse. C’est à dire que votre jambe avant va venir à côté de l’autre, qui se sera
«refermée», puis continuera vers l’arrière en «s’ouvrant» à 90°. Vous venez mettre
70% de votre poids sur cette jambe.
Attention, au début, vous aurez
tendance à vous pencher vers
l’arrière. Ce n’est pas bon !
N’oubliez pas, votre adversaire est
toujours devant vous ! Vous devez
reculer sur la jambe arrière, mais en
gardant le corps droit et prêt à
repartir vers l’avant.
Donc ce ne sera plus l’avant qui passe derrière, mais un côté qui passe derrière de l’autre côté. Par exemple, pour faire
un déplacement HIKI-ASHI vers la gauche, vous allez reculer votre côté droit vers la gauche en pivotant de 180°. Est-
ce bien clair… nous allons décomposer:
Toujours dans notre exemple de déplacement en reculant vers la gauche (votre adversaire étant sur votre droite!) vous
pivotez sur le bol du pied gauche de 90° vers la droite. Dans le même temps, vous tirer le pied droit vers vous et venez
le placer à côté du pied gauche. Vous vous retrouvez donc les pieds joints face à votre adversaire. Le corps continue de
pivoter sur le pied gauche de 90° pendant que le pied droit continue de reculer vers la gauche (qui maintenant est devenue
votre droite) tout en pivotant lui aussi.
Vous vous stabilisez en KIBA-DACHI… Vous avez fait un demi-tour. Votre adversaire est maintenant sur votre gauche.
C’est volontairement décomposé, mais dans la pratique il n’y a pas de temps d’arrêt au milieu du déplacement. Celui-
ci part du ventre et doit être explosif, rapide, fluide et se terminer par une position très stable.
Les points suivants sont importants, voire essentiels, quel que soit la position du déplacement.
Votre bassin ne doit pas se lever. Il doit rester au même niveau pendant tout le déplacement.
Votre buste reste bien au-dessus du bassin, le dos bien droit, sans tension parasite. Vous ne devez ni vous
penchez vers l’arrière, ni vers l’avant, ni sur un côté. Le corps reste naturellement posé sur le bassin.
Votre centre de gravité décrit une ligne droite et non une courbe.
Les pieds effleurent le sol mais sans trainer et viennent se stabiliser bien à plat, ni trop sur l’avant, ni trop sur
les talons…
Vous conservez une tension dans le ventre. C’est le ventre qui donne l’impulsion et qui dirige le mouvement
des jambes.
Un déplacement est un changement de point d’appui en fait, pour HIKI-ASHI, il faut d’abord s’asseoir sur sa jambe
arrière et ensuite tirer la jambe avant et la mettre derrière sans bouger l’angle de la jambe d’appui, en gros en karaté on
ne recule pas on met sa jambe en arrière.
Le pied arrière croise le pied avant, mais près de lui, puis le pied avant avance dans la
môme direction; ce déplacement se fait donc en deux temps. A la charnière du 1er et du 2e
temps on peut exécuter un coup de pied de la jambe avant, avant de la poser au sol. Il ne
faut pas détendre les genoux au cours du mouvement.
Aussi connu sous les noms de: SASHI ASHI 差し足 pas croisé, JUJI ASHI 十字足 le pas en croix, CHIDORI ASHI 千鳥足
le pas du pluvier (oiseau), KANI ASHI 蟹足 déplacement en crabe, NUKI ASHI 抜き足 le pas furtif, ou YOKO SASHI ASHI
横差し足 le pas de travers.
Ce déplacement est à connaitre en particulier pour les attaques de jambes en KIBA DACHI, mais sert
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également en ZEN KUTSU et KO KUTSU bien évidemment.
• Il faut tourner d'un bloc, avec une puissante rotation des hanches afin de renforcer la technique de blocage qu'il
ne faut jamais omettre d'exécuter en tournant: l'adversaire peut choisir ce moment pour attaquer et il faut pouvoir
briser cette attaque en position de force. Tournez donc d'abord avec les hanches, ensuite avec les pieds.
• Il ne faut ni remonter les hanches ni baisser les yeux en tournant. Gardez les épaules souples.
• Il faut instantanément se retrouver en position stable et être prêt à exécuter une technique d'attaque ou de blocage
dans la nouvelle direction.
Les manières de tourner sont nombreuses selon que l'on pivote sur place, après déplacement de l'un ou des deux pieds,
que l'on désire bloquer ou seulement esquiver en tournant, que l'on veuille changer de garde (côté avancé vers
l'adversaire) ou non. En voici les plus importantes.
Sur pivot double (1): On tourne sur place en se servant des deux pieds comme pivots ; cette manière de procéder, très
rapide, n'est possible que si les pieds se trouvent sur la même ligne, par exemple en KOKUTSU (diagramme). En KIBA- 23
DACHI, seule la tête tourne si l'on veut se déplacer en sens inverse. Les deux pivots suivants sont toutefois plus
puissants.
Sur pivot arrière (2): L'exemple choisi est SANCHIN-DACHI (on peut aussi prendre ZENKUTSU, FUDO-DACHI,
etc.). Le pied arrière reste en place et joue le rôle de pivot central ; dans un premier temps le pied avant croise largement
devant le pied arrière ; dans un deuxième temps, on pivote sur les deux pieds dans le sens du premier déplacement ; le
pied avant doit croiser d'une distance égale à l'écartement initial des pieds si l'on veut se retrouver en position stable
après le deuxième temps.
Sur pivot avant (3): L'exemple choisi est ZENKUTSU (on peut aussi prendre SANCHIN-DACHI, FUDO-DACHI, etc.).
Le pied avant reste en place et joue le rôle de pivot central ; dans un premier temps le pied arrière croise largement
derrière le pied avant ; dans un deuxième temps on pivote avec force sur les deux pieds dans le sens du premier
déplacement. Même remarque que pour le pivot précédent si l'on ne veut pas être déséquilibré en tournant. Ce pivot est
celui qui est le plus utilisé en KIHON. On remarque que dans ces deux derniers pivots l'axe du déplacement se trouve
décalé.
Les diagrammes 1 à 8 représentent 8 possibilités pour tourner de 180° en ZENKUTSU, sur place, en reculant ou en
avançant dans la nouvelle direction (donc vers l'adversaire). On suppose toutefois qu'un pied reste en place.
Conventions générales:
• Les empreintes noires représentent la première position des pieds ; les empreintes hachurées représentent la
position des pieds après le pivot.
• La flèche double représente le déplacement initial du pied qui ne joue pas le rôle de pivot central (1er temps);
la flèche fine montre la rotation proprement dite (2e temps).
• La flèche en pointillés épais indique le sens d'un blocage exécuté en même temps (par exemple GEDAN-
BARAI, TETTSUI-UKE, HAISHU-UKE) on voit que dans certains cas le blocage s'effectue dans le même sens
que la rotation des hanches, alors que dans d'autres il s'effectue dans le sens contraire.
• Le triangle indique la direction d'une attaque survenant de l'arrière, c'est-à-dire du bas de la page; cet élément
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permet de distinguer les pivots qui se font avec blocage de ceux qui se font avec esquive.
a) Sur pivot avant (sur place) b) sur pivot arrière (sur place)
Lorsque les trois positions fondamentales et les déplacements seront maitrisés parfaitement, il sera temps de
passer à l’apprentissage des différentes techniques de poings et pieds mis à notre disposition, ainsi que les
KATA et différents KUMITE pour les mettre en action...
Mais j’ai aussi utilisé des textes et dessins du site de Bruno BANDELIER : https://karate-blog.net